TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 30 mars 2012

Suppression de 20% des vols à Orly lundi et mardi en raison d'une grève des contrôleurs aériens

PRISE D'OTAGES

Les syndicats appelant à la grève dénoncent un plan de restructuration visant à fermer "la moitié des services de contrôle d'approche en France métropolitaine avec leurs services supports et de maintenance, la totalité des services régionaux d'information de vol et une partie du contrôle d'aérodrome". L'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle ne devrait pas connaître de perturbation du trafic.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a annoncé vendredi qu'elle demandait aux compagnies aériennes de supprimer 20% de leurs vols lundi et mardi au départ ou à l'arrivée d'Orly, en raison d'un appel à la grève de trois syndicats de contrôleurs aériens. "Des perturbations sont à prévoir sur l'ensemble du territoire" et notamment dans les aéroports régionaux à partir de dimanche soir, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la DGAC.
Vendredi, un appel à la grève de certains syndicats d'Air France avait eu un impact très faible sur le trafic, limité à quelques retards. La CGT, la CFDT et l'Unsa de l'aviation civile ont déposé un préavis de grève pour lundi et mardi afin de s'opposer à un plan de restructuration des services de contrôle aérien de province, qui impliquerait à terme une diminution des effectifs. Selon la DGAC, l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle ne sera pas touché. Des agents seront grévistes dans les aéroports de province concernés par une réforme de l'organisation du travail, mais aussi des agents d'Orly ou de centres régionaux de contrôle de navigation en vol, a précisé la DGAC. Les syndicats appelant à la grève dénoncent un plan visant à fermer "la moitié des services de contrôle d'approche en France métropolitaine avec leurs services supports et de maintenance, la totalité des services régionaux d'information de vol et une partie du contrôle d'aérodrome".
Les services chargés de la sécurité et du contrôle du trafic aérien dans des villes comme Mulhouse, Biarritz, Metz-Nancy ou encore Beauvais sont "directement menacés de délocalisation ou de fermeture", avance l'Usac-CGT, qui déplore également que la politique de la DGAC fasse "peser de lourdes menaces sur les conditions de travail des agents en organisant le sous-effectif". Le SPAC-CFDT (syndicat CFDT des personnels de l'aviation civile) appelle également à la grève pour demander à la direction de cesser d'appliquer "de manière aveugle" la Révision générale des politiques publiques (RGPP), soit le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite, fait "sur le dos des conditions d'emploi des personnels et des services". Maurice Georges, directeur des services de la navigation aérienne, a expliqué vendredi à l'AFP la volonté de la DGAC de "réorganiser le contrôle aérien afin d'améliorer le service et d'optimiser toutes ses ressources". "On a fait ce type de réorganisation depuis 20 ans, un peu au fil de l'eau, mais là, on voudrait avoir une vision plus globale jusqu'en 2020", a précisé Maurice Georges.
Le contrôle aérien est effectué à trois niveaux, selon ce responsable de la DGAC: dans plus de 80 tours de contrôle en France, dans l'un des cinq centres régionaux de contrôle en vol (Paris, Brest, Reims, Aix-en-Provence et Bordeaux) et dans une trentaine d'aéroports pour le contrôle d'approche. "C'est ce troisième type de contrôle que nous voulons réorganiser en faisant des centres plus grands mais sur un nombre moins important d'aéroports", a indiqué Maurice Georges. Après cet appel à la grève, "nous avons mis en oeuvre les dispositions du service minimum prévu par la loi de 1984 et donc des réquisitions", a dit le directeur de la navigation aérienne. "Il y aura des perturbations, car le service minimum ce n'est pas d'astreindre tous les contrôleurs, mais seulement un certain nombre en fonction d'un bon équilibre entre le droit de grève et le service minimum prévu par la loi", a ajouté Maurice Georges. "Nous avons aussi demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vol vers Orly de 20%", a-t-il ajouté.

Présidentielle : Sarkozy sent la victoire et s'amuse

"Les choses commencent à changer, les mines commencent à s'allonger...", s'est amusé vendredi Nicolas Sarkozy, en se moquant du "petit club des socialistes heureux" qui l'avait juste "oublié". "Mais je suis là!"

Officiellement, Nicolas Sarkozy n'est ni « pessimiste » ni « optimiste » pour ne pas être taxé d'arrogance. Mais à 23 jours du premier tour, la « bête politique » sent le parfum de la victoire et il a du mal à ne pas exulter. En meeting à Besançon vendredi, le candidat UMP s'est lâché. « Les choses commencent à changer, les mines commencent à s'allonger... », s'est-il ainsi moqué, dans une allusion à son adversaire socialiste François Hollande.
« Un certain nombre de candidats sont en train de se rendre compte que c'était plus difficile qu'ils ne l'avaient imaginé... », s'est-il amusé alors que la salle scandait « on va gagner! On va gagner!  ».

"Mon dieu il est encore en campagne!"

« Tout d'un coup, certains qui étaient tout contents de faire campagne quand ils étaient tout seuls, ils trouvent que c'est plus compliqué quand je suis là.... Oui mais je suis là! », a-t-il lancé, bravache, à une salle ravie. Mais « soyons indulgents pour eux... Imaginons ce qui se passe dans leur tête (…) Imaginez la migraine: tous les matins ils doivent se dire: "mon dieu il est encore en campagne!" »
Pourtant, avant qu'il soit officiellement candidat, « on m'a dit: "c'est fini! Vous avez perdu (...) C'est pas la peine d'y aller M'sieur Sarkozy..."(…) J'ai dit "ha bon? Mais je suis pas encore candidat!" ». Et d'évoquer une Une de Libération dans laquelle François Hollande affirmait imprudemment être « le prochain » président : « Ha? (…) c'est plus les Français qui décident? On s'auto-désigne? ».

"Le petit club des socialistes heureux"

Sarkozy s'est aussi moqué des primaires socialistes de l'automne 2011, avec « Ségolène qui voulait battre François qui voulait battre Martine et qui était pas soutenu par Laurent... ». Les socialistes « discutaient entre eux, en famille. Les sondages leur promettaient une réussite extraordinaire; je me disais: "pourquoi ils font pas 100% tant qu'ils y sont?" », a-t-il ironisé. « Et puis je me rappelais: "quand même, je suis président de la République!" Ils m'avaient oublié... ».
Nicolas Sarkozy a fustigé ce « petit club de socialistes heureux, heureux de se regarder le nombril (...) La crise n'existait pas, l'Europe n'existait pas, le monde n'existait pas, il n'y en avait plus que pour eux... ». Et d'appeler ses partisans à écrire « la plus formidable histoire de la vie politique récente », celle « d'une majorité silencieuse qui ne veut pas se laisser faire ». Comprendre: celle de sa victoire le 6 mai prochain.

ATTENTION TOUT DE MÊME  LA MAJORITÉ DES FRANÇAIS EST CONNE, ELLE VOTE AVEC SES PIEDS, PARTISANE DU MOINDRE EFFORT, ELLE VOTERA POUR CELUI QUI LUI DIRA: "JE RASE GRATIS"
....LE VRAI DÉBAT N'EST PAS LÀ.

Hollande veut "s'inspirer" de Mitterrand, le cloner surtout.

En meeting jeudi soir à Mont-de-Marsan, dans les Landes, François Hollande a multiplié les références à l'ancien président socialiste, qui "venait régulièrement puiser des ressources" dans ce département de gauche. "Je vais m'en inspirer", a fait savoir le candidat du PS à la présidentielle, qui a vanté la capacité de "rassemblement" de François Mitterrand. Une réponse à la montée de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages.
Jeudi soir à Mont-de-Marsan, l'esprit de "Tonton" était présent. En meeting dans la préfecture des Landes, François Hollande a multiplié les références au seul président socialiste de la Ve République. Pour le candidat, "en 2012, il y aura un président socialiste qui succèdera à François Mitterrand!", a-t-il lancé, sans se nommer. Clin d'œil : pour se faire applaudir par les 7.000 sympathisants présents, le prétendant à l'Elysée avait choisi de faire son discours à... l'Espace François Mitterrand. Situé à 80 km de Latche, lieu de vacances de l'ancien chef d'Etat.
Attention au pantalon !!!!
François Hollande a d'ailleurs fait les louanges de ces terres socialistes. "Je ne suis pas dans n'importe quel département de France", a affirmé le socialiste. Un "département de gauche, dans lequel François Mitterrand venait régulièrement puiser des ressources qui lui permettaient de repartir au combat". "Je vais m'en inspirer", a promis le candidat.

"Je suis le candidat de la gauche de changement"

Une des "leçons" apprises de l'ancien président est "celle du rassemblement des socialistes, de la gauche, des Français", a relevé François Hollande qui a pointé "trois risques" dans cette élection : l'abstention, la dispersion et la confusion, appuyant son propos "sur le premier tour, tour majeur ou les dynamiques se construisent". Une allusion claire à la percée de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, le leader du Front de gauche qui lui dispute également l'héritage de François Mitterrand.
"La pluralité est nécessaire à gauche" mais il faut "savoir" qui "a la responsabilité, la mission, la tâche de gagner l'élection présidentielle", a-t-il dit, ciblant encore l'ancien socialiste, parti en 2008 fonder le Parti de gauche. Et le candidat PS d'affirmer encore qu'il n'était pas "un candidat comme les autres". "Je suis le candidat de la gauche de changement et de gouvernement parce que nous avons une tâche bien supérieure à toutes les autres : nous devons diriger, gouverner et transformer notre pays, comme l'ont fait avant nous François Mitterrand et Lionel Jospin", a-t-il déclaré.

"Je ne méconnais pas l'influence d'autres candidatures"

Il s'est également posé en candidat "pour répondre aux urgences, pour entendre les colères" mais "surtout, pour demain transformer notre pays", a-t-il martelé, appelant à avoir la "même volonté" qu'en 1936, qu'après la guerre, qu'après la décolonisation et qu'en 1981. "Je ne méconnais pas l'influence d'autres candidatures" mais "si les Français veulent tourner la page, alors je suis le seul qui, avec vous et avec la gauche rassemblée, et au delà, peut écrire la prochaine", a-t-il souligné.
Mais si François Hollande s'est surtout préoccupé des électeurs de la gauche de la gauche, il n'a pas pour autant oublié d'attaquer le président sortant. Il s'en est pris notamment à son absence de projet présidentiel, bien que celui-ci doit être dévoilé la semaine prochaine. "Une impatience nous saisit, mais que va-t-il aller chercher?", a ironisé le socialiste. Et d'ajouter : "J'ai eu la confidence, son projet c'est son bilan!"
"Il nous fait cet aveu, il a changé", a-t-il poursuivi à l'égard de Nicolas Sarkozy, qui de son côté dénonçait les "tartufferies" de son adversaire. "Il a compris ce qu'était être président de la République. Il a mis du temps! Il était en apprentissage, long! Moi j'appelle ça la période d'essai. On a vu! Et bien je vous propose de ne pas renouveler le contrat", a lancé François Hollande. Citant les qualités que devra monter le nouveau chef de l'État, il a notamment fait valoir "le respect des syndicats qui ne sont pas des ennemis mais des partenaires dans un changement nécessaire", allusion à Nicolas Sarkozy qui fustige régulièrement la CGT dans les meetings.

PAUVRE FOUTRIQUET  PREMIER, PÂLE COPIE DU GRIMPEUR DE  SOLUTRÉ, IL NE PROPOSE TOUJOURS RIEN, IL CAUSE, IL CAUSE, IL GLOSE. 
CE N'EST PAS UN PROGRAMME ÇA !!!

Le Crépuscule des intellectuels

Pour l'écrivain Mircea Cărtărescu, depuis la chute du communisme, la société roumaine a produit du mauvais goût, de la violence physique et verbale, du racisme et du sexisme. Et tandis qu’un nouveau populisme émerge via les médias, les intellectuels, eux, n’arrivent plus à se faire entendre. 

Je me demande pourquoi la société roumaine produit des personnalités d'une telle discordance... J'ai voyagé ci et là et j'ai vécu plusieurs années dans quelques pays occidentaux. Mais je ne peux pas dire que je connais ces mondes aussi bien que la Roumanie, que je connais à tort et à travers.

Cependant, je peux dire que nulle part ailleurs il ne monte à la surface de la société tant de négativité, tant d'âmes ulcérées et avides de vengeance sur tout et n'importe quoi, sur les autres, sur eux-mêmes ou sur la vie.
Ce qui ne signifie pas que le peuple roumain n’est pas harmonieux en soi-même. Je l'ai toujours dit: notre peuple est composé d'une grande masse de gens de bon sens, bons et intelligents, mais dont la voix n'arrive pas à percer pour se faire entendre.
Nous avons en revanche une petite fraction très vocale, une masse cacophonique d'individus avec des problèmes évidents de positionnement par rapport au monde.

Les monstrueux égoïstes

Cette fraction est celle qui choque. Et pas seulement qui nous choque nous, Roumains, mais aussi ceux qui nous rendent visite ou qui entrent pour la première fois en contact avec nous, sur place ou à l'étranger.
Ces Roumains-là donnent l'impression que nous sommes tous semblables. Ils sont ceux qui méprisent la loi, parce qu'ils méprisent les gens. Ils sont les monstrueux égoïstes.
Ils sont ceux qui changent sans sourciller le blanc en noir et le noir en blanc. On tombe sur eux partout: dans la vie politique, parmi les "vedettes" de télévision, sur les forums, dans les stades, chez les voisins.
On ne peut pas s'empêcher à un moment donné de se demander pourquoi et comment notre société produit tant de grossièreté, de violence extrême, physique et de langage, de sexisme, de racisme et tous les autres ingrédients qui vont de pair.
Historiquement, je pense que les racines de ce phénomène sont très profondes. Dans l'histoire moderne, le communisme a joué, bien sûr, un rôle essentiel. Par le retournement social qu'il a causé, il a aussi provoqué un énorme retournement de mentalités : il a propagé la haine de classe, il a détruit la mince couche de civilisation dont on jouissait, il a porté au pouvoir des gens non-éduqués et non-civilisés.
Aujourd'hui, leurs héritiers utilisent la plus grande conquête, peut-être, de l'ère post-décembriste [la Révolution de décembre 1989, qui a marqué la fin de l’époque communiste], le droit à la parole, en tant que redoutable tremplin. Ils ont tous retrouvé la voix, mais ceux qu’on entend le plus sont les méchants, ceux à la voix stridente.

Un monde inculte et barbare

Nous voyons tous les jours comment les grands hommes de culture sont harassés, comme des cerfs cernés par une meute de loups, par des individus qui n'ont ni l'autorité morale, ni la compétence pour le faire.
Des individus qui ne les lisent pas, qui les haïssent intensément, parce qu'ils voient dans leur popularité leur propre échec humain et professionnel.
De même, nous voyons tous les jours, comment un petit nombre de gens, par l'injure et le bâton, chassent progressivement des débats les gens civilisés, qui auraient aimé utiliser la liberté d'expression pour échanger calmement des idées.
Il s'érige aujourd'hui en Roumanie pour bientôt arriver au pouvoir, non pas la classe moyenne, éduquée et active, dont nous rêvons tous, mais un nouveau populisme [Plusieurs partis populistes sont apparus en Roumanie, dernièrement comme PPDD – le Parti du Peuple], aux côtés duquel celui de la dernière décennie semblera n'être qu'un mouvement d'amateurs.
Le crépuscule des intellectuels ne devrait réjouir personne. Il signifie le crépuscule de l'éducation et la transformation de notre monde en un endroit inculte et barbare. Nous ne lisons plus et nous ne pensons plus, nous laissons les chaînes de télévision décider ce que nous aimons et de ce que nous n'aimons pas. Nous avons le sentiment amer d'avoir raté la grande chance de la démocratie, d'avoir avili cette idée – comme nous l'avions fait pour celle de l'égalité, à l’époque du communisme.


Alerte rose


Dans une présidentielle, la dynamique compte autant que les intentions de vote. Nicolas Sarkozy le vérifie à son profit, François Hollande à ses dépens. Même si un sondage ne fait pas l'élection - le candidat socialiste reste le favori final - le resserrement des tendances relance le suspense.
Il est toujours difficile de gérer une avance. Donné trop facile vainqueur depuis trop longtemps, François Hollande ne pouvait que baisser jusqu'à voir sa courbe rejoindre celle de son principal rival. Pour ne pas accélérer la glissade et éviter ce moment psychologiquement sensible, il s'en tient à son projet, évite la moindre faute, mais reste immobile.
Cette manière de préserver son capital, un temps efficace, ne l'est plus. Pourquoi ?
Depuis le discours du Bourget, François Hollande ne dit presque plus rien de remarquable. À l'exception du 75 % d'impôt pour les plus riches, sa campagne manque de marqueurs. À l'inverse, Nicolas Sarkozy, qui n'a certes pas de projet global, martèle des thèmes qui frappent et flattent.
L'impression d'immobilisme du candidat socialiste est renforcée, par effet de contraste, par l'énergie de Jean-Luc Mélenchon.
D'un côté, François Hollande ne peut pas gauchir son discours sans effrayer les centristes, dont il aura besoin au second tour. Nicolas Sarkozy, qui sait appuyer là où ça fait mal, se plaît d'ailleurs à flatter les talents du candidat du Front de Gauche.
De l'autre, le même François Hollande, pourtant conscient des périls financiers du pays, n'ose pas critiquer le projet, fantaisiste à ses yeux, de Jean-Luc Mélenchon, par crainte de s'aliéner son électorat. Compliqué.
Mélenchon atout ou... obstacle
Quand on n'est pas le favori, on n'a pas à se poser cette question tactique : il faut attaquer, attaquer toujours. C'est ce qui donne plus de liberté et de combativité à Nicolas Sarkozy. Le président sortant profite, en outre, du retrait de tous les compétiteurs de la majorité. Et du drame de Toulouse qui l'a représidentialisé et qui a occulté, un temps, le débat sur le bilan et le projet.
Dans ces conditions, c'est bien la moindre des choses qu'une dynamique s'installe à droite. Compte tenu de reports potentiels qui ne sont pas illimités, il faudrait, pour que Nicolas Sarkozy puisse espérer gagner, qu'elle s'amplifie largement.
François Hollande, quoique proche du niveau de Ségolène Royal en 2007, dispose de réserves plus assurées. Jean-Luc Mélenchon capitalise mieux que les petits candidats de gauche, il y a cinq ans. Tant qu'il accroît le poids de son camp, il contribue à sa victoire. Mais s'il devient un épouvantail pour les électeurs de François Bayrou, il peut aussi le faire perdre. Mélenchon atout ou... obstacle.
Pour autant, François Hollande ne peut pas camper sur son immobilisme. S'il y a toujours une majorité de Français à rejeter Nicolas Sarkozy, on ne peut pas dire que l'on sent un enthousiasme fou pour le candidat corrézien. Celui-ci n'a pas commis de faute et a bien accompagné l'épisode délicat de Toulouse, mais il n'a plus rien fait qui crée de l'envie.
Alors que les compétiteurs sont fatigués et que la règle du temps de parole interdit de monopoliser le débat, cette alerte rose donne le coup d'envoi d'une autre phase de la campagne.

Mille milliards de calmants 

 Alors qu’elle agite toujours les pays les plus exposés — hier c’était l’Espagne — la crise de la dette dans la zone euro et la rigueur qu’elle engendre ne tiennent pas, dans la campagne présidentielle, une place proportionnée à l’inquiétude qu’elles suscitaient il y a quelques mois. Les Français, eux, ne sont pourtant pas rassurés, comme en témoigne le niveau, inédit depuis vingt-neuf ans, atteint par leur épargne. Mais d’autres sujets, comme la sécurité, l’immigration, la souveraineté, sans doute plus faciles à traiter, ont été poussés au premier plan. Le ton général de la campagne hexagonale face aux défis économiques a d’ailleurs valu à ses acteurs, hier, une volée de bois vert du quotidien économique britannique « The Economist ». Certes, « les vérités dérangeantes » sont généralement malvenues dans la bataille avant un scrutin, admet celui-ci, mais il estime qu’il « est inhabituel, ces derniers temps en Europe, qu’ils (les responsables) les ignorent aussi totalement que le font les hommes politiques français ».Pourtant, hors campagne, des signes prouvent que la situation financière et budgétaire en Europe, singulièrement parmi les pays qui partagent l’euro, continue de nourrir l’inquiétude. De grandes manœuvres ont ainsi été lancées autour du montant du « pare-feu » que l’Union édifie pour démontrer sa capacité à aider n’importe lequel de ses membres en difficulté, notamment vis-à-vis des agences de notation, et pour dissuader la spéculation de s’attaquer à l’un d’entre eux. La France a frappé les esprits, hier, en proposant à l’Europe de constituer un fonds d’intervention de mille milliards d’euros ! C’est un doublement par rapport aux 500 milliards projetés pour le nouveau fonds de secours, qui doit entrer en vigueur en 2013, et plus encore comparé aux 440 milliards du fonds initial. Le sort réservé à cette proposition sera, sans doute, un compromis. Berlin, après avoir refusé d’aller au-delà du demi-milliard, a évoqué en 48 heures un nouveau plafond relevé à 700, puis, hier soir par la bouche de Wolfgang Schäuble, à 800 milliards d’euros.Ces tractations sont surtout le signe que la crainte du feu reste vivace. Mais n’alarmons pas trop les électeurs.

L’erreur

 Huit millions deux cent mille personnes, en France, sont pauvres. C’est l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) qui l’affirme dans son dernier rapport.Concrètement, cela veut dire qu’en 2009 (derniers chiffres connus), 13,5 % de la population vivaient avec un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian (954  € pour une personne seule). C’est l’indicateur le plus communément admis en Europe pour « mesurer » la pauvreté.Ce taux grimpe-t-il ?Oui, si on compare 2009 à 2008 (13 %). Non, si on le rapproche du taux de 1970 (17,9 %).De fait, comme pour toute série statistique, il vaut mieux, avant tout commentaire savant, regarder loin en arrière, et dans la durée. Selon l’INSEE, ce taux de pauvreté a baissé dans les années soixante-dix, puis est remonté dans les années quatre-vingt-dix. Depuis une décennie, il oscille entre 12,6 % et 13,6 %.La pauvreté est-elle donc stabilisée ?Oui, si l’on reste à la surface des courbes. Mais non, si l’on creuse un peu. Car dans ces pauvres, nous explique l’ONPES, les plus pauvres sont de plus en plus nombreux — ceux qui cumulent les difficultés d’emploi, de logement, d’éducation, de santé, ne s’en sortent pas et ne rêvent même plus d’en sortir leurs enfants.C’est la troisième leçon des statistiques — et le troisième risque d’erreur. Il faut regarder derrière. Derrière les chiffres, il y a des hommes, des femmes, des enfants. Qui mangent mal, qui se soignent mal, qui sont mal logés, qui vivent mal, dans la peur du lendemain.Ceux-là sont donc 8 200 000, qu’on voit plus souvent à Pôle Emploi, à Caritas, au Secours populaire, aux Restos du cœur, dans les services sociaux, que dans les studios de télévision ou dans les Palais de la République. Huit millions deux cent mille citoyens pauvres dans un pays riche. Là aussi, cherchez l’erreur.

Il n’y a plus de Pyrénées 


Le commentaire La plus grande grève d’Europe depuis cinq ans a eu lieu hier. Nos polémiquettes nationales et cette campagne désespérément franco-française occultent ces marées humaines charriant le désespoir et la colère dans toutes les villes d’une Espagne exsangue. La lucidité commande pourtant de lever la tête pour regarder par-dessus les Pyrénées.Avec entre autres malheurs, un chômage des jeunes à 45 %, un ménage sur quatre surendetté et la moitié des salariés en dessous de 1 050 euros par mois, l’Espagne est un grand pays au bord du précipice et ne laisse pas d’autre choix à son peuple que la rigueur ou le chaos. Se rassurer en se disant « ça va mieux de ce côté-ci », c’est nier la réalité de notre monde. La fameuse exclamation de l’ambassadeur d’Espagne en 1 700 à la cour de Louis XIV « Il n’y a plus de Pyrénées » a fini par devenir réalité dans l’Europe de 2012. La monnaie unique, les échanges interbancaires, les investissements croisés ont imbriqué les économies.Si demain l’Espagne menace ruine comme la Grèce hier, la France basculera aussi du mauvais côté. Tous nos candidats devront remballer leurs promesses et ranger leurs propositions franco-françaises. Que sont-ils prêts à décider pour sauver l’Espagne ? C’est la question la plus importante pour notre avenir.

L’avenir, c’est le vent, le whisky et le pétrole

Alors que l'Ecosse doit se prononcer sur son éventuelle indépendance en 2014, la possession des champs de pétrole en mer du Nord pourrait en faire un des pays les plus riches du monde. Extraits.
"It's Scotland's oil" ["C'est le pétrole de l'Ecosse", référence au "it's the economy" de la campagne de Bill Clinton] est aujourd'hui l'un des slogans politiques les plus populaires dans le pays. Lancée pour la première fois en 1974 par le Scottish National Party (SNP), l'idée que l'Ecosse "possède" jusqu'à 90% des réserves pétrolières de la mer du Nord a toujours été l'une des principales doléances des nationalistes.
Alors qu'Alex Salmond doit préparer le pays à se prononcer sur son indépendance d'ici deux ans, cette idée pourrait fort bien devenir un de leurs principaux arguments de campagne. Pour les nationalistes écossais, l'avenir du Royaume-Uni pourrait se jouer sur cette question-là.
Depuis que l'on connaît le potentiel de richesse lié à l'exploitation du pétrole de la mer du Nord, le SNP affirme que les gouvernements successifs de Westminster n'ont fait que dilapider ces revenus.

L'exemple de la Norvège

Les nationalistes prennent notamment l'exemple de la Norvège : ce pays, dont la population de presque cinq millions d'habitants équivaut à peu près à celle de l'Ecosse, a économisé l'essentiel de ses revenus pétroliers pour l'investir dans le système de retraite national, aujourd'hui premier fonds souverain européen avec 3300 millions de couronnes norvégiennes [434 milliards d'euros].
D'après le SNP, si l'on trace une ligne vers l'est à partir de la frontière anglo-écossaise, au nord de Berwick, la répartition des eaux territoriales donnerait à l'Ecosse le contrôle de presque toutes les réserves pétrolières et gazières de la mer du Nord.
Aujourd'hui, le gouvernement écossais peaufine son argumentaire pour revendiquer ces 90% d'exploitations pétrolières en même temps qu'il prépare le référendum sur l'indépendance.
D'après ses calculs, le pétrole de la mer du Nord devrait générer environ 54 milliards de livres sterling [64 milliards d'euros] sur les cinq prochaines années. En tant qu' "actif", le pétrole de la mer du Nord est estimé à mille milliards de livres sterling [1 119 milliards d'euros], toutes réserves comprises.
D'après Salmond, cette richesse pétrolière, cumulée avec le fort potentiel de production d'énergie éolienne et marémotrice ainsi que d'autres industries nationales comme le whisky, pourrait placer l'Ecosse au sixième rang des pays de l'OCDE, loin devant le reste du Royaume-Uni en 15e position.
Salmond devra toutefois rassurer les spécialistes du secteur qui se demandent si l'Ecosse pourra offrir les mêmes garanties que le Royaume-Uni en terme d'influence internationale, de réglementation et de politique fiscale.

L'indépendance dans la balance des pétroliers

Pour les experts, les sociétés pétrolières et d'ingénierie impliquées dans l'exploitation du pétrole de la mer du Nord vont peser le pour et le contre d'une indépendance de l'Ecosse. Ces sociétés pourraient notamment avoir à jongler entre deux régimes fiscal et réglementaires différents: le Royaume-Uni possède des services sanitaires et environnementaux contrôlés par Whitehall. L'Ecosse n'a pas encore créé les siens.
Indépendante, l'Ecosse serait également un des plus petits pays membres de l'Union européenne (EU). A ce titre, on peut se demander si elle aura les moyens de rivaliser avec l'influence politique du Royaume-Uni vis-à-vis de Bruxelles et sur la scène internationale.
Il y a aussi le problème des licences d'exploration à long terme que le gouvernement britannique a accordé aux entreprises. La plupart sont prévues pour une durée de trente ans. Comment faudrait-il les transférer?
On peut également s'interroger sur les capacités de défenses de l'Ecosse pour protéger ses plates-formes pétrolières. Le gouvernement d'Edimbourg aura-t-il les moyens d'entretenir une flotte capable de parer une attaque terroriste?
Les sociétés pétrolières pourraient toutefois aussi s'attendre à un régime fiscal plus avantageux en cas d'indépendance de l'Ecosse. Les revenus pétroliers représenteraient en effet une part bien plus importante dans l'économie d'une Ecosse indépendante que dans celle du Royaume-Uni aujourd'hui.
Si les chiffres varient d'année en année, on estime que les revenus du pétrole et du gaz représentent environ 2% du PIB du Royaume-Uni. Selon les calculs des autorités écossaises, ce chiffre passerait à 12% si le pays devenait indépendant.

40% des réserves non exploitées

En matière d'énergies renouvelables, Salmond s'est également fixé un objectif ambitieux: être capable de couvrir 100% de la demande nationale en électricité à partir de 2020 (en cas de conditions favorables).
Deux centrales nucléaires et les centrales à charbon existantes seront maintenues pour palier les baisses de production. Charles Hendry, le ministre britannique de l’Energie,  a soulevé toutefois un problème: si l'Ecosse est indépendante en 2014, elle ne pourra plus bénéficier des subventions britanniques pour le secteur des énergies renouvelables.
Les Ecossais devront payer leurs infrastructures pour l'exportation et l'importation d'énergie. Ils se retrouveront également en concurrence avec les fournisseurs français, irlandais et norvégiens.
Ainsi que le porte-parole du secrétaire écossais aux Finances, John Swinney, l'a déclaré: "Alors que la dette nationale du Royaume-Uni a pour la première fois atteint les mille milliards de livres sterling [1190  milliards d'euros], l'Ecosse possède mille milliard de livres sterling avec le pétrole de la mer du Nord, dont 40% des réserves n'ont pas été exploitées. Alors que le prix du baril de pétrole devrait dépasser les 200 dollars, ces chiffres montrent combien il est urgent pour l'Ecosse de contrôler ses ressources pour le bénéfice du pays à long terme ".

C’est bien une guerre

Quasiment un matin sur deux en ce moment sur RMC, Charles Magnien et Matthieu Belliard, les deux zozos qui font du mauvais remplissage dès 4 heures du matin en préparant le terrain de la célèbre matinale de Jean-Jacques Bourdin, se couvrent la tête de cendres et se couchent sur l’interpellation véhémente d’auditeurs algériens. Ils expriment leurs regrets répétés à l’antenne d’avoir « trop souvent précisé », au début de l’affaire, que Mohamed Merah était d’origine algérienne :
« C’est vrai, on a eu tort, mea-culpa, il faut arrêter avec le mot “algérien”, Merah était d’abord Français, un loup solitaire, on va faire attention », etc.
Et puis quoi encore ? La terreur règne. Qu’elle soit idéologique ou en armes.
Mohamed Merah était bien algérien. Bien avant d’être Français. Il avait déclaré la guerre à la France et se voulait combattant algérien du djihad islamiste. C’est en Algérie que son corps va être rapatrié et inhumé. Son père, son frère, toute sa famille sont algériens et c’est depuis l’Algérie que son père a tenu une conférence de presse d’une rare indécence pour insulter la France et annoncer ses poursuites.
C’est encore une avocate algérienne, Me Zahia Mokhtari, qui a été chargée par Mohamed Benalal Merah, le père du tueur, de poursuivre le Raid devant la justice française. Pour « assassinat ». Les assassins, ce sont les policiers du Raid…
« M. Merah s’est présenté dans notre cabinet à Alger pour nous charger formellement de poursuivre les services de sécurité français (Raid) pour n’avoir pas respecté la procédure pendant la tentative d’interpellation de Mohamed Merah et son assassinat », a déclaré Me Mokhtari. « Nous commencerons la procédure dès l’enterrement achevé. »
Me Mokhtari a précisé qu’une convention signée entre la France et l’Algérie autorise les avocats des deux pays à plaider devant leurs tribunaux respectifs.
L’avocate est connue pour défendre les islamistes. Elle a gagné en 2005, à Alger toujours, le procès devant le tribunal de Memmengen (Allemagne) d’un autre Algérien, Ibrahim Badaoui, poursuivi pour appartenance à Al-Qaïda. Badaoui a été libéré et a pu rentrer en Algérie. Elle a par la suite fait annuler en 2008 en Algérie une condamnation à mort par contumace de Badaoui. Mais oui, vraiment, quoi d’algérien dans tout ça ?
« Je n’aurais pas accepté une telle affaire s’il n’y avait pas assez de preuves que la procédure n’a pas été respectée par les services de sécurité français (Raid) », a osé affirmer l’avocate.
Mardi le père de Mohamed Merah a tenu une conférence de presse très encadrée, très préparée, depuis Alger, dans les bureaux du quotidien local arabophone Echourrouk qui a diffusé cet entretien. La conférence était fermée aux autres journaux et à la presse étrangère.
Mohamed Benalal Merah s’en est pris aux responsables français qui lui avaient demandé de se taire :
« Aucun responsable français n’a le droit de me demander de me taire. Je suis citoyen algérien libre dans mon pays, je m’exprime comme je veux. C’est mon droit de défendre mon fils et mon pays (…). Moi je n’ai peur que d’Allah. »
Ce Mohamed Benalal Merah, père prodigue qui vient nous donner des leçons, avait abandonné son fils qu’il n’avait pas revu depuis l’âge de 5 ans. Il a également été condamné à des années de prison par la justice française pour trafic de drogue.
Faire avancer la charia
Mohamed Merah, le moudjahid, s’était lancé dans une série d’attentats terroristes contre la France. C’est une guerre, la guerre sainte, que ce jeune djihadiste se réclamant d’Al-Qaïda a déclarée contre la France. Il n’est pas le seul. Il est le plus emblématique de ces dernières années. Il a sauvagement assassiné trois parachutistes français, en haine de leur engagement pour la France contre ses frères islamistes et talibans. Il a massacré deux petits garçons de 4 et 5 ans et leur père ainsi qu’une petite fille de 7 ans qu’il a poursuivi à l’intérieur de l’école pour l’achever d’une balle dans la tête. En haine de la « race », bien sûr, selon lui, et de la religion de ces enfants. « Pour venger les enfants palestiniens » et « protester contre l’interdiction du port du voile en France ».
Mohamed Merah a également tenté d’emporter le maximum de policiers français dans sa mort, les armes à la main. Il a blessé cinq d’entre eux. Ce fou d’Allah, ce combattant de l’Islam qui a abattu l’un des militaires au cri triomphant d’« Allah Akhbar », voulait continuer sa guerre. Il a formulé un seul regret : celui de ne pas avoir pu tuer plus de militaires français et plus d’enfants juifs.
Des profils comme celui de Mohamed Merah, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, il en existe d’autres en France. Un pied dans la délinquance, l’autre dans un islamisme de plus en plus violent, fanatique. Prêts à entrer en guerre à leur tour. Plusieurs quartiers français sont aux mains des fondamentalistes musulmans. Leurs mosquées, leurs prêches, les voyages, les « stages » en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, en Egypte, qu’ils financent pour leurs meilleurs éléments, sont connus. Et, nous dit-on : « surveillés ». Comme Mohamed Merah était surveillé.
L’influence de l’islamisme fondamentaliste se propage dans notre pays. Marine Le Pen a parfaitement raison d’accuser le Qatar de financer le djihadisme dans le monde, les milices djihadistes comme en Libye et d’investir à ce titre en France :
« Non seulement on minimise l’avancée et le risque fondamentalistes dans notre pays, mais dans un certain aspect, on l’encourage. Le rapport entre la Qatar et la campagne présidentielle est essentiel puisqu’on s’aperçoit encore une fois que le Qatar, qui est un des meilleurs amis de Nicolas Sarkozy depuis des mois, investit dans nos entreprises stratégiques et dans nos banlieues. Vous croyez qu’ils investissent uniquement pourquoi ? Pour aider l’économie des banlieues françaises. Moi je ne crois pas. Il y a une volonté de la part du Qatar de faire avancer le fondamentalisme, de faire avancer la charia, y compris au cœur de la France. »
Les investissements dans le foot, c’est bien évidemment un des moyens d’atteindre la jeunesse des banlieues. Le PSG, Total, EADS, les hôtels, le groupe Lagardère et les nombreux investissements en banlieue : 
derrière chacune de ces reprises en main économiques, il y a la mainmise et l’influence d’un islamisme conquérant.