TOUT EST DIT

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jeudi 29 mars 2012

Le Monde , cible récurrente de Sarkozy

Mardi, Nicolas Sarkozy a accusé Le Monde "de faire campagne pour François Hollande". La quotidien du soir est régulièrement la cible des attaques de Nicolas Sarkozy, celui-ci n'appréciant pas le trio Pigasse-Niel- Bergé à sa tête depuis juin 2010. Retour sur une guerre par médias interposés. 

"Je n'ai pas de commentaires à faire là - dessus, aucun", a déclaré Nicolas Sarkozy, mardi, à propos d'un article du Monde évoquant des soupçons de financement de sa campagne de 2007 par la milliardaire Liliane Bettencourt. Mais le président-candidat en a tout de même lâché un : "Le Monde fait campagne pour François Hollande, il a le droit".
Une nouvelle pique de la part du Président de la République, qui n'a pas l'habitude de mâcher ses mots vis-à-vis du quotidien du soir. Il y a un mois, au micro de RTL, il faisait déjà part de la même accusation. "C'est moi qui suis l'ami de Pierre Bergé, propriétaire du Monde, financier revendiqué de François Hollande, de Mathieu Pigasse, richissime, mettant l'ensemble de ses moyens au service de Dominique Strauss Kahn d'abord, puis de François Hollande?", avait-il demandé à Jean-Michel Apathie.
Au soutien du candidat UMP, Xavier Bertrand avait également fustigé les "Unes de Libération et du Monde". "Le PS veut faire passer [Nicolas Sarkozy] pour l'ami des riches mais rappelez-moi qui a financé le loyer de la permanence de campagne de madame Royal? (Pierre Bergé,Ndlr)", avait-il lancé lors d'un entretien accordé au JDD.fr. Et d'ajouter : " Quand des journaux sont financés par des millionnaires de gauche, quelqu'un trouve-t-il quelque chose à redire?"

Une intervention dans la reprise du Monde

En visant Le Monde, Nicolas Sarkozy s'attaque en réalité au trio qui a repris le quotidien en 2010 : Xavier Niel, Mathieu Pigasse et Pierre Bergé. En 2007, ces deux derniers - proches du parti socialiste - avaient apporté leur soutien à sa rivale Ségolène Royal. Pour le président-candidat, Mathieu Pigasse, directeur de la banque Lazard , représente cette "gauche caviar" qu'il a en horreur.
Eric Fottorino a ravivé les animosités avec son livre, Mon tour du Monde, sorti la semaine dernière. L'ancien directeur de la publication évoque une intervention du chef de l'Etat dans le choix des repreneurs du quotidien, Nicolas Sarkozy préférant Claude Perdriel , patron du Nouvel Observateur, au trio gagnant. "En tout cas, si ce Niel devient propriétaire du Monde, il ne faudra pas compter sur l’argent du contribuable pour le dossier industriel", aurait dit Nicolas Sarkozy, selon les dires de l'ancien directeur du titre.

"L'argent, je ne l'ai pas hérité"

Le match s'est poursuivi par médias interposés. La semaine dernière toujours, Mathieu Pigasse a répondu sur le site du Nouvel Observateur à Nicolas Sarkozy. "J'ai mis mes moyens en totalité à disposition des entreprises dans lesquelles j'ai investi", réplique-t-il. "J'ai pris des risques pour créer de l'emploi en France ", ajoute-t-il, reprochant au candidat de l'UMP "cette stigmatisation après avoir exhibé l'argent pendant tout ce quinquennat". Auparavant, le coactionnaire du Monde avait ironisé, sur France Inter : "C'est bon de se sentir aimé. [...] Je découvre que je suis richissime mais l'argent que j'ai, je l'ai gagné, je ne l'ai pas hérité".
Quant au patron de Free, il se montre plus neutre. En janvier, sur BFM business, Xavier Niel déclarait qu'il préférait que le journal ne donne pas de consignes de vote pour l'élection présidentielle, sauf "en cas de danger pour la démocratie". "A chaque fois que Le Monde s'est engagé pour un candidat, il a moins vendu, personne ne veut qu'il soit partial", a-t-il également dit. Et d'ajouter que "profondément et réellement", il ne "se plaçait pas dans le débat politique". Ce qui n'a pas empêché les attaques du président de la République.
Emilie Cabot - leJDD.fr

Présidentielle : Sarkozy promet "une surprise

 Le candidat poursuit sa remontée spectaculaire et rêve tout haut de créer "la plus grande surprise électorale de la Ve République".
On le croyait définitivement à terre, le nez dans la poussière, inerte et, de surcroît, promis aux Enfers. Et voici qu'à la faveur d'une série de sondages inespérés, où il tutoie les 30 % d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy bouge encore.

Il ne bouge pas seulement. Il court, se démène, rit, charme, taquine, attaque, émet des idées, fronce les sourcils aussi. En somme, il est vivant. N'est-ce pas cet activisme de tous les instants, cette foi démesurée en lui, cette tension permanente, qui manquent à François Hollande ? Le socialiste se comporte comme un gestionnaire de Livret A, quand Sarkozy, lui, a l'audace du trader avec, certes, la part d'incertitude que cela suppose. Reste que le président sortant est certain de créer l'exploit. "Vous verrez ! Je vous réserve une surprise" : ainsi apostrophait-il les journalistes, lors d'un récent déplacement. Il n'a de cesse de le marteler : la réélection ne peut lui échapper, parce que Hollande déçoit, parce qu'il se montre tel qu'en lui-même et tel que ses amis socialistes le dépeignent en privé, c'est-à-dire mou et hésitant, manquant d'entrain et de nervosité. Le président-candidat, comme il l'a confié à Philippe Ridet du Monde, considère son adversaire comme un "nul", allant jusqu'à se réjouir de ne pas avoir eu à ferrailler contre Martine Aubry, jugée plus solide et frontale. Bref, des caractéristiques nécessaires en temps de crise.
Éloge 
Le meilleur allié de Sarkozy dans cette compétition n'est autre que Jean-Luc Mélenchon qui, à force d'être bon sur l'estrade, renvoie cruellement Hollande à cette satanée mollesse. D'où la manière dont l'UMP épargne habilement le leader du Front de gauche. D'où les récents propos élogieux d'Henri Guaino à l'endroit de l'ancien sénateur socialiste. La confiance de la majorité se justifie également par la livraison de sondages sur les reports de voix de Marine Le Pen et de François Bayrou, qui passeraient dans les deux cas de 30 % à près de 50 %, en quelques semaines. Sarkozy nous disait, l'autre jour, qu'il créerait "la plus grande surprise électorale de l'histoire de la Ve République." Et s'il disait vrai ?

L’homme sans divertissement

Un président doit-il être cultivé ? Il n’est pas un discours entendu ces jours-ci sans citation ni hommage dans le style du Lagarde et Michard. Ces discours, les candidats qui les prononcent ne les ont pas écrits, comme la plupart d’entre eux n’ont pas lu les Jaurès, Camus ou Michelet dont cette campagne nous abreuve.
Peut-être en gardent-ils un vague souvenir du lycée. Ils ne s’en croient pas moins obligés de nous jurer qu’ils ne partent jamais en vacances sans l’intégrale de Proust. Qu’on les trouve généralement dans un coin, penchés sur le dernier Spinoza dès qu’ils ont un moment de loisir. C’est une particularité française. En Grande-Bretagne, passer pour intelligent est déjà suspect mais un ministre cultivé, personne ne lui fera confiance. Aux États-Unis, les présidents peuvent aimer l’histoire, mais pour le reste mieux vaut s’en tenir au golf. En Allemagne, la musique de chambre, la lecture et les musées sont considérés comme des activités privées dont il serait outrageant de faire état en public. En Italie, personne n’en parle parce que tout le monde est cultivé. Non, il n’y a qu’en France que les hommes politiques se tuent à faire semblant pour imiter leurs prédécesseurs.

Nous aurons tout de même appris que François Hollande ne lit jamais de romans. 
 On s’en doutait. Qu’il se rassure, ce candidat sans divertissement, son rival non plus. M. Sarkozy a beau disposer sur son bureau les titres les plus accrocheurs et réciter par coeur les Cahiers du cinéma, il restera l’homme qui a renvoyé la princesse de Clèves aux poubelles de l’histoire. Et c’était mieux ainsi. Il y avait quelque chose de sympathique chez cet homme qui ne craignait pas de révéler que lire lui cassait les pieds. J’avoue que je ne l’ai pas vu sans regret s’appliquer, comme Jacques Chirac en son temps, à rejoindre le général de Gaulle et François Mitterrand à l’étage supérieur des présidents nourris de littérature, d’histoire et de géographie. Notez que Chirac avait astucieusement choisi les arts primitifs, qu’il devait rebaptiser arts premiers, parce que l’on pouvait en dire n’importe quoi ; c’était une science neuve qu’il n’y avait qu’à inventer. Son successeur en choisissant les lettres est obligé de reprendre tout le programme du Moyen Âge à nos jours, d’aller en une heure de Christine de Pisan à Michel Houellebecq, puisqu’on l’apprend dans les écoles. Je comprends Hollande qui s’est affranchi du roman et ne cite que des philosophes du XVIIIe siècle. Avec ces grands bavards, on peut affronter n’importe quelle campagne électorale.
Tout de même, aucun roman c’est beaucoup. 
 Le général de Gaulle adorait Henry Bordeaux, Georges Pompidou l’Aurélien d’Aragon, Valéry Giscard d’Estaing les odeurs mouillées de Maupassant. Et Roger Nimier, dont ce sera bientôt le cinquantenaire de la mort, en a fait le Robert de Cheverny des Enfants tristes.
J’ignore quel romancier pourrait faire un personnage de François Hollande. Il décourage le talent.
Et pourtant, qu’il est français ! Je le verrais bien chez un de ces romanciers de la IVe République qui écrivaient des livres solides et documentés. Chez Maurice Druon par exemple. Dans la suite des Grandes Familles : la Chute des corps et Rendez-vous aux enfers. C’était excellent dans le genre. Tandis que Nicolas Sarkozy est nettement plus contemporain. Je ne citerai pas de nom d’auteur. Il n’y a que l’embarras du choix. Vous voyez ce que je veux dire, et j’en ai déjà trop dit. On va bientôt remettre les prix littéraires de printemps et il y a assez de compétition comme ça. N’en rajoutons pas avec de la politique. Quoiqu’il me semble que du côté des écrivains, la réserve est de mise. On voit les cultureux, les fonctionnaires à tempérament, les habitués des postes faire leur cour aux socialistes après avoir lâché les libéraux. C’est bien normal. C’est de jobs qu’il s’agit.
Depuis Chirac, et tant d’exemples me montent aux lèvres de délégués à ceci ou membres de cela, le train passe tous les cinq ans et il faut se dépêcher de monter dedans, surtout qu’avec l’austérité qui vient, les places seront rares. Mais les écrivains, l’avez-vous remarqué, se taisent. Ceux qui sont allés déjeuner chez le président Sarkozy s’empressent de le faire oublier, un peu vite peut-être. Les autres sont ailleurs. Les présidents ne les impressionnent plus. C’est notre première élection sans littérature. 

Rémunérations : Sarkozy et son équipe répliquent à Hollande en pointant Elisabeth Badinter

Nicolas Sarkozy a raillé mercredi les déclarations de François Hollande condamnant le bonus de 16 millions d'euros versé au patron de Publicis Maurice Lévy en rappelant que ce sont les actionnaires "qui ont le cœur à gauche" qui l'avaient voté, visant par là Elisabeth Badinter, actionnaire du groupe publicitaire.

"Il y a des rémunérations exorbitantes, des rémunérations choquantes, dans la finance ou ailleurs. Je les combats mais qu'on ne vienne pas me donner des leçons parce que, dans des exemples récents (...) qui a voté des rémunérations faramineuses ? Ce sont les actionnaires, ceux-là mêmes qui ont le cœur à gauche", a lancé M. Sarkozy lors d'une réunion publique à Elancourt.
Ce sont ceux "qui soutiennent dans l'avion le soir M. François Hollande et qui, dans la journée, votent pour le président d'une grande entreprise des rémunérations exorbitantes", a-t-il poursuivi en faisant allusion, sans la citer, à Elisabeth Badinter, l'épouse de l'ex-ministre socialiste de la justice Robert Badinter, une des principales actionnaires de Publicis.

"Pas de leçon de morale, de l'honnêteté, de la droiture, de la sincérité et de la vérité, voilà la campagne électorale que je souhaite", a poursuivi le candidat de l'UMP sous les applaudissements de ses partisans.

"Le matin m'insulter dans une radio, c'est facile quand je ne suis pas là, me rendre coupable ou responsable de rémunérations faramineuses alors que c'est ses propres amis qui sont actionnaires de la société qui viennent décider de rémunérations scandaleuses qui choquent les Français", a-t-il insisté aux propos tenus mercredi sur Europe 1 par M. Hollande.

"POURQUOI CEUX QUI CONDAMNENT L'UN NE CONDAMNENT PAS L'AUTRE ?"
Quant à la porte-parole du candidat de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, elle s'est demandé lors d'une conférence de presse au QG de campagne pourquoi le PS condamnait le bonus de Maurice Lévy, patron de Publicis, mais "pas les derniers mouvements de capitaux d'Elisabeth Badinter".
"Je ne suis pas juge pour condamner les uns et les autres, mais à ceux qui condamnent, par exemple, au Parti socialiste, je voudrais demander pourquoi dans ce cas-là, ils n'ont pas condamné les derniers mouvements de capitaux, et finalement la situation financière d'Elisabeth Badinter", a affirmé Mme Kosciusko-Morizet.

"Héritière de son père", le fondateur de Publicis Marcel Bleustein-Blanchet, Mme Badinter "est propriétaire de 10 %" de Publicis, "je crois qu'elle a touché 85 millions d'euros de dividendes, elle a une fortune qui a été évaluée en 2010 à 652 millions d'euros - ce sont des chiffres publics - en augmentation de 27 millions d'euros par rapport à 2009. 27 millions d'euros en un an : pourquoi est-ce que ceux qui s'empressent de condamner l'un ne condamnent pas l'autre. Moi, je ne condamne ni les uns ni les autres", a affirmé la porte-parole de M. Sarkozy.
La révélation par les médias que M. Lévy allait percevoir 16 millions d'euros de rémunération différée (bonus) en plus de sa rémunération régulière a provoqué un tollé parmi les candidats à la présidentielle, notamment de la part du socialiste François Hollande et du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.

Pendant trois jours, le Théâtre de Marseille livré aux fellouzes et à leurs amis


Cela va se passer pendant trois jours. A « La Criée », le Théâtre national (sic) de Marseille. Les 30, 31 mars et 1er avril, à l’initiative de Marianne, de France Inter, de France Bleu Provence, du conseil général des (Ba)Bouches-du-Rhône, de La Provence du quotidien algérien El Khabar et autres moindres seigneurs, les fellouzes et leurs amis vont traiter de « La guerre d’Algérie, cinquante ans après. »
Pour vous donner une idée de la chose, voici les noms et qualités de quelques-uns des intervenants :
— Omar Belhouchet, directeur du quotidien El Watan
— Redha Malek, ancien Premier ministre FLN
— Abdelaziz Belkhaden, secrétaire général du FLN, ancien Premier ministre FLN
— Sid Ahmed Gozali, ancien Premier ministre FLN
— Yacef Saadi, ancien terroriste FLN
— Mohamed Touati, général FLN
— Cherif Rezki, directeur du quotidien El Khabar
Et je vous épargne les Hamid Grine, Miloud Brahimi, Mohamed Maougal, Mohamed Sari, Sofiane Hadjaj, Abdelmadjdid Merdaci, Abdelziz Rahabi, Nourredine Saâdi, Zohra Drif et tutti quanti.
Bref, toute la smalah d’Abdelkader non point réunie à Alger, ce dont on se ficherait royalement, mais en plein cœur de Marseille.
Pour accompagner cet aréopage, il y a du beau monde côté français : François Hollande, Benjamin Stora, Louis Gardel, Jean-François Kahn, Elisabeth Guigou, Pierre Joxe, Guy Bedos, Jean-Louis Bianco, Bernard Guetta, Bernard-Henri Levy, Jean Daniel, Jean-Jacques Aillagon, Maurice Szafran (qui, pour annoncer les festivités, a publié dans Marianne un édito à se faire pipi dessus), etc.
Au moment où un Algérien (devenu français nous dit-on) vient de flinguer sept personnes de confession chrétienne, juive, musulmane et – singulièrement – des paras d’origine maghrébine (dont un Kabyle converti au catholicisme), dans la tradition même de ce que pratiquèrent (à commencer par le massacre de très jeunes enfants) les égorgeurs du FLN, la décence la plus élémentaire aurait commandé que ces trois journées provocatrices soient annulées. Il n’en est rien.
Disons-le tout net : tous ceux – à commencer par le sinistre François Hollande – qui vont participer, aux côtés de gens du FLN (dont d’anciens terroristes, façon Mohamed Merah), à ces journées de la honte, seront marqués à jamais du sceau de l’infamie.
Une telle réunion, en toutes circonstances, n’a pas lieu d’être en France. Elle prend une dimension ignominieuse après les tueries de Toulouse et de Montauban. Le FLN, ramassis d’égorgeurs, n’a pas été un ennemi que l’on pourrait respecter. S’afficher à la même tribune que lui, c’est se faire les complices – sinon les approbateurs – de ces tueurs qui ont le sang des nôtres jusqu’aux oreilles.