TOUT EST DIT

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mercredi 28 mars 2012

“On se dirige vers une économie de guerre”

Grève générale ce 29 mars, récession, déficit plus important que prévu…Malgré les réformes et les coupes budgétaires massives, l’Espagne peine à sortir de la crise et provoque un regain d’inquiétude au sein de la zone euro. 

Cent jours après son investiture en tant que président du gouvernement [à l’issue d’élections législatives remportées à une très large majorité], Mariano Rajoy peut se targuer de trois grandes réformes économiques : le travail, la finance et la stabilité budgétaire.
Elles vont toutes dans le même sens : satisfaire les exigences de Bruxelles et rassurer les marchés. On peut penser ce qu’on voudra de cette politique, mais on ne peut pas accuser d’inaction le gouvernement PP [Parti populaire, conservateur].

Toutefois, jusqu’à présent, les résultats obtenus ne sont pas ceux escomptés. L’UE reste sceptique et l’Espagne coiffe l’Italie au poteau : elle devient la lanterne rouge des investisseurs de la zone euro, sa prime de risque atteignant des sommets.
En outre, au cours des derniers jours, l’économie espagnole a été très vivement critiquée par les principaux titres de la presse économique mondiale, par plusieurs rapports de banques d’affaires, et, comble du paradoxe, par le Premier ministre italien, Mario Monti.
“L’Espagne donne à toute l’Europe des sujets de grande préoccupation”, a-t-il déclaré. En montrant l’Espagne du doigt, Monti cherchait sans doute à éviter que les marchés ne s’intéressent de trop près aux difficultés de l’Italie et à la fragilité politique de ses réformes. Ce type de politique du chacun pour soi et qui consiste à nuire à son voisin n’était pas rare pendant la Grande Dépression.

Une gestion de la méfiance

Les critiques unanimes sur la politique économique espagnole sont de trois ordres : la crainte que les plafonds de déficits ne soient pas respectés cette année, dans la mesure où le retard pris dans l’adoption du budget va obliger à concentrer sur 8 mois les efforts de réductions des coûts et la hausse des impôts; le fait que la réforme financière soit bien moins “extrêmement agressive” [selon les mots du Ministre des Finances Luis de Guindos] que la réforme du marché du travail et qu’elle avance au ralenti, car la morosité gagne du terrain et le crédit se resserre ; l’absence, enfin, de mesures de relance de la croissance.
Dans ce contexte inquiétant, le budget 2012 va être présenté vendredi 30 mars. Nul doute que ce budget va acheminer l’Espagne vers une sorte d’économie de guerre, toutes proportions gardées.
Le gouvernement va être confronté à deux exigences légitimes et contradictoires : les attentes des citoyens (s’attaquer avant tout au chômage, supérieur à celui de tous les autres pays de l’OCDE, et préserver la protection sociale) et les pressions extérieures (avec pour priorité la réduction du déficit public).
Cette contradiction, toujours plus présente, a poussé Ivan Krastev, fondateur du Conseil européen des affaires étrangères (ECFR), à définir un dilemme croissant : “nous assistons à un effondrement de la confiance dans les élites politiques et économiques. (…) Les élections perdent leur signification de choix entre plusieurs options. Ainsi, la démocratie n’est plus fondée sur la confiance, elle se réduit plutôt à une gestion de la méfiance”.

Le besoin d'un compromis historique

Certains analystes commencent à penser qu’on va peut-être vers une sortie de crise différente de ce qui fut la sortie de la Grande Dépression. Restant à la merci de nouveaux soubresauts (hausse du pétrole ou des matières premières, crise dans les pays émergents), le monde pourrait cependant se remettre peu à peu de ses problèmes, tandis que l’économie de certains pays, notamment l’Espagne, resterait bloquée dans une sorte de “L” dont la barre horizontale continuerait à s’allonger assez longtemps, nous vouant sur le long terme à une stagnation.
Pour éviter cela, il faudrait un consensus sur le diagnostic et un accord entre les principales forces politiques, économiques et sociales. Le marasme est tel qu’il ne suffit probablement pas de disposer d’une majorité aussi large que celle de l’actuel gouvernement.
Ce dont notre pays a besoin, c’est d’un compromis historique entre des forces diverses qui représentent la majorité des citoyens, sans soumettre son contenu à une idéologie et en faisant des concessions mutuelles. Il faut œuvrer au bien-être de la population par un pacte transversal qui tienne compte des différentes collectivités et prévoie non seulement des mesures d’assainissement et des réformes structurelles, mais aussi  des politiques de croissance.

Faire le ménage 



Le Premier minsitre Lucas Papademos : "Qu'est-ce que vous faites ?"
Le chef de Nouvelle démocratie Antonis Samaras : "On fait le ménage pour les élections"
Sur le papier : Système fiscal

Rose Mafia : une épine dans le pied de François Hollande

A LIRE ABSOLUMENT....AVANT D'ALLER VOTER !!

Des Bouches du Rhône au Pas de Calais, les affaires socialistes plombent la campagne de François Hollande. Inéluctable retour de bâton pour le parti socialiste qui avait fait de la moralité publique son principal argument de campagne.
Comment le parti socialiste peut-il mettre un département entier en coupe réglée ? Pourquoi l’hypocrisie des éléphants socialistes, qui jouent aux vierges effarouchées, n’est pas crédible ? Dans son livre règlement de comptes, Rose Mafia, Gérard Dalongeville, ancien maire PS d’Hénin-Beaumont nous plonge au cœur d’un « système généralisé de corruption » dont il a longtemps été l’un des rouages.
Comme si rien n’avait changé depuis les années 1990 et que les mœurs politiques, que l’on croyait assainies, restaient dopées aux financements illégaux et aux magouilles en tous genres. Corruption. Emplois fictifs. Enveloppes de liquide. Double facturation. Marchés publics truqués. Gérard Dalongeville dévoile sur 300 pages une liste à la Prévert des turpitudes classiques de la politique à l’ancienne.
Un récit détaillé et précis qui lève un coin de voile sur la gestion locale de l’un des fiefs historiques du Parti socialiste où les collectivités locales servent de vaches à lait pour financer et défendre les intérêts du parti à la rose. Comme ce système de surfacturation « de 10 à 15% » sur la publicité dans les journaux municipaux qui tombe directement dans les caisses du PS et de ses dirigeants.

Un système « pourri jusqu’à la moelle » selon les mots de Gérard Dalongeville (qui en fut toutefois l’un des piliers jusqu’à sa mise en cause par la justice) et qui aurait notamment eu pour véhicule financier deux organismes publics de financement contrôlés par le PS : la Soginorpa et l’Adévia. Deux organismes publics qui viennent de se faire sévèrement épingler par la chambre régionale de la Cour des Comptes, qui cherche notamment à comprendre comment 1,5 million d’euros ont pu disparaître sans justification comptable.
Et Gérard Dalongeville d’aller plus loin et d’évoquer des déplacements de son adjoint au Luxembourg dans le cadre d’un système de financement du Parti socialiste tout en assurant disposer de preuves étayant ses accusations. Il affirme enfin qu’il était impossible que la direction du parti ait ignoré le système mis en place dans sa région.
Selon lui, François Hollande est venu à plusieurs reprises à Hénin-Beaumont le soutenir électoralement alors que le candidat était premier secrétaire du PS… Sans parler de la première secrétaire actuelle du PS, Martine Aubry, qui est l’une des principales élues de la région.
Rose Mafia pose enfin en creux la question de « l’état socialiste » qui pourrait voir le jour après la présidentielle. Déjà à la tête de la quasi-totalité des départements et régions de France, quels contre-pouvoirs pourront s’opposer aux dérives d’un PS en position de monopole qui sera tenté de reproduire à grande échelle les magouilles qui commencent à percer du nord au sud ?

La Grèce est notre avant-garde

La quasi-faillite grecque est le scénario qui attend les autres pays qui ne contrôlent pas leur dette. Et plus particulièrement de la République tchèque qui s’est isolée en refusant la discipline du pacte budgétaire, prévient un économiste tchèque. 

Les deux guerres mondiales que l’Europe s'est infligées à elle-même (aucun ennemi extérieur, ni famine, ni "manque d’espace" ne la menaçaient) nous ont conduits à penser que nous avions perdu le droit politique, économique, militaire, moral et philosophique de mener les affaires du monde, autrement dit d’être une superpuissance.
L’Europe s’est ensuite retrouvée plongée dans la confusion et la poussière de la reconstruction de l’après-guerre, dont elle est parvenue à sortir grâce à l’aide considérable du plan Marshall (les Américains ont soutenu un continent, qui fut le berceau d’une guerre devenue mondiale, et il ne s’agissait pas alors de prêts mais de cadeaux !).
Puis, l’Europe s’est relevée et a créé quelque chose de totalement inédit dans toute son histoire : une union libre de nations, qui ne se font pas la guerre, mais qui discutent entre elles et font du commerce.

Un choc émtionnel et économico-financier

Mais il y a un autre axiome, plus important encore, que l’on se doit ici de mentionner : il n’est pas sage de détruire (ou de ne pas aider) les peuples ou les régions déchues économiquement. Jadis, on considérait que l’on ne pouvait prospérer qu’au détriment d’autrui, aujourd’hui c’est l’idée contraire qui prévaut.
Le plus sûr chemin vers la prospérité se fait ensemble et non les uns contre les autres. Là réside toute la beauté de l’économie : elle rapproche et se nourrit des différences. Aujourd’hui, le commerce nous lie si fortement que le naufrage d’une petite économie provoque en nous un tel choc émotionnel et économico-financier que nous ferons tout pour l’éviter, tout au moins aussi longtemps qu’il restera un peu d’espoir.
Soit dit en passant, si la quasi-faillite grecque (mais aussi hongroise ou encore irlandaise) s’était jouée il y a soixante ans ou plus, nos fortes têtes politiciennes et nos stratèges de comptoir n'auraient très certainement eu qu’un seul sujet de discussion : trouver, le plus habilement possible, le moyen d’occuper militairement le pays affaibli.
Aujourd’hui, nous essayons, quasiment au sens propre du terme, de toutes nos forces (du moins avec celles qui nous restent) de venir en aide à ces pays. Vous m’objecterez peut-être qu’à travers ces efforts, nous nous aidons nous-mêmes. Soit, mais ne serait-ce que cela, c’est déjà un grand progrès.

"Nous allons bien rire"

Je laisse au lecteur et à sa réflexion le soin de dire si cette plus grande solidarité et la limitation des conflits sont le résultat des leçons de l’Histoire, d’un renforcement de l’esprit européen ou du travail des institutions de l’UE (qui, de fait, dès leur création, ont exclu l’utilisation des armes des guerres commerciales, comme la dévaluation, les droits de douane ou le protectionnisme).
Une chose est sûre en tout cas : l’Europe n’a jamais connu une aussi longue période de paix. S’il est bien vrai que du point de vue de cet objectif majeur le projet d’une Europe intégrée a totalement réussi, nous devons alors lui en être reconnaissants, même s’il cela a parfois un coût.
Comme au temps de la Grèce antique, les Grecs sont aujourd’hui en avance. Ils ont fait faillite une dizaine d’années avant l’Italie, l’Espagne, mais aussi avant  [la République tchèque] et même l’Allemagne.
Si tous, nous continuons à suivre la même trajectoire que les générations passées, nous serons, nous aussi, confrontés à la faillite. Les marchés se révèlent être des gardiens trop faibles et insuffisamment réactifs du niveau des dettes souveraines. Ils ne sont tout simplement pas capables d’obliger à temps les Etats à la prudence lorsqu’ils s’endettent.
Ce sont les peuples démocratiques et leurs responsables politiques qui doivent prendre en charge cette mission. Mais à l’évidence, nous n’en sommes pas capables. Voilà pourquoi nous avons besoin de règles communes en matière de non-endettement, mais aussi et surtout (!) en ce qui concerne le remboursement de la dette durant les années fastes.
C’était et c’est tout le sens du pacte budgétaire que nous avons récemment rejeté. La République tchèque devra rapidement inventer ses propres règles fiscales. Sinon, elle risque bientôt de se faire un peu trop remarquer.
Et je suis prêt à parier, et là, nous allons bien rire, que nos règles seront assez semblables à celles que nous venons de refuser. Il faut savoir par ailleurs que contrairement au reste de l’UE, il nous sera très difficile de les faire respecter, parce qu’aucun fouet que l’on aurait tressé ensemble ne nous contraindra.
Finalement, nous avons de la chance que les pays européens menacés de faillite n’aient été que de petites économies. Espérons que ces avertissements (qui ont très probablement permis au gouvernement actuel de remporter les dernières élections) suffiront. De combien de faillites, plus importantes encore, avons-nous besoin avant d’admettre la vérité ?

Nouvel iPad : face au mécontentement des clients Australiens, Apple s'engage à rembourser les insatisfait

Le groupe informatique américain Apple a proposé mercredi de rembourser les consommateurs australiens qui s'estimeraient lésés après l'achat du nouvel iPad dont la connectivité 4G est incompatible, selon l'autorité de la concurrence, avec les fréquences utilisées en Australie.

Apple fait un geste commercial. Le groupe informatique américain a proposé mercredi de rembourser les consommateurs australiens qui s'estimeraient lésés après l'achat du nouvel iPad dont la connectivité 4G est incompatible avec les fréquences utilisées en Australie, selon l'autorité de la concurrence.
L'Australian Competition and Consumer Commission (ACCC) assignait mercredi Apple devant la Cour fédérale de justice pour publicité mensongère sur la compatibilité de son nouvel iPad au réseau 4G de l'opérateur national australien Telstra. Les avocats du groupe californien ont affirmé à l'audience qu'Apple s'apprêtait à envoyer par courrier électronique à ses clients une clarification concernant les propriétés techniques de sa nouvelle tablette tactile, et offrait de les rembourser, selon l'agence Dow Jones.
Apple réfute les accusations de l'association des consommateurs
Apple refuse cependant d'apporter un correctif sur ses emballages, comme l'exige l'ACCC, a souligné le conseil de l'entreprise, Paul Anastassiou. Cette audience était destinée à examiner l'assignation de l'ACCC qui demande une suspension de la commercialisation, des pénalités financières, la rectification de la publicité et le remboursement des consommateurs concernés. Une audience sur le fond se tiendra ultérieurement. A cet égard, le géant américain a fait savoir qu'il contesterait les accusations de l'ACCC, au motif que certaines fréquences 4G utilisées par Telstra, et reconnues comme telles par les normes internationales, sont accessibles sur iPad.
Apple "n'a jamais dit, dans aucun matériel promotionnel" que le nouvel iPad était compatible avec le réseau 4G de Telstra, a par ailleurs plaidé M. Anastassiou, cité par la presse australienne. Apple a annoncé la semaine dernière avoir vendu 3 millions d'exemplaires de son nouvel iPad lors de sa première semaine de vente, le meilleur lancement d'iPad jusqu'à présent.
PERSONNELLEMENT JE SUIS RESTÉ À SNOW LEOPARD, LION N'EST PAS PRATIQUE, ET I CLOUD EST PAR TROP INDISCRET.

Allemagne et France responsables de la crise, selon Monti

Monti juge que l'Al­le­magne et la France sont co­res­pon­sables de la crise d'en­det­te­ment, à cause de leur dé­fi­cit pu­blic trop élevé lors des dé­buts de l'euro. 
Le Pre­mier mi­nistre ita­lien, Mario Monti, a dé­cla­ré que l'at­ti­tude dis­pen­dieuse de l'Al­le­magne et de la France au début des an­nées 2000 était l'une des causes de la crise eu­ro­péenne d'en­det­te­ment.
"Cette his­toire com­mence en 2003, lorsque l'euro n'était en­core qu'un bébé. C'étaient alors l'Al­le­magne et la France qui étaient laxistes concer­nant les dé­fi­cits pu­blics et les dettes", a-t-il ex­pli­qué lors d'un dis­cours à Tokyo où il ef­fec­tue une vi­site.
Mario Monti, qui a rem­pla­cé le ma­gnat Sil­vio Ber­lus­co­ni à la mi-no­vembre pour sau­ver la troi­sième éco­no­mie de la zone euro qui me­na­çait d'être em­por­tée par la tem­pête de la dette, a rap­pe­lé que le Conseil eu­ro­péen avait alors dé­ci­dé de ne pas pé­na­li­ser les deux prin­ci­pales éco­no­mies de la zone.
"Le Conseil eu­ro­péen, alors di­ri­gé par l'Ita­lie qui en oc­cu­pait la pré­si­dence tour­nante, (...) a dit que contrai­re­ment à la pro­po­si­tion de la Com­mis­sion eu­ro­péenne, (...) l'Al­le­magne et la France, ne se­raient pas in­quié­tées mal­gré leur dé­fi­cit dé­pas­sant les 3% du Pro­duit in­té­rieur brut", a-t-il sou­li­gné.
Mario Monti était alors en poste au sein de l'exé­cu­tif bruxel­lois, en tant que com­mis­saire char­gé de la Concur­rence.
"Bien sûr, si le père et la mère de la zone euro violent les règles, vous ne pou­vez pas es­pé­rer (que des pays comme) la Grèce les res­pectent", a-t-il es­ti­mé.
• La vi­site de Monti à Tokyo s'ins­crit dans le cadre d'une tour­née asia­tique: déjà passé en Corée du Sud, il doit se rendre, après le Japon, en Chine, puis au Ka­za­khs­tan. Le chef du gou­ver­ne­ment ita­lien vient y van­ter les at­traits d'une "nou­velle" Ita­lie, moins bu­reau­cra­tique et plus ou­verte aux in­ves­tis­se­ments étran­gers.

Quand l'Allemagne n'est pas un modèle


Que l'Allemagne soit un modèle à bien des égards et qu'elle surmonte la crise mieux que nous grâce à des réformes courageuses, acceptées notamment par des syndicats qui pratiquent la concertation plutôt que la confrontation, il faut s'en féliciter. La France, d'ailleurs, comme toute l'Europe, a besoin d'une économie allemande forte et dynamique. Cela étant, notre voisin a également de sérieuses faiblesses qu'il nous faut, pour que le tableau soit plus complet, constater, tout en les déplorant. On peut en citer trois.
La première est une désastreuse démographie. Son indice de fécondité plafonne à 1,40, loin du 2,1 qui assure la reproduction des générations. Les projections des démographes vont jusqu'à prévoir qu'en 2050 la population allemande, aujourd'hui de 81,4 millions (France : 65), pourrait se situer entre 69 et 73 millions (France, près de 70). Cette perspective est tout simplement dramatique, même si l'Allemagne peut compenser en recourant davantage à l'immigration.
La seconde faiblesse est un insuffisant budget de la Défense. Cette grande puissance économique ne consacre, aujourd'hui, que 1,3 % du PNB à son armée, (France : 2,4 %), ce qui représente 389 € par personne (France : 484 €). Certes, tous les budgets européens de Défense sont dangereusement en baisse. Ainsi l'Allemagne, qui vient d'abandonner la conscription et s'est engagée dans une profonde réforme de structure de son armée, verra-t-elle les effectifs de la Bundeswehr passer de 245 000 militaires à 185 000 dans les cinq prochaines années, les capacités d'intervention devant toutefois être accrues.
Un avenir énergétique incertain
La coopération franco-allemande s'en trouve affectée et, désormais, c'est plutôt avec la Grande-Bretagne qui, elle aussi, maintient son effort à un assez haut niveau, que la France coopère, comme en témoigne le traité franco-britannique de novembre 2010.
La troisième faiblesse est un incertain avenir énergétique. En renonçant au nucléaire à l'horizon 2022, qui actuellement représente 22 % de ses besoins en électricité, et en fermant dès cette année huit centrales nucléaires sur les dix-sept, Angela Merkel a fait un pari. Certes, en donnant la priorité aux énergies renouvelables, la Chancelière va dans une direction recommandée. Mais, le recours à l'énergie éolienne ne suffisant pas, l'Allemagne devra construire de nouvelles centrales au gaz et même au charbon, alourdissant le bilan d'émissions de CO2. Sans doute lui faudra-t-il aussi conserver, voire accroître, sa dépendance, déjà forte, à l'égard du gaz russe (40 % des importations de gaz), ce qui n'est pas sans conséquences politiques (France : 17 %).
Ces faiblesses doivent nous préoccuper, comme tout ce qui contribue à affaiblir l'Europe. Aussi, faut-il espérer que ces prévisions seront heureusement démenties, que les femmes allemandes feront plus d'enfants, que les Allemands consentiront à contribuer davantage à doter l'Europe de l'outil de défense dont elle a besoin et que l'Allemagne gagnera son pari énergétique sans avoir accru ni sa dépendance ni la pollution.

Grèce: la troïka défend sa stratégie d'austérité devant le Parlement européen

(Belga) La troïka des créanciers internationaux publics de la Grèce (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) a défendu mardi devant le Parlement européen la stratégie d'austérité imposée au pays en échange des prêts de sauvetage qui lui ont été accordés.
"Le programme n'est peut-être pas populaire, mais il n'y a pas d'alternative", a affirmé Jorg Asmussen, l'une des éminences de la BCE. En l'absence de flexibilité de change au sein de la zone euro, la Grèce n'a pas d'autre option que de mettre en oeuvre une "dévaluation interne" consistant principalement à réduire les salaires, a-t-il affirmé. Au nom du FMI, Poul Thomsen a insisté sur l'érosion très marqué de la compétitivité de la Grèce causée par l'augmentation des salaires pendant les années qui ont précédé la crise. Le salaire minimum est cinq fois plus élevé que dans les Balkans voisins et nettement plus haut que dans les autres pays du sud de l'Europe, a-t-il dit, jugeant indispensable de l'aligner sur la productivité du pays. "Ce remède est amer, c'est vrai, mais le patient peut guérir s'il suit la prescription", a encore dit M. Asmussen. "Ce n'est pas une bataille perdue". L'Allemand a insisté, à cet égard, sur l'importance d'une appropriation politique des réformes par la classe politique grecque, qui devra s'astreindre à une discipline très stricte pendant de longues années. "La Grèce ne doit pas mener des réformes pour plaire à la troïka, mais pour son propre bien", a-t-il dit. (WAE)

Présidentielle : miser sur Sarkozy peut rapporter gros

Les bookmakers britanniques organisent des paris sur l'issue de l'élection présidentielle. Pour le moment, Hollande est donné gagnant.

L'élection présidentielle française passionne aussi les parieurs. Chez certains bookmakers britanniques, comme Ladbrokes, William Hill ou encore Blue Square, il est en effet possible de miser sur la victoire d'un des candidats, comme pour une banale course hippique. François Hollande est leur poulain favori.
Le candidat du PS est en effet donné vainqueur avec une cote de 1,33 chez Ladbrokes. Cela signifie qu'un parieur misant 100 euros empocherait seulement 33 euros de gains si la gauche l'emportait. Les perspectives de plus-values sont bien plus importantes en jouant l'outsider Nicolas Sarkozy : 225 euros pour 100 euros de mise.
Derrière ces deux poids lourds, seuls deux autres candidats ont déjà attiré des paris : François Bayrou et Marine Le Pen. A 25 contre 1, le chef de file du MoDem devance largement la présidente du Front National (50 contre 1), bien qu'ils soient au coude à coude dans les derniers sondages.
Malgré sa montée en flèche, Jean-Luc Mélenchon est donné gagnant à seulement 100 contre un, tout comme Eva Joly. Ladbrokes leur donne ainsi autant de chance de conquérir l'Elysée qu'à l'Irlande de remporter l'Euro 2012 de football. Parmi les "petits" candidats, seul celui du NPA, Philippe Poutou, est référencé, avec une cote de 200 contre 1.
Pour rappel, les Français n'ont pas le droit de participer à ce "PMU présidentiel". L'Arjel, l'autorité de régulation du secteur, interdit ce type de paris. Mais, hors de nos frontières, pas de souci. Les particuliers sont nombreux à participer. "Nous devrions attirer plus de 100.000 livres sterling de mise sur l'ensemble de la campagne. Récemment, nous avons d'ailleurs enregistré plusieurs gros paris sur Nicolas Sarkozy", nous a-t-on expliqué chez Ladbrokes.
On est toutefois loin de l'engouement suscité par l'élection présidentielle américaine, qui devrait générer, sur ce seul site, 1 à 2 millions de livres de paris.

Et la campagne a repris son cours…


  L’équipée sauvage et meurtrière d’un tueur jihadiste issu des déracinés de l’immigration (voir Présent d’hier), sorte d’ange exterminateur de l’islamisme en vidéos et clips horrifiques, a quelque peu recouvert la semaine dernière un non-événement absolu de la campagne électorale : « l’engagement » de Jean-Louis Borloo auprès de Nicolas Sarkozy. Un candidat sortant qu’il trouve « présidentiel, sobre et efficace ». C’est sans doute sa « sobriété » qui a le plus séduit le président du parti radical ? Ministre sans discontinuité de 2002 à 2010, personne n’imaginait que Borloo fasse un autre choix. Certes, le parti radical n’accorde qu’un « soutien de principe » et « vigilant » à Nicolas Sarkozy. Mais après l’élection présidentielle il y aura les législatives, avec le délicat problème à régler, pour les radicaux, des investitures. Conserver son siège de député vaut bien qu’on relâche un peu sa « vigilance ». Borloo pointe tout de même, pour la forme, quelques « lacunes » dans le projet de Nicolas Sarkozy qu’il s’apprête à soutenir. Notamment sur l’aide à apporter aux familles surendettées et aux salariés précaires en quête d’un logement, sur l’apprentissage ou le soutien des élèves en difficulté dans le primaire. Mais pas de panique : ces lacunes, Borloo et ses radicaux seront là pour les combler. Borloo ne fléchit jamais : il boit l’obstacle !
C’est le printemps : Nicolas Dupont-Aignan s’offre l’Équinoxe
Dimanche dernier Nicolas Dupont-Aignan, « candidat souverainiste » à la présidentielle, a tenu meeting devant un millier de ses partisans dans une salle parisienne, l’Equinoxe. « Aliénés à des autorités non élues, à Bruxelles, aux marchés financiers, aux féodalités intérieures, les Français ont perdu le goût de vivre ensemble car la France a perdu sa liberté », a lancé de façon martiale le candidat de Debout la République. « Nous ne pourrons résoudre les problèmes de la France que si nous élisons un président qui gouverne à nouveau au nom du peuple français dans l’intérêt national (…) Nous devons rendre aux Français le pouvoir qui leur a été ôté. »
Nicolas Dupont-Aignan parle d’or et a le sens des formules percutantes. Dimanche, il a brocardé avec une verve corrosive les « grands » candidats : François Bayrou, « l’enfant caché de Sarkozy et Hollande », Jean-Luc Mélenchon, « qui ira sur le pédalo socialiste avec joie », François Hollande « avec lui ce n’est pas le changement maintenant, c’est le changement tellement lentement » et aussi bien sûr Nicolas Sarkozy, « rentré dans le Guiness Book » avec « le record des annonces jamais suivies d’effets » et celui « hors catégorie » des « promesses jamais tenues ». Sarkozy qui, « sans aucun complexe, recommence la campagne de 2007. Mais on est en 2012… Il ne suffit pas d’enlever sa Rolex pour être le candidat du peuple ». C’est ce qui s’appelle sans doute remettre les pendules à l’heure ? Toutefois il ne suffit pas non plus, pour être un nationaliste crédible, de parler comme Marine Le Pen, en omettant bien sûr un élément essentiel de son programme : l’immigration et toutes les conséquences, dont l’insécurité, qui en découlent. Rien non plus sur l’islamisation de notre pays. Dupont-Aignan veut une France républicaine souveraine, mais ouverte à tous. Il n’hésite pas à qualifier Marine Le Pen de « fausse alternative ». Lui représente une vraie alternative : mais une alternative à 0,5 % des intentions de vote. Une alternative spermatozoïde en quelque sorte ? Nicolas Dupont-Aignan gaspille de bonnes idées, portées par des effets verbaux parfois étincelants, à cause d’une pensée politique par trop contradictoire, où l’allégeance à l’idéologie des droits de l’homme vient engloutir tout ce qu’elle contient de positif.
François Bayrou au Zénith
Avant l’Equinoxe printanière de Dupont Aignan, Hollande avait eu son Bourget, Sarkozy son Villepinte, Mélenchon sa Bastille… Et dimanche Bayrou a également décroché son Zénith. Après nous avoir dit et répété que les grands meetings, qu’il qualifiait avec dédain « d’onéreux barnums », n’étaient pas sa tasse de thé. Mais dimanche le candidat centriste, désormais devancé dans les sondages par Jean-Luc Mélenchon, s’est prêté à l’exercice avec succès. Il avait quelques propos maladroits – ceux tenus le mardi 20 à Grenoble à propos des tueries perpétrés par Mohamed Merah – à faire oublier (voir Présent de jeudi dernier). Propos qui visaient par la bande, de façon calomnieuse et sournoise, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, accusés de faire « flamber les passions » et de « stigmatiser les Français ayant des origines étrangères ». Bayrou veut, à son image, bâillonner les responsables politiques sur les sujets sensibles, tels l’immigration, l’islam ou le dysfonctionnement de l’Europe dont il demeure un partisan convaincu. Mais ses insinuations incendiaires et (diffamatoires) sur ses concurrents – alors qu’il prêche d’ordinaire l’apaisement – n’ont pas fait pour autant flamber les intentions de vote en sa faveur. Au contraire. Le voici en cinquième position, derrière Mélenchon. « Depuis quinze, vingt et trente ans, les deux mêmes partis, l’UMP et le PS, dominent le pouvoir. Depuis quinze, vingt ou trente ans, c’est eux qui nous ont conduits là où nous sommes. Il n’y a pas d’espoir du côté de chez eux. » Un Etat UMPS dont Bayrou, ancien ministre de l’Education de 1993 à 1997, d’abord sous François Mitterrand et Edouard Balladur, puis sous Jacques Chirac et Alain Juppé, s’exempte un peu vite et s’exonère à bon compte. « Je propose à notre pays le seul chemin qui permet de se reconstruire. » Un chemin qui passe bien sûr par l’Europe et sa monnaie unique, en dehors desquels point de salut pour la France. Malgré un Zénith réussi, Bayrou semble être sur une verticale descendante…
Nicolas Sarkozy confond la race avec la religion
Lundi matin Nicolas Sarkozy voulait fustiger la candidate du Front national, coupable à ses yeux de s’être interrogée, à propos des sept assassinats de Montauban et de Toulouse : « Combien de Mohamed Merah parmi les enfants de ces immigrés non assimilés ? » Non assimilés ? Nicolas Sarkozy feint de s’indigner : « On ne peut pas assimiler Mohamed Merah, Français né en France, aux enfants étrangers arrivés par bateau. » Et le président sortant de continuer sa remontrance : « Dès qu’il y a quelque chose d’outrancier à dire, on peut conter sur Marine Le Pen (…). Dire : Immigration = Mohamed Merah, n’a aucun sens (…) Les amalgames n’ont aucun sens… » Et, pour preuve de sa démonstration, de nous asséner cet amalgame aussi scandaleux qu’approximatif : « Je rappelle que deux de nos soldats étaient… comment dire… musulmans, en tout cas d’apparence, puisque l’un était catholique (…) ; comme l’on dit : la minorité visible. »
Musulmans d’apparence… « Cette formulation a provoqué l’indignation de la famille d’Abel Chennouf et celle de sa compagne Caroline », a indiqué Me Gilbert Collard, avant de préciser : « La famille de la victime trouve outranciers les propos du président de la République, chefs des armées, qui a osé confondre apparence et religion. » Par la voix de son avocat la famille affirme : « Ce sont des militaires français qui ont été assassinés, aucun d’eux, au moment de sa mort, n’exhibait la croix ou le Coran. »
Bernard Antony, en tant que président de l’AGRIF, fait le même constat outré : « Ainsi M. Nicolas Sarkozy, dont l’apparence est quelquefois clownesque, croit à l’évidence qu’être musulman c’est d’abord une apparence ! Il ignore que les chrétiens sont, comme les musulmans, de toutes races et de toutes ethnies. (…)  Il confond globalement les musulmans et les Arabes et prend en gros les gens à la peau moins claire que la sienne pour des musulmans. Ainsi s’expliquent peut-être les incohérences de la politique étrangère d’un Etat dirigé par un personnage pareillement inculte dans la connaissance de l’humanité en général et de nos concitoyens en particulier. »
Après quoi Bernard Antony s’efforce d’inculquer quelques notions d’histoire au cancre élyséen : « Il ignore sans doute qu’avant les invasions arabo-musulmanes les populations dites aujourd’hui “arabes” étaient très majoritairement chrétiennes, et qu’il y a encore des millions de chrétiens dans les pays arabes. Il en reste aussi dans les pays musulmans non arabes. » Hélas, aujourd’hui, « partout dans les pays d’islam, les peuples chrétiens se sont amenuisés et continuent de s’amenuiser sous les effets de l’alternance du jihad et de la discrimination dans la dhimmitude. Sans oublier les génocides éradicateurs de Turquie et d’ailleurs ». Bernard Antony rappelle aussi au chef de l’Etat, coupable, par ignorance et légèreté, de propos à connotations racistes et discriminatoires : « Notre parachutiste assassiné, Abel Chennouf, était un berbère catholique comme il y en a beaucoup à l’AGRIF et dans la Fraternité Chrétienté-Solidarité. Comme il y a également parmi nos compatriotes de métropole et d’outre-mer des chrétiens de différentes origines africaines ou asiatiques. »
Dès qu’il y a quelque chose d’outrancier (et d’inexact) à dire, on peut compter sur Nicolas Sarkozy, président de la République « d’apparence ». Une apparence brisée…
Désespérant Présent

Pour contrer l'UMP sur la sécurité, le PS remonte au temps de Jospin

Les drames de Toulouse et Montauban ont remis la sécurité au centre des débats pour la présidentielle. La droite accuse la gauche de laxisme. Les socialistes rappellent, eux, les textes votés contre le terrorisme sous Jospin. 
L'affaire Mohamed Merah a précipité dans la campagne le thème de la sécurité. Et depuis plusieurs jours, UMP et PS ne retiennent pas leurs coups pour discréditer le camp d'en face. La droite accuse l'opposition de n'avoir voté aucune des lois qui permettent de lutter contre le terrorisme, la gauche réplique que le RPR avait fait de même en 2001. 
Loi antiterroriste de 2001 rejetée par la droite?
Le socialiste Bruno Le Roux, un des porte-parole de François Hollande, relevait dans un communiqué dimanche que "Nicolas Sarkozy, toujours prêt à accuser et à pointer du doigt, aurait été aussi bien inspiré de voir que c'est notamment grâce" à des dispositions de la loi du 31 octobre 2001 sur la sécurité quotidienne "que le travail de recherche à partir de la conservation des données internet à été rendu possible pour arrêter Mohamed Merah[...] Cette loi n'a pas été votée par Nicolas Sarkozy."  
En réalité, comme le souligne Slate, il est difficile d'être aussi catégorique, bien que le groupe RPR n'ait en effet pas voté la loi. Pour Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur, "les députés UDF et RPR ont voté contre, jugeant notamment que cela serait trop onéreux pour les opérateurs internet (de conserver les données pendant un an, ce que prévoit l'article, ndlr)." 
François Rebsamen, chargé de la sécurité dans la campagne de François Hollande, se souvient également que "la loi de sécurité quotidienne, elle n'a pas été votée par le RPR, qui a même déposé une question préalable avant le vote au Parlement. Motif de l'hostilité affichée? La loi aurait été hâtive, intervenant trop rapidement après l'attentat contre le World Trade Center." 
Pas de laxisme de la gauche
Mais avant tout, à gauche, on entend se défendre de tout laxisme, une accusation qui revient fréquemment dans la bouche des UMPistes. "Je constate qu'entre 1997 et 2002, aucun acte terroriste n'a été commis en France, grâce notamment à une prévention active", rappelle ainsi Daniel Vaillant. "Nous avons pu empêcher des projets d'attentats contre le marché de Noël de Strasbourg en 2000 et le stade de France en 1998." Ce projet a été déjoué, selon Elisabeth Guigou, grâce à l'utilisation d'un "instrument juridique très efficace, l'association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste [...] Nous l'utilisions (sous Jospin, ndlr) quand des individus revenaient d'une zone douteuse, pour les interroger lors d'une garde-à-vue, et éventuellement les mettre en examen et les condamner s'il y avait lieu." 
Pour François Rebsamen, c'est très clair: "Le PS, la gauche et François Hollande n'ont aucune leçon à recevoir de la droite." 
C'est également sous la houlette de Lionel Jospin qu'a été créé le Fichier national automatisé des empreintes génétiques ou FNAEG, mis en place par la loi Guigou du 18 mars 1998, initialement destiné à recueillir les empreintes génétiques des personnes impliquées dans les infractions à caractères sexuelles (le débat fera rage en 2003, lorsque la loi élargi la récolte de l'ADN aux délits -vols, dégradation publiques- et même aux simples suspects.) 
"L'essentiel du dispositif dont Nicolas Sarkozy se vante était déjà existant", affirme pour sa part François Rebsamen. "Le RAID et la police scientifique ont été créés par Pierre Joxe (ministre socialiste de l'Intérieur de 1988 à 1991, puis de la Défense de 1991 à 1993, ndlr). Le plan Vigipirate aussi a été voulu par la gauche et réactualisé après le 11 septembre. 
Opposition systématique de François Hollande?
L'UMP ne va pas pour autant laisser du répit au PS. Dans une interview au Figaro lundi matin, le Monsieur sécurité de Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti, avance que "Hollande s'est systématiquement opposé à tous les textes visant à renforcer notre sécurité depuis cinq ans." Il vient ainsi renchérir les propos de son candidat qui lançait dimanche à l'attention de son rival PS: "Le candidat socialiste oublie de rappeler qu'il n'a voté aucune des lois antiterroristes derrière lesquelles il s'abrite aujourd'hui." 
Pour Bruno Beschizza, ancien policier et cadre de l'UMP, il y a une séparation idéologique entre la gauche et la droite, tant sur le vote des lois que sur la mise en place des outils. "Quand on fait passer la loi du 31 octobre 2001, qui permet de recouper les données, mais que l'on refuse la récolte d'informations à recouper par le biais de fichiers, cela ne sert à rien!" Et de rappeler les tollés dans les rangs socialistes lors des discussions sur "le fichier Edwige, la biométrie ou sur les fichiers d'empreintes [...] Par idéologie, la gauche est contre, mais sans moyens, les lois ne sont que des déclarations d'intention." 
"On est tous contre le terrorisme"
A gauche, on se défend de toute opposition par principe, mais on dénonce de la part du président-candidat une trop grande précipitation après l'affaire Mohamed Merah. "Il ne faut pas tomber dans les agitations improvisées, sans évaluation préalable, sans réflexion", souligne ainsi Elisabeth Guigou. Pour elle, avant de songer à légiférer, "il faudrait un audit complet sur le fonctionnement des services, une triple enquête administrative, parlementaire et une information judiciaire." 
Pour ce travail de fond, rendez-vous en juin prochain. On saura alors qui est aux manettes du pays.  

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