TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 13 mars 2012

La CGT appelle à voter contre Nicolas Sarkozy

Dans un communiqué on ne peut plus officiel, la commission exécutive de la centrale de Montreuil juge que la réélection du chef de l'État enfoncerait encore plus la France dans la crise.

Au moins maintenant c'est clair. Dans un communiqué on ne peut plus explicite, adopté à l'unanimité de la commission exécutive confédérale, la CGT appelle très officiellement à ne pas voter pour Nicolas Sarkozy les 22 avril et 6 mai prochains. «Au vu du bilan et des projets du président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux», explique ainsi la centrale de Montreuil dirigée par Bernard Thibault, jugeant que «l'essentiel de son action a consisté à favoriser les actionnaires et les plus riches» et que le chef de l'État «a érigé le pouvoir personnel en méthode de gouvernement». De là à qualifier Nicolas Sarkozy de despote, il n'y a qu'un pas que la CGT franchit allégrement.
Et la CGT de prévenir très solennellement… les travailleurs et les travailleuses, un peu comme la centrale faisait du temps de la charte d'Amiens et de la lutte des classes. En cas de réélection de Nicolas Sarkozy, «ce serait plus d'austérité pour les salariés et les retraités, l'accroissement des inégalités entre les femmes et les hommes, une culpabilisation éhontée des privés d'emploi, la stigmatisation des travailleurs migrants et immigrés, la mise en cause du rôle des organisations syndicales considérées comme obstacles à ses projets». Pis, si Nicolas Sarkozy rempilait pour cinq ans, «la société française vivrait des clivages plus violents encore et s'enfoncerait encore plus dans la crise». Avant de conclure: «l'élection présidentielle doit créer un nouveau contexte plus favorable aux revendications et au progrès social». N'en jetez plus, la coupe est pleine. En résumé, Sarkozy = diable. Comprenez «votez Mélenchon, voire Hollande»…
Si cette prise de position de la CGT qui frôle l'antisarkozysme primaire n'est en rien une surprise - Bernard Thibault ne dit pas autre chose depuis des mois -, elle tranche avec la ligne adoptée depuis vingt ans de respect d'une certaine forme de neutralité syndicale lors des élections nationales. Une régression qui ramène la centrale de Montreuil au temps où elle vivait totalement perfusée au PCF et où les dirigeants des uns siégeaient dans les comités centraux des autres. On n'a les politiques, mais aussi les syndicats, qu'on mérite dit-on…

BILAN:
Les Chantiers de Nicolas SARKOZY de mai 2007 à avril 2012

 A - Constitutionnel et Fonctionnement de l’Etat

1 - Durée du mandat de Président de La République
N. Sarkozy a réduit le mandat du Président de la République de 7 à 5 ans, renouvelable une fois consécutivement. Révision constitutionnelle du 23 juillet 2008

2 - Constitution Française
La QPC, Question Prioritaire de Constitutionalité.
Grande innovation de la réforme institutionnelle de 2008 et un réel progrès démocratique. La QPC permet à un justiciable, via la juridiction devant laquelle il comparaît, de demander si une loi est bien conforme à la Constitution.

3 - Parlement
La commission des finances de l’Assemblée est confiée pour la première fois à l’opposition : Didier Migaud socialiste puis Jérôme Cahuzac socialiste
Ce qui obligera Jean-Pierre Bel, socialiste, élu président du Sénat en sept 2011 à rendre la pareille à la majorité en nommant Philippe Marini UMP.

4 - Cour des Comptes
A la mort de Philippe Seguin, Didier Migaud socialiste est nommé premier président de la Cour des Comptes.

5 - Comptes de l’Elysée
Les comptes de l’Elysée sont placés sous le contrôle de la Cour des Comptes. Une première depuis Louis XIV.

6 - Gestion de la crise de 2008
N. Sarkozy, alors Président de l’Union Européenne, saura se montrer à la hauteur de l’urgence en trouvant les bonnes solutions techniques pour éviter l’effondrement des banques.

7 - Nouveau droit aux députés
Nouveau droit donné aux députés de fixer un tiers de l'ordre du jour de l'Assemblée, leur permettant de mieux contrôler le gouvernement

8 – Davantage de démocratie
Réunion annuelle des deux chambres réunies à Versailles pour entendre le Chef de l’État. Aux Etats-Unis le Président présente une fois par an devant les deux chambres réunies le « Discours sur l’Union ».

9 – Début de la refonte du mille feuilles des collectivités territoriales
Réduction du nombre d’élus avec la création des conseillers territoriaux en lieu et place des conseillers généraux et des conseillers régionaux.

10 - Conseil Economique et Social
LE CES est devenu le CESE avec un e pour environnemental.


B - Social – Finances - Travail
11 - Réforme des Retraites – 10 novembre 2010
- La retraite est portée pour tous de 60 ans à 62 ans en 2018
- Retraite à taux plein passe progressivement de 65 à 67 ans
- La durée de cotisation sera portée à 41 ans et 1 trimestre pour les générations 1953 et 1954 et à 41,5 ans en 2020.
- Carrières longues et pénibilité : les salariés ayant commencé à travailler avant 18 ans pourront continuer à faire valoir leurs droits à la retraite entre 58 et 60 ans sous réserve de justifier de la durée de cotisations nécessaire plus deux ans

12 - Fusion du Trésor Public et de la Direction Générale des Impôts
En octobre 2007, le ministre du Budget d'alors, Eric Woerth, lançait la fusion entre la direction générale des impôts et le Trésor public en une seule et unique direction générale des Finances publiques (DGFIP) en 2012. Cette révolution, tentée sans succès par le passé à deux reprises, et qui avait coûté à Christian Sautter son poste de ministre en 2000, devait, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), améliorer le service rendu à l'usager, décloisonner les administrations (celle qui recouvre l'impôt et celle qui calcule l'assiette) et dégager des économies.

13 - Emprunt
Le grand emprunt 2010, ou investissements d'avenir, est un emprunt lancé par l'État français sur les marchés financiers en 2010. Cette initiative a été préparée en 2009 par la commission Juppé-Rocard, co-présidée par Alain Juppé et Michel Rocard. Le grand emprunt de la France lancé en 2010 a pris le nom de Investissements d'avenir structurés en cinq programmes et fait suite à la crise économique et financière qui a eu lieu en 2008 et 2009.

14 - Relance de l’économie
En 2008-2009 lors de la crise financière mondiale relance de l’économie par l’investissement et non par du pouvoir d’achat (l’expérience montre qu’une grande partie de la relance du pouvoir d’achat profite aux importations)

 15 - Exonération des heures supplémentaires dans le privé et l’Administration
La loi n° 2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat » (JO du 22 août) (dite « Loi TEPA ») vise à diminuer le coût du travail pour les entreprises qui augmentent la durée de travail de leurs salariés tout en incitant ces derniers à travailler plus en ayant la garantie d’une augmentation de leurs revenus. Dans ce but, l’article 1er de la loi instaure pour le salarié des exonérations fiscales et de cotisations sociales salariales favorisant l’accomplissement d’heures supplémentaires (salariés à temps plein), complémentaires (salariés à temps partiel) ou le renoncement à des jours de repos (salariés en forfait jour). Pour l’employeur, il crée une déduction forfaitaire de cotisations patronales applicable uniquement aux heures supplémentaires et au renoncement à des jours de repos, diminuant ainsi le coût de chacune de ces heures.

16 - Revenu de Solidarité Active (RSA)
Elaboré par Martin Hirsch, il vise à rendre plus attractive la reprise d’un emploi en versant un complément de revenu aux travailleurs pauvres. Certains considèrent (L. Wauquiez) qu’il encourage l’assistanat.

17 - Droits de Succession
95% des successions sont exonérées

Le texte prévoit la suppression totale des droits de succession pour le conjoint survivant, que le couple soit marié ou pacsé. Il relève également de 50.000 à 150.000 euros l'abattement pour les enfants, qui ne paieront des droits de succession qu’à partir de 600.000 euros de biens. Pour les frères, l’abattement est relevé de 5.000 à 15.000 euros, et pour les neveux et nièces, il est porté à 5.000 euros. Avec ces mesures, 95% des successions seront exonérées, au lieu de 85% actuellement.
Reconduite des Immigrés Clandestins
Pour tenter de gérer l’immigration 30.000 immigrés clandestins sont reconduits chez eux.

18 - Revalorisation de l’Allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse
Le montant de l’AAH, fixé par décret, est revalorisé chaque année en fonction de l’évolution des prix à la consommation hors tabac. Il est actuellement procédé à un effort exceptionnel de revalorisation de l’AAH de plus 25 % entre 2008 et 2012.

19 - Création de Pôle Emploi
Le candidat Nicolas Sarkozy, devenu président de la République, avait souhaité la fusion de l'Agence nationale pour l'emploi et du réseau Assedic. La fusion est devenue effective par la loi du 13 février 2008 relative à la réforme du service public de l'emploi.
L'objectif était de créer un opérateur qui permette notamment aux demandeurs d'emploi d'avoir un seul interlocuteur (initialement nommé « référent unique », le terme de « conseiller personnel » a été finalement retenu) pour la gestion des offres d'emploi et de leur allocation. À ce titre, des formations d'agents, de 3 à 7 jours, ont débuté en décembre 2008, mais à ce jour elles ne sont plus d'actualité. Les deux métiers coexisteront sous un même toit car Pôle emploi a estimé qu' "un métier unique placement et indemnisation n'est ni réaliste, ni souhaitable".

20 - Non-remplacement de 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite
Réduction des effectifs : 160.000 fonctionnaires en moins

21 - Suppression de la Taxe Professionnelle
Cette réforme fait le bonheur des entreprises industrielles, puisque leur fiscalité a été définitivement allégée de cet impôt qualifié « d’imbécile » depuis longtemps par tout le monde.
La taxe professionnelle sur les équipements et biens mobiliers (TP), à laquelle étaient soumises les entreprises, est supprimée à partir du 1er janvier 2010 (article 2 de la loi de finances de 2010).
Elle est remplacée par la contribution économique territoriale (CET), qui est composée :
- d’une cotisation foncière des entreprises (CFE), assise sur les valeurs locatives foncières, dont le taux est déterminé par les communes ou les EPCI, et
- d’une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), prélevée selon un barème progressif et due uniquement à partir de 500 000 € de chiffre d’affaires.
La CET est plafonnée à 3 % de la valeur ajoutée.
Pour le calcul de la CFE, les bases foncières des établissements industriels sont réduites de 30 %.

22 - TVA Sociale et Taxe sur les Transactions Financières
L’Assemblée Nationale a voté le 21 février 2012 le projet de budget rectificatif comportant la taxe sur les transactions financières et une hausse du taux normal de TVA qui passera le 1er octobre 2012 de 19,6% à 21,2%. En contrepartie, les cotisations patronales seront abaissées.

23 – Statut d’auto entrepreneur
Ce nouveau statut d’auto-entrepreneur a pour vocation de rendre la création d’entreprise accessible à tout le monde et de permettre à des porteurs de projets de tester leurs capacités d’entrepreneurs sans se brûler les ailes en cas d’échec.

24 – Flexibilité de l’emploi
Amélioration de la flexibilité de l’emploi avec la rupture contractuelle entre l’entreprise et le salarié

25 - Demandeurs d’emploi
Ils ne peuvent plus refuser plus de 2 offres d’emploi valables sans risquer de perdre leur indemnité.


C - Agriculture
26 – La Pac
Maintien de la PAC au niveau européen

27 - Allégement des charges sociales
Allègement des charges sociales sur l’heure de travail agricole qui passe de 12,81€ de l’heure à 9,43€ payé par la taxe sur les sodas de 0,02€ par canette


D - Education
28 - Autonomies des Universités
La loi no 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (dite loi LRU ou loi Pécresse), initialement intitulée loi portant organisation de la nouvelle université et communément appelée loi d'autonomie des universités.
Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur défend la loi devant le Parlement en juillet et août 2007

29 - Soutien Scolaire
La grande majorité des élèves bénéficient désormais de cours de soutien après l’école. Les profs, réticents au départ, se sont finalement pliés au dispositif, payé en heure supplémentaire.

30 – Etablissements de réinsertion
En 2010 onze établissements de réinsertion scolaire fonctionnent (150 élèves de 13 à 16 ans ont rejoint ces structures, 9 étaient prévues en 2011)


E - Logement
31 - Droit au logement
Instauration du droit au logement opposable (34.974 ménages ont pu être relogés après recours.


F - Industriel
32 - EADS première entreprise industrielle européenne
N. Sarkozy a résolu dès son arrivée (17 juillet 2007) avec son homologue Allemand les graves problèmes de gouvernance à la tête de EADS (Présidence bicéphale) qui prenaient des proportions catastrophiques. Voir les problèmes de production des 10 premiers A380. Dans sa structure de direction simplifiée, EADS est désormais dirigé par un seul Président et un seul Président exécutif. Les actionnaires de contrôle ont également abouti à la conclusion qu’il était dans le meilleur intérêt du Groupe de recommander un accroissement du nombre d’Administrateurs indépendants,

33 - Crédit Impôt Recherche (CIR)
Il a renforcé un dispositif existant et permis de réduire d’un tiers le coût d’un chercheur en France grâce à un crédit d’impôt de 30% sur les dépenses en recherche des entreprises. Mesure très favorable à l’innovation, bonne pour la compétitivité mais coûteuse : près de 5 milliards en 2010. Selon une étude récente de l’Association nationale de la recherche et de la technologie, le CIR permet de dégager 2 à 4 euros de croissance pour 1 euro versé.

34 - Réforme des Ports français
Il aura fallu près de trois ans de négociations (loi du 4 juillet 2008) pour faire accepter aux dockers et à la CGT des ports leur passage sous tutelle privée. Changement de statut devenu réalité au début 2011 dans l’indifférence générale.


35 – Financement des PME
 Aide au PME par les contribuables qui veulent alléger leur ISF

36 – Délais de paiements
Délais de paiements raccourcis aux entreprises


G - Chancellerie
37 - Peines planchers
Désormais, les crimes ou délits commis en état de récidive légale (c’est-à-dire commis après une première condamnation, dans un certain délai, et pour des faits similaires) ne pourront plus être punis d’une peine inférieure à certains seuils, fixés par la loi et proportionnels au maximum encouru. Toutefois, la juridiction garde la possibilité de prononcer une peine inférieure à ces seuils, par une motivation spéciale détaillant les garanties de réinsertion du condamné.
38 - Carte judiciaire
Attendue depuis des décennies, elle réduit de 400 le nombre de juridictions française entre 2007 et 2011 (Juridictions de proximité en priorité les tribunaux d’instance.

39 – Hausse du budget
Hausse de 20% du budget de la justice et création de 133 postes supplémentaires

40Cité Judiciaire
Lancé la construction de la Cité Judiciaire sur les espaces libérés par la SNCF aux Batignolles. Les tribunaux d'instance répartis dans chacun des 20 arrondissements de la capitale, le tribunal de grande instance et la police judiciaire déménageront au quartier des Batignolles dans une nouvelle cité judiciaire dont la construction doit être achevée en 2017. (réduction des coûts, regroupement de moyens et locaux dignes de la Justice)


H - Etranger
41 - Traité de Lisbonne
Le non français et néerlandais aux référendums de 2005 a tué le traité constitutionnel européen et bloqué l’Europe. Signé le 18 et 19 octobre 2007, le traité de Lisbonne va permettre la mise en place des nouvelles institutions.

42 - Cote d’Ivoire
Ferme engagement en faveur d’Alassane Ouattara, président élu en butte au putsch électoral du sortant, Laurent Gbagbo

43 – Directeur du FMI
A soutenu activement et avec succès la nomination de Dominique Strauss Kahn à la tête du FMI le 1 nov 2007, puis de Christine Lagarde le 5 juillet 2011.

44 – G20
Création du G20. Cette instance doit empêcher peu ou prou les façons du chacun pour soi en matière économique et doit réduire les risques de chaos mondial


I - Syndicats
45 - Réforme de la représentativité syndicale
Avril 2008 la représentativité des syndicats n’est reconnue qu’à partir d’un certain poids électoral, cette réforme doit donner plus de légitimité aux plus gros syndicats.

46 - Service minimum dans les Transports et à l’Education Nationale
Le service minimum est appliqué dans les transports en commun terrestres et les écoles. Entrée en vigueur en 2008, la loi sur le service minimum dans les transports oblige les salariés à se déclarer grévistes 48 heures à l'avance pour permettre aux entreprises de transport terrestre d'offrir un plan de transport minimum à leurs usagers en mobilisant les salariés non-grévistes sur les dessertes "stratégiques". Enfin, depuis 2008 également, le service minimum dans les écoles -maternelles et primaires, publiques et privées- est organisé en collaboration avec les services municipaux et prévoit que les enfants bénéficient « gratuitement d'un service d'accueil lorsque ces enseignements ne peuvent lui être délivrés », y compris en cas de grève.


J - Défense
47 - Intervention en Lybie
L’obstination et l’énergie de N. Sarkozy ont vaincu les réticences des alliés occidentaux lui confèrent une stature de leader à jouer les élans des peuples contre le féroce entêtement des autocrates.

48 - Carte militaire
Remaniée pour achever la professionnalisation des armées et adapter la défense aux conflits modernes : 83 sites fermés et 33 déménagements malgré la pression des élus locaux.

49Regroupement de l’Etat Major des 3 armées
Création d’un Pentagone français à Balard (contrat de PPP) vise à regrouper en 2014 les services centraux et les états majors de la défense actuellement très dispersés. (réduction des coûts, regroupement des trois armées dans un même lieu géographique)

50 - Rapprochement des policiers et gendarmes
Rapprochement des policiers et gendarmes sous la même autorité qui devrait améliorer l’élucidation des crimes et délits.

51 – Service Civique
Création d’un service civique volontaire (15.000 jeunes engagés pour 45.000 demandes en 2011 et 75.000 en objectif 2014)

52 – OTAN
Réintégration de la France dans l’OTAN


K - Environnement
53 - Economie d’énergie - Normes basses consommation
Décidées lors du Grenelle de l’environnement, elles fixent des objectifs précis : réduction de la consommation énergétique des bâtiments de 38% d’ici à 2020 et division par 4 de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050


L - Culture
54 - La loi Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet)
La loi relative à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur Internet dite loi HADOPI 2, est une loi française complémentaire à la loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur Internet, dite loi HADOPI. Elle a pour but de réintroduire le volet répressif de la première loi qui a été déclaré partiellement non conforme à la constitution par le Conseil constitutionnel.


M - Divers
55 - Interdiction du port de la Burqa
A partir du lundi 11 avril 2011, le port de la burqa dans la rue constitue une infraction. Le législateur a opté pour une formulation très large : «Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage».

56 - Libération des infirmières Bulgares
Obtient en juillet 2007 la libération de 11 infirmières bulgares et un médecin d’origine palestinienne condamnés à la réclusion à perpétuité par le régime de Kadhafi.


N - Aménagement du territoire
57 - Mise en chantier de la modernisation du Grand Paris.
Le Grand Paris est un projet visant à transformer l’agglomération parisienne en une grande métropole mondiale et européenne du XXIe siècle, afin qu'elle soit « en symbiose avec son environnement »1, à l'instar des cinq premières (New York, Londres, Tōkyō, Shanghai et Hong Kong). http://www.mon-grandparis.fr/

L’eau et le feu 


Le 28 juillet 2010, dans l’hémicycle climatisé de l’Organisation des Etats-Unis, à New-York, l’assemblée, par 122 voix pour et malgré 41 abstentions, a reconnu que «l’accès à une eau potable, salubre et propre» était un droit fondamental de l’être humain.
La résolution avait été proposée par la Bolivie. Si l’on en croit les photos, il y avait sur les tables de l’ONU des petites bouteilles d’eau minérale.
Belle déclaration. Certes. Vœu pieux? Pas tant que cela. Si l’on en croit les études, la situation s’améliore lentement. La décennie internationale de l’eau (2005-2015) avait fixé un objectif de 88% de terriens ayant accès à de l’eau potable. On en serait déjà à 89% — ce qui laisse encore quand même 800 millions d’entre eux dépourvus de ce «droit fondamental».
Ces chiffres ont été rappelés au 6 e Forum mondial de l’eau ouvert à Marseille hier, comme au Forum alternatif qui le conteste, le trouvant trop accaparé par les «porteurs d’eau» des multinationales du secteur. Une chose est de fournir l’eau potable, une autre est de garantir un prix accessible à tous pour ce bien commun.
Ce qu’on oublie souvent, c’est que l’eau tout court, celle qu’on boit, mais aussi celle qui irrigue, celle qu’on capte, celle qu’on détourne et celle qu’on turbine, va devenir une ressource rare sur la planète bleue. La conjonction du dérèglement climatique, de la pollution et de la croissance démographique alimente des prévisions inquiétantes: c’est la même ONU qui écrit que d’ici 2025, ce sont 3,4 milliards d’humains qui vivront dans un pays affecté par une pénurie d’eau.
Quelles en seront les conséquences? «Les guerres du XXI e siècle», expliquait en 1995 l’Egyptien Ismaïl Serageldin, alors vice-président de la Banque mondiale, aujourd’hui directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie. Pour conjurer la violence pour l’eau, il faudra des trésors de diplomatie. Et pour faire respecter ce «droit fondamental», des océans de bonne volonté.

MINC ALORS !!!

Minc réaffirme son soutien à Sarkozy (E1)

"Dans les mots de Manuel Valls, ce qui me frappe, c'est le début de la phrase : "rien n'est fait". Serait-ce que soudainement l'hyper confiance devienne un hyper pessimisme", a lancé, non sans ironie, mardi sur Europe 1, l'économiste Alain Minc, alors que Manuel Valls, chargé de la communication de François Hollande venait d'être interrogé sur le dernier baromètre Ifop Fiducial pour Europe 1-Paris Match-Public Sénat, qui place pour la première fois depuis le début de la campagne Nicolas Sarkozy en tête des intentions de vote au premier tour.
"J'espère que l'hirondelle de ce matin fera le printemps mais il ne faut pas passer d'un extrême à l'autre", a ajouté l'économiste, réaffirmant son soutien à Nicolas Sarkozy.


Minc-Exilés fiscaux : "une mesure efficace" (E1)

L'économiste Alain Minc a jugé mardi sur Europe 1 "plus efficace" la mesure annoncée lundi soir par Nicolas Sarkozy sur les exilés fiscaux, comparée à celle de François Hollande de créer une nouvelle tranche d'imposition. "Faire payer les rentiers qui habitent à Bruxelles, le Bois de la Cambre, me paraît moins contraire à l'efficacité économique que d'expliquer aux gens qu'ils ne s'enrichiront pas"', a indiqué l'économiste.
"Que des rentiers qui ont quitté la France uniquement avec l'argent à l'esprit payent davantage, je ne vois pas qui s'en formaliserait", a conclu Alain Minc. Le président-candidat a proposé lundi soir que les Français qui s'exilent pour des raisons fiscales soient taxés à hauteur de ce qu'ils devraient acquitter en France s'ils conservent la nationalité française.


Minc : "Ne me parlez pas de Claude Guéant (E1)

L'économiste Alain Minc, proche de Nicolas Sarkozy, a taclé mardi sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, alors qu'il était interrogé sur la vision de l'immigration défendue par Nicolas Sarkozy. "Ne me parlez pas de Claude Guéant. Il y a à l'évidence plusieurs demeures dans la maison du Père comme on dit dans la Bible et Claude Guéant et moi représentons des maisons bien différentes puisque je n'aime pas sa politique d'immigration", a tranché le conseiller et essayiste.

Sarkozy : l’appel à l’Europe 


 Européen ou anti-européen ? La presse, comme ses principaux adversaires, s’interrogent au lendemain du discours du candidat-président à Villepinte, et moquent pour beaucoup cette évolution ; mieux : cette hésitation. Nicolas Sarkozy n’en a cure : il a décidé de jouer, malgré les risques soigneusement calculés, la carte du réalisme appuyé sur l’expérience.
Et c’est ainsi qu’il présente la chose aux Français venus l’entendre, aux militants venus l’applaudir. L’Europe oui, mais… oui, pour la force qu’elle peut donner à la France, et au reste des nations qui la composent ; mais en la débarrassant des aspérités qui l’encombrent, et de ce fait l’affaiblissent.
« La principale leçon que je tire de ces cinq années, c’est que l’immobilisme nous est absolument interdit, scande-t-il. Il nous est interdit pour la France, mais il l’est tout autant pour l’Europe, parce que nous avons rendez-vous avec un nouveau monde qui est en train de naître. »
La vision est grandiose, et Nicolas Sarkozy la martèle à loisir : « L’Europe ne doit plus être une menace, elle doit être une protection, insiste-t-il. L’Europe doit reprendre son destin en main sinon elle risque la dislocation. (…) Elle ne peut pas être le jouet des forces de la concurrence, du marché et de la loi des pays les plus forts dans le monde. »
Dans l’esprit du candidat, cela s’entend surtout pour deux points principaux : l’immigration, et l’économie.
Pour le premier point, Nicolas Sarkozy entend réviser les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes, et si les discussions n’allaient pas dans la direction d’un « gouvernement politique » de Schengen, d’une convergence des droits d’asile et des étrangers « dans les douze mois qui viennent », avec la possibilité de « sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un Etat défaillant », la France « suspendrait sa participation aux accords de Schengen jusqu’à ce que les négociations aient abouti ».
Pour le second, la France version Sarkozy 2.0 demandera que « l’Europe se dote d’un “Buy European Act” sur le modèle du “Buy American Act” pour que les entreprises qui produiront en Europe bénéficient de l’argent public européen ».
« La France, poursuit-il, exigera que désormais les PME européennes aient une part des marchés publics qui leur soit réservée. » Là encore, si des progrès n’étaient pas réalisés dans les « douze mois », la France ferait cavalier seul et appliquerait « unilatéralement sa propre charte des PME jusqu’à ce que les négociations aboutissent ». « Le libre-échange, oui ! La concurrence déloyale non ! »
Ce « réveil de l’idéal européen » doit coïncider, dans son esprit, avec le « rassemblement de la France forte ». Mais le jeu d’équilibriste du président-candidat n’a pas manqué de susciter l’indignation ou la raillerie – c’est selon… – de ses adversaires. Eva Joly a ainsi dénoncé un « coup de poignard dans le dos de l’Europe », François Bayrou un « fantasme ».
Mais c’est surtout François Hollande qui a poussé son principal adversaire dans ses retranchements, en l’accusant de « traiter l’Europe comme un bouc émissaire ». Les socialistes ont évidemment quelque mal à admettre qu’on révise ainsi l’Europe, quand on prétend leur interdire toute volonté de renégocier le nouveau pacte économique européen…
Plus concrètement, ce sont les tenants et les opposants de l’Europe que Nicolas Sarkozy tente aujourd’hui d’accorder, par le biais d’un discours où la souveraineté nationale viendrait humaniser l’affirmation dogmatique européenne. D’où la réaction de Marine Le Pen qui rappelle que Nicolas Sarkozy a contribué à mettre en place une « dictature de l’Europe » qui affaiblit la France. Ou celle de Nicolas Dupont-Aignan qui souligne que le discours de Villepinte est « un violent réquisitoire contre son propre bilan en matière européenne ».
La vérité est quelque part par là… Loin des cris d’orfraies d’une gauche qui voudrait faire croire que Sarkozy renie son idéal européen, le président-candidat entend, au contraire, redessiner de nouvelles frontières : « un nouveau monde qui est en train de naître »…
C’est dans ce cadre qu’il entend inscrire sa France forte. Un cadre qui efface les distinctions subsistantes entre la France (et les autres Etats participants) et l’Europe ; voire entre l’Europe et le monde.
Cette Europe revisitée, cette Europe renouvelée est en effet le seul cadre dans lequel Nicolas Sarkozy est capable de comprendre sa France forte. D’où le « gouvernement politique », d’où la « convergence » et la « discipline commune »…
Contrairement à ce que certains de ses adversaires ont cru (ou voulu) entendre, ce n’est pas à moins d’Europe que le président-candidat appelle, mais à beaucoup plus.
Au-delà de la France forte, c’est l’Europe forte qui est le moteur de Nicolas Sarkozy…

Kadhafi : Mediapart, boite à rumeurs de François Hollande

Et dire que la gauche accuse régulièrement la droite de mener une « campagne de caniveau »… Fidèle à sa stratégie d’insinuations et de diffusions de scoops fumeux visant à affaiblir Nicolas Sarkozy, Mediapart affirme aujourd’hui (sans aucune preuve comme toujours) que Mouammar Kadhafi aurait financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Le site d’Edwy Plenel (très proche du PS et adversaire affiché et assumé de Nicolas Sarkozy) accuse le président de la République sur la base d’une lettre insourçable et n’apportant aucune preuve. Une sacrée déontologie journalistique qui ne vise qu’à une chose : salir coûte que coûte Nicolas Sarkozy à deux mois de la présidentielle.
C’est un peu comme si le Figaro accusait François Hollande de malversations à Tulle sur la foi d’une lettre anonyme… A ce rythme là, tous les politiciens du monde entier verraient rapidement leur carrière remise en cause. Et si le « scoop » est tellement orienté qu’il ne peut pas être crédible, cela n’empêche curieusement pas les socialistes de se jeter dessus comme des morts de faim.
Diffuser des rumeurs insidieuses pour faire monter le doute, la méthode est connue et utilisée de longue date par Edwy Plenel, symbole-vivant de l’ambiguïté permanente des journalistes français qui jurent le jour qu’ils sont indépendants et neutres avant de se rallier la nuit à un bord politique (Edwy Plenel a soutenu Ségolène Royal en 2007 et fait savoir à plusieurs reprises qu’il considérait Nicolas Sarkozy comme un « danger » pour la République).
Edwy Plenel qui a sans doute conservé de ses jeunes années trotskystes quelques réflexes en matière de propagande puisqu’il s’attache depuis le début du mandat de Nicolas Sarkozy à sortir des pseudos scoops fumeux… toujours à sens unique et à charge… contre Nicolas Sarkozy. 

Le journalisme à la française se porte vraiment bien !

Audrey Pulvar :une pétition pour son retrait de l’antenne

 Audrey Pulvar est le symbole vivant de la collusion entre journalisme politique et dirigeants politiques. Compagne d’Arnaud Montebourg, la chroniqueuse de Laurent Ruquier roule pour François Hollande et agresse semaines après semaines les politiciens de droite qui passent sur le plateau de On n’est pas couché. 24heuresactu s’associe à la pétition pour exiger le retrait d’Audrey Pulvar le temps de la campagne présidentielle.
La réception de Jean-François Copé samedi aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Pleine de hargne et d’agressivité, la pseudo-journaliste a démonté les propos du patron de l’UMP tout en glorifiant le programme de François Hollande… au point de ressortir les éléments de langage du Parti socialiste.
La collusion est manifeste et l’incapacité d’Audrey Pulvar à faire preuve d’objectivité… et donc de remplir sa mission de journaliste est manifeste. Si la compagne d’ Arnaud de Montebourg veut s’engager en politique, très bien ; mais elle ne peut pas prendre en otage les téléspectateurs (a fortiori du service public) et défendre le candidat Hollande comme si elle était objective.
Si Laurent Ruquier ne prend pas ses responsabilités et ne mette pas Audrey Pulvar en retrait jusqu’en mai, il faudra de toute façon que le CSA décompte en faveur du candidat Hollande le temps de parole d’Audrey Pulvar.
Signez la pétition électronique pour demander le retrait d’Audrey Pulvar de l’émission On n’est pas couché !

Journalistes: Entre opportunisme et Complicité

 Dans son livre, « Sexe, mensonges et medias » (Ed. Plon paru le 1er mars), Jean Quatremer, journaliste de Libération, accuse Laurent Joffrin, son patron de l’époque, de l’avoir empêché d’enquêter sur DSK alors qu’il était un des rares journalistes à avoir alerté à propos du comportement de DSK envers les femmes, dés 2007. Il y revient dans le grand journal de canal + du 28 février.
Laurent Joffrin lui répond dans une tribune, où il se défend en prenant appui « sur le respect de la vie privée ».
La grande question des medias et de leur rôle dans la vie de la cité revient donc en force avec ce débat entre Joffrin et Quatremer.
Les medias se font incontestablement complices des politiques et des industriels, souvent amis des politiques, lesquels sont amis des premiers, par des liens transitifs.
On se fréquente en général entre argentés et/ou dotés d’un pouvoir et l’équation Information = Pouvoir + Argent n’est que rarement démentie.

Evidemment, il est encore question de l’affaire DSK. Pour cause : elle a incontestablement marqué l’année 2011 mais surtout, elle possède la force du symbole plus qu’aucune autre affaire, eu égard au niveau du personnage, son charisme médiatique et surtout l’ambition présidentielle qui était la sienne.
Les amis de DSK reprochent souvent aux journalistes ou blogueurs de « parler de DSK ».
Avant son bannissement des débats politiques pour la présidentielle, on criait au complot politique pour l’évincer du débat et l’on espérait par cette rhétorique l’en préserver.
Certains de ses amis ont cru jusqu’à la veille de la clôture des primaires qu’il « irait » malgré l’affaire du Sofitel. D’autres ont même appelé, dans une pétition de soutien, à voter pour lui en dépit des décisions du PS, grâce à un bulletin sur papier libre !
Après qu’il eut été évincé, le reproche s’est transformé, devenant désormais « C’est du lynchage », « on tire sur l’ambulance » ou « que lui voulez-vous maintenant, il ne concoure plus à rien ».
Certes. Pourtant, l’histoire nous appelle à la vigilance. Les communicants et journalistes « amis » sont toujours dans son sillage et dans celui d’autres.. Pour se souvenir, il faut se rappeler. Il n’est qu’à constater que c’est Anne Hommel – une des communicantes Euro RSCG affectée à l’image de DSK- qui a élaboré la campagne de communication du Huffington Post, media d’Anne Sinclair.
On navigue dans un petit monde qui ne tend qu’à conquérir le grand.
Medias + instituts de sondage = bras armé de la propagande des politiques.
Si l’on veut savoir « à qui appartiennent les medias », dans cet article , on apprend vite que le pouvoir médiatique appartient au pouvoir politique. Ce qui caractérise en principe un régime totalitaire.
On le sait, DSK ne doit sa popularité post-2007 qu’aux artifices de ses communicants, aidés en cela par les medias, qui ont majoritairement relayé la « popularité » supposée de DSK, via des sondages eux-mêmes frappés de suspicion en raison de l’appartenance ou des liens entre l’argent/le pourvoir et ces mêmes instituts de sondage.
Le quidam peu politisé qui lit « DSK battrait Sarkozy à 62% » est amené à penser que « DSK doit être un bon candidat pour la gauche ».
Il se fie aux sondages, n’ayant pas d’autres références. L’effet « suivre la foule » marche. De même, les titres sur la supposée « compétence exceptionnelle de DSK » s’impriment dans le cerveau du quidam qui n’a ni le temps ni les capacités d’analyser le fil de l’histoire.
Non, en politique, le miracle n’existe pas. Il faut faire campagne. Dans le cas d’un homme fortuné comme DSK, la campagne est officieuse. On embauche 4 communicants d’une grosse agence (Euro RSCG) et on distille l’image que l’on veut. C’est une forme de campagne déloyale, qui met à mal la démocratie, car les chances sont inégales entre un candidat qui possède de l’argent et des réseaux et les autres.
Soyons clairs : Quand on est battu par Ségolène Royal par plus de 60% aux primaires de 2007, on ne devient pas subitement compétent et présidentiable. Il y a eu la nomination – par Sarkozy –de DSK au FMI, qui lui a conféré une stature internationale qu’il n’avait pas auparavant, agrémentée d’une fausse aura de compétence, démentie par les mésaventures de l’Europe alors que DSK a eu 4 ans pour anticiper et agir.
Quel rôle ont joué les journalistes dans l’ascension de DSK ?
Car au-delà des communicants personnels de DSK, les journalistes ont eu un rôle non négligeable, relayant des informations partiales et partielles, sans analyse ni critique et passant sous silence ce qui pouvait gêner DSK, en empêchant des investigations, comme l’a fait Laurent Joffrin.
Jean Quatremer a alerté dés 2007, sur le comportement de DSK à l’égard des femmes, émettant des doutes sur la pertinence de le nommer à la direction du FMI. Il avait en effet écrit sur son blog en juillet 2007 « Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant, il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France). »
Il a été seul à creuser ce sujet et même à l’évoquer. Personne d’autre n’a trouvé à redire à cette nomination qui arrangeait le futur candidat Sarkozy à sa propre réélection. Peu de temps après, l’affaire Piroska Nagy, bien que partiellement étouffée, est venue confirmer ses alertes.
Bien sûr, après l’affaire du Sofitel, il eut été difficile de continuer de se taire car cela se passait « ailleurs », et que les faits étaient déjà connus au niveau planétaire.
Ainsi, les journalistes français n’ont eu qu’à se raccrocher aux wagons.
Et ils ont donné libre cours à leur opportunisme : après avoir joué de la complicité, ils ont hurlé plus fort que leurs confrères américains.
Quelle frontière entre vie privée et publique pour un homme publique ?
Aujourd’hui, Jean Quatremer revient sur ce sujet, mettant largement en cause Laurent Joffrin, qui l’a empêché d’enquêter sur le problème de DSK. Ce dernier lui répond dans une tribune : « Suis-je coupable pour avoir refusé qu’on enquête sur la vie privée de Dominique Strauss-Kahn ? Oui, sans doute un peu. (…) mais pas pour les raisons qu’on entend le plus souvent. »
Etonnant argument que celui de Joffrin. Ainsi, le peuple, qui élit un homme n’aurait-il pas le droit de savoir si, en privé il deale ou viole des femmes ou braque les petits bijoutiers ?
Pour un élu, la frontière est ténue entre vie privée et vie publique, car l’une impacte l’autre. Que dire d’un président qui commet des délits en toute impunité ? L’image d’un élu, d’un président est intimement liée à celle de son pays, sa région. Si un élu a des activités mafieuses, par exemple, on ne peut attendre qu’il y ait « un soupçon sérieux » – dixit Joffrin- pour alerter.
Et si erreur il y a de la part du journaliste investigateur, le politique injustement soupçonné pourra toujours porter plainte en diffamation et sera le cas échéant blanchi.
Il s’agit d’un candidat au pouvoir. Et quand il s’agit du destin d’un peuple, il vaut mieux prévenir que guérir.
Cependant, Joffrin semble manier aisément le « deux poids, deux mesures », comme lorsqu’il regrette d’avoir été censuré par le Maroc récemment, mais censurant lui-même sur son media les blogueurs pour des propos que d’autres medias publient sans y voir matière à censurer. Il décide quand il veut de ce qui est diffamation ou atteinte à la vie privée, se substituant allègrement à la justice. S’agit-il d’un réflexe stalinien, ou seulement de préserver ses liens d’amitié avec les hommes politiques qu’ils cherche à protéger sous des prétextes indéfendables.
Vie privée ? Celle de notre futur président est susceptible de nous intéresser, en ce qu’elle révèle ce qu’il est, comment il se comporte, comment il va gérer nos sous et notre avenir.
Si l’affaire du Sofitel de New York s’était déroulée en France,comment Laurent Joffrin et ses confrères l’auraient-ils gérée? « étouffée » pour cause de respect de la vie privée?
SALAUD DE JOFFRIN

Race et Constitution : la dictature bisounours de Hollande

 En proposant de retirer de la Constitution française le mot « race », François Hollande dévoile l’idéologie totalitaire de son parti, qui veut contrôler nos mots, donc nos pensés, au nom du politiquement correct.

François Hollande nous prépare-t-il une dictature soft, un régime totalitaire gentil ? C’est ce que laisse penser sa dernière proposition ahurissante, de retirer de la Constitution de la cinquième république le mot race de la phrase  « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »
Tout le monde comprend déjà le contresens idiot de François Hollande qui ne veut plus que la République garantisse l’égalité sans distinction de race. Par une bienpensance absurde, il veut enlever le rejet du racisme de la Constitution au nom de l’antiracisme.
François Hollande pense donc que pour lutter contre un problème, la meilleure manière est de dire qu’il n’existe pas. Pourquoi ne pas interdire aussi le mot religion afin que les conflits religieux disparaissent à tout jamais. Mieux, si on supprimait du dictionnaire les mots mal, mauvais ou méchant, il ne resterait plus que des personnes gentilles sur notre planète. Il fallait y penser !
Au final, ce qui ressort surtout de cette proposition d’une bêtise affligeante, au delà du manque d’idée d’un Hollande qui ne sait quoi proposer aux Français pour changer réellement leur quotidien, c’est la vision totalitaire de la société que défend le PS.
Les socialistes rêvent d’un monde indifférencié, un monde aseptisé ou toutes les différences doivent absolument être reniées, annihilées, sous peine de sombrer dans la « discrimination ». L’épisode de la théorie du genre rentre dans le même moule. Pas de race, pas de genre, pas de grands, pas de petits, pas de malades, pas de roux…
Pourtant, ne sont-ce pas nos différences qui font la richesse de l’humanité ? Les socialistes qui nous soulent avec la diversité veulent légiférer pour interdire l’idée même de différence. Vont-ils supprimer de la langue française les mots noir et  blanc, trop discriminants ?
A force de craindre la discrimination à tout prix, le PS va nous construire un monde où il sera interdit de faire allusion aux différences entre les hommes. Non contents d’avoir une vision stupide de la réalité, les socialistes veulent imposer, par la loi, cette vision à tout le monde. L’année prochaine, il sera obligatoire de penser comme un bon socialiste.
Quand la bêtise démagogique se transforme en folie totalitaire…

Sondage : Sarkozy passe devant Hollande

Coup de tonnerre dans la campagne. Pour la première fois, c'est Nicolas Sarkozy qui passe en tête des intentions de vote au premier tour, devançant le candidat PS François Hollande d'1,5 point, dans un sondage Ifop pour Paris Match 

Les amis de Nicolas Sarkozy désespéraient de voir le phénomène se produire. C'est désormais chose faite. Pour la première fois depuis que François Hollande a été investi candidat par le Parti socialiste, Nicolas Sarkozy le dépasse en intentions de vote au premier tour de la présidentielle dans un sondage rendu public lundi soir.
Selon cette étude Paris Match Ifop Fiducial, le candidat UMP est crédité de 28,5% d'intentions de vote, en hausse d'1,5 point. Son rival socialiste, lui, perd 1,5 point à 27%. Au second tour, François Hollande (54,5, –2) s'effrite également mais bat toujours nettement le président sortant (45,5, +2).
Au premier tour, Marine Le Pen, la présidente du Front national, arrive en 3e position, à 16% (- 1), devant François Bayrou, président du MoDem, crédité de 13% (+ 0,5) et Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, avec 10% (+1,5).

"Le basculement c'est maintenant!"

Un seul sondage donne pour l'heure ce résultat, mais il a donné dès lundi soir du baume au coeur des partisans de Nicolas Sarkozy, qui désespéraient de le voir rattraper son retard, même s'ils avaient été requinqués pour beaucoup par sa prestation combative dans l'émission « des paroles et des actes » sur France 2 il y a une semaine, puis par le meeting géant de Villepinte dimanche.
Du coup, le sondage n'était pas encore officiellement publié qu'une avalanche de réactions envahissait twitter dans la nuit, obligeant Paris Match à avancer en catastrophe sa diffusion. « Les courbes se sont croisées dans un sondage qui place enfin Sarkozy devant. Intensifions nos efforts, militants UMP, aidons le ! », s'est ainsi enthousiasmée la ministre de l'Apprentissage Nadine Morano. « C'est parti pour le croisement des courbes », a lancé le député UMP Lionel Tardy, quand son collègue Sébastien Huyghe saluait un « vrai tournant pour la campagne ».
« Le basculement, c'est maintenant », s'est réjoui le député UMP Jérôme Chartier, dans une allusion au slogan de François Hollande, "le changement c'est maintenant". « Si cela se confirme dans les prochains jours, bonne première étape », s'est plus sobrement félicité le ministre UMP Eric Besson.
Avant même la publication de ce dernier sondage, le candidat PS François Hollande avait prévenu lundi soir sur France 3 qu'il n'allait « pas se laisser impressionner par quelque sondage que ce soit ». L'élection n'est « pas faite », a-t-il averti.

(Le sondage a été réalisé par téléphone et en ligne les 11 et 12 mars 2012, après le meeting de Nicolas Sarkozy dimanche à Villepinte auprès d'un échantillon de 1.638 personnes, âgées de 18 ans et plus inscrites sur les listes électorales, sélectionnées selon la méthode des quotas.)

Nouveau départ

Nouveau départ 


En cette seconde campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a un problème de tempo. Lui qui a d’abord cru qu’une candidature déclarée tard et une campagne éclair suffiraient à rattraper les retards a dû précipiter le mouvement. Mais l’électorat s’est montré rétif. C’est pourquoi la grande convocation d’hier à Villepinte avait des airs de recommencement, comme si l’annonce télévisée du 15 février avait été un faux départ. Bis repetita! On allait voir ce qu’on allait voir, Sarkozy allait accélérer, les courbes des sondages allaient s’inverser, etc.
Pour une reprise en main, qui était le but avoué, ce fut plutôt réussi. Sarkozy a changé de cap et de tactique. La viande halal et les accrochages sur la ligne de démarcation chère au Front national l’avaient ligoté dans une dialectique trop franco-française, vraiment bas de gamme pour un président sortant. Hier, il s’en est dépêtré en se positionnant à l’échelle européenne, parlant de l’immigration par le biais des accords de Schengen et de l’emploi à travers la compétition mondiale. Il a repris ses habits d’ancien président du G20, qui lui avaient donné du lustre en 2011. Ses troupes qui n’attendaient que cela lui en ont été immédiatement reconnaissantes.
Marteler l’idée que la victoire de la droite est encore possible, ce fut fait avec détermination, en dessinant ce qu’il considère comme le meilleur chemin pour que la France soit forte. Rassembler fut moins évident puisque Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin brillaient par leur absence. Quant à convaincre, on verra cela dans les prochains jours. Mais même les plus optimistes de l’UMP savent qu’il n’est plus temps de finasser: cette fois, ou la voiture part comme une fusée, ou c’est le retour au stand; ça passe ou ça casse!
Mais contrairement à ce qu’affirmait hier le candidat, le temps presse. Il reste nettement moins de deux mois pour reconquérir les cœurs. Un problème de tempo, on vous dit.

"M. Sarkozy est le premier président postmoderne de la Ve République"

Selon l'historien et philosophe Marcel Gauchet, M. Sarkozy a assumé ouvertement "une ligne directrice suivie en catimini par ses prédécesseurs Mitterrand et Chirac : la banalisation française dans l'espace occidental et mondial". Qu'est-ce que le sarkozysme ?
Il me semble se ramener à trois composantes principales : une composante personnelle, une méthode de gouvernement et sinon un programme, du moins une ligne de conduite. Chaque président a bien évidemment sa singularité, mais la personnalité de Nicolas Sarkozy a quelque chose d'exemplaire du point de vue de notre temps, elle a été perçue comme telle par l'opinion et elle se révèle déterminante à l'heure du bilan. En Nicolas Sarkozy, nous avons eu le premier président postmoderne.
Il incarne un individu avant tout privé qui n'a qu'un sens très relatif de ce qu'est la chose publique et de ce qu'est l'Etat. Dans un premier temps, sa parole libre, sa simplicité d'accès et son indifférence au formalisme ont séduit. Les choses se sont gâtées lorsqu'il est apparu que ce caractère direct et ouvert s'accompagnait d'une franche indifférence envers l'esprit de l'institution. Ce n'est pas le lustre de la monarchie républicaine qui est en cause, comme on l'a beaucoup dit. Les Français étaient mûrs pour un dépoussiérage de cette étiquette surannée. Le problème est plus profond. Il est que Sarkozy n'a tout simplement pas le sens de l'Etat.
Son comportement est typique de l'autoritarisme "sympa" que l'on retrouve un peu partout dans la société d'aujourd'hui. Il ne connaît que son inspiration personnelle. Il décide seul, en imposant ses foucades à coups de rodomontades. La réactivité et la détermination, qualités réelles face aux urgences, ont pour contrepartie des paroles en l'air et des initiatives intempestives. En cela, il est un personnage caractéristique de son temps. Le problème est que ce profil, qui peut faire merveille à la tête d'une entreprise, ne cadre pas avec ce qu'on attend des institutions républicaines.
De quelle façon son postmodernisme affecte-t-il sa manière de faire de la politique ?
La nouveauté la plus spectaculaire du sarkozysme a résidé dans l'adoption d'une méthode de gouvernement fondée sur la communication, avec un président omniprésent, qui fait l'actualité, en multipliant les annonces et en se déployant sur tous les fronts. En plus de ses aspects directement politiques, cette méthode est conçue pour répondre à des attentes nouvelles de la société. Nous vivons dans une démocratie non seulement d'opinion mais surtout d'émotion. Un crime sordide, une catastrophe naturelle, une fermeture d'usine, et le chef de l'Etat doit être sur place le plus vite possible pour exprimer sa compassion et marquer la sollicitude des autorités.
Les conséquences de cette omniprésence médiatique sont aujourd'hui flagrantes : une action publique devenue illisible pour les citoyens qui ne s'y retrouvent pas dans ces discours sans suite et ces zigzags permanents, voire ces contradictions élevées à la hauteur d'une institution. Cette logique de la communication a fini par saper la crédibilité de l'action publique. Elle pose d'ailleurs une question qui va loin : cette fonction d'accompagnement des émotions collectives ne joue-t-elle pas au détriment de la conduite cohérente de l'action gouvernementale ?
Le sarkozysme représente-t-il véritablement une "rupture" avec les anciennes manières de gouverner la France ?
Je le crois. La rupture sarkozyste a consisté à assumer ouvertement une ligne directrice suivie en catimini par ses prédécesseurs Mitterrand et Chirac : la banalisation française dans l'espace occidental et mondial. Il a juste eu la prudence de contrebalancer cette orientation sans fard par le lyrisme gaullien issu de la plume d'Henri Guaino. Sarkozy s'est employé à faire rentrer la France dans l'espace occidental sur le plan de la défense ou de la diplomatie, à l'inscrire pleinement dans le mainstream européen.
Même les débuts dits "bling-bling" du quinquennat de Sarkozy sont à lire dans cette lumière : ils participaient de la volonté de "décomplexer" le rapport des Français à l'argent. Il ne faut pas voir là une simple faute de goût : il y avait derrière l'ambition d'arracher le pays à sa vieille hypocrisie catholique face à la réussite matérielle.
En quel sens peut-on dire que le sarkozysme a été une façon d'américaniser la France ?
Les élites européennes ont renoncé de fait à poursuivre la recherche et l'affirmation d'une identité propre. Elles considèrent implicitement que l'Europe n'a plus rien de spécifique à apporter. Elles sont acquises à l'idée que les Etats-Unis sont le laboratoire de la modernité dont il n'y a qu'à s'inspirer. Il ne s'agit plus d'alignement sur le "hard power" américain, comme à l'époque de la guerre froide. Ce qui compte désormais, c'est le "soft power".
Ce n'est plus le Département d'Etat qui est important, ce sont les universités : Stanford, Harvard, Chicago ou le MIT comptent infiniment plus par les idées qu'elles diffusent que les moyens colossaux du Pentagone. Il ne s'agit plus de stratégie, mais d'économie ; il ne s'agit plus tant de puissance que de modernité technique, managériale et financière. Tel est le noyau dur de ce programme diffus, mais très puissant, dont les variantes peuvent aller du multiculturalisme jusqu'à l'économisme libéral le plus affirmé.
Cet entraînement consensuel a conduit l'Europe à abdiquer toute ambition en matière aussi bien politique que culturelle, intellectuelle ou philosophique. Au mieux, elle défend mollement son "modèle social". C'est ce renoncement à l'oeuvre dans l'intégration européenne telle qu'elle est pratiquée depuis les années 1990 qui est la source la plus profonde de la frustration des peuples à son endroit. A quoi bon construire l'Europe si c'est pour la dissoudre dans la mondialisation ?
A cet égard, la rupture sarkozyste aura probablement une postérité durable, quoi qu'il arrive. Elle n'a fait que dire tout haut ce qui se faisait tout bas et qui continuera de se faire, sous diverses formes, il y a tout lieu de le croire. Ce n'est pas l'arrivée des socialistes au pouvoir qui modifiera l'inspiration des directives européennes. Il en faudra beaucoup plus pour nous délivrer des sornettes de l'OCDE sur l'éducation ou des aberrations du "New public management" dans la gestion de l'Etat. Ce troisième point du sarkozysme risque fort de rester au programme, quelle que soit l'issue des élections.
La candidature "normale" de François Hollande est-elle un contrepoint, voire un antidote à "l'exceptionnalisme" du sarkozysme ?
Ce n'est pas par hasard si Hollande s'est imposé face à Sarkozy au moins comme un challenger redoutable et un possible vainqueur : il a frappé au défaut de la cuirasse en parlant du président "normal" qu'il entendait être, un président qui sait qu'il a été désigné pour l'exercice d'une fonction publique, et qui entend l'incarner sur un mode contrôlé et impersonnel. Non pas une star de cinéma qui met en scène son ego, mais un homme qui s'efforce de créer du consensus entre les citoyens pour mener une action en nom collectif. Si Hollande est élu, c'est à ce positionnement qu'il le devra pour une part essentielle. Au fond, cette campagne se résume à un match sur le style personnel des deux principaux candidats : c'est là encore un effet du sarkozysme.