TOUT EST DIT

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jeudi 19 janvier 2012

Royal lève le voile sur les annonces de Hollande

Ségolène Royal a fait une sorte de bande-annonce du grand meeting de François Hollande, dimanche au Bourget (Seine-Saint-Denis), expliquant que le candidat allait annoncer des mesures en faveur des PME. 

C'est un avant-goût du grand raout socialiste de dimanche. Sur BFM TV/RMC, jeudi, Ségolène Royal a évoqué certaines des annonces que fera François Hollande au Bourget (Seine-Saint-Denis) lors de son meeting. Au programme : des mesures en faveur des petites et moyennes entreprises (PME). Selon la présidente de la région Poitou-Charente, François Hollande "va annoncer la création d'une banque publique d'aide aux PME, celles qui ont créé 70% de l'emploi au cours des dernières années".

Des mesures présentes dans le projet du PS

La candidate malheureuse à la présidentielle de 2007 évoque également "une justice fiscale puisque les PME payent 33% d'impôts alors que les entreprises du CAC 40, qui détruisent des emplois, n'en payent que 9%, ce qui est particulièrement injuste". Ségolène Royal s'appuie sur ces propositions pour souligner la pertinence du candidat socialiste sur la question de la réindustrialisation. "Nous avons perdu toutes les industries liées à la lingerie française, c'est-à-dire un savoir faire français exceptionnel", pointe-t-elle, en référence à la fermeture annoncée de la dernière usine Lejaby en France. "Vous avez vu le gouvernement réagir par rapport à cela?", attaque-t-elle. Signe supplémentaire de l'offensive de la campagne Hollande sur le sujet, Arnaud Montebourg se rendra à Yssingeaux (Haute-Loire), où la dernière usine de Lejaby doit fermer. Quant au sommet social organisé à l'Elysée, Ségolène Royal affirme que Nicolas Sarkozy "s'agite tous azimuts pour faire en cinq heures ce qu'il n'a pas fait en cinq ans".

Ces mesures, toutefois, ne surprennent guère, attendu que François Hollande les évoque régulièrement au fil de ses interventions. Elles sont par ailleurs déjà présentes dans le projet socialiste, dont François Hollande s'inspirera largement. En mettant en avant deux mesures sur lesquelles l'ensemble des socialistes se sont mis d'accord depuis des mois, Ségolène Royal évite le risque de déclencher une nouvelle polémique. Après les dérapages sur le quotient familial et les 60.000 emplois dans l'Education nationale, le candidat du PS avait dû faire une mise au point auprès de ses troupes.

General Motors de nouveau champion de l'automobile mondiale

Et le premier constructeur mondial est… General Motors (GM). Après avoir été relégué au deuxième rang mondial par Toyota depuis 2008, le constructeur américain revient au premier plan. En 2011, GM a écoulé 9,025 millions de véhicules à travers le monde (+ 7,6 %), dont 2,9 millions aux Etats-Unis. Sur son premier marché, GM a vu ses ventes s'envoler de 11,4 %, en ligne avec la reprise du marché nord-américain. Par ailleurs, l'une de ses deux marques mondiales, Chevrolet, a établi un record de ventes de 4,76 millions de voitures dans le monde, selon GM.

Dans le même temps, Toyota, numéro 1 depuis 2008, estimait avoir vendu 6,97 millions de voitures de marques Toyota et Lexus dans le monde. Le premier constructeur japonais a été plombé par le séisme de mars au Japon et les inondations de l'automne en Thaïlande, deux événements qui ont altéré ses capacités de production et sa logistique. En 2012, il prévoit de vendre 8,48 millions de véhicules (+ 20 %).
UNE CONCURRENCE DE PLUS EN PLUS RUDE
Cette chute profite à Volkswagen qui, avec 8,16 millions de véhicules écoulés l'an dernier, est numéro 2 mondial. Au salon de l'automobile de Detroit, début janvier, Christian Klingler, le directeur des ventes mondiales de VW, s'attendait à prendre cette place. Reste qu'il expliquait que cela n'avait que peu d'intérêt dans un tel contexte : "Ce n'est pas important au regard du séisme qui a ravagé au printemps le Japon (…). Nous sommes à cette place et cela nous va bien. Ce qui nous intéresse, c'est d'être premier en 2018." En visant la vente de 10 millions de véhicules à cette échéance, Volkswagen, avec ses 500 000 collaborateurs, ne cherche "pas la taille, mais la puissance".
Si Toyota est bien troisième, la concurrence est de plus en plus rude. Le groupe coréen Hyundai, comprenant sa filiale à 39 % Kia, est pour sa part cinquième mondial, avec 6,6 millions de voitures vendues en 2011. Enfin, l'alliance Renault-Nissan-Avtovaz tape à la porte. Selon son patron Carlos Ghosn, cette alliance a vendu 8,03 millions de véhicules en 2011. Mais cet ensemble n'est pas réellement un groupe à l'instar de GM, VW ou Toyota.

François Hollande, par François Mitterrand

Chaque jour, Patrick Besson emprunte la plume d'un célèbre écrivain, français ou étranger, mort ou vivant, génial ou nul, pour nous raconter la campagne électorale.

J'aime le moment où le soleil traverse les nuages pommelés du matin. Le goût du café au lait est celui de l'enfance. Je feuillette quelques livres, je regarde mon chien. Le transistor crachote des informations qui ne m'intéressent guère. Je suis loin désormais de la frivolité des empoignades politiques, me sentant davantage concerné, au fond de moi-même, par le Bien et le Mal, le Néant et l'Éternité, Dieu lui-même. Il n'en reste pas moins que la France, avec ses routes et ses clochers, ses champs et ses sources, ses petits commerces et ses hypermarchés, reste au centre de mes préoccupations.
Le candidat cher à mon coeur socialiste est évidemment le jeune François Hollande. Me plaît, chez le cher François, cette lenteur souriante qui, comme souvent, dissimule une énergie qui fut aussi la mienne autrefois. Il n'est pas de ces grands échalas de droite, représentants du monde infect de la domination par l'argent, qui arpentent nos provinces comme si c'étaient leurs salons. François sillonne patiemment, attentivement, modestement - il y a beaucoup de ment dans cette phrase, je m'en excuse auprès de mon indulgent lecteur, le temps me manque désormais pour faire ces phrases pures que j'aimais tant chez les grands auteurs de la collaboration comme Jacques Chardonne ou Marcel Jouhandeau - notre pays, non pas tant dans le but de se faire connaître que dans celui de le connaître.
Né le 12 août 1954 à Rouen, comme Pierre Corneille et Gustave Flaubert, deux orfèvres de la littérature française, François Hollande a cette ténacité normande qui vient sans doute de ses ancêtres vikings. Il y a du Suédois dans cet énarque pourtant de petite taille comme beaucoup d'hommes importants. Dont moi. Vaut-il mieux regarder le peuple d'en haut ou d'en bas ? Lever la tête vers l'électeur ou se pencher sur lui ? Il fut un temps où les Français voulaient un père, pour ne pas dire un maître, mais désormais, on dirait qu'ils ont surtout besoin d'un égal, d'un infirmier, d'une oreille. L'attention pateline que leur prête Hollande me semble capable de les séduire assez pour que, malgré une absence notoire de programme politique et économique, absence que je ne peux m'empêcher de déplorer, surtout quand je la compare à la richesse de mes propositions de 1981, une majorité de votants se portent, en mai prochain, sur l'ex-compagnon de Mme Royal.
Le principal grief que la droite, toujours hargneuse et malintentionnée, fait à François est de ne jamais avoir été ministre. Quand je me présentai à la présidence de la République, elle me fit le reproche inverse : j'avais été trop souvent ministre ! Hollande, n'en déplaise à certains autodidactes de l'actuelle majorité, titulaires d'un pauvre diplôme de droit, voire d'un simple certificat d'études, est un brillant sujet : HEC, Sciences Po. Sorti 7e de l'Ena, exploit dont j'aurais pour ma part été fort incapable, mais qui aurait sans aucun doute été à la portée de ma fille Mazarine si elle n'avait été tentée par cette discipline bien plus noble qu'est la philosophie.
UN ENFOIRÉ JUGEANT UN INCAPABLE, C'EST BEAU .

François Hollande : la stratégie espagnole

Peu de charisme, programme flou, profil bas : le conservateur Rajoy a pourtant gagné les élections en Espagne...
 "On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment." Comme François Hollande, Mariano Rajoy semblait avoir fait de ce vieil adage du cardinal de Retz une règle de conduite. Durant la campagne électorale précédant les élections du 20 novembre dernier, ce conservateur couleur de muraille s'est ingénié à gommer toute aspérité, à entretenir un flou artistique sur son programme. Ce Galicien pur jus illustrait à merveille la vieille blague madrilène : "Savez-vous comment on reconnaît si un homme sur une échelle est un Galicien ? On ne sait jamais s'il monte ou s'il descend."
François Hollande a de troublants points communs avec Mariano Rajoy. Tous deux sont des candidats par défaut. François Hollande a bénéficié du naufrage de DSK. Mariano Rajoy du retrait fracassant de José María Aznar - à la Jospin - après la défaite du Parti populaire en 2003. Tous deux sont des hommes d'appareil, préférant la synthèse oecuménique aux excommunications majeures. Tous deux détestent les conflits ouverts. Tous deux ont une passion pour le football. Et tous deux, sur le fond, ne se différencient guère de leurs adversaires malgré les envolées militantes et les rodomontades de rigueur.

En France, comme en Espagne, l'inévitable rigueur

Mariano Rajoy, depuis son élection au poste de Premier ministre, ne fait que poursuivre la politique de rigueur de Zapatero qui, dès 2010, avait administré un remède de cheval à l'Espagne : baisse du salaire des fonctionnaires, blocage des retraites. Et avait institué en 2011 la "règle d'or" interdisant, à terme, les budgets en déséquilibre. Il y a fort à parier que François Hollande, s'il est élu, ne pourra que marcher dans les pas de Nicolas Sarkozy en matière de discipline budgétaire. Les rétropédalages actuels sur les postes d'enseignants ou les retraites n'en sont que les signes avant-coureurs.
Reste que la politique n'est pas une science exacte. Et que vérité au-delà des Pyrénées n'est pas nécessairement vérité en deçà...

HOLLANDE QUI A AUTANT DE CHARISME QU'UNE MOULE, MÊME AVEC DES FRITTES, EST PITOYABLE.
QUE PROPOSE-T-IL DE NEUF ? OÙ EN EST-IL DE SON SOCIALISME  ?

Dernière station avant l’autoroute

Comment en aurait-il pu être autrement ? Comme prévu, le sommet de crise est resté dans les brumes. À commencer par l’échéance des grandes décisions. Le «fin janvier» du président de la République serait donc l’horizon indépassable sur lequel se découperont les «bases d’une refondation sociale», pour reprendre la formule allégorique du secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé. En attendant cette échéance lyrique, on a fait hier dans le pratique, voire le petit bricolage.

La réunion de l’Élysée de ce mercredi 18 janvier, ce fut comme une matinée de courses au rayon quincaillerie des grandes enseignes: la satisfaction de trouver de quoi rafistoler mais la confirmation, aussi, que l’outil miraculeux n’existe pas. Juste un petit viatique pour gagner du temps.

Dans le panier des partenaires sociaux, des promos bienvenues. Créer 1 000 CDD (admirable précision: ils auront droit à l’assurance chômage...) pour renforcer les équipes de Pôle Emploi, c’est évidemment une idée pertinente. Comment les agents pourraient-ils régler humainement et efficacement les cas posés par un chômage de masse quand ils doivent traiter plus de 120 «dossiers» à la fois, et, pour les record(wo)men jusqu’à 450 voire 500 ? Au moment des grandes espérances de la fusion ANPE-Assedic, on avait promis que le total n’excéderait pas 60...

Le président de la République et sa majorité se convertissent sur le tard aux vertus palliatives du traitement social du chômage. Prévoir une formation pour chaque demandeur d’emploi, très bien, mais franchement cela devrait aller de soi et la France ne fait que rattraper son retard dans ce domaine. Quant au recours au chômage partiel, une solution à l’allemande vers laquelle s’oriente désormais la politique du gouvernement, il est globalement approuvé par les centrales syndicales qui le réclamaient depuis des mois. Au moins, avec ça, on aura un peu avancé. Les financements de ces mesures sparadraps ? On verra. Difficile, dans l’urgence, de se débarrasser des mauvaises habitudes.

Le président a écouté. Il va maintenant supporter sur ses seules épaules tout le poids des décisions qu’il va annoncer. Une stratégie audacieuse, à la limite du kamikaze. Car cette fois, il ne pourra pas se rater. Dernière station avant l’autoroute de la campagne ! Il a parié sur la récompense d’un courage proclamé sans savoir si les Français adhéreront à une rigueur mal définie. Faute d’une définition convaincante d’un effort néo-gaullien, il est à craindre que l’adjectif «social», label d’une nouvelle TVA, ne soit qu’un placebo sans plus d’effet.

Incarner l'action

Renforcer le dispositif du chômage partiel, favoriser l'embauche des jeunes dans les très petites entreprises, remettre en selle les chômeurs de longue durée... Qui pourrait raisonnablement s'opposer à un tel arsenal de mesures en faveur de l'emploi dans un pays aussi lourdement plombé par le chômage ? Personne de bonne volonté, ni à gauche ni à droite.

À l'issue d'une rencontre avec les partenaires sociaux hâtivement qualifiée de sommet social, Nicolas Sarkozy a finalement réussi une sorte de service minimum, propre sans doute à désamorcer les velléités syndicales unitaires à défaut de renverser les courbes du chômage à court terme.

En fait, dans la continuité de ses dernières annonces - TVA, taxe Tobin - il a surtout cherché à donner le change politique. Le Président sortant veut montrer jusqu'au bout de son mandat qu'il est l'incarnation tout à la fois du président protecteur et de l'homme d'action, du capitaine rassurant et du réformateur courageux. En soi, rien à redire, au contraire. Un Président qui semble se décarcasser jusqu'au terme de son mandat, ça nous change un peu.

Sauf que ce Président, qui passe une fois de plus les frontières droite-gauche pour redécouvrir les vertus de l'apprentissage, de la reconversion des exclus et de la nécessité de muscler les moyens de Pôle emploi, est le même qui avait laissé un peu en friche ces dossiers cruciaux depuis des années. Le soupçon d'opportunisme électoraliste est pour le moins permis.

Si, aujourd'hui, personne ne peut rejeter a priori son catalogue de l'urgence, personne non plus ne peut croire tout à fait à sa faisabilité immédiate, financière et sociale. Dans sa posture délibérément volontariste, Nicolas Sarkozy feint d'ignorer qu'il y a une élection essentielle au printemps, une sorte de mur démocratique qui peut l'arrêter aussi net que ses vélléités d'action du moment. Il feint surtout de croire qu'il y a des mesures efficaces à prise rapide sur l'emploi dans une situation de récession. Ce qui n'est malheureusement pas le cas.

Le choix du Président est assumé crânement, mais bâti sur un pari redoutable. Car les mesures du « sommet » ne sont apparemment que la face émergée d'une révolution beaucoup plus radicale que Nicolas Sarkozy se prépare à annoncer et à mettre en oeuvre dès la fin du mois... Sans doute après le discours programme de François Hollande. Les profondes réformes envisagées sur le financement de la protection sociale et la libéralisation du temps de travail sont potentiellement deux bombes explosives à fragmentation électorale majeure. Dans leur contenu présumé, elles renouent avec le libéralisme décomplexé que prônait Nicolas Sarkozy il y a cinq ans.

Conscient qu'il ne décolle pas dans les sondages, malgré son activisme, il semble tenté par la voie d'une sorte de va-tout, en rendossant son habit de candidat de la rupture. Les indécis et déçus du sarkozysme se rallieront-ils, comme le patronat, hier, à son panache ? La recette victorieuse de 2007 peut-elle être reconduite ? Le gros cactus, pour Nicolas Sarkozy, c'est qu'il ne peut plus incarner simplement l'homme d'un projet. Il est aussi qu'il le veuille ou non, l'homme d'un bilan.

L’épreuve de force a commencé

Après plusieurs semaines de polémique, la Commission européenne a lancé une triple procédure d’infraction contre le gouvernement hongrois. Mais qui de Budapest ou Bruxelles cèdera le premier ? La presse hongroise n’attend pas de grand changement.
Le 17 janvier, la Commission a envoyé trois lettres de mise en demeure au gouvernement hongrois, et lui a donné un mois pour se conformer au droit européen dans trois domaines : l’indépendance de la Banque nationale, l’indépendance du système judiciaire et l’indépendance de l'autorité de contrôle de la protection des données. Si Budapest ne répond pas dans ce délai, l’exécutif européen pourra engager une procédure devant la Cour de justice européenne. De son côté, le Parlement européen devait débattre de cette procédure d’infraction, le 18 janvier, en présence du Premier ministre Viktor Orbán.
Bruxelles a frappé “les trois coups” contre Viktor Orbán, annonce Népszabadság en Une. Pour le quotidien de centre gauche, l'Europe
ne dit pas autre chose aujourd’hui que : soit le peuple hongrois se réveille et change de gouvernement lors des prochaines élections, soit on assistera à la faillite de l’Etat et le gouvernement acceptera enfin les ’diktats’ européens. Pour la diplomatie européenne, il n’y pas d’autres scénarios.
Pour autant, note Népszabadság, les institutions communautaires risquent de ne pas disposer des moyens de pression nécessaires :
Logo – Népszabadság, Budapest
La Commission parle le langage de la loi, le Parlement européen celui de la politique, mais Orbán ne comprend que le langage de la force. La force en Europe est le Conseil, c’est-à-dire les Etats membres eux-mêmes. Si les politiques nationaux (surtout ’les grands’) se décidaient à envoyer un avertissement déterminé et sans équivoque, peut-être cela marcherait. [...] Il ne faut pas sous-estimer les pressions du Parlement européen, mais quelles sont les conséquences ces débats ? Aucune.
Magyar Nemzet, de son côté, estime que “la Commission européenne critique trois lois concrètes et ce n’est pas la fin du monde. Il ne s’agit que de questions techniques, pas politiques ou émotionnelles. Aujourd’hui, c’est aux juristes de jouer.” Mais le quotidien de droite met en garde :
Logo – Magyar Nemzet, Budapest
L’Europe n’a pas confiance en la Hongrie, ni dans sa politique économique, ni dans son engagement démocratique. Mais nous n’avons pas le temps de bouder. Il faut parler de tous les sujets parce que l’Union n’a pas intérêt à mettre la Hongrie à genoux. Comme on l’a vu le week-end dernier [une manifestation antieuropéenne organisée par le parti de l’extrême droite Jobbik a eu lieu, au cours de laquelle – entre autres – les manifestants ont brulé des drapeaux européens], l’extrême droite peut profiter des critiques exagérées de l’Union.
L’enjeu de la période qui s’ouvre est “la Hongrie ou Orbán”, résume Népszava en une. Mais il ne faut pas oublier l’essentiel, rappelle le quotidien de gauche. Et les trois infractions pointées par la Commission,
[...] ne sont que la partie visible de l’iceberg. Le problème principal est qu’Orbán construit un système politique et économique qui n’est pas conforme aux valeurs européennes. [...] On peut se justifier, marchander, jouer avec les mots comme des juristes. Mais à Strasbourg aujourd’hui les députés européens vont jeter à la tête d’Orbán des critiques beaucoup plus profondes. Et il faut rentrer dans le rang, non à Strasbourg, mais à la maison. Et le plus vite possible.