TOUT EST DIT

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samedi 31 décembre 2011

2012, obligation d’équité… Enfin ! 

Ce soir on bascule. Finie 2011 et sa cohorte de mauvaises nouvelles qui ont remisé définitivement nos certitudes au vestiaire. Finie 2011 et cette actualité si chaude qu’on a fini par exploser tous les records de chaleur depuis que les relevés météo existent.

Vivement 2012, vivement ce soir minuit qu’on en termine, que l’on puisse repartir d’un bon pied et se jurer que, cette fois, cette année, « on » fera entendre nos voix d’indignés. Cela tombe bien. 2012 c’est d’abord une année d’élections. En France, en Russie, aux États-Unis, on va voter. L’occasion unique de choisir sa route et son guide, un peu comme à l’orée d’un désert à traverser, on parie sur celui – ou celle – qui nous emmènera le plus loin sans qu’on en vienne à manquer d’eau.

Bien sûr, nous allons encore y laisser des plumes. On a trop dépensé, on a trop exigé, on a trop fermé les yeux, se voulant aveugles d’un monde qui, peu à peu, nous laisse de côté après nous avoir trop donné. On désigne à l’envi ceux qui nous gouvernent de tous les maux, alors que nous avons tant de mal, chacun chez soi, à réviser nos façons. Cette fois, c’est dit, on va se serrer la ceinture d’un cran, tout nous y contraint. Pas trop avant les élections… Bien plus après.

Nous pourrons le faire, tous, à une seule condition, fondamentale et nécessaire maintenant. Que celles et ceux qui nous gouvernent, ici et ailleurs, imposent enfin la seule chose qui nous manque vraiment dans ce monde : l’équité.

Hollande souhaite pour 2012 «une année du changement»




François Hollande : "2012, l'année du changement" par francoishollande


POUR QUI SE PREND-IL, CE SINISTRE CON ?

Grèce : Papademos populaire malgré la crise

Le Premier ministre grec Lucas Papadémos demeure populaire malgré les mesures d'austérité mises en oeuvre par son gouvernement de coalition pour éviter la faillite au pays, à en croire samedi un sondage rendu public.
Soixante-six pour cent des personnes interrogées disent avoir une bonne ou plutôt bonne opinion de Papadémos, contre 25% qui le voient sous un jour défavorable, selon l'enquête de l'institut Kapa pour le journal To Vima. Les neuf pour cent restants ne se prononcent pas.
Le sondage, réalisé les 28 et 29 décembre, indique d'autre part que les conservateurs de la Nouvelle démocratie (ND) arriveraient en tête de législatives si elles avaient lieu aujourd'hui. Mais avec 21,4% seulement, ce parti serait loin d'avoir la majorité. Les socialistes du Pasok ne recueilleraient que 12,6%, les communistes du KKE 9,3% et le parti d'extrême droite LAOS 5,3%.

Grèce: grève sur l'Acropole

L'Acropole d'Athènes, monument phare de l'antiquité grecque, ainsi que les principaux sites et musées du pays sont restés porte close aujourd'hui en raison d'une grève des gardiens protestant contre leur non-paiement le week-end.

"Fermé pour cause de grève du personnel", indique une affichette à l'entrée de l'Acropole, où des groupes de dizaines de touristes exprimaient leur déception, a rapporté une photographe de l'AFP. L'Union panhellénique des gardiens des sites archéologiques (Peyfa) a relancé cette mobilisation, qui touche la plupart des sites et musées, en raison "du non-règlement du problème du paiement des week-ends", a affirmé à l'AFP un de ses responsables, Costas Oikonomou. Après le vote cet automne d'une loi imposant de nouvelles mesures de rigueur au pays, "le paiement des week-ends a été purement et simplement supprimé, le ministère de la Culture nous avait promis de régler la question mais n'a rien fait".

Les gardiens, qui avaient mené mené plusieurs journées d'actions d'avertissement fin novembre, seront en grève "tous les samedis jusqu'à un règlement", a-t-il affirmé.
La Grèce, qui est parmi les premiers pays à être frappés par la crise de la dette depuis deux ans, est soumise à une austérité draconienne sous la pression de ses créanciers, l'UE et le FMI, en échange de sa mise sous perfusion financière, au prix d'importantes réductions des salaires surtout dans la fonction publique. Les grèves des gardiens des sites et musées sont fréquentes en Grèce, au grand désespoir des opérateurs touristiques.

Une bonne année 2012 (quand même)

Ce soir, Nicolas Sarkozy va sacrifier à la rituelle cérémonie des vœux. Le président devrait faire dans le sobre. L'exercice s'annonce ardu. Difficile il est vrai d'évoquer comme l'an passé une nouvelle « année utile » — après le contre-exemple de celle qui s'achève par l'entrée du pays en récession économique. Surtout quand l'avenir n'apparaît guère enthousiasmant, plombé par son lot d'augmentations dès le 1er janvier et rythmé par une présidentielle dont on peine à saisir pour l'heure une quelconque dynamique de changement… Un regard rétrospectif offre pourtant des raisons, sinon de se réjouir, au moins d'attendre des surprises. En 2011, on a ainsi eu un accident nucléaire au Japon, une icône de la geek culture, Steve Jobs, vrai révolutionnaire de nos modes de vie, qui s'est éteint, la sidérante chute de DSK, une crise européenne qui croît de manière implacable, mais aussi des régimes autocratiques qui s'effondrent dans le monde arabe, un terroriste mythique qui disparaît quasi fugitivement (qui parle encore de Ben Laden ?) ou l'irruption dans le monde entier de nouvelles formes de contestation inédites. Autant d'événements inimaginables il y a douze mois… Plus personne n'ose aujourd'hui revendiquer un sens de l'Histoire ou prétendre qu'elle a atteint sa fin… sinon les adeptes de la cosmologie maya qui l'ont daté au 21 décembre prochain. À défaut de certitudes, cet avenir mouvant peut donc apporter son lot de tragédies mais aussi de motifs d'espérances. De quoi pouvoir légitimement — et sincèrement — souhaiter une heureuse année à tous nos lecteurs.

Grèce: Elefthérotypia, un quotidien historique de gauche, risque la faillite

 La société propriétaire du quotidien historique de gauche Elefthérotypia, l'un des principaux journaux grecs, a demandé vendredi à la justice d'être soumise à une procédure spéciale, prévue pour les entreprises en difficulté financière, a-t-on appris de source judiciaire.

Cette procédure, prévue dans le code des faillites, permet à l'entreprise d'élaborer avec l'accord de ses créanciers un plan de restructuration et d'assainissement afin d'éviter la faillite, selon la même source.


Comptant environ 800 journalistes, administratifs et techniciens, "le quotidien n'a pas été publié depuis une semaine en raison des grèves reconductibles de 48 heures du personnel réclamant des salaires impayés depuis le mois d'août", a indiqué à l'AFP Panos Sokos, représentant des employés.

Me Dimitris Klokotaras, l'avocat du personnel, estime que "le recours à la justice n'est qu'une manoeuvre de la société pour éviter de payer les arriérés" et que le journal "ne risque pas la faillite".

Déficitaire depuis 2008, comme plusieurs médias grecs pour cause de crise, la société propriétaire du quotidien, X.K.Tegopoulos S.A, "a entamé en été son assainissement et demandé un emprunt auprès d'une banque grecque, qui jusqu'ici n'a pas été octroyé", explique M. Sokos.

Les banques grecques, qui détiennent un grand nombre d'obligations de l'Etat, sont soumises depuis septembre à un contrôle international en vue de leur recapitalisation dans le cadre de la restructuration de la dette grecque.

Ce contrôle a limité l'octroi de crédits aux entreprises, dont plusieurs souffrent de manque de liquidités.

Depuis sa fondation en 1975, un an après la chute de la junte, Elefthérotypia, surnommé "le journal des rédacteurs", a cultivé une image de tribune libre pour les mouvements de gauche. Il fut parmi les premiers quotidiens à publier les revendications des groupes extrémistes grecs dans les années 80 et 90.

La crise de la dette depuis deux ans a provoqué la fermeture de deux quotidiens grecs tandis que les licenciements sont monnaie courante. Une chaîne privée de télévision a récemment cessé de transmettre son programme pour cause de grève du personnel, impayé depuis plusieurs mois.
TOUTE PRESSE DE GAUCHE QUELLE QU'ELLE SOIT DOIT DISPARAITRE, ELLE VÉHICULE UN PSEUDO-HUMANISME DE PACOTILLE QUI AVEUGLE LES PEUPLES. 

Le Noël des candidats

A quatre mois de la présidentielle, cette trêve des confiseurs est de courte durée et elle a un goût très spécial pour les hommes et femmes politiques français. Qui sera à l’Elysée à Noël prochain ? ont-ils songé en ouvrant leurs paquets sous le sapin. Sempé en ferait un joli dessin.

Rarement l’issue d’une élection présidentielle (22 avril et 6 mai) aura été aussi imprévisible. Et c’est bien ça qui est intéressant. Le directeur du Centre d’études de la vie politique, Pascal Perrineau, s’inquiète : « le pessimisme et même la démoralisation des Français, attestés par toutes les enquêtes, accentués par une crise financière et économique sans précédent, peuvent produire un jeu de massacre ». « Du type 21 avril 2002 », précise-t-il. Quelqu’un a-t-il entendu parler de ce jeu vidéo violent interdit au moins de 18 ans qui montre le retour de la Bête immonde dégommée par les tirs des gentils démocrates ?

Dans la tourmente, les rapports de force ont évolué. Sur le cadavre encore chaud de Strauss-Kahn, Hollande au lieu de rayonner semble se consumer comme un photophore de mauvaise qualité. Il est tombé sous les 30 % d’intentions de vote mais il reste en tête. Nicolas Sarkozy, qui va mettre toute la gomme dans ses vœux du 31 décembre, reflue légèrement à 25 %.

2011 est son annus horribilis. Son échec retentit dans tellement de domaines, du naufrage de la zone euro, récession, perte du triple A, hausse du chômage, à l’augmentation continue de l’insécurité et à l’explosion de l’immigration folle et incontrôlée. Sans oublier bien sûr ce front afghan qui fonctionne comme un piège pour nos soldats sur le terrain et dans le débat politique. Pour nos soldats, le piège est mortel. Pour Sarkozy il ne sera qu’humiliant.

Marine Le Pen caracole toujours en troisième position : près de 20 %. Elle guette la bonne ouverture pour accéder à la finale. C’est la première fois que le candidat du Front national est aussi haut dans les sondages en début de campagne. Alors on peut tout dire : qu’elle est partie trop vite, trop tôt, trop mal, toujours est-il qu’elle est toujours dans la course. Et loin devant Bayrou et Mélenchon, Eva Joly et Villepin stagnant dans de basses eaux, de 1 à 5 %.

« Tous les ingrédients d’un vote de colère sont là », s’inquiète François Hollande.

Si Marine Le Pen parvenait au second tour, elle aurait toutes les forces de gauche et de la majorité unies contre elle. Et la télévision et les radios en boucle et les acteurs et les maternelles dans la rue. Elle serait seule à nouveau comme son père en 2002, contre ceux qui tiennent le système. Mais la situation générale est tellement exceptionnelle qu’elle peut générer quelque chose de tout aussi exceptionnel. Et ces 15 jours « qui ébranlèrent l’Occident » il y a dix ans, nous ne demandons qu’à les revivre version 2012. En changeant la fin. Dans son message de Noël, Marine Le Pen, qui a réglé son sort aux « Fêtes de fin d’année » pour parler de la messe de Noël, de la fête de l’Enfant-Jésus, des enfants et de la famille, a appelé les Français en difficulté et les plus pauvres à « remplir leur âme d’espérance ». Près de la moitié des ouvriers consultés en France déclarent vouloir voter pour Marine Le Pen en 2012. Sarkozy en avait rallié deux fois moins.

L'échec du sanglant bourbier afghan

Avec les deux morts d'hier, le bilan se monte à 78 soldats français tués en Afghanistan depuis 2001. Cela justifie l a « grande tristesse » exprimée aussi bien par l'Élysée que par le Parti socialiste. La participation initiale de la France avec les États-Unis en 2001 faisait l'objet d'un large consensus. Elle venait en réaction aux attentats du 11-Septembre et visait à détruire la base d'Al-Qaïda soutenue par l'État taliban. L'objectif a été rapidement a tteint, avant que George Bush n'y teste sa « guerre de civilisation » et sa démocratie instaurée par la force, puis d'aller l'appliquer avec le succès que l'on sait en Irak. Alors que les GI's ont quitté Bagdad, il est temps de tirer aussi le bilan de l'intervention du côté de Kaboul ; bilan accentué par la décision de Nicolas Sarkozy en 2007 (à l'encontre de sa promesse de candidat) de renforcer la présence française dans le pays dans le cadre d'une plus grande intégration à l'OTAN. Depuis, le nombre de victimes françaises annuelles n'a cessé de croître. Et 2011, année pourtant du début du retrait programmé, aura été la plus meurtrière. Or, le message de Nicolas Sarkozy d'hier devient contestable quand il assure que la France continuera d'œuvrer « pour rétablir paix et stabilité dans ce pays ». Tous les spécialistes s'accordent à reconnaître que le gouvernement Karzaï est corrompu, que le pays est la plaque tournante mondiale de l a production d'opium et d'héroïne, que « l'afghanisation » du conflit tourne au fiasco et que les rebelles talibans sont de nouveau aux portes du pouvoir. À défaut du débat parlementaire qui s'imposerait, il s'agit au moins d'admettre cet échec. Et d'en tirer les leçons.