TOUT EST DIT

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lundi 14 novembre 2011

Valérie Trierweiler entendue par la police des polices

L'IGS enquête sur l'existence d'une notice biographique détaillée que les services de renseignement auraient écrit sur la compagne de François Hollande. Valérie Trierweiler avait porté plainte contre X.

Journée d'auditions pour Valérie Trierweiler. La compagne de François Hollande a été entendue lundi après-midi par l'IGS, la police des polices et par le Défenseur des droits. À l'origine de ces auditions, l'enquête lancée à la suite des révélations de L'Express selon lequel les services de renseignements auraient constitué une «notice biographique fouillée» sur la compagne du candidat PS. Cette dernière,
La journaliste à Paris Match, qui a porté plainte contre X en octobre dernier, a été entendue environ de 17 à 18 heures par l'IGS. ValérieTrierweiler s'est également rendue au siège du Défenseur des droits, qu'elle avait saisi après les révélations de L'Express. «Dans le cadre de sa mission de déontologie de la sécurité», l'institution avait auditionné «courant octobre» Christophe Barbier, directeur de publication de l'hebdomadaire.
L'enquête supposée de personnalité et de moeurs, au coeur de la polémique, pourrait servir à déstabiliser François Hollande durant sa campagne présidentielle. Le ministère de l'Intérieur a démenti l'existence de cette notice. «Depuis des semaines, on assiste à un déferlement d'insuations calomnieuses, d'accusations sans preuves, d'amalgames et cela me semble extrêmement grave pour notre vie démocratique», expliquait Claude Guéant, en soulignant que L'Express n'avait pas de preuve. Le ministre a porté plainte contre l'hebdomadaire pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.
La préfecture de police de Paris avait également affirmé au Figaro.fr qu'«il n'y a jamais eu de demande de ce type, la Direction n'a absolument pas demandé d'enquête, cela fait bien longtemps que ce type de pratique n'existe plus».

« Blanc bonnet et bonnet blanc », le retour


Suite à la démission du général de Gaulle en 1969, la dispersion des candidatures à gauche aboutit à un duel entre les candidats de droite. « Pompidou-Poher, c'est bonnet blanc et blanc bonnet », lance le communiste Jacques Duclos, arrivé troisième avec 21,3 % des voix, qui appelle ses partisans à ne pas se rendre aux urnes. L'arme est ressortie du fourreau aujourd'hui par les adversaires de François Hollande et Nicolas Sarkozy, considérés comme les deux favoris. Qui sera la « troisième voie » ? Le sport des jours à venir sera de démontrer que le challenger Hollande n'est pas une alternative suffisante. « Nicolas Sarkozy est pour la rigueur, et François Hollande est pour "donner un sens à la rigueur"», ironise Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, ils « ont la même analyse de la crise » et sont « d'un autre temps », ils « ne voient pas la faillite du système ». Les écologistes ont donné de la voix ce week-end pour tenter d'imposer leur exigence de sortie du nucléaire. Les négociations avec le Parti socialiste se sont muées en bras de fer. Les autres partis n'ont pas tardé à réagir : « ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions », tranchent Mélenchon et Copé. Les électeurs ne sont pas dupes. Ils ont raison de penser qu'élire un président et de nouveaux députés ne suffira pas à relever les défis qui attendent la société. Mais ils savent aussi que l'exercice du pouvoir sera très différent selon la personnalité qu'ils choisiront. Ils ont, de toute façon, à faire très attention aux sirènes du changement radical. Elles sont comme la flamme de la bougie. Elle brûle les ailes des papillons qu'elle attire dans la nuit.

« La Grèce entière est entrainée dans une spirale infernale »

Alors que le nouveau Premier ministre grec vient de former un « gouvernement d’union nationale », la vie quotidienne des grecs continue d’être marquée par des augmentations des taxes sur les biens de première nécessité, la baisse des salaires et la hausse du chômage. Dans un contexte où le nombre de suicides augmente, où l’exode des jeunes grecs s’intensifie, l’économiste Marica Frangakis, membre d’Attac Grèce, analyse pour Basta ! la situation politique interne et appelle à la solidarité des peuples d’Europe.

Basta ! : Les études montrent que la crise financière pourrait mener à une crise sanitaire. Dans quel état d’esprit est la population grecque face au plan d’austérité ?
Marica Frangakis : L’austérité en Grèce a un visage. Ce sont des rangées de boutiques fermées et qui affichent « à vendre » ou « à louer ». Des signes que l’on retrouve aussi sur les façades des appartements, alors que le marché immobilier est en chute libre. Ce sont les boutiques d’achat et de vente d’or qui, subitement, prolifèrent. Ce sont des lignes de taxis jaunes attendant les clients. Ce sont les conversations étouffés dans les autobus, les gens se racontant leurs problèmes. Beaucoup sont gênés de dire qu’ils n’ont pas assez d’argent pour leurs besoins quotidiens. Ce sont des enfants qui s’évanouissent à l’école et admettent n’avoir pas eu de repas solide depuis plusieurs jours. Ce sont les manifestations et les marches à travers le centre d’Athènes. Ce sont des grèves qui rendent la vie quotidienne difficile, mais auxquelles les gens font face sans se plaindre. C’est le nombre croissant de suicides de pères au chômage qui ne peuvent pas nourrir leurs familles, d’hommes d’affaires qui ne peuvent pas payer leurs dettes. Athènes est devenu un endroit déprimant pour vivre en ce moment. La situation n’est pas si mauvaise dans d’autres endroits, notamment dans les villes plus petites où les réseaux sociaux sont plus resserrés. Cependant, à mesure que la crise s’aggrave, la Grèce entière est entrainée dans une spirale infernale.
Concrètement, en quoi consistent ces mesures d’austérité ?
Les mesures d’austérité ont changé la vie quotidienne des Grecs à bien des égards. Depuis 2009, le salaire nominal dans le secteur public a été réduit, tout comme les retraites, de 15 à 20 %. Dans le même temps, la taxe sur la valeur ajoutée a été augmentée à 19 % au début 2010, puis à 21 % et à 23 % à la mi-2010. Par ailleurs, les taxes sur les biens de première nécessité ont été revues à la hausse. Le taux d’inflation est donc dû à l’augmentation de la fiscalité. Comme l’OCDE l’a noté, si l’effet de l’augmentation de la fiscalité est retiré, la Grèce entre réellement en déflation, c’est à dire dans une chute persistante des salaires et des prix.
Et côté chômage ?
En raison de la contraction de la demande, le chômage est passé de 10 % à plus de 18 %, selon les statistiques officielles. Cela pourrait même être plus de 20 %. Le chômage touche particulièrement les jeunes (15-35 ans), les femmes et les immigrants, alors que le nombre de chômeurs longue durée (plus de 12 mois) ne cesse d’augmenter. La réduction prévue du nombre de fonctionnaires va venir gonfler encore le chômage. On n’avait pas vu de tels chiffres depuis la première moitié du 20ème siècle ! A l’instar des années 1950 et 1960, la Grèce connait un exode des jeunes qui migrent vers d’autres pays. L’augmentation du chômage signifie aussi que les salaires et les conditions de travail dans le secteur privé se détériorent. Cela est particulièrement vrai pour les nombreuses petites entreprises qui sont la norme dans l’économie grecque.
Quel est l’impact de la crise sur le paysage politique ?
Depuis le milieu des années 1970 et la chute de la dictature, la politique grecque a été dominée par deux grands partis – la Nouvelle Démocratie (conservateur) et le Pasok (socialiste) – dirigeant en alternance et disposant de plus de 80 % des voix, dans un pays où le vote est obligatoire. La Gauche grecque de son côté est fragmentée. Le Synaspismós actuel (Syn) est l’héritier de la coalition entre le Parti communiste grec et sa branche dissidente dite « de l’intérieur ». Le Syn est un des partis fondateurs de la SYRIZA, une large alliance de mouvements politiques de gauche. Au mieux, ces deux partis de l’aile gauche ont obtenu 12 à 14 % des voix. Enfin, un parti de l’extrême-droite – LAOS (Alarme Populaire Orthodoxe) – est apparu au début des années 2000, et recueille aux environs de 5 % des voix. Depuis 2009, la crise a agi comme un catalyseur pour le paysage politique. Selon les sondages, les deux grands partis sont soutenus par moins de 50 % de l’électorat, les deux partis de l’aile gauche par plus de 20 %, l’extrême-droite par environ 8 %, tandis qu’un peu moins de 10 % des votes vont à un certain nombre de nouveaux partis qui se sont établis à la fois au centre-gauche (Verts, Gauche démocratique) et à droite (Alliance démocratique). Ces changements marquent un processus rapide de radicalisation politique de la société grecque et la recherche de nouveaux acteurs dans la politique grecque.
Comment est perçu l’accord pour un gouvernement d’union nationale ?
C’est dans ce contexte de mécontentement à l’encontre de l’élite politique traditionnelle et la recherche de nouvelles forces politiques, que le gouvernement d’ « union nationale » doit être considéré. Il est à noter que tous les partis de l’aile gauche ont refusé de participer à ce nouveau gouvernement. En ce sens, ce n’est pas vraiment un gouvernement d’ « union nationale », car il ne se compose que de membres des deux grands partis et du LAOS. Le fait que la grande majorité des ministres soient les mêmes que dans le précédent gouvernement PASOK est une indication supplémentaire que ce n’est que la continuation du passé. Enfin, il est clair pour tout le monde que le nouveau Premier ministre, Lucas Papadémos, a été choisi en raison de ses liens avec les marchés financiers et les forces conservatrices de l’Union européenne, en tant qu’ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et président de la Banque centrale de la Grèce.
Le gouvernement d’union nationale va-t-il apaiser le mécontentement social ?
La crédibilité des deux grands partis est très faible. Les « indignés » grecs sont des gens ordinaires de tous âges et ils expriment leur frustration à chaque occasion, de manière pas toujours pacifique – en lançant par exemple yaourts et œufs sur des ministres du gouvernement ! Cette tension a augmenté depuis fin 2009, alors que la crise de la dette publique s’étalait et que les banques grecques ont été généreusement soutenues par l’État du fait de la crise financière mondiale. Comme les mesures d’austérité introduites depuis 2009 sont très dures et socialement injustes, la tension sociale grandit. En juin 2011, le ministre des Finances a été remplacé, pour calmer le conflit entre le gouvernement et la grande majorité de la société. En octobre 2011, comme ce conflit devenait de plus en plus vif, le gouvernement a démissionné et un nouveau a été nommé afin de signer le nouveau contrat de prêt et de tenir des élections début 2012. Il est peu probable que cette nouvelle manœuvre politique calme l’agitation sociale. En ce sens, les tensions politiques internes vont non seulement se poursuivre, mais vont aussi augmenter.
Quel est le niveau de mobilisation en Grèce ? Et qu’attendez-vous des peuples européens ?
La crise a été un catalyseur de mobilisations. Elle a fait sortir les gens dans les rues. Ces protestations sont croissantes et prennent des formes diverses au fil du temps. C’est une expression de mécontentement social qui évolue et qui n’est pas conforme aux idées préconçues traditionnelles. Il y a eu beaucoup de grèves générales en 2010 et 2011. À ces occasions, les rassemblements organisés par les syndicats ont attiré beaucoup de monde, même si les syndicats en Grèce sont très proches des deux grands partis politiques et dans ce sens, manquent de crédibilité. La gauche est fragmentée, ce qui est une grave faiblesse pour offrir une alternative. Le peuple grec est traditionnellement pro-européen. Ils espèrent trouver la solidarité des peuples d’Europe, alors qu’ils sont profondément déçus par les dirigeants européens.

Hausse de la TVA sur le livre, ça fâche!

A compter du 1er janvier 2012, la TVA sur le livre passera de 5,5 à 7%. Les professionnels du secteur s'insurgent. 

A partir du 1er janvier 2012, la TVA sur le livre augmentera de 5,5% à 7%. Cette mesure faisant partie du second plan de rigueur Fillon ne fait pas l'unanimité. Le candidat socialiste François Hollande a notamment demandé au gouvernement de "revenir" sur cette hausse
Alors que le secteur du livre est fragilisé avec l'essor du numérique et la baisse du pouvoir d'achat, les professionnels du secteur du livre protestent. 
Vincent Monadé, directeur du Motif - observatoire du livre et de l'écrit en Ile-de-France, a été le premier à réagir sur son blog. Il souligne que le principal risque de cette mesure serait la mort de la librairie indépendante: "Le gouvernement qui a mis en place le label LIR et qui promeut la loi PULN pour sauver, soi-disant, les libraires, vient de mettre dans le barillet la balle destinée à les tuer: en augmentant la TVA sur le livre, en la portant à 7 %, il met encore plus en danger la librairie indépendante." 
Pierre Delaforge, de la librairie parisienne Les Arpenteurs déclare à LEXPRESS.fr que "le cadre de la librairie est déjà assez morose, notamment avec des problématiques autour de la numérisation. Il a aussi été question à un moment d'enlever la loi Lang sur le prix unique du livre. Ce sont des attaques multiples qui se réitèrent à chaque fois et celle-ci est la plus concrète et la plus immédiate." 
Un avis partagé par sa collègue Valérie Michel-Villaz: "Ça ne va peut-être pas être immédiat mais à moyen terme, les premiers qui vont payer les pots cassés, ce sont les librairies indépendantes. A partir du moment où nous n'avons pas les mêmes rythmes de vente que les grandes surfaces culturelles, si la baisse des ventes de livres se fait ressentir même de façon infime, pour nous ça sera un enjeu majeur." 
Enfin, dans le dernier numéro de Livres Hebdo (daté du 11 novembre), Antoine Gallimard, président du Syndicat National de l'Edition, affirme que cette hausse de la TVA sur le livre est "en contradiction avec les efforts des pouvoirs publics pour doter le secteur du livre d'un régime législatif homogène entre le livre papier et le livre numérique". Car en effet, la TVA sur le livre à 7% pourrait défavoriser le papier au profit du numérique. 

La délation fiscale en plein essor en Grèce ?

Désormais à Athènes, le fisc s'intéresse au moindre geste : de l'ouzo pris en terrasse au paquet de cigarettes acheté à l'épicerie. Reportage de notre envoyée spéciale à Athènes.

Les bons comptes font les bons amis en Grèce encore plus qu'ailleurs. Il était d’usage dans la Grèce d'avant crise -la population grecque le reconnaît elle-même- de ne pas fournir tous les reçus ou les tickets de caisse afin d'échapper à une partie des taxes sur les services ou les biens de consommation vendus. Désormais à Athènes, un ouzo pris en terrasse, un sac de tomates acheté à l'épicerie, et même un paquet de cigarettes est systématiquement accompagné d'un justificatif.
Certes l'ex-gouvernement socialiste de Georges Papandréou, sous la pression des bailleurs de fonds, a essayé d'engager une offensive censée lutter contre la fraude fiscale, restée impunie des décennies. Mais surtout il a mis en place tout un système de dénonciation, voire de délation pourraient-dire certains, au sein même des citoyens.
Serge, 59 ans, employé dans une multinationale de transport en Grèce depuis 30 ans, rit déjà avant de montrer une carte blanche où est indiqué un numéro, "une sorte de matricule" individuel. Comme les services concernés lui ont enjoint à faire, il est allé chercher, il y a quelques semaines, sa carte à la banque nationale grecque. Appelé "bon de caisse", elle lui permet d'enregistrer auprès des commerçants tous les achats qu'il effectue au quotidien.
Il suffira ensuite au Trésor public de comparer ce que le commerçant a déclaré à ce que Serge a acheté et déceler ainsi les éventuelles irrégularités. En échange, la population grecque reçoit un petit pourcentage de compensation sur l'impôt pour l'effort fourni.
Simplifier la dénonciation
"Le système a été mis en place il y a quelques mois. Mais il n'y avait pas de carte. Je devais demander et garder toutes les factures à la maison au moins pendant cinq ans. J'en avais des petites, des grandes, des carrés, des rectangulaires par centaines qui s'amassaient ! Cela devenait franchement ingérable", explique Serge. Ce procédé à carte a alors été créé pour simplifier les choses et devrait être mis en service le 1er janvier. Charge ensuite à Serge de faire son "devoir de citoyen" et demander à son commerçant, même le plus intime, un reçu…
Hausse de la dénonciation
En août 2011, le quotidien libéral "Kathimérini", révélait que les signalements par téléphone et courrier électronique, de fraudeurs présumés (souvent des commerçants, des médecins, des avocats et d'autres professions libérales) auprès de la police financière en 2010 avaient été multipliés par quatre. La brigade anti-fraude, Sdoe, a reçu 18.500 signalements en 2010 contre 4.500 l’année précédente. Au premier semestre 2011, 7.500 dénonciations ont déjà été enregistrés.
Prise de conscience dans un pays où la fraude généralisée a entamé les finances publiques ou montée des aigreurs dans une société touchée par les plans d'austérité successifs ? "C'est un système qui est voué à l'échec", estime Serge. "Comment assurer le contrôle total d'une telle masse de données ? Et puis je suis allé voir deux grands chaînes de distribution pour savoir si elles étaient au courant de la mise en place de nouveau procédé électronique et elle m'ont répondu : non."

Berlin réfléchirait à une sortie de la Grèce de l'euro

Selon la presse allemande, Berlin a envisagé trois scénarios au cas où Athènes quitterait l'Union monétaire.

Depuis la semaine dernière, le gouvernement d'Angela Merkel martèle son message sur tous les tons pour faire taire les rumeurs : contrairement aux bruits circulant entre Berlin et Paris, l'Allemagne et la France n'ont pas l'intention de mettre sur pied une «zone euro à taille réduite» sans la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie. Cela n'empêche pas Berlin d'étudier les scénarios possibles au cas où la Grèce, son maillon le plus faible, se décidait finalement à quitter l'Union monétaire.

«L'Allemagne ne poursuit qu'un seul objectif depuis des mois : stabiliser la zone euro dans son ensemble», affirme la chancelière allemande. Selon l'hebdomadaire Der Spiegel, le gouvernement d'Angela Merkel se préparerait néanmoins à l'éventualité selon laquelle la nouvelle équipe au pouvoir en Grèce refuserait de conduire le programme d'économies auquel le pays s'est engagé vis-à-vis de ses partenaires. Contrairement à l'Italie et l'Espagne, la Grèce serait désormais considérée à Berlin comme un «cas désespéré». Et les experts du ministère des Finances plancheraient sur trois scénarios.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont signifié samedi au nouveau premier ministre grec, Lucas Papademos, «l'urgence de la mise en œuvre complète et intégrale de tous les engagements pris» par Athènes, notamment ceux contenus dans l'accord du 27 octobre. Dans le cas contraire, Athènes ne recevra plus la moindre aide financière et une sortie de la zone euro deviendrait dès lors inéluctable.
Renforcement du FESF

Selon le «scénario de base», le cas de figure le plus optimiste, les événements se dérouleraient sans trop de difficultés. La sortie de la Grèce, après quelques turbulences initiales, serait même positive pour la zone euro car «sans son maillon le plus faible, la chaîne des pays membres de la zone serait renforcée». La levée de l'hypothèque grecque faciliterait la tâche à l'Italie et à l'Espagne pour stabiliser leurs finances publiques.

Selon un second scénario envisagé à Berlin, celui du pire, l'Italie et l'Espagne seraient prises pour cibles par les marchés financiers dès le départ de la Grèce de la zone euro. Dès lors, le FESF, le fonds de secours européen, devrait être renforcé de toute urgence, pour porter sa puissance de feu au-delà de mille milliards d'euros. Cependant, il n'est pas clair que cela suffise pour faire face.

La troisième option, «le pire du pire», explique le Spiegel, serait également étudiée. Elle prévoirait la faillite complète de la Grèce, incapable de faire face aux dévaluations provoquées par son retour à la drachme et qui entraînerait d'autres pays dans sa chute… Mais il s'agirait du scénario le moins probable.

Hollande, Babar et le pédalo

Le candidat socialiste à la présidentielle française est pris en tenaille par les attaques de la droite mais aussi de la gauche. Comment François Hollande peut-il s'en sortir pour 2012? D'abord en donnant rapidement son équipe de campagne pour prévenir les coups, ensuite il faut en finir avec la négociation de cet accord avec les Verts. Enfin, développer vite les idées sans attendre. L'édito vidéo de Christophe Barbier.


Le ver est dans le fruit

Pour la gauche, c’est déjà l’épreuve de vérité. La voilà contrainte de sortir de la si confortable opposition, ce territoire hospitalier où les contestations les plus hétéroclites peuvent cohabiter sans rien partager. La conquête du pouvoir met tout à coup en pleine lumière des contradictions si profondes entre le PS et les Verts, mais aussi entre les socialistes eux-mêmes, qu’elles font douter de leur aptitude à construire ensemble un destin commun.

La faiblesse de Nicolas Sarkozy est, paradoxalement, un poison hautement corrosif qui depuis plusieurs mois dissout lentement et sûrement les rivets de… l’antisarkozysme. Désolidarisée, la gauche se retrouve aujourd’hui seule face à elle-même, obligée de recoller les morceaux d’une introuvable cohérence à moins de six mois de la présidentielle. Comment pourra-t-elle y parvenir de façon satisfaisante à chaud quand elle n’a pas été capable de le faire à froid quand le calendrier lui était encore aimable ?

Comme prévu, le dossier du nucléaire s’avère hautement contaminant pour disséminer les divisions tant sa densité idéologique est élevée. La réflexion de civilisation qu’il suppose supporte mal les accommodements : soit on accepte (en le maîtrisant) le risque que fait peser l’atome sur les générations futures au nom du réalisme imposé par la crise, soit on le refuse catégoriquement au nom d’une certaine idée de l’avenir de l’humanité. Le choix du court terme contre le long terme. Mais de moyen terme, point. La question du nucléaire est indivisible, chacun le sent bien, et plus encore depuis Fukushima. Aucune coalition politique sérieuse ne peut prétendre la soumettre à un compromis sans donner le sentiment de tromper les électeurs en masquant un désaccord fondamental.

Les négociations EELV-PS sur le sujet ont toutes les chances de pourrir les relations entre les deux formations jusqu’à l’échéance. Elles renvoient une image désespérante de l’affrontement entre deux cultures difficiles à fusionner, et un instantané dérisoire et si peu durable des marchandages pour les investitures. Le ver est dans le fruit avant même que la pomme soit croquée.

L’intransigeance personnelle d’Eva Joly n’arrange rien mais la certitude catégorique de François Hollande non plus. Les amis de l’une et les camarades de l’autre peinent à dessiner le futur énergétique de la France dans un demi-siècle. Quant à la droite, elle a moins d’états d’âmes mais pas davantage de vision. Un désert angoissant dans lequel les peurs de la crise rôdent plus que jamais en maîtresses des lieux.

La bête immonde rôde encore

La crise est aussi dans nos têtes. On se souvient que la culture européenne a pu être le berceau de la barbarie. Avons-nous compris quelque chose à l'histoire ?

Il y a des mots qui font peur et que l'on renvoie au passé du sable qui rassure les autruches... Les dictateurs charismatiques ne sont pas des détails de l'histoire. Des chefs qui fascinent des foules aveugles ont continué d'ensanglanter tous les continents. Mais l'on préfère parler d'extrémisme de droite et l'on hésite à parler de fascisme. Nous vivons avec l'assurance que les démocraties nous protègent... N'affolons donc personne avec ce gros mot. Et pourtant, « le bacille de la peste s'endort mais ne meurt pas », écrivait Camus, abondamment cité par Rob Riemen dans un essai venu d'Amsterdam (1).

Nietzsche avait compris l'enjeu de la décadence des valeurs, le danger du nihilisme qui prévaut quand la culture et la morale s'estompent, quand le goût de la vérité, de la justice, de la liberté qui créent de la beauté, cède devant la servitude des préjugés de l'ignorance : c'est la bestialité qui gagne et la liberté n'est plus alors que celle de vivre ses pulsions. Tout est alors permis. Surtout le pire sous la houlette du chef. Car c'est la masse qui prend le pouvoir au détriment de l'individu.

On peut se demander si les conditions de l'heure ressemblent à cela. La crise anesthésie l'humanisme européen, cette tradition qui permet l'épanouissement de l'homme libre et respectueux alors que les phénomènes de masse révèlent que l'homme perd son humanité sous la matraque insidieuse des modes et le poids des conformismes.

La multiplication du divertissement ne rend pas l'homme heureux mais crée de la frustration. Menno Ter Braak racontait cela dans les années 30 : le dysfonctionnement de la société et la crise économique jouent un rôle dans la montée du fascisme... Il se nourrit du ressentiment quand la société de masse souffre d'un vide spirituel, quand l'homme du peuple se sent trahi par les élites, quand la politique devient une rhétorique de la démagogie, quand le populisme et l'opportunisme sont des arts politiques. Et qu'avons-nous sous les yeux aujourd'hui : les tentations du nationalisme (contre l'Europe et pour cette curiosité qu'on appelle démondialisation pour ne pas dire préférence nationale), une frustration de pouvoir d'achat qui résonne avec une rigueur nécessaire à l'équilibre des comptes communs, sans oublier la haine de l'autre qui surgit à tout instant, y compris dans la tentation de l'islamophobie au nom de la laïcité ou le délire des sectes américaines.

Oui, la bête immonde rôde encore. « C'est arrivé, cela peut donc arriver de nouveau », disait Primo Lévi. Et dès 1946 Churchill indiquait la voie : « Le remède contre la guerre est de récréer la famille européenne, une sorte d'États-Unis d'Europe ».

(1) Rob Riemen, L'éternel retour du fascisme, Nil, 80 pages, 9,50 €.

Anne Sinclair serait-elle déjà partie ?

Sa dernière sortie publique aux côtés de DSK remonte au 8 octobre pour la fête de Yom Kippour. Mais où est donc passée Anne Sinclair ? 
Elle n’était pas là lors de la confrontation de DSK avec Tristane Banon il y a un mois. Elle n’est pas non plus apparue aux côtés de son mari depuis qu’a éclaté, il y a trois semaines, la bath de bath affaire Carlton. Où est passée Anne Sinclair ? Interrogés dans “ Elle ”, les auteurs d’ “ Anne Sinclair, femme de tête, dame de cœur ” (Calmann-Lévy) laissent entendre que la journaliste aurait pris la poudre d’escampette : “ Je pars à Marrakech ”, nous a-t-elle confié le 19 octobre dernier, racontent Alain Hertoghe (et Marc Tronchot). Ces derniers mois, elle avait toujours utilisé le “ nous ” pour parler de ses déplacements ” ”.

Tristane Banon s’attaque à la journaliste
On l’écrivait il y a trois semaines : pour Anne Sinclair, l’affaire Carlton est l’affaire de trop. Outre les révélations glauquissimes qui, chaque jour ou presque, l’accablent un peu plus (hier, les notes de frais, aujourd’hui, les textos…), l’épouse-forteresse doit désormais faire face aux accusations de Tristane Banon. “ Coriace, la petite !, s’exclame “ Voici ”. Après avoir réglé son compte à DSK, c’est à la journaliste que la romancière s’attaque. (…) Invitée d’ “ Une semaine en enfer ”, sur France 4, Tristane Banon a laissé entendre que l’entourage de DSK, qui l’avait toujours laissé agir, était également criminel. A commencer par Anne. “ Il faut qu’elle accepte sa part de responsabilité. Qu’elle se dise que Nafissatou Diallo, c’est aussi un peu elle ”. Très remontée, poursuit le people, elle a reproché à Anne Sinclair de protéger à tout prix son homme, n’offrant que mépris à ses victimes. “ Il faut s’endormir avec ça. A sa place, j’aurais du mal ”, a conclu Tristane ”… visiblement pas encore tout à fait apaisée.

Anne écoute Elisabeth Badinter
Le message aurait-il porté ? Une chose est sûre : un temps fâchée avec Elisabeth Badinter, qui s’était publiquement émue de ne plus reconnaître son amie tant elle paraissait “ soumise ”, Anne Sinclair suit désormais ses conseils. Les deux femmes, explique “ Elle ”, ont déjeuné ensemble “ il y a quelques semaines de cela. On dit qu’autrefois, lorsque la célèbre féministe évoquait le comportement sulfureux de Dominique Strauss-Kahn, Anne Sinclair ne voulait rien entendre. Cette fois-ci, elle aurait écouté ”. Pas trop tôt, si on peut se permettre…

Anne Sinclair déchirée
Comment comprendre que la journaliste, qu’on considérait il y a six mois à peine comme une femme affranchie, n’ait pas craqué plus tôt ? D’après son biographe Alain Hertoghe, toujours interviewé dans “ Elle ”, “ “ Le clan que Dominique Strauss-Kahn lui a offert, à elle la fille unique, est l’une des choses les plus importantes pour elle. Elle ne renoncera pas à tout cela facilement ”. Elle a souvent dit sa fierté d’avoir réussi une belle famille recomposée, six enfants à eux deux, elle faisant le lien, poursuit le magazine. La femme amoureuse est depuis longtemps devenue aussi “ mamita ”, le pivot de la famille. Anne serait-elle prise dans un conflit cornélien ? Rester la “ mamita ” qui protège son clan ou reprendre sa liberté de femme ? Sous le ciel lourd de Marrakech, en ces heures douloureuses et cruciales, conclut l’hebdo, ces questions doivent la hanter sans relâche ”.

L’ex-femme d’Arnaud Lagardère a des révélations à faire
Pas facile d’envisager un divorce. Pas facile, non plus, de s’en remettre, à en juger par le drôle d’article que “ Grazia ” consacre à Manuela ex-Lagardère. Le titre du papier, à lui seul, situe le malaise : “ Je suis toujours amoureuse d’Arnaud ”, déclare en effet l’ancienne épouse de l’héritier. Les photos qui l’accompagnent, où la jeune femme apparaît les traits tirés et l’air profondément triste, pour ne pas dire déprimé, finissent de convaincre qu’un truc ne va pas… Le magazine le précise d’emblée : “ C’est (Manuela) qui a provoqué la rencontre avec “ Grazia ”. (…) Pourquoi se montrer aujourd’hui après toutes ces années tapie dans l’ombre de son mari ?, s’interroge-t-il. (…) Elle a besoin de parler. Le 21 juillet dernier, elle a eu un léger choc. Une vidéo diffusée sur Internet laissait, comme elle, tous les proches du président du directoire d’EADS bouche bée. Arnaud Lagardère, 50 ans, dans sa maison à Rambouillet roucoulant avec sa nouvelle amoureuse, Jade Foret, 21 ans. (…) “ Je ne comprends pas, souffle Manuela gênée. Arnaud ne fait pourtant jamais rien au hasard. (…) J’ai été choquée. Choquée parce que je le connais autrement. Très réfléchi, très enclin à préserver sa vie privée ” Est-il manipulé ? “ On verra ” ”.

Manuela “ voit des choses ”
Manipulé, l’héritier ? Y aurait-il une Liliane Bettencourt en Arnaud Lagardère ? A lire le portrait que “ Grazia ” fait de Manuela, la jeune femme, mère de deux garçons, paraît en fait passablement “ fragile ” : “ J’ai été enceinte quatre fois, confie-t-elle au magazine. Toujours des jumeaux, mais à chaque fois, un des bébés ne tenait pas. Deux fois, on a pu en sauver un, et les autres fois aucun ”. Blessure secrète et pas cicatrisée, note le journal. Aux murs, des tableaux qu’elle a peints : des femmes enceintes et un bébé à leurs côtés. En attendant de guérir, elle tente de soigner les autres. C’est son métier. Elle donne des séminaires basés sur la méthode Hellinger, un genre de thérapie de groupe assez décriée. Elle raconte avoir des flashs, surtout depuis la disparition de sa grand-mère, qu’elle dit avoir “ accompagnée dans le couloir de la mort ”. Depuis, elle “ voi(t) des choses ”. Mouais.

Manuela, Richard (Gasquet) et… Jade
Mais de quoi Manuela souhaite-t-elle donc nous entretenir ? Des bruits qui courent sur le compte de son ex-mari ? “ Grazia ” le précise : “ Elle ne se soucie pas des rumeurs qui le disent fauché. “ Mes fils auront suffisamment ”. Elle s’amuse aussi de celles qui sous-entendaient son homosexualité. “ Je le saurais non ? Et celui qui en a le plus souffert, c’est Richard (Gasquet, ndlr) ”. Non, elle s’inquiète simplement parce qu’il n’est plus l’homme qu’elle a connu, et qu’au passage il ne paie pas toujours à l’heure les pensions de ses garçons. Elle se souvient des déjeuners avec Betty (Lagardère) et Carla (pas encore première dame), des dîners avec Nicolas et Cécilia, de la victoire de 2007, la fête au QG de campagne de Sarkozy, rue d’Enghien à Paris, “ mais pas au Fouquet’s ”. Ils ont divorcé aussi discrètement qu’ils se sont mariés, en juin 2010. Elle s’était installée à Tampa (en Floride) un an plus tôt, “ surtout pour que les garçons jouent au tennis ”. Résultat : ils ne jouent plus. Le plus grand est parti à l’université, et le cadet a préféré quitter l’école privée pour le bahut local. Et eux, ils aiment bien leur nouvelle belle-mère ”. C’était donc ça !

Kate et les cacahuètes
Et puisqu’on parle d’enfants et de bébés, la grande nouvelle, cette semaine, c’est que Kate Middleton, alias “ princesse Catherine ”, est peut-être — on dit bien peut-être, enceinte. Pendant que “ Match ” salue ses prouesses dans le dur métier de princesse, que “ Gala ” la sacre “ reine du glam avec Mary de Danemark ”, “ Be ”, “ Public ” et “ Voici ” s’appesantissent, eux, sur la prise de poids de la royale brindille — d’ici à ce qu’elle ressemble à Mariah Carey, il y a de la marge, en même temps. Signe qu’il y a anguille sous roche, et peut-être polichinelle dans le tiroir, la jeune femme a refusé… de manger une barre protéinée à la cacahuète ! 
Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ?, vous demandez-vous. Dr “ Voici ” vous dit tout : “ Mercredi 2 novembre, en voyage officiel au Danemark (elle visitait un centre de distribution de l’Unicef avec son prince), Kate a refusé de goûter à ce type d’aliment destiné aux populations en situation de famine. Pour toute explication, elle a adressé une œillade énigmatique à William, qui s’est empressé de s’empiffrer pour deux. Ni une, ni deux, tout le monde a fait le rapprochement avec les recommandations du National Health Service qui conseille aux femmes enceintes d’éviter l’arachide, qui serait allergène pour le fœtus ”. Vous m’en direz tant.

Les photos du royal bébé déjà dans “ Public ”
Et sinon, c’est tout ? Que non, que non ! Consciencieux, “ les photographes ont cherché d’autres signes probants, poursuit “ Voici ”. Et le même jour, ils nous ont livré un cliché parlant de la duchesse : “ Kate n’arrêtait pas de se toucher le ventre. Elle le tapotait continuellement et gardait ses mains contre lui, a confié l’un des témoins. Elle l’a sûrement fait sans s’en rendre compte ” ”. Sûrement ! Si vous souhaitez, en tout cas, vous faire une idée de ce à quoi ressemblera le ou la future héritièr(e), reportez-vous aux portraits de “ Public ”. Il ou elle n’est pas encore né(e), n’est peut-être pas même conçu(e), mais fait déjà la joie des people. On n’arrête pas le progrès… Quant à vous dire de quoi, de qui, il et elle ont l’air… he ben, nous, on reste bouche cousue.

Vous en voulez encore ?
Vous vous demandez où logeront les futurs parents ? Rendez-vous dans “ Paris-Match ” qui publie un plan détaillé de Kensington Palace où doivent emménager Kate et William en 2013. D’ici là, bébé a largement le temps d’arriver.
A lire absolument : les papiers consacrés à Vanessa Hessler, l’égérie du fournisseur Internet Alice, licenciée pour avoir encensé son ex, Mutassin Kadhafi et le régime libyen (“ Be ”, “ Grazia ”, “ Elle ”), et surtout l’article de “ Grazia ” sur “ les autres Marie-Antoinette ”, on a nommé Rania (de Jordanie), Safia (Kadhafi), Asma (el-Assad), Leïla (Ben Ali), etc… Refroidissant.
Instructifs également, le sondage de “ Be ” d’où il ressort que “ 51 % des femmes seraient prêtes à faire la grève du sexe pour forcer monsieur à participer aux tâches ménagères ” (? ! !) et celui selon lequel “ 38 % des hommes seraient tentés par l’expérience d’une grossesse ” (“ Grazia ”). Heu, y’aurait pas comme un ou deux trucs qui clocheraient, là ?
Rayon amour(s) : Ashton Kutcher multiplie les vidéos sur Youtube — la dernière en date portait sur la notion d’ “ honnêteté ” (“ Grazia ”) ; puisqu’on en parle, Demi Moore aurait en fait été la première à tromper Ashton avec un acteur de 27 ans (“ Public ”) ; Elisabetta Canalis s’est trouvé un nouveau fiancé, le top Mehcad Brooks, âgé de 31 ans (“ Voici ”) ; Sienna Miller est partie roucouler à Venise avec Tom Sturridge, son fiancé depuis 9 mois (“ Be ”) ; Blake Lively a présenté Ryan Gosling à sa demi-sœur Robyn (“ Public ”) ; Anne Hathaway “ pense à se marier avec Adam Shulman ” (“ Public ”) ; Alex, le frère aîné d’Amy Winehouse, s’est marié (“ Public ”) ; Céline Dion allaite toujours ses jumeaux âgés d’un an qu’elle présente dans “ Gala ” — à ne pas rater : la photo de R’né barbouillé de chocolat.
En vrac, sinon : Hisahito, 5 ans, le futur empereur du Japon (à croquer), a été présenté à son peuple, Andrew Madoff, le fils de, dit avoir été obligé de “ dénoncer ” son père, Robert de Niro a visité l’île Seguin où il pourrait “ créer un centre international médias, technologies et cinéma ” (“ Match ”) ; le Dr Murray a été jugé coupable de la mort de Michael Jackson et sera fixé sur son sort le 29 novembre (“ Be ”, “ Voici ”) ; Johnny Depp quitte la France, ou, plus justement, y séjournera moins de 183 jours par an, histoire de ne pas avoir à payer ses impôts dans l’Hexagone (“ Voici ”, “ Public ”) ; Rihanna “ va très mal ” (“ Public ”) et Lorie est “ en pleine déprime ” (“ Voici ”) ; Susan Boyle a tapé une crise à coup de vocalises dans un vol vers Sydney (“ Voici ”) ; pour faire taire les rumeurs selon lesquelles elle serait atteinte d’un cancer, la chanteuse Adele a re-dit qu’elle devait seulement se faire opérer d’une hémorragie des cordes vocales (“ Public ”) ; pour cause d’embonpoint, John Travolta a été privé de chef à domicile par sa femme Kelly Preston (“ Gala ”). Oh ben, Kelly, c’est pas sympa, ça !

Le nouveau gouvernement grec va-t-il achever l'Europe ?

Le nouveau Premier ministre grec Lucas Papademos doit annoncer ce lundi comment il compte sortir son pays de la crise. Une sortie de la zone euro est-elle possible ? Ou l'Europe finira-t-elle par renflouer la dette du pays ?

L’Union Européenne est actuellement la principale puissance du monde. Son revenu moyen par tête est le second derrière les Etats-Unis, si l’on ne tient pas compte des petits pays. Malheureusement c’est une confédération plutôt lâche caractérisée par cette maxime qui définit la position allemande. L’Allemagne veut conserver l’euro, mais se refuse à toute solidarité européenne. Face à cette curieuse structure, la crise grecque a servi de révélateur.
Cela a permis toutes les divagations possible. La Grèce allait-elle entraîner :
  • la fin de l’Europe ?
  • la réduction de l’Euroland par la sortie de certains pays débiteurs ?
  • le départ des pays du Nord solidaires de l'Allemagne ?
  • la ruine de l’Europe avec comme corollaire celle du reste du monde ?

Pour sortir des divagations journalistiques, il faut essayer d’analyser les conséquences de deux principales hypothèses sérieuses : la Grèce quitte la zone Euro et, au nom du désir de sauver l’Europe, on renfloue le reste de la dette grecque.

La Grèce sort de la zone euro

Dans ce cas, la spéculation accélère l’attaque des monnaies des pays du Sud (le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la France). Prenons le cas italien. Sa dette de 120% du PIB dure depuis 1993 sans avoir provoqué la moindre réaction défavorable des marchés.
Simplement on n’avait pas encore mis au point des techniques déstabilisatrices comme les CDS (Credit Default Swap ou contrats de protection financière entre acheteurs et vendeurs ndlr) ou les CFD (Contrats de différence, qui stipulent que l'acheteur encaissera la différence entre la valeur de l'actif au moment de sa vente et sa valeur au moment du contrat ndlr).
De même, l’endettement français est très voisin de celui de l’Allemagne (89 et 84 % du PNB) et personne n’ose s’attaquer à l’économie allemande.
Le critère important est en fait celui de l’endettement envers les autres pays et en particulier les Etats-Unis. Ainsi la France est spécialement vulnérable car le plus gros de l’endettement de ses banques se fait auprès des institutions américaines. Or il y a, depuis le mois d’août, une panique aux Etats-Unis concernant l’Europe. Ils découvrent la vulnérabilité de l’euro.
Aussi, la plupart des banques américaines refusent désormais de faire aux Européens des prêts à plus de huit jours. A titre d’exemple de ce désenchantement à l’égard de notre continent, on peut citer le cas d’une des principales faillites récentes de l’Amérique : la société M.F.Global dont le président avait fait le choix d’investir principalement en obligations européennes. Son échec sonne le glas de la pensée de ceux des Américains qui ont cru à l’Europe unie.
La Banque centrale est alors obligée d’intervenir et d’assurer la relance économique. La fédération de la zone euro se fait, ou l’Allemagne se retire, et entre dans une crise majeure tandis que l’Europe du sud, dévaluant ses monnaies dans un monde de "dévaluations compétitives", profite au maximum de cette situation. Aussi, on peut être sûr que les Allemands qui sont d’assez bons économistes accepteront sans enthousiasme la première solution.

On renfloue le solde de la dette grecque

Dans ce cas, on accepte une forte émission monétaire, soit par une décision de la Banque centrale, soit par des accords intra-européens permettant l’augmentation de l’endettement des différents pays Allemagne comprise. Dans les deux cas, la relance de l’Europe se réalise. Le problème est alors de savoir comment gérer la contrepartie de la création monétaire. Si l’on continue une politique de sagesse en réduisant, en même temps les dépenses de gestion des pays, on peut assurer un fort redressement européen et par conséquent un développement accéléré de la situation mondiale.

La crise grecque et ses avatars est une bonne leçon pour les pays européens (et surtout ceux de la zone euro) pour comprendre que l’on doit aller vers un système à l’américaine où chaque état se gère mais est solidaire dès que des difficultés se produisent. Cela demande certes une direction commune. Mais, si les Républicains gagnent les prochaines élections, le Président devrait devenir un simple coordinateur de la politique des états. Il n’est pas sûr que ce système ne se révèle pas excellent. C’est une évolution que l’on peut envisager pour la zone euro. Elle permettrait une relance importante d’autant que l’Europe n’a pas le handicap d’un marché hypothécaire totalement décomposé.
S’il en est ainsi et si l’on contrôle la spéculation (en particulier des Flash Orders et des CDS). On pourrait penser que la crise grecque assurerait plutôt un essor mondial qu’une faillite internationale.