TOUT EST DIT

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dimanche 13 novembre 2011

L'Allemagne pousse pour une modification des traités de l'UE

Pour faire face à la crise financière actuelle, le gouvernement allemand souhaite accélerer la révision des traités européens. Une source gouvernementale allemande, citée par les agences de presse, affirme que la chancelière Angela Merkel veut que les 27 membres de l'UE donnent leur accord à une modification du traité de Lisbonne d'ici la fin de l'année, pour le doter notamment d'un mécanisme permanent de gestion des crises financières.

L'Allemagne souhaite que des propositions concrètes de réforme du traité soient prêtes au plus tard au printemps 2012, afin qu'une "convention gouvernementale" puisse être convoquée. "Le gouvernement fait pression en faveur d'un amendement limité du traité afin de donner à l'UE plus de poids face aux Etats qui négligent les règles budgétaires. Cela devra être réalisé d'ici la fin 2012", a déclaré une source gouvernementale allemande à Reuters.
PAS DE "NOUVEAU TRAITÉ"
La volonté de Berlin d'aller vite sur ce dossier se fait de plus en plus concrète. Le ministre des finances, Wolfgang Schäuble, a affirmé dans un entretien au Monde, samedi, que "la modification des traités est le chemin à emprunter pour montrer aux investisseurs du monde entier que la monnaie européenne est stable". "Nous avons besoin de modifications limitées du traité pour avoir des mécanismes de contrôle plus efficaces du respect des engagements pris, une politique budgétaire commune et une amélioration de la compétitivité des différentes économies", a-t-il également précisé, écartant l'idée "d'un nouveau traité". M. Schäuble soulignait également que les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro avaient chargé le président du Conseil européen Herman Van Rompuy de faire des propositions en ce sens.
L'attitude du gouvernement allemand risque de provoquer la colère de ceux qui reprochent à Angela Merkel, et à Nicolas Sarkozy, de concentrer trop de pouvoir au sein de l'UE. La presse italienne s'est par exemple émue de la volonté de M. Sarkozy de s'immiscer dans la politique intérieure du pays. Dernier exemple en date, les déclarations de l'ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi, qui estime que la locomotive franco-allemande créait "des remous" en Europe. "Mon inquiétude est que l'axe franco-allemand ne soit pas suffisant dans une Union européenne de 27 pays et une zone euro de 17 pays. Donc, ce tandem ne peut pas prendre de décisions, il tente de les imposer aux autres", a-t-il déclaré dimanche au journal grec To Vima. Il s'est dit d'autant plus inquiet "qu'il y a plein de désaccords entre eux".

Attali : "Il est inutile de s'acharner sur le triple A"

Pour Jacques Attali, qui a présidé la Commission pour la croissance, le plan de rigueur de François Fillon n'est pas à la hauteur des enjeux de la crise. Il faut appliquer le "versant de gauche" de son rapport.
Ex-président de la Commission pour la libération de la croissance française, auteur des deux rapports qui portent son nom, Jacques Attali décrypte, dans cet entretien exclusif accordé depuis Washington, le nouveau plan de rigueur. Pour l'ancien conseiller spécial de François Mitterrand, ce deuxième budget n'est pas plus à la hauteur que le premier pour résoudre la crise des finances publiques. Il préconise d'appliquer désormais le versant de gauche du rapport Attali 2, c'est-à-dire de mener "une politique cohérente et globale de lutte contre les injustices et les gaspillages".

Président de la commission pour la libération de la croissance française, auteur des deux rapports qui portent son nom, Jacques Attali décrypte, dans cet entretien exclusif qu'il nous a accordé mardi depuis Washington, le nouveau plan de rigueur de François Fillon. François Hollande l'a jugé lundi soir « incohérent, injuste et inconséquent ». L'ancien conseiller spécial de François Mitterrand estime que ce deuxième budget n'est pas plus à la hauteur que le premier pour résoudre la crise des finances publiques françaises. Il préconise d'appliquer désormais le versant de gauche du rapport Attali 2, c'est-à-dire de mener « une politique cohérente et globale de lutte contre les injustices et les gaspillages ».

Comment jugez-vous, à l'aulne des deux rapports que vous avez présidé à la demande de Nicolas Sarkozy sur la « libération de la croissance », le deuxième plan de rigueur présenté lundi par François Fillon ?


Depuis l'été dernier, j'ai dit que le moment de vérité sur les finances publiques françaises viendra avec le projet de budget 2012. Dés la présentation du premier plan Fillon, fin août, j'ai estimé que ce budget n'était pas à la hauteur de la situation et ne changerait rien quant à la survie de la note Triple A de la France. Ne nous faisons pas d'illusion : sur les marchés, la dette française n'est déjà plus AAA. Quand on regarde l'évolution du spread France-Allemagne (l'écart sur les emprunts d'Etat à dix ans, passé de 40 à 120 points de base), la dette française correspond à une note BBB+. Ne faisons pas les choses pour une note perdue. Agissons non pas pour les seuls marchés financiers, mais pour rétablir l'économie française. De ce point de vue, le deuxième plan Fillon n'est pas plus à la mesure du problème que le premier. La raison est simple : nous avons perdu trop de temps et plus nous attendons, plus la marche d'escalier est infranchissable. Dans son deuxième rapport, la commission que j'ai présidé estimait qu'il fallait réduire nos déficits de 95 milliards d'euros sur trois ans. C'était en octobre 2010. Le deuxième plan, qui porte à 18 milliards l'effort cumulé sur 2012 est à l'évidence insuffisant, car il ne nous permet pas de rattraper le retard accumulé dans l'effort d'ajustement. Ce plan ne suffira pas, surtout si la croissance est encore plus faible que prévu, et il est peu lisible. C'est un nouveau saupoudrage de petites mesures qui cherchent à mécontenter le moins d'électeurs possible, dans une optique électorale évidente : ne pas déclencher la colère de la rue. Si le gouvernement était aussi sérieux qu'il l'affirme, il faudrait demander un effort d'au moins 30 milliards d'euros dés 2012 pour mettre la France à l'abri tout de suite. Et le gouvernement ne devrait pas hésiter pour aller vite à augmenter beaucoup plus fortement les impôts. Le rapport de Jean-Philippe Cotis [directeur général de l'Insee] a montré que depuis 2000 et les baisses d'impôts décidées par Laurent Fabius, la France a perdu 22 points de PIB de recettes publiques. On a baissé les impôts, c'est bien, mais en oubliant qu'il fallait baisser en même temps les dépenses. Si on avait gardé le même niveau d'imposition qu'en 2000 -et la France n'était pas, que je sache à l'époque une économie soviétique-, notre dette publique actuelle serait de 65% du PIB, soit 20 points de moins que le taux actuel. L'explosion de la dette n'a donc rien à voir avec la crise. Elle a commencé bien avant. L'erreur commise fut de laisser filer les déficit avec le raisonnement absurde et faux que les impôts cassent la croissance.

A force de faire de la rigueur, pourtant, beaucoup d'économistes craignent que toute l'Europe ne soit entraînée dans une cercle vicieux de récession, à l'image du drame grec...

C'est pourquoi nous avions demandé que l'accélération de la réduction des déficits et de la dette s'inscrive dans une démarche globale. J'avais dit au président Sarkozy que nos rapports constituaient un tout cohérent et qu'il fallait, pour retrouver le chemin de la croissance, en appliquer toutes les recommandations sans exception. Nous n'avons pas réuni une commission pour l'austérité, mais pour libérer les forces de la croissance. Cela passe bien sûr par une réduction massive et rapide de la dette, car toutes les études économiques montrent qu'au-delà de 80% du PIB, la dette devient un frein à la croissance. Elle dissuade les acteurs économiques d'investir et gèle inutilement un excès d'épargne de précaution. Et elle pousse les marchés, c'est-à-dire ceux qui nous prêtent, à demander des comptes. Ëtre en excès de dette, c'est être assuré de se fracasser un jour sur le mur de la réalité. C'est ce qui est arrivé aux Grecs.
Dans le plan que nous avions présenté, nous préconisions donc, en contrepartie d'un rééquilibrage rapide des comptes publics, de mener une politique globale et cohérente de lutte contre les injustices et les gaspillages. Il s'agissait de redéployer l'ensemble des dépenses de l'Etat, de la sécurité sociale et des collectivités locales en ce sens, le seul à même de convaincre la population que le même effort était demandé à tous. Nous proposions d'ailleurs que l'on mette fin à la fiction des deux budgets, de l'Etat et de la Sécurité sociale, parce qu'aujourd'hui, impôts et cotisations sociales, c'est la même chose.
Pour libérer la croissance, nous avions mis en évidence deux priorités : l'école primaire et la formation des chômeurs, pour résoudre les deux principaux goulets d'étranglement de l'économie française. Tout le monde était d'accord dans la commission là-dessus et qu'est-ce que l'on constate : l'école primaire, peu en parlent dans la campagne. Ce n'est pas qu'une question de nombre de maîtres, mais de changement radical de posture sur ce qu'on y apprend et la façon dont on l'apprend. Quand à la formation des chômeurs, c'est le trou noir des projets électoraux. Les partis, les syndicats ne parlent que de ceux qui sont déjà insérés sur le marché du travail. Pour mettre les chômeurs en situation de conversion, nous avions proposé un contrat d'évolution, qui permettrait à une personne qui recherche sérieusement un emploi d'être rémunéré par un contrat de travail et pas par une allocation chômage. Nous proposions même un financement à budget constant, par le redéploiement des cotisations Unedic et des dépenses de formation.

Qu'est-ce qui, à vos yeux, correspondrait à un budget sérieux pour 2012 ?

Si on regarde ce que sont devenues les propositions de nos deux rapports, on observe que beaucoup a déjà été mis en œuvre. La loi de modernisation de l'économie, c'est nous. Le grand emprunt pour les investissements d'avenir aussi. La réforme des professions réglementées, y compris des taxis, a été engagée en partie. En revanche, sur les propositions d'économies que nous avions trouvé, on a fait très peu de choses. Pourquoi la Banque de France coûte-t-elle six fois plus cher (2 milliards d'euros par an) que la Banque d'Angleterre qui, le Royaume-Uni n'étant pas dans l'euro, est une vraie banque centrale. Il y a des dizaines d'économies à trouver. L'inspection des finances a publié cet été un rapport disant que l'on peut sans dommage sabrer 30 milliards d'euros dans les niches fiscales. Qu'est-ce que l'on attend pour le faire. Il y a en France trop d'aides inutiles ou inappropriées.

En désindexant certaines prestations sociales, en 2012, le gouvernement Fillon applique pourtant une de vos recommandations...

Une maîtrise des dépenses sociales est indispensable. Mais prenons garde de le faire en gardant toujours en tête ce souci de la justice. Si on prend des mesures qui touchent au pouvoir d'achat des plus modestes, il faut le faire de façon juste, notamment en mettant sous condition de ressources les allocations familiales, en créant un bouclier sanitaire pour protéger les plus pauvres. La lutte contre les gaspillages et pour la justice sont des facteurs de croissance: voilà ce que devrait être un programme de gauche moderne.

François Hollande n'est-il pas pris dans les filets de la rigueur tendu par Nicolas Sarkozy ?

Le discours à tenir est simple. La France a de facto perdu son Triple A, inutile de s'acharner sur cette note. Ce n'est pas de la faute de la gauche si la France doit mener un politique rigoureuse sur les finances publiques, c'est pour retrouver des marges de manœuvre pour faire une bonne politique économique préservant les Français de la dictature des marchés. Nous en sommes arrivés au point suivant : celui qui perdrait les élections sur la rigueur sera béni par l'histoire ; mais celui qui gagnerait les élections parce qu'il a été démagogique sera banni par l'histoire. Si on doit faire de la rigueur, autant le faire vraiment, pas à moitié : sinon, on récolte les inconvénients de l'impopularité sans gagner les avantages de l'efficacité.

Avec l'accord du 26 octobre, la zone euro approche-t-elle de la sortie de crise ?

Le FESF ne fonctionnera pas. Ajouter de la dette à la dette avec la garantie de l'Allemagne et de la France fera perdre le Triple A à ces pays sans résoudre en rien le problème financier posé. Emprunter pour donner sa garantie à ceux qui ne le peuvent plus est une course en avant suicidaire. Cela ne peut pas marcher. La dernière émission du FESF a d'ailleurs été sanctionnée par les marchés, compte tenu du flou qui entoure cette usine à gaz. Ce qu'il manque à l'Europe, c'est un instrument de croissance. Ce rôle ne peut plus être joué que par la Banque centrale européenne, qui doit faire comme la Réserve fédérale américaine. Il faut donc accroître la pression politique pour la BCE qui est certes indépendante, mais comme c'est écrit dans le Traité, agir en faveur de la croissance et de l'emploi, et pas seulement pour lutter contre une hypothétique inflation. Et l'Europe doit lancer les Eurobonds. L'Union européenne a une chance dans son malheur : en tant qu'institution, elle n'a pas de dette, à la différence de ses pays membres. Il suffirait que chaque pays de la zone euro lui transfère deux points de TVA pour assurer le service de la dette sur des Euro-obligations qui aurait immédiatement du succès auprès des investisseurs internationaux. Il faut en contrepartie transférer la surveillance des budgets nationaux à un niveau fédéral. Que préfère-t-on à la fin : confier notre souveraineté à la Chine ou bien à nous-mêmes...
Les réactions...
Suite à cette interview, la ministre du budget Valérie Pécresse a réagi aux propos de Jacques Attali, les jugeant "irresponsables".  Vendredi, sur Europe 1, Patrick Ollier, ministre des relations avec le Parlement, a déclaré que "Attali ne rend pas service à la France. Ses déclarations sont intempestives. Ce sont celles d'un homme qui a décidé de changer de statut, d'abandonner son rôle de conseiller écouté, à droite comme à gauche, et de devenir militant socialiste pro-Hollande". Un François Hollande qui, à propos de l'erreur de S&P sur le triple A a adopté vendredi un discours assez proche de celui de Jacques Attali : "Nous payons nos emprunts d'Etat avec un taux d'intérêt supérieur aux Allemands. D'une certaine façon, c'est comme si nous étions déjà dégradés."
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Un saut dans le vide

Les pressions des marchés et des partenaires européens semblent sur le point de vaincre le coûteux acharnement de Silvio Berlusconi à rester au pouvoir. Mais sa sortie de scène ne suffira pas à résoudre la crise politique et sociale de l’Italie. 

Il n’y a peut-être jamais eu autant d’attention pour l’Italie que dans la journée d’hier [le 7 novembre]. Non pas l’attention bienveillante que l’on réserve à un pays curieux, avec ses paysages et ses musées inoubliables, dont on sait qu’il ne respecte pas toujours les règles jusqu’au bout mais qui est doté d’inventivité et de souplesse ; mais l’attention froide et hostile de ceux qui considèrent que l’Italie est un risque pour tous, l’attention de ceux qui savent que de ce qui se passe en Italie peut dépendre leur avenir et celui du système global.
C’est l’attention de ceux qui ont assisté au désastre grec et qui savent qu’un désastre italien semblable serait bien plus grave, qu’il bouleverserait les équilibres économiques déjà précaires de toute la planète, et que, s’il se produisait, il entraînerait avec lui  la France –  qui, ce n’est pas fortuit, a publié hier son plan d’austérité avec une augmentation de la TVA [réduite] –  et après la France, qui sait, les Etats-Unis.

Berlusconi dans sa villa d'Arcore

Les marchés pensent que l’Italie pourrait faire la différence entre un écroulement mondial et une reprise globale. Dans ces circonstances, Silvio Berlusconi a cessé d’être considéré hors des frontières comme un type un peu bizarre avec un penchant pour les blagues embarrassantes. Un voisin avec lequel, depuis quelques années, les chefs d’Etat étrangers évitent de se faire photographier.
Il est devenu une source, pour ne pas dire “La” source de risques, une mine flottante sur la mer en tempête d’une crise mondiale dont les proportions ne cessent de croître. Et voilà que les médias mondiaux, à commencer par Reuters et The New York Times, se demandent si c’est une "fin de partie" qui se joue pour l’Italie ; que le Wall Street Journal et le Financial Times découvrent combien l’image de l’Italie est stéréotypée et combien le reste du monde sait peu de choses de ce maillon de la chaîne mondiale devenu soudain le maillon faible.
Tandis que le reste du monde se pose des questions aussi graves, le Président du Conseil, plutôt que de s’occuper des affaires de l’Etat, est en réunion, dans sa villa  D’Arcore, avec ses enfants et Fedele Confalonieri, le président de son groupe de communication Mediaset et qui siège au conseil d’administration des principales affaires de la famille.

Des décisions politiques dictées à l'Italie

Pendant ce temps, les bourses,  considérant que la démission du Cavaliere n’est plus qu’une question d’heures, exultent prématurément.  Ensuite, le Président du Conseil reçoit les dirigeants  de la Ligue du Nord, peut-être à propos de la mise en route des “réformes”  (dont son allié, le chef de la Ligue Umberto Bossi, est le ministre en titre), ces réformes que les autres pays interprètent d’une manière si différente de la nôtre et que beaucoup en Italie, y compris dans l’opposition, espèrent ne devoir jamais faire. Ce n’est qu’après avoir aquitté ces tâches qu’il part pour Rome, remplir, une fois encore, sa mission de chef du gouvernement.
Le plan des intérêts personnels de Silvio Berlusconi serait-il donc antinomique par rapport aux problèmes européens et de l’économie mondiale ? Sans doute en a-t-il toujours été ainsi, mais le reste du monde ne s’en souciait guère, pas davantage qu’un grand nombre d’Italiens. Entre ces deux plans, le global et le personnel, se situe l’Italie.
Une Italie contrainte à se faire dicter ses décisions politiques et à faire contrôler ses comptes par les marchés mondiaux parce qu’elle a du mal à payer ses dettes. Quant au reste du monde, il s’intéresse avant tout au programme du gouvernement italien, indépendamment de la couleur de celui-ci, alors que  le monde politique italien s’intéresse surtout à la couleur de son gouvernement, presqu’indépendamment de tout programme.

Un terrible vide social

Cette Italie se caractérise donc comme un vide : un vide politique, avec la démission annoncée, puis démentie du Président du Conseil, et avec une opposition incapable de tenir des positions suffisamment claires. L’Italie, malheureusement, apparaît aussi, et c’est peut-être là le plus préoccupant, comme un terrible vide social, avec pratiquement un jeune sur quatre – plus de deux millions de personnes en tout –  entre 15 et 29 ans, qui ne travaille et ne fait pas d'études, comme l’a montré une récente étude de la Banque d’Italie, alors que le pays aurait grandement besoin de ce travail et de ces études.
Ce vide, risque d’entraîner l’Italie vers le fond. Tout d’abord, parce que c’est un vide qui coûte cher. Il est possible – – même si c’est compliqué – de calculer combien coûte au Trésor public chaque jour supplémentaire de présence, dans de telles conditions, de Silvio Berlusconi à la tête du gouvernement.
Ce coût se mesure en termes d’augmentation du taux d’intérêts sur la dette italienne, qui est constamment révisée à la hausse, dévorant ainsi les bénéfices que devraient apporter au Trésor Public la récente augmentation de la TVA. Aujourd’hui, ce taux se mesure sur une base de 500 points de base, soit 5% de plus réclamés par le marché au titre de “prime de risque” pour acheter des titres de la dette italienne plutôt que des titres allemands. A cela s’ajoute un taux occulte, résultant de la perte de prestige et de crédibilité de l’Italie dans le monde de la finance, et pas seulement : un coût que les  chefs d’entreprises connaissent fort bien et que dont reste du pays commence à prendre conscience dans toute sa gravité.
C’est ce vide que le Pays doit regarder en face. Tous les acquis du passé, des positions sur les marchés internationaux au poids politique au sein de l’Union européenne, aux “droits acquis” des travailleurs et des retraités, tout semble être aspiré par un tourbillon duquel nous ne commencerons à sortir qu’avec un changement de l’exécutif.
L’erreur la plus grave serait cependant de croire que ce changement va suffire à résoudre miraculeusement tous les problèmes. Si tout se passe bien, nous aurons devant nous pour quelques lustres un chemin difficile et plein d’embûches.

Vu d'Espagne

La crise aura coûté leurs postes aux dirigeants des PIIGS

La crise aura coûté leurs postes aux dirigeants des PIIGS Silvio Berlusconi n’est pas le seul chef de gouvernement à qui la crise aura fini par coûter son poste : selon La Vanguardia, son homologue espagnol José Luis Rodríguez Zapatero devrait subir quant à lui "une défaite électorale plus que sévère le 20 novembre prochain", bien que "par personne interposée". C’est en effet le nouveau chef du Parti socialiste Alfredo Pérez Rubalcaba qui porte les couleurs de la majorité sortante. A ce moment-là, note le quotidien, “ceux que l’on surnomme les PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne en anglais) auront écarté du pouvoir tous ceux qui étaient aux commandes lorsque le tsunami financier et la crise de la dette ont commencé. Pas un seul de leurs dirigeants n’aura survécu.” Si, comme les économistes et Angela Merkel elle-même l’ont prévu, "dix ans de souffrances nous attendent”, “un deuxième cycle de changement complet d’un bout à l´autre des PIIGS ne devrait pas être écarté", conclut La Vanguardia.


Hollande fait face à une fronde de ses alliés

Empêtré dans des négociations difficiles avec les écologistes sur le nucléaire, le candidat socialiste à la présidentielle a été qualifié de «capitaine de pédalo» par le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.

François Hollande aura fort à faire pour rassembler la gauche en vue de 2012. Car le moins qu'on puisse dire, c'est que les alliés du PS ne lui facilitent pas l'entrée en campagne. La dernière pique en date lui a été lancée par Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, qui le compare à un «capitaine de pédalo» dans une «saison des tempêtes», dans une interview au Journal du dimanche.
Au-delà de la formule, l'ancien socialiste se livre à une attaque en règle de l'analyse économique de François Hollande face à la crise. «Nicolas Sarkozy est pour la rigueur, et François Hollande est pour ‘donner un sens à la rigueur'», ironise Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, les deux favoris à l'élection présidentielle «ont la même analyse de la crise» et sont «deux hommes d'un autre temps», qui «ne voient pas la faillite du système». Et de fustiger un candidat socialiste qui «enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale». «La ligne de Hollande est incapable de rassembler une majorité populaire pour battre Nicolas Sarkozy», conclut celui qui réclame un débat avec le candidat socialiste : «Il ne répond pas. Quel mépris !»
Autre sujet de raillerie de la part du frontiste de gauche : les actuelles négociations entre Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le PS sur le nucléaire, qu'il qualifie de «carabistouille». Derrière la fermeté des positions affichées, «on s'aperçoit qu'ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions», déplore Jean-Luc Mélenchon, rejoignant l'analyse formulée samedi par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé.

Les écologistes tiennent le bras de fer

Loin d'adoucir leur position, les écologistes ont relancé samedi leur ultimatum à François Hollande au sujet de l'EPR de Flamanville. «J'affirme solennellement, tranquillement, fermement, qu'il n'y aura pas d'accord avec les socialistes si nous n'avons pas d'arrêt du chantier de Flamanville. Il n'y a pas de plan B», a répété sur TF1 la candidate d'EELV à la présidentielle, Eva Joly. Le socialiste s'était prononcé lundi pour la poursuite du chantier, ce qui avait provoqué la suspension temporaire des négociations entre les deux partis.
«C'est un problème de volonté et de courage politique», a appuyé la secrétaire nationale d'EELV Cécile Duflot. Les deux meneuses d'EELV ont reçu le soutien sur ce sujet du candidat malheureux à la primaire écologiste, Nicolas Hulot. Dans une tribune au JDD, celui-ci juge aussi que la sortie du nucléaire est «un objectif moral incontournable». La coprésidente des Verts au Parlement européen, Rebecca Harms, y est aussi allée de son soutien, disant ne pas «comprendre pourquoi les socialistes français défendent ce réacteur», rappelant que la sortie du nucléaire a permis «380.000 nouveaux emplois» dans les énergies renouvelables en Allemagne.
Au vu du blocage de la situation, les négociations engagées entre EELV et le PS ont-elles une chance d'aboutir ? Cécile Duflot ne cache pas qu'elle n'a «aucune certitude». «On n'arrive pas à savoir si François Hollande est prêt ou pas à bouger et donner un signal suffisant pour trouver un point d'accord», développe Denis Baupin, en charge des questions programmatiques à EELV. Le député Vert de Paris Yves Cochet, lui, mise sur «la peur de l'isolement» que pourrait ressentir François Hollande, qui se veut rassembleur mais qui jusqu'ici «ne rassemble que le Parti radical de gauche». Un cadre du parti écologiste prévient : «Après six mois de négociations, ne pas aboutir à un accord, ça va lui revenir dans la figure, et affaiblir la dynamique pour battre Nicolas Sarkozy».

Hollande joue "le jeu de la défaite" face aux marchés financiers

Bruno Le Maire a reproché dimanche à François Hollande de "jouer le jeu de la défaite" face aux marchés financiers par ses déclarations sur le triple A français. Le candidat socialiste pour l'élection présidentielle a estimé vendredi que les marchés financiers avaient déjà anticipé une dégradation de la note française sur les marchés obligataires. "Soit on fait le jeu de la spéculation, on est défaitiste, on fait comme François Hollande 'de toute façon c'est foutu, on n'y arrivera pas' et on se résigne à la défaite. Moi, je ne me résigne pas à la défaite", a déclaré le ministre de l'Agriculture sur Europe 1. "Je reproche à François Hollande, en tenant ce genre de propos, de se résigner à la défaite face aux marchés financiers. Je reproche à François Hollande de jouer le jeu de la défaite", a insisté Bruno Le Maire. Pour le ministre de l'Agriculture, "dans cette guerre-là, il faut choisir son camp et il faut tout faire pour sauver effectivement le triple A de la France." Selon lui, le candidat socialiste pourrait "jouer un rôle utile" en annonçant par exemple qu'il demande aux socialistes de voter la "règle d'or" visant à encadrer les dépenses de l'Etat.

Il pourrait aussi annoncer, a-t-il poursuivi, qu'il renonce à toutes les dépenses publiques qui sont prévues dans le projet socialiste. Egalement sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait estimé samedi que les propos de François Hollande allaient "à l'encontre de l'intérêt de la France". "M. Hollande nous dit que les marchés anticipent déjà la dégradation de la dette. Cela signifie qu'il se résout à cette dégradation de la dette", s'était indigné le ministre. Il reprochait également au candidat socialiste de ne pas appuyer le gouvernement lorsqu'il soumet au Parlement des mesures d'austérité. "Ni lui ni le Parti socialiste ne votent aucun des plans de redressement", a déploré Claude Guéant.

La dialectique Mol-Dur

La cote de confiance de Nicolas Sarkozy a fait un bond spectaculaire de 8 points dans le baromètre CSA pour Les Echos. Il atteint 40 % en raison de son action face à la crise et de sa forte exposition médiatique ; dans le même temps, François Hollande reste en tête des personnalités à 51 %, mais il perd 5 points. Faut-il voir dans ces chiffres un tournant et le début d’un renversement de tendance ? Il me semble que ce serait prématuré. Cependant on voit se dessiner un phénomène dialectique autour de la personnalité des deux principaux candidats de 2012. Nicolas Sarkozy est totalement impliqué dans la bataille pour préserver les intérêts de la France dans la crise européenne. Comme en d’autres temps ses prédécesseurs Mitterrand et Chirac, il dramatise les événements, et son comportement est dur et déterminé, on l’a vu face au Premier ministre grec Papandréou. C’est le capitaine dans la tempête qui ne fait pas de cadeau.Face à lui, François Hollande, qui croyait avoir du temps, s’est trouvé piégé par le calendrier de la crise européenne. Il a donné toute une série de signaux négatifs, pas tant sur le fond des problèmes que sur son caractère et sa capacité à décider, par exemple face au référendum grec. Il donne forcément l’impression de jouer petit bras devant une scène internationale dont il est par nature absent. Il doit s’éloigner d’un programme socialiste dépassé par les événements tout en évitant de se fâcher avec ses camarades de parti à l’intérieur et avec ses futurs alliés de l’extérieur, notamment les écologistes. Tout cela lui donne une image de flou et de mollesse, et révèle peut-être un déficit de caractère. D’où une sorte de dialectique Mol-Dur qui ressemble un peu aux duels d’autrefois entre Balladur et Chirac et entre Rocard et Mitterrand ! Dans les deux cas, le dur l’a emporté !

La gentillesse, valeur en baisse?


Après tout, c’est assez simple. Il suffit d’être gentil. Voilà une règle de vie, une règle de bonheur, bizarrement placée, pourtant, en tête de... cet éditorial. A priori, elle n’est pas vraiment dans la bonne case, presque gentiment insolente pour l’auteur de ces lignes, bien obligé - c’est son travail - de se livrer à une analyse critique, un genre qui, par définition, est rarement aimable. Hélas... Quant à la politique, elle s’abandonne beaucoup plus volontiers à la méchanceté. Gratuite, calculée ou surjouée, elle s’épanouit pleinement dans un univers où le sentiment - surtout le bon - est par trop absent.

Mais au diable, pour un matin, l’esprit chagrin, plus ou moins inspiré par les délices du sarcasme, qui régulièrement ensorcelle la plume, les soirs de pleine lune. Pour une fois, c’est le zygomatique qui doit faire sa loi: c’est aujourd’hui la journée de la gentillesse. Le moment, pour elle, de régler ses comptes avec une époque qui la maltraite injustement au mépris de toute logique.

Pour le management moderne, en effet, elle est loin d’être une valeur. Plutôt un signe de faiblesse, de fragilité, de vulnérabilité. Même s’il ne faut évidemment pas en faire une généralité, le monde de l’entreprise préfère souvent les faux-vrais durs, ceux qui confondent régulièrement la brutalité et l’autorité, le commandement et l’ordre. Etre gentil n’est alors définitivement pas une qualité. A peine une vertu reconnue tant elle suscite la méfiance: ne cacherait-elle pas forcément quelque chose?

Le problème de la gentillesse, c’est qu’elle est un art. Un art subtil qui nécessite autant d’intelligence chez celui qui la produit que de compréhension chez celui à qui elle est destinée. Elle nécessite une énergie phénoménale pour résister à l’agressivité du monde et parfois elle y succombe. Dommage, car elle recèle des trésors d’efficacité. Des milliers de pépites quotidiennes plus miraculeuses que des cures d’Omega 3 car elles dynamisent et fluidifient la communication entre les êtres mais aussi entre les salariés.

En ce dimanche, elle n’apparaît une fois de plus que comme un gadget pour illuminés qui ont du temps à perdre dans de vaines utopies. Et si la crise pouvait seulement la réhabiliter? Elle n’empêche pas les indispensables affrontements nécessaires pour surmonter les multiples contradictions de nos sociétés compliquées? Mais on s’apercevrait aussi que dans un pays aussi bloqué que le nôtre, elle permettrait de mettre un peu d’huile dans les rouages. Un petit massage relationnel surpuissant pour affronter les heures difficiles.

Berlusconi a démissionné

Silvio Berlusconi a démissionné samedi soir de son poste de chef du gouvernement. Le président italien va passer la journée de dimanche à consulter la classe politique avant de lui nommer un successeur.
 Le 12 novembre 2011 restera sans doute dans les mémoires comme le dernier jour de l'ère Berlusconi. Récit de la chute du Cavaliere. 

8h27. Le président de la République italienne Giorgio Napolitano entame dimanche des consultations politiques pour désigner le successeur de Berlusconi à la tête du gouvernement, qui devrait sauf surprise échoir à l'ex-commissaire européen  Mario Monti. Ces entretiens lui sont imposés  par la Constitution avant de pouvoir charger la personne de son choix de former un gouvernement. Le président du Sénat Renato Schifani ouvrira le bal, suivi du président de la Chambre des députés Gianfranco Fini. Seront ensuite reçus les délégations  des différents groupes parlementaires et les anciens présidents de la République. L'annonce de la nomination n'est donc pas attendue avant la fin  d'après-midi de dimanchen voire lundi. Mais les jeux semblent déjà faits: Mario Monti, 68 ans, désigné mercredi  sénateur à vie et reçu samedi à déjeuner pendant deux longues heures par le Cavaliere, est quasiment assuré d'être adoubé par Giorgio Napolitano. A l'exception des populistes de la Ligue du Nord et d'irréductibles du  parti de Silvio Berlusconi refusant de participer à un gouvernement ouvert à la  gauche, tous les partis affichent leur soutien à un gouvernement chargé de prendre les mesures nécessaires pour éviter à l'Italie l'asphyxie financière.
Dimanche 7h20. Manifestations de joie dans le paysA Rome comme ailleurs, les opposants à Silvio Berlusconi sont sortis dans les rues pour célébrer la démission du Premier ministre. 
samedi 22h15. Le PDL soutiendra sous condition un gouvernement MontiLe parti de Silvio Berlusconi, le Peuple de la liberté (PDL), a accepté de soutenir un nouveau gouvernement dirigé par Mario Monti à condition qu'il s'en tienne à l'application des réformes décidées avec l'Union européenne, a déclaré samedi un député.  "Nous avons donné au premier ministre Berlusconi un mandat pour procéder à des consultations afin de voir que le programme est celui convenu avec l'Union européenne, pour s'assurer que le gouvernement n'est pas politique et par dessus-tout pour vérifier le calendrier du nouveau gouvernement", a expliqué Mario Baccini à des journalistes.  Le PDL est divisé entre plusieurs courants, les uns prônant le soutien au nouveau gouvernement, les autres plaidant pour des élections législatives anticipées.
 
21h49. Berlusconi démissionne officiellement
Silvio Berlusconi a démissionné samedi de son poste de chef du gouvernement, a annoncé la présidence de la République. Une nouvelle accueillie par un tonnerre d'applaudissements à Rome. Le Cavaliere a aussitôt quitté les lieux, contraint d'emprunter une sortie dérobée alors que des milliers de manifestants applaudissaient et faisaient sonner des cornes, en brandissant des drapeaux devant l'entrée principale du palais.
20h45. Berlusconi arrive au Quirinal sous les huées pour présenter sa démission
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi est arrivé samedi soir sous les huées au palais du Quirinal pour présenter sa démission au président Giorgio Napolitano, dont la résidence était entourée d'une foule dense prête à fêter le départ du Cavaliere. Alors qu'il quittait sa résidence privée, des manifestants avaient déjà salué son passage en voiture aux cris de "Bouffon! Bouffon!", "Honte!" et "C'est fini!". Le président Napolitano, sauf surprise, devrait confier la formation d'un nouveau gouvernement à l'ex-commissaire européen Mario Monti.

20h17. "Cela me fait beaucoup de peine"
Silvio Berlusconi s'est dit profondément peiné par les huées qui ont salué son apparition publique avant de regagner son domicile romain à l'issue de son dernier conseil des ministres, a indiqué l'agence Ansa. "C'est quelque chose qui me fait beaucoup de peine", a confié le Cavaliere à quelques dirigeants de son parti réunis à son domicile personnel avant de se rendre au palais du Quirinal.

19h51. Silvio Berlusconi confirme sa démission, remercie ses ministres
Au cours d'un dernier conseil des ministres, Silvio Berlusconi confirme sa démission. Il Cavaliere remercie ses "collègues de gouvernement" et adresse un remerciement particulier au sous-secrétaire à la présidence du Conseil Gianni Letta au cours d'une réunion d'une durée de 35 minutes.  
"Bye Bye Silvio"
Une foule s'est rassemblée samedi en fin d'après-midi dans le centre de Rome pour célébrer le départ annoncé du président du Conseil. "Nous attendons la fin de l'ère Berlusconi, nous espérons que ce sera la fin", a expliqué une Romaine, Angela Lanza. Aux cris de "Va t'en" ou "Démission", plusieurs centaines de curieux et d'opposants ont commencé à se regrouper vers 16h devant le palais Chigi, siège du gouvernement, et sur la via del Corso, qui mène au palais présidentiel du Quirinal et qui a été fermée à la circulation. Parmi la foule, des militants du "Peuple violet", un mouvement anti-Berlusconi né sur internet, sont venus dire "Bye Bye Silvio", comme l'a annoncé l'un des animateurs du groupe sur les réseaux sociaux. Des messages circulant sur Facebook ont appelé les Italiens à fêter dans la rue la démission du "Cavaliere" ou à suspendre des bannières tricolores aux balcons. 

17h45. Les députés adoptent des mesures économiques
Les députés italiens adoptent définitivement le train de mesures promises à l'Union européenne pour réduire la dette et relancer la croissance, ouvrant la voie à la démission annoncée du chef du gouvernement.

RETOUR SUR LE PARCOURS POLITIQUE DE BERLUSCONI.


Mélenchon s'en prend à Hollande, un "capitaine de pédalo" dans la tempête

Un "capitaine de pédalo" dans la tempête. C'est ainsi que le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a qualifié son adversaire socialiste à la présidentielle François Hollande dans un entretien à paraître dimanche 13 novembre dans le Journal du dimanche. M. Mélenchon reproche surtout au socialiste d'avoir choisi une "ligne centriste" pour 2012.

Pour Jean-Luc Mélenchon, M. Hollande "enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale". "Pourtant, la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste, poursuit-il. À présent, à gauche, pourquoi choisir, pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche l'emporte, mais pour changer pour de bon l'avenir".
"CARABISTOUILLE"
Le député européen se prononce par ailleurs pour un référendum sur le nucléaire, qui fait actuellement l'objet de négociations entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-les Verts (EELV). Il juge ces divergences "déplorables".
"D'un côté, François Hollande décide tout seul qu'il continue le nucléaire ; de l'autre côté, des gens catégoriques disent 'il faut sortir du nucléaire'. Puis on s'aperçoit qu'ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions. Tout cela sent beaucoup la carabistouille", accuse-t-il. Son idée de référendum sur le sujet serait précédée d'"un débat approfondi", précise-t-il.

Une coalition pour tenter de sauver la Grèce






Grèce : l’extrême droite dans la coalition socialiste. Sarkozy félicite.

Il y a de quoi s’étonner. Ou pas ! Après Mitterrand et ses amis collabos, voilà que le Parti Socialiste grec fait coalition avec l’extrême droite antisémite. Et oui, car si certain tentent d’affirmer que les droites extrêmes ne le sont pas toujours, ce dont je doute, là, aucun doute n’est possible !

C’est une première depuis le retour de la démocratie en Grèce en 1974 après la chute de la dictature des colonels. L’avocat de 47 ans Makis Voridis, issu de l’organisation de jeunesse du parti juntiste et longtemps proche du Front national français de Jean-Marie Le Pen, a été nommé ministre des Transports, tandis qu’Adonis Georgiadis, notamment co-éditeur d’un sulfureux pamphlet antisémite accède au secrétariat d’Etat au développement et à la Marine marchande. Les deux sont des députés du parti Laos, quatrième formation parlementaire, qui a rallié l’alliance gouvernementale formée par la majorité socialiste et l’opposition conservatrice.
Et rappel Conspiracy Watch d’expliquer :
Nommé secrétaire d’Etat au développement et à la Marine marchande, Adonis Georgiadis appartient au LAOS (littéralement : « Alerte orthodoxe populaire », dont l’acronyme signifie « peuple » en grec). C’est un acteur particulièrement controversé de la vie politique grec. En 2006, il a édité un ouvrage de l’intellectuel néo-nazi Konstantinos Plevris intitulé Juifs: l’entière vérité, un texte faisant l’apologie d’Adolf Hitler et appelant à l’extermination des Juifs. Georgiadis s’est également illustré à la télévision grecque en novembre 2009 pour avoir accusé Georges Papandréou d’avoir « vendu la Grèce à la communauté juive », ajoutant que « le peuple juif, en contrôlant le système bancaire mondial, peut l’utiliser comme une arme pour faire chanter et contrôler les pays étrangers, comme la Grèce ». Georgiadis a également reproché publiquement à la gauche de son pays d’avoir « remis la Grèce entre les mains des musulmans et autres déchets comme ça » (sic).
Dans une interview de janvier 2010, reproduite sur son site, le leader du LAOS citait le passage d’un texte du compositeur Mikis Theodorakis évoquant une « conspiration » contre la Grèce fomentée par des personnes « à la fois puissantes et dangereuses » tapies secrètement dans les arcanes de « l’éducation, des médias et de la politique étrangère » du pays. Bien que n’étant pas du même bord politique, Karatzaféris disait partager la vision de Theodorakis selon laquelle « l’ennemi est à l’intérieur des murs, pas à l’extérieur ». Il présentait le compositeur grec comme « peut-être le plus grand artiste de notre temps ».
Et qu’en pense notre bon vieux Nicolas Sarkozy ?
Il, Nicolas Sarkozy, a félicité le gouvernement Papadémos. Et étrangement, c’est François Hollande qui dénonce, dans un communiqué publié samedi :
Monsieur Karatzaféris, leader du LAOS, ancien responsable d’un mouvement de jeunesse soutenant les colonels grecs qui installèrent la dictature dans ce pays ne peut en rien aider le peuple grec à sortir de la crise”
Décidément, j’en connais un qui fait tout pour se faire détester des Juifs de France. Et ce n’est pas le voyage qu’il a annoncé organiser pour les prochaines semaines qui devrait changer les choses !

Démission de Berlusconi sous les huées