TOUT EST DIT

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samedi 5 novembre 2011

Evangelos Venizelos, rival et probable successeur de Papandréou

Le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, semble être appelé à succéder à George Papandréou à la tête du gouvernement grec, dans le premier rôle du drame politico-économique qui se joue à Athènes. L'actuel Premier ministre a obtenu la confiance du parlement, dans la nuit de vendredi à samedi, en arrachant le soutien des députés frondeurs du Parti socialiste (Pasok), auquel il a promis la formation d'un gouvernement d'union nationale dont il ne fera vraisemblablement pas partie.

Evangelos Venizelos aurait lui-même négocié l'accord qui ouvre une porte de sortie honorable à George Papandréou, tout en écartant la perspective d'élections anticipées à court terme et sans compromettre le versement de l'aide nécessaire pour échapper à la faillite.
"Le pays vit un drame qui a atteint son paroxysme et le dénouement est proche. La nouvelle coalition doit restaurer la crédibilité du gouvernement à l'étranger", a-t-il déclaré à la tribune du parlement.
L'actuel Premier ministre et son numéro deux n'ont rien de commun en termes de style, d'expérience et de compétences, mais ils sont parvenus à mettre leurs divergences de côté pour tenter de sauver la Grèce de la faillite et maintenir le Pasok au pouvoir.
Malmené par la crise, George Papandréou a nommé Evangelos Venizelos aux Finances lors du remaniement de juin, ce qui l'a propulsé au rang de prétendant à sa succession et de véritable cheville ouvrière de l'exécutif.
La trêve entre les deux hommes s'est achevée lorsque le chef du gouvernement à annoncé lundi à la surprise générale la tenue d'un référendum sur le plan d'aide international. Venizelos lui-même avait été tenu dans le secret.
Autorité
"Il a dit au Premier ministre qu'à tout le moins, les dirigeants étrangers auraient dû être informés", a rapporté un membre de l'administration.
Cette "bombe", qui a donné lieu à un concert de protestations, n'a fait qu'aggraver la crise tout en exacerbant le risque de contagion à d'autres Etats membres de l'Eurogroupe.
Le ministre des Finances a alors dû jouer de son autorité, voire de la rudesse que certains lui prêtent, pour convaincre les frondeurs du Pasok d'accorder leur confiance à Papandréou en échange de son départ et de la formation d'un gouvernement d'union.
Le Premier ministre aurait en outre accepté de lui céder les rênes de la nouvelle équipe, qui devrait se retirer aux alentours de février après avoir préparé le terrain à des législatives anticipées.
Malgré ses dehors de déménageurs, Evangelos Venizelos passe pour l'un des esprits les plus brillants de la scène politique grecque.
Agé de 54 ans, fils d'un juriste de Thessalonique, lui-même professeur de droit considéré comme un des meilleurs experts de droit constitutionnel, il doit une bonne part de son crédit à ses talents d'orateur, révélés dans les années 1990, lorsqu'il était porte-parole du gouvernement.
Après avoir fait ses classes au sein de la gauche étudiante, il entre au Parlement en 1993 avant d'intégrer l'équipe gouvernementale où il sera tour à tour ministre des Transports, de la Justice, de la Défense et de la Culture, chargé à ce titre des préparatifs des Jeux olympiques d'Athènes, en 2004, qui ont été considérés comme une réussite.

VIDEO GRECQUE :
Fuck You Papandreou





La vitrine et l’étal

Les vitrines sont toujours belles. Hier, celle du G20 de Cannes était décorée du bleu-blanc-rouge français et américain. Avec rappel d’une alliance bi-séculaire jusqu’au show d’une «interview» télévisée Obama-Sarkozy. Ce n’était pas seulement une initiative de circonstance. Washington compte sur Paris pour aiguillonner l’Allemagne, le seul pays à détenir une solution économique à la crise européenne qui fait si peur outre-Atlantique.

Mais après la vitrine, il y a le «magasin» et ses rayons. Ceux du G20 restent-ils vides ? Pas tout à fait. Pour la première fois depuis l’institutionnalisation de ces «grand-messes» existe une offre crédible. Sur la restructuration des grandes banques, sur la réglementation des hedge funds champions en spéculation, sur les «bons de tirage» du Fonds monétaire international (l’argent disponible du FMI), sur une fluctuation réaliste des devises dont le yuan chinois en pivot, sur la chasse aux «paradis fiscaux»...

Certes, la plupart de ces intentions ne seront vraiment applicables qu’à partir de 2016. Or d’ici là… Manque aussi, malheureusement comme d’habitude, un engagement réel, en dehors de belles paroles, pour les pays en voie de développement. Sur la taxation des transactions financières également, bien que cette initiative franco-allemande reprise par Bruxelles fasse son chemin.

Il est vrai que ce G20 a été plombé par la crise européenne. De sommet mondial, Cannes a été ravalé en sommet de la zone euro. Le trublion Georges Papandréou a été vertement tancé. Le trublion Silvio Berlusconi a fait profil bas. Que la si industrieuse Italie, troisième économie européenne, soit désormais sous surveillance du FMI, comme un pays du Tiers-Monde, signe une terrible et double humiliation. Celle de l’Europe, d’abord. Elle est incapable de faire face aux difficultés rencontrées par ses membres et, dans la situation actuelle, elle n’a aucun avenir géopolitique, malgré la pléthore de ses très coûteuses institutions. Ensuite, quelle humiliation pour les Italiens ! Au cas où ils l’ignoraient, ils savent désormais que la solution à leurs problèmes passe aussi par la politique, par l’éviction de leur fantasque chef du gouvernement.

C’est également vrai pour les Grecs. On connaîtra aujourd’hui, après le vote du Parlement d’Athènes, la teneur des nouvelles énigmes que le très mité «sphinx» du Péloponnèse ne manquera pas d’adresser à l’Europe. La crise de l’euro est loin d’être terminée.

Le grand retournement

Ainsi, les pays pauvres - en train d'émerger de la misère où ils étaient plongés depuis des temps immémoriaux - pourraient venir au secours des pays riches. Ce qui a fait sursauter au Nord comme au Sud.

Il s'agit de la Chine. Ses réserves importantes en dollars (3 200 milliards) et en euros (600 milliards) pourraient contribuer au remboursement des dettes considérables que certains pays de l'euro-groupe ont follement accumulées ces dernières décennies.

Voici donc le grand retournement d'une histoire séculaire qui a vu l'Occident mettre en coupes réglées le reste du monde. Avec la Chine, ce fut spectaculaire. Grâce au truchement des compradors, ces commerçants locaux qui s'enrichissaient grâce aux échanges avec l'étranger, nous achetions ses richesses à bas prix en la forçant à coups de canon à signer des traités inégaux dont elle garde un brûlant souvenir. On l'a même contrainte à importer l'opium qui détruisait les santés et confondait les esprits. On a saccagé ses villes, à commencer par l'admirable Palais d'Été que nous avons pillé. Aujourd'hui, des Chinois recherchent ses merveilles à travers le monde entier pour les rapporter en Chine.

Aujourd'hui, la Chine est en passe de prendre une certaine revanche. Les compradors sont au travail dans le monde, comme ils le faisaient avec nous autrefois. Ils achètent : terres nourricières, mines de métaux rares ou en raréfaction, entreprises aux marques prestigieuses et même des terminaux portuaires dans le monde comme le Pirée, le grand port grec.

Cigales et fourmis

Nous sommes un peu étonnés mais, chez les Chinois, on perçoit une satisfaction à peine voilée et une certaine condescendance pour ces Occidentaux qui les avaient tant méprisés.

La Chine pourrait donc apporter à l'Europe une aide financière qui, évidemment, ne serait pas désintéressée. Elle a besoin de notre économie pour faire prospérer la sienne. Nos marchés lui sont indispensables. Il faut que les pays riches continuent à lui acheter les produits de toutes sortes qu'ils déversent en masse à travers le monde. Comment pourrions-nous nous en priver aujourd'hui ?

Cependant, tous les Chinois ne sont pas d'accord. Des voix s'élèvent sur place et estiment un peu fort de café de devoir soutenir l'inconsistance, l'imprévoyance, la désinvolture de ceux qui sont déjà riches, qui travaillent moins longtemps et moins dur qu'ils ne le font. Comment accepter de soutenir ceux qui proclament avoir le modèle social le plus avancé de la planète et n'arrivent pas à le payer ?

Ces chinois protestataires trouvent que c'est d'autant plus scandaleux que, dans les pauvres campagnes de la Chine profonde où devraient se faire de lourds investissements, quelques centaines de millions de Chinois sont encore plongés dans la misère. Ainsi, les fourmis chinoises viendraient à l'aide des cigales qui, non seulement, ont imprudemment dansé mais veulent danser encore. Oui, La Fontaine en aurait fait une fable nouvelle.

Quant aux leçons de démocratie que l'Occident administre généreusement au monde en général et à la Chine en particulier, elles sont ruinées d'avance car, si la démocratie conduit à ce genre de faillites et d'impasses, la Chine continuera allègrement à s'en passer.

Grèce : vers un gouvernement de coalition




La Grèce mise au pied du mur



Zapping. La grèce mise au pied du mur par Nouvelobs

LE BÈGUE NE SUPPORTE PAS QU'ON PARLE MIEUX QUE LUI.



interview Obama Sarkozy G20 2011 : euro part 2/2



interview Obama Sarkozy G20 2011 : euro part 1/2 HD



OBAMA CHARRIE SARKOZY !!!




Lire aux toilettes est-il bon pour la santé ?

Des confins de l'Univers aux sex-clubs, nul lieu n'échappe à la science. Les toilettes ne font pas exception. Là où le roi croit aller seul, les chercheurs l'accompagnent. De nombreux aspects des habitudes défécatoires ont ainsi été explorés pour déterminer leur impact sur les problèmes de santé que sont la constipation et les hémorroïdes. Mais une de ces habitudes a longtemps souffert d'un déficit d'attention de la part du monde scientifique : lire dans les lieux d'aisances. Un bref débat avait bien, en 1989, occupé les colonnes de la célèbre revue médicale The Lancet. Un article accusait la lecture de nuire à l'effort de poussée. L'intellect ne doit pas interférer avec les actes physiques primaires : il ne faut pas lire à table, aux WC, en faisant l'amour ou en jouant au football. Un autre article prétendait le contraire.

Une étude israélienne parue en 2009 dans Neurogastroenterology & Motility a voulu en avoir le coeur net. L'équipe de six médecins a envoyé un questionnaire à un échantillon représentatif de la population israélienne comprenant quelque 500 adultes. On demandait à ces personnes si elles lisaient aux toilettes, le temps qu'elles passaient sur le trône, le nombre de fois où elles s'y rendaient, la vigueur de leur transit, l'état de leur anus et une caractérisation de leurs selles, et ce, grâce à la célèbre échelle de Bristol. Celle-ci note de 1 à 7 la forme et la consistance de la production intestinale, du petit gravier à la lavasse, en passant par le bien moulé.
Le résultat de ce sondage un peu particulier est... d'une extrême banalité. La moitié de l'échantillon considère le petit coin comme un cabinet de lecture. Le portrait-robot du bibliophile de goguenots décrit un homme plutôt jeune, diplômé et laïc. En revanche, les femmes, les personnes âgées, les agriculteurs, les ouvriers et les fervents croyants sont moins enclins à bouquiner dans cet endroit. Mais peut-être cela n'est-il que le reflet banal des habitudes de lecture des uns et des autres... Pour en revenir à la question "Lire aux toilettes est-il bon pour la santé ?", l'étude doit conclure par un "ni oui ni non". Un chouïa de constipation en moins pour les lecteurs mais un tantinet d'hémorroïdes en plus. Rien de significatif, à la grande déception des auteurs qui, ayant émis l'hypothèse que la lecture agissait comme un relaxant, auraient adoré soigner les constipés avec du Proust ou du Joyce.
Ils ont dû conclure que le livre ou le journal n'avait pas, dans ce cadre-là, de vertu thérapeutique et servait uniquement à passer le temps. Ils rejoignent ainsi en pensée Lord Chesterfield qui, dans les Lettres à son fils, décrit "un homme qui était si bon ménager de son temps qu'il ne voulait pas même perdre cette petite portion que la nature l'obligeait de passer à la garde-robe ; mais il employait tous ces moments-là à repasser tous les poètes latins. Il achetait, par exemple, une édition ordinaire d'Horace, dont il déchirait successivement quelques pages, les emportait avec lui dans cet endroit, commençait par les lire et ensuite les envoyait en bas (...). C'était autant de temps de gagné ; je vous recommande fort de suivre cet exemple. Cette occupation vaut mieux que de se contenter de ce dont on ne peut absolument se dispenser pendant ces moments-là."
Merci d'être allé(e) au bout de cette chronique scatologico-littéraire. N'oubliez pas de tirer la chasse.