TOUT EST DIT

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mercredi 19 octobre 2011

Étudiants à Paris, les jeunes Grecs ne veulent pas rentrer

DIAPORAMA SONORE - Ils s'appellent Panagiotis, Georgia ou Sofia. Résidents à la cité universitaire de Paris, ils espèrent trouver du travail en France ou à l'étranger, déprimés par la crise qui frappe leur pays.
Dans le hall de la Fondation hellénique de la cité universitaire de Paris, la voix de Georgios, 27 ans et en charge de l'accueil des étudiants, résonne à toute vitesse. «Maintenant, on a pas le choix: on va faire faillite. Une fois que toutes les infrastructures grecques auront été vendues aux Allemands, aux Français, et au reste de la zone euro, là, on sera enfin calme, tranquille, et on pourra passer au prochain stade de développement.» Et que pense-t-il d'une éventuelle sortie de la Grèce de l'euro pour revenir à la drachme? «Oui, c'est ce qu'on veut!, ironise-t-il, pince sans rire. Mais jamais les Allemands ne nous laisseront faire! Parce que si du coup l'euro monte à deux dollars, ils ne vont plus pouvoir
exporter!» Face à lui, quelques étudiants grecs de la Fondation sourient placidement. Derrière cette expression de façade, tous apparaissent un peu désabusé par ces spéculations moroses sur l'avenir de leur pays, dont le taux chômage s'élève dorénavant à plus de 16%. Une certitude toutefois: aucun d'entre-eux ne comptent rentrer au pays une fois leur diplôme en poche. Ils envisagent d'abord leur avenir en France ou à l'étranger, en attendant que la situation économique s'améliore à Athènes.

Berlin et Berne contre la fuite des capitaux grecs

Jamais avare de critiques à l’égard de la Grèce, Bild,  revient à la charge contre sa cible préférée : "Sur les comptes en Suisse: les Grecs bunkérisent 200 milliards d'euros !", titre ainsi le tabloïd berlinois dont l’influence sur la chancellerie n’est plus un secret. "Tandis que l'Europe se bat avec des plans de sauvetage se chiffrant en milliards pour aider la Grèce, de plus en plus de Grecs transfèrent leur argent hors du pays” par peur du crach national, dénonce Bild. “Stoppez la fuite des capitaux !”, lance le journal dans son éditorial, qui accuse l'élite grecque de refuser une taxe sur les transferts d'argent ainsi que toute sanction pour l'évasion fiscale.
C’est en Suisse qu’il faut chercher ces capitaux, révèle le Financial Times Deutschland, pour qui "La Suisse doit extrader l'argent grec”. Le quotidien rapporte que Berne s'apprête à mener des négociations avec Athènes pour empêcher la fuite de capitaux de Grèce, en s'inspirant des accords déjà conclus avec l'Allemagne ou le Royaume-Uni : il s’agira de taxer les revenus de capital des clients grecs . En contrepartie, la Grèce renoncera à poursuivre les évadés fiscaux et les banques impliquées. "Athènes espère ainsi favoriser la paix sociale dans le pays, car on lui reproche de faire porter sur les classes moyennes et populaires la charge essentielle des plans de rigueur“, explique le FTD.

Mauvais point, risque de sanction

Toujours aussi nerveux, les marchés. Toujours plus inquiétante, cette crise qui continue impitoyablement de tisser sa toile sur l'économie mondiale. En se donnant trois mois pour peser les mots évaluer la perspective de reconduire, ou de dégrader, la sacro-sainte note « Aaa » de la France, l'agence Moody's met bel et bien notre économie sous surveillance, notre solidité financière à l'épreuve. Le triple A, c'est un brevet de bonne gouvernance délivré aux meilleurs de la classe rang dont la France, à ce jour, peut se prévaloir -, un label d'excellence qui atteste la capacité d'un État à rembourser sa dette. La conserver permet de s'assurer la confiance des investisseurs, la perdre reviendrait à payer plus cher aux créanciers. Or, non seulement la France doit enrayer la spirale de la dette dont la charge sera bientôt le premier poste budgétaire et réduire son déficit public l'un des plus forts de la zone euro -, en plus les prévisions de croissance hypothèquent ses chances d'y parvenir comme elle s'y est engagée. D'où l'avertissement lancé par l'une des trois grandes agences mondiales de notation, le fait inhabituel qu'il soit rendu public lui confèrant d'autant plus de résonance. Quand bien même on ne sait trop si ce mauvais point sera salutaire ou au contraire aggravera la situation. Il s'agit d'une mauvaise nouvelle car elle porte en elle une certitude : la France va vers plus de rigueur. On comprend mieux pourquoi Nicolas Sarkozy, qui a fait du triple « A » l'alpha et l'omega de sa politique, dramatise les enjeux ; pourquoi il s'apprête à entrer en campagne en président gestionnaire de la crise.

Sondage : Hollande largement devant Sarkozy en 2012

Le candidat PS remporterait la présidentielle avec 62% des voix contre 38% pour le président sortant, selon une étude CSA pour BFM TV/RMC/20 minutes. Près de six Français sur dix souhaitent par ailleurs une victoire de la gauche.
Inatteignable. Après sa large victoire à la primaire socialiste, François Hollande continue de grimper dans les sondages. Selon une enquête CSA* diffusée mercredi sur BFMTV, RMC et 20 minutes, le candidat PS à la présidentielle de mai 2012 gagne sept points d'intentions de vote pour le premier tour, par rapport à septembre. Avec 35% des voix, il se placerait dix points devant le président sortant, Nicolas Sarkozy (25%, +1). Un niveau jamais atteint jusque-là par un candidat du Parti socialiste. Même Dominique Strauss-Kahn, au plus haut dans les sondages en mars dernier - avant d'être empêché d'entrer dans la course le 14 mai avec l'affaire du Sofitel -, ne recueillait que 33% des voix des sondés.
Au second tour aussi, le député de Corrèze l'emporterait largement sur le chef de l'État, à 62% contre 38, selon les résultats de ce premier sondage depuis la fin de la primaire PS. Testé sur cette seconde manche, DSK était lui monté jusqu'à 64% avant de se retrouver aux prises avec la justice américaine. Raison de cette large victoire de François Hollande : les «excellents reports de voix à gauche comme au centre», selon l'étude CSA. Près de 65% des personnes interrogées pensent en effet que «le projet présidentiel que va porter François Hollande» est «plutôt au centre gauche», tandis que 19% l'estiment «vraiment à gauche». 16% ne se prononcent pas sur cette question.
Par ailleurs, 57% des sondés pourraient voter pour François Hollande au premier tour, contre seulement 36% pour Nicolas Sarkozy. D'après l'institut de sondages, «l'ambition de Nicolas Sarkozy d'aborder en tête le second tour semble d'autant plus difficile à réaliser» qu'au total «61% des Français excluent aujourd'hui de voter pour lui au premier tour» (3% ne se prononcent pas). En comparaison, 39% des personnes interrogées ne pensent pas voter pour le candidat PS lors de la première manche (4% ne se prononcent pas).
Parmi les autres candidats, la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, obtiendrait 16% au premier tour, en chute de 2 points, le patron du MoDem, François Bayrou, 9% (+2), le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, 5% (-1) et celle d'Europe Écologie-Les Verts, Eva Joly, 3% (-1).

Le PS sort majoritairement «renforcé et rassemblé» de la primaire

Autre enseignement de ce sondage : 59% des Français interrogés jugent que le PS sort majoritairement «renforcé et rassemblé» de la primaire. Un avis partagé par 80% des sympathisants socialistes et 43% des sympathisants UMP. Dans cette dernière catégorie, 43% des sondés estiment en revanche le contraire. Enfin, 61% des sympathisants de droite se déclarent favorables au principe de primaire à droite pour la présidentielle de 2017.
Dès mardi, un sondage montrait que le rapport de force en vue de 2012 était plus que jamais favorable à la gauche. Selon le tableau de bord des personnalités politiques Paris Match/Ifop**, près de six Français sur dix (59%, +3 points) souhaitent une victoire de la gauche à la présidentielle, contre 36% (-2) qui souhaiteraient que la droite l'emporte. Il s'agit du plus haut niveau depuis septembre 2010.
* Sondage réalisé par téléphone le 17 octobre auprès d'un échantillon national représentatif de 1010 personnes âgées de 18 ans et plus, dont 859 inscrites sur les listes électorales en France. Méthode des quotas.
** Enquête réalisée du 13 au 14 octobre auprès d'un échantillon de 955 personnes interrogées par téléphone, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

EH BEN MOI QUI VOULAIS ALLER VOTER EN 2012,  JE VOIS QUE LES JEUX SONT FAITS.
JE NE ME DÉPLACERAI DONC PAS POUR VOTER SARKO !!
MERCI LE FIGARO ! 

L'exode discret et inexorable de la jeunesse grecque

La jeunesse du pays en crise cherche à partir. Si les flux ne sont pas encore massifs, le phénomène se concentre sur les plus qualifiés, accélérant la fuite des cerveaux.
Sauve qui peut ! Tel est la réponse de la jeunesse grecque diplômée à la crise et à l'empilement des plans de rigueur depuis début 2010. Les exemples abondent. L'institut Goethe d'Athènes fait face à une hausse de 70% des inscriptions à ses cours d'allemand. Un bureau de recrutement nord-irlandais propose aux jeunes grecs, rapporte Athens News, de ramasser des champignons ou de travailler dans des fermes aquatiques. Une conférence sur l'émigration vers l'Australie -sur invitation seulement- a rassemblé récemment 1000 jeunes diplômés (alors même que seulement 100 Grecs se sont installés dans l'île-continent en 2010).
Les Grecs veulent quitter leur pays en crise, mais cela ne se voit pas dans les statistiques officielles. «À partir des premiers chiffres disponibles, nous n'observons pas de hausse de l'émigration en Grèce en 2010», note Jonathan Chaloff, expert migrations à l'OCDE, qui se fonde sur les informations données par les autorités américaines, australiennes, canadiennes ou encore suédoises. «Il existe bien un grand désir d'émigrer, mais les obstacles sont réels : barrière de la langue, reconnaissance des qualifications, etc.», explique-t-il.

Plus de frontière, plus de contrôle

Ce n'est pas l'unique raison pour laquelle les flux migratoires restent difficilement perceptibles. «Les jeunes grecs visent principalement les pays de l'Union européenne», pointe Lois Labrianidis, professeur d'économie à l'université de Thessalonique. «Or, comme il n'y a plus de frontière ni de contrôle, on ne peut plus compter ces départs.» Le chercheur relève un indice: les Grecs inscrits sur le portail Internet européen de CV Eures a explosé en 2011, atteignant 15.500, deux fois plus que le total enregistré depuis sa création, en 1993.
Les jeunes fuient un pays qu'ils jugent sans avenir. «La dynamique du marché du travail est inquiétante. Le taux de chômage atteint 16%, en hausse de 50% par rapport à 2010. Et, pour les jeunes, c'est le double (environ 30%)», relève Manon Domingues Dos Santos, spécialiste des migrations à l'Université Paris-Est Marne-La-Vallée. «Dans ce contexte, les plus qualifiés sont également les plus mobiles: ils parlent mieux les langues étrangères et correspondent aux besoins de main d'oeuvre des pays d'accueil.»
La crise accélère un phénomène de fuite des cerveaux qui frappe la Grèce depuis au moins 10 ans. À l'orée de la récession, en 2007, déjà 12,2% des Grecs les plus diplômés vivaient à l'étranger, soit au minimum 876.000 personnes. Ce chiffre ne fait que gonfler: déjà durant cette période, plus de 4,5% des diplômés quittaient la Grèce chaque année, d'après les chiffres rassemblés par Frédéric Docquier, professeur à l'université de Louvain. C'est beaucoup moins que le Portugal (plus de 12%) mais déjà presque le double de l'Espagne, pays également en crise. En comparaison, seulement 1,31% des diplômés français quittent le pays.

Phénomène moutonnier

Voir partir ses élites les mieux formées vers de plus larges horizons, tel est le sort des petits pays, comme l'Irlande ou la Lituanie. «La Grèce pourrait toutefois se révéler être un cas particulier, précise Frédéric Docquier. Elle se trouve en quasi-banqueroute. Ils se peut donc que se développe un phénomène moutonnier: si les élites et les plus qualifiés anticipent qu'avec la crise et la rigueur, tout le monde quittera le pays, alors vous partez vous aussi».
Problème : les élites bien formées sont parmi les contribuables les plus susceptibles de payer des impôts élevés. En quittant leur pays, elles ne vont donc pas arranger les affaires de l'État. À plus long terme, «le départ des plus qualifiés menace la croissance en portant préjudice à la production de recherche et à l'innovation», s'inquiète Manon Domingues Dos Santos.
La Grèce, qui fut durant plus de vingt ans, entre les années 50 et 70, une terre d'émigration, tente toutefois de tirer parti de sa diaspora. Le gouvernement a proposé cette année aux Grecs de l'étranger de financer sa dette à hauteur de 3 milliards d'euros.

L'UE limite la spéculation sur les dettes souveraines

Trois ans après le déclenchement de la crise financière, et alors que l'Union européenne continue à se battre contre une sérieuse crise de la dette, le Parlement et le Conseil européens ont conclu un accord mardi 18 octobre pour interdire les CDS ("credit default swaps", ou "assurance sur incidents de crédit") souverains à nu, des instruments spéculatifs dont les détenteurs parient sur le défaut de paiement des Etats.

Les CDS sont des contrats de couverture contre le risque de défaut de paiement d'une entreprise ou d'un pays. Les CDS souverains s'appliquent à la dette des Etats : ils agissent comme des contrats d'assurance dont le paiement est déclenché en cas de faillite d'un pays. Dans le cas de CDS souverains "à nu", ces assurances s'échangent sans que les investisseurs ne détiennent les titres de dette correspondants, ce qui signifie qu'ils bénéficient de l'assurance, mais ne portent pas le risque. Le prix des CDS à nu a donc tendance à monter lorsque le marché spécule sur le risque de défaut de l'Etat concerné.
CERTAINS ÉTATS RÉTICENTS

La Commission européenne avait présenté une proposition de règlement en septembre 2010, à la demande du président français Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel, pour mieux encadrer ces produits contestés. Le Parlement européen avait voté l'interdiction des CDS souverains à nu en juillet, mais certains Etats, comme l'Italie, y étaient réticents, craignant que cette interdiction ne fasse monter le prix de leurs obligations d'Etat, rendant plus difficile le financement sur les marchés.
Un accord a finalement été approuvé grâce à un compromis permettant aux Etats qui le souhaitent de ne pas appliquer ce règlement pendant une période donnée, en fonction de critères spécifiques.

A l’âge de pierre


Evangelos Venizelos : "Les revenus des Grecs reviendront au niveau de 2004"
Le même Venizelos : "Avant J.-C. !"
Les nouvelles coupes budgétaires annoncées par le ministre des Finances afin d'atteindre les objectifs fixés par les créanciers de la Grèce prévoient entre autres une réduction des salaires des fonctionnaires de 40% d'ici la fin de l'année.

DANS LE JOURNAL GREC "KATHIMERINI" (Η ΚΑΘΗΜΕΡΙΝΗ)

De la main à la main
- "Et voici la 6ème tranche !"
- "Merci !"
La troïka (BCE, FMI, Commission européenne) a donné son feu vert pour le versement de la sixième tranche – d'une valeur de 8 milliards d'euros – sur les 110 milliards du prêt consenti à la Grèce afin d'éviter le défaut de paiement.

François l’enchanteur

Vendredi dernier, j’intitulais mon édito « Ce sera Hollande » ; depuis dimanche on sait que c’est bien François Hollande qui dans six mois affrontera Nicolas Sarkozy. Sa victoire aux primaires est nette et sans appel ; pourquoi et pour quoi en faire ?

– François Hollande a battu Martine Aubry parce qu’il a compris, mieux qu’elle, que la France de gauche a une envie irrésistible de battre Nicolas Sarkozy en 2012 et que cet appétit féroce d’alternance briserait impitoyablement celui ou celle qui donnerait l’impression d’affaiblir le futur candidat. Martine Aubry a été sanctionnée pour ses accusations : gauche molle, gauche du système resteront comme des exemples de ce qu’il ne faut pas dire, même si elle avait le droit de le penser. Hollande l’a emporté parce qu’il fut tout au long non agressif, serein et rassembleur ; les électeurs ont validé cette stratégie de l’homme tranquille.

– Mais c’est maintenant que les difficultés commencent. D’abord la réconciliation des socialistes autour de leur candidat ; elle fut catastrophique pour Ségolène Royal et je crois qu’elle se fera plutôt bien derrière Hollande, qui connaît par cœur les hommes et les femmes du PS. Les deux difficultés majeures seront pour lui de présenter un programme crédible face à la droite et d’être prêt à se mesurer à M. Sarkozy. Ce n’est pas tant l’expérience ministérielle qui manquera à Hollande, même s’il est le seul à ne pas avoir été ministre ; ce n’est pas non plus le talent politique, car c’est un grand professionnel. Ce qui peut être très dangereux pour lui, c’est d’être le grand favori, de se laisser bercer par la petite musique des sondages de victoire et de croire que, comme les primaires, la présidentielle est gagnée. N’a-t-il pas dit dimanche soir dans l’un de ses trois discours : « Je suis sûr qu’il ne sera plus là le 6 mai 2012 », à propos du président sortant ? Ce fut la phrase de trop de l’enchanteur François.

Découvrir Paris autrement

SÉLECTION LIVRES Touristes, Franciliens ou Parisiens, voici des ouvrages pour une balade atypique dans l’un de ces lieux plus ou moins connus de la capitale.

Paris ne s’est pas fait en un jour ! Dans son guide Paris, 100 lieux mythiques, Frédérick Gersal, animateur dans Télématin, sur France 2, vous propose des idées de promenade historique dans la capitale. De l’époque romaine à nos jours, il retrace par ordre chronologique la construction des monuments, ponts, quartiers, avenues, parcs ou encore théâtres et même cimetières apparus au cours des siècles. Au long de ces parcours, il dévoile des anecdotes de tout temps et y fait revivre les personnages, des plus illustres aux plus modestes.

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Paris, 100 lieux mythiques, éd. Hachette, 224 p., 12 €.


Dans son livre Petite et grande histoire des rues de Paris, l’auteur Bernard Stéphane explore et raconte la ville avec charme et de nombreuses anecdotes à l’appui. Lorsque vous empruntez la rue Cassini, du nom de l’illustre famille qui dirigea l’Observatoire de Paris, saviez-vous que Balzac y écrivit La Peau de chagrin et Le Père Goriot ? Et que la rue de Verneuil pourrait être rebaptisée rue Serge-Gainsbourg, où vécut ce dernier pendant des années au numéro 5, dont les murs reflètent encore l’âme du célèbre artiste ? De même, grâce au cinéma, le passant reconnaît souvent les pavés de la rue des Cascades en raison du tournage du film Casque d’Or, avec Simone Signoret. Et quid de la rue Oberkampf, où Jean-Jacques Rousseau, renversé par un molosse, le 24 juillet 1776, demeura évanoui plusieurs heures durant ? Rien à voir, bien entendu, avec le manufacturier qui donna son nom à cette rue du XIe arrondissement.

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Petite et grande histoire des rues de Paris, de Bernard Stéphane, éd. Albin Michel, 320 p., 24 €.


Grâce au format de ce petit livre, Paris by night, c’est dans la poche ! Marais, Bastille ou Champs-Elysées, de l’apéro à l’after, ce guide est un condensé de 80 adresses ouvertes jusqu’à l’aube. Tous ces lieux sont classés par arrondissements et les plans de quartier sont illustrés pour vous repérer. Adresses tendance qui font vibrer les nuits parisiennes ou lieux pratiques, vos nuits blanches sont désormais balisées.

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Paris by night, de Diana Béraud et Aurélia Hermange, First Editions, 160 p, 2,90 €.


Au fil des siècles, les toitures des grands bâtiments parisiens ont changé d’apparence pour s’adapter aux courants architecturaux et aux besoins modernes. Leur élaboration est le fruit d’un savoir-faire bien réel, détenu depuis des générations par les compagnons couvreurs. Dans l’ouvrage Les Toits de Paris, le reportage photo de Gilles Mermet invite à une balade insolite au-dessus des nuages à la découverte de notre ville et lève le voile sur un monde secret où seuls les funambules ont la chance d’apprécier la technicité, les matériaux, les détails artistiques mis en œuvre par ces compagnons du ciel. Ces passionnés, dont les connaissances sont à la fois artistiques, scientifiques et manuelles, ont façonné et créé de vrais joyaux.

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Les Toits de Paris, ou l’art des couvreurs, de Gilles Mermet, éd. de La Martinière, 180 p., 35 €.


La musique vivante naît dans les petits lieux. Ecouter et observer les artistes, le petit monde des bistrots et café-concerts parisiens avec une ambiance unique dans un lieu attachant, tel est le pari du Guide Paris, 150 bars-concerts. Ou l’occasion de rencontrer des talents plus ou moins connus sur des petites scènes « acoustiques » ou au coin du bar après leur concert. Ce livret s’adresse à tous les Franciliens, aux touristes mais aussi aux artistes qui cherchent des partenaires et un public. En préface, la Grande Sophie raconte le début de sa carrière dans ces lieux si précieux aux artistes qui, selon elle, sont « en quête à la fois de sensations fortes et d’expériences scéniques in vivo ».

© DR
Le Guide Paris, 150 bars-concerts, de Pierrick Bourgault, éd. Christine Bonneton, 192 p., 14,90 €.

Grève générale mercredi en Grèce contre le plan d'austérité

La Grèce se prépare à vivre quarante-huit heures de paralysie générale. Les syndicats du public comme du privé ont appelé à la grève mercredi et jeudi pour protester contre le nouveau projet de loi d'austérité devant être voté jeudi 20 octobre au Parlement.

Lire aussi : Grèce, le récit d'une crise
Les journalistes ont protesté dès ce mardi à Athènes ou près de 2 000 d'entre eux ont manifesté contre la hausse du chômage qui touche le secteur des médias et le gel des conventions collectives, prévu dans ce projet de loi contesté.
Outre les journalistes, les agents du fisc, le personnel municipal, les magistrats et nombre de médecins continuaient leurs propres mouvements lancés lundi tandis que les marins vont prolonger leur grève mercredi et jeudi, jours de grève générale à l'appel de la Confédération générale des travailleurs pour le privé et de la fédération du public, l'Adedy.
>> Lire notre reportage : Le "No pasaran" des fonctionnaires grecs
>> Lire notre décryptage : Rester pauvre ou partir, le dilemme des jeunes Grecs
UN PAYS PARALYSÉ
Mercredi, l'ensemble des vols des compagnies grecques Aegean Airlines et Olympic Air seront annulés tandis que des retards importants sont prévus chez les compagnies internationales, la grève touchant les aiguilleurs du ciel.
Les transports en commun vont observer des arrêts de travail à Athènes tandis qu'aucun taxi ne va circuler. Les boulangeries, les stations-service et les magasins seront également fermés.
Le pays vit depuis des semaines au gré des débrayages sectoriels et des manifestations, les rues d'Athènes comme celles de Salonique restant envahies par des tonnes d'ordures en raison d'une grève des éboueurs. Par ailleurs, les statistiques officielles du chômage, publiées mardi, montrent une aggravation du taux général, à 16,5 % en juillet.

PAPANDRÉOU MOBILISE POUR LE VOTE DE JEUDI

Le gouvernement de Georges Papandréou n'a cessé de répéter que si la législation entérinant de nouveaux efforts n'était pas adoptée cette semaine, avant le sommet de l'Union européenne dimanche à Bruxelles, les partenaires européens de la Grèce lui refuseraient les prêts dont elle a un besoin pressant pour éviter le défaut de paiement.
Mardi soir, il a appelé les députés socialistes (154 sur les 300 du Parlement) "à l'unité" et faire preuve de responsabilité" lors du vote crucial de jeudi sur le projet de loi impopulaire. "Nous avons devant nous une négociation dure […], il faut assumer nos responsabilités et je vous demande votre soutien afin de renforcer notre capacité de négociation dimanche", a dit M. Papandréou.
Voir infographie : Du déficit au défaut de paiement, comment la Grèce peut faire sombrer la zone euro
Il a appelé aussi l'Europe, qui "n'a pas été capable jusqu'ici de donner une solution" définitive à la crise de la dette, prendre des décisions pour mettre fin à l'incertitude qui règne sur la zone euro, sinon ce serait difficile pour la Grèce et pour les pays européens de sortir de la crise".
M. Papandréou devait rencontrer dans la soirée le chef de l'opposition de droite, Antonis Samaras, avec lequel il souhaiterait offrir un front uni à Bruxelles, mais l'opposition de ce dernier.

Le chômage grec à 16,5% en juillet

 Le taux de chômage en Grèce a poursuivi sa hausse pour s'établir à 16,5% au mois de juillet, a indiqué mardi l'Autorité des statistiques grecques (Esa).

Alors que le gouvernement prépare de nouvelles mesures d'austérité sous la pression des bailleurs de fonds du pays, pays de la zone euro et Fonds monétaire international, le nombre de personnes à la recherche d'un emploi en juillet s'est établi à 820.000 contre 607.000 un an plus tôt.

Selon les syndicats le vrai chiffre du chômage est bien supérieur, et pourrait dépasser les 20% l'an prochain.

Au deuxième trimestre, le taux de chômage en Grèce était de 16,3%.
Plus de 42% des jeunes âgés de 15 à 24 ans sont au chômage, contre 32,6% un an plus tôt.

Le taux de chômage des femmes est passé de 15,7% il y a un an à 20,3% contre 13,8% pour les hommes, contre 9,4% en 2010.

Restructuration de la dette

La Grèce se débat dans une récession qui s'accroît, le gouvernement tentant de juguler un déficit trois fois supérieur aux normes de l'Union européenne et de réduire une dette de quelque 350 milliards d'euros.

La zone euro planche désormais sur une restructuration plus importante de la dette grecque, via une augmentation des pertes prévues pour les créanciers privés au-delà du seuil de 21% retenu le 21 juillet.

Les négociations en ce sens s'accélèrent à Paris, Berlin et Bruxelles en vue d'une restructuration générale de l'énorme dette grecque.

Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a estimé lundi que s'ouvrait "la semaine la plus cruciale pour la Grèce et la zone euro", avant le sommet européen du 23 octobre et les manifestations en préparation à Athènes contre les mesures d'austérité.