TOUT EST DIT

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mercredi 5 octobre 2011

"Hollande fait-il peur au pouvoir?"


L'EXPRESS a révélé que des policiers de la Direction du renseignement avait reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande. Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, affirme qu'il va porter plainte pour "diffamation". Les politiques réagissent à cette affaire. Le zapping des matinales.



Grèce : grève contre les vagues d'austérité

En Grèce, les services publics sont en grève ce mercredi pour protester contre les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement alors que le versement de 8 milliards d'euros de prêt d'aide à la Grèce a été repoussé en attendant d’autres mesures de rigueur.


Face à la crise, les dirigeants dans la tourmente

Par les réformes impopulaires qu’elle impose, la crise économique a déjà entraîné la chute de plusieurs gouvernements en Europe. 
 Le premier ministre grec Georges Papandréou l’affronte avec un calme apparent.
En France, Nicolas Sarkozy compte faire campagne sur sa crédibilité à gérer cette épreuve.

Il a vu tomber en mars dernier son homologue portugais et camarade socialiste, José Socrates. Il a vu aussi, le même mois, le gouvernement irlandais de Brian Cowen vaciller. Il s’apprête à être témoin, en Espagne, du départ déjà annoncé de José Luis Zapatero, autre homologue et autre figure de la gauche européenne. Georges Papandréou, lui, est encore à la barre.
Le premier ministre grec est parvenu jusqu’ici à traverser la tempête qui, sitôt sa victoire il y a deux ans, s’est abattue sur les finances grecques et, au-delà, à toute l’économie du pays. Malgré les grèves et manifestations, malgré les rappels à l’ordre de ses créanciers, malgré l’exaspération au sein de son propre camp, le dirigeant socialiste se maintient au pouvoir.
Sa formation s’est même offert une victoire aux municipales et régionales de novembre 2010. Un scrutin toutefois marqué par une abstention record, qui résume l’attitude grecque à l’égard du premier ministre : ni favorable ni hostile, faute d’alternative crédible. « Il a tout le monde contre lui : la gauche, la droite, les syndicats , mais il résiste »,  reconnaît son conseiller en communication, Vassilis Papadimitriou.  Le bureau du premier ministre grec a démenti avant-hier une rumeur de démission.

« En patriote, il entend sauver son pays »

 « La majorité des électeurs ne veut pas de législatives anticipées, qui seraient une perte précieuse de temps et d’argent » , confirme Sophia Tsiliyanni, qui dirige l’institut grec de sondages Marc. Par son ampleur, la crise économique est devenue l’unique raison pour Georges Papandréou de se maintenir. « Il se moque de sa carrière, de son futur politique et sait qu’il va se sacrifier,  confie un de ses collaborateurs directs, il pourrait partir, convoquer des élections mais, en patriote, il entend sauver le pays. »
 « Sa crédibilité, c’est son calme »,  relève un observateur politique européen, impressionné par « un homme de réflexion, qui veut discuter et comprendre ».  Qu’il reçoive des journalistes dans son bureau à Athènes ou qu’on le croise au Forum économique mondial de Davos, où il s’évertue inlassablement à convaincre de sa détermination à réformer, son écoute, son ton rassurant et son indéfectible sourire entretiennent une impression de sérénité dans l’épreuve.
Un flegme quasi inné. Son père Andreas, lui-même ancien premier ministre, raconte comment, lors du coup d’État des colonels en 1967, son fils, alors âgé de 13 ans, s’est retrouvé face au chef de la junte lui intimant de dire, avec un pistolet sur la tête, où était son père. Le jeune Georges a simplement répondu : « Je ne sais pas. »  L’attente continue des marchés financiers et de la rue devient aujourd’hui comme une arme braquée à chaque instant sur Georges Papandréou.

« Une pression de chaque jour, de chaque heure »

 « C’est une pression de chaque jour, de chaque heure , témoigne notre observateur européen, reconnaissant qu’aujourd’hui, à 59 ans, l’homme « a l’air fatigué, moins à l’aise, hésitant » . Même le calme olympien de celui surnommé ironiquement « Yorgakis », le « petit Georges », en comparaison à la figure historique de son grand-père, dirigeant de la Grèce d’après-guerre, finit par perdre de son effet. La cote de popularité du premier ministre a dégringolé de 80 %, lors de son arrivée au pouvoir, à 30 % aujourd’hui.
 « Papandréou ne se montre pas assez dur et offensif face à une crise qui paraît trop énorme pour sa carrure »,  critique l’économiste Aggelos Tsakanikas, de la fondation Iobe, proche du patronat. « Il a tardé à prendre les réformes qui s’imposaient et ne dispose pas des relais qu’il faudrait dans l’administration pour que ces réformes soient appliquées. Son seul atout pour être encore respecté dans son parti est son nom prestigieux. Ses nombreux déplacements à l’étranger ont donné l’impression qu’il n’était pas sur le terrain pour se battre. »
Ce rôle de monter au front, d’annoncer les mauvaises nouvelles et de taper du poing sur la table, Georges Papandréou l’a confié depuis juin à son nouveau ministre des finances, Evangelos Venizélos, érigé vice-premier ministre. Ce rival politique de 54 ans est devenu le nouvel homme fort du pouvoir, dont l’éloquence et l’influence au sein du Pasok tranchent. Une façon aussi pour Georges Papandréou de partager au quotidien le poids de la crise. Et, peut-être, de mettre en selle un remplaçant en vue de la fin de son mandat en 2013.

Immobilisme à tous les étages

Incroyable mais vrai! Entraînés par la panique générale sur les marchés, nombre de grands groupes européens sont aujourd’hui en soldes, voire en « hypersoldes ». Leur capitalisation boursière ne représente plus qu’une faible partie de leur valeur réelle. Tout juste leur patrimoine immobilier pour quelques chaînes de supermarchés, le prix d’une douzaine d’«Airbus» pour Air France. Gare aux prédateurs qui voudraient profiter de telles aubaines!

La situation a beau être absurde, incompréhensible, elle sonne l’alerte: pendant que tel investisseur chasse la bonne affaire pour la rendre encore plus rentable après «dégraissage», d’autres se débarrassent de leurs actifs par peur de la récession mondiale. Après les banques punies par leur cupidité, toute l’économie trinque, en commençant par l’Europe.

La faute à qui? Toujours invoquer la Grèce devient lassant car avec une addition de volonté, de vision politique, plus une bonne part d’esprit européen, le problème aurait pu être réglé à temps. Après tout, la Grèce en faillite représente juste 3% du PIB de l’UE. Certes, il y a l’effet domino: il aurait été freiné dans la lancée en ne faisant plus (ou un peu moins...) douter de l’euro. Mais c’est la paralysie totale. Aux fanfaronnades Sarkozy-Merkel du 21 juillet sur le sauvetage de la Grèce – donc aussi de l’euro – a suivi la plus opaque expectative. Les ministres des Finances de l’Eurogroupe viennent de décider de ne rien décider en faisant durer le «plaisir» jusqu’à la mi-novembre. Or, il ne s’agit même pas du deuxième plan d’aide à la Grèce, celui de 160 milliards dans le cadre du Fonds de solidarité (FESF) élargi, mais du versement de 8 (peut-être 10) milliards déjà prévus en mai 2010. Six semaines de plus pour faire pression sur Athènes, pour voir si le pays, de grève générale en grève générale, va tenir ses engagements et enfin amorcer quelques réformes... Mission impossible !

Cet attentisme pesant accélère la crise en nourrissant toutes les spéculations. Sur le «défaut» de plus en plus probable de la Grèce comme sur l’efficacité du FESF. En tenant également compte des autres engagements (Irlande, Portugal, dettes souveraines à racheter...) et des éventuels appels au secours à venir, les 440 milliards de garantie ne suffiront pas. Un «effet de levier» poussant le Fonds (part européenne) à 1 000 milliards est en discussion. L’Allemagne, déjà partie prenante pour 211 milliards, s’inquiète. Curieusement, l’éventualité ne fait que peu débat en France, pourtant engagée à hauteur de 159 milliards... Se pose aussi la question de la recapitalisation des banques sur intervention publique avec pour nouveau détonateur l’affaire Dexia. Enfin, qu’en est-il du gouvernement économique de la zone euro? L’initiative franco-allemande se limite pour l’instant à une querelle de lutrin avec la Commission.

Tant d’immobilisme politique ne pousse pas à l’optimisme. Mais il est vrai qu’on peut toujours prêter l’oreille aux bonnes paroles, si abondantes en période électorale...

Baroin juge prématuré d'impliquer davantage le privé pour la Grèce

Il est aujourd'hui encore trop tôt pour dire si le secteur privé doit participer davantage à l'aide financière à la Grèce, a déclaré mercredi le ministre de l'Economie, François Baroin.
Le gouvernement grec a annoncé dimanche qu'il n'atteindrait pas ses objectifs économiques cette année et a fixé à 8,5% du produit intérieur brut son nouvel objectif de déficit en 2011.
La "troïka" (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) pourrait lui réclamer prochainement de nouvelles mesures d'austérité en échange d'un soutien supplémentaire.
"Il faudra peut-être regarder, en fonction de ce qui s'est passé depuis trois mois, le degré d'implication du privé", a dit François Baroin sur RTL avant d'ajouter qu'il était "prématuré" de répondre à cette question.
"Ça fait partie des questions que nous, ministres des Finances, avons posées aux experts pour qu'ils les posent eux-mêmes au gouvernement grec", a-t-il ajouté. (Marc Angrand, édité par Sophie Louet)

Grèce : les réunions européennes se suivent, la confusion s'accroît

Dans l'attente du rapport des experts de la troika, les ministres ont encore reporté leur décision sur l'aide grecque. Alors même qu'il faut déjà négocier un plan bis pour tenir compte des changements économiques de l'été.Lire la suite ici.

L’Allemagne doit sortir de l’euro ou accepter une union de transferts financiers

Alors que la Grèce est au bord de la faillite et du défaut de paiement, et que les rendements des emprunts d’État espagnols et italiens à dix ans se rapprochent aujourd’hui dangereusement des 6%, l’euro connaît un moment de vérité. Lire la suite