TOUT EST DIT

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vendredi 2 septembre 2011

Vers une autre taxe pour les riches... qui dorment dans les hôtels de luxe

Augmenter les taxes sur les hôtels de luxe pour remplacer celle sur les parcs à thème abandonnée mercredi, voilà ce que proposerait Gilles Carrez, rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale.

Après la taxe sur les très hauts revenus, pourquoi pas ne pas taxer les hôtels de luxe... C'est en tout cas ce qu'aurait proposé Gilles Carrez, rapporteur général du budget à l'Assemblée. Cette nouvelle contribution pourrait compenser la perte de recettes qui serait générée par la suppression de la hausse TVA sur les parcs à thème.
Dans un premier temps, le député avait mis à l'étude le relèvement du taux de TVA à 19,6% sur l' hôtel lerie de luxe, a-t-on indiqué de même source confirmant une information du quotidien économique Les Echos.  Mais, pour des raisons de compatibilité européenne, c'est une taxe forfaitaire qui est désormais à l'étude. Elle n'a pas encore reçu l'aval du gouvernement, a-t-on appris de sources concordantes.
Lefebvre s'y oppose
Le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, Frédéric Lefebvre, craignant pour la compétitivité du secteur, a indiqué s'opposer à une nouvelle taxe touchant l'hôtellerie de luxe. "Je suis défavorable à toute mesure qui surtaxerait l'hôtellerie de luxe car c'est justement la qualité et la montée en gamme qui ont sorti le secteur de la crise", a-t-il affirmé.
Cette mesure viendrait compenser la perte issue des recettes escomptées par le relèvement de la hausse de la TVA sur les parcs à thème de 5,5% à 19,6%, unanimement rejetée mercredi par les députés en commission des Finances.
Ce relèvement devait rapporter une dizaine de millions d'euros en 2011 et 90 millions à partir de 2012. Il fait partie du projet de loi de Finances rectificative qui sera examiné mardi en session extraordinaire. Les députés devront confirmer en séance leur rejet de la mesure sur les parcs, une des cinq premières mesures du plan de rigueur gouvernemental.
La hausse de la TVA sur les parcs à thème est l'une des mesures qui rapportera le moins aux caisses de l'Etat mais qui sème la zizanie dans les rangs de la majorité.
Les professionnels ne goûtent guère l'idée de toucher à l' hôtel lerie de luxe. Jacques Borel, qui a créé les premiers restaurants d'autoroute ou encore le Ticket Restaurant et est aujourd'hui consultant-lobbyiste, juge ainsi qu'"on se tire une balle dans le pied. C'est de la folie", a-t-il dit à l'AFP.
La mesure est selon lui "inutile" et "ne marchera pas car d'autres ont essayé dans les années 1990 et cela s'est traduit par des hôtel s qui ont préféré se déclasser".
Le risque, ajoute Jacques Borel, comme le patron du palace parisien Plaza-Athénée François Delahaye, est de voir la riche clientèle aller vers d'autres capitales moins chères comme l'Italie ou l'Espagne.

Chasselas de Moissac: itinéraire d'un enfant gâté

Parmi les nombreuses variétés qui s'échelonnent durant tout l'été, les amateurs de raisin blanc pourront se délecter du "chasselas" dès la mi-août, et ce jusqu'à Noël.
Le raisin, né en Chine 2000 ans avant J.C., est riche en symbole: il représente la vie dans les tombeaux des pharaons et la figure du culte de Dyonysos dans la Grèce antique. Longtemps utilisé à des fins vinicoles, ce n'est qu'au XVIe siècle qu'il sera considéré pour d'autres usages.
Selon la légende, un ambassadeur aurait rapporté à François Ier des sarments de chasselas offerts par le sultan Soliman le Magnifique. Il fit entrer ces belles grappes à Fontainebleau, et le raisin de table devint alors dessert du roi!
Empruntés en 1857 à la fameuse "Treille du Roy", les premiers plants de chasselas trouvèrent leur terre d'asile aux alentours de la ville de Moissac (Midi-Pyrénées). La première récolte, produite par de petits cultivateurs devenus au fil des temps des "chasselatiers" s'occupant exclusivement de ce fruit, fut vendue en 1861. Depuis 1971, ces grappes aux grains juteux et sucrés sont couronnées de l'appellation d'origine contrôlée, rappelle le Syndicat de défense du chasselas de Moissac AOC.
Tel un enfant gâté, le chasselas demande une attention permanente. Dès l'hiver, le chasselatier sélectionne les meilleurs sarments et ne conserve qu'un tonnage peu élevé à l'hectare. Epamprage, ébourgeonnage, palissage sont autant d'interventions techniques et manuelles au printemps. Un éclaircissage effectué en été permettra d'obtenir un raisin de qualité quelques semaines plus tard.
La cueillette (et non la vendange!), fractionnée en trois passages, débute fin août et se poursuit jusqu'aux premières gelées. Seules sont choisies les grappes à pleine maturité. Puis s'opère enfin un travail d'orfèvre, essentiellement effectué par des femmes: à l'aide de ciseaux spécifiques très pointus, tous les grains indésirables sont enlevés.
Avant sa mise sur le marché, chaque lot de raisin est contrôlé et doit arborer un taux de sucre supérieur ou égal à 17%. La grappe, d'un beau jaune-doré, sera présentée avec sa pruine, paillettes de cire émises naturellement par le fruit lors de sa croissance pour se protéger contre les agressions climatiques, qui est un gage de fraîcheur. Les tâches brunes que l'on peut observer sur les grains sont le résultat de "l'effet loupe" dû aux premiers rayons de soleil sur la rosée du matin, appelé communément "bronzage".
Dès la fin du XIXe siècle, le chasselas de Moissac faisait l'objet d'une méthode spécifique pour être dégusté pendant les fêtes de fin d'année, qui a été peu à peu remplacée par la mise en chambre froide (90 jours de conservation): le "Raisin de Noël" est l'affaire de spécialistes parmi les chasselatiers.
Le raisin est le plus équilibré de tous les fruits. Les propriétés remarquables de son jus l'ont fait surnommer "lait végétal", tant sa richesse nutritive se rapproche du lait maternel. Particulièrement énergétique (70 à 75kcal/100g) et riche en minéraux (notamment le potassium, aux propriétés diurétiques), vitamines (B2 et P entre autres) et fibres, le chasselas de Moissac constitue un excellent appoint alimentaire. Il est préconisé dans la pratique des cures uvales, ses qualités ayant été étudiées scientifiquement. Un uvarium fut même inauguré en 1933 à Moissac.
Le raisin restera intact pendant plusieurs jours dans le bac à légumes du réfrigérateur. Il faut néanmoins le sortir une heure avant consommation pour en apprécier tous ses arômes.
Délicieux au petit déjeuner comme en dessert, excellent et diététique en "grignotage", on peut également oser des mariages subtils avec des fromages forts (chèvre, bleu...) ou en accompagnement d'une préparation salée: terrine, foie gras poêlé, volailles...

Fadette

On connaissait la fadette, compagne du farfadet, et ses pouvoirs de fée. Nous découvrons aujourd’hui la fadette téléphonique, la facture détaillée de votre mobile. Car on ne parle plus que de cela, dans les médias : la fadette d’un journaliste qui, récupérée par les barbouzes de Monsieur Guéant, aurait permis de débusquer une taupe du pouvoir. Scandale ! Espionnage ! hurlent la presse et l’opposition. Erreur, corrige notre ministre de l’Intérieur : il n’écoute pas le journaliste, mais les personnes qui l’appellent - nuance. D’ailleurs, il ne s’agit pas d’écoutes, mais de « repérages de communications téléphoniques ». Tout est clair, Monsieur Guéant n’espionne pas, il repère ! Bravo, au nom de l’enrichissement de la langue française. Et puisque l’heure est à recaser les conseillers du Prince, envoyons Monsieur Guéant à l’Académie française - en remerciement pour «fadette» et «repérages».
Rien à voir avec Mitterrand qui faisait surveiller sous Fabius et cela de 1983 à 1986 des personalités politiques ou du show-bizz telles que Carole Bouquet, Edwy Plénel alors journaliste au Monde, Jean Edern-Hallier, Charles Pasqua et même le capitaine Baril. A ce moment là on n'a pas trop entendu les moralistes de gauche. En ce qui nous concerne , il s'agit simplement de démasquer une taupe de fonctionnaire qui manque à son devoir de réserveet qui sévit dans un cabinet ministériel ,rien d'autre. Le président devrait faire comme aux USA, chaque fois qu'un nouveau président est élu tous les fonctionnaires des administrations amèricaines sont virés et remplacés par des nouveaux favorables au président élu, c'est pourquoi à chaque élection présidentielle américaine des milliers de fonctionnaires sont remplacés (alvi38)

La morale de l’histoire

Luc Chatel n’a pas de chance tout court. Il occupe un poste intenable – un nid à ennuis, pour être poli, selon les termes de ses collègues – et c’est d’ailleurs presque un exploit de le voir encore là pour sa troisième rentrée. Aucun de ses prédécesseurs n’avait fait mieux depuis François Bayrou entre 1993 et 1997. Avouons-le, réussir au ministère de l’Éducation nationale est plus difficile qu’un sacerdoce, une – vraie – mission impossible, tant le moindre changement apporté à l’édifice et à son fonctionnement le fait immédiatement chanceler et expose son architecte du moment à une avalanche d’effets contradictoires.

Luc Chatel n’a pas de chance non plus avec son époque. Comment réformer d’une main et tailler dans les dépenses budgétaires au moment où la France est condamnée à faire des économies ? Un problème mathématique avec tellement de paramètres qu’il est sans solution rationnelle. Pour arriver à un résultat, le ministre a préféré inscrire «–16 000» dans la colonne postes d’enseignants tout en développant la démonstration (c’est important dans les maths) que cette opération était au service de la qualité et que qualité (là on passe au français) ne rimait pas avec quantité.

À l’oral, c’est pas mal. On ne demande qu’à croire le professeur Chatel. L’augmentation des moyens n’est pas une philosophie du progrès, et le «sur-mesure» dont il est un VRP appliqué est sans doute plus efficace qu’une distribution d’argent frais réparti sans discernement. Jusque-là, le raisonnement tient. Encore faudrait-il que la «qualité» promise soit bien au rendez-vous. Et là, Luc Chatel ne voit sans doute pas la même école que nous. Ou plutôt, il ne voit que celle qui fonctionne bien – elle existe bien sûr – avec des professeurs et des élèves heureux. Mais le bilan, hélas, n’autorise ni l’autosatisfaction agaçante du ministre, ni son étonnante candeur, ni ses certitudes. Ce vendeur devrait savoir que le catalogue ne suffit pas à emporter l’adhésion.

Il ne s’agit pas de mettre en cause sa bonne volonté, mais la cohérence du discours. Réformer le lycée en revalorisant à la fois la filière littéraire et les voies technologiques, par exemple, est une très bonne idée mais à condition de ne pas déshabiller Paul pour habiller Pierre. La relégation de l’histoire en option pour les Terminales S, elle, est en contradiction complète, par exemple, avec le désir de former des citoyens d’autant plus libres qu’ils comprennent le monde dans lequel ils vivent.

Le problème de M. Chatel, c’est le décalage entre ses intentions et le réel. À trop prendre ses visions pour des réalisations concrètes, il fabrique des mirages désespérants. Même la morale dont il a décrété la résurrection au tableau noir – pourquoi pas ? – s’évapore quand le petit monde du pouvoir la gribouille sur des fadettes illégales. M.Chatel n’a pas de chance.

Les sous-traitants chinois d'Apple épinglés par les ONG

Apple est dans le viseur des écologistes. Un groupe de cinq Organisations non gouvernementales (ONG) chinoises vient de publier un rapport, accusant certains sous-traitants de la firme à la pomme de déverser des déchets toxiques, ce qui menace l'environnement et la santé des habitants.
Après cinq mois d'enquête, les ONG ont recensé plus d'une vingtaine de sous-traitants d'Apple basés en Chine, qui sont responsables d'atteintes à l'écosystème. Parmi les cibles : Foxconn. La société taïwanaise, qui assemble notamment l'iPhone et l'iPad, fait l'objet de plaintes répétées de riverains de l'usine de Taiyuan. Les rejets de gaz irritants les empêcheraient même d'ouvrir leur fenêtre.
Les ONG affirment avoir alerté le groupe américain, ainsi que 28 autres sociétés high tech, sur le sujet. Mais la firme à la Pomme a été la seule à ne pas répondre à cet appel. "Apple a refusé de prendre ses responsabilités, en choisissant de continuer à travailler avec ces sous-traitants", dénoncent les organisations.
Les choses vont peut-être toutefois changer. Traditionnellement discret sur ce type de sujet, Apple a annoncé à l'AFP qu'il étudierait de près les reproches qui lui sont faites.

Bettencourt : Le vrai-faux témoin "n'a rien à cacher"

L'ex-infirmière de Liliane Bettencourt confirme dans les colonnes de Marianne n'avoir pas évoqué de remises d'espèces à Nicolas Sarkozy, prenant le contre-pied des déclarations de la juge Isabelle Prévost-Desprez dans le livre Sarko m'a tuer. Elle devrait être entendue par les juges de Bordeaux en charge de l'affaire.

Convoquée ! Les juges d'instruction de Bordeaux en charge de l'affaire Bettencourt ont bien l'intention selon Europe 1 d'entendre Henriette Youpatchou, l'infirmière de Liliane Bettencourt qui selon la juge Isabelle Prévost-Desprez aurait vu Nicolas Sarkozy se faire remettre des espèces au domicile de la milliardaire peu avant son élection. Une affirmation couchée sur le papier dans le livre Sarko m'a tuer, sorti ce jeudi en librairie, mais démentie aussitôt dans les colonnes de Marianne. Dans un entretien à l'hebdomadaire (version intégrale dans l'édition papier), le « témoin » affirme n'avoir pas parlé à la juge d'instruction ni à sa greffière « de remise d'enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d'autre ». L'infirmière y précise également que son audition par Isabelle Prévost-Desprez a eu lieu en juillet 2010. Au sujet de son démenti, elle répète qu'elle « n'a rien à cacher ». Et d'insister : « Je suis une femme honnête, mais je ne veux pas que mes propos se retournent contre moi. Cette affaire m'a déjà causé assez d'ennuis comme ça ! »

Car cette « femme modeste et sans prétention » selon ses propres dires, dit tout de même avoir « reçu des menaces de mort ». « On m'a fait savoir qu'à cause de mon témoignage dans l'affaire Banier-Bettencourt (le 24 janvier 2008, NDLR), on allait retrouver mon corps dans la Seine ». Celle qui fut employée de l'héritière de l'Oréal de septembre 2006 à juillet 2007 s'est toutefois refusée à porter plainte. « Porter plainte contre qui ? Contre l'invisible ? Contre l'Etat ? », répond-elle aux journalistes de Marianne. Selon toute vraisemblance, l'infirmière devrait être interrogée par les magistrats de Bordeaux, en charge de l'enquête depuis le dessaisissement d'Isabelle Prévost-Desprez à l'automne 2010. Cette dernière et sa greffière devraient également être interrogées.

"La politique de l'ordure"

Depuis le retour au premier plan de l'affaire Bettencourt, les responsables politiques ont réagi pour dénoncer les responsabilités supposées de l'Elysée ou au contraire pour s'indigner d'accusations « infondées », dixit le Château. Après Matignon, le chef du Quai d'Orsay est montée au créneau. « Je n'aime pas la politique de l'ordure, car c'est dans cela qu'on est aujourd'hui », a déploré Alain Juppé jeudi au micro de RTL. « J'ai écouté un des auteurs (de Sarko m'a tuer, NDLR) sur une radio, on lui a posé la question de savoir s'il avait vérifié et il a répondu avec une espèce de naïveté qui m'a stupéfait : "non" », a souligné le ministre pour qui les socialistes ont « mis les mains dans le cambouis ». Dans le sillage de Martine Aubry, Arnaud Montebourg a pour sa part défendu la juge Isabelle Prévost-Desprez, « un magistrat de bonne qualité, de grande réputation ». Selon le candidat à la primaire socialiste, « il est nécessaire que la justice ouvre ses investigations sur la foi de déclarations sérieuses ».



Le point sur l'enquête Bettencourt


« L'affaire » Bettencourt suit son cours depuis le dépaysement de l'instruction de Nanterre à Bordeaux en novembre 2010. Sur la base des enregistrements réalisés par le majordome de Liliane Bettencourt à son domicile, trois juges d'instruction enquêtent pour savoir si la campagne présentielle de Nicolas Sarkozy a bénéficié de financements illégaux de la part de la milliardaire. L'ancienne comptable de l'héritière de l'Oréal, Claire Thibout, avait affirmé que Eric Woerth, ex-trésorier de l'UMP, s'était fait remettre 150.000 euros en liquide au printemps 2007 par le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre. Parallèlement, l'ancien ministre du Budget est soupçonné de trafic d'influence : en l'occurrence d'avoir poussé à l'embauche de sa femme par Liliane Bettencourt, en échange d'une possible couverture de fraude fiscale.

DSK et Sinclair : Un vrai retour de président !

L’ex-directeur du FMI pourrait arriver en France dimanche matin, trois mois et demi après son arrestation aux Etats-Unis. Les médias sont déjà en ordre de bataille. Le directeur de la rédaction de BFM TV note que l’affaire DSK leur a permis de multiplier leur audimat par trois.

C’est à celui qui décrochera la première interview de Dominique Strauss-Kahn. Pour avoir la primeur de la réaction de l’ex-directeur du FMI, qui pourrait arriver en France ce dimanche à 8 h 35, les chaînes d’information en continu, les généralistes et les radios, affinent leur dispositif. Dans les rédactions comme sur le terrain, on se prépare à jouer du micro ! Nombreux seront les journalistes et les photographes à faire le pied de grue sur le tarmac de l’aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle (Seine-Saint-Denis), où doivent atterrir DSK et son épouse Anne Sinclair.
Une aubaine pour BFM TV, qui, hasard du calendrier, inaugurera au même moment sa matinale week-end « en direct ». La chaîne a prévu de dépêcher ses correspondants américains à New York, pour couvrir le départ du couple. « Une équipe se rendra également à Roissy et il n’est pas impossible que des cameramen à moto suivent la voiture de Strauss-Kahn. » Sur son plateau, BFM TV a prévu d’inviter des experts. « Nous n’allons pas pour autant faire une édition spéciale pendant 24 heures », tempère Hervé Béroud, le directeur de la rédaction. Prévisions plus timorées du côté de LCI : « Pour nous, ce retour est une information comme une autre. Elle sera traitée en direct. » Soit.

"On veut être dans l’avion"

Contrairement à la filiale de TF1, i-Télé a décidé de mettre le paquet. « Nous allons être partout, promet Albert Ripamonti, qui dirige l’information. Au départ à New York, à l’arrivée à Roissy, mais aussi à Sarcelles et au domicile de DSK. Nos équipes seront au plus près des candidats PS pour recueillir leur réaction. Et on va essayer de prendre le même vol que Strauss-Kahn. » Ça promet !
Chez TF1, on espère avoir DSK sur le plateau du 20 heures. « Une invitation a été lancée », souligne le service de presse, sans réponse pour l’heure. France 2 consacrera une large place à « l’événement » dans ses journaux télévisés. « Tout va se décider au dernier moment mais il y aura plusieurs reportages et un maximum de réactions d’hommes politiques », explique-t-on.

Un livre en préparation

Sur les ondes, la matinale d’Europe 1 devrait évoquer ce come-back mais il sera relayé plus conséquemment lors des décrochages info. RTL ne prévoit pas non plus de casser son antenne. « Nous allons assurer le suivi et couvrir ce retour en envoyant un journaliste à l’aéroport », fait savoir la station.
Plus de trois mois après la tornade médiatique qui a fait vaciller le socialiste favori des sondages, beaucoup attendent enfin « une explication ». Le journaliste Ivan Levaï, père des deux enfants d’Anne Sinclair, rédige quant à lui un ouvrage titré DSK : Chronique d’une exécution. Un livre qui permettra, peut-être, de dissiper quelques zones d’ombre.
Quatre questions à Hervé Béroud : "On bat des records d'audience"

France-Soir. Quel a été l’impact sur l’audience du traitement de l’affaire DSK ?
Hervé Béroud. Très important puisque nous avons battu notre record absolu avec plus de 1,2 million de téléspectateurs lors de la première audience qui a suivi l’arrestation de DSK, en mai. Cela nous a permis de nous étalonner en frontal avec des chaînes historiques lors d’éditions spéciales. Début juillet, par exemple, TF1 avait réalisé douze points de part d’audience, France 2 dix, et nous neuf !
F.-S. Les médias n’en ont-ils pas trop fait ?
H. B. Il y a peut-être eu des emballements ponctuels, mais je pense que cette affaire hors norme, qui a passionné les Français, a été traitée comme telle. Cette histoire est humainement et politiquement énorme !
F.-S. Pourquoi ce retour en France suscite-t-il autant d’intérêt ?
H. B. En trois mois, DSK a tout perdu, dont son poste de directeur du Fonds monétaire international. Il rentre en France à un moment où les leaders de son parti sont en campagne pour savoir qui sera candidat à la présidence de la République, poste pour lequel il était largement favori. Ce n’est pas une période anodine.
F.-S. Selon vous, DSK est-il mort politiquement ?
H. B. A long terme, je n’en sais rien… On a vu déjà, par le passé des retours en grâce. Dans l’immédiat, il est évidemment qu’il ne sera pas dans la course. J’ai le sentiment qu’après s’être adressé aux Français, DSK ne se mêlera pas des primaires.

Grèves en vue en Grèce et en Italie

Les plans d’austérité vont une fois de plus avoir des conséquences sur le trafic aérien européen, une grève des contrôleurs étant annoncée en Grèce pour dimanche tandis que l’Italie fera face à une grève générale mardi prochain.

Les contrôleurs aériens grecs ont annoncé un arrêt de travail de quatre heures dimanche 4 septembre 2011 dans tous les aéroports du pays, entre 14h00 et 18h00 locales, une grève de plus depuis la quasi-faillite de la Grèce en mai 2010 et des plans d’austérité qui se sont succédé depuis. Si le mouvement n’est pas annulé à la dernière minute, il faudra s’attendre à des annulations de vols et de nombreux retards. Lors de la dernière grève en juin, les compagnies aériennes Aegean Airlines et Olympic Air avaient été contraints de supprimer plus d’une trentaine de départs, principalement sur des routes domestiques, tandis qu’Air France, Lufthansa ou Cyprus Airways annulaient également des rotations.

La situation risque d’être encore pire en Italie mardi 6, suite à l’appel à la grève générale lancé par le syndicat CGIL. Pilotes, personnels de cabine et contrôleurs devraient cesser le travail entre 10h00 et 18h00, et toutes les compagnies du pays seront concernées: Alitalia, Meridiana Fly, Air Vallée, Air Italy… Là encore annulations et retards devraient être nombreux y compris chez les transporteurs desservant le pays, parmi lesquels bien sûr les low cost easyJet ou Ryanair.

Royal et Aubry se lancent des piques au sujet de DSK

Alors que Dominique Strauss-Kahn est annoncé de retour en France ce dimanche 4 septembre au matin, Ségolène Royal accuse Martine Aubry d'avoir changé de discours vis-à-vis de l'ancien patron du FMI. Ce qui a donné lieu à un échange de petites phrases entre les deux candidates à la primaire socialiste, jeudi 1er septembre.

L'ex-candidate à l'Elysée s'est démarquée, jeudi sur I-Télé, des propos de Martine Aubry critiquant le comportement de DSK : "Je ne change pas d'avis en fonction des opportunités politiques ou de telle ou telle clientèle électorale, a déclaré Ségolène Royal. Je n'ai qu'une seule ligne : j'avance tranquillement sans retourner ma veste au gré des événements." Autrement dit, Ségolène Royal accuse à mots couverts la maire de Lille d'avoir pris ses distances avec Dominique Strauss-Kahn pour séduire l'électorat féminin.
La présidente de Poitou-Charentes fait référence à une déclaration de Martine Aubry, mardi. Cette dernière s'est pour la première fois nettement démarquée de son ancien allié et ami, déclarant sur Canal + : "Je pense la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes."
AUBRY : "J'AI TOUJOURS DIT LA MÊME CHOSE"
Interrogée jeudi sur les propos de Ségolène Royal, Martine Aubry a assuré qu'elle avait "toujours dit la même chose" sur Dominique Strauss-Kahn, "que cela me permette ou pas de gagner des voix". "Recherchez toutes mes déclarations : le premier jour, j'ai dit qu'il fallait à la fois respecter la présomption d'innocence et la parole de la victime", a-t-elle déclaré, lors d'un déplacement à Amiens (Somme).
Depuis le début de l'affaire, la candidate à la primaire du PS, en congé de ses fonctions de première secrétaire du parti, louvoie pourtant entre soutien et prise de distance (lire la synthèse sur le sujet : "Affaire DSK : comment la position d'Aubry a évolué").

"J'ai dit à plusieurs reprises – mais peut-être a-t-on moins entendu parce que Dominique Strauss-Kahn n'était pas encore blanchi – qu'il y avait deux choses : le comportement d'un homme sur lequel chacun pouvait avoir un avis, [et] une décision de justice. Je l'ai accompagné, moi, sans hésitation, parce que j'avais la conviction qu'il n'était pas coupable de ce qu'on lui reprochait, et aussi par amitié", a poursuivi la maire de Lille au sujet de son ancien allié, débarrassé depuis la semaine dernière des accusations de crime sexuel aux Etats-Unis.
HOLLANDE DÉNONCE UNE "ESPÈCE DE FEUILLETON" De son côté, François Hollande a déclaré jeudi à Auzat (Ariège) qu'il ne voulait pas participer à cette "espèce de feuilleton" autour du retour prévu de DSK en France. Il considère que ce n'est pas un "feuilleton politique", que cela n'appartient pas aux questions de la "campagne présidentielle". "Moi, je n'ai jamais été détourné de l'objectif qui est le mien de convaincre des Français", malgré "des événements qui ont pu être effectivement très douloureux pour les personnes concernées, en l'occurrence Dominique Strauss-Kahn et sa famille, ou qui ont défrayé une chronique médiatique qui n'est sans doute pas terminée", a déclaré l'actuel favori des sondages dans la course à l'investiture socialiste.
Le lundi 22 août, sur France Inter, François Hollande avait déjà affirmé qu'il ne se "déterminait" pas en fonction d'un éventuel retour en France de DSK. Une manière de se démarquer de Martine Aubry, longtemps en discussion avec Dominique Strauss-Kahn autour de la primaire. Mais ce jour-là, François Hollande n'avait cependant pas exclu l'hypothèse d'un retour de DSK (article payant) à la politique française, estimant qu'un homme "qui a des compétences comme lui peut être utile à son pays, dans les mois et les années qui viennent".

QU'ELLES SE DISPUTENT,  PENDANT CE TEMPS ELLES NE DISENT PAS DE CONNERIES.
C'EST DÉJÀ ÇA DE GAGNÉ !!!

La folie de l’après-bulle économique

Comment des citoyens peuvent-ils être obligés de payer 15 millions d'euros pour un centre commercial en terre étrangère, et voir leurs services de santé menacés par des coupes budgétaires ? C'est pourtant la situation dans laquelle se trouve les Irlandais, dénonce un chroniqueur. 

Cette crise n’a pas fait imploser l’Etat irlandais, elle l’a scindé en deux. Nous vivons aujourd’hui dans deux Etats parallèles, ayant chacun une langue et des valeurs propres. Le premier s’appelle NamaLand*, c’est un royaume aberrant peuplé de sujets possédant des ressources illimitées. A Nama Land, les sommes en jeu atteignent de tels niveaux qu’elles échappent littéralement à tout forme de compréhension. Prenons donc un exemple concret du fonctionnement de ce pays.
Commençons à Dumbarton, petite ville située dans l’ouest de l’Ecosse, sur la rivière Clyde. Ceux qui en connaissent le nom l’auront probablement entendu à la fin d’une interminable liste de villes égrénée lors des résultats des matches de foot : Stenhousemuir, Brechin, Forfar, Dumbarton.
Cette ville possède un imposant centre commercial en béton datant des années 1960, actuellement occupé par des enseignes comme Peacock, New Look et Bonmarché. Pourquoi vous dis-je cela ? Parce que le centre commercial de Dumbarton nous a récemment coûté – à vous, moi et nos enfants – près de 15 millions d’euros.

Deux mondes parallèles

Voilà ce qui s’est passé. Une société britannique, Vico, a rénové et agrandi le centre commercial avant de le vendre à un investisseur privé pour 4,5 millions d’euros. Ledit investisseur l’a ensuite revendu à une société d’Irlande du Nord, Jermon, pour la somme faramineuse de 20 millions d’euros. Jermon a fait faillite et le mois dernier, un groupe d’investissement de Londres, La Salle, a racheté le centre commercial pour 5,5 millions d’euros.
Notez qu’à aucun moment au cours de ce processus, le centre commercial n’a appartenu à la République d’Irlande. Son titre de propriété est passé de l’Ecosse à l’Irlande du Nord, puis à l’Angleterre. Seulement voilà, pour acheter le centre commercial, Jermon avait contracté des crédits auprès de l’Anglo Irish Bank, d’Allied Irish Banks (AIB) et de Bank of Ireland. Il est pourtant presque certain que cet argent provenait en réalité de banques allemandes, françaises ou britanniques. Pendant leur période de folie, les banques irlandaises étaient le moyen par lequel les investisseurs continentaux permettaient à un entrepreneur britannique de laisser libre cours à ses comportements compulsifs.
Reste que Nama Land a fait disparaître ces crédits des registres des banques et s’est débarrassé du centre commercial pour 5,5 millions d’euros, soit une perte de 14,5 millions. Que ce soit par le biais des versements directs effectués par Nama pour les crédits ou par les capitaux levés pour combler les déficits des banques, les contribuables irlandais ont déboursé près de 15 millions d’euros simplement pour se débarrasser d’un peu plus de 10 000 mètres carrés de surface commerciale dans une petite ville d’Ecosse.
D’un côté, nous avons donc un Etat qui verse littéralement des millions d’euros à un groupe d’investissement anglais pour se débarrasser d’un centre commercial écossais – l’argent ne signifie rien, il ne fait que disparaître – , et de l’autre, un Etat – également appelé Irlande – dans lequel 15 millions d’euros représentent un sacré pactole.
Prenons un autre exemple concret. Un véritable désastre est actuellement en train de se produire dans l’autre Irlande. L’un des principaux hôpitaux du pays, Tallaght, est sur le point de devoir fermer son service d’urgences. La semaine dernière, les autorités sanitaires ont indiqué aux responsables de l’hôpital qu’ils avaient jusqu’à jeudi pour faire disparaître les lits de patients installés dans les couloirs des urgences. Le médecin légiste du comté de Dublin a qualifié l’hôpital "d’endroit très dangereux, surtout  pour les patients". Près d’un demi million de citoyens sont sur le point de se voir privés d’un service social de base.
Il existe plusieurs raisons à cela mais il s’agit essentiellement d’un grave manque d’argent : l’hôpital n’a simplement pas les moyens de traiter tous les patients qui s’y présentent. Le budget de l’hôpital a subi des coupes répétées dans le cadre du soi-disant plan de rigueur. A combien se monte ce déficit ? 9,4 millions d’euros, soit 5 millions de moins que ce que nous venons juste de dépenser pour nous débarrasser du centre commercial de Dumbarton.

Austérité : un verbiage vide de sens

Lorsque vous vivez ainsi dans deux mondes parallèles, comme citoyen d’un Etat scindé, les mots perdent toute signification. Le mot "austérité" par exemple, fait partie d’un verbiage vide de sens. Dans un Etat, on peut se permettre de perdre 15 millions d’euros sans que personne ne s’en rende vraiment compte, dans l’autre, nous n’avons plus assez d’argent pour assurer le bon fonctionnement de services essentiels comme les écoles, les hôpitaux et la protection de l’enfance.
Certains concepts signifient une chose dans un Etat et son contraire dans l’autre. J’ai récemment lu un entretien très intéressant de Mike Maloney, responsable exécutif de Payzone. Il y expliquait qu’à la suite d’un "vaste plan de restructuration financière" mené dans la société en 2010, "certains créanciers, dont la Royal Bank of Scotland, avaient essuyé une perte de 230 millions d’euros sur leurs créances". Un des principaux investisseurs ne s’en est pas remis. "Au bout du compte, ils ont encaissé le coup, ils ont perdu beaucoup d’argent. Ils ont fait un pari, parfois ils gagnent, parfois ils perdent". Un mauvais investissement ? Dommage.
Dans un Etat, cela relève du bon sens, dans l’autre c’est une dangereuse absurdité. Pris entre les deux, les citoyens s’efforcent de savoir dans quel monde ils vivent.
* Nama est l’acronyme de National Asset Management Agency, l’institution bancaire créée en 2009 par le gouvernement irlandais pour reprendre les avoirs toxiques des autres banques, dont la quasi totalité concernaient des crédits accordés à des promoteurs immobiliers spéculant sur une montée des prix.

Libye : après la guerre, les affaires

Derrière l’entente affichée par les participants à la conférence de Paris sur la “Libye nouvelle” se cache la guerre souterraine que la France, l’Italie et le Royaume-Uni ont déjà entamée pour l’exploitation des ressources du pays, ainsi que le racontent les journaux français, italiens et britanniques.
Six mois après le début des hostilités contre le régime de Mouammar Kadhafi, Nicolas Sarkozy et David Cameron ont convié à Paris les représentants d’une soixantaine de pays et d’ONG, ainsi que ceux du Conseil national de transition libyen, afin de marquer la fin des opérations militaires et d’esquisser la transition politique et la reconstruction de la "Libye nouvelle". En toile de fond, les convoitises sur la manne pétrolière libyenne.
Libération parle d’une "épreuve victorieuse du feu en Libye, qui remet la France en selle et en phase avec un nouveau monde arabe", et d’un "Blitzkrieg diplomatique doublé d’un audacieux pari militaire". Un pari dont "les entreprises pétrolières françaises pourraient largement profiter", écrit-il. "C’est en tout cas ce qui est écrit noir sur blanc dans un document que Libération s’est procuré. Texte signé par le Conseil national de transition (CNT), autorité de transition créée par les rebelles libyens. Certes, il était de notoriété publique que les pays les plus engagés auprès des insurgés seraient les mieux considérés par le CNT le jour venu, notamment en nombre de contrats pétroliers sonnants et trébuchants. Mais ce document montre clairement que des engagements chiffrés ont été donnés il y a déjà plusieurs mois".
En fait, explique le quotidien, dès le 3 avril, soit 17 jours après l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, le CNT signe donc une lettre adressée à l’émir du Qatar, qui a joué un rôle d’intermédiaire entre la France et le CNT, dans laquelle il est précisé que l’accord sur le pétrole passé avec la France en échange de la reconnaissance du CNT comme représentant légitime de la Libye attribue 35% du total du pétrole brut aux Français.

L'Italie craint d'être évincée du gâteau libyen

Le triomphe diplomatique français et son corollaire énergétique inquiètent au plus haut point l’Italie. Entrée à reculons dans la coalition menée par Paris et Londres, l’ancienne puissance coloniale craint à présent d’être évincée du partage du "gâteau" libyen. Que devient donc l’Italie, "qui était le premier partenaire économique de la Libye et qui était liée à celle-ci par un Traité d’amitié signé au prix d’une mésalliance ?" demande La Stampa "Cette Italie qui sera aujourd’hui au deuxième rang, avec l’ENI [la régie nationale des hydrocarbures] qui, à l’avenir, va devoir disputer aux Français et aux Anglais les nouveaux contrats sur l’énergie ?" Eh bien l’Italie, note le journal, "courtise le CNT pour sauver ses contrats".

"La drôle de guerre en Libye a été voulue essentiellement par Paris et ensuite par Londres. Nicolas Sarkozy tentera donc de recueillir les fruits de son engagement, en menant la reconstrutction économique. La présence de l’Italie en Libye en sortira fatalement redimensionnée”, observe Marta Dassù toujours dans La Stampa. La politologue italienne rappelle l’hostilité historique des habitants de la Cyrénaique –  la région d’origine de la rébellion –  vis-à-vis des Italiens, ce qui limite la portée des leurs initiatives diplomatiques.
"L’Italie avait donc beaucoup à perdre de la drôle de guerre en Libye. Et pourtant, elle n’a pas perdu. La [récente] visite du patron d’ENI à Benghazi confirme qu’elle est en mesure de sauvegarder ses propres accords énergétiques." Quant aux Européens, "après s’être divisés sur la guerre, il ont intérêt à promouvoir un accord entre les successeurs de Kadhafi. Les illusions d’une copropriété franco-britannique ont déjà échoué dans le passé en Méditerranée. Elles échoueront à nouveau si les Européens, en Libye, se limiteront à se disputer un ‘gâteau’. L’intérêt commun des Européens, et des Libyens, c’est de ne pas devoir regretter Kadhafi. Après, les affaires viendront pour ceux qui seront en mesure de les faire. C’est la seule compétition acceptable entre les démocraties du Vieux continent."

Des occasions innombrables pour les Occidentaux

Côté britannique, on n’est pas dupe non plus sur les enjeux de l’après-guerre. Comme le souligne The Independent, "les participants seront là pour voir quel bénéfice ils peuvent en tirer". Et "pour ce qui est de la récolte des ordures, de la fourniture de l’eau et de l’acheminement du pétrole vers les ports de ce pays riche en hydrocarbures, qui va s’assurer les contrats ? Pour les Occidentaux, les occasions de s’impliquer sont innombrables, raison pour laquelle les Libyens et les Arabes sont tant sceptiques sur leurs intentions ‘humanitaires’".
C’est pour cela, et pour éviter qu’"une situation politique précaire ne dérape vers une lutte à l’enrichissement personnel", que le Financial Times suggère "un système de contre-pouvoirs crédible dans le secteur de l’énergie", et "un ample accord constitutionnel, afin de permettre aux Libyens de se gouverner eux-mêmes, comme un peuple libre".

Allemagne

Berlin reste spectateur

Le succès des opérations militaires en Libye met l’Allemagne, qui ne les avait pas soutenues, dans l’embarras, à présent que l’heure est aux discussions sur la reconstruction et les contrats qui l'accompagne. C’est en particulier le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle qui est sur la sellette, comme le raconte la Süddeutsche Zeitung. Après le succès militaire de l’OTAN, le ministre avait attribué la chute du régime de Kadhafi à l’embargo international contre Tripoli, soutenu par l’Allemagne, plutôt qu’aux frappes et à l’insurrection armée. Westerwelle a bien fait amende honorable sous la pression de la chancelière Angela Merkel, mais, note le quotidien bavarois, "il se voit meprisé par tous les politiques, quelle qu'est été leur opinion sur l’intervention de l’OTAN en Libye. Depuis que Kadhafi est tombé, tout a changé : tout le monde exprime son ‘respect’ pour l’OTAN. Le soulagement procuré par la chute de Kadhafi facilite le soutien à une guerre dont l’objectif n’a jamais été le départ du dictateur".

DSK : "Une injonction de soins aurait été nécessaire"

Dominique Strauss-Khan est-il malade ? Les Dr Mireille Bonierbale et Dr Jean-Pierre Friedmann ont donné leur avis.

Dr Jean-Pierre Friedmann, Docteur en psychologie, a écrit de nombreux ouvrages sur les hommes politiques

« On est face à un cas de maladie mentale. Je n’ai jamais examiné DSK, mais je me suis beaucoup documenté sur lui, et j’en ai déduit qu’il est atteint de psychose. Le névrosé se rend compte de ses actes et de leur portée mais ne peut s’empêcher de continuer, contrairement au psychotique, qui lui ne prend pas conscience de ce qu’il fait. Ainsi, DSK aurait été surpris quand des policiers sont venus le chercher. Comme s’il était déjà passé à autre chose. On songe à Dr Jeckyll et Mister Hyde : un homme intelligent, bien élevé, cultivé, qui se transformerait en bête fauve avec les femmes. Il reçoit comme un signal en présence des femmes, susceptible de déclencher chez lui un état second. Une injonction de soins aurait été nécessaire.
Une pulsion fondamentale, normale et saine, peut prendre chez certains une dimension pathologique. Ainsi, éviter un danger est normal, mais voir des ennemis partout relève de la paranoïa. Etre gourmand est normal, tandis que la boulimie est d’ordre pathologique. Quand un homme propose systématiquement aux femmes de faire l’amour, c’est simplement caractériel. Si devant un refus, il passe tout de même à l’acte, c’est un désordre mental. »

"Un trouble de la gestion des pulsions sexuelles"

Dr Mireille Bonierbale, Psychiatre, responsable du Centre ressource d’information sur les auteurs de violences sexuelles à Marseille

« Il y a quelque chose de pathologique dans le comportement de DSK : le risque considérable qu’il a pris en ayant une relation sexuelle avec cette femme de ménage montre qu’il souffre d’un trouble de la gestion des pulsions sexuelles. Michel Rocard a raison lorsqu’il parle de maladie mentale, mais ce qui me gêne, c’est la façon dont il s’empare de cette expression, très connotée péjorativement : c’est la peur du “fou”. La “maladie mentale” est un terme générique qui permet de classer les affections en rapport avec le psychisme, en opposition aux maladies des organes. Quand quelqu’un souffre d’une simple phobie de l’obscurité, cela fait également partie de la pathologie mentale.
Il est extrêmement difficile et imprudent d’affirmer des diagnostics à distance, mais ce que l’on peut repérer dans la personnalité de DSK, séducteur connu, c’est le besoin d’affirmation de soi qui peut conduire à ne pas tenir compte des réticences opposées et à avoir des barrières affaiblies dans la gestion des pulsions. La volonté de s’affirmer et le goût du risque, appuyés par l’intelligence et la connaissance, font que DSK excelle dans son domaine de prédilection, la finance. En revanche, ces mêmes points constituent un talon d’Achille dans le domaine relationnel. »

Test républicain rue Myrha

C’est un nouveau test pour la République laïque mais garante du bon exercice des pratiques religieuses. Depuis des années, à Paris dans le XVIIIe arrondissement, faute de lieux de culte et de salles de prière en nombre suffisant, les musulmans pratiquants du quartier populaire de Barbès ont pris l’habitude d’occuper la voie publique lors des grandes prières du vendredi après-midi. Des rues sont ainsi occupées et fermées à la circulation comme la célèbre rue Myrha. Ces prières dans la rue, évidemment contraires à la loi républicaine, ont été largement exploitées par le Front national, et Mme Le Pen en a fait un de ses thèmes de prédilection. Pour mettre fin à cette situation, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, et le préfet de police ont proposé à la communauté musulmane de se réunir dans une vaste caserne désaffectée et remise en état à la porte de Clignancourt. Il avait été convenu qu’à partir du 16 septembre ce lieu serait ouvert au culte et que les prières de rue devraient cesser. Or les imams concernés rechignent, et avancent une série de doléances qui n’ont d’autre but que d’empêcher la mise en œuvre de cette solution raisonnable en attendant une nouvelle mosquée. Ce blocage politico-religieux ne peut bénéficier qu’à deux catégories : aux musulmans intégristes, qui font des prières de rue une démonstration de force et de prosélytisme, et aux dirigeants lepénistes, qui exploitent au maximum ces comportements. La loi républicaine doit s’appliquer sans la moindre faiblesse dès le 16 septembre dans le XVIIIe arrondissement de Paris, comme partout ailleurs en France.

La Grèce plombe l'Université d'été du Medef



Dans les Hauts-de-Seine, Hollande cible Sarkozy

En meeting à Colombes ce jeudi soir, le favori des sondages pour la primaire PS a critiqué le président sortant, à la tête d'un "Etat suspect" et "d'une France qui s'abîme". 

François Hollande est revenu jeudi dans les Hauts-de-Seine, l'ancien fief de Nicolas Sarkozy où le favori de la primaire PS avait lancé sa campagne fin avril, avec une réunion publique à Colombes, après avoir parlé emploi et sécurité en Seine-Saint-Denis voisine. 
Devant plusieurs centaines de personnes, le député de Corrèze a salué son retour dans les Hauts-de-Seine en parlant d'un département d'où "il vient et où il retournera", évoquant sans le nommer le chef de l'Etat, ancien président du conseil général et ex-maire de Neuilly-sur-Seine. 
"C'est toujours un risque le changement", a lancé M. Hollande, qui creuse l'écart avec Martine Aubry dans le sondages, avant d'ajouter: "Le risque le plus important pour la France, c'est la reconduction de Nicolas Sarkozy" responsable à ses yeux d'une "France qui s'abîme". 
Interrogé sur l'espionnage dont aurait fait l'objet un journaliste du Monde, M. Hollande avait déclaré un peu plus tôt à la presse: "Ce comportement doit être dénoncé. Nicolas Sarkozy voulait être à la tête d'une République irréprochable, il est à la tête d'un Etat suspect". 
Le candidat est monté à la tribune sous le slogan "Nous avons un avenir à changer", après avoir inauguré son clip de campagne, une vidéo très graphique qui voit défiler une avalanche de chiffres anxiogènes, censés résumer le quinquennat de Nicolas Sarkozy. 
Au fil de son discours d'une petite heure, le député de Corrèze s'est retrouvé sans voix et dans le noir pendant quelques minutes, du fait d'une panne de courant. 
Plus tôt dans l'après-midi, M. Hollande a suggéré lors d'une réunion avec des chefs de PME deux taux d'impôt sur les sociétés, pour que "les petites entreprises aient un taux d'imposition moitié moindre". 
Accueilli par Bruno Le Roux, député local et l'un de ses fidèles, François Hollande a écouté un riverain se plaindre des "très jeunes guetteurs" qui travaillent pour le compte de trafiquants de drogue. "Il faut plus de forces de police c'est incontestable", a-t-il dit. Estimant aussi qu'on "ne luttera pas contre les trafics sans l'intervention de la population".
LE Y'A QU'A FAUT QU'ON SOCIALISTE M'ENERVE DE PLUS EN PLUS, SURTOUT QUAND IL EST PORTÉ PAR UN INCOMPÉTENT (pléonasme)
LE POPULISME DE CET HOMME EST DÉVASTATEUR !!