TOUT EST DIT

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mardi 23 août 2011

HUMOUR GREC

Garanties Grèce:approbation demandée

La Commission européenne a rappelé mardi que les décisions prises par la Grèce et la Finlande sur la mise en place de garanties de prêts doivent être entérinées par les partenaires de la zone euro, au moment où cette question controversée empoisonne les débats en zone euro.

"Les pourparlers continuent entre la Grèce et la Finlande sur ce point controversé des garanties collatérales. Ces discussions sont bilatérales mais doivent être entérinées par les partenaires de la zone euro", a dit Amadeu Altafaj, porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn.

"Il appartient (aux partenaires de la zone euro) de déterminer si cet arrangement est approprié ou non. Toute décision d'introduire une garantie a un impact sur le schéma de financement du second plan d'aide à la Grèce", a-t-il ajouté.

La Finlande avait annoncé à la mi-août être tombée d'accord avec la Grèce pour que cette dernière lui accorde une garantie, payée en liquide, pour qu'elle contribue au second plan d'aide à Athènes.

Cette disposition avait été décidée dans le cadre du sommet extraordinaire de la zone euro le 21 juillet, mais la révélation des discussions finno-grecques a fait craindre une démarche similaire d'autres Etats de la zone euro.

La ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter, a notamment réclamé mardi un traitement équitable entre les pays. "S'il y a des garanties pour un pays, alors tous les autres doivent être traités de la même façon", a-t-elle déclaré.

La Commission, par la voix de M. Altafaj, a dit ne pas être "au courant d'une requête d'un autre Etat membre à ce stade". En attendant, "il faut qu'il y ait une application rapide et intégrale des décisions du 21 juillet pour le bien de la stabilité financière de la zone euro", a-t-il plaidé.

 Aide Grèce:décision allemande le 7/09


La Cour constitutionnelle allemande a annoncé mardi qu'elle rendrait le 7 septembre son jugement très attendu sur les aides versées par Berlin à la Grèce et sur la mise en place d'un fonds de secours européen.

La plus haute juridiction allemande rendra son jugement sur la conformité des aides à la fois aux traités européens - notamment à l'interdiction pour un Etat membre de se faire renflouer par les autres-, et à la Loi fondamentale, (constitution allemande), notamment en ce qui concerne le pouvoir du Parlement.

Ce jugement portera sur des décisions remontant au printemps 2010, lors du premier sauvetage de la Grèce et de la mise en place du fonds d'aide européen FESF, mais il aura aussi valeur d'étalon pour les mesures prises le 21 juillet dernier, à savoir une nouvelle aide à Athènes et des pouvoirs renforcés pour le FESF.

Les observateurs estimaient que les aides passées devraient être jugées légales, mais les juges pourraient les encadrer plus sévèrement, par exemple en exigeant que le parlement soit consulté à chaque activation du fonds de secours.

Lors des auditions, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble avait assuré que les aides consenties à Athènes, puis à Dublin et Lisbonne, étaient non seulement nécessaires mais conformes à la loi.

Le président de la Cour, Andreas Vosskuhle, avait expliqué vouloir "définir les limites que la loi impose à la politique" en la matière.

L'Allemagne, première économie européenne, est le plus gros contributeur aux plans d'aide, dont elle finance à elle seule 27%.

La Société Générale demande à Rothschild de soutenir son cours de Bourse

La banque française a demandé à Rothschild & Cie banque la mise en place d'un contrat de liquidité sur ses actions à partir du 22 août pour une durée d'un an. Ce mécanisme devrait lui permettre d'éviter une trop forte variation de son cours de Bourse.
La Société Générale dont le titre a perdu près de 48% depuis le début de l'année a décidé d'agir. Elle a conclu un contrat de liquidité auprès de Rothschild & Cie Banque, selon un communiqué cité par l'agence Bloomberg.  Par ce contrat, Rothschild s'engage à soutenir le cours de Bourse de l'action Société Générale dans la limite d'un montant et d'une durée prédéterminée. En l'occurrence, le contrat court du 22 août pour une durée de un an renouvelable automatiquement et porte sur une enveloppe de 170 millions d'euros.
Ce procédé est en principe plutôt utilisée par des valeur moyenne dont le capital flottant coté en Bourse n'est pas très important. De ce fait, les volume de transactions sont faibles et il existe un risque qu'une offre d'achat ou de vente ne rencontre pas de contrepartie. Ce manque de liquidité peut accentuer la volatilité du cours de l'action. Le contrat de liquidité permet d'éviter ces fortes variations.
La banque prestataire, ici Rothschild vend ou achète des titres à un cours qu'elle estime juste  qu'il juge juste. Il doit  sans fausser la tendance. Elle dispose d'un montant limité (ici 170 millions) fourni par l'entreprise contractante. Cette pratique de marché est reconnue par la Charte d'éthique de l'association française des marchés financiers pour les professionnels de la bourse et de la finance(AMAFI) et par l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Reste qu'il est très rare qu'une entreprise du Cac 40 la mette en oeuvre. La forte volatilité du cours de la Société Générale en particlier depuis les deux dernières semaines, sur des volumes d'échange de faible ou moyenne ampleur, explique sans doute le choix de la banque d'avoir recours à cette pratique.

Les candidats du PS confrontés aux réalités de la crise

Manuel Valls propose d'affecter toutes les marges de manœuvre à la réduction des déficits. 

Quand on parle de cacophonie, les socialistes s'agacent ou serrent les dents. Ils n'aiment pas le mot. Mais ils admettent qu'aujourd'hui ils sont difficilement audibles… «Dans la phase des primaires, il est assez normal qu'il y ait une forme de confusion sur ce que disent les socialistes», a reconnu hier le porte-parole Benoît Hamon, lors de son point de presse hebdomadaire. «Je prends cela comme une conséquence de facto d'une séquence où les socialistes sont obligés d'insister sur leurs nuances», dit-il . La crise n'arrange rien. Entre les différents candidats, il y a de grosses nuances à mettre en lumière.
Manuel Valls ne s'embarrasse pas de précautions pour prendre ses concurrents de front. Non seulement il est «favorable au principe » de la «règle d'or», proposée par Nicolas Sarkozy -même s'il ne voterait pas celle proposée par le président en l'état-, mais il exhorte ses camarades à un «discours de vérité» sur les propositions que la gauche pourra faire lors de la campagne présidentielle. Au nom de la «bonne gestion», il recommande aux socialistes d'oublier certaines de leurs promesses comme le retour à la retraite à 60 ans ou la création de 300.000 emplois-jeunes. Bref, pas de dépense supplémentaire pour «ne pas proposer pour chaque problème un recours à la dette».
Alors que le bureau national du PS doit aborder ce soir la question de la crise, Manuel Valls voudrait que les socialistes réfléchissent: «La situation financière, les risques de récession, la nécessité de réviser incontestablement les perspectives de croissance nous amènent nous aussi à avoir un débat sur le bouclage financier de notre projet», a-t-il demandé lundi lors d'une conférence de presse. Le député maire d'Évry (Essonne) propose d'affecter «l'intégralité de ce qu'on appelle les marges de manœuvre dites conventionnelles, hausse des impôts jusqu'au seuil historique de 45% du PIB et baisse des dépenses publiques de gestion» à la réduction des déficits et non plus la moitié comme le projet du PS le prévoit. Dans ce cas, chaque politique nouvelle serait financée par la «suppression» d'une politique existante.

«Ce sera non, non et non»

Dans les couloirs du siège du PS, où tout le monde s'observe, on s'étrangle. «Ce que vous avez entendu, c'est n'importe quoi», murmure un responsable. Les positions sont parfois diamétralement opposées. Entre Arnaud Montebourg qui plaide pour la démondialisation et Manuel Valls, qui recommande l'austérité, on a du mal à trouver les convergences. Les principaux candidats, François Hollande et Martine Aubry, tentent cependant de trouver un point d'équilibre. Le premier propose une loi de programmation au lendemain de l'élection. La deuxième tient fermement à sa méthode de redistribution des marges de manœuvre.
Les socialistes tiennent fermement à ce qui leur reste d'unité sur le sujet: aucun ne votera la règle d'or proposée par Nicolas Sarkozy. «On peut être favorable au principe mais tous les socialistes le disent: ce sera non, non et non», a martelé lundi Benoît Hamon. «Cette règle d'or consiste à inscrire dans la Constitution deux lignes pour faire demain le contraire de ce que l'on a fait pendant dix ans», a-t-il ajouté en fustigeant le bilan du gouvernement. Il refuse d'abandonner l'instrument budgétaire: «Ce n'est pas pareil de faire du déficit pour construire des écoles ou pour faire un chèque de 600 millions d'euros aux plus riches.»
En imposant ses contraintes, la crise complique la campagne de la primaire socialiste. Mais pour l'instant, les sondages demeurent favorables à la gauche. Selon un sondage Viavoice paru lundi dans Libération , 47% des Français souhaiteraient la victoire de François Hollande en 2012, 39 % celle de Martine Aubry et 29 % la réélection de Nicolas Sarkozy. Mais, selon le même institut, la gauche n'est pas plus crédible que la droite pour lutter contre la dette. 34% des Français font confiance à l'opposition et 35% à la majorité. Sur ce thème de campagne, chaque camp a encore des marges de progression.
IL EST URGENT D'ATTENDRE LES PRIMAIRES, ON VA SE MARRER.

Evitons un “succès catastrophique”

La chute de Tripoli marque une victoire pour l'OTAN et les pays de l'UE qui avaient soutenu la guerre. Mais l’Europe, divisée et affaiblie par la crise de l’euro, devra trouver un moyens de gérer l'après-Kadhafi sans provoquer le chaos à sa frontière sud. 


Pour le dictateur libyen et son régime le moment de la vérité est enfin venu. Après des mois d’une guerre oubliée sur le pas de la porte de l’Europe, la défaite de Kadhafi va permettre à l’OTAN de sauver la face. En théorie. Dans les faits, elle ne sera pas facile à gérer. Si la Libye est abandonnée à son sort par une Europe aux prises avec sa crise financière, la victoire pourrait bien se solder par un échec. "Un succès catastrophique", selon l’expression cynique et pessimiste qui circule à Bruxelles.
Les précédents – des Balkans à l’Afghanistan – ont montré les coûts et les risques de l’après-guerre. Dans le cas de la Libye, le premier risque est que la chute de Kadhafi prépare un nouveau cycle de violences, laissant les civils exposés et que le vaste front des "vainqueurs" soit submergé par des règlements de comptes (passés et présents).
Comment la sécurité sera-t-elle assurée ? Il est déjà clair que les Etats-Unis, après avoir participé à contrecœur aux opérations militaires, ne souhaitent que se dégager. Barack Obama n’a nullement l’intention de fournir les hommes, ni des aides économiques pour la gestion d’un problème qu’il considère comme faisant partie des responsabilités européennes.

L'après-Kadhafi au coeur des discussions

L’Europe, qui avec Paris et Londres a piloté l’intervention militaire – exposant ainsi toutes les limites de ses capacités – passera la main à son tour. Son intention est d’appuyer les hypothèses, en discussion à l’ONU, d’une mission d’aide technique initiale confiée à des contingents arabes et sud-africains. Résultat : dans l’après-Kadhafi, le rôle de pays tels que la Turquie et les monarchies du Golfe va s’accroître. Sur le plan formel, les responsabilités en matière de sécurité incomberont aux libyens eux-mêmes. Avec des résultats incertains, naturellement. Y compris pour les intérêts européens.
Sur le plan politique, le risque est encore plus évident. L'Italie, l’Europe et les États-Unis ont parié sur une hypothèse précise : que le Conseil national de transition (CNT) créé à Benghazi parvienne à garantir un processus de réconciliation en contrôlant les rivalités tribales et en entamant la création d’institutions nationales dans un pays qui en est dépourvu depuis toujours. C’est un pari risqué, compliqué encore par le rôle des rebelles de l’Ouest, par celui des berbères des monts Nafusa [au sud-ouest de la capitale], dans l’offensive militaire sur Tripoli.
Quelle proportion de la Libye anti-Kadhafi sera-t-elle disposée à reconnaître le leadership de Benghazi ? Les Européens n’auront plus la même influence une fois que les rebelles auront pris le pouvoir. C’est aujourd’hui (c’était même hier) qu’il faut discuter des conditions de l’après-Kadhafi, avant le "succès catastrophique" dont on parle à Bruxelles.

L'euro et la Libye, les deux guerres de l'Europe

Les accords économiques peuvent servir de levier. Il est plus que probable et légitime que les Pays européens cherchent à garantir leurs intérêts énergétiques. D’autre part, il serait absurde que l’Europe, après s’être divisée sur le soutien aux rebelles, se divise encore sur la gestion de l’après-guerre : le dégel des avoirs libyens en Europe doit être utilisé pour obtenir des garanties sur l’avenir de la Libye.
Ces derniers mois, l’Europe a livré deux guerres. Une guerre interne avec d’autres moyens sur le destin de l’euro, et une guerre extérieure traditionnelle sur les destinées d’un pays clé du front méditerranéen. Les tensions internes sur la gestion de l’économie n’ont certes pas favorisé les performances européennes en matière de politique extérieure. La position du pays central, l’Allemagne, est très révélatrice : économiste, pourrait-on dire, tant chez elle qu’à ses portes comme l'a montrée la position distante de Berlin sur la guerre en Libye.
Mais la réalité, c’est que l’Europe remportera ou perdra ces deux guerres en même temps. Si la zone euro se divisait selon un ligne Nord-Sud, la fracture économique et monétaire de l’UE deviendrait un des facteurs de l’instabilité géopolitique de la Méditerranée. Un scénario catastrophique pour un pays comme l’Italie, mais qui ne s’arrêterait certes pas aux confins de l’Europe rhénane.
Pour ceux qui raisonnent sur les intérêts politiques du Vieux continent, stopper l’écroulement des Bourses et gérer celui du régime de Kadhafi ne sont des tâches différentes et éloignées qu’en apparence. La sécurité des européens dépend de l’un comme de l’autre. Et elle dépend aussi de nous : avec la fin de la guerre de Libye, l’époque de la tutelle américaine est arrivée à son terme.

Kadhafi est tombé