TOUT EST DIT

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vendredi 5 août 2011

La sortie d'un iPhone 5 cet automne se précise

Le remplacement de l'iPhone 4, lancé il y a plus d'un an, est imminent. Si Apple ne s'est jamais exprimé sur le sujet, les indices se multiplient.

Le scénario, bien rodé, ne laisse plus vraiment de place à la surprise. Autour de l'automne, Apple devrait présenter un nouvel iPhone, le cinquième. Comme pour les précédents lancements de l'iPhone et pour ceux de l'iPad, les indices et les révélations se succèdent ces dernières semaines, en provenance de sous-traitants asiatiques, d'analystes du secteur et de sources «bien informées», citées par les grands médias américains. Peu diserts comme à leur habitude, les dirigeants d'Apple se sont pour l'instant contentés d'indiquer qu'une transition vers un «futur produit» était à prévoir.
Si Apple n'a pas connu pareille mésaventure qu'avec l'iPhone 4, dont un prototype avait été intercepté par un blog deux mois avant la sortie, des spécifications commencent donc à converger. Des fabricants d'accessoires, qui peuvent obtenir les dimensions des futurs produits d'Apple sous le sceau du secret, exposent déjà des housses taillées pour le prochain iPhone. Elles suggèrent que le nouveau modèle, fortement aminci, inclura un écran de plus grande taille (autour de 4 pouces au lieu de 3,5 pouces), occupant toute la largeur de l'appareil. Le dos retrouverait l'arrondi des anciens iPhone, plus facile à prendre en main.

Une zone tactile à la place du bouton d'accueil


Des exemples de housses pour le prochain iPhone.
Des exemples de housses pour le prochain iPhone.
Les housses exposées sur Internet révèlent aussi des modifications dans la position des boutons, qui n'a pas varié depuis le premier modèle iPhone. Si le déplacement des touches de volumes vers le bas, pour faciliter la prise de photos, relève assurément de l'anecdote, les modifications apportées au bouton principal sont plus intéressantes. Au fil des mises à jour du logiciel de l'iPhone, cette touche située en façade a hérité d'un nombre incalculables de fonctions, peu évidentes à gérer. Pour y remédier, Apple pourrait choisir de la transformer en zone tactile, plus large.
Parmi les nouveautés moins visibles, certaines font consensus. Sauf surprise, le prochain téléphone d'Apple embarquera un processeur double-cœur A5, le même que celui de l'iPad 2, comme l'iPhone 4 avait repris le même processeur que le premier iPad. Un meilleur capteur photo est également évoqué. Il pourrait passer de 5 à 8 mégapixels, capable de capturer des vidéos en «full HD» et de prendre des clichés panoramiques. Un mode pour contrôler entièrement le téléphone à la voix est également apparu dans les versions bêta du logiciel iOS 5.
Certaines rumeurs font davantage débats. Elles touchent le plus souvent à l'intérieur du téléphone, où les secrets sont plus difficiles à percer. Après la polémique sur la réception erratique de l'iPhone 4, trop sensible au toucher, Apple pourrait choisir de totalement revoir son système d'antenne et de le placer par exemple au dos du téléphone. Les versions GSM et CDMA de l'iPhone pourraient aussi être combinées dans un même modèle. Un temps évoqués, l'abandon de la carte SIM et l'intégration d'une puce NFC pour du paiement sans contact n'ont plus la cote.

Un lancement au plus tard en octobre

Si ces nouveautés viennent à être confirmées, le nouvel iPhone ressemblera finalement davantage à un iPhone 5 qu'à un iPhone 4 évolué (un iPhone 4S). La commercialisation débuterait au plus tard en octobre, en amont de la période cruciale des fêtes, indiquait en début de semaine selon le blog All Things Digital, affilié au Wall Street Journal. Depuis cinq ans, cette fenêtre de lancement était réservée aux nouveaux iPod, dont le poids a largement décru dans les revenus d'Apple. D'après le Guardian, les opérateurs ont déjà débuté les tests en conditions réelles de l'appareil, camouflé dans des coques scellées, pour empêcher les fuites.
Signe d'une certaine frénésie, les analystes rivalisent déjà de prédictions sans même avoir vu l'appareil. Une étude de PriceGrabber menée aux États-Unis a évalué que 35% des consommateurs prévoyaient d'acheter un iPhone 5 lors de sa sortie. Selon Gene Munster de Piper Jaffray, l'iPhone 5 doublera la part de marché d'Apple dans le mobile aux États-Unis, en séduisant en premier lieu les possesseurs actuels d'iPhone. Walter Piecyk, de BTIG, s'attend à ce qu'Apple vende quelque 30 millions d'iPhone en trois mois, tous modèles confondus, contre 20 millions au cours du trimestre achevé fin juin.

Lagarde: "aucune faute commise" (Tapie)

Bernard Tapie estime "absolument impossible", aujourd'hui dans Libération, que la sentence arbitrale soldant son différend avec le Crédit Lyonnais puisse "être remise en cause", après la décision de la Cour de justice de la République (CJR) d'enquêter sur le rôle de Christine Lagarde.

Ces investigations ne "me concernent pas ... ce n’est pas mon problème", affirme Bernard Tapie, qui estime toutefois qu'il "vaut mieux qu'une enquête approfondie soit menée par la CJR, elle aboutira, j'en suis absolument convaincu, à la même conclusion que le tribunal administratif: aucune faute n'a été commise", affirme-t-il.

La CJR a ouvert hier une enquête sur la directrice générale du Fonds monétaire International (FMI), Christine Lagarde, pour son rôle dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais quand elle était ministre de l'Economie. Cela concerne l'arbitrage ayant mis fin en juillet 2008 au conflit entre Bernard Tapie et l'ancienne banque publique Crédit Lyonnais, au sujet de la vente d'Adidas en 1993.

En mai, le procureur général près la Cour de cassation Jean-Louis Nadal avait saisi la commission des requêtes de la CJR, comme l'avaient demandé des députés socialistes. Il reprochait à Mme Lagarde d'avoir recouru à un arbitrage privé alors qu'il s'agissait de deniers publics, d'avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes l'y avaient encouragée. Le tribunal arbitral, juridiction privée, avait condamné le Consortium de Réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit Lyonnais, à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions d'euros avec les intérêts).

Evoquant les réactions socialistes se félicitant de l'ouverture de cette enquête, notamment celle du patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, qui a estimé hier que l'avis de la CJR montrait la "confusion d'intérêts "au sommet de l'Etat", M. Tapie juge que "les socialistes ont la mémoire court

Ils disent adieu à la Grèce en crise

Les Grecs sont des milliers à s'exiler pour s'assurer un meilleur avenir ailleurs en Europe ou aux États-Unis. 

Voula Diamantou fait un dernier tri dans ses vêtements. Cette fois, cette gastro-entérologue de 33 ans ne part pas pour passer ses vacances à Rhodes, son île d'origine, dans le Dodécanèse. Elle s'envole pour Londres sans billet de retour. Après quatre mois de démarches, samedi, Voula quitte la Grèce. «Le chant des grillons, le soleil, ma famille et mes amis, tout va me manquer, mais je n'ai plus aucun avenir ici», confie-t-elle, accoudée au balcon de son appartement situé en banlieue nord de la capitale. Après de brillantes études de médecine à l'université d'Athènes et son année pratique en province, Voula a découvert la réalité du système grec de santé, frappé par la crise.
Depuis cinq ans, elle travaille au Laïko Nosokomio (hôpital populaire), un établissement du centre d'Athènes. Mais elle n'a ni feuille de paie mirobo­lante, ni perspective de promotion. «Je ne gagne que 1100 euros net par mois et les heures de garde ne sont plus payées depuis près d'un an, explique-t-elle. En plus, avec les mesures d'austérité, les salaires et embauches sont gelés. Je ne peux donc pas espérer trouver mieux dans un autre hôpital public et impossible d'ouvrir un cabinet seule puisque je n'ai pas d'apport personnel. Avec la crise, les banques ne prêtent pas facilement d'argent.»
Dès qu'on lui a proposé un poste de médecin associé à l'université de Cambridge, à 2500 euros par mois, Voula n'a pas hésité une seconde: «J'aurai la possibilité de gravir les échelons. Le sacrifice sera donc payant.» Ce changement de vie est d'autant plus lourd que Voula laisse derrière elle Maria, sa fille de 17 mois tout juste et Sotiris, son mari, ingénieur au métro d'Athènes.

«Après, il sera trop tard» 

«C'est très difficile de quitter mes racines, ma vie, mais si je ne fais pas ces choix de vie à mon âge, après, il sera trop tard. Ici, mes capacités ne seront jamais valorisées», confie-t-elle avec un pincement au cœur. Pourtant, cette aventure la galvanise. «Nous recherchons déjà un emploi à Londres pour mon mari. J'espère pouvoir accélérer les choses une fois sur place. Je suis sûre que ce sera aussi bénéfique pour l'éducation de ma fille.»
Tout comme Voula, des milliers de Grecs cherchent à déserter le pays. Tous n'ont pas la même opportunité. Ils s'adressent donc à des professionnels. De plus en plus d'agences de chasseurs de têtes proposent aux Grecs de leur assurer une activité à l'étranger.
L'entreprise suédoise Paragona multiplie les publicités dans la presse hellénique ou sur Internet, en garantissant un emploi à la hauteur des compétences de chacun et un bon salaire. Mais toutes les annonces ne sont pas bonnes. «Des centaines de Grecs, avocats, ingénieurs ou étudiants, ont été bernés par une agence austra­lienne, raconte Kostas Markou, le secrétaire général de l'importante communauté grecque de Melbourne. Par exemple, le site www.ausfis.org se présente comme conseiller en immigration et promet de se charger des visas et de la recherche d'un travail. Mais en fait, il n'en est rien. Les plaintes abondent aujourd'hui. Il faut donc se méfier et bien préparer son départ.»

Clientélisme et népotisme 

Depuis quelques mois, le ministère grec des Affaires étrangères croule sous les demandes de création ou de renouvellement de passeports. «Le téléphone n'arrête pas, surtout en ce moment, tous sont pressés de partir. On a l'impression de vivre cette vague de migration qu'a connue la Grèce au début du XXe siècle. Sauf qu'il n'y a ni guerre ni famine!» confie un diplomate.
Déjà, plus de 70.000 Grecs seraient partis pour les États-Unis, plus de 15.000 auraient rejoint l'Allemagne, l'Angleterre et la France. «Malheureusement, après les capitaux, ce sont les cerveaux qui partent… Ceux à qui le système coupe l'herbe sous le pied», affirme Ioannis Detseris, le président de l'Union des médecins libéraux. «Dans tous les secteurs, le clientélisme, le népotisme et les mentalités tardent à changer. Il faut reconnaître qu'il y a trop de médecins en Grèce, 70.000 pour 10 millions d'habitants. Mais, d'un autre côté, ils sont déjà 5000 à être partis en moins de trois ans. Alors si les meilleurs partent, que va-t-il rester?» s'interroge-t-il.
Tout entier absorbé par la nécessité de mener à bien les réformes malgré les dégâts collatéraux, le gouvernement s'inquiète tout de même de ce mouvement migratoire croissant qui touche toute la population. D'autant que les jeunes suivent le mouvement. Selon les derniers sondages, sept sur dix des 20-25 ans veulent quitter le pays. Or cette génération est la plus diplômée d'Europe. Son départ handicaperait grandement le futur du pays. Malgré tout, les autorités espèrent que ces «cerveaux» reviendront, une fois la crise passée.

Faut-il douter des chiffres de la révolte syrienne ?

La Syrie étant fermée aux journalistes étrangers, la société civile est la principale source d'information sur la révolte populaire contre le régime de Bachar Al-Assad. Ce qui pose des questions sur l'exactitude des chiffres qu'elle diffuse.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) est l'ONG la plus citée par les agences occidentales. C'est elle qui a recensé pas moins de 1,2 million de manifestants à Hama, au centre du pays, et à Deir ez-Zor, dans l'Est, lors de la mobilisation massive du 22 juillet. C'est elle aussi qui a décompté plus de 1 600 victimes civiles et 3 000 disparus depuis le début du soulèvement, à la mi-mars.
PEU DE DOUTES SUR LE NOMBRE DE MORTS
Le dirigeant de l'OSDH, Rami Abdul Rahmane, est un Syrien installé depuis dix ans à Londres, d'où il centralise et diffuse chiffres et nouvelles. Dans un entretien au Point, il a expliqué ces dernières semaines comment il compte les victimes. Son réseau, qui compte deux cents Syriens, lui communique les chiffres des registres d'admission dans les hôpitaux et les témoignages de militants sur place. Les échanges se font via Facebook, Twitter, Skype ou par téléphones utilisant des numéros masqués. Les membres du réseau ne se connaissent pas. C'est une question de sécurité.
D'après l'ancien diplomate Ignace Leverrier, auteur du blog du Monde.fr Un œil sur la Syrie, l'OSDH est une source "fiable" pour le décompte des morts et personnes disparues : "Pour la plupart, les ONG disposent de leurs noms." Il cite comme autre source digne de confiance les Syrian revolution rews round-ups, bilans quotidiens diffusés par l'activiste Ausama Monajed (voir ici son compte Twitter), lui aussi établi à Londres.
DES DOUTES SUR LES BILANS CHIFFRÉS DES MANIFESTATIONS
Mais l'OSDH compte de nombreux détracteurs. Son dirigeant, qui se déclare "indépendant", est accusé d'oeuvrer pour les Frères musulmans. Il est aussi décrié par le très actif site Infosyrie.fr, dont les "spécialistes de géopolitique et du Proche-Orient" entendent "publier un point de vue alternatif à l'unanimisme en vigueur dans la presse occidentale. Sans pour autant tomber dans un soutien inconditionnel au régime en place". Ce site met notamment en doute les bilans chiffrés de l'OSDH : il affirme ainsi que le 22 juillet, le nombre de manifestants recensés dépassait celui de la population totale des villes citées.
Pierre Piccinin, un professeur d'histoire et de sciences politiques à Bruxelles, qui dit s'être rendu sur place ces dernières semaines, emploie le même argument. "Quelle ne fut pas ma surprise de lire la dépêche de l'AFP, qui annonçait un million de manifestants à travers la Syrie ce 15 juillet (...), dont 500 000 à Hama. À Hama, ils n'étaient, en réalité, pas 10 000. Cette "information" est d'autant plus absurde que la ville de Hama ne compte que 370 000 habitants", s'étonne-t-il.
Mais la comparaison avec le nombre d'habitants paraît difficile : la population de Hama oscille entre 280 000 et... 1,5 million d'habitants, selon les sources. Surtout, Ignace Leverrier relève des erreurs dans les textes de Pierre Piccinin sur la Syrie. Thomas Pierret, chargé de cours en islam contemporain à l'Université d'Édimbourg, dénonce carrément, dans la Libre Belgique, sa "totale méconnaissance" du pays. Dans cette guerre des chiffres, l'ancien diplomate Ignace Leverrier, relève, malicieux, "que les problèmes de comptage ne sont pas spécifiques à la Syrie. En France aussi, syndicats et police se livrent à ce jeu". Il souligne aussi que de nombreux manifestants venus des faubourgs et de la campagne avoisinante viennent gonfler les cortèges des grandes villes. Et que la mobilisation sur le terrain a été suffisante pour contraindre Bachar Al-Assad à faire des concessions, en promettant un dialogue national et une ouverture au multipartisme.
"Les chiffres sont invérifiables, c'est vrai", admet le journaliste Julien Pain, responsable du réseau des Observateurs pour la chaîne télévisée France 24 et son site. Mais les dizaines de vidéos en provenance de Syrie qu'il visualise chaque jour ne lui laissent aucun doute sur l'importance des événements.
"Les manifestants s'organisent pour restituer au mieux ce qui se passe dans les cortèges. Ils les filment de dos pour ne pas montrer les visages, ils captent les violences de la répression et surtout, ils montent sur les toits pour tourner des plans larges qui montrent la foule", explique-t-il. "Évidemment, les manifestants ont tout intérêt à gonfler les chiffres. Entre eux et le régime se joue une vraie guerre de communication. Mais l'ampleur du mouvement, et les violences de la répression sont indéniables."

Pendant ce temps, l'agence officielle syrienne Sana annonce des meurtres de policiers ou de militaires et des sabotages multiples qu'elle attribue à des bandes "subversives" ou "terroristes". Elle s'est aussi empressée de relayer le témoignage (en anglais) du professeur belge, Pierre Piccinin. Et pour justifier la répression, la télévision gouvernementale diffuse des images qui montreraient des manifestants armés et agressifs.