TOUT EST DIT

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vendredi 29 juillet 2011

Le cinéma grec enterre le père de Zorba, Michel Cacoyannis

Le monde du cinéma et de la culture grecs a dit un dernier adieu jeudi au cinéaste chypriote-grec Michel Cacoyannis, réalisateur de "Zorba le Grec", décédé lundi à Athènes à l'âge de 89 ans.

Le compositeur grec Mikis Theodorakis, qui a fait la musique de nombre de ses films était assis au premier rang de l'assemblée lors de la cérémonie célébrée selon le rite orthodoxe dans une église du centre d'Athènes ceinte de couronnes de fleurs blanches envoyées par des personnalités.

"Aujourd'hui nous disons adieu à un grand créateur qui a porté la culture grecque au bout du monde", a dit la ministre de l'Education Anna Diamantopoulou en rendant hommage à son oeuvre cinématographique, mais aussi à son activité en faveur de l'éducation au théâtre et au cinéma via la fondation qu'il avait créée à Athènes, et où il a été enterré.


Des représentants du monde politique grec ou chypriote étaient présents, ainsi que des acteurs ou réalisateurs parmi lesquels Antonis Kafetzopoulos qui a joué dans "l'Académie de Platon", Costas Ferris (Rebetiko), ou Constantin Giannaris (Omiros).

Dimitris Papaïoannou, chorégraphe et réalisateur des cérémonies de l'ouverture et de fermeture des jeux Olympiques d'Athènes en 2004, était également présent.

La grande actrice grecque Irène Papas, qu'il avait révélée dans sa trilogie de tragédies adaptées du théâtre antique (Electre, Iphigénie, Les Troyennes), avait estimé dans la presse que le réalisateur avait rejoint "le grand théâtre des immortels".

Pour sa part le journal Ta Néa soulignait que Michel Cacoyannis, par le succès mondial de son film "Zorba le Grec" en 1964 qui fit la gloire d'Anthony Quinn, "avait fait plus pour la Grèce que n'importe quel bureau de tourisme du monde".

Outre le cinéma et le théâtre, M. Cacoyannis a également été salué pour l'action déterminante qu'il avait eue dans la modernisation du système d'illumination du Parthénon à Athènes.

"Je crains de me réveiller un jour et de ne plus voir le Parthénon sur l'Acropole", disait le cinéaste. "Nous te promettons que nous lutterons tous pour que cela n'arrive jamais", a promis la ministre de l'Education.

Le journal de 07h du 29 juillet 2011
 




Contre le chômage, que faire ?

On parle beaucoup de la dette des États, pas assez du chômage. Or, celui-ci recommence à s'aggraver chez nous, comme le montrent les chiffres récemment publiés : depuis deux mois, le nombre des demandeurs d'emploi augmente à nouveau, retrouvant le niveau de l'an dernier, soit à peu près la moyenne européenne, proche de 10 %.

Toutefois, la moyenne européenne n'est pas très significative, car il y a une très grande disparité selon les pays. Depuis un minimum à peine supérieur à 4 %, aux Pays-Bas, et un maximum de plus de 20 %, en Espagne. Il est bien vrai que cela n'est pas sans rapport avec les niveaux d'endettement des États. Ce sont les plus endettés qui ont les taux de chômage les plus élevés, à savoir la Grèce, l'Irlande, le Portugal et l'Espagne, auxquels il faudrait ajouter plusieurs pays d'Europe centrale. À l'inverse, l'Allemagne, qui a fortement réduit ses déficits, affiche un taux de chômage modéré, 6 %, soit un tiers de moins que la France, avec il est vrai une population en diminution.

La lutte contre les déficits et le recul de la dette publique ne sont donc pas incompatibles avec la lutte contre le chômage, contrairement aux thèses complaisamment affichées par certains experts. Il faut donc s'y employer.

Mais que faire d'autre pour que ce mal social recule durablement ? Si l'on s'inspire des politiques conduites dans les pays où le chômage est le plus faible, trois outils paraissent efficaces : la modération salariale (mais c'est bien le cas en France, aussi), le recours au chômage partiel plutôt qu'au licenciement et l'apprentissage pour insérer les jeunes dans le monde du travail. Ces deux dernières politiques pourraient être plus développées chez nous, bien que le gouvernement les encourage déjà. Elles ont produit des effets réels outre-Rhin où le chômage partiel a permis de sauver plus d'un million d'emplois et où l'apprentissage concerne trois fois plus de jeunes qu'en France.

Les nouveaux moteursde la croissance

Naturellement, le taux de croissance joue un rôle déterminant dans la lutte pour l'emploi. Il tourne actuellement autour de 2 % l'an, en France. Ce qui est insuffisant pour créer beaucoup d'emplois. Toutefois, l'évolution de notre démographie peut paraître plus favorable qu'il y a vingt ans, avec le départ à la retraite des classes nombreuses nées après-guerre et l'arrivée à l'âge de travailler des classes plus creuses de la fin du XXe siècle.

Mais où seront les moteurs de la croissance économique dans notre nouveau XXIe siècle ? Celui-ci sera dominé par une transition entre deux types de développement : celui du XXe siècle fondé sur l'industrialisation du monde occidental et celui du XXIe siècle qui dépendra de l'industrialisation du reste du monde, de l'exploitation des nouvelles technologies et de la lutte pour économiser la nature et la protéger de l'asphyxie.

C'est de notre capacité à investir dans ces nouveaux moteurs du développement que dépendront notre croissance et nos emplois. Il nous faudra vendre de plus en plus en Asie et en Afrique ; explorer toutes les promesses de l'informatique, des biotechnologies et des nanotechnologies ; remplacer les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Inutile donc de vitupérer conte la mondialisation et contre le progrès technique. D'eux dépend l'avenir de l'emploi.

Les cinq faiblesses du plan grec

Insuffisant. Tel est le verdict des marchés, une semaine après l'accord européen pour sauver la Grèce et stopper la contagion de la crise de la dette en Europe. Passage en revue des problèmes du nouveau plan.

L'accalmie aura été de courte durée. Une semaine tout juste après le sommet européen qui devait stopper la crise en aidant la Grèce, les marchés retombent dans la méfiance. Le plan de 109 milliards d'euros, qui devait agir comme un calmant, ne fait plus effet. «Certes, la Grèce se porte un peu mieux qu'avant le sommet. Mais mercredi l'écart entre les taux d'intérêt grec et allemand, la référence, s'est creusé. Encore un jour ou deux comme celui-ci et le pays se retrouvera dans une situation pire qu'avant», relève Paul Donovan, économiste chez UBS.
Tant redoutée, la contagion de la crise aux autres pays fragiles (Espagne, Italie) n'a pas été stoppée. Leurs taux ont continué à grimper et les investisseurs s'interrogent sur les limites du plan présenté jeudi dernier.

Des imprécisions

Pour la première fois, les investisseurs vont être fortement incités à participer à l'effort de sauvetage de la Grèce. Problème: les marchés manquent des détails nécessaires pour évaluer combien le secteur financier va perdre à ce jeu-là. «Les institutions financières sont supposées avoir le choix entre trois solutions, mais celles-ci ne sont pas détaillées dans la déclaration européenne de jeudi dernier», s'étonne Justin Knight, responsable taux pour la zone euro chez UBS. Le lobby bancaire, l'Institut de la finance internationale, qui a participé aux négociations, estime les pertes probables pour le secteur à environ 20% des montants investis dans la dette grecque.

Un fonctionnement lent et laborieux

Les dirigeants européens ont décidé de mettre plus d'outils à la disposition du Fonds européen de stabilité financière (FESF), le mécanisme chargé de venir en aide aux États en difficulté. Ce dernier, qui ne pouvait que prêter aux États, pourra dorénavant acheter de la dette de ces pays s'ils sont attaqués par les marchés. Une telle action demande une grande réactivité. Or, le FESF devra attendre d'obtenir l'accord unanime des États membres avant d'agir. «C'est un peu comme si un conseil municipal devait se réunir à chaque fois avant d'envoyer les pompiers éteindre un incendie», s'inquiètent les analyses d'ING, qui auraient souhaité un fonctionnement plus flexible.

Pas assez de moyens

Le FESF pourrait en outre ne pas avoir les moyens d'exercer ses nouveaux pouvoirs. Laurence Boone, économiste zone euro chez Bank of America Merril Lynch, estime qu'il faudrait 290 milliards d'euros pour défendre l'Italie et l'Espagne s'ils étaient attaqués par les marchés. Or, il n'a que 220 milliards d'euros à disposition. «Le manque de moyens risque d'amputer l'efficacité du Fonds», en conclut l'économiste. Un membre de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé qu'il faudrait augmenter l'enveloppe du FESF jusqu'à 1000 milliards d'euros. Les économistes du centre d'étude européen CEPS estiment pour leur part le besoin à 4000 milliards d'euros.

Pas assez généreux pour la Grèce

Les dirigeants européens ont assoupli les conditions auxquelles ils accordent des prêts à la Grèce, au Portugal et à l'Irlande. Les durées de remboursement ont été allongées et le taux d'intérêt a été abaissé à 3,5%. Insuffisant, selon les analystes de Nomura: «Le taux d'intérêt moyen sur la dette grecque devrait être sous les 3% pour lui permettre d'atteindre ses objectifs de réduction de sa dette à horizon 2031, à savoir la faire passer sous la barre des 90% du produit intérieur brut (PIB)». L'agence de notation Standard & Poor's estime en conséquence qu'une nouvelle restructuration de la dette grecque sera nécessaire dans les deux ans.

Pas assez d'intégration

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, l'a reconnu lui-même mercredi: le sommet ne signe pas la fin de la crise européenne de la dette. «Une union économique plus profonde, incluant des émissions de dette titres de dette européens, est nécessaire avant que l'on puisse déclarer vaincue la crise de le dette en zone euro», estime Michala Marcussen, chef économiste chez Société générale CIB.
Au final, «une institution supranationale avec de vrais pouvoirs pour limiter les déficits publics est indispensable», tranche ING. C'est le rêve de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne sur le départ: un ministre des Finances européen qui pourrait faire respecter la rigueur budgétaire, au-dessus des États. En attendant une telle réforme, les économistes prévoient de nouvelles montées de fièvre, jusqu'à ce que le remède approprié soit apporté.

Faut-il abattre les loups pour protéger les troupeaux ?

Comme tous les soirs, Yves Derbez regroupe ses 250 brebis et 350 agneaux en parc de nuit. Ce 15 juillet, l'éleveur du Martinet, dans la vallée de l'Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence), est serein : le temps est clair, la clôture de protection électrifiée est installée et la chienne de garde veille au grain. Sans compter qu'aucune attaque n'a été signalée dans les environs depuis le début de l'année.

Mais le lendemain, au petit matin, le quotidien vire au cauchemar : 69 bêtes, dépecées, gisent au sol, non loin de la chienne, blessée et traumatisée. "Un massacre, dit, la gorge serrée, l'éleveur de 54 ans. Je me sens très mal, je ne dors plus : c'est un choc tant économique qu'émotionnel. J'en ai pris pour dix ans."
La semaine suivante, c'est dans le village voisin d'Enchastrayes qu'une seconde attaque de loup fait 104 victimes, dans un groupement pastoral formé par six éleveurs. La technique est toujours la même : le prédateur, intelligent et opportuniste, tourne longtemps autour des bêtes. Il excite le chien, qui dort dans l'enclos, et effraie les brebis jusqu'à ce que, terrorisées, elles finissent par défoncer elles-mêmes les filets électriques et s'offrir en pâture.
ALLÈGEMENT DES RÈGLES D'ABATTAGE
Suite à ces assauts, la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a reçu, mercredi 27 juillet, une délégation de députés, d'élus et de représentants des éleveurs locaux. "On ne part pas à la chasse au loup. Mais la pression sur les élevages est telle que je crois qu'on peut s'organiser pour la faire baisser", a-t-elle déclaré à l'issue de la réunion.
La ministre a proposé une solution, qui sera examinée au cours d'un comité national "Loup" qui se tiendra fin août : la mise en place d'un "arrêté de défense automatique qu'on prendrait à l'année sur toutes les zones attaquées l'année précédente". Concrètement, les éleveurs pourraient abattre les loups dès les premières attaques, sans autre procédure, afin de défendre leurs troupeaux. Aujourd'hui, au contraire, ces tirs de défense ne sont autorisés qu'après un arrêté préfectoral, délivré dans un délai minimum de quinze jours après le constat des attaques.
LA POPULATION DE LOUPS CROÎT
Car les loups font partie des espèces protégées, à la fois par la Convention de Berne de 1979 et par la directive Habitat-faune-flore de 1992. Grâce à ces lois protectrices, le prédateur, réapparu en France en 1992 après avoir disparu dans les années 1930 du fait de la chasse et de la destruction de son habitat, a vu sa population croître progressivement.
On en dénombre aujourd'hui 190, répartis sur neuf départements, essentiellement dans les Alpes, contre seulement deux spécimens il y a vingt ans. "Les loups sont en train de recoloniser l'Hexagone, avec un taux de croissance qui tourne autour de 15 % par an. Ce phénomène est le même à l'échelle de l'Europe, grâce aux protections dont ils font l'objet et au développement des forêts", explique Eric Marboutin, responsable des études sur les loups et les lynx à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), l'organisme qui effectue les comptages scientifiques.
Si, en France, les loups gris restent toujours classés dans la catégorie "vulnérables" de la liste rouge des espèces menacées établie par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la croissance de la population est suivie de près par l'Etat, qui autorise chaque année des tirs de prélèvement. Dans le jargon, cela signifie que des loups sont tués, loin des troupeaux d'ovins, par des chasseurs ou éleveurs titulaires d'un permis de chasse. Pour l'année 2010-2011, le nombre de loups qui peuvent être "prélevés" a été fixé à six, au maximum, à l'échelle de la France. Mais le ministère de l'écologie a annoncé mercredi que ce quota pourra être revu chaque année en fonction de la population estimée, du rythme de son accroissement et des dégâts occasionnés.
RECRUDESCENCE DES ATTAQUES
Qui dit croissance de l'espèce dit augmentation des attaques. Au 25 juillet 2011, 583 ont été recensées, provoquant la mort de 2 115 moutons, soit une augmentation d'environ 25 % des assauts et de 18 % des pertes par rapport à 2010. Près de la moitié de ces attaques (272) ont été enregistrées dans les Alpes-Maritimes et le Var, mais les Alpes-de-Haute-Provence ont payé le plus lourd tribut (431 ovins tués).
Exaspérés, les éleveurs ont alors décidé de se rassembler et de s'organiser. Née au printemps dernier, l'association Eleveurs et montagnes rassemble déjà près de un millier d'agriculteurs. "Nous allons veiller à ce que les engagements du ministère de l'écologie soient appliqués l'an prochain. Dans le cas contraire, nous organiserons des manifestations", assure Yves Derbez, son président. Dans les Pyrénées, c'est l'association Ariège ruralité, qui regroupe des exploitants agricoles, éleveurs et chasseurs, qui dénonce depuis le début de l'année les menaces entraînées par tous les grands prédateurs, au premier plan desquels figurent l'ours et le loup.
"Travailler quotidiennement sans relâche pour voir son cheptel décimé, ce n'est pas une vie. Certains éleveurs commencent à jeter l'éponge tandis que des jeunes ne veulent plus reprendre les exploitations", se désespère Yves Derbez, comme d'autres éleveurs déjà durement touchés par les crises agricoles qui se sont succédées, de la flambée des prix de la nourriture du bétail à la sécheresse qui a détruit les pâturages. "Si l'on ne relâche pas la pression, c'est la fin du pastoralisme", prédit-il.
LA BIODIVERSITÉ MENACÉE
Or, les ovins sont nécessaires à l'écosystème des régions. "S'il n'y a plus de moutons en alpage, ce sont 300 à 400 espèces végétales et animales qui disparaîtront en une dizaine d'années", estime le Centre d'études et de réalisations pastorales Alpes Méditerranée (Cerpam).
Mais, de la même façon, la disparition du loup entraînerait aussi une menace pour la biodiversité. "Il est hors de question de commencer la chasse au loup. Tout dépendra de l'encadrement prévu par les nouvelles règles d'abattage proposées par le ministère. Mais le risque est que les éleveurs puissent tuer davantage de loups que le quota de prélèvements, menaçant ainsi l'espèce, s'inquiète Jean-François Darmstaedter, secrétaire général de Ferus, association de protection des loups. Sans compter qu'en tuant un loup, l'on risque d'éliminer un individu majeur de la meute et d'augmenter les attaques."
Le loup est par ailleurs considéré comme un régulateur écologique. "En s'attaquant d'abord aux animaux malades ou plus faibles, il contribue à la bonne santé d'une espèce et peut éviter des épidémies. Il aide par ailleurs à réguler les surplus de jeunes sangliers ou cervidés, qui peuvent menacer les forêts", développe Jean-François Darmstaedter.
FAIRE COHABITER LOUPS ET BREBIS
Alors, comment faire cohabiter loups et brebis pour le bien de la biodiversité dans son ensemble ? La clé, c'est l'homme, estiment à la fois les éleveurs et les associations écologistes. "Le berger doit surveiller son troupeau chaque nuit, avec l'aide de plusieurs chiens, pour effaroucher les loups et éviter toute attaque", assure Jean-François Darmstaedter. "A moins d'être enragés, ce qui n'est plus le cas en France depuis des années, les loups n'attaquent pas l'homme", confirme Eric Marboutin, de l'ONCFS.
Preuve que cette cohabitation est possible, en Roumanie, où vivent 2 500 loups, en Espagne (2 000 spécimens) et en Italie (entre 500 et 800), les attaques de cheptel sont très rares et celles d'hommes inexistantes. "Mais il est vrai que la main-d'œuvre roumaine est davantage bon marché que la française, concède Jean-François Darmstaedter. Les troupeaux de brebis sont souvent gardés jour et nuit par dix bergers et dix chiens de protection."
"Nous ne pouvons pas travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, pour garder nos bêtes. Et embaucher coûte souvent trop cher", rétorque Yves Derbez. Pour Ferus, le gouvernement doit donc mettre la main à la poche. "L'Etat s'est engagé à assurer la réintégration des loups en France. Il doit donc soutenir, par des aides conséquentes, les bergers dans les zones à loups", livre Jean-François Darmstaedter. Pour l'exemple, des bénévoles de l'association assistent les éleveurs et gardent leur cheptel la nuit, pendant de courtes périodes.

COMME TOUJOURS, LES BERGERS NE VEULENT PAS FAIRE LEUR TRAVAIL DE BERGER, ALORS ILS ÉLIMINENT LA MENACE (fausse). 
DOIT-ON NATIONALISER LA GARDE DES BREBIS ? 

L'ISS, de l'espace aux abysses

La Station spatiale internationale (ISS), actuellement en orbite autour du Globe, devra être redescendue vers la Terre pour s'abîmer en mer à la fin de son cycle de vie, après 2020, annonce l'agence spatiale russe.
 C'est une fin assez prévisible. La Station spatiale internationale (ISS), actuellement en orbite autour du Globe, devrait être redescendue vers la Terre pour s'abîmer en mer à la fin de son cycle de vie. Toutefois, ce n'est pas pour demain, précise l'Agence spatiale russe Roskosmos qui envisage une rentrée dans l'atmosphère terrestre après 2020.
 Mais pourquoi ne pas la laisser en orbite ? "Nous nous sommes mis d'accord avec nos partenaires sur le fait que la station sera exploitée jusqu'aux alentours de 2020. On ne peut pas la laisser en orbite: la station est un objet très lourd et complexe qui risque de produire beaucoup de déchets", explique le responsable de l'agence russe. L'ISS rejoindra alors le destin de la station orbitale Mir, abandonnée par les Russes en 2001 en raison de sa vétusté, après avoir été le symbole depuis 1986 des succès du secteur spatial soviétique.
Les Russes s'étaient ensuite alliés aux Occidentaux pour construire à partir de 1998 l'ISS, la plus grande structure jamais réalisée dans l'espace. Ces installations (modules, panneaux solaires) s'étendent sur environ 108 m de long et 88 m de large. Seize pays ont participé à sa construction, notamment les Etats-Unis, la Russie, le Japon, le Canada et le Brésil, ainsi que 11 pays européens, parmi lesquels la France.
Financée en grande partie par les Etats-Unis, l'ISS est occupée en permanence depuis novembre 2000 par des équipages conjoints, essentiellement russes et américains, qui se relaient tous les quatre à six mois. L'ISS est en orbite à une altitude d'environ 350 kilomètres au-dessus de la Terre et effectue un tour complet de la planète toutes les 90 minutes à la vitesse de 28.000 km/h.

« Démocratie », « ouverture », « tolérance »… Conséquences !

Après le massacre du 22 juillet, le Premier ministre norvégien, Fabian Stang, répondant aux questions d’une journaliste du Monde, déclare : « On punira le tueur en réagissant avec plus de tolérance et de démocratie. » C’est au nom de cette « douce démocratie », toujours plus extrémiste dans son ouverture, sa tolérance et sa « douceur », que le gouvernement social-démocrate norvégien a réduit sa police de façon minimaliste. Et l’a de surcroît désarmée, lui ôtant ainsi la possibilité de défendre efficacement, en cas de besoin et d’urgence, la vie de ses citoyens. « La mairie d’Oslo : un lieu symbolique de la douce démocratie scandinave. Pour entrer dans le bâtiment de la capitale norvégienne où est remis chaque année le prix Nobel de la paix, on ne vous demande aucun document d’identité. On ne passe aucun portail de sécurité. » Du rousseauisme nordique. Mais les conséquences de cette transparence démocratique, sans cran de sûreté, peuvent aussi se traduire par la possibilité pour un tueur fou de trucider ses compatriotes durant une heure et demie, sans subir lui non plus la moindre contrainte. Les jeunes victimes de ce carnage auraient sans doute préféré un peu moins de naïveté dans leur démocratie et une police un peu plus présente et vigilante, capable d’abréger le plus rapidement possible la folie exterminatrice du dément… « La police n’a commis aucune erreur », la défend contre les critiques M. Fabian Stang. Et il a raison : l’absence et la déficience de la police n’a, même s’il elles ont eu des conséquences mortelles, ne font que refléter l’extrême pacifisme prôné par le gouvernement. En place .

En France aussi

Cela dit, la police française est certes plus nombreuse. Mais si elle possède des armes elle est néanmoins tout aussi idéologiquement paralysée par les mêmes exigences démocratiques de plus en plus extrêmes qui animent aussi chez nous magistrats et responsables politiques. Ces derniers font encore parfois des discours ayant une apparence de fermeté, mais celle-ci est surtout destinée à faire oublier au bon peuple les effets désastreux de cette impuissance démocratique qui affaiblit aussi notre société. Notre police n’est même plus capable de contrôler et contenir la multitude de vendeurs à la sauvette déferlant d’Afrique. Ces derniers, tels des criquets, envahissent nos rues et cités touristiques. Le Figaro de mercredi expliquait à ses lecteurs : « La police tente d’endiguer ce phénomène en expansion dans les grandes villes, mais la justice, débordée, ne suit pas. » Des immigrés clandestins qui, selon un préfet, « ne comprennent même plus pourquoi la police vient leur réclamer des comptes, alors que la justice les relâche ». Des juges à l’heure norvégienne et européenne. Conséquences : les vendeurs à la sauvette ne se laissent évidemment plus intimider par ces policiers dépourvus de toute autorité. « Nous avons désormais à gérer des clandestins vindicatifs qui se regroupent à trente ou cinquante, dès qu’ils voient que nous risquons de confisquer leur marchandise, la seule sanction qu’ils redoutent vraiment. » Un kiosquier du XVIe arrondissement explique les conséquences économiques, pour lui et ses confrères, d’une telle impéritie : « Pour diffuser des produits touristiques, je dois reverser 8 % de mon chiffre d’affaires à la ville. Résultat : je ne vends presque plus rien. Ces gens ont débarqué en force dans le quartier comme par enchantement. Et voici qu’ils proposent des objets en toc, des friandises souvent avariées et des boissons dont on ne sait même pas la provenance. » Pour ces illégaux venus d’Afrique : « Y a bon l’ouverture démocratique. » Elle leur assure l’impunité…

Où sont les Roms ?

Mercredi 27 juillet marquait justement le premier anniversaire du fameux discours que Nicolas Sarkozy avait prononcé l’année dernière à Grenoble. « La règle générale est claire, les clandestins doivent être reconduits dans leur pays. C’est dans cet esprit que j’ai demandé au ministre de l’Intérieur de mettre un terme à l’implantation sauvage de camps de Roms », avait-il proclamé, soulevant l’indignation de la gauche et des médias. Et l’ire de la commission européenne de la justice et des Droits fondamentaux, dont sa présidente, la luxembourgeoise Viviane Reding, accusa le gouvernement français de « stigmatiser les Roms » proférant même une comparaison avec le régime hitlérien. Et en définitive beaucoup de bruit pour rien. Absolument rien. Un an après, les campements Roms sont toujours là. Ceux qui, durant une opération Potemkine, avaient été démantelés devant les caméras, se sont aussitôt reconstruit quelques centaines de mètres plus loin. « La politique gouvernementale n’a rempli aucun de ses objectifs proclamés » se félicitent aujourd’hui les lobbies pro immigrés. Quant aux 9 500 Roms expulsés dont s’était targué en début d’année le ministre de l’Intérieur, ceux-ci, après avoir empoché leur viatique de départ (300 euros), sont évidemment revenus dès le mois suivant, souvent accompagnés de quelques cousins ou amis : Français, « Les voleurs de poules » et « leurs grosses cylindrés » vous saluent bien ! Vive l’ouverture et la tolérance démocratique…

Et gare aux récalcitrants ! L’eurodéputée Hélène Flautre, chef de la délégation Europe-Ecologie-les Verts au Parlement européen, nous prévient « La France reste sous surveillance de l’Europe ». Du haut de ses miradors démocratiques l’UE nous surveille ! « Ami entends-tu les cris sourds d’un pays qu’on enchaîne… ».

Un looser qui voulait faire parler de lui

Revenons à l’interview de Fabian Stang ; à la question « Le tueur est-il le produit d’un contexte politique européen ? » il répond honnêtement : « Ce type est un fou. Ni la Norvège, ni le contexte politique ne peuvent suffire à l’expliquer. (…) Le rapport de 1 500 pages du tireur est un fourre-tout. L’immigration et la menace de l’invasion musulmane sont ses obsessions, mais (…) le contexte politique ne lui fournit que des mots. C’est d’abord un looser qui se cherche une raison d’exister. Même sans immigrants il aurait trouvé d’autres ennemis, une autre chose pour agir. ».

Le criminologue Xavier Raufer compare Anders Behring Breivik à l’éco-terroriste et « loup solitaire » américain Theodor Kaczynski. « Surnommé Unabomber, il fût arrêté en Avril 1996 après avoir, 18 ans durant, envoyé des colis piégés (3 morts, 15 blessés) à des « ennemis de la nature ». L’écologie d’un côté, l’immigration de l’autre… Deux prétextes pour habiller une même folie meurtrière. Mais cela n’empêche pas chez nous les organisations et la presse de gauche, sachant cela, de tenter d’incriminer la responsabilité morale de la droite nationale dans ce massacre. En toute tolérance et mauvaise foi démocratique, bien sûr…