TOUT EST DIT

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dimanche 12 juin 2011

Les "indignés" madrilènes lèvent le camp et promettent d'autres actions

 Démantèlement du campement des "indignés" de la Puerta del Sol, à Madrid, dimanche 12 juin.

Démantèlement du campement des "indignés" de la Puerta del Sol, à Madrid, dimanche 12 juin.
Après quatre semaines qui ont transformé la Puerta del Sol, à Madrid, en symbole du malaise de l'Espagne face au chômage et à la crise, les "indignés" ont plié bagages dimanche 12 juin lors d'un "déménagement" festif et coloré, promettant qu'ils ne se tairont pas.

Le dôme vitré de la station de métro de la Puerta del Sol, débarrassé de ses affichettes.
Le dôme vitré de la station de métro de la Puerta del Sol, débarrassé de ses affichettes.AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU
Les uns pliaient les bâches bleues ou vertes, d'autres démontaient à coups de marteau les structures en bois du campement, ou astiquaient le dôme vitré de la station de métro débarrassé de ses centaines d'affichettes. "Nous recyclons ce que nous pouvons. Le reste nous le jetons", expliquait un jeune manifestant chargé d'un tas de planches, pendant que se formait une chaîne humaine au pied des camions bennes municipaux, pour déblayer un fatras de matelas, placards, étagères, chaises en plastique ou bidons.
"C'est ma table de travail. Je vais la garder comme souvenir" : le cuisinier du camp, Rafael Rodriguez Ballesteros, un restaurateur de 56 ans au chômage, surveillait l'emballage de la précieuse table pliante, avant de rentrer chez lui, "très ému après avoir reçu toute cette tendresse de la part de ces jeunes".

Une tente installée Puerta del Sol, à Madrid, est démontée, dimanche 12 juin.
Une tente installée Puerta del Sol, à Madrid, est démontée, dimanche 12 juin.REUTERS/SERGIO PEREZ
NOUVEAUX RENDEZ-VOUS
"Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir", avaient-ils prévenu en plantant leur village alternatif le 17 mai sur la grande place du cœur de la capitale espagnole. Presque un mois plus tard, malgré les risques de démobilisation, les "indignés" annoncent d'autres rendez-vous, à commencer par une journée de manifestations le 19 juin.
Ces derniers jours, ils sont déjà passés à d'autres formes d'action. Un sit-in nocturne, mercredi devant le parlement, ciblant la classe politique aux cris de "bien sûr, bien sûr qu'ils ne nous représentent pas". Puis samedi, un face-à-face houleux avec la police anti-émeutes pour accueillir la réélection du maire conservateur de Madrid, Alberto Ruiz-Gallardon. "La place restera un lieu d'assemblées, chaque quartier continuera à travailler et nous poursuivrons le mouvement sur Internet", explique un porte-parole du mouvement, Marcos Quesada, étudiant en droit de 19 ans.
UN SYMBOLE DEMEURE

Chaîne humaine pour démanteler les installations des campeurs de la Puerta del Sol, dimanche 12 juin.
Chaîne humaine pour démanteler les installations des campeurs de la Puerta del Sol, dimanche 12 juin.REUTERS/SUSANA VERA
Au milieu de la Puerta del Sol, ils mettaient la dernière main dimanche à la construction d'une structure en bois en forme d'arche, en planches de chantier et matériaux de récupération, leur futur point d'information permanent. "Pour que reste vivant le symbole de Sol", souligne Irene Rodriguez, une jeune fille de 22 ans qui travaille à la commission des "infrastructures", "au chômage malgré deux diplômes d'architecte et d'ingénieur, et trois langues".
Le mouvement était né spontanément le 15 mai d'une manifestation de citoyens autour de cibles disparates : le chômage qui frappe plus de quatre millions d'Espagnols et presque la moitié des moins de 25 ans, les politiciens taxés de cynisme et de corruption, les banques, les dérives du capitalisme. Très vite, relayé par les réseaux sociaux, il a tissé sa toile à travers l'Espagne, dans une fronde au ton libertaire, inédite dans ce pays où des campements ont fleuri sur les places publiques de dizaines de villes et villages.
Leur plate-forme réclame une modification de la loi électorale, accusée de ne pas donner de place aux petits partis, la "transparence" des instances politiques et économiques, la participation des citoyens à la vie politique. Mais les outils restent flous, les leaders inexistants et l'avenir des "indignés" en point d'interrogation, malgré un large soutien de l'opinion publique.

Juncker plaide pour "une restructuration douce" de la dette grecque

Le président de l'Eurogroupe précise que les créanciers devront y participer sur la base du volontariat.

 Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a prôné samedi sur une radio allemande "une restructuration douce" de la dette grecque, avec une participation des créanciers privés sur "une base volontaire". "Il n'y aura pas de restructuration totale, là-dessus les gouvernements sont d'accord, l'appui de la Banque centrale européenne (BCE) à une telle option ne pourrait être obtenu", a dit Juncker. "Il va falloir qu'il y ait une restructuration douce et volontaire", a-t-il ajouté dans une interview sur la radio RBB. "Il faut que les créanciers participent (...) mais cela doit se passer sur une base volontaire.""On ne peut pas imposer une participation des créanciers privés sans et contre la BCE", a encore dit le chef de file des ministres des Finances de la zone euro. Celle-ci doit décider avant juillet d'un deuxième plan d'aide à la Grèce, mais demeure divisée sur la forme de la participation des créanciers privés. L'enjeu est d'éviter que les marchés paniquent. La Commission européenne a annoncé vendredi que, dans le cadre des discussions sur les aides à Athènes, les Européens envisageaient "la faisabilité d'un rééchelonnement volontaire de la dette" grecque.
L'Allemagne est favorable à une restructuration dite douce, ou rééchelonnement, et insiste sur une participation des créanciers privés, banques assureurs et fonds, aux coûts d'une nouvelle aide. Les créanciers privés pourraient être appelés à participer à hauteur de 20 à 35 milliards d'euros, affirme l'hebdomadaire allemand Spiegel. Interrogé sur les réticences allemandes à aider de nouveau la Grèce, M. Juncker a appelé à "parler avec respect" de la question grecque et a jugé "totalement erroné" de "penser que les Allemands sont les seuls payeurs". Les Allemands et les Français ont été autrefois "les premiers à n'avoir pas respecté le pacte de stabilité", a-t-il dit.

FMI : Lagarde ne fait pas de commentaire sur le candidat israélien

La ministre française des Finances reste "confiante" quant à ses chances d'être nommée à la tête du Fonds monétaire international.

La ministre française des Finances Christine Lagarde s'est déclarée, dimanche au Caire, "particulièrement confiante" sur ses chances de prendre la tête du Fonds monétaire international (FMI) et s'est refusée à commenter la candidature de l'Israélien Stanley Fischer. "Je suis tout à fait confiante, particulièrement après les différents entretiens que j'ai eus, notamment aujourd'hui en Égypte", a-t-elle déclaré à des journalistes après un entretien avec son homologue égyptien Samir Radwane. L'Égypte compte un représentant parmi les 24 membres du conseil d'administration du Fonds.
"Nous avons eu d'excellents entretiens dont je suis très heureuse", a ajouté Christine Lagarde, qui n'a pas souhaité commenter la candidature au poste de directeur général du FMI déposée samedi par le gouverneur de la Banque d'Israël, Stanley Fischer, qui s'ajoute à celle du Mexicain Agustin Carstens. Stanley Fischer "a une expérience du passé comme numéro deux américain au sein du Fonds, et voilà", a-t-elle simplement affirmé, ajoutant : "Chacun est libre de présenter une candidature."
Le fait d'être américain pourrait constituer un handicap pour Stanley Fischer, car il est de tradition, jusqu'à présent, que la direction du FMI revienne à un Européen tandis que la présidence de la Banque mondiale (BM) est confiée à un Américain.

Mortel bio

Ce n’était pas un concombre masqué. Ni un mal espagnol. La bactérie qui a tué 33 personnes en Europe provenait de graines germées, exploitées dans des conditions insuffisamment sûres. Il y avait eu les méfaits de la nourriture industrielle et des poulets engraissés aux hormones. Les excès de la course au profit et le scandale de la vache folle. Par une étrange ironie, voilà des graines estampillées bio qui sèment la mort. Cela peut conduire à revoir bien des schémas après cette nouvelle maladie de la modernité. L'"industrie" agroalimentaire, depuis soixante ans, a permis, dans le monde entier, de nourrir des populations de plus en plus nombreuses. Elle a contribué à l’allongement de la vie.
Cette meilleure alimentation a accompagné les migrations des campagnes vers les villes. Elle a accéléré la fusion des habitudes alimentaires, surtout entre les cuisines asiatiques (nems, sushis, currys…) et européennes. Elle a réduit certaines maladies – les cirrhoses, les maladies cardio-vasculaires, la tuberculose. L’industrie a adopté des normes de conditionnement, d’étiquetage, de conservation, de transport.
Mais ce progrès a suscité de nouvelles maladies. L’explosion de certains cancers est le prix de l’irresponsabilité des Trente Glorieuses. Le bio est-il condamné à son tour ? Non, bien sûr. On peut mieux respecter la nature : "Je ne mangerai plus de cerise en hiver", avait écrit Alain Juppé, éphémère ministre de l’Environnement. La nature est aussi porteuse de dangers. L’eau du robinet peut être meilleure que certaines eaux naturelles. L’abus de vitamines artificielles a des effets secondaires. Sans oublier que le régime crétois, les particularismes japonais, le french paradox ont leur vertu… en Crète, au Japon et… en France. Il y a bien des leçons à tirer de cette affaire de la bactérie européenne. Elle a montré les limites – et les dégâts – du principe de précaution. Se nourrir mieux, oui. Mais on doit refuser les intégrismes alimentaires et écologiques.

Peur

Les ouvriers d’Aulnay sont sursitaires à l’aveugle, chômeurs virtuellement.
Mais à quoi pense François Fillon quand il cède à son doux plaisir et s’en va tourner sur son circuit du Mans à bord d’une Peugeot? Un sportsman automobile accompli, notre Premier ministre, mais est-ce de bonne politique de se faire du bien en compagnie du grand patron de PSA, Philippe Varin, commensal en vitesse? Et est-ce malin de la part d’Éric Besson, ministre de l’Industrie, de se roucouler à son tour supporter de Peugeot à l’orée des 24 Heures? Faut-il tant de guimauve tricolore, tant de complaisance, faut-il que nos gouvernants illustrent l’incongrue complicité des grands, quand Peugeot est devenu le nom de la peur?

On nous le répète. Le groupe PSA ne ferme pas son usine d’Aulnay-sous-Bois. "Ce n’est pas d’actualité", a dit le tycoon Varin, et le choix des mots démontre son honnêteté terrifiante. L’actualité, ça change, et les faits sont têtus. PSA ne ferme pas son usine, mais il y a pensé. C’était une hypothèse, une possibilité, une stratégie d’avenir pour la société, finalement non empruntée. Mais elle a existé. C’était en 2010, après les aides de l’État, une belle année où Philippe Varin a gagné 3,25 millions d’euros, une jolie année où on planchait en interne sur une fermeture d’Aulnay après la présidentielle, parce que tout de même… Ainsi nous est rappelée la fragilité des hommes de l’industrie. En 2010, ceux d’Aulnay travaillaient sans savoir qu’on évaluait leur futur. Ils étaient sursitaires à l’aveugle, chômeurs virtuellement. Dans le secrets des dieux, on soupesait leur destin. Un an après, pour percuter sa direction, la CGT (tendance Lutte ouvrière), révélant un document secret, apprend aux prolos qu’ils ont été nus. Scoop?

La conscience de classe se nourrit de la peur rétrospective. J’existe encore, mais serai-je là demain? Voilà l’exacte vérité de la condition ouvrière. Quand Gérard Ségura, maire socialiste d’Aulnay, interroge PSA sur le destin de l’usine, il n’obtient qu’une réponse provisoire. La C3 ira au bout, et le site tournera donc jusqu’en en 2016, mais la suite n’est pas programmée. C’est une bonne réponse, presque respectueuse. On ne sait pas. On a quatre ans devant soi, c’est déjà presque un cadeau. Quatre ans, c’est quasiment une vie… Ensuite? Va savoir si le marché de l’automobile aura décliné encore, si l’électrique aura pris le relais, si la bagnole européenne aura achevé sa mue… Même Varin n’en sait rien, et admet qu’on ne peut rien savoir à dix-huit mois. Ça ne l’empêche pas d’être payé. C’est l’exacte vérité de l’économie. Le PS national, dans ses réactions publiques, exige des garanties sur l’emploi qu’aucun industriel ne saura prendre. La droite de pouvoir, dans ses évitements, ne veut entendre que les réassurances du groupe. En réalité, seule la peur est certaine ; elle rend écœurante les onctueuses risettes du Mans.

Ferry répond à ses "ennemis"

Mis en cause pour des accusations de pédophilie sur un ancien ministre et accusé d’avoir été payé pour des cours qu’il n’a pas donnés, Luc Ferry affirme dimanche dans Le Parisien qu'on cherche à "le discréditer pour étouffer l'affaire". "Je sais que j’ai des ennemis", répond-il. 

"On cherche à faire croire que je suis un guignol". C’est ce qu’affirme dimanche Luc Ferry dans Le Parisien. L'ex-ministre de l'Education nationale du gouvernement Raffarin établit un lien entre ses accusations de pédophilie contre un ancien ministre et la polémique sur son absentéisme rémunéré à l'université Paris-VII. Il est convaincu qu'avec ces révélations "on cherche à [le] discréditer pour étouffer l’affaire. Le Canard enchaîné a révélé mercredi que Luc Ferry avait touché environ 4.500 euros mensuels net de l'université Paris-Diderot, pendant l'année 2010-2011, sans y donner de cours. Pour lui, cette histoire d'absentéisme, "totalement grotesque", sort "tout simplement parce qu'(il) a eu l'audace de briser un tabou" en accusant un ancien ministre d'actes pédophiles.
Il affirme, à propos de ses accusations, que "si c'était à refaire", il "le referait". "Je n'ai évidemment aucun regret d'avoir lancé ce pavé dans la mare". A propos de la polémique sur sa rémunération par l'université Paris-VII, le philosophe répète qu'il fait partie des "70.000 décharges de service public en France".

Matignon rembourse, "rien d'anormal"

"Dans mon cas, je préside depuis 2005 le CAS (Conseil d'analyse de la société, rattaché à Matignon, ndlr) (...) Quand on est déchargé de service, c'est soit l'administration d'origine qui paie votre traitement, soit celle qui vous reçoit", explique-t-il. Il fait valoir que depuis septembre 2010 et l'application de la loi sur l'autonomie des universités", celles-ci ne peuvent plus mettre à disposition et rémunérer des professeurs "avec lesquels elles n'ont pas de convention".Ce qui est son cas, puisque Matignon et l'université Paris-VII n'ont pas de convention.
Donc pour lui, il est normal que Matignon rembourse l'université. "On a voulu me discréditer en parlant d'emploi fictif" au CAS, se défend Luc Ferry. Matignon a annoncé vendredi soir sa décision de rembourser à l'université les salaires perçus, dans la mesure où il préside le Conseil d'analyse de la société (CAS), organisme rattaché au Premier ministre, et n'y perçoit aucun salaire.

Grèce : place de la Constitution, la nouvelle agora des « Indignés »

À Athènes, la place de la Constitution ne désemplit pas depuis le 25 mai. Opposés aux mesures d’austérité destinées à enrayer la crise de la dette, des milliers d’« Indignés » occupent cette place située face au Parlement. D’avenir pour les uns, immature pour les autres, ce mouvement fait en tout cas vaciller les structures de pouvoirs traditionnelles et rappelle que la démocratie appartient au peuple. Mais qui sont vraiment ces « Indignés » ?
La place de la Constitution ne désemplit pas le soir. Dans la journée, des dizaines de citoyens restent sur place : « La place est enceinte ! », avertit une nouvelle pancarte place de la Constitution, « Attention au bébé ! ». Parmi les actions organisées, les manifestants ont bloqué mardi 31 mai la sortie du Parlement. Le même jour, le doyen de l’université d’Athènes avait lancé un appel aux cercles intellectuels à venir exprimer leur colère contre le Mémorandum (l’accord signé par la Grèce avec l’UE et le FMI, NdT) : étaient invités des professeurs d’université et Mikis Theodorakis. Ce qui ne devait recueillir qu’une audience limitée s’est transformé contre toute attente en un large mouvement populaire, 48 heures après une énorme mobilisation qui a rassemblé plus de 100.000 personnes à Athènes dimanche 29 mai.
Une jeunesse qui peut changer l’avenir ?
Cela rend les choses compliquées pour le gouvernement de Yorgos Papandréou qui semble de plus en plus coupé de la réalité de la société grecque et dont les députés sont sommés de voter de nouvelles mesures imposées pour l’obtention d’un nouveau prêt, s’ils ne veulent pas être radiés du parti. Le chef de l’opposition, Antonis Samaras, a de son côté rompu le consensus politique en refusant de voter ces mesures tandis que le chef du parti de droite radicale LAOS étudie la possibilité de se retirer du Parlement.
Les médias ont dans leur ensemble commenté le mouvement des « Indignés » avec force éloges. On admire leur patience à occuper depuis des jours la place de la Constitution d’Athènes, et d’autres places. À manifester sans violence, sans couleur politique, à ne brandir que le drapeau national grec, parce que leurs salaires ont été amputés, ou que leur école ou leur hôpital manquent de ressources, parce qu’ils ont perdu leur emploi, parce qu’ils ne trouvent pas de travail, parce que leur vie se dégrade. À se mobiliser par milliers pour revendiquer un avenir meilleur. Toutes ces places pleines de monde renvoient l’image d’une jeunesse énergique, d’un collectif, d’une solidarité. Est-ce que, comme le promettent avec enthousiasme certains des participants, ce mouvement peut changer les choses ?
Il est encore trop tôt pour le dire. On ne peut cependant pas nier que ces jeunes « Indignés », qui revendiquent si fort leur différence, dans le ton et la manière dont ils manifestent, vis-à-vis des partis et des syndicats, partagent entre eux un point commun de taille : ils exigent le départ du Mémorandum, de la troïka, du gouvernement, des politiques « voleurs », pensant que de cette façon on surmontera la catastrophe, on vivra mieux, comme avant. Apparemment donc, le refus de comprendre comment notre État en est arrivé à la faillite ne se limite pas aux partis et aux syndicats.
La crise, la responsabilité des Grecs
Ainsi, on peut trouver dans ces manifestations l’enseignant qui refuse d’être évalué, le chef d’entreprise qui évite d’éditer des factures, l’étudiant qui prend le métro sans ticket, sans prendre conscience qu’avec ces pratiques ils nuisent les uns aux autres et à l’ensemble de la société. […] Pendant toutes ces années où l’on a pu dire que le pays connaissait un fort développement, on bénéficiait de prêts à l’envi, personne n’a lutté contre les inégalités de salaires, parmi les plus fortes en Europe, ni contre la fraude fiscale, ni contre la corruption. Et surtout, nous n’avons pas soutenu notre base de production, nous ne l’avons pas élargie, pas rendue plus rentable, rien n’a été fait contre le chômage des jeunes pour créer de nouveaux emplois, meilleurs si possible.
Et ce, par la faute des politiques, sans aucun doute, mais aussi parce que les citoyens ont toléré ce système, et parfois y ont participé directement (tous ceux qui reçoivent ou demandent des dessous de table, par exemple, ou tous ceux qui ont empêché des investissements), poussés par des intérêts mesquins, par indifférence, par ignorance.
Ce n’est pas l’Union européenne qui nous sortira de la crise de la dette. Ce n’est pas la troïka qui nous en sortira non plus, ni aucun gouvernement grec, sans que n’interviennent des changements très importants dans les pratiques économiques et sociales du pays, et dans la redistribution de la richesse nationale. […] Sans aucune participation active, sans expression collective d’initiatives de citoyens, lois et décrets ne suffisent plus pour réussir les « réformes structurelles » et le coût pour la société est beaucoup plus lourd. Les citoyens ont brillé par leur absence pendant la première année du mémorandum, mais aujourd’hui, sur les places, on voit les premiers signes d’une autoorganisation, née sur le terreau d’une colère bien compréhensible. Ne la méprisons pas. La route sera longue.
Une dame d’un certain âge me crie dans les oreilles : « Journalistes, tous des voyous à la solde du gouvernement ! » (…) Puis s’ensuivent les slogans (« voleurs ! voleurs ! ») et des gestes d’insultes en direction du Parlement, puis des mots injurieux à l’égard du Premier ministre, du Parlement, du gouvernement. Tout le monde souligne le caractère pacifique des manifestations des Indignés. Il faut alors supposer que les potences qui se balancent devant la tombe du Soldat inconnu (face au Parlement) ne sont là que pour la décoration. Une blague circule à ce sujet sur Internet : « C’est pour que les politiques fassent de la balançoire »[...]
Deux types d’« Indignés » place de la Constitution
La vérité, c’est que la place de la Constitution a commencé à se partager en deux. Dans la partie haute de la place on trouve les Indignés de l’intérieur, drapeaux grecs sur les épaules, qui psalmodient l’hymne national, luttent avant tout pour la sauvegarde de la souveraineté nationale et demandent que ceux qui l’ont bradée soient punis. Et il y a les Indignés de l’extérieur, qui suivent l’exemple des Espagnols, qui ont planté leurs tentes sur la partie basse de la place et organisent des meetings et des votes.
Les nationalistes du haut ne voient pas d’un bon œil les idées de démocratie directe défendues par ceux d’en bas, qui ont par exemple, lundi, voté pour l’abolition des machines à valider les tickets de métro et organisent des consultations électorales de plus en plus larges et un rien utopiques : que gouvernements, banques et troïka s’en aillent. Mais pour faire venir qui ? Chuck Norris ? [...]
L’attraction populaire de cette insurrection est très inquiétante. Jamais un mouvement dressé contre l’ordre établi n’aura autant comblé les attentes de cet ordre établi. Le métropolite de Thessalonique Anthimos est aux côtés des Indignés et active la sonnette d’alarme de la mondialisation, Mikis Theodorakis s’adresse aux « patriotes » (sous-entendant que les membres du gouvernement ne le sont pas), le maire est avec eux, même le porte-parole du gouvernement leur fait de l’oeil. Parallèlement, la plupart des media montre les manifestations quotidiennes.
« La révolution ne passera pas à la télévision », chantait Gil Scott-Heron, père du rap, mort le 27 mai. Dans le cas des Indignés, c’est le contraire. Très vite, les Indignés vont se voir proposer des sponsors et leur « révolution » sera soutenue par une entreprise désireuse d’assoir sa popularité. Certains parlent de « reconquête de l’espace public », mais par un groupe de petits-bourgeois mécontents et de passants qui s’ennuient. Ils ont l’impression de revenir au temps de l’antique agora [...], mais la révolution a surtout été adoptée par les commerçants : la bouteille d’eau a augmenté de 20 centimes sur la place de la Constitution depuis le début de la révolution. La seule certitude est que la foule a chassé les skaters de la place. La wasted youth a été exilée de nouveau

FMI: un 3e candidat se déclare

Le gouverneur de la Banque d'Israël, Stanley Fischer, a annoncé hier qu'il était candidat au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI). "Une opportunité unique, non planifiée et qui n'arrive qu'une fois dans la vie s'est présentée pour être candidat à la tête du Fonds monétaire international, et, après l'avoir examinée, j'ai décidé que je voulais la saisir", a déclaré M. Fischer dans un communiqué. "Je pense que je peux apporter ma contribution au FMI et à l'économie mondiale dans cette période après la crise", a ajouté cet ancien directeur général adjoint du FMI (1994-2001).

M. Fischer, qui a en outre occupé des postes importants au sein de la Banque mondiale et du géant financier Citigroup, est un économiste universellement respecté, l'une des personnalités les plus populaires d'Israël. Il est crédité des succès remportés ces dernières années par l'économie israélienne qui a encaissé sans dommage le plus gros choc de la crise.

Un candidat de compromis

Selon les commentateurs israéliens, Stanley Fischer est un candidat de compromis qui pourrait gagner la course s'il n'est pas possible de départager Mme Lagarde et M. Carstens. Dans son communiqué, M. Fischer a reconnu que sa candidature était confrontée à "un processus complexe et de nombreux obstacles". Selon les règles du FMI, le candidat à sa direction doit être âgé de moins de 65 ans. Le gouverneur central israélien aura 68 ans en octobre.

Par ailleurs, le fait qu'il soit Israélien ne le rendra pas forcément populaire auprès du monde arabe ou des pays en voie de développement, généralement pro-palestiniens.

Américain, il a pris la nationalité israélienne avant d'accepter de devenir le patron de la Banque d'Israël, où il a débuté son deuxième mandat de cinq ans en mars dernier.
"Le poste de directeur du FMI va à M. Fischer comme un gant, aussi bien en raison de son éducation et de l'énorme expérience qu'il a acquise au sein du FMI, la Banque mondiale, que des six ans au cours desquels il est devenu un atout pour l'économie israélienne en tant que gouverneur de la Banque centrale", a affirmé le ministre israélien des Finances Youval Steinitz dans un communiqué.

Des stagiaires pour sauver la planète ?

C’est déjà la mi-juin, ou presque. Plus que quelques jours pour trouver un stage d’été ou pour préparer celui de l’automne. Combien de jeunes étudiants sont dans ce cas, à attendre comme un premier sésame la lettre d’une entreprise qui accepte de l’héberger, sans le rémunérer, pendant quelques semaines ? Combien de moins jeunes sont obligés de s’inscrire encore un an en fac, faute d’emploi, dans le seul but d’obtenir ces fameuses conventions sans lesquelles il ne peut y avoir de stage qui vaille ? Une profession à vie ? Presque. En France, on le sait, nous avons un marché du travail qui marche sur la tête, très protecteur pour les employés en CDI mais qui accepte très difficilement d’intégrer les jeunes avant l’âge de 30 ans. En est-il de même à l’étranger ? Pour le savoir, nous avons voulu faire un tour d’horizon, sinon mondial, du moins occidental. Et nous l’avons préparé, bien sûr, avec nos deux stagiaires du moment (qu’ils en soient remerciés !).
Peut-on imaginer des sociétés durablement enfoncées dans le chômage de masse ? Peut-on accepter de faire de la précarité un style de vie ? Les “indignés” espagnols ou européens, par leur mouvement, n’aspirent-ils pas à autre chose ? Actuellement, environ 9 % des Américains actifs ne trouvent pas de travail. Et, comme le rappelle le chroniqueur du New York Times Binyamin Appelbaum, aucun président n’a été réélu quand le taux de chômage de la population active était supérieur à 7,2 %. En France, ce taux a atteint 9,2 % au premier trimestre, en légère baisse par rapport à 2010. Mais les Français, contrairement aux Américains, sont habitués à un taux de chômage structurel fort, pense-t-on à droite en concluant que l’élection de 2012 ne se jouera pas là-dessus. Voire. Car il existe tout de même des solutions.
Dans notre dossier, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman revient sur des propositions qu’il a formulées dès fin 2008 : face à la crise, il faut en revenir aux recettes keynésiennes classiques, à savoir les grands travaux. Qu’il me soit permis de prolonger son propos : ne refaisons pas les grands travaux des années 1930 et 1940 en construisant des routes, des ponts, des barrages, etc. Imaginons plutôt de grands chantiers écolos. Si nous devons faire marcher la planche à billets et employer les sans-travail, faisons-le pour réaménager notre vieille Terre, plongée dans l’anthropocène. Je suis prêt à parier que les millions de jeunes stagiaires de tous les pays sont prêts à s’unir dans ce but !

Vers un rééchelonnement de la dette grecque ?

Cette hypothèse, qui fait débat au sein des États de la zone euro, perturbe les investisseurs. « Il va falloir qu’il y ait une restructuration douce et volontaire » de la dette grecque, a prôné le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, sur une radio allemande, samedi 11 juin, prenant acte que la Banque centrale européenne (BCE) ne donnerait jamais son accord pour une restructuration totale. « On ne peut pas imposer une participation des créanciers privés sans et contre la BCE », a ajouté le chef de file des ministres des Finances de la zone euro.

L’Allemagne est favorable à une restructuration dite douce, c’est-à-dire à un rééchelonnement de la dette. Berlin souhaite que des créanciers privés, banques assureurs et fonds, participent au financement d’une nouvelle aide, à hauteur de 20 à 35 milliards d'euros, selon l’hebdomadaire allemand Spiegel.

Les ministres de la zone euro doivent décider avant juillet s’il accorde un deuxième plan d’aide à la Grèce, mais demeurent divisés sur la forme que pourrait prendre la participation des créanciers privés. Pour éviter une panique des marchés financiers, la Commission européenne a annoncé vendredi 10 juin que les Européens envisageaient « la faisabilité d’un rééchelonnement volontaire de la dette » grecque. Ce serait « à la condition, extrêmement importante, que ceci ne crée pas un événement de crédit », à savoir un défaut de paiement ou une situation susceptible d’affoler les marchés, a insisté Amadeu Altafaj, porte-parole du commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn.

Un éventuel rééchelonnement de la dette grecque constituerait un « défaut » de paiement seulement s’il a été imposé aux créanciers du pays, indiquait le même jour un porte-parole de l’agence de notation Moody’s. Alors que sa concurrente, Standard & Poor’s, jugeait la semaine passée qu’un « reprofilage » (un rééchelonnement de la dette), « constituerait un défaut » parce que « l’Etat débiteur (payerait) moins que ce qui était prévu par l’engagement initial. »

Vendredi 10 juin, l’euro reculait fortement face au billet vert (sous 1,44 dollar), pénalisé par les désaccords entre les différentes parties sur la solution à apporter pour soulager les problèmes budgétaires de la Grèce.

Les tigres de l’Anatolie

Quelques décideurs voient déjà en elle le «Brésil de l’Europe». Pas étonnant! Avec une croissance autour de 9% l’an dernier, une inflation modérée - bien qu’une «surchauffe» soit à craindre - et un taux de chômage équivalent à celui de la France, la Turquie se classe dans le peloton des vingt économies mondiales. Sans grand endettement et sans avoir souffert de la crise financière... En dix ans, le Produit intérieur brut par habitant a plus que triplé, passant de 3 000 dollars à près de 10 000. Une sécurité sociale digne de ce nom fonctionne, ports, aéroports et autoroutes sortent de terre. D’immenses usines, aussi. La Turquie est devenue la manufacture de l’industrie automobile européenne. Mais collectionne également les entreprises de haute technologie.

Un miracle économique, en quelque sorte, réalisé en neuf ans depuis que l’AKP de l’actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est au pouvoir. Et ce n’est pas tout. L’armée a été mise au pas et d’importantes réformes sociétales ont été réalisées, notamment en vue d’une éventuelle adhésion à l’UE, adhésion qui ne passionne plus guère devant l’immobilisme des 27 et le mauvais exemple que donne le voisin grec. La Turquie joue une nouvelle carte, celle de puissance régionale, par ailleurs en meilleurs termes économiques avec la Russie, l’Irak, l’Asie et tous les «émergents», sans renier son appartenance au «bloc occidental» via l’OTAN. Face au «printemps arabe», Ankara sait aussi se présenter en modèle avec son parti islamo-conservateur construit sur des bases religieuses (le Refah interdit en 1998) pour évoluer en une idéologie voulant concilier tradition et laïcité. Avec des dérapages, il est vrai, dénoncés par les kémalistes toujours influents dans la vieille bourgeoisie pourtant aujourd’hui dépassée par une autre classe dirigeante, celle des «nouveaux riches», celle des «tigres de l’Anatolie» conservateurs à souhait...

Que face à un tel bilan économique enrichi d’un sentiment de fierté nationale, l’AKP ait toujours le vent en poupe ne surprend pas. Erdogan est assuré de rester au pouvoir. Toutefois, réalisera-t-il son ambition, celle d’atteindre une majorité des deux tiers à la «Grande Assemblée Nationale» qui lui permettrait de réformer la Constitution en instaurant un régime présidentiel à la française ou à l’américaine et succéder à Abdullah Gül (en «Poutine turc», disent ses détracteurs)? Sans doute pas. Autoritaire, ne supportant pas la critique, le Premier ministre a sa part d’ombre qui inquiète jusque dans son parti. Même si la situation n’est en rien comparable à celle qui prévalait il y a vingt ans, il faut toujours une bonne dose de courage pour être journaliste ou intellectuel critique en Turquie et une témérité à toute épreuve pour devenir élu kurde. Le harcèlement guette, quelquefois la prison, bien que les droits de l’homme soient respectés à la lettre... sur le papier.

Alliée à un discours de plus en plus nationaliste, l’intransigeance d’Erdogan dans la question kurde qu’il limite au terrorisme du PKK autorise aussi de nombreuses interrogations. Or, dans l’attente d’un projet constitutionnel assurant une place à la minorité kurde, projet qui devrait être présenté ce soir ou lundi, le PKK respecte la trêve des armes. Elle expire le 15 juin. Pour de nombreux Turcs, une date butoir bien plus décisive que celle du dimanche des législatives...

Jacques Chirac votera Hollande en 2012 "sauf si Juppé se présente"

Jacques Chirac s'est déclaré en faveur de François Hollande, ce samedi, pour la course à l'Elysée de 2012.
Est-ce la Corrèze qui les rapproche ? Jacques Chirac et François Holande semblent de plus en plus proches, au point que l'ancien président de la République a même déclaré, lors d'une visite à l'exposition d'objets chinois en bronze et or, au musée de Sarran : « Je voterai François Hollande » en évoquant la présidentielle de 2012.
Dans le deuxième tome de ses mémoires, Le temps présidentiel (éd. Nil-Robert Laffont), Jacques Chirac trouvait déjà des qualités « d'homme d'Etat » au président PS du conseil général de Corrèze. Revenant sur le vote de la loi sur le voile à l'école, en 2004, relève « l'attitude exemplaire (de M. Hollande) qui s'est comporté ce jour-là en véritable homme d'Etat ».Une appréciation à la fois flatteuse et embarrassante pour M. Hollande, de la part de celui qui était son adversaire politique de droite, mais qui est aujourd'hui très populaire parmi les Français.
 Ne pas « instrumentaliser ou récupérer » ces propos
De nombreux journalistes s'étaient ainsi déplacés, moins pour la magnifique exposition que pour voir le comportement entre les Chirac et notamment l'ancien président, de plus en plus rare sur la scène publique, et l'ancien premier secrétaire du PS qui brigue l'investiture PS à la présidentielle.
Alors que François Hollande a constaté que s'il cherchait à « instrumentaliser ou récupérer » ces propos, « ce serait le pire service » qu'il pourrait rendre, et au livre de M. Chirac, et à sa propre candidature. Mais de retour à l'exposition après déjeuner, Jacques Chirac a lancé à la cantonade par deux fois avoir l'intention de « voter Hollande, sauf si Juppé se présente, parce qu'(il) aime bien Juppé », et donc pas pour Nicolas Sarkozy.
« Beaucoup de Français ne veulent pas d'une solution sarkozyste en 2012 » a commenté Jean-Marie Le Guen (PS). Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault y a vu "plus une boutade, peut-être une pique à Nicolas Sarkozy".
Navrant de constater  les dégâts de l'age chez cet homme.

Le patron de la Bundesbank met en garde les Grecs contre une faillite

Le président de la Banque centrale allemande Bundesbank), Jens Weidmann, a averti la Grèce que si elle ne tenait pas ses promesses envers les institutions internationales, elle irait à la faillite.
"La capacité de paiement de la Grèce dépend avant tout de l'attitude du gouvernement et de la population", a-t-il déclaré au journal Welt am Sonntag (WamS) à paraître dimanche."De vastes aides sont accordées mais sous conditions strictes, comme des privatisations massives et rapides.


Si ces engagements ne sont pas tenus, il n'y aura plus de base pour le versement d'aides supplémentaires. La Grèce aurait alors fait ce choix et devrait assumer les conséquences à coup sûr dramatiques d'un défaut de paiement", a mis en garde le chef de la Bundesbank.
"Je ne trouverais pas cela sensé et ce serait sûrement une situation difficile pour les pays partenaires (de la Grèce). Mais l'euro restera stable même dans ce cas", a affirmé M. Weidmann.
Il a néanmoins assuré avoir "beaucoup de compréhension pour les gens mécontents (en Grèce) en ces temps difficiles, et qui le montrent".
"Mais le processus d'adaptation actuel est inévitable pour que la Grèce devienne plus compétitive et remette ses finances en ordre", a argué M. Weidmann.
La dette abyssale de la Grèce se chiffre à près de 350 milliards d'euros.
Pour remonter la pente, Athènes a obtenu en mai 2010 des Européens et du Fonds monétaire international la promesse de 110 milliards d'euros de prêts sur trois ans, sous conditions.
Or selon les experts de la Commission européenne, de la BCE et du FMI, qui reviennent d'une mission à Athènes et dont les conclusions dans un rapport ont filtré ces derniers jours, "la Grèce ne sera probablement pas capable de retourner sur les marchés en 2012".
La zone euro doit décider avant juillet d'un deuxième plan d'aide à Athènes.