TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 8 juin 2011

Les Européens ne sortiront de la crise grecque que par davantage d''Europe

L'Europe ne sortira-t-elle donc jamais de la crise de sa dette souveraine ? La Grèce est à nouveau au bord du gouffre et l'Europe vacille. Alors que débutent ce lundi des discussions décisives pour déterminer les conditions d'une nouvelle aide d'urgence qui pourrait atteindre 60 milliards en faveur de la Grèce, l'Europe continue à rechercher une solution durable.
On pensait la Grèce à peu près sauvée du pire après l'aide d'urgence de 110 milliards d'euros octroyée par les Européens et le FMI en 2010 en échange d'une cure d'austérité extrêmement sévère pour réduire ses déficits, associant privatisations (pour 50 milliards d'euros), coupes budgétaires (pour près de 6,4 milliards) et hausses d'impôts.
Il n'en est rien. La Grèce est en train d'échouer dans ses efforts de stabilisation de ses ratios d'endettement : son économie s'enfonce, le semblant de consensus national sur les efforts demandés se lézarde (les syndicats viennent d'appeler à une grève générale le 15 juin), et les experts de la troïka, mandatés par ses créanciers (FMI, Banque centrale européenne et Commission) viennent de rendre leur verdict après un examen minutieux des comptes publics grecs : la Grèce ne respectera probablement pas l'engagement de réduire son déficit à 7,5 % du PIB à la fin de l'année (contre 10,5 % l'an dernier), condition de la poursuite du programme d'aide de l'Europe.
Privée de tout accès aux marchés financiers jusqu'en 2012, frappée par une nouvelle dégradation de sa dette par l'agence de notation Moody's (de trois crans – de B1 à Caa1 – la ramenant, dans la catégorie spéculative, au niveau de la dette cubaine), la Grèce est prise à la gorge, alors que se profile l'horizon d'un "mur d'échéances" sur sa dette obligataire de plus de 31 milliards d'euros dès cette année, auxquels s'ajoutent 12 milliards d'intérêts à acquitter dans les tous prochains mois auprès de ses créanciers.
Du coup, c'est toute l'Europe qui vacille : le système bancaire grec est au bord de la faillite, la Banque centrale européenne détient plus de 90 milliards d'euros de prêts à ces mêmes banques grecques et serait elle-même déstabilisée par un défaut grec, et les Européens se divisent. La Grèce va-t-elle, peut-elle faire faillite ? Et si la Grèce tombe, combien de temps pourront tenir l'Irlande ou le Portugal ? Dans ce contexte, la spéculation sur une possible "restructuration" de la dette souveraine grecque - c'est-à-dire, sur un "défaut" de la Grèce à rembourser ses échéances en 2011 et 2012, lequel se traduirait par une dépréciation immédiate de 30 % à 40 % de l'ensemble des titres détenus par les créanciers sur les marchés –, a repris de plus belle, ébranlant l'ensemble de la zone. Selon certains économistes, la question désormais ne serait plus de savoir si la restructuration aura lieu, mais quand et selon quelles modalités.
En réalité, choisir la restructuration serait en fait la pire des solutions. Une telle décision serait déstabilisante pour l'ensemble de la zone euro, et aurait des conséquences négatives à terme pour la Grèce qui se verrait refuser pendant plusieurs années l'accès aux marchés financiers, comme après un défaut.
En réalité, l'Europe est prise au piège et n'a guère le choix : un défaut ou une restructuration – même "douce" – de la dette grecque plongerait sans nul doute les marchés européens et la dette européenne dans le chaos. Continuer à verser encore davantage à un pays qui s'avère de plus en plus incapable de respecter ses engagements ne fait que repousser le problème à plus tard et donc l'aggraver.
La Grèce se doit de rembourser l'ensemble de sa dette, mais à des taux beaucoup plus raisonnables que ceux qui lui sont imposés aujourd'hui. Ce qui suppose d'avoir le courage de mettre en place la seule solution tenable sur le long terme : une "européanisation" totale de la dette grecque, c'est-à-dire le rachat par la Banque centrale européenne (BCE) et par le Mécanisme européen de stabilité (MSE) de l'ensemble des titres de dettes obligataires souveraines, et le remboursement de l'intégralité de sa dette par la Grèce directement à ces institutions, à des taux beaucoup plus raisonnables.
Concrètement, nous proposons que l'Europe examine sans tarder le rachat par la Banque centrale européenne (dans la limite de ses capacités bilantielles) et par le Mécanisme européen de stabilité de l'intégralité des titres obligataires souverains grecs détenus par les créanciers privés, au cours actuel du "marché", soit un taux inférieur entre 30 % et 40 % au nominal des titres.
Cette "européanisation" de la dette grecque permettrait d'abaisser significativement le taux d'intérêt appliqué au nom de la solidarité européenne et surtout empêcherait les risques de contagion aux pays fragiles de la zone euro.
En contrepartie, nous proposons que l'Union européenne s'engage résolument dans la voie d'une plus grande intégration européenne, par deux chemins parallèles. En premier lieu, sur le cas grec, en exigeant de durcir encore son droit de regard sur les dépenses budgétaires grecques et sur ses choix essentiels à sa compétitivité. Parallèlement au niveau communautaire, en actant dans les statuts un saut fédéral majeur : celui de doter le Conseil des ministres des finances d'un véritable droit de véto général en Europe sur certaines décisions de politique économique nationale, lorsqu'un pays à sollicité l'aide de la zone euro, en attendant la création, dans un second temps, d'un véritable "ministre des finances de la zone euro", comme l'a proposé Jean-Claude Trichet. Lequel aurait des responsabilités directes dans:

  • La surveillance des politiques budgétaires et de compétitivité ;
  • La supervision et la réglementation du secteur financier intégré de l'Union ;
  • La représentation de la confédération européenne auprès des institutions financières internationales.

La Corée du Nord, l'autre pays du bonheur

La télévision centrale nord-coréenne rapporte que la dictature de Kim Jong-il est le second pays le plus heureux du monde, juste derrière la Chine.

Camarades travailleurs de Corée du Nord, réjouissez-vous ! Vous êtes le second peuple le plus heureux de la terre. C'est la rafraîchissante nouvelle assenée par la télévision centrale nord-coréenne aux habitants du royaume ermite, dont six millions ne mangent pas à leur faim, selon l'ONU. Un sondage exclusif dévoilé lors du journal télévisé place en effet la dictature de Kim Jong-il devant Cuba, le Venezuela et l'Iran dans le top 5 du bonheur.
Avec 98 points sur 100, les Nord-Coréens ne sont qu'à 2 points de la félicité suprême. Loin devant leur rivale capitaliste, la Corée du Sud, qui pointe à une médiocre 153e place. Et surtout à des années-lumière de «l'Empire américain», lanterne rouge du classement mondial, avec 3 misérables points.

Nirvana

Mais un pays devance toujours Pyongyang dans la course au bonheur. La Chine, l'alliée indéfectible, a déjà atteint le nirvana avec une note maximale de 100. Une nouvelle qui a déclenché les commentaires caustiques des internautes chinois, lesquels ne savaient pas qu'ils vivaient déjà au paradis. Il faut dire que la propagande du Nord ne peut plus cacher à ses habitants l'écart de niveau de vie avec le voisin chinois, tant les échanges transfrontaliers se sont multipliés.
Nul doute cependant que, sous la direction éclairée de leur «cher dirigeant», les sujets de Kim rattraperont leur retard très bientôt. Prolétaires, unissez-vous, le bonheur suprême est à portée de main !

Pour le FMI, "la Grèce n'a pas de temps à perdre"

Le Fonds monétaire international (FMI) a fait savoir ce mardi que le déblocage de sa part d'une nouvelle tranche d'aide au bénéfice de la Grèce implique que des décisions difficiles soient prises en Europe.

L'Union européenne a encore du pain sur la planche avant que le FMI n'octroie de nouveaux prêts, a déclaré ce mardi Bob Traa, représentant du FMI en Grèce.
"Je crois qu'il y a un sommet en Europe, en juin, où il faudra bien prendre le taureau par les cornes. Ils devront prendre certaines décisions; alors nous informerons notre conseil et débourserons l'aide début juillet", a-t-il insisté.
Par ailleurs, le parlement grec devrait se prononcer d'ici la fin du mois sur le plan d'austérité gouvernemental à moyen terme, lequel constitue une condition primordiale à l'octroi d'une nouvelle aide internationale. Athènes doit accélérer les privatisations et imposer de nouvelles mesures d'austérité pour pouvoir bénéficier de cette aide, suivant un accord passé vendredi dernier avec le Fonds monétaire international, l'Union européenne et la Banque centrale européenne.
Selon des sources officielles de la zone euro, citées par Reuters, une proposition portant sur un plan de 80 à 100 milliards d'euros sur trois ans serait prête dans les deux semaines. Mais cette proposition ne résout pas d'importantes questions, telle que la participation du secteur privé. Selon ces sources, 30 milliards seraient tirés d'un report des échéances de la dette, 25 à 30 milliards seraient apportés par les privatisations grecques et 30 à 40 milliards proviendraient de l'aide internationale proprement dite, à raison d'un tiers pour le FMI et de deux tiers pour le Fonds européen de stabilité financière, comme pour l'Irlande et le Portugal.
Bob Traa a souligné que le FMI était opposé à une restructuration majeure de la dette du pays en raison des conséquences imprévisibles que cela pourrait avoir pour les pays de la zone euro. Mais il a laissé entendre que le FMI était ouvert à d'autres solutions. "On peut penser raisonnablement à rallonger les délais de paiement, par exemple des prêts accordés par les partenaires de la zone euro et le FMI parce que nous avons des clauses d'amortissement en fin de programme. C'est une question technique à laquelle nous pouvons réfléchir", a-t-il dit.
La Grèce a déjà obtenu un allongement des délais de remboursement pour le premier programme d'aide et le FMI s'est dit disposé à renouveler la manoeuvre mais pas sans accord préalable avec l'Union européenne.
La dette de la Grèce représente 340 milliards d'euros, soit 150% de son PIB environ. Bob Traa a estimé que le temps était compté. "La Grèce est à un point critique et n'a pas de temps à perdre", a-t-il insisté.

Non, l'Ouest ne se désindustrialise pas !


Il est devenu courant de se plaindre de la « désindustrialisation » de la France, et plus particulièrement, de celle des régions de l'Ouest. Les chiffres sont imparables : au niveau régional (Basse-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire), l'industrie a perdu près de 100 000 emplois depuis 1980 ; la valeur relative de l'industrie dans la production est passée de 28 % à 18 % en vingt-cinq ans, tandis que nos achats à l'étranger ne cessent de croître...

Mais, il ne faut pas pour autant oublier la réalité : en 2010, la quantité de biens manufacturés produits dans l'Ouest est d'un quart supérieure à celle de 1990 ; beaucoup d'activités ont connu des essors remarquables (automobiles, aéronautique, pharmacie, nucléaire, équipement électronique...) ; nombre de secteurs ont vu leurs exportations s'envoler (cosmétiques, biens d'équipements, agroalimentaire...).

Qui croire ? Notre perception est déformée par un triple effet : une illusion statistique, la réorganisation de l'appareil productif et surtout une véritable transformation de la nature même de l'industrie.

Si l'emploi baisse, c'est avant tout grâce au progrès technique et à une meilleure organisation, qui permettent de produire autant, et même plus, avec moins de main-d'oeuvre. L'automobile ou la construction navale en sont de parfaits exemples. Ces gains de productivité expliqueraient au moins le tiers des pertes d'effectifs... De même, si la valeur relative de la production industrielle diminue tant, c'est surtout parce que les prix de ses produits (télés, électroménager, micro-ondes...) baissent, alors que les prix de tous les autres produits croissent.

Dans le même temps, les entreprises ont confié à l'extérieur un nombre croissant de leurs fonctions (comptabilité, restauration, nettoyage...). Résultat : les emplois traditionnellement calculés comme industriels sont maintenant comptabilisés dans les activités de service, ce qui expliquerait environ le quart des pertes d'effectifs industriels... On invoque aussi souvent la délocalisation à l'étranger de certaines firmes pour expliquer la désindustrialisation ; ce phénomène ne représente qu'une faible part des destructions d'emplois (5 % à 15 % selon les secteurs et les régions).

C'est l'industrie qui a profondément changé de visage : les établissements industriels sont de plus en plus reliés à des centres de recherche et à toutes sortes d'entreprises de services spécialisées (informatique, logistique, design...). En leur sein, sont désormais produits des biens de plus en plus sophistiqués.

Conséquences : les limites de l'entreprise industrielle deviennent floues, le découpage traditionnel entre activités secondaires (l'industrie) et activités tertiaires (les services) perd complètement de son sens : un iPod est-il un simple produit industriel banal ? N'est-il pas plutôt un ensemble de services complexes intégrés dans une machine miniaturisée ?

Finalement, si l'on veut vraiment estimer le poids réel d'une industrie, il faut additionner les emplois industriels classiques, d'une part, et tous les emplois de services tournés vers l'essor industriel, d'autre part... Et pour nos régions de l'Ouest, l'enjeu est de plus en plus de s'attacher à reconsidérer leur compétitivité, en renforçant le potentiel de leurs PME, en définissant mieux leurs spécialisations, en créant des relations fortes entre les fonctions de recherche, de formation et de production...





Doigt

C’est vrai qu’il fut très bref, ce doigt d’honneur d’Henri Emmanuelli. Un furtif, aurait dit Madame Mado. Tout de même, il fut bien brandi, pointé contre le Premier ministre... Comment ne pas voir, dans cette politique du doigt de l’homme, une nouvelle manifestation de l’effet DSK ? Depuis les déboires sexuels de Dominique Strauss-Kahn, on ne parle plus à l’assemblée que de jupes interdites, de pervers cumulards, de plaisanteries salaces suivies de baffes méritées. Même Madame Lagarde se convertit à l’argumentaire sexué, promettant moins de testostérone si elle devient directrice générale du FMI... Et si l’on arrêtait ces querelles de cornecul pour parler à nouveau de politique ? Avec cependant une hésitation: faut-il dire la politique, au féminin, gestion parfois politicienne de la cité ? Ou le politique, au masculin, expression du vivre ensemble de nos sociétés ? On n’en sort pas...

RSA, justice: pourquoi la droite se durcit



L’envers de la médaille du miracle économique

La Pologne est peut-être considérée comme l'une des réussites économiques de l'Europe, mais son système de santé et ses services sociaux s'effondrent. Et ses jeunes qualifiés préfèrent de plus en plus s'exiler plutôt que d'accepter des emplois très mal payés et sans avenir. 

Les Polonaises qui vivent en Grande-Bretagne ont en moyenne davantage d'enfants que leurs compatriotes restées au pays. Quand Gazeta Wyborcza, le plus grand quotidien de Pologne, a publié cette information il y a quelques mois, la surprise fut énorme. Elle n'était pourtant pas complètement inattendue.
Nombre de commentaires reflètent le gouffre qui sépare le discours public polonais de notre réalité sociale. L'"Occident" était censé être un endroit libéral, voire libertin, et de ce fait très dangereux et corrupteur pour nos jeunes. Mais des enfants ? Voilà qui n'entre pas dans ce scénario.
Les hommes politiques conservateurs tirent régulièrement la sonnette d'alarme sur  l'état catastrophique de la situation démographique du pays. Les Polonaises ont en moyenne 1,23 enfant, une très mauvaise nouvelle pour l'avenir du pays.

Un marché dévasté

Les explications avancées pour ce faible taux de natalité sont essentiellement d'ordre idéologique. On accuse l'hédonisme de la jeune génération, la permissivité et la sursexualisation de la culture populaire et le manque de patriotisme. Et quand il apparaît que les véritables raisons sont peut-être bien plus prosaïques – des services sociaux en dessous de tout, la faiblesse voire le manque de système de santé, l’absence d'emploi pour les parents et de crèches pour les enfants, le coût élevé du logement – les commentateurs sont mal à l'aise. Le fait que les Polonaises résidant en Grande-Bretagne ont davantage d'enfants que les immigrés du Bangladesh illustre soudain l'échec calamiteux de la politique sociale au pays.
La vérité inconfortable, c'est que la jeune génération, qui est la plus éduquée de l'histoire de la Pologne – près de la moitié des personnes âgées de 25 ans sont diplômées de l'université – est confrontée à un marché du travail épouvantable. Cela n'est pas uniquement dû à la crise économique mondiale : la Pologne n'a connu qu'une période de ralentissement, pas un déclin du PIB.
Malgré tout l'avenir des jeunes Polonais est loin d'être brillant : le pays qui a payé de grosses sommes pour les former n'a pas besoin d'eux sur le marché du travail et ne sait absolument pas quoi en faire : le taux de chômage officiel pour les diplômés de l'université tourne autour de 20%. Ceux qui parviennent à trouver un emploi sont tout aussi frustrés : ils ont souvent l'impression d'occuper des emplois sous-qualifiés, des "McJobs" sans la moindre perspective de carrière et doivent souvent gagner une partie de leurs revenus au noir pour échapper aux impôts – ce qui rend par exemple l'obtention d'un crédit difficile. Il n'y a pratiquement aucune sécurité de l'emploi ; les employeurs pensent que le marché est fait pour les acheteurs et qu'ils pourront toujours trouver un meilleur employé, c'est à dire plus "malléable." Ils sont lents à recruter et rapides à licencier.

Des explications idéologiques bidons

C'est là un tableau que la plupart des Européens de l'Ouest connaissent bien. En Espagne, le taux de chômage des diplômés est deux fois plus élevé qu'en Pologne. La différence en Pologne, c'est le niveau élevé de l'émigration et l'absence totale de mouvement de protestation – ce qui permet aux responsables politiques de garder le silence sur la question ou de donner des explications idéologiques bidons.
Le problème est en partie structurel. La Pologne a une économie où la technologie n'est pas très importante ; elle est dominée par de petites entreprises familiales et il n'y a donc que peu de travail pour les diplômés. Il y a quelques semaines, le journal pour lequel je travaille a publié une lettre d'une jeune diplômée en droit qui prépare son doctorat. Elle n'a pas pu trouver de travail correspondant à son diplôme. Elle a postulé à un emploi de secrétaire mais son patron potentiel lui a écrit pour lui dire qu'elle devait devenir sa maîtresse en ajoutant "Si vous n'êtes pas d'accord, ne répondez pas à mon mail – je me fiche de ce que vous pensez." Imaginez-vous un peu 50 000 diplômés en lettres, c'est ce que nous produisons chaque année, sur ce genre de marché du travail.
La question la plus importante c'est peut-être l'inefficacité de notre Etat et sa classe politique vieillissante et déconnectée de la réalité. Deux des plus grands partis politiques du pays sont dirigés par des quinqua- et sexagénaires, qui ont grandi en luttant contre le communisme. Ils font semblant de s'intéresser aux problèmes de la jeunesse mais pas grand chose de plus.
Les solutions que peut offrir l'Etat, des réductions fiscales pour les employeurs qui recrutent des diplômés, sont en outre lamentablement inadaptées. L'appareil d'Etat est à la fois pléthorique et notoirement inefficace : le gouvernement a récemment reconnu qu'une aide sociale de 50 zlotys (12 euros en coûtait 100 (25 euros) en frais administratifs. Pas étonnant qu'il n'y ait pas d'argent pour des plans destinés aux jeunes. Pas étonnant que ceux-ci quittent la Pologne.
Selon une étude récente, il y avait en 2009 1,8 à 2 millions de Polonais, des jeunes pour la plupart, qui travaillaient à l'étranger. Même si c'est la crise à l'Ouest, ils ne semblent pas près de revenir.
Nos responsables politiques ont beau dire "Nous ne voulons pas que nos jeunes soient à Londres, nous voulons qu'ils soient en Pologne", ils sont en fait bien soulagés. Ils sont ravis que les jeunes ne soient pas là : pas de protestation, pas de criminalité, pas de problème. Il y en a même quelques uns qui envoient de l'argent au pays.

Les banquiers privés européens renâclent à aider la Grèce

Les banques privées de la zone euro ne souhaitent intervenir qu'en dernier recours.
 
"Une participation des créanciers privés ne doit intervenir que si toutes les autres solutions échouent", a déclaré ce mardi la Fédération allemande des banques privées dans un communiqué. Paradoxe : les responsables européens, notamment allemands, ont posé comme condition à tout nouvel effort en faveur de la Grèce, que les banques privées de la zone euro y participent. Une implication qui signifierait pour ces dernières l’abandon de certains de leurs avoirs dans l’immédiat.
La solution privilégiée par Jean-Claude Trichet, président de la BCE, consisterait en effet à prolonger les crédits et les obligations qui arrivent à échéance. Pour que l’opération soit fructueuse, il faudrait qu’environ 75% des banques européennes y prennent part, a confié Padhraic Garvey, analyste d’ING, à l’AFP. Pour cela, une intervention des Etats actionnaires de certaines d’entre elles serait bienvenue : "si leurs Etats leur demandent de garder les obligations grecques, elles le feront", a affirmé Holger Schmieding, chef économiste de la banque allemande Berenberg, lors d’une conférence. Et d’ajouter que : "l’important, c’est que toutes les banques y participent, et pour cela il faut une coordination politique de tous les pays européens". Du côté des banques, au-delà de la prolongation de leurs crédits de court terme à la Grèce, l’attentisme est pour l’instant de rigueur.
Selon les chiffres de la banque des règlements internationaux, les banques allemandes avaient une exposition de 22,7 milliards de dollars au secteur public grec à fin 2010, contre 15 milliards de dollars pour les banques françaises.

JE SAVAIS QUE LES SOCIALISTES FRANÇAIS AVAIENT DE LA CLASSE, MAIS LÀ ; 
HENRI EMMANUELLI LE PROUVE !!!





Henri Emmanuelli n'est pas convaincu par les... par LCP