TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 25 mars 2011

Le FN n’est plus ce qu’il était

Essayons d’être lucide : le FN d’aujourd’hui n’est plus tout à fait le FN d’hier. Le passage de relais du père à la fille s’accompagne d’une quasi-révolution culturelle de l’extrême droite. Exit les séquelles de la Seconde Guerre mondiale et de l’Algérie, les négationnistes et les pétainistes sont morts, les nouveaux militants sont plus jeunes et se recrutent un peu partout dans la diversité française. Le Front national, devenu le parti de Marine Le Pen, tend à devenir peu à peu un parti comme les autres. La meilleure preuve, c’est qu’on avoue voter pour lui sans complexe. Comment pourrait-on durablement écarter du jeu républicain 15 à 25 % de nos concitoyens en les parquant dans une zone d’exclusion démocratique ? Il faut certes être exigeant, sourcilleux sur le respect des valeurs républicaines, à condition de ne pas faire de procès d’intention dépassés. La droite de gouvernement est confrontée à ce problème dimanche, mais surtout demain aux élections législatives et présidentielle. La question du FN ne cessera d’interpeller ses dirigeants sous la pression des électeurs.

La fuite en avant de la zone euro

Les Vingt-Sept se réunissent pour un Conseil européen principalement consacré à la “réponse intégrée” de l’Union à la crise de la zone euro — à commencer par le Pacte pour l’euro. Mais la presse européenne regrette le report des discussions sur la réforme du Fonds européen de stabilisation financière et la naissance d’une Europe à deux vitesses.

Côté irlandais, on s’inquiète des répercussions domestiques des décisions qui seront prises à Bruxelles, en particulier en ce qui concerne le plan de sauvetage des banques, dont l’effondrement est à l’origine de la crise économique que traverse le pays. Ainsi, l’Irish Independent affiche son pessimisme quant au résultat du Conseil européen :

“Le très attendu sommet d’aujourd’hui semble avoir échoué avant d’avoir commencé. Il ne sera vraisemblablement pas possible d’atteindre un accord sur le sujet principal — l’augmentation de la capacité de prêt du Fonds européen de soutien financier de 250 à 440 milliards d’euros. Il est question d’attendre juin avant qu’un accord puisse être conclu.”

D’ici-là, note le journal, la questions principale sur la table reste celle des banques, à la veille d’une nouvelle série de tests de résistance visant à mettre à l’épreuve leur capacité d’encaisser les chocs financiers :

“Les tests de résistance pourraient bien prouver que de nouvelles pertes de la part des banques irlandaises seraient trop dures, même avec les 35 milliards d’euros alloués par le plan de sauvetage de l’UE et du FMI”.

Le quotidien polonais Dziennik Gazeta Prawna agite le spectre d’une Union économique à deux vitesses qui se dégagerait du sommet, la zone euro se transformant en une union fiscale, alors que les Etats qui n’en font pas partie sont en train de perdre leur influence sur la politique économique de l’UE :

“Au sommet d’aujourd’hui, l’union économique de la zone euro va être officialisée. Les architecte de ce pacte sont l’Allemagne et la France, qui insistent sur le fait que c’est le seul moyen de surmonter la crise de la dette”.

Selon un expert cité par le quotidien de Varsovie, le deal est aussi simple que cela :

“L’Allemagne est d’accord pour sauver des Etats membres menacés d’insolvence. En échange, les débiteurs devront renoncer à une partie de leur souveraineté. Certains pays, comme la Suède et le Royaume-Uni, s’inquiètent de ce que l’Europe se dirive vers un capitalisme hyper-régulé. Alors que d’autres, comme la Pologne, le Danemark, la Lituanie, la Bulgarie et la Roumanie, veulent rejoindre le pacte [pour l’euro] afin de ne pas être mis à la marge de l’UE”.

C’est bien ce risque que dénonce à Bucarest le quotidien Jurnalul naţional, qui met en garde contre le danger que le Pacte pour l’euro, soit mal compris par les pays qui ne partagent pas la monnaie commune, comme la Suède, la Roumanie ou la Pologne et qui pourraient être tentés de le voir comme un succédané de l’adhésion à l’euro :

"La Roumanie doit rester prudente […]. L'intérêt du pays est de combler le décalage entre [les pays de l’Europe de] l'Ouest. Nous avons des salaires cinq fois plus bas et la plus importante inflation de l'UE. Ce pacte signifie l'austérité après l'austérité, la difficulté de combler également le décalage [entre pays membres] en matière d’investissements dans les infrastructures et même la réduction de la capacité d'absorption des fonds européens".

Les doutes de la Suède sont exprimés par Aftonbladet, qui s’indigne de l’ingérence supplémentaire des institutions européennes dans les affaires internes des pays membres prévue par le Pacte pour l’euro, en particulier en ce qui concerne les politiques des salaires :

"La proposition de coordonner les économies de l´Europe donne, entre autres, le droit à la Commission de surveiller l’évolution du niveau des salaires. C’est inacceptable. Les salaires suédois sont décidés entre les salariés et les employeurs et ne doivent être décidés ni à Bruxelles, ni à Rosenbad [le siège du gouvernement suédois, à Stockholm]. Mais la proposition n´est pas seulement mauvaise pour la Suède — elle est mauvaise pour l´Europe entière”.

Hyperrégulation, ingérence, mais aussi déficit démocratique, ajoute Der Standard. Le quotidien viennois estime en effet que les nouvelles règles du jeu en discussion à Bruxelles vont influer la vie des Européens sans qu'ils aient pour autant été consultés :

"Cela commence avec la nécessaire réforme des traités européens. Elle sera expédiée par une ‘procédure simplifiée’ qui se passe de référendums. Parallèlement, lors des actions de sauvetage, les ministres des Finances décident à huis clos. Avec le concours du Parlement européen ? Non, il n’est pas le bienvenu. Sous le contrôle de la Cour des comptes ? Il n’est pas nécessaire. De toute façon, il ne s’agit que de 500 milliards d’euro. Face à une telle interprétation de la démocratie il ne faut pas s’étonner que les démagogues aient le vent en poupe”.

L’euro et ses dix-sept Sisyphe

Les sommets européens organisés depuis le début de la crise grecque n’ont pas empêché l’Europe de s’enfoncer dans la récession et la crise politique, et celui qui s'ouvre le 24 mars ne changera rien, écrit La Tribune. Une seule alternative s’impose : alléger le fardeau des pays surendettés ou organiser leur sortie de l’euro. 


Sisyphe n’est plus seul. Les dix-sept chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro l’ont rejoint, poussant leur rocher en haut de la montagne pour le voir dévaler la pente – leurs rencontres ne s’appellent-elles pas des "sommets" européens?
Travail absurde, sans autre finalité que lui-même, sans autre objet que la répétition sans fin d’actes inutiles et décourageants pour les peuples. Dix-huit mois après le déclenchement de la crise grecque, les pays "périphériques" – les plus distants de l’Allemagne au plan culturel, sinon géographique – s’enfoncent dans la récession et la crise politique.
Les voici condamnés à une triple punition : violente cure budgétaire, appréciation d’une devise qui était déjà surévaluée par rapport à leur compétitivité, et méfiance de marchés financiers imposant des taux d’intérêt prohibitifs. Il n’y a pas de salut dans cette voie. Les centaines de milliards d’euros déversés par le Fonds d’aide seront vite asséchés. Et le déboursement de nouvelles tranches ne fera qu’affaiblir l’Allemagne et la Banque centrale européenne, ultimes garantes du système, qui seront emportées tôt ou tard.
A l’origine de cette crise se trouve l’éternel problème des unions monétaires, celui du repas gratuit. Pendant dix ans, les convives de l’euro ont festoyé sans régler la note, s’endettant grâce à la garantie de Berlin et à la bêtise des investisseurs. Et voici que l’addition arrive. Elle est trop lourde pour les dîneurs indélicats, devenus faméliques. C’est regrettable, mais c’est ainsi : à punir sans relâche les intempérants, on prend le risque de les tuer. Et de ne pas être remboursé du tout.
Il n’y a que deux solutions à la crise de l’euro, et pas trois : alléger le fardeau des surendettés, c’est-à-dire faire payer les investisseurs, ou organiser la sortie de l’euro de ces pays. N’entendez-vous pas un grondement, cher lecteur ? Place, place ! Voici les Dix-Sept et leur rocher. Le sommet européen va commencer.

Drôle de guerre internationale en Libye

Cela fait une semaine que la France a obtenu devant l'ONU la « résolution 1973 ». Mais alors que celle-ci devait mettre fin aux tergiversations internationales, les divergences n'ont cessé de croître depuis huit jours. Les problèmes, militaires, stratégiques et diplomatiques ne manquent pas, il est vrai : la volonté, à laquelle se raccroche Paris, de préserver une présence arabe ou africaine au sein de la coalition se confronte à la réalité d'un commandement impossible à trouver en dehors de l'OTAN, mais la présence de cette dernière - même « strictement opérationnelle » - pourrait changer le sens de l'action péniblement engagée devant les Nations Unies ; quant à la volonté américaine de ne pas trop s'impliquer, elle ne peut masquer le fait que les premiers raids ont été coordonnés depuis un porte-avions de l'US Navy ; la maîtrise aérienne n'est bien évidemment pas suffisante pour aller au-delà d'un simple gel de la situation sur le terrain, etc. En parallèle, les critiques sur les arrière-pensées liées au pétrole, la contradiction entre cette intervention et le droit international, l'absence de « guerre juste » ou le « deux poids, deux mesures » entre ce qui se déroule en Libye et ce qui se passe au Yémen et à Bahreïn aujourd'hui - comme à Gaza hier ou en Syrie peut-être demain - peuvent et doivent être entendus. Reste l'interrogation principale, à court terme, à laquelle aucune de ces critiques n'apporte de réponse : pouvait-on laisser passivement Kadhafi massacrer ses opposants (cette fois, il est difficile de nier que la réponse internationale s'est faite à la suite d'un réel mouvement populaire et non pas sur un faux prétexte) ? La réponse, immédiate, apparaît simple. Mais plus l'intervention actuelle se prolongera, et plus elle deviendra incertaine. Raison de plus pour souhaiter une fin rapide à ce conflit. Mais la seule issue satisfaisante sera celle d'une Libye libérée par les Libyens eux mêmes.

Le commentaire politique de Christophe Barbier




“L’Aube de l’odyssée” et les soucis de l’Unesco




Espérons les militaires plus inspirés dans l’art de la guerre que pour trouver des noms de code à leurs opérations. La “croisade” en Libye comme dit M.Guéant est baptisée “L’Aube de l’odyssée”. Même le plus tarabiscoté des jeux vidéo ne mérite pas d’être affublé d’un tel titre…


Outil de propagande, le nom attribué aux interventions armées doit frapper les imaginations autant que les cibles ennemies. Avec “Tempête du désert” lors de la guerre du Golfe, il n’était pas nécessaire d’avoir fait Saint-Cyr pour comprendre. Adeptes de la méthode Coué, les Américains avaient qualifié l’invasion de Panama de “Cause juste”. En Afghanistan “Liberté immuable” est plus alambiquée. À l’image de la situation sur le terrain… Un rien macabres, les Israéliens s’étaient inspirés d’un poème pour enfants lors de l’attaque “Plomb durci” sur Gaza !


La Libye hérite donc de “L’Aube de l’odyssée”. Avec l’objectif de déboucher sur le crépuscule du tyran ? Pas si sûr tant les lézardes se creusent au sein de la coalition. Seul le Guide affiche pour l’instant une détermination sans fissures…


Quelle que soit l’issue, l’Unesco vient de rappeler à l’ordre les belligérants. Pas question de guerroyer au-dessus du riche patrimoine de la Libye. La guerre oui, mais loin des sites archéologiques. Que l’Unesco se rassure : Kadhafi n’a pas encore songé à s’abriter derrière les richesses millénaires de son pays. Il se contente d’utiliser la population civile comme bouclier…

Et maintenant le Portugal...


Trouver la parade. C'est, depuis l'automne 2008, l'obsession de chaque sommet européen. Depuis que la crise financière a éclaté, et surtout qu'elle s'est étendue aux dettes souveraines des maillons faibles de l'Union européenne, la parade ressemble à un interminable chantier. Il s'agit tantôt de sauver la Grèce, tantôt l'Irlande. Aujourd'hui, le Portugal. Demain, l'Espagne ?

Parade après parade, l'Europe colmate des brèches toujours plus profondes. L'orage passe, un temps. Et on recommence. Pour cela, on échafaude des mécanismes de financement. Ce qui est impensable à un moment donné devient, le temps d'un trimestre, incontournable. La raison en est simple. Tous les gouvernements, ou presque, ont vécu au-dessus de leurs moyens, avec une monnaie unique dépourvue des outils d'un véritable gouvernement économique. La crise a révélé que la fusée euro avait décollé avec un étage manquant. Alors, c'est cet étage que, cahin-caha, chaque sommet tente de construire.

À Bruxelles, une pièce importante du dispositif est discutée aujourd'hui. Pour ne plus avoir, à l'avenir, à réagir au coup par coup, pour rassurer durablement les marchés, les Européens ont décidé de remplacer l'actuel Fonds de stabilité financière (créé il y a un an pour sauver la Grèce) en un MES, Mécanisme européen de stabilité, opérationnel en 2013. Il devrait être doté de 500 milliards d'euros et autoriser à acheter de la dette souveraine.

Parallèlement, sous l'impulsion de Paris et de Berlin, un mécanisme de renforcement de la discipline budgétaire et un pacte pour l'euro doivent être adoptés. Il s'agit, d'un côté, de créer des mécanismes vertueux pour que les critères de convergences ne restent plus lettre morte. Et parallèlement, de mettre en oeuvre des politiques économiques au service de la « compétitivité » et la « convergence ». Derrière ces mots, c'est en fait la rigueur salariale qui pointe. À cet égard, la vigueur des manifestations organisées, hier, à Bruxelles, prélude peut-être au volet social de la crise, jusqu'ici éludé.

Cet édifice en construction est le fruit d'un compromis entre la demande française d'un gouvernement économique et l'exigence allemande de rigueur. Mais, à l'évidence, son centre de gravité se situe largement au-delà du Rhin. Pour une raison première. Berlin a, certes, fait des concessions, mais, forte de son insolente santé économique, l'Allemagne a aussi fixé, dès la crise grecque, une ligne rouge souverainiste : ses contribuables ne paieront pas les frasques des cigales européennes. Elle refuse la solution financière authentiquement collective, et solidaire, que serait la création d'obligations européennes, avec un taux identique pour tous les pays membres de la zone euro.

Cette ligne rouge a déjà montré ses effets pervers : elle impose aux pays en difficultés une cure qui creuse les fossés déjà existants. Ainsi, Athènes, menacée par la faillite, a dû emprunter à 14 % ; le Portugal, hier, à plus de 8 % ; alors que Paris et Berlin empruntent à des taux bien moindres. La spirale est redoutable. Dépendance financière, austérité, récession, tensions sociales. L'étape suivante, c'est celle que traverse Lisbonne : la crise politique. Les mécanismes de convergence en cours d'adoption seront opérationnels à partir de 2013. D'ici la mise en place des mécanismes de convergence, c'est le risque d'excès de divergence entre sa super-locomotive allemande et ses élèves trop endettés que court la zone euro.

À l’aube du septième jour...


Et maintenant? À l’aube du septième jour de l’offensive aérienne contre le régime du colonel Kadhafi, la situation n’est guère plus claire qu’au soir du premier jour. Comme on pouvait s’y attendre les avions de la coalition ont rapidement pris la maîtrise du ciel libyen et facilement détruit les principales infrastructures aériennes de l’adversaire. Sur ce terrain, on savait l’armée libyenne particulièrement vulnérable. Comment aurait-elle pu prétendre faire le poids contre les 350 avions déployés par les Français, les Anglais et les Américains?

Le plus facile a été accompli. Alain Juppé était donc dans le vrai quand il annonçait que les opérations seraient vraisemblablement de courte durée. Pour ce qui concerne la première phase de l’intervention, elles s’achèvent. Les coalisés n’auront bientôt plus rien à bombarder et les troupes qui pourraient encore être ciblées ont pris bien soin de s’abriter au cœur de la population pour rendre impossible toute attaque contre eux. Si les frappes se multiplient depuis hier soir c’est un ultime bouquet avant une pause obligatoire.

La deuxième phase qui s’ouvre aujourd’hui sera plus complexe. On sent bien l’état-major allié embarrassé par les limites posées, sur la forme comme sur le fond, par la résolution 1973 du Conseil de sécurité: elles sont aujourd’hui atteintes! Alors le ministre de la Défense français, Gérard Longuet, déploie maintenant beaucoup d’énergie pour faire l’exégèse du texte et montrer qu’une forme d’intervention au sol est possible. C’est que la France, et elle a raison, veut à tout prix éviter la pétrification du conflit qui serait synonyme de statu quo. Les précautions de langage sont peu à peu abandonnées pour revenir à l’essentiel: oui, l’objectif est bien l’élimination politique - sinon physique - de Mouammar Kadhafi, et s’il n’était pas atteint, l’offensive serait, aux yeux de Paris, un échec, quel que soit le nombre de vies sauvées par l’empêchement du massacre de Benghazi.

Le problème, c’est que la France se retrouve très isolée ce matin. Barack Obama, harcelé par une opinion publique défavorable, ne pense qu’à désengager l’Amérique de la Libye au plus vite. Un retrait qui aurait de lourdes conséquences puisque la moitié des avions qui pilonne les positions de Kadhafi est américaine. On comprend d’autant mieux que le président des États-Unis ait fini par obtenir que l’OTAN reprenne le commandement des opérations: il pourra lui repasser la patate chaude. Washington fait ainsi d’une pierre deux coups car elle satisfait la demande insistante des Turcs qui, depuis le départ, ne veulent pas entendre parler d’un conflit «anti-Kadhafi». La France a freiné des quatre fers pour garder les mains libres? Et alors? Au final, le dispositif concocté par l’Alliance Atlantique apparaît déjà comme une usine à gaz. Volontairement inopérante?

Apple retire une application dénoncée comme homophobe

L'organisation américaine Exodus International, qui s'est donné pour mission d'aider les personnes souhaitant être "libérées de l'homosexualité", a annoncé mercredi que son application avait été retirée de la boutique en ligne d'Apple. 

"Nous sommes extrêmement déçus d'apprendre qu'Apple nous a refusé une présence équitable sur la place publique", a déclaré le président d'Exodus International, Alan Chambers, dans un communiqué. L'auteur de l'application d'Exodus a été prévenu mardi soir par Apple que ce programme serait retiré de sa boutique en ligne parce qu'elle avait été jugée "insultante par un large éventail de personnes", selon l'association. Exodus International s'était donné pour mission d'aider les personnes souhaitant être "libérées de l'homosexualité".
 Apple était sous pression, une pétition signée par plus de 146.000 personnes lui ayant demandé de supprimer cette application, accessible jusqu'alors sur ses téléphones iPod, ses tablettes iPad et ses baladeurs iPod Touch. "Nous avons retiré l'application d'Exodus International de l'App Store puisque, rejetée par beaucoup de gens, elle allait à l'encontre des règles que nous avons fixées pour les développeurs", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'Apple, Tom Neumayr.
 
Désinformation, haine, intolérance...

"Apple a pris une décision sage et responsable en abandonnant une application qui diabolisait les gays et lesbiennes", s'est félicité l'organisation Truth Wins Out, qui avait lancé la pétition avec le site Change.org. Le groupe estimait que ce programme véhiculait de la "désinformation et des stéréotypes" et appelait à la "haine et à l'intolérance".

Pour Exodus en revanche, "cette application est conçue pour être utile aux hommes, femmes, parents, étudiants et responsables religieux", et la décision d'Apple viole son droit à la liberté d'expression. "Il ne s'agit pas de liberté d'expression, mais d'empêcher une organisation qui est violemment anti-gay de répandre de fausses informations aux dépens de jeunes gens vulnérables de la communauté LGBT" (lesbiennes, gays, bi-sexuels et transexuels), a rétorqué un porte-parole de Truth Wins Out, John Becker.