TOUT EST DIT

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dimanche 6 février 2011

L’œuvre tragique de Barak Hussein Obama

Il faut se souvenir de l’Obamania internationale lors de l’élection américaine en 2008. Une ode au ‘’sauveur’’ couronnée aussitôt d’un prix Nobel de la Paix. Un Barak Hussein Obama porté alors par les forces du multiculturalisme et du pacifisme à tout va, prêt aux discours et à la main tendue américaine qui apaiseront les tourmentes des peuples, notamment musulmans, dues inévitablement à l’occident.

C’est ainsi qu’on a pu le voir, dès son installation à la Maison Blanche, préférer les pourparlers avec l’Iran en lieu et place d’une menace claire et nette sur ses installations nucléaires s’il ne se pliait pas au diktat du Conseil de Sécurité. Une république islamique devenue depuis lors intransigeante, qui se permet aujourd’hui de narguer les puissances occidentales et se targue de faire avancer son agenda islamique.
Notamment en Irak et en Afghanistan, deux pays bientôt abandonnés à leur sort par l’administration US, mais aussi au Liban par l’intermédiaire de sa milice du Hezbollah. Si l’on ajoute la Syrie à cette alliance, plus aucun obstacle ne se dressera bientôt sur la route de l’armement iranien -voire de ses troupes en cas de besoin- à destination de la mer Méditerranée et bien sûr du nord de « l’entité sioniste ».
Un véritable succès qui a donné des ailes et des envies à quelques partis frères.
En 2009 on a également entendu Barak Hussein Obama en Egypte. Un état actuellement en paix avec Israël et en proie aux réclamations de changement de régime par la population. Bien que n’ayant pas soutenu alors le peuple iranien ambitionnant de se débarrasser de ses dirigeants islamistes, le Président US se trouve cette fois-ci derrière le peuple égyptien et requiert avec insistance le départ du tyran Moubarak si longtemps adulé par son administration. Un soutien qui se compare à une trahison par les autres ‘’alliés’’ des USA de la région. Notamment l’état juif qui verrait d’un mauvais œil l’arrivée très probable des Frères Musulmans au pouvoir, la principale force d’opposition du pays. Des Frères qui remettront en cause immédiatement l’accord de paix, ouvriront largement la frontière de la bande de gaza aux terroristes ‘’palestiniens’’ et autres mais aussi à l’importation d’armes devant servir au programme du Hamas. A savoir la libération de la ‘’Palestine’’ de la mer au Jourdain.
Au vu des derniers événements, le roi jordanien Abdallah II a, quant à lui, changé de Premier Ministre avant que les quelques manifestations de mécontentements de sa population ne dégénèrent à l’échelle nationale. Une nomination cependant dénoncée par le Front de l’action Islamique (principal parti d’opposition jordanien reçu récemment par le roi pour la première fois depuis fort longtemps) soutenant la poursuite des manifestations et exigeant un amendement de la loi électorale uninominale désavantageant ses candidats. Un rectificatif qui lui permettrait alors une prise de pouvoir démocratique du pays et la mise en place d’une politique islamique ayant comme premier objectif la fin du traité de paix avec Israël puis l’éjection de la monarchie.
Si l’on ajoute à cette liste de pays s’éloignant petit à petit de l’occident la Turquie, qui a vu également Barak Hussein Obama discourir devant son parlement, l’inquiétude israélienne quant à l’arc islamique qui se forme lentement mais surement dans la région ne peut que croître. Tout individu vivant en ce pays imagine aisément l’avenir peu radieux qui se dessine autour de lui et dont il sera le principal sujet. Conséquence due en grande partie au manque de fermeté du Président et à son soutien à la démocratie immédiate dans des pays pas habitués à son exercice.
Nul ne s’étonnera donc, si ces changements néfastes se confirment, qu’Israël agisse préventivement militairement et diplomatiquement au vu de ses seuls intérêts existentiels sans en référer auparavant au prix Nobel de la paix qu’était censé être le Président américain actuel.
Un Président dont le deuxième prénom Hussein se révèle être, au final, son véritable programme. Un programme néfaste pour les valeurs de l’occident et pour la victoire dans la guerre de civilisation qui s’annonce dorénavant.

Le Roi de Jordanie offre son Royaume aux Frères Musulmans

Le roi Abdallah II de Jordanie est sur la brèche. Son État, créé de toutes pièces il y a quelques décennies alors que jamais aucun état jordanien ou civilisation jordanienne n’avait existé, est aujourd’hui en crise. Entre le Hamas palestinien et les islamistes saoudiens, le roi de Jordanie fait aussi face à la menace des Frères Musulmans égyptiens. Et pour ne pas avoir la tête coupée, le Roi a décidé de collaborer avec les coupeurs de tête. Un peu comme ce qu’il s’est passé au Liban avec le Hezbollah. Vaut mieux sauver le roi que la Nation, non ?

Lors d’une rencontre organisée en urgence avec les Frères Musulmans et le Front d’Action Islamique (FAI), le Roi a souligné « la nécessité d’efforts concertés pour poursuivre l’important et brillant avenir promis aux Jordaniens » (j’ai moi-même failli m’étouffer de rire en lisant cette partie de la déclaration royale).
« La réforme économique qui devrait continuer à garantir une vie meilleure pour Jordaniens, ne sera pas faite sans une réforme politique qui permet l’unification des forces en présence », a-t-il ajouté. En d’autres termes : c’est officiel, la Jordanie vend son État aux terroristes. Et personne ne bouge. Surtout pas Obama.
Le roi Abdallah a ensuite souligné la nécessité « d’examiner toutes les questions de façon ouverte, de manière claire et transparente à travers la poursuite du dialogue avec les citoyens à travers tout le Royaume ».
« La corruption », explique le souverain, « est un fléau qui doit être combattu par le renforcement de la structure institutionnelle et du plein respect du droit à toute personne impliqués dans ce phénomène. » Il a ajouté qu’il n’y aura pas de soutien pour une personne prise en flagrant délit de corruption. Il demandera la peine maximum.
Enfin, Sa Majesté a exprimé sa confiance dans son peuple dont les intérêts et le droit à une vie décente précèdent toutes les autres considérations. Et l’argent aussi. Enfin un peu au moins.
Après un traité de paix qui n’est plus aussi sur avec l’Égypte, Israël doit donc faire face à une autre menace. Une menace qui vient de l’est. Plus que jamais depuis 30 ans, Israël se retrouve seul et les leaders occidentaux ne font rien. Si Israël bouge et écrase ses ennemis, quels qu’ils soient, croyez-vous qu’ils bougeront pour s’en plaindre ? A n’en pas douter !

Égypte: les réformes proposées sont insuffisantes (Frères musulmans)

Les réformes proposées par le régime du président égyptien Hosni Moubarak afin de sortir de la crise politique qui secoue le pays sont insuffisantes, ont jugé dimanche les Frères musulmans, première force d'opposition en Egypte.
Le projet de créer un comité comprenant le pouvoir en place et des opposants pour préparer des réformes constitutionnelles est "insuffisant," a déclaré Mohamed Mursi, haut responsable des Frères musulmans, lors d'une conférence de presse au Caire.
 Les participants au dialogue entre le régime égyptien et l'opposition, incluant les Frères musulmans, ont convenu dimanche de créer un comité pour préparer des amendements à la Constitution d'ici la première semaine de mars, selon le porte-parole du gouvernement, Magdi Radi.
D'après M. Radi, les participants à la séance de dimanche se sont mis d'accord sur "une transition pacifique du pouvoir basée sur la Constitution".
Un communiqué lu par M. Radi propose la levée des restrictions imposées aux médias, l'ouverture d'un bureau destiné à recevoir les plaintes concernant les prisonniers politiques, et le rejet de "toute ingérence étrangère dans les affaires égyptiennes".
"Ce communiqué est insuffisant", a déclaré M. Mursi à la presse. "Les demandes sont toujours les mêmes. Ils (le gouvernement) n'ont pas répondu à la majorité des demandes, ils n'ont répondu qu'à certaines, et de manière superficielle", a précisé Essam al-Aryane, un autre haut responsable de la confrérie.

Le lapsus de Claire Chazal en vidéo

Grande prêtresse des JT de 20 heures du week-end sur TF1, Claire Chazal peut aussi se tromper. Ce samedi soir, elle a conclu sa prestation en annonçant à la suite de son journal « Questions pour un champion spécial pièces jaunes, présenté par Jean-Pierre Foucault. » Les fans de Julien Lepers et de l'animateur de Sacrée Soirée auront rectifié d'eux-mêmes. L'émission qui venait après le JT était bien Qui veut gagner des millions. Le lapsus de la journaliste a fait évidemment le bonheur des internautes, mais pas de sa chaîne qui a amputé le JT concerné de quelques minutes sur son site. L'erreur de Claire Chazal a été ainsi dissimulée... du moins sur le site officiel.



 
MAIS VIREZ-LÀ BORDEL, ELLE N'EST PLUS AUDIBLE; ENTRE SES BALBUTIEMENTS SES "EUHH...."

SES LACUNES DE PLUS EN PLUS EVIDENTES ET SES LAPSUS.
ELLE EST FINIE MÉMÈRE, ALLEZ AU BLOC !!!

Pris de vitesse...

Dans notre monde si encadré par les mathématiques, si riche en modèles théorisés par les meilleurs ingénieurs, il est frappant que l’on soit tant pris au dépourvu lorsque survient une crise d’ampleur mondiale.

Quand tout va tranquillement, on croit que l’information est partout, qu’il suffit de se baisser pour la ramasser; on la perçoit comme abondante et excédentaire. Mais que le mur de Berlin s’effondre, que la Yougoslavie implose dans la guerre, que les Tunisiens contraignent au départ un président en place depuis 1987 et tous les savoirs qu’on croyait avoir engrangés s’effondrent. Ou plutôt se fragmentent sous nos yeux ébahis.

On se croyait bardés de connaissances, cernés par les messages significatifs et voilà qu’on se retrouve aussi nu que le roi de la fable. Cela doit nous conduire à davantage d’humilité dans l’énoncé de ce que l’on prend pour des certitudes. La sociopolitique est comme la science géologique. Elle peut enregistrer des craquements et déceler les fractures, mais elle est impuissante à prédire avec netteté l’ampleur de l’éruption et surtout la date où elle surviendra.

Les changements sociaux obéissent à des processus encore mystérieux, qui nous sidèrent quand ils font irruption. Nous sommes incapables de les annoncer aussi exactement que l’astronome quand il calcule la prochaine éclipse.

Aussi ancrée qu’elle soit dans un territoire dont elle est chargée de surveiller les palpitations, la diplomatie ne parvient pas à relier et à ordonner les fils de la pelote qu’elle a amassée. Trop d’informations tue l’information. Notre monde cerné par la fibre optique et les télécommunications peine à faire le tri, à distinguer l’important de l’accessoire.

Les crises politiques que sont les révolutions soulignent que l’on ne sait pas mesurer l’énergie cinétique, la thermodynamique des populations. Le plus surprenant dans la révolution tunisienne et dans la révolte égyptienne est la rapidité avec laquelle ces changements se produisent. Les barrières psychiques, les options tactiques, les rapports de forces bougent à toute vitesse. On croyait la fameuse «rue arabe» partagée entre la soumission fataliste et la colère sans lendemains. Voilà qu’elle nous donne une formidable preuve de sa réactivité. C’est toute notre façon d’analyser le Proche-Orient qui s’en trouve modifiée.


Aiguiller l’avenir ?

Le commentaire sans doute le plus pertinent sur les événements en Égypte, valable aussi pour la « révolution » tunisienne et les manifestations observées dans d’autres pays arabes, a été livré, l’un de ces derniers matins, par un journaliste égyptien interrogé sur France Info : « L’avenir n’est pas écrit. »

La formule exprime à la fois l’humilité devant un mouvement populaire, qui a surpris à peu près tout le monde, et sonne comme une invitation aux oracles à rester prudents dans la prédiction des temps futurs.

Pourtant, chacun voit midi à sa porte et trouve dans les troubles au pays des Pyramides la chance de voir ses propres desseins s’animer. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a ainsi appelé à édifier près du Nil un régime islamique. À l’inverse, les États-Unis craignent cette « tempête » et souhaitent plutôt une démocratisation ordonnée de la région, processus que leur secrétaire d’État, Hillary Clinton, appelle « transition délibérée, concertée et transparente ». Ce vœu sonne bien, encore qu’il puisse fournir des arguments à ceux qui, là-bas, agitent le spectre de l’ingérence occidentale.

Après avoir manqué le démarrage du train des possibles changements orientaux (dont nul ne sait toutefois s’ils seront révolutionnaires, réformateurs, seulement personnels, voire illusoires), il est louable de vouloir aiguiller la rame dans la bonne direction. Ce zèle, à l’égard de l’Égypte comme de la Tunisie, n’en apparaît pas moins dopé à la volte-face, si l’on a en mémoire les égards que nos capitales manifestaient naguère aux excellences déchues ou à déchoir.

Il serait honnête, et « transparent », que nos gouvernements publient dès maintenant la liste de ces partenaires, aujourd’hui acheteurs d’Airbus, de centrales nucléaires ou de chaînes pour nos automobiles, mais dont on exigera peut-être demain le départ « immédiat ». On pourrait, enfin, attendre des dirigeants qui snobent les cortèges revendicatifs, chez nous, qu’ils ne conseillent pas à leurs confrères contestés d’« écouter la rue ». Mais ne dit-on pas que même dans les épreuves, il y a matière à rire ?

Le blues des Français s’accentue, et ils ne sont pas tendres avec leurs élus

Les Français se livrent en ce début d’année à un véritable jeu de massacre. D’humeur exécrable, ils n’épargnent ni les politiques, ni ceux qui sont tenus pour responsables de leurs difficultés quotidiennes.

On ignore si les handballeurs français réussiront, grâce à leur titre de champions du monde, à faire remonter le moral de leurs compatriotes. Ceux-ci ont, en revanche, conquis le titre mondial du pessimisme. La France en « blues blanc rouge » devance 62 autres pays, alors que la Chine est euphorique.
Les sondages de l’an passé laissaient prévoir une telle dégringolade. Le quotidien La Croix se demandait d’ailleurs, dès le 4 janvier dernier, « pourquoi le moral des Français a-t-il flanché en décembre ? » , selon une enquête de l’Insee. Le quotidien avançait trois explications : le chômage, les difficultés de l’économie européenne et la hausse des prix du carburant à la pompe. L’envolée des cours du pétrole causée par les événements égyptiens, ainsi que la hausse des prix alimentaires, ne risquent pas de repeindre leur moral de couleurs plus vives.
À ceux qui seraient surpris par ce ras-le-bol national, les Français pourront dire que tout cela était prévisible. Au mois d’avril dernier, selon un sondage publié dans La Tribune, 69 % d’entre eux estimaient que la reprise économique, dont leurs dirigeants parlaient avec ferveur, ne serait pas au rendez-vous.
Les champions du pessimisme n’hésitent pas à pointer du doigt les responsables de leurs maux. Une enquête, dévoilée en début de semaine par le Cevipof, permet de mesurer l’ampleur du désastre: le baromètre du Centre de recherches politiques de Sciences Po donne un avis de tempête, à quelques semaines des cantonales et à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle.
34 % des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête font part de leur lassitude, soit une hausse de 8 % par rapport à l’année précédente.
Comme ils avaient le droit de donner plusieurs réponses à la question sur leur état d’esprit, les Français sont aussi 28 % à faire part de leur méfiance et de leur morosité. Des chiffres également en hausse. On trouve quand même 13 % d’enthousiastes...
Malgré ce moral en baisse, les Français sont 84 % à se considérer comme « très ou assez heureux »...
L’enquête du Cevipof montre aussi que les politiques « payent cash » la baisse de moral de leurs compatriotes. Seuls, les maires obtiennent la moyenne: 52 % des sondés ont plutôt confiance en eux. Mais la chute est terrible : -13 % en un an. Les conseillers généraux, avec 43 % de confiance, ont tout intérêt à se poser des questions, à quelques encablures des cantonales.
Députés et Premier ministre sont à 38 % d’opinions positives, alors que le chef de l’État continue sa descente aux enfers, avec seulement 29 % de Français qui lui accordent leur confiance.
De manière plus globale, les Français sont 83 % à penser que les élus dans leur ensemble ne se préoccupent pas, ou fort peu, de ce qu’ils pensent.
Le coup de grâce est asséné avec un chiffre inquiétant, en cette période où les partis se préparent à solliciter les suffrages de leurs compatriotes : 57 % des Français pensent que la démocratie ne fonctionne pas très bien, ou pas bien du tout, dans leur pays.

Les Frères musulmans entament des discussions avec le régime égyptien

"Nous avons entamé une session de dialogue afin de savoir à quel point ils sont prêts à accepter les demandes du peuple", annonce le parti islamiste.

 Les Frères musulmans, l'une des principales composantes de l'opposition égyptienne, ont "entamé un dialogue" avec les responsables du pouvoir "pour savoir à quel point ils sont prêts à accepter les demandes du peuple". C'est ce qu'ils annoncent dans un communiqué publié dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 février.
Un responsable du mouvement a affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat qu'une "réunion a eu lieu samedi matin entre des responsables des Frères musulmans et le vice-président Omar Souleimane".
"Désireux de préserver les intérêts de la nation et ses institutions et soucieux de préserver l'indépendance du pays et leur refus de toute ingérence internationale ou régionale dans nos affaires intérieures, nous avons entamé une session de dialogue afin de savoir à quel point ils sont prêts à accepter les demandes du peuple".
Les Frères veulent ainsi se distancer notamment de l'Iran qui a appelé à la mise en place d'un régime islamiste en Egypte.
 Trouver une issue à la crise
Des responsables du mouvement ont affirmé à plusieurs reprises cette semaine que les Frères musulmans "ne vont pas" présenter de candidat aux prochaines élections présidentielles prévues en septembre.
Omar Souleimane avait annoncé jeudi que les Frères musulmans étaient invités au dialogue qu'il a entamé avec les représentants des diverses forces politiques sur des réformes démocratiques. Il avait affirmé que "c'est une occasion précieuse" pour le mouvement islamiste.
C'est la première fois que le régime égyptien appelle les Frères, sa bête noire, au dialogue afin de trouver une issue à la contestation populaire sans précédent qui se poursuit depuis 12 jours pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak.
Omar Souleimane a rencontré au cours des derniers jours plusieurs personnalités indépendantes et de l'opposition pour discuter des moyens de mettre fin à la crise politique que traverse le pays.
L'opposant le plus en vue en Egypte, l'ancien directeur général de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique Mohamed El Baradei, n'a pas été invité au dialogue jusqu'à présent. Il a exigé un départ du président Moubarak avant tout dialogue sur l'avenir politique du pays.

Démission de Moubarak du Parti unique

Au lendemain d'une formidable démonstration populaire, dans une atmosphère confuse et tendue, Hosni Moubarak a décidé de démissionner de son poste de président du parti unique.
Concession d'un homme aux abois ou manoeuvre dilatoire pour gagner du temps? Il est encore trop tôt pour interpréter l'information « coup de tonnerre » tombée cet après-midi: Hosni Moubarak a abandonné ses fonctions de président du Parti National Démocratique, le parti unique, qui était entièrement dévolu à sa cause depuis trente ans.
Quoiqu'il en soit, Moubarak reste le président de l'Egypte. Parmi les têtes les plus connues, tombées : celle du secrétaire-général du PDN, qui hier encore, avant la manifestation, dénonçait « un complot ourdi de l'étranger » et affirmait que la majorité silencieuse, restée fidèle au réginme, allait descendre dans la rue. Et celle de Gammal Moubarak, à qui il y a 15 jours encore, la succession au « trône d'Egypte » était promise, a du aussi démissionner du parti unique.

« Le PDN est déjà mort »

« La portée de ces annonces est de toutes les façons nulle dit un manifestant de la place Tahrir, car le PDN est déjà mort ». La place reste envahie à l'heure qu'il est par des dizaines de milliers d'opposants, qui ont reçu la visite d'un important membre de l'Etat-major leur demandant instamment de rentrer chez eux maintenant.
Pour éviter toute dérive violente et permettre aux négociations politiques de se poursuivre dans un climat serein, et de relancer « une vie normale » en Egypte. Mais les manifestants ont rétorqués qu'ils ne partiraient que lorsque Moubarak renoncerait définitivement au pouvoir.
Pour l'heure, il n'en est rien, même si une étape supplémentaire a été franchie, avec les démissions en chaines confirmées des principaux dirigeants du Parti unique, véritable machine de guerre, jusqu'alors entièrement dévolue à la cause d'Hosni Moubarak.

Egypte : Le jour où Obama a cru pouvoir lâcher Moubarak

Le récit des heures durant lesquelles Washington pensait avoir poussé le président égyptien vers la sortie.


Mardi 1er février. La nuit tombe sur la mer Rouge. A travers les fenêtres de son bureau, Hosni Moubarak peut contempler le spectacle. Depuis le début des manifestations, il réside dans le magnifique palais présidentiel de Charm el-Cheikh. Ce soir-là, entouré de ses proches conseillers, il ne cache pas sa fureur. A la fin d’une journée qui a vu plus d’un million de personnes se réunir dans la capitale pour réclamer son départ, son plus fidèle allié vient de le lâcher. A Washington, Barack Obama vient en effet d’indiquer au monde que la transition politique en Egypte devait s’effectuer « maintenant ». En d’autres termes, que le vieux dictateur devait quitter le pouvoir sans délai. Insulte suprême, le discours du président américain a été diffusé en direct et sur grand écran aux manifestants qui occupent toujours la place Tahrir, le cœur du Caire.
Le raïs est au plus mal. Pour se maintenir, il sait qu’il doit trouver une réponse, une issue politique, rapidement. Son armée elle-même donne des signes inquiétants. Troublée par la déferlante populaire qui s’est répandue dans les grandes villes égyptiennes, elle se montre très hésitante, voire rétive aux instructions… Entre le moment où il lui a ordonné de se déployer dans le centre de la capitale et celui où les soldats sont effectivement sortis de leurs casernes, de longues heures sont passées. Quant au chef d’état-major, le général Sami Anan, longtemps resté injoignable, il était à Washingto
Le cauchemar des Américains

A la Maison-Blanche, dans le Bureau ovale, on échafaude déjà l’après- Moubarak. Pour la diplomatie américaine, le pire scénario serait une transition chaotique à l’issue de laquelle les Frères musulmans parviendraient à prendre le contrôle du pays. Nul doute que dans ce cas, les islamistes dénonceraient l’accord de paix signé par l’Egypte avec Israël en 1979. Un cauchemar. Tout espoir de paix au Proche et au Moyen-Orient serait alors brisé pour de longues années. Pour l’éviter, on table sur les forces armées égyptiennes et sur un homme en particulier, le général Omar Souleimane, chef des services de renseignements. On souhaiterait que le raïs lui cède la place et que le maître-espion gouverne le pays jusqu’à la tenue d’élections générales. Moubarak sait que ce dernier, fidèle parmi les fidèles, est aussi un pragmatique dont les décisions seront au final guidées par l’intérêt de l’Etat et celui de l’armée. Le président égyptien fait un pas, il accepte une partie du projet poussé par les conseillers d’Obama. Quelques heures après le discours du président américain, il intervient à la télévision et annonce qu’il nomme Omar Souleimane, vice-président, à un poste qu’il avait supprimé à son arrivée au pouvoir en 1981. Il déclare aussi qu’il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle prévue au mois de septembre. Bref, qu’il quittera le pouvoir dans sept mois.

« Qui vous dit qu’ils ne réclameront pas vos têtes ? »

Le raïs n’entend pas cependant se laisser dicter un calendrier politique par une administration américaine qu’il considère comme puérile et dangereuse pour son pays. A ses généraux se montrant le plus sensible aux sirènes de Washington (les Etats-Unis financent l’armée égyptienne à hauteur de 1,3 milliard de dollars et forment 500 de ses officiers chaque année) qui évoquent, mezzo voce, une « abdication » immédiate, ils posent cette question : « Qui vous dit qu’après mon départ ils ne réclameront pas vos têtes ? » La partie est gagnée, l’armée partage son analyse et ses craintes, le raïs tient sa revanche.
Le lendemain matin, mercredi 2 février, des milliers de personnes sorties d’on ne sait où débarquent dans le centre du Caire et s’attaquent violemment aux opposants regroupés place Tahrir. Sous l’œil impassible des soldats, le centre de la capitale devient un champ de bataille. La rhétorique du régime change de physionomie elle aussi. On évoque maintenant un complot fomenté par des forces « à la solde de l’étranger » qui cherchent à déstabiliser le pays. Pourchassés, arrêtés, violentés, les journalistes occidentaux, devenus des cibles, sont livrés à la vindicte des pro-Moubarack.

La contre-attaque de Moubarak

Du côté de Washington, c’est la panique. On ne comprend pas pourquoi les militaires égyptiens, avec lesquels le scénario de transition avait été élaboré, ne bougent pas. Pris de cours par cette contre-offensive qu’elle n’a pas vu venir, l’administration Obama dénonce officiellement « une campagne concertée » du régime contre la presse internationale. Mais en même temps, à l’abri des micros et des caméras, elle tente de reprendre langue avec l’entourage de celui qu’elle tenait la veille pour un moribond politique. Jeudi, encore furieux du lâchage américain, Hosni Moubarak refuse de rencontrer Franck G. Wisner, l’émissaire personnel de Barack Obama, envoyé au Caire à la hâte.
A la veille de la grande manifestation de vendredi, présentée par l’opposition comme celle « du départ », le vieux raïs, recevant une journaliste de la chaîne de télévision américaine ABC, pouvait lâcher sans honte : « J’en ai assez d’être président, j’aimerais bien abandonner le pouvoir maintenant, mais je ne peux pas le faire de peur que le pays ne sombre dans le chaos. »

L'Etat contre son chef

Des tribunaux se révoltent contre Nicolas Sarkozy, sa personne même, sa manière d’être et de dire la politique. C’est un désastre, bien au-delà du drame de Pornic. La République se brise, quand un corps conservateur et discipliné récuse le Président et le proclame. En janvier, l’avocat général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, donnait aux sarkozystes une leçon cinglante, lors de la rentrée solennelle de la cour: "Inspirer à l’opinion des sentiments bas, la confusion entre la responsabilité du criminel et celle du juge, tout cela avilit, blesse la République." Les mots étaient là, une révolution pouvait suivre.On peut débattre du corporatisme des magistrats, et plaider le droit de Nicolas Sarkozy, élu par le peuple, à défendre les victimes, y compris contre l’institution judiciaire. Mais cette ligne a un prix, et le désarroi des magistrats n’est qu’un aspect du problème. A force de jouer le peuple, l’opinion, ses peurs et sa propre colère, le chef de l’Etat risque de perdre l’Etat. Il a bousculé et révolté ces hommes et ces femmes qui garantissent la République.

On voit des policiers se solidariser avec les juges nantais! On a vu des militaires exhaler leur rage, quand un de leurs chefs, traité d’amateur, avait dû démissionner après la fusillade de Carcassonne. On a deviné la douleur des diplomates, quand le représentant de la France à l’ONU était chassé de son poste pour avoir vexé le Président, ou quand notre raté tunisien est attribué au seul ambassadeur, aussitôt remplacé. Comme si la République de la touriste Alliot-Marie avait eu besoin d’un diplomate pour mépriser Sidi Bouzid! Et on a vu, enfin, des préfets se lever contre le pouvoir – même des préfets! L’été dernier, la très sage "association du corps préfectoral" s’était réunie dans l’urgence, pour vanter la "très grande valeur" et le "sens de l’Etat" du préfet de l’Isère, déplacé par le pouvoir après les émeutes de Grenoble. Ainsi se rebiffent les hauts fonctionnaires, bien élevés.

L’échec est un gâchis. Il y avait, chez Nicolas Sarkozy, un juste rejet du conservatisme, des structures empoussiérées, la volonté d’ouvrir les élites de ce pays à la diversité. Le refus aussi des situations acquises, des rentes statutaires, des intouchabilités, de l’irresponsabilité protectrice… Chez ce non-énarque, avocat pressé, secouant l’Etat comme un actionnaire à 100% fait jongler son entreprise, l’impératif de rupture s’est traduit par des nominations heureuses, mais aussi des algarades répétées, des conflits médiatisés, des humiliations vaines. Perçu comme indulgent envers les riches et les siens, le Président n’était pas crédible pour réformer préfets ou magistrats; ceux-ci, désormais, l’humilient en retour.

L’échec se mesure dans la perte du respect dû à sa fonction. On constate l’hostilité des structures même de l’Etat envers celui qui le conduit. Comme si l’Etat au plus profond de lui voulait un autre chef. Comme si Nicolas Sarkozy, après quarante-trois mois de présidence, était un opposant au sommet de la France.

L’Islam, le monde arabe et l’Europe – Conférence exceptionnelle à Paris

Aujourd’hui, nous souhaiterions porter à votre connaissance la tenue d’une conférence exceptionnelle, organisée par le CCJC, qui se tiendra à Neuilly-sur-Seine le mardi 15 février 2011.  La soirée sera coordonnée par Philippe Karsenty, l’homme qui a combattu seul face aux délires de Charles Enderlin.
En un moment où la situation globale du Proche-Orient et du monde arabe se fait plus turbulente, incertaine et dangereuse que jamais, alors qu’Israël paraît confronté à des menaces croissantes et que les effets de la doctrine Obama se font sentir d’une manière de plus en plus nette et de plus en plus sombre, une soirée vous donnera l’opportunité unique de rencontrer l’un des plus grands islamologues américains, Daniel Pipes, en compagnie de deux des meilleurs spécialistes français du Proche-Orient, Michel Gurfinkiel et Guy Millière.
L’entrée à cette soirée exceptionnelle implique la nécessité de s’inscrire à l’avance, faites-le rapidement. Il n’y a que deux cent places, et la salle se remplit vite.

Daniel Pipes est essayiste, islamologue, directeur du Middle East Forum, membre du U.S. Institute of Peace, chroniqueur au Jerusalem Post, et auteur de nombreux livres dont L’islam radical à la conquête du monde.
Michel Gurfinkiel est journaliste, écrivain, ancien rédacteur en chef de Valeurs Actuelles, président de l’Institut Jean-Jacques Rousseau. Il contribue au magazine Commentary, au Wall Street Journal, au Middle East Querterly, à drzz.info. Il est l’auteur, entre autres, d’Israël, géopolitique d’une paix et du Roman d’Israël.
Guy Millière est professeur d’université, écrivain, ancien  président de l’Institut Turgot, membre du comité directeur de France-Israël, chroniqueur à Israël magazine, à la Metula News Agency et à drzz.info. Il contribue à Frontpage magazine et à Hudson-New York. Il est l’auteur, parmi d’autres titres, de La résistible ascension de Barack Obama.
L’Islam, le monde arabe et l’Europe,
Mardi 15 février 2011 à 20h00,
44 rue Jacques Dulud – 92200 Neuilly sur Seine

Révolutions arabes : pendant ce temps, au Soudan…

La capitale très animée du Soudan, Khartoum, est l’une des nombreuses villes où les vagues de manifestations suivant le tsunami tunisien et égyptien ont frappées avec violence ces derniers jours…
Et de même qu’au Caire, à Ramallah ou à Amman, Khartoum a fait vivre cette tradition anti-démocratique de menaces (et parfois de violences) contre les journalistes étrangers.
 La capitale très animée du Soudan, Khartoum, est l’une des nombreuses villes où les vagues de manifestations suivant le tsunami tunisien et égyptien ont frappées avec violence ces derniers jours…
Et de même qu’au Caire, à Ramallah ou à Amman, Khartoum a fait vivre cette tradition anti-démocratique de menaces (et parfois de violences) contre les journalistes étrangers.

La Jamaa Islamya tape sur les Frères Musulmans

Dans une nouvelle étape de l’escalade islamiste en Égypte, le Dr Muhammad Badi, Guide Général des Frères Musulmans, a demandé à ceux qui manifestent contre les autorités en Égypte d’être patient et de persévérer pour assurer le succès de ce qu’il appelle le “saint soulèvement”, jusqu’à ce que le régime de Moubarak quitte le pouvoir.
Selon des observateurs, le guide a apparemment lui-même installé les enceintes lors de son discours en pleine rue lors duquel il a déclaré, « au nom du peuple égyptien, nous ne parlerons jamais avec le pouvoir ».

Dr. Najih Ibrahim, théoricien d’Al-Jamaa Islamiya, a déclaré au journal arabe anglophone Asharq Al-Awsat que ceux qui rejettent l’appel au dialogue qui leur est offert par le régime égyptien « cherchent le chaos et à provoquer le Caire pour brûler la capitale ». Il a souligné que les Frères Musulmans « sont des maîtres d’incitation à la haine et qu’ils savent très bien s’approprier les révolutions ».
La Jamaa Islamiya critique non seulement les Frères Musulmans mais apportent également leur soutien à ce que fait Moubarak pour sortir de cette crise. La déclaration de Nakib Ibrahim va même plus loin puisque selon lui « 90% de ce que les manifestants réclament, Moubarak leur a offert lors de son dernier discours ».
« Moubarak sait qu’il est en fin de règne. Il ira jusqu’au bout. Jusqu’en septembre. C’est simplement la fin d’une époque dans la douleur.  Qu’avons-nous besoin pour la suite ? Avons-nous besoin d’humilier le président ? Cet homme s’est battu pour l’Égypte pendant 30 ans. Je dis cela bien que je fus emprisonné par ses services pendant 2 décennies parce que je suis membre de la Jamaa. »
Ibrahim a poursuivi en disant que « les jeunes manifestants devraient rentrer chez eux. Emmener la chaos en Égypte, c’est pire que légitimer la corruption ».
Enfin, il a noté que « contrairement aux combattants du Hezbollah et du Hamas, les 12 leaders de la Jamaa Islamiya emprisonnés en Égypte ont refusés de s’échapper des prisons égyptienne ces derniers jours ».

Vers un éclatement des Frères Musulmans ?

Pour la première fois dans l’histoire des Frères musulmans, le candidat égyptien à la fonction de guide, Ibrahim Mounir, a des concurrents sérieux en dehors de l’Egypte, notamment le Palestinien Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, et Ali Sadreddine el-Baynouni, guide des Frères musulmans syriens.
Les Frères musulmans est, la plus grande organisation panislamiste fondée en 1928 en Égypte avec comme objectif une renaissance islamique, la lutte contre l’influence occidentale et l’instauration de la charia.

La crise actuelle que connaît cette organisation pourrait conduire à un éclatement de la confrérie, qui a déjà perdu beaucoup de son influence en Europe et aux Etat-Unis après les attentats du 11-Septembre. Notamment par l’assèchement de ses sources de financement.
L’organisation de la confrérie est régie par des principes édictés en 1948 par le bureau du guide, selon lesquels ses différentes branches dans le monde dépendent de l’Egypte. La première entorse à cette règle est venue de Khartoum, lorsque Hassan Tourbai a donné aux Frères soudanais leur autonomie, en 1980. La volonté des Egyptiens de garder le leadership de l’organisation suscite une opposition croissante en Algérie (MSP), en Palestine (Hamas) et en Tunisie (En-Nahda) (1).
L’organisation des Frères musulmans est une référence pour les mouvements islamistes du monde arabe. Son opposition fondamentale et parfois violente aux régimes arabes laïcs a amené son interdiction ou la limitation de ses activités dans certains pays comme la Syrie ou encore l’Égypte et la Tunisie. La lutte contre l’État d’Israël est au cœur du mouvement depuis sa fondation, et le théoricien du djihad armé, Sayyid Qutb, fut l’un de ses membres égyptiens les plus en vue.
En 1948, le 28 décembre, l’organisation assassine le Premier ministre égyptien de l’époque, Mahmud Fahmi Nokrashi. En représailles, son fondateur Hassan el Banna est assassiné par les agents du gouvernement le 12 février 1949 (2).
Dès 1935, les Frères musulmans entretiennent des contacts avec Hadj Amine Al Husseini, le Mufti de Jérusalem (qui collaborait avec les nazis) et participent même aux violences palestiniennes de 1936. En 1945, une branche palestinienne du mouvement est créée à Jérusalem, par Saïd Ramadan. Le mouvement connaît un succès rapide et de nombreux de ses membres participeront à la guerre de 1948.
À partir du milieu des années 1960, les Frères musulmans sont redevenus actifs en Israël. Dans les territoires disputés, la branche palestinienne engendre l’Al-Mujamma’ al-islami, qui deviendra en 1987 le Hamas. Sa charte comporte la destruction de l’État d’Israël comme objectif central. Elle recourt aux actions armées et aux attentats, y compris aux attentats suicides. L’organisation se consacre aussi aux œuvres sociales et à la construction de mosquées, dont le nombre a augmenté sans cesse en Judée Samarie et dans la bande de Gaza entre 1967 et 1987. Ses sources de financement proviennent des donateurs privés.
La confrérie a donc des ramifications dans la plupart des pays à majorité musulmane, ainsi que dans de nombreux ayant une minorité musulmane. Le Conseil de Choura de l’organisation, qui comprend 35 membres de divers pays, élira dans quelques semaines le nouveau guide dans un contexte de dissensions entre un courant pro-iranien, représenté par les Frères musulmans égyptiens et le Hamas, et un courant indépendant, sous la houlette d’Ali Sadreddine el-Baynouni. Ce dernier bénéficie de soutiens dans les pays du Conseil de coopération du Golfe, hostiles à l’Iran et à “l’expansionnisme” chiite.
La confrérie est aujourd’hui en plein éclatement et laisse le champ ouvert à toutes les évolutions. Ce qui est nouveau cette fois est que l’idéologie Frères Musulmans s’était rapprochée de l’Iran et du Hezbollah ces dernières années. Après la guerre du Liban en 2006 et la guerre de Gaza 2009, la branche internationale des Frères est devenue manipulée par l’Iran. Les ayatollahs qui avaient établie des liens très solide parmi les populations arabes ont réussis à développer leurs influences au sein de cette confrérie. C’est la première fois qu’en dehors de l’Egypte, un candidat palestinien s’impose au nom de Khaled Mechaal, qui n’est autre que le chef du bureau politique du Hamas.
La mouvance pro-iranienne au sein des Frères Musulmans est attachée à aliéner tous les autres groupes politiques et religieux au sein de la confrérie. Face à elle un courant indépendant anti-iranien est apparu. Ce courant qui est représenté par Ali Sadreddine Bayanouni, guide des Frères musulmans syriens, veut garder une certaine distance par à rapport à Téhéran, notamment suite aux violences insurrectionnelles dirigées par les chiites contre certains pays arabes sunnites.
Il faut mentionner ici qu’Ali Sadreddine Bayanouni, le secrétaire général de la branche syrienne de la confrérie islamiste, figure comme la bête noire du régime syrien. En Syrie, l’article 49 du Code pénal punit théoriquement de la peine de mort le simple fait d’appartenir aux Frères musulmans. Les «Frères» se sont exilés après la sanglante répression de 1982.
Alliance avec l’Iran oblige, Damas soutiens aujourd’hui le candidat palestinien Khaled Mechaal à la tête de cette confrérie internationale (pourtant interdite en Syrie) du fait de sa relation privilégiée avec Téhéran. La soumission du régime syrien à Téhéran a fait de lui qu’il soit un protecteur des intérêts iraniens au point de s’opposer à la candidature de son propre citoyen Ali Sadreddine Bayanouni et d’encourager l’ascension d’un candidat palestinien au sein de confrérie, pour le simple faite qu’il est sponsorisé par les mollahs.
Reste que le Conseil de Coopération du Golfe (à l’exception du Qatar) s’oppose à la candidature du chef du bureau politique du Hamas à la tête de la grande organisation panislamiste. L’Arabie Saoudite, le Koweït, le Bahreïn, les Emirats arabes et le Bahreïn qui sont hostiles à l’Iran et à “l’expansionnisme” chiite encourage le candidat anti-iranien sous la houlette d’Ali Sadreddine el-Baynouni.
Ces pays craignent de voire une emprise iranienne sur le mouvement la branche des Frères musulmans qui a des ramifications dans tous les pays arabes. La région du Golf est déjà terrorisée par les rebelles de Abdelmalek Al-Houthi, au nord du Yémen, soutenus par l’Iran et le Hezbollah libanais. L’Iran cherche aujourd’hui à manipulée cette confrérie pour déstabiliser les monarchies sunnites du Golfe.
L’Iran profite du fait que Hassan Nasrallah est devenue une vedette incontestée et le cheikh Yacine, le fondateur du Hamas, fait également partie de ces héros incontestés dans le monde arabe, pour avoir la mainmise quasi-absolue sur la branche internationale des Frères musulmans.
Le Conseil de Choura de l’organisation, qui comprend 35 membres de divers pays, élira donc son nouveau guide dans un contexte de dissensions entre un courant pro-iranien et anti-iranien. Ce qui se passe en ce moment dans cette organisation panislamiste est un reflet de la «  guerre froide » qui divise en ce moment les pays arabes entre les pro-iraniens et les ant-iraniens. C’est ce conflit qui en fin de compte qui est prédominant. Le régime iranien qui ne cesse pas de s´ingérer dans les affaires des pays environnants, cherche à diviser pour mieux régner et mieux faire passer l’expansionnisme de la Révolution iranienne.
Cette stratégie semble aujourd’hui réussir puisque les iraniens ont déjà deux candidats pro-iraniens à la fonction de guide de l’organisation des Frères musulmans à savoir le candidat du Hamas le Palestinien Khaled Mechaal et le candidat anti-Moubarak, l’égyptien Ibrahim Mounir. Quant au candidat indépendant, Ali Sadreddine el-Baynouni, soutenu par les pays du Golf a très peu de chance d’être élue par le Conseil de Choura.
Le régime des Mollahs avance doucement, mais sûrement dans le processus de la déstabilisation des monarchies sunnites du Golfe grâce à son appui aux minorités chiites en Arabie, au Koweït et au Yémen, sans oublier ses visées sur le Bahreïn (où les chiites sont majoritaires au sein de la population), mais aussi grâce à son emprise sur les organisations militaires (Hamas, Hezbollah..) et idéologiques comme la branche internationale des Frères musulmans.
Rappelons enfin que cette organisation (bientôt dans les mains des iraniens) possède une présence particulièrement forte en Europe du nord, surtout en Grande Bretagne. Parce que – autant que je puisse dire- ce n’est qu’en Grande Bretagne qu’elle est parvenue à forger une alliance avec certaines fractions de la Gauche comme le ” Socialist Workers Party ” et Ken Livingstone [Ancien Maire de Londres gauchiste]. La présence de la nébuleuse islamique peut aussi expliquer en partie pourquoi on entend des propositions prononcées en Grande Bretagne, qui nous laissent en Allemagne, pensant à ce qui s’est passé en 1933, tout simplement sidérés. Je pense ici à des propositions de boycott d’Israël et les tentations répétés de poursuivre des dirigeants israéliens sur le sol anglais.

(1) L’objectif des Frères Musulmans est la consolidation de la présence islamique dans les pays musulmans. Ainsi, ils s’affrontent souvent violemment avec les gouvernements des pays laïcs où ils opèrent, comme l’Egypte, la Libye, la Syrie, la Tunisie. En Syrie, en février 1982, Hafez el-Assad élimine le bras armé des Frères Musulmans, l’al-Talia al-Mukatila (Avant-garde Combattante), dont les survivants se dispersent en Jordanie, au Koweït, en Arabie Saoudite, et en Afghanistan
(2) Rendu responsable de l’assassinat du premier ministre égyptien en 1948, el-Banna est assassiné, probablement par des agents du gouvernement. L’organisation est déclarée hors-la-loi en 1957 par Nasser, qui craignait un attentat contre sa personne. Près de 20 000 Frères sont alors incarcérés et Yasser Arafat, membre de l’organisation, se réfugie au Koweït.

"Le rôle du président Moubarak est toujours important", affirme l'émissaire d'Obama

Il faut soutenir et aider le président Moubarak à conduire la transition dans le pays, a affirmé l'émissaire américain du président Barack Obama en Egypte, Franck Wisner. "Le président Obama souhaite que nous discutions avec respect avec une personne qui est un ami de longue date des Etats-Unis", a-t-il indiqué. M. Wisner, de retour d'Egypte, s'exprimait samedi 5 février devant la Conférence internationale sur la sécurité de Munich.
"Le rôle du président Moubarak est toujours important. Contrairement à la Tunisie, dont le président a pris la fuite, l'Egypte a toujours son gouvernement et l'autorité de celui-ci est toujours liée à ses forces armées, ce n'est pas le chaos complet", a précisé l'émissaire américain. Plus tard il a ajouté : "le président a œuvré pendant 60 ans pour son pays, c'est lui qui doit montrer le chemin de l'avenir." Le quinquennat de M. Moubarak s'achève légalement en septembre.
La situation dans les pays arabes, et les conditions du changement de régime engagé au Caire, comme à Tunis, ont dominé les échanges des décideurs et diplomates réunis à Munich, samedi. Hillary Clinton, la secrétaire américaine, a insisté sur "une transition bien ordonnée". La veille, à Washington, M. Obama avait souhaité en évoquant le départ du chef de l'Etat égyptien, que celui-ci "prête attention à ce que réclament les gens et (prenne) une décision ordonnée, constructive et sérieuse". Tout en ajoutant : "Je pense que le président Moubarak se soucie de son pays. Il est fier, mais c'est aussi un patriote".

FRÈRES MUSULMANS
Engagement d'un dialogue national avec les forces d'opposition, levée de l'état d'urgence, lancement du processus électoral, mesures de libéralisation économique, telles sont les conditions pour initier une transition réussie en Egypte, ont convenu les décideurs et diplomates occidentaux. "C'est aux Egyptiens de trouver une issue", a encore assuré M. Wisner, comme l'avait fait la veille la chancelière allemande Angela Merkel. "Nous cherchons un consensus, nous ne sommes qu'au début de cette phase ", non exempte de risques de violence, a ajouté M. Wisner. Selon lui, M. Moubarak a fait les premiers gestes nécessaires en indiquant qu'il ne se représenterait pas en septembre et en nommant le vice-président Suleiman. Les démissions des responsables du parti présidentiel, samedi, ont aussi été saluées comme allant dans le bon sens par Washington.
L'ouverture du processus démocratique, qui pourrait donner une place aux Frères Musulmans, inquiète. Les élections pourraient avoir des conséquences dramatiques, s'est ainsi alarmé Uzi Arad, conseiller à la sécurité nationale d'Israël : "une poussée du radicalisme des Frères musulmans, qui sont en train de s'organiser, participent au processus et en profitent ; des phénomènes antidémocratiques de nature anti-occidentale, anti-américaine ; ou l'arrivée sur la scène de tous autres mouvements".
ACCORD DE PAIX
Quelques heures après l'explosion qui a visé un gazoduc au Sinaï, M. Arad s'est aussi inquiété d'une déstabilisation de toute la région : "Nous nous préparons au meilleur comme au pire". La rue égyptienne n'a pas encore fait du conflit israelo-palestinien un sujet de premier plan, et M. Arad assure ne pas craindre que l'accord de paix avec l'Egypte soit remis en cause. "Mais nous devons contribuer à ce que les engagements extérieurs de l'Egypte soient mis à l'ordre du jour", a convenu l'émissaire américain Wisner. "Il n'y a pas de normalité dans cette région (le Proche-Orient) car il n'y a pas de processus de paix qui fonctionne", a souligné dans la matinée de samedi Ahmet Davutoglu, ministre des affaires étrangères turc. "C'est ce dont nous avons besoin : tous ces Etats fragiles doivent avoir une perspective de réconciliation".
Le message émis par les Européens, vendredi 4, est "très important", a pour sa part jugé Javier Solana, l'ancien haut représentant aux affaires étrangères de l'Union européenne : "ce message dit qu'il n'y a pas de retour en arrière possible" en Egypte ou en Tunisie. En avertissant ses interlocuteurs américains : "vous devez comprendre dans quel état sont les forces politiques en Egypte. Elles n'existent plus depuis 50 ans, sauf les Frères musulmans et l'armée, qui jouera un rôle décisif".

Une UE “made in Germany”

Pour sauver la zone euro, faites comme l'Allemagne. Répété par Angela Merkel, le message commence à être intégré par ses partenaires. Dans une Europe en crise, c'est un prix acceptable à payer, assure Die Ziet. 
Tout à coup, la chancelière est prête à faire une chose à laquelle elle s'est longtemps refusée : resserrer les liens de l'Allemagne avec les autres pays européens – y compris des pays comme la Grèce, jugés à peine solvables aujourd'hui. Tout à coup, l'Allemagne devrait se mettre d'accord avec ses voisins : sur les économies à réaliser, sur les taxes à imposer, et même sur l'âge de départ à la retraite. Tout à coup, l'Europe devrait compter à nos yeux plus qu'elle n'a jamais compté – sans que l'on sache clairement si les autres n'en veulent qu'à notre argent ou s'ils sont réellement disposés à accepter nos règles et nos principes.
Tout cela est inclus dans l'idée d'une gouvernance économique européenne. Et tout cela est ici, en Allemagne, hautement impopulaire. Depuis l'éclatement de la crise de la dette, la peur d'une intégration européenne accrue est encore montée d'un cran. Quand ils entendent le mot "Europe" aujourd'hui, beaucoup d'Allemands pensent "perte de contrôle". Et ils sont de moins en moins nombreux à croire que l'euro pourra être un jour aussi sûr que le mark en son temps.
Mais alors, que fait Angela Merkel ? Et pourquoi précisément maintenant ? Revenons brièvement sur la situation telle qu'elle régnait voilà un an. La crise grecque s'envenimait. Sur les marchés financiers, les spéculateurs faisaient des paris sur la désintégration de l'union monétaire, et peu avant la débâcle, l'Allemagne épaulait la Grèce à coups de milliards de crédits. Pendant ce temps, les gouvernements européens étaient en opposition sur la quasi-totalité des réformes de politique économique. Le Sud réclamait essentiellement une solidarité sans conditions (en un mot : plus d'argent). Le Nord voulait quant à lui de la solidité, c'est-à-dire des règles strictes en matière d'épargne. En fin de compte, on aura eu un peu des deux. Mais le problème est resté. Jusqu'à aujourd'hui, la crise de la dette n'est pas réglée, et l'on n'a toujours pas répondu à la question de savoir comment construire une Europe à l'épreuve des crises.

Pour mettre fin à la crise de l'euro, il faut voir grand

Mais il s'est passé d'autres choses encore voilà un an. Comme la plupart des Allemands, le gouvernement fédéral a misé sur un retour au calme. Et s'est dit que le meilleur moyen de protéger nos finances était de transférer un minimum d'argent et de pouvoirs à l'Europe. Cela s'est révélé être un mauvais calcul, car de nouveaux pays se sont retrouvés dans le collimateur des spéculateurs, au milieu de rumeurs incessantes sur une mort imminente de l'euro. Des milliards supplémentaires ont été nécessaires pour sauver l'euro. Et la chancelière allemande s'est retrouvée sous le feu des critiques.
Aucun gouvernement ne peut se permettre ce genre de situations sur la durée. Voici donc la leçon qu'a tirée la chancellerie : pour mettre fin durablement à la crise de l'euro, il faut voir grand. Ce qui veut dire : premièrement, mettre un terme à la dérive financière grecque, et donc rééchelonner la dette du pays, en faisant en sorte que ni l'économie locale ni les banques allemandes – détentrices de très nombreux titres de créances grecs – ne s'effondrent. Deuxièmement, il faut aider financièrement les autres pays en crise. Troisièmement – et c'est là le plus important – il faut s'assurer que cet argent ne soit pas gaspillé, ce à quoi l'Europe devra veiller.
La gouvernance économique prônée par Angela Merkel est la suite logique de cela : si nous nous portons financièrement garants de nos voisins, nous devons aussi avoir notre mot à dire sur leurs actions. Nous déléguons plus de pouvoirs à l'Europe, mais en échange, celle-ci doit travailler selon les principes allemands.

La "culture de stabilité" allemande trouve de nouveaux adeptes.

Concrètement, cela signifie accroître la pression sur les retardataires. Dans l'ensemble de l'UE. La France serait ainsi incitée par les autres pays de la zone euro à relever encore l'âge de départ à la retraite. L'Espagne devrait faire une croix sur l'indexation des salaires sur l'inflation et l'Italie devrait réduire sa dette. On pourrait imaginer la création de "corridors fiscaux", et peut-être aussi des sanctions automatiques pour les lanternes rouges de l'UE, ainsi qu'un frein à l'endettement comme on peut en trouver dans la constitution allemande.
Cela peut sembler utopique, mais cela ne l'est pas. Car les autres gouvernements, eux aussi, ont tiré des leçons de l'année qui vient de s'écouler. Partout en Europe, la "culture de stabilité" allemande trouve de nouveaux adeptes. À Paris, où l'on a reconnu que la France devait mettre la main à la poche pour les pays en crise. À Madrid, où l'on imagine avec effroi les conséquences d'une faillite du pays. À Dublin, où chacun a compris que le gouvernement de Brian Cowen devait payer pour ses erreurs. Et à Bruxelles, où les idées allemandes sont plus suivies que nous ne voulons bien l'admettre.
Jusqu'à présent, on n'entend que rarement ce couplet, mais l'Europe se germanise – chaque fois qu'il s'agit d'économie et non de vin. C'est là une histoire que l'on peut raconter aux citoyens. Non pas parce qu'il n'existe pas d'autre option. Mais parce que cette histoire promet une fin heureuse.