TOUT EST DIT

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lundi 10 janvier 2011

Fillon : l'euro, un projet «irrévocable»

Le Premier ministre s'est dit, à l'occasion de ses voeux, «inquiet du scepticisme» entourant l'UE et la monnaie unique.François Fillon s'est dit «inquiet du scepticisme» entourant l'Union européenne, répétant son plaidoyer en faveur de l'euro, un «projet irrévocable», lundi lors de ses voeux à la presse à Matignon.

«L'instabilité des marchés financiers suscite des controverses sur l'euro, controverses auxquelles je veux répondre parce que je suis inquiet du scepticisme qui entoure l'Union européenne», a déclaré le Premier ministre dans son discours. «Cette crise n'est pas la crise de l'euro, c'est avant tout la crise de pays qui ont été affaiblis par la récession économique», a-t-il poursuivi.
Elle ne remet en cause «ni la pertinence de l'euro, ni les bienfaits apportés par plus de dix années de stabilité des changes». En réponse à ceux qui réclament une sortie de la zone euro, le chef du gouvernement a ainsi qualifié le projet de monnaie unique d'«irrévocable». La France a, avec l'Allemagne, «un rôle éminent à jouer pour sécuriser l'euro et l'Europe», a encore jugé François Fillon.
Au titre de son plaidoyer pour l'euro, il a fait valoir que la situation des finances publiques de la zone euro dans son ensemble était «moins dégradée que celle des Etats-Unis ou du Japon, tant en termes de déficit que de dette». Jeudi dernier, lors d'un colloque organisé par le ministre de l'Industrie Eric Besson, François Fillon avait déjà pris la défense de la monnaie unique, et relancé le débat sur la convergence sociale européenne. Le 31 décembre, lors de ses voeux aux Français, Nicolas Sarkozy avait lui souligné que sortir de l'euro constituerait «une folie».

"12 LIGNES MALADES" - Guillaume Pepy veut guérir la SNCF

Le président de la SNCF annonce un plan d'urgence pour 12 lignes "malades". Les usagers auront leur mot à dire.

 Le président de la SNCF Guillaume Pepy a annoncé dimanche un "plan d'urgence" pour 12 lignes "malades" de la SNCF, comme les liaisons Paris-Amiens, Paris-Tours ou la ligne A du RER. Invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, M. Pepy a indiqué que ce plan avait été élaboré en collaboration avec Réseau ferré de France (RFF). "Sur chaque ligne, on va mettre en place un baromètre public de satisfaction des clients, qui sera mesuré chaque mois", a ajouté Guillaume Pepy.

Interrogé sur le coût d'un tel plan, il a répondu que la facture s'élèverait à "plusieurs dizaines de millions d'euros", puisés dans les "bénéfices" du groupe, qui sont "entièrement réinvestis". À titre d'exemple, le président de la SNCF a cité le TER de la région Paca, considéré comme une "ligne malade". Grâce aux efforts de la région et du transporteur depuis un an, le nombre de trains annulés a diminué de 30 %, a-t-il déclaré.
"Des erreurs humaines"
Guillaume Pepy a par ailleurs exclu des sanctions dans l'affaire du Strasbourg-Port-Bou/Nice du 26 décembre, mais a fustigé une grève de Noël à Dijon ayant contribué en partie au retard de ce train qui avait mis 26 heures pour arriver à destination. Guillaume Pepy a admis qu'il y avait eu "des erreurs humaines" expliquant l'énorme retard de 15 heures subi par le train, à bord duquel voyageaient 600 passagers, mais, en revanche, pas de "faute individuelle méritant une sanction". "Il n'y a pas dans cette affaire des fautes personnelles qui méritent des sanctions", a-t-il déclaré.
Il a souligné être arrivé à cette conclusion après avoir appelé "des voyageurs et des contrôleurs" qui étaient dans le train, et après lecture du rapport publié le 4 janvier, qu'il a jugé "sincère et exact". Dans ce rapport remis au gouvernement, la SNCF recensait, à l'origine du retard, un enchaînement exceptionnel et rarissime de cinq incidents, dont un défaut de relève du conducteur à Belfort.
Mais elle pointait aussi du doigt une "réutilisation trop rapide de la rame utilisée la veille" en sens inverse, du sud de la France vers Strasbourg, et arrivée avec huit heures de retard dans la capitale alsacienne du fait de manoeuvres de maintenance retardées en cours de trajet à Lyon. Ces manoeuvres auraient dû avoir lieu à Dijon mais elles avaient été reportées dans la gare de Lyon Part-Dieu, saturée par le trafic, "du fait d'une grève de l'ensemble des personnels de manoeuvre de l'escale à Dijon lors des week-ends de Noël et du 1er janvier", selon le rapport de la SNCF.
"Des voies moins souvent entretenues" (Sud-Rail)
Pour Guillaume Pepy, cette grève locale, à l'initiative du syndicat Sud-Rail, était "légale, mais choquante". "Ce n'est pas une affaire de loi, c'est une affaire de morale, c'est l'affaire des cheminots, notre affaire. Le fait qu'il y ait des préavis de grève qui visent spécifiquement le jour de Noël, le jour de l'an, c'est la négation du service public", a martelé le patron de la SNCF. "Je sais que la quasi-totalité des organisations syndicales de la SNCF sont contre ces préavis", a-t-il ajouté. D'autres syndicats avaient néanmoins déposé des préavis locaux, comme l'Unsa en Midi-Pyrénées.

Dans un communiqué, Sud-Rail a accusé Guillaume Pepy de "démagogie antisyndicale". "Ce n'est pas un préavis Sud-Rail qui a conduit au désastre du Strasbourg/Port-Bou (...) qui provoque la situation lamentable chaque jour du trafic en Ile-de-France (...) qui fait que la maintenance des rames est moins bien assurée qu'auparavant, que les voies sont moins souvent entretenues", écrit le syndicat. "L'éclatement de l'entreprise SNCF a conduit à la désorganisation du système ferroviaire", accuse Sud-Rail.

Une région déstabilisée


Le révoltant assassinat de deux jeunes Français au Sahel, après celui de l’otage Michel Germaneau et après l’enlèvement de cinq autres Français, l’année dernière, intervient au moment où deux pays-clés d’Afrique du Nord, l’Algérie et la Tunisie, font face aux émeutes d’une population désespérée. Ce n’est sans doute pas une coïncidence. Les terroristes d’Aqmi soupçonnés d’être à l’origine de la mort de Vincent Delory et Antoine de Leocour sont les enfants naturels des Groupes islamistes armés qui ont plongé l’Algérie dans la guerre civile, dans les années quatre-vingt-dix. Officiellement, la « décennie du terrorisme » y est terminée. Mais le feu social n’a pas été éteint, et il repart à la moindre étincelle.


Dans la Tunisie voisine, où l’on a beaucoup pardonné au président Ben Ali au nom de sa lutte (qui paraît efficace) contre l’islamisme, on s’aperçoit aujourd’hui qu’il ne suffit pas, pour garantir la paix intérieure, de mettre 30 000 fanatiques en prison, comme il l’a fait. Il faut aussi laisser respirer la population et garantir un développement économique suffisant. Le compte n’y est pas… Loin du prospère littoral touristique, la Tunisie reste un pays pauvre.


Les émeutes qui agitent les deux pays sont le résultat d’échecs politiques et économiques parallèles, qui font douter Algériens et Tunisiens.


L’ensemble de la région est fragilisé. Ne pouvant plus se déployer, comme avant, en Algérie, où l’armée a repris le contrôle de la situation, ni s’implanter de façon ostentatoire en Tunisie, où Ben Ali n’a jamais perdu ce contrôle, Al-Qaïda a glissé progressivement vers le sud du Sahara. Voici trois ans déjà, il avait fallu annuler le rallye Paris-Dakar, avant de l’exiler, depuis 2009, en Amérique du Sud.


Les terroristes s’en prennent de plus en plus frontalement à la France, principal allié des pays du Maghreb. Tout laisse à penser que nous sommes confrontés à une guerre de longue haleine qu’il ne sera pas possible de gagner sur le terrain. Les opérations commandos ont surtout prouvé, jusqu’à présent, leur inefficacité et leur dangerosité. Pour assécher le terreau de l’extrémisme, il sera nécessaire que renaisse l’espoir en Afrique du Nord. Vaste programme, dans lequel il n’est pas acquis que Bouteflika, Ben Ali et la vision actuelle de la coopération de la France avec les pays du Maghreb aient leur place.

Le piège tendu par les terroriste

D'un côté, quelques armes et quelques tueurs payés par des mains criminelles. De l'autre, deux jeunes hommes, victimes désignées par le seul fait d'être blancs et probablement Français. Cela s'est passé dans un restaurant de Niamey, cela aurait pu être ailleurs, dans l'immensité du Sahel. Tout est allé très vite. L'enlèvement, la fuite, l'assassinat.

Fallait-il militairement tenter de stopper les preneurs d'otages comme l'ont fait les troupes nigériennes, avec le soutien de la France, ou les laisser filer pour d'improbables négociations futures ? On ne le saura probablement jamais. La seule certitude, c'est que deux jeunes Français viennent de payer de leur vie le chantage exercé par une poignée de terroristes.

La France ¯ on le savait déjà mais le doute n'est plus de mise ¯ est désormais une cible privilégiée d'Al-Qaida. Depuis que les militants salafistes du GSPC ont décidé de fonder l'Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique), pour jouir notamment du prestige de la « franchise » de Ben Laden, Paris n'est pas un objectif tout à fait comme les autres. La présence de nombreux jihadistes algériens dans les rangs du groupe terroriste favorise de vieux antagonismes. La scène française est exposée, plus que d'autres, à tous les chantages, qu'il s'agisse de l'héritage colonial, de la présence française en Afghanistan, des débats juridiques sur le port du voile ou des sondages sur l'islam.

Mais, comme le souligne Jean-Pierre Filiu (lire aussi page 3), « il ne faut pas tomber dans le piège de la propagande ». Pour les terroristes, c'est là une arme de conditionnement massif. Elle n'est pas propre au terrorisme islamique ; tous les terrorismes se nourrissent de victimes exemplaires. C'est la vengeance du faible, l'arme du lâche. C'est plus encore un objectif froidement mesuré.

Cette stratégie a deux destinataires. Les pays de la région, tout d'abord, impuissants à maîtriser dans de tels espaces le fourmillement de bandes criminelles organisées, prêtes à tous les accords pour mobiliser leurs tueurs à gage. La Mauritanie, le Mali, le Niger, bientôt peut-être le Burkina Faso. Faire tache d'huile est un objectif stratégique pour Aqmi. Et, plus généralement, pour Al-Qaida. Nul ne dit qu'un lien organique existe entre les attentats d'Alexandrie, ceux perpétrés en Irak ou au Pakistan, et l'activisme au Sahel. Mais les auteurs de tous ces actes se renforcent mutuellement.

L'autre destinataire, c'est l'Occident, et notamment la France. Pour y diffuser la peur, aiguiser les antagonismes, attiser les haines, puiser dans ces confrontations une nouvelle force.

Il est heureux que toute la classe politique française ait, hier, fait montre d'unité face à de telles attaques. Et on ne peut que souhaiter que tout soit entrepris pour que, par une plus grande concertation internationale, les réseaux du terrorisme islamiste soient démantelés. Pour que leurs sources de financement (rançons, trafic de drogue, de cigarettes et de migrants) soient taries. Pour que leur expansion soit fermement combattue.

Mais il est tout aussi important dans nos débats de ne pas tomber, tête baissée, dans le piège de la confrontation identitaire, tel qu'il est tendu par les commanditaires du double assassinat de samedi. C'est d'une croisade dont rêvent les fous de dieu. C'est le piège le plus insidieux que doivent éviter leurs victimes.

Pas morts pour rien ?

Les deux otages français exécutés par leurs ravisseurs au Niger ne sont pas morts pour rien.

Cette affirmation peut paraître brutale, froide, insensible. Révoltante, même. Aucune justification politique, aucun intérêt national, aucune raison d’État ne sauraient faire cyniquement passer en pertes et profits deux vies supprimées sans le moindre état d’âme au bord d’une piste sahélienne. Deux jeunesses broyées par l’alliance implacable du fanatisme religieux, du banditisme de circonstance et des hasards d’une course -poursuite qui s’est mal terminée. Deux sourires effacés à côté desquels les jeux mortels d’Aqmi semblent aussi cruels que dérisoires.

«Des barbares», a dit le président de la République pour qualifier les bourreaux. Des barbares, en effet, qui ne comprennent que la logique du rapport de forces violent quand leurs adversaires, les démocraties, tentent d’ouvrir avec eux un impossible dialogue. Un face à face inégal où les agresseurs ont toujours un coup d’avance et dictent leur loi - celle de l’intimidation et du chantage - au pays et aux familles de leurs victimes.

Cela ne consolera jamais ceux qui aimaient Antoine et Vincent, mais si l’opération militaire pour les arracher aux mains de leurs kidnappeurs a échoué, elle servira peut-être à dissuader d’autres agressions de ce genre. À servir de coup d’arrêt.

Hier soir, Alain Juppé a déclaré qu’il assumait l’intervention conjointe des militaires français et des forces nigériennes. Et toutes ses conséquences. C’est à l’honneur du ministre de la Défense et du gouvernement qui tiennent ainsi un discours courageux au moment où l’émotion nationale aurait pu les conduire à recourir à la démagogie la plus indigne.

La position française est la seule raisonnable, même si l’épilogue a été le même que celui qui avait conduit à l’élimination d’un autre otage, Michel Germaneau, au Sahel il y a quelques semaines. Il fallait absolument arrêter l’audace des agresseurs qui comptent sur le prix de l’existence pour monnayer la libération de leurs proies. S’ils osent s’aventurer jusque dans le centre d’un Niamey qu’on croyait préservé de leurs raids, jusqu’où iront-ils la prochaine fois ?

Il n’y a donc pas lieu de polémiquer sur le thème : était-il prudent de prendre en chasse les fuyards ? Les partis, unanimes, s’en sont heureusement bien gardés... Une simple transparence des faits suffira donc, et les Français seront capables de comprendre la ferme logique de l’exécutif. Cette fois, il n’y avait pas d’autre choix... Les rodomontades et les coups de menton vengeurs ne font guère d’effet, hélas, sur des hommes déterminés, entraînés pour rester insensibles à la tragédie de cette guerre nouvelle. Cette fois, le message envoyé à Aqmi est très clair. Et très cher... Le temps des lâchetés, petites et grandes, est bel et bien terminé.

Sahel : la menace islamiste s’étend



Un continent bien malade

"Europe, maison de fous". Pour De Pers, l’UE "est mûre pour une thérapie". Le quotidien néerlandais estime que l’Europe perd ses valeurs et met en jeu sa crédibilité dans le monde. Quel pays devrait être interné en premier ? La Hongrie, où deux lois sur les médias et la fiscalité font scandale, la Grèce où il est "tout à fait normal d’obtenir un permis d’exploitation avec un fakelaki (pot de vin)", la France où "Sarkozy règne de manière absolutiste et se comporte comme un despote du XVIIIe siècle", l’Italie corrompue où il est difficile d’être un journaliste indépendant, ou encore la Belgique qui "n’est plus un pays, mais un désordre incontrôlable" ?

Nicolas Sarkozy à Washington pour plaider la révision du système monétaire international

Nicolas Sarkozy s'efforcera, lundi, à Washington de rallier Barack Obama à sa croisade en faveur d'une réforme du système monétaire international (SMI) et des marchés de matières premières. Le président français est attendu à la mi-journée dans la capitale fédérale américaine, en provenance de Guadeloupe, avec son épouse et ses ministres des affaires étrangères et de l'économie, Michèle Alliot-Marie et Christine Lagarde. Il aura un entretien d'une heure et un déjeuner de travail avec son homologue américain à la Maison Blanche.

Le président français a fait de la lutte contre l'instabilité des changes et la volatilité des prix des matières premières une priorité de la présidence française du G20, qui culminera début novembre lors d'un sommet à Cannes, dans le sud-est de la France. Son voyage à Washington, à deux semaines de la conférence de presse de lancement de cette présidence, s'inscrit dans les consultations entreprises ces derniers mois par Nicolas Sarkozy pour tenter de dégager les conditions d'un consensus. Un rapport alarmiste de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, la FAO, sur la hausse des prix alimentaires et les émeutes des derniers jours en Algérie contre ce phénomène lui fournissent des arguments. La France plaide notamment pour une plus grande transparence sur les stocks et la demande de produits de base.
Nicolas Sarkozy sondera également Barack Obama sur ses "intuitions" en matière de réforme du système monétaire international. "Nous avons une conviction, dit-on à l'Elysée : le SMI est soumis à de très fortes tensions qui ne vont pas s'apaiser, les déséquilibres mondiaux ne vont pas se résorber naturellement, il y a un risque de très forte volatilité sur les changes. Donc le G20 doit mettre ce sujet à son ordre du jour. C'est le point sur lequel nous ne cèderons pas." La dernière visite de Nicolas Sarkozy à Washington remonte à avril 2010. Il avait alors participé à un sommet sur la prévention du terrorisme nucléaire.

Primaires PS: Strauss-Kahn candidat préféré mais en recul selon un sondage

 Le patron du FMI Dominique Strauss-Kahn est le candidat préféré des sympathisants de gauche aux primaires du PS, largement devant Martine Aubry et Ségolène Royal mais en recul par rapport au mois précédent, selon un sondage Ifop pour France-Soir à paraître lundi.

A la question : "quelle personnalité souhaiteriez-vous voir désignée comme candidat à l'élection présidentielle de 2012 à l'issue des primaires ?", 36% des sympathisants de gauche interrogés se prononcent pour le directeur général du Fonds monétaire international contre 20% pour la première secrétaire du PS, 15% pour la présidente de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal et 13% pour l'ancien numéro un du PS François Hollande.
Dominique Strauss-Kahn recueille cependant cinq points de moins que lors du sondage du mois de décembre où il avait réuni 41% de suffrages des sympathisants de gauche, contre 19% à Martine Aubry, 18% à Ségolène Royal et 7% à François Hollande, qui progresse donc notablement en janvier.
Dans ce classement piétinent loin derrière le député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg (7% contre 6% en décembre) et son collègue de l'Essonne Manuel Valls (4% contre 3%), tous deux candidats déclarés aux primaires.
Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 543 sympathisants de gauche, issu d'un échantillon de 1.021 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas), interrogés par téléphone les 6 et 7 janvier.

Le roman de 2012 : Octobre rose pour Nicolas Sarkozy

Hélène Fontanaud, journaliste politique à La Tribune, imagine en quatre épisodes (à retrouver tous les vendredis de janvier) les événements qui pourraient se produire en octobre 2011, avant l'ouverture de la campagne présidentielle de 2012.

Lundi 17 octobre 2011. À bord d'Air Sarko One...
Le président de la République n'arrivait pas à comprendre pourquoi l'ombre de l'Airbus A330, idiotement surnommé « Air Sarko One » par ces imbéciles de journalistes, paraissait si petite dans les nuages qui s'étalaient sous la carlingue. En plus, il avait mal dormi. La chambre aménagée à l'avant de l'appareil offrait toutes les apparences du confort moderne « mais, permettez-moi de vous le dire, avait glissé Nicolas Sarkozy au pilote, dans les turbulences, on n'est pas mieux qu'en classe éco ! » Le chef de l'État rejoignit, bougon, le salon-bureau attenant. Henri Guaino était déjà confortablement installé, émiettant des croissants sur un plateau. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy arborait un sourire satisfait, la main droite posée sur les quotidiens et magazines qu'il venait d'éplucher. « L'appel des députés à Fillon a fait flop ! » s'exclama-t-il en agitant sa viennoiserie sous le nez du président qui se renfrogna un peu plus car ce genre d'écart lui était interdit. « Et ça étonne qui ? » grogna Nicolas Sarkozy. « J'ai bien noté les noms de ces trente-deux abrutis, je verrai avec Copé comment on va les récompenser dans les investitures aux législatives... » Henri Guaino se replongea dans la lecture du « Figaro ». « Fillon les a déjà désavoués... Je me demande quand même ce qu'ils ont en tête. » « Ils ont en tête de m'emm... », explosa Nicolas Sarkozy. « Ce n'est pas parce que les guignols d'en face se sont laissés ligoter dans leurs primaires à la noix qu'on va organiser une petite compétition fraternelle à l'UMP. J'ai déjà dit non aux primaires ! Et puis je le battrai Fillon et il n'aime pas ça, se battre et se faire battre ! » Henri Guaino ouvrit « Libération ». Un sondage LH2 indiquait un nouveau fléchissement de la cote du chef de l'État, après le mieux du printemps et le calme estival. L'avion piqua soudain du nez. Nicolas Sarkozy grimaça : « Ah voilà qui pourrait satisfaire tout le monde, que je m'écrase ! » « Ce n'est pas dans votre nature », susurra Henri Guaino. La voix du pilote leur parvint, quelque peu désincarnée : « Nous avons traversé un trou d'air mais le stabilisateur de vol est opérationnel. »
Nicolas Sarkozy attrapa un croissant : « Je vais vous dire quelque chose, moi, si ces crétins veulent un autre candidat, je vais leur dire que c'est d'accord. Me lever à pas d'heure, me faire trimbaler dans des avions qui tremblent comme des parkinsoniens, écouter les leçons d'économie de la Merkel, rigoler aux blagues débiles de Berlusconi, ça commence à bien faire ! Et puis je vais avoir une fille, Henri, et ça, c'est le plus important ! » Le conseiller spécial extirpa de la pile de journaux l'hebdomadaire people « Gala », qui proclamait sur toute sa une : « Carla offre une princesse à Nicolas. »

Mercredi 19 octobre. Siège de l'UMP.
Jean-François Copé jeta un regard qu'il espérait le plus dépassionné possible aux membres du bureau politique. Christian Estrosi et Dominique Bussereau étaient plongés dans une discussion animée sur Ségolène Royal. Le secrétaire général de l'UMP se cala dans son fauteuil avec un petit sourire. Les dernières escarmouches entre le camp du président et les partisans d'une candidature de François Fillon faisaient son miel. Il apparaissait plus que jamais au point d'équilibre de la majorité. La rentrée parlementaire s'était déroulée selon le plan prévu : une véritable campagne de bombardements massifs, avec dépôt de propositions de loi sur les 35 heures, le retour de la discipline à l'école, l'organisation d'un débat sur l'identité nationale en classe de terminale... En plus, les députés du PS qui couraient la province pour les primaires brillaient par leur absence.
Il y avait toutefois un point noir : l'impopularité persistante de Nicolas Sarkozy. Rien n'y avait fait. Ni la timide décrue du chômage, ni le « plan dépendance pour nos anciens », ni même la réussite, en mai, du sommet du G8-G20 à Deauville, où Barack et Michelle Obama s'étaient illustrés devant les caméras des télévisions du monde entier en rejouant pour le plaisir la scène mythique du film « Un homme et une femme » sur la plage de la cité normande. Quant à la réforme fiscale, elle avait sans surprise engendré autant de satisfaits que de mécontents.
On est en France, soupira intérieurement le député-maire de Meaux... Et 2012 n'aurait rien à voir avec 2007, avec ce « storytelling » réglé comme du papier à musique. Il fallait inventer.

Dimanche 23 octobre. Palais de l'Élysée.
Bruno Le Maire s'amusait à reconnaître dans les dédales de l'Élysée la marque des hôtes précédents du palais présidentiel. Un tableau laissé par François Mitterrand, une statuette abandonnée par Jacques Chirac... Mais aujourd'hui, pas le temps. Le ministre de l'Agriculture gravit sans peine les marches de l'escalier de marbre.
Nicolas Sarkozy l'attendait dans le vestibule, la mine soucieuse. Il brandit devant son jeune ministre une pile de feuillets quadrillés : « On perd de tous les côtés, on est comme le ?Titanic? ! » Bruno Le Maire indiqua courtoisement deux fauteuils. Chargé de l'élaboration du projet présidentiel pour 2012, l'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon savait que les vieilles rancoeurs, mêlées aux nouvelles (n'était-il pas l'un des proches de Jean-François Copé ?), pouvaient rapidement faire surface. Comme un iceberg, songea-t-il, filant la métaphore naufrageuse. « On est dans une phase normale, souligna-t-il, captant l'attention du président, la volonté de réformer jusqu'au dernier jour a un prix. Mais c'est à l'heure H, c'est-à-dire en mars au plus tôt, que se fera la cristallisation. Et là il y aura une offensive, bien préparée, sur deux fronts. Le bilan - on mettra justement en lumière le courage du réformateur - et le projet, sur lequel, je vous le redis, nous n'aurons aucun tabou. Protection des Français mais modernisation du pays. » Nicolas Sarkozy fourragea dans ses papiers : « Mais tout de même, Marine Le Pen à 20 %, Mélenchon à 10 %, les écolos à 15 %, ça ne me laisse pas grand-chose. » « Cela ne laisse pas grand-chose non plus au candidat socialiste », sourit Bruno Le Maire. « Si vous croyez que ça me rassure ! » explosa le chef de l'État tandis que le juvénile ministre vit en pensée s'ouvrir les flots noirs de l'Atlantique Nord. Nicolas Sarkozy ferma les yeux : « Je suis fatigué, j'ai l'impression que personne ne comprend la difficulté de la tâche. En 2007, je voulais vraiment gagner... Là, je ne sais plus... »

Royal fera "équipe" avec Strauss-Kahn s'il intègre ses propositions dans son programme

La candidate aux primaires socialistes, Ségolène Royal, a affirmé dimanche dans l'émission BFM TV 2012 RMC-Le Point qu'elle fera "équipe" avec Dominique Strauss-Kahn s'"il revient" à condition qu'il intègre ses propositions dans son programme.
"Il y a deux hypothèses, soit Dominique Strauss-Kahn revient, et j'ai toujours dit qu'à ce moment là je discuterai avec lui, s'il apparaît vraiment qu'il est dans une excellente situation pour pouvoir gagner", a-t-elle déclaré.
"A ce moment là, de deux choses l'une, soit il intègre l'ensemble des propositions que je fais, la vision de la France qui est la mienne, et nous partons en équipe, soit il n'intègre pas cela dans son programme et à ce moment là les Français choisiront au cours du débat des primaires", a-t-elle ajouté.
"Je m'engage avec beaucoup d'humilité dans cette candidature", a assuré la présidente de Poitou-Charentes . "Nous discuterons entre nous et vous verrons quel est le meilleur dispositif gagnant, je n'écarte rien, mon principal objectif est que la gauche gagne" en 2012, a affirmé l'ex-candidate PS à la présidentielle de 2007.

ELLE NE MANQUE PAS D'AIR LA GROGNASSE, APRÈS AVOIR DIT QU'IL SERAIT UN BON PREMIER MINISTRE  POUR ELLE, LA VOILÀ QUI RETOURNE ENCORE UNE FOIS SA LANGUE DE VIPÈRE.

Violences démocratiques au Maghreb

Des violences sporadiques, mais de plus en plus importantes, se répandent ces dernières semaines en Tunisie et en Algérie. Il ne serait pas difficile de plaider que ces événements n'ont rien en commun, qu'un pays de 35 millions d'habitants et riche de ses hydrocarbures ne peut être comparé à un pays de 10 millions d'habitants sans ressources naturelles abondantes.

Et pourtant, de nombreux facteurs les rapprochent. D'abord, la structure de la population. L'âge médian est de 26 ans et Algérie, 29 en Tunisie (contre 40 ans en France et 44 en Allemagne). Ces populations sont donc très jeunes. L'angoisse de cette jeunesse face aux difficultés du marché du travail est d'autant plus ressentie que les générations actuelles savent qu'elles sont les dernières à être aussi nombreuses. En effet, on ne le dit pas assez, la révolution démographique est faite dans ces deux pays. Le taux de fécondité est descendu à 2,3 enfants par femme en Algérie et même à 1,8, soit en dessous du taux français, en Tunisie. Mais, pour ceux qui ont vingt ans aujourd'hui, les perspectives économiques sont d'autant plus étroites que la Chine a conquis, notamment dans l'industrie textile, les créneaux que ces pays ont tenus pendant deux ou trois décennies.

Le parallélisme vaut également sur le terrain politique. La liberté de la presse est sans doute un peu plus large en Algérie mais, sous prétexte de lutte contre l'islamisme, les régimes en place ne laissent se développer aucun contre-pouvoir, qu'il soit économique, politique ou intellectuel. Les jeunesses algérienne et tunisienne, qui par Internet n'ignorent plus rien de ce qui se passe dans le monde, ne supportent plus l'oligarchie dirigeante qui accapare la rente pétrolière ici, les revenus touristiques là. Un tel immobilisme corrompu vide ces deux pays de leurs élites et jette les jeunes dans la rue. Un demi-siècle après les indépendances, l'ancienne puissance coloniale a disparu de l'horizon historique. Mais beaucoup sur place souhaiteraient qu'elle encourage les forces démocratiques plutôt que de cacher ses intérêts sous un silence complice.

"True Grit", les cow-boys des frères Coen, caracolent en tête du box-office

La nouvelle comédie western des frères Coen, "True Grit" avec Jeff Bridges, s'est hissée en tête du box-office nord-américain ce week-end, selon les chiffres provisoires publiés dimanche par la société Exhibitor Relations.
Pour sa troisième semaine dans les salles, ce film, remake du western de Henry Hathaway "Cent dollars pour un shérif" avec John Wayne, dans lequel une adolescente engage un shérif alcoolique pour tuer le meurtrier de son père, a généré 15 millions de dollars de recettes et 110 millions depuis sa sortie.
Il a relégué à la seconde place "Mon beau-père et nous", une comédie où Robert de Niro incarne un ex-espion suspicieux à l'égard de son gendre joué par Ben Stiller, qui avait dominé le box-office ces deux dernières semaine.
Le film a engrangé 13,7 millions de dollars ces trois derniers jours et près de 124 millions au total.
"Le Dernier des Templiers", de Dominic Sena avec Nicolas Cage et Ron Perlman, prend la troisième place pour son week-end de sortie dans les salles avec 10,7 millions de recettes.
Le film raconte les mésaventures, à leur retour des croisades, du templier Behmen, incarné par Nicolas Cage, et de son fidèle compagnon, confrontés aux hommes du cardinal de Richelieu dans un pays dévasté par la peste noire.
"Tron, l'héritage", film de science-fiction accompagné par la musique du duo français Daft Punk, descend de la troisième à quatrième place et récolte 9,8 millions de dollars sur le week-end (147,9 millions au total).
"Black Swan", un thriller psychologique avec Natalie Portman, Vincent Cassel et Winona Ryder se déroulant dans les coulisses du New York City Ballet, se retrouve au 5e rang avec 8,3 millions de dollars et 61,4 millions au total depuis sa sortie il y six semaines.

"Country Strong", réalisé par Shanna Feste avec Gwyneth Patrow, l'histoire d'un compositeur de musique country qui tente de relancer la carrière d'une star déchue, prend la 6e place en empochant 7,3 millions.
L'histoire vraie du boxeur Micky Ward, interprété par Mark Wahlberg dans "The Fighter", descend du 6e au 7e rang avec 7 millions de recettes (57 millions au total).
Vient à la 8e place "Le discours d'un roi" qui engrange 6,8 millions (33 millions au total), un film où Colin Firth incarne le roi d'Angleterre George VI aux prises avec des difficultés d'élocution.
"Yogi l'Ours", un film d'animation, est quasiment à la même avec place avec 6,8 millions de recettes également pour le week-end (75,6 millions au total).
Enfin "Raiponce", l'adaptation par les studios Walt Disney d'un conte de Grimmet, se retrouve lanterne rouge du Box office avec 6,2 millions (175,8 millions au total).

Une rupture constructive

Bien sûr, il y a les chiffres, que l'on pourrait laisser parler d'eux-mêmes : chaque mois, désormais, ce sont plus de 20.000 salariés qui se séparent « à l'amiable » de leur employeur, avec indemnités à la clef. Trois ans après y avoir été immiscée par accord interprofessionnel, la rupture conventionnelle s'est imposée dans notre paysage social. La place qu'y occupe ce « divorce par consentement mutuel » - selon l'expression originelle de son avocate, la présidente du Medef Laurence Parisot -est à la mesure exacte de l'ambition qui lui était assignée : ni négligeable ni envahissante. Le volume des ruptures conventionnelles reste inférieur à celui des licenciements et des démissions, ces deux extrémités entre lesquelles nulle solution pacifique n'était possible. Le succès n'est pas que quantitatif. Ce qui fait sa valeur est la façon paisible avec laquelle ce nouvel outil de relation humaine est entré dans les moeurs de l'entreprise.

Certes, ce mode de séparation amiable n'est pas la tasse de thé des syndicats car il échappe à leur contrôle, et moins encore celle de la CGT, car il invalide sa lecture idéologique du rapport par nature conflictuel entre salarié et employeur. Mais la rupture conventionnelle n'est pas un sujet de contentieux. Arrive-t-il qu'elle soit requalifiée en licenciement ou en démission ? C'est en de trop rares cas pour permettre de contester l'apport de cette innovation. Dénuée d'inconvénients notables, celle-ci a, en effet, mis fin à cette malsaine hypocrisie qui consistait, bien souvent, à détourner le licenciement en arrangement. Et la rupture conventionnelle a levé l'insécurité juridique qui entourait ces transactions de divorce.

Avoir assoupli les pratiques sociales n'est pas le seul mérite de cette réforme tranquille. Elle contribue à faire évoluer l'esprit des relations sociales, car, avec elle, ce sont trois notions jusque-là irréductiblement associées au départ du salarié qui disparaissent : la conflictualité, la culpabilité, la vassalité. Ce rapport plus équilibré introduit par la rupture conventionnelle individuelle, se répand d'ailleurs, au niveau collectif, au travers de la montée en puissance des plans de départ volontaire. A ceci près qu'il s'agit, en l'espèce, de gérer des sureffectifs.

GB: le droit au secret reconnu à la famille royale

La famille royale pourra bénéficier d'un droit au secret et sa correspondance ne sera pas sujette à la loi britannique sur l'information obligeant la divulgation de documents si cela est dans l'intérêt public, selon un projet d'amendement annoncé samedi par le ministère de la Justice.
"Une protection renforcée sera conférée aux informations concernant les membres de la famille royale, et ceux qui écrivent en leur nom", indique le ministère de la Justice sur son site internet.
"Les communications avec le monarque, l'héritier de la couronne et le deuxième dans l'ordre de succession (le prince William) bénéficieront d'une exemption totale" de la loi sur l'information (FOI, Freedom of Information Act), en vertu d'une série d'amendements qui seront présentés au Parlement en février, selon le ministère.
La loi FOI, entrée en vigueur en 2005, confère à tout citoyen britannique le droit d'exiger la divulgation de documents détenus par des autorités publiques si l'intérêt public est en jeu. Les documents les plus sensibles font l'objet d'une exemption de trente ans, qui sera portée à vingt ans dans le cadre de la même série d'amendements.
La loi FOI a permis de nombreuses révélations dans la presse, notamment sur le financement public de la maison royale qui fait régulièrement l'objet de polémiques. Les médias avaient ainsi obtenu en septembre dernier un courrier montrant que la reine Elizabeth II avait demandé en vain à bénéficier de subventions réservées aux foyers modestes pour l'aider à payer sa facture de chauffage, d'un montant de plus d'un million d'euros.
L'exemption accordée à la famille royale a pour but de "protéger les conventions qui existent de longue date en ce qui concerne la monarchie et ses archives, par exemple le droit et le devoir du souverain de conseiller, d'encourager et de prévenir son gouvernement", selon le ministère.
Mais la mesure a suscité des critiques jusqu'au sein de la majorité gouvernementale. "Je suis déçu. La famille royale bénéfie d'importantes sommes d'argent public. Il aurait été bien qu'elle soit redevable en vertu de la loi sur l'information", a déclaré le député libéral-démocrate Tom Brake, dont le parti est membre de la coalition gouvernementale aux côtés des conservateurs.
"La monarchie exécute une fonction publique: elle doit faire l'objet d'une surveillance", écrit dans un éditorial le quotidien The Independent de samedi.

Y'A PEUT-ÊTRE UN PEU DE QUOI, CHARLES EST UN PEU TARÉ, NON ?

Les robots font des massages, du dressage et le ménage à Las Vegas

Pour les dizaines de milliers de visiteurs qui se pressent dans les allées du salon de l'électronique grand public (CES) de Las Vegas, rien ne fait plus envie qu'un massage - fourni par le premier robot masseur au monde.
Vedette de la nouvelle section "robotique" du salon, le petit prototype WheeMe, de la société israélienne DreamBots, tient dans la main mais se lance seul sur le corps pour dénouer des muscles tendus.
"Ca chatouille agréablement", affirme Karen Slutzky, l'épouse du fondateur de DreamBots, pendant que WheeMe se met à l'oeuvre sur le dos d'une femme allongée sur une table de massage.
"C'est un massage doux, très relaxant", réalisé par un appareil vibreur aux formes arrondies, dont les roues sont équipées de capteurs lui évitant de tomber du dos ou du ventre, et d'aller plus bas que le torse: "il ne sait pas où il va, mais il sait où ne pas aller".
"Nous travaillons à le rendre plus intelligent, pour qu'il puisse aller sur les fesses et le long de la jambe", précise toutefois Mme Slutzky, qui espère trouver à Las Vegas un partenaire qui lui permettrait de faire distribuer WheeMee cette année aux Etats-Unis.
Quelques stands plus loin, Takatoshi Kuno, de la société japonaise Cyberdine, fait la démonstration d'un "costume" mécanisé qui aide les invalides à marcher.
Il s'agit d'un harnais relié à des pièces mécaniques qui courent le long des jambes, et/ou le long des bras. Le dispositif d'allure futuriste capte des signaux du système nerveux pour faire bouger les membres. La force de celui qui le porte est ainsi multipliée, pouvant être doublée ou même décuplée.
"J'aimerais faire le costume de Tony Stark dans +Iron Man+, mais ça va prendre un certain temps", sourit M. Kuno. Son appareil, qui pèse 23 kg dans sa version complète (15 kg pour le système des jambes sans les bras), est déjà loué à 160 centre hospitaliers ou maisons de retraite au Japon.
Un peu plus loin, d'irrésistibles robots phoques, dotés d'une douce fourrure, ont été certifiés "accessoire médical" par l'agence américaine du médicament (FDA): le fabricant, le japonais Paro, les présente comme des aides thérapeutiques pour des personnes âgées souffrant de dépression ou de démence.
Les phoques, d'un coût de 6.000 dollars, sont équipés de capteurs qui les font réagir à la lumière, au toucher et à la voix. "Avec le temps, (le phoque) développe une personnalité et peut être dressé comme un vrai animal domestique", assure un porte-parole de Paro - "sauf qu'ils peuvent aller là où les (vrais) animaux domestiques ne sont pas acceptés".
Animal domestique d'une autre genre, le dinosaure Pleo, troisième version d'un jouet sorti en 2007, réagit désormais à la température et aux odeurs, et sait reconnaître les voix.
Si on le laisse dans le froid, Pleo RB (pour +reborn+) attrape un rhume. Quand il fait chaud, il semble tout pantelant. Quand il tombe d'une table, il se fait mal, et il faut le soigner jusqu'à ce qu'il se remette, explique Derek Dotson, qui travaille pour le fabricant Innvo Labs.
"On peut lui apprendre des tours, et quand il danse, il remue même un peu le popotin", assure M. Dotson: "cela a toujours été notre but de brouiller la limite entre la robotique et la biologie".
Malgré un prix élevé (469 dollars), Pleo RB, mis en vente quelques jours avant Noël, est "pratiquement en rupture de stock".
Habitués du CES, les robots ménagers, conçus pour la plupart sur le modèle de Roomba, de la société iRobot, ont accueilli cette année un nouveau venu: le Windoro, à 400 dollars, sait faire les carreaux.
Cette machine, légère et carrée, s'accroche des deux côtés d'une fenêtre avec des aimants, et parcourt la vitre d'un côté puis de l'autre avec des patins de microfibre pour la nettoyer.

L’Europe protège son industrie du câble

"Une décision pour l’Europe prise au coin de la cheminée" , titre le Volkskrant. La vente de Draka à l’entreprise italienne Prysmian au détriment du Chinois Xinmao, a été décidée par Fentener van Vlissingen, l’une des plus riches familles néerlandaises, qui détient 48,5% des parts du fabricant de câbles. C’est une décision stratégique pour l’Europe, car Draka est un des leaders mondiaux dans un secteur de haute technologie – les câbles à fibre otpique -  essentiel pour les télécommunications, la défense ou l’aéronoautique. L’offre d’achat de Xinmao, supérieure à celle de Prysman, avait suscité la crainte des Européens de voir les Chinois acquérir un savoir-faire technologique et des brevets. La Commission européenne doit désormais décider si ce rachat est conforme aux règles de concurrence europeennes.

Juppé assume l'opération de sauvetage ratée des otages au Niger

Le ministre français de la Défense Alain Juppé, qui doit se rendre lundi au Niger, a justifié l'intervention armée visant à libérer deux jeunes otages Français, tués moins de 24 heures après leur enlèvement.
Enlevés vendredi dans un restaurant de Niamey, Antoine de Léocour et Vincent Delory, 25 ans, ont été retrouvés morts après une opération des forces nigériennes et françaises à la frontières entre le Niger et le Mali.
La décision d'intervenir a été prise par le président de la République, Nicolas Sarkozy, "en étroite coordination" avec le Premier ministre François Fillon et lui-même, après que le Niger a demandé l'appui de la France, a expliqué Alain Juppé sur TF1.
"Ne rien faire c'était prendre un double risque : d'abord voir nos otages amenés par leurs ravisseurs dans une de leurs bases refuges du Sahel, et on sait ensuite comme il sont traités, (et puis) ne rien faire c'est donner un signal que la France, finalement, ne se bat plus contre le terrorisme", a dit Alain Juppé.
"La décision était grave, était lourde, nous l'avons prise et nous l'assumons pleinement", a ajouté le ministre de la Défense.
Alain Juppé a précisé que les deux Français avaient sans doute été exécutés par les preneurs d'otages.
"Tout donne à penser aujourd'hui qu'ils ont été exécutés par les ravisseurs", a dit l'ancien Premier ministre.
"Pour en avoir la preuve formelle, il faut que l'enquête judiciaire, l'enquête de médecine légale qui va être en cours avec les autorités nigériennes mais aussi sous la responsabilité de la France, puisse aboutir à des conclusions définitives."
Alain Juppé a demandé aux Français ayant l'intention de se rendre au Niger de différer leur déplacement.
En visite au Niger lundi à la demande du Premier ministre, il doit rencontrer les autorités du pays et la communauté française à Niamey, a annoncé Matignon.
Alain Juppé se rendra ensuite à N'Djamena pour les cérémonies du 50e anniversaire de l'indépendance du Tchad, a précisé le ministère de la Défense.
De son côté, François Fillon recevra lundi à 18h00 à Matignon le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, le président du Sénat, Gérard Larcher, les présidents des groupes parlementaires ainsi que les présidents des commissions de la Défense et des Affaires étrangères des deux assemblées.
"Il les informera des mesures prises, tant en France que dans la région, pour assurer la sécurité des Français face à la menace terroriste", a précisé Matignon.