TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 29 décembre 2010

L’utopie est à nos portes

L’UE se comporte comme une ado complexée qui ne sait pas quoi faire de son corps qui change, remarque le chercheur français Philippe Perchoc. C’est pourtant en cherchant de nouveaux rêves, auprès des pays qui pourraient la rejoindre, qu’elle grandira et assumera son rôle dans le monde. 

Il y a quelques mois, je discutais dans le métro avec une diplomate estonienne et je lui disais que l’Europe avait été le continent des utopies et qu’aujourd’hui, plus rien ne la faisait rêver. Une parisienne se retourne et m’interpelle : "L’Europe ? Une utopie ? Allons ! C’est juste un club de grands patrons qui se nourrissent sur le dos des petites gens."
Une bribe de conversation dans les transports ou la lecture de n’importe quel quotidien montre que l’Europe a un problème, et avant tout un problème avec elle-même. Tous les médias nous rapportent le psychodrame quotidien d’une Europe qui peine à sortir de l’adolescence. Si on la considère dans le temps long, l’Europe politique sort à peine de l’enfance. Soixante ans d’histoire, ce n’est même pas la durée du règne de Louis XIV. Et cette Europe adolescente prend soudainement conscience que son corps a changé depuis la petite Europe des six, il a grandi et fait d’elle une adulte mondiale, avec ses responsabilités. Cette crise d’adolescence est l’une des causes du divorce entre les citoyens et le projet européen.
L’Europe peine à s’aimer dans ses nouvelles dimensions. Elle n’a pas eu vraiment le choix de grandir, elle y a été poussée par l’histoire et par la Chute du Mur. Aujourd’hui, elle se trouve trop grande, trop compliquée. D’un côté, elle a la tentation d’annuler cet élargissement rapide. Certains intellectuels français comme Max Gallo défendent l’idée d’un "putsch franco-allemand" et d’une alliance avec la Russie par-dessus la tête des petits Etats membres. De l’autre, elle se débat dans des querelles interminables pour savoir de combien de fonctionnaires sera composé son nouveau service européen d’action extérieure, au lieu de parler des missions de ce nouveau service. Tout débat sur l’action est rapidement plongé dans les méandres d’un débat sur les moyens. L’Union semble avoir perdu confiance en elle et tout goût de l’avenir comme l’a montré la cacophonie sur l’Europe 2020.
Pourtant l’Europe est bien la seule à se trouver si moche. Partout dans le monde, il y a des intellectuels pour dire leur amour de ce modèle européen et la place que ce continent devrait prendre dans la nouvelle gouvernance mondiale. En Europe même, notre nombrilisme maladif nous prive de toute avancée. Quand la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, le Brésil et l’Afrique ont confiance en leur avenir, l’Europe parait paralysée par la peur. Elle regrette presque l’Europe naine qui vivait à l’abri du Mur, protégée par les Etats-Unis.
La crise a grippé les deux moteurs de la construction européenne : la solidarité et la recherche de l’efficacité. D’une part, les chefs d’Etats se demandent à Bruxelles s’ils doivent aider tel ou tel pays en difficulté. De l’autre, ils n’envisagent de le faire que par des mécanismes compliqués, tentant de préserver l’indépendance de chaque organe. Or, quand un membre est attaqué, c’est tout le corps qui est en danger. Mais la tête (le Conseil européen) se demande si il est sage d’intervenir et le cœur (la Commission) semble avoir cessé de battre et d’envoyer des idées nouvelles, de l’impulsion dans le corps engourdi de l’Europe. Il faudrait cesser de se regarder le nombril et penser de nouveau l’Europe comme un "nous". La crise continentale du "moi" est provoquée par la crise de 27 petits "moi".
Parce que l’Europe entretient un rapport compliqué avec elle-même, elle vit une relation complexée avec les autres. Pourtant, elle n’a aucune raison de s’excuser d’être elle-même. Y compris avec ceux qui toquent à sa porte. Au lieu de répondre par le réflexe de peur – "C’est qui ?" – on voudrait entendre : "Oui, c’est pour quoi ?". En effet, les Européens obsédés par eux-mêmes, leur fonctionnement, leurs problèmes monétaires en oublient que l’on peut très bien construire quelque chose avec quelqu’un qui ne nous ressemble pas tout à fait. Or, on ne demande jamais aux Turcs, aux Serbes, aux Islandais quel est leur rêve d’Europe. Quelles seront leurs priorités une fois dans le club ? Comment imaginent-ils l’Europe dans le monde dans 50 ans ? Rien de tout cela pour l’instant.
Ce qui manque aujourd’hui aux Européens, c’est un grand projet. On pourrait même dire une utopie. Les défis ne manquent pas : pacifier les relations internationales comme on a pacifié les relations européennes, être un acteur majeur du développement durable ou bâtir la grande économie solidaire de la connaissance de demain. Mais pour cela, il faudrait se secouer un peu.
 

Les bébés allaités tombent moins malades

Publiée dans Archives of Disease in Childhood, l’étude a été menée en Grèce sur 926 bébés pendant leur première année. 91% d’entre eux ont été allaités exclusivement au sein pendant leurs 6 premiers mois. L’étude a montré que ces bébés allaités étaient beaucoup moins susceptibles d'attraper des infections durant leur première année que les enfants nourris au biberon. Et quand ces bébés allaités contractaient une infection, leur maladie était moins sévère que celle subie par les enfants nourris au biberon.
Janet Fyle du Royal College of Midwives a déclaré : « Cette recherche tombe à pic et donne de plus en plus de poids aux évidences montrant les nombreux avantages de l'allaitement maternel (…) Nous savons que l'allaitement est la méthode d'alimentation implicite du nourrisson ; bonne pour les mères, bonne pour la santé de la nation, c'est pourquoi nous devons poursuivre nos efforts pour faire en sorte de maintenir un taux d'allaitement élevé au Royaume-Uni... et faire disparaître cette honte dépassée et négative toujours attachée d’une manière déprimante à lui, particulièrement en public.  »
Selon les chercheurs, « Des professionnels de santé devraient dire aux mères que, en plus de tous les autres avantages, l'allaitement maternel exclusif aide à prévenir les infections chez les bébés et diminue la fréquence et la gravité des épisodes infectieux.»
plus d'info ? 

Un million de plantes recensées en ligne

Des botanistes britanniques et américains ont annoncé aujourd'hui avoir recensé 1,25 million de noms de plantes différentes constituant la première liste aussi vaste d'espèces et consultable sur le site theplantlist.org en anglais.

Cette banque de données, essentielle pour la conservation des espèces, contient les noms scientifiques et les synonymes d'espèces végétales allant des herbes les plus simples aux légumes en passant par les roses de jardin, les fougères exotiques ou les mousses et conifères des bois. La "Plant List" comporte également des liens internet vers des publications scientifiques en rapport avec ces espèces pour aider les chercheurs, tant en botanique qu'en pharmacie dans leurs travaux.

La liste a été réalisée juste à temps pour la clôture de l'année internationale de la biodiversité par les botanistes des Royal Botanical Gardens (Kew Gardens) de Grande-Bretagne et le Missouri Botanical Garden américain.

Parmi le million de noms d'espèces recensé, un quart environ (25,4%) sont encore considérés comme non-résolus, n'entrant ni dans les noms acceptés ni dans les synonymes, ont précisé les auteurs de la liste.

Les experts en botanique et en technologies de l'information des deux institutions ont entamé leurs recherches en 2008 pour établir cette liste sur la base de comparaisons entre les familles de plantes répertoriées par Kew Gardens et le système Tropicos, une banque de données alimentée depuis 1982 par le Missouri Botanical Garden.

Selon une étude de septembre dernier de l'Union internationale de la Conservation de la Nature une plante sur cinq dans le monde est menacée de disparition

Vive la “Van Rompuy attitude”

"La Belgique n'est pas du tout malade", assure à la une du Soir Herman Van Rompuy. Alors que plus de six mois se sont écoulés depuis les élections législatives sans que les partis sortis gagnants aient trouvé un accord de gouvernement et après "des semaines de négociations, de tensions, d'espoirs et de découragements", le quotidien suggère d’adopter la "Van Rompuy attitude" : contrairement aux principaux ténors de la scène politique belge, le président du Conseil européen "parle peu, mais d’or". Il a ainsi été "un des atouts" qui auront permis à la Belgique de réussir sa présidence à la tête de l'UE"La crise politique belge aura fait une heureuse : l'Europe!", écrit Le Soir. Contraint aux affaires courantes sur le plan interne, le gouvernement sortant d’Yves Leterme a en effet pu se consacrer entièrement aux dossiers européens et "abattre en six mois un travail considérable".

Les proches des deux otages déplorent les «faux espoirs»

365 jours après l'enlèvement des journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier en Afghanistan, leurs familles et leurs amis hésitent entre impatience et agacement. Rassemblées mercredi devant l'Hôtel de ville de Paris, où les portraits des deux reporters ont été déployés, plus de 200 personnes ont appelé les autorités françaises à faire tout leur possible pour aboutir à leur libération, et à cesser les déclarations optimistes. Parmi ces personnes, beaucoup d'anonymes, mais aussi les parents de Stéphane Taponier, l'ancienne otage Florence Aubenas, la journaliste Elise Lucet - présentatrice du magazine «Pièces à conviction» pour lequel Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier travaillaient lors de leur enlèvement -, et le président de Reporters sans frontières, Dominique Gerbaud.
Un peu plus tôt dans la journée, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, avait tenu à rassurer les proches des deux otages, en affirmant dans un communiqué qu'«à Paris comme en Afghanistan, tous les services de l'Etat sont pleinement mobilisés et mettent tout en œuvre pour que nos deux compatriotes, ainsi que leurs accompagnateurs afghans, puissent retrouver leur liberté». Et d'ajouter que «la libération de tous nos compatriotes retenus en otage est une priorité absolue» pour le président Nicolas Sarkozy.
Mardi, une vidéo des deux otages, obtenue par le ministère des Affaires étrangères et qui daterait de mi-novembre, avait été diffusée à leurs proches. «Ils sont en bonne santé. Un point c'est tout, on n'en sait pas plus. C'est très court comme message», avait rapporté le père de Stéphane Taponier, Gérard Taponier. «Ils demandent qu'on les libère le plus rapidement possible, que le gouvernement fasse le maximum. Ils sont très amaigris, mais ils ont bon moral», avait-il précisé.


Mercredi, d'autres rassemblements devaient aussi avoir lieu à Marseille, Strasbourg, Chambéry, Dax et d'autres villes. A Montpellier, ville d'où est originaire Stéphane Taponier, un grand concert de soutien était prévu sur le parvis de l'Opéra, ainsi que des descentes aux flambeaux dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif Central, les Vosges et le Jura.

LÀ, C'EST TROP FORT ! CES MECS SONT DES JOURNALISTES, ILS ONT DONC ACCEPTÉ LES RISQUES DE LEUR MÉTIER, LEUR DIRECTION AUSSI: QUE FAIT-ELLE CETTE DIRECTION ????
S'ILS ONT DANS LA MERDE C'EST BIEN FAIT POUR EUX !!!!!!

Le suaire de Turin daterait du Moyen Âge

La science est trop sérieuse pour ne pas être prise avec le sourire. La chronique de Frédéric Lewino, journaliste au Point.
Moi, je rends les armes. Depuis trente ans que j'officie comme journaliste scientifique, j'ai assisté à tellement de joutes entre les tenants de l'authenticité du Saint-Suaire et les partisans d'un faux médiéval que j'en suis dégoûté. J'en ai franchement marre d'empiler les arguments des uns et des autres. C'est sans fin. À vous, lecteurs, de prendre la relève. À la suite de cet article, déposez un commentaire pour dire en quelques mots quelle est votre foi et sur quel argument elle repose.
Pour initier le débat, je vous livre la dernière passe d'armes portée par le Britannique Thimothy Jull, un spécialiste de la spectrométrie de l'université d'Arizona. En 1988, il faisait partie de l'aréopage de savants choisis par l'Église pour expertiser le suaire de Turin. Une datation au carbone 14 d'un fragment du linceul avait alors estimé que le tissu avait été fabriqué entre 1260 et 1390. Normalement, le carbone14 fait office de juge de paix incontestable. Pour tous ceux qui croient en la science, le débat est terminé. Le suaire est une habile création médiévale. Mais c'est mal connaître la pugnacité des partisans de l'authenticité. Au lieu de rendre les armes, ils affirment que les fragments analysés ont été prélevés sur une partie rapiécée au Moyen Âge du linceul. En effet, ce dernier avait failli brûler en 1532 dans l'incendie de la Sainte-Chapelle du château des ducs de Savoie, à Chambéry, où il était alors conservé. Des pièces avaient alors été cousues pour remplacer les parties calcinées. Ce seraient elles qui auraient été datées au carbone 14 !
Après vingt-deux ans, le très patient Thimoty Jull porte sa contre-attaque dans la revue Radiocarbon. Dans un article scientifique, il publie ses derniers travaux qui établiraient, preuves en image à l'appui, que les fragments étudiés en 1988 ont bel et bien été découpés dans une partie originelle du linceul. Donc celui-ci est d'invention médiévale. Mais parions que les partisans de l'authenticité trouveront une nouvelle fois une faille dans cet argument scientifique. J'attends avec curiosité de la connaître. Dans cette histoire, il n'existe qu'une seule certitude : jamais les deux camps ne parviendront à s'entendre autour d'une seule vérité. C'est un de ces débats foireux où foi et science se mêlent et s'entremêlent sans jamais pouvoir s'entendre. Un dialogue de sourds.
Dans ce débat, il ne serait pas juste que je ne me mouille pas. Aussi, j'affirme que le suaire est une invention du Moyen Âge. Trop d'arguments scientifiques penchent en faveur de cette hypothèse. D'autant que Jésus n'est peut-être même pas mort sur le Golgotha. Il y a une trentaine d'années, j'ai effectué un reportage à Srinagar, capitale du Cachemire, pour enquêter sur la tombe d'un dénommé Yuz Asaf, que certains prennent pour Jésus. Il faut dire que, là encore, il y a un beau débat. Mais ceci est une autre histoire.
En attendant, messieurs les sindologues (spécialistes du suaire de Turin), j'attends vos arguments... Étripez-vous.

LA PLUS GRANDE ESCROQUERIE DE TOUS LES TEMPS

Les dix études scientifiques les plus farfelues de 2010

Les chercheurs ne manquent pas de créativité et mènent parfois d'étonnantes recherches qui peuvent légitimement susciter l'interrogation.

Du meilleur moyen d'éviter les glissades sur les chemins verglacés aux secrets des couples qui durent, petit tour du monde de ces études scientifiques qui étonnent, interpellent ou font sourire.
Les jeunes accablés, leurs aînés se réjouissent
Une étude menée en Allemagne a démontré scientifiquement ce que les plus cyniques pressentaient : les seniors apprécient tout particulièrement de voir les jeunes se débattre avec les méandres de l'existence. Face à de faux articles mettant en scène des jeunes dans des postures positives ou négatives, les gens âgés ont eu tendance à choisir les papiers négatifs. Le résultat pour eux : un boost de confiance, celle dont ils manqueraient dans une société centrée sur la jeunesse.
Séances de tirs au but, les dés sont pipés
Des chercheurs londoniens ont eu l'idée saugrenue de se pencher sur les séances de penalties clôturant les matchs de football les plus serrés. Si le monde du foot s'accorde à dire que rien n'est plus injuste et frustrant qu'une défaite au terme des tirs au but, certains seront confirmés dans cette lapalissade. L'équipe qui tire en premier a 60 % de chances de l'emporter au final en raison de l'avantage psychologique qu'elle a de ne pas avoir à courir derrière le score.

Comment servir correctement le champagne ?
Après avoir remporté leur match, nos footballeurs célébreront probablement l'événement en éclusant au goulot une à plusieurs bouteilles de champagne. Un sacrilège, vous répondra une étude menée par des chercheurs français qui préconisent de verser le nectar bien frappé et en douceur dans une coupe inclinée pour préserver toute sa saveur.
Dormir rend beau
Une étude statistique menée par des scientifiques de l'université de Stockholm a fait comparer les visages d'individus qui ont passé une nuit de huit heures, avant de subir une privation de sommeil. Conclusion ? Le manque de repos se lit sur le visage, et l'on apparaît moins beau lorsque l'on ne dort pas.
Les montagnes russes pour lutter contre l'asthme ?
Ce sont peut-être les moulins à vent qui ont donné cette idée à deux chercheurs du département de psychologie de l'université d'Amsterdam. Ils ont observé qu'il était possible de soulager l'asthme grâce à des tours de grand huit. L'adrénaline ressentie sur ces manèges engendre, selon eux, une amélioration de la respiration, puisque, selon leur étude, l'intensité de l'asthme varierait en fonction de l'état émotionnel des personnes étudiées.
L'argent ne fait pas le bonheur...
Si dormir rend beau, être riche ne rend pas forcément heureux... C'est en tout cas le constat que font Daniel Kahneman, Nobel d'économie en 2002, et l'économiste Angus Deaton. Selon eux, à partir de 75.000 dollars de revenus par an, un ménage ne ressentira pas plus de bonheur et pas moins de stress en gagnant davantage d'argent.
... mais en gagner moins que sa compagne augmente les chances d'adultère
La sociologue américaine Christin Munsch a voulu tester l'hypothèse selon laquelle les hommes qui gagnent moins que leur compagne se sentent menacés dans leur masculinité et peuvent y répondre par l'infidélité. Une probabilité d'adultère effectivement cinq fois plus élevée quand madame gagne plus que son compagnon. Au contraire, il sera plus fidèle si sa compagne gagne 25 % de moins que lui.
La "formule magique des couples" qui durent
Des chercheurs de la Haute École de gestion de Genève, qui ont étudié sur une durée de cinq ans 1.074 couples vivant en Suisse, ont établi une sorte de "formule magique" qui détermine la probabilité de leur séparation. Pour durer, mieux vaut donc être de la même nationalité et ne jamais avoir subi de rupture dans sa vie amoureuse. Enfin, l'homme doit avoir cinq ans de plus que sa compagne et une formation inférieure à celle-ci. Mais qu'en est-il de la différence de salaires ?
Comment éviter les glissades sur les chemins verglacés ?
Le prix de la physique des "Ig Nobel" (pour "ignoble" en anglais), une cérémonie américaine récompensant les travaux les plus improbables, a été décerné à des chercheurs de l'université d'Otago, en Nouvelle-Zélande. Ces derniers ont démontré que porter des chaussettes à l'extérieur de ses chaussures permettait de régler définitivement les problèmes de glissade sur les chemins verglacés. Un conseil à suivre aveuglément en cette période de l'année.
Pour une meilleure organisation des entreprises
Si l'on connaissait le principe de Peter qui veut que tout employé tende à "s'élever à son niveau d'incompétence", un groupe de chercheurs américano-mexicain s'est demandé comment un tel drame pouvait être évité et ainsi améliorer l'efficacité des entreprises. Leur résultat, qui ne plaira pas à tout le monde, est le suivant : il faut soit promouvoir les employés au hasard, soit donner des promotions à la fois aux plus et aux moins compétents des employés.

Après le réchauffement, la rigueur de l'hiver divise les scientifiques

Phénomène naturel, conséquence du réchauffement, baisse de l'activité solaire ou hasard du climat : les pistes d'explication se multiplient.

Le paradoxe saute aux yeux : déjà, trois épisodes neigeux cet hiver en France ; le paradoxe fait aussi frémir : la France connaît son mois de décembre le plus froid depuis quarante ans. Pas de doute, en plein réchauffement climatique, les hivers se font de plus en plus rigoureux, dans l'Hexagone et sur l'ensemble de l'Europe du Nord, depuis deux-trois ans. Après s'être divisés sur les causes du réchauffement climatique, les scientifiques rivalisent désormais pour expliquer cette vague de froid. Pour certains, comme le professeur David King, ancien conseiller du gouvernement britannique entre 2000 et 2007, la récurrence de ces hivers froids serait liée à un phénomène météorologique local appelé oscillation nord-atlantique.
En raison de la différence de pression entre l'anticyclone des Açores et la dépression islandaise, ce phénomène de va-et-vient de masses d'air entre les régions arctiques et la ceinture subtropicale connaîtrait deux phases. L'une, positive et caractérisée par une forte différence de pression entre les Açores et l'Islande, serait marquée par une forte récurrence de tempêtes hivernales violentes apportant la chaleur de l'océan à la moitié nord de l'Europe occidentale et donnant des hivers humides et doux. L'autre phase, négative quand la différence de pression est faible, générerait des tempêtes hivernales moins nombreuses et surtout moins intenses, conduisant l'air chaud plus au sud vers le bassin méditerranéen et permettant, du même coup, à l'air froid du nord et de l'est de descendre vers l'Europe du Nord. Il s'agirait alors d'un phénomène cyclique, assez aléatoire et difficile à prévoir.
Hasard et chaos
D'autres scientifiques y voient, quant à eux, une marque sournoise du réchauffement climatique global. Ainsi, dans une étude publiée en novembre dernier dans la revue scientifique Journal of Geophysical Research, des chercheurs des universités allemandes de Potsdam et de Kiel, dirigés par Vladimir Petoukhov, pointent du doigt la fonte de la calotte glaciaire arctique, réduite de 20 % au cours des 30 dernières années. Le contraste entre une mer devenue plus chaude que l'air ambiant dans la zone polaire générerait une pression qui pousserait l'air polaire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre vers l'Europe du Nord. Un phénomène qui, selon Vladimir Petoukhov, multiplierait par trois la probabilité d'avoir des hivers extrêmes en Europe, mais aussi dans le nord de l'Asie.
Une autre piste ouverte par l'équipe du professeur Mike Lockwood, de l'université de Reading en Angleterre, lierait, pour sa part, la rigueur des hivers à une baisse de l'activité du soleil. Celle-ci perturberait le jet-stream polaire, un courant d'air aérien très puissant qui balaye l'hémisphère nord à grande vitesse entre 6 et 15 kilomètres d'altitude, séparant les masses polaires d'air froid des masses chaudes tropicales. Celui-ci serait bloqué et adopterait un parcours en "S" permettant à l'air froid du pôle de descendre vers le sud et empêchant l'air chaud de remonter vers le nord. Pour autant, le mécanisme reliant l'activité solaire aux modifications de la trajectoire du jet-stream demeure encore inconnu.
Pour Hervé Le Treut, climatologue français membre de l'Académie des sciences, il convient donc de se garder de toute explication hâtive. "Ce ne sont que des pistes et, surtout, il ne faut pas oublier qu'une très grande partie de ce qui se passe à nos latitudes est due au hasard, les mouvements de l'air étant un peu chaotiques, reconnaît-il. Ce qu'on appelle changement climatique, c'est le guidage de ces processus aléatoires sur des périodes longues de 10, 20, 30 ou 40 ans qu'il convient de bien distinguer des épisodes tels que celui que nous venons de vivre en Europe du Nord." Pas si simple pour le commun des mortels qui grelotte et pourrait bien être séduit par les sirènes des climato-sceptiques.

365 jours de prison


Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, enlevés en Afghanistan le 29 décembre 2009, entrent dans leur deuxième année de détention*. 365 jours de prison pour avoir fait leur métier de journalistes… Triste anniversaire, qu’il faut cependant marquer, car le pire serait de les oublier. D’autres otages ont été libérés après de vigoureuses campagnes d’opinion, qui ont eu le mérite de mettre la pression sur des organisations et gouvernements, favorables ou hostiles à la France, qui pouvaient entrer en contact avec les ravisseurs. Florence Aubenas, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, également journalistes, détenus en Irak entre 124 et 157 jours, ont tous insisté, après leur libération, sur l’efficacité du « bruit » fait autour des efforts réalisés pour les sauver.


Étonnamment, le soutien à Stéphane et à Hervé a été plus lent à mettre en place que celui qui avait entouré leurs collègues enlevés en Irak. Contrairement à Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy n’a guère misé sur la clameur de l’opinion publique française pour aider à débloquer les pourparlers avec les talibans. Empêtré dans une intervention militaire décidée et dirigée par les États-Unis qui ne laissent aucune initiative à leurs alliés, le gouvernement français ne s’est jamais montré à l’aise avec ce dossier. Le secrétaire général de l’Élysée a commencé par déplorer « l’imprudence » des deux journalistes – comme si un reportage dans un pays en guerre pouvait être « sécurisé » ! – en même temps que les autorités imposaient un black-out sur l’identité des otages. Il a fallu attendre le 12 avril pour que France Télévisions révèle enfin le nom de nos deux confrères, capturés alors depuis plus de trois mois ! Cette discrétion imposée d’en haut n’a servi à rien, pas plus que les paroles apaisantes proférées par les ministres et les généraux qui se relaient en Afghanistan.


Les plus hautes autorités militaires et politiques se disaient confiantes pour une libération des deux otages avant Noël, tout comme elles annoncent, régulièrement, des « progrès sur le terrain » dans la lutte contre les talibans. En Afghanistan, la méthode Coué et la langue de bois tiennent lieu de communication. Ce n’est rassurant ni pour le sort des otages, ni pour l’issue de la guerre.

* N’oublions pas les six autres otages français dans le monde : cinq salariés d’Areva et de Satom au Mali, et un agent de la DGSE en Somalie.

ILS SONT JOURNALISTES, C'EST POUR ÇA QU'IL Y A UN TEL RAFUT ...SINON ILS AURAIENT DEPUIS LONGTEMPS SOMBRÉ DANS 
L'ANONYMAT MÉDIATIQUE 
CQFD

3 choses à manger pour éviter 
la gueule de bois.




3 choses à manger pour eviter la gueule de bois.
envoyé par lerewind. - L'actualité du moment en vidéo.

HUMOUR VERSION COCO 
 (le parti politique le plus con du monde.)


Voeux 2011 de Nicolas Sarkozy
envoyé par CN-PCF. - L'info video en direct.

D’un otage à l’autre

Quelle politique adopter face aux preneurs d’otages ? La question s’apparente à celle de la lutte contre le terrorisme et se pose à tous les gouvernements concernés. La froide raison d’État imposerait de ne jamais « traiter » avec les auteurs et les commanditaires d’enlèvements, tout comme on ne négocie pas avec Al-Qaida et ses assassins. Mais quelle démocratie accepterait une telle intransigeance ? La conscience universelle, du moins dans les sociétés policées, exige d’entreprendre l’impossible pour libérer des innocents. Même verser une rançon, quitte à « encourager » ces pratiques inhumaines, même intervenir militairement avec tous les risques que cela comporte…

Les réponses à cette question sont d’autant plus difficiles qu’aucune prise d’otages ne ressemble à une autre. Les raisons politiques invoquées par les ravisseurs, souvent enveloppées dans un fatras pseudo-religieux, ne sont que du vent. Seul l’argent intéresse pour se fournir des armes, pour s’opposer à un autre groupuscule ou pour manifester son autorité sur une région en rébellion contre le pouvoir central - quand il existe. Et tous les moyens sont bons: l’otage est une « marchandise » qui s’échange, se vend ou s’achète au gré des pérégrinations et des palabres. Très souvent, les ravisseurs n’assurent pas la chiourme confiée à d’autres, alors que d’autres encore « négocient » en prétendant - et cela s’est déjà vu - détenir des « prisonniers » qu’ils n’ont pas…

Entrer en contact avec ces groupes politico-mafieux relève déjà de la gageure. À condition aussi de trouver des intermédiaires crédibles, donc rarissimes. Et plus le temps passe, plus les enchères montent…

Ce constat vaut surtout pour l’Afrique saharienne et la Somalie. Les ravisseurs dénoncent leurs vraies motivations en s’attaquant exclusivement aux ressortissants de pays en mesure de payer ou aux employés de sociétés à la trésorerie bien garnie. En sachant aussi profiter de l’apathie des États. Par exemple, malgré les frégates déployées au large des côtes est-africaines, la piraterie continue de plus belle. Mais, depuis des années, aucune action concertée pour éradiquer ce fléau ! Pourtant, les bases du Puntland sont parfaitement connues ! Les armateurs et les gouvernements préfèrent payer. Les « frères de la côte » somalienne le savent. Ceux du delta du Niger aussi. Ceux qui se regroupent sous la bannière de l’AQMI attendent…

En Afghanistan, c’est la guerre qui n’épargne ni les humanitaires ni les journalistes. Dans ces conditions, reprocher à nos deux confrères de France Télévisions leur « imprudence » dans une zone apparemment sous contrôle français - comme ont osé le faire quelques politiciens en janvier dernier - reste aussi scandaleux que le peu d’informations « officielles » données aux familles angoissées.

La purge, façon Poutine

En matière de procès inique, Moscou ne manque pas de repères. L’exercice, sous Staline, avait même atteint des sommets de raffinement. On savait, à l’époque, conduire l’opposant vers le bagne ou la mort en y mettant les formes du droit. Que les nostalgiques de l’ère soviétique se rassurent : ce savoir-faire ne s’est pas totalement perdu. Le traitement infligé à Mikhaïl Khodorkovski en témoigne.


L’ex-patron du groupe Ioukos, ayant purgé ses sept ans de camp pour “fraude fiscale”, a reçu hier une autre condamnation. Accusé, cette fois, de “vols de pétrole et blanchiment d’argent”, il retourne en Sibérie jusqu’à la saint-glinglin. L’insolent suivra, de sa prison, les élections présidentielles de 2012, voire de 2016…


Bien sûr, l’oligarque déchu ne saurait passer pour un modèle de vertu. Mais chacun comprend que son crime principal fut de contrarier Poutine. Comment osa-t-il lui demander des comptes sur la corruption de l’Etat ? Et se poser en adversaire politique, prêt à le combattre démocratiquement ?


Le viril Premier ministre, formé aux méthodes du KGB, a réglé le litige à sa manière. C’est lui, au terme d’une parodie de procès, qui dictera le verdict. En se cachant ? Surtout pas. Trois jours avant l’énoncé du jugement, il l’annonce à la télévision ! Nul ne doit ignorer que “l’homme fort de Russie” s’appelle Poutine. Le président Medvedev, avec ses velléités de “modernisation”, n’a plus qu’à raser les murs du Kremlin.

Les émissaires africains somment Gbagbo de partir

Une délégation de chefs d'État de la région a demandé au président ivoirien de céder le pouvoir. 

Un Casque bleu a été blessé à la machette et un véhicule incendié lors de l'attaque mardi d'un convoi de l'ONU à Abidjan. L'affrontement a eu lieu alors qu'une délégation des chefs d'État africains - les présidents béninois, sierra-léonais et cap-verdien -, était venue enjoindre une nouvelle fois à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir et lui rappeler la décision de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) d'utiliser la «force légitime» pour obtenir gain de cause. Leur feuille de route était claire : «Ils iront parler au président Gbagbo pour lui faire comprendre et essayer d'obtenir de lui de partir sans attendre», a affirmé le ministre béninois des Affaires étrangères. Ils ont également rencontré le président élu Alassane Ouattara.
Avant même cet entretien, Laurent Gbagbo avait clairement laissé entendre qu'il ne céderait sur rien, même à ses pairs. Ce voyage apparaît plus comme une concession faite aux pays de la région les plus réticents à l'idée d'une intervention armée qu'une réelle médiation. Une réunion des chefs d'état-major de la région a d'ailleurs déjà été convoquée au Nigeria. Elle doit jeter les bases de l'intervention militaire africaine, pour l'instant encore très floue. La date de l'éventuelle arrivée des Casques blancs n'a pas été fixée, pas plus que leur composition. Mais le Nigeria, la grande puissance régionale qui devrait fournir l'essentiel des soldats, semble déterminé.
Les médiateurs désignés pour se rendre mardi à Abidjan démontrent cependant que la Cédéao n'abandonne pas totalement la diplomatie. Les trois leaders ont des références démocratiques incontestables et quelques atouts. Le Béninois Boni Yayi passe pour être proche de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone. Pedro Pires, à la tête du Cap-Vert lusophone, est pour sa part en lien direct avec l'Angola, l'un des très rares soutiens internationaux affichés du président autoproclamé. Ernest Koroma, président de Sierra Leone, n'ignore rien des dégâts que peut provoquer une intervention africaine dans un pays. Les diplomates espèrent aussi que l'éventualité d'une intervention armée pourrait finir par créer des fissures dans l'entourage de Laurent Gbagbo, particulièrement au sein de l'armée ivoirienne.
Les chefs d'État ont enfin l'avantage de diriger des États dont peu de ressortissants sont présents en Côte d'Ivoire. Car, si Laurent Gbagbo se montre en façade courtois, dans son entourage, le ton se fait nettement moins mesuré et plus menaçant vis-à-vis des immigrés africains. Des menaces qui, dans un pays où près de 36 % de la population est étrangère, portent.

«On craint des représailles»  

Ainsi, depuis trois jours, la Radio Télévision ivoirienne (RTI) diffuse des reportages sur les communautés étrangères, laissant entendre que «trois millions de Burkinabés pourraient être forcés de quitter la Côte d'Ivoire». Le quotidien ­Notre voie, proche de la mouvance Gbagbo, est plus accusateur encore contre les homologues de leur favori : «Comme naguère, les Africains ont vendu leurs frères aux Européens, ils sont prêts à tuer les Africains pour faire plaisir à Sarkozy, le néocolonialiste. » Charles Blé Goudé, ministre de la Jeunesse de Gbagbo, a cependant annoncé le report d'une manifestation pro-Gbagbo à mercredi.
À Treichville, un quartier d'Abidjan, la communauté nigériane s'inquiète. Devant la vitrine d'un magasin bardé d'affiches de films nigérians «made in Nollywood», John, 28 ans, dit être désormais très prudent. «On craint des représailles si des soldats nigérians viennent. Il y a déjà des gens qui nous arrêtent pour nous dire qu'ils savent qui on est, où on habite. Cela effraie.» Son énorme masse posée sur un minuscule tabouret, Anthony s'agace en anglais : «Pourquoi le Nigeria se mêle de ça ? C'est très mauvais pour notre business, pour nous. À la fin, c'est nous, les petites gens, qui allons payer les problèmes politiques.»

 lettre d'intellectuels 

Une trentaine d'intellectuels, surtout français et africains, ont appelé aujourd'hui dans une lettre ouverte à "enrayer la menace de guerre" qui pèse sur la Côte d'Ivoire, rejetant toute intervention armée dans ce pays en crise, un mois après l'élection présidentielle.

Ces intellectuels, parmi lesquels le sociologue suisse Jean Ziegler, le politologue français Michel Galy, l'écrivain d'origine camerounaise Calixthe Beyala et l'auteur malienne Aminata Dramane Traoré, se déclarent "profondément convaincus qu'une intervention militaire en Côte d'Ivoire serait de nature à aggraver une situation qui est suffisamment tragique, et plongera à coup sûr le pays et la sous-région dans la tourmente".

Le texte est aussi signé par l'un des plus proches soutiens de Laurent Gbagbo en France, Guy Labertit, ancien délégué pour l'Afrique du PS. "Les signataires de la présente lettre ouverte en appellent aux opinions publiques de toutes les nations et aux gouvernements de tous les pays épris de démocratie, de paix et de liberté, afin d'enrayer la menace de guerre qui plane sur ce pays", poursuivent-ils.

La Côte d'Ivoire est en crise après le refus du président sortant Laurent Gbagbo de céder sa place à son rival Alassane Ouattara, reconnu victorieux de l'élection présidentielle du 28 novembre par la communauté internationale.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) envisage d'aller jusqu'à renverser militairement M. Gbagbo s'il ne cède pas sa place, alors que les violences post-électorales ont fait au moins 173 morts, essentiellement des partisans de Ouattara, selon les Nations unies.

"L'histoire de l'Afrique de l'Ouest et de la Côte d'Ivoire montre qu'une telle intervention à Abidjan se traduirait par une résistance civile et des actions sanglantes devant une armée d'occupation; puis certainement des massacres urbains entre Ivoiriens et/ou entre Ivoiriens et étrangers", mettent en garde les signataires, qui appellent à une "solution pacifique".





Facebook racheté par Apple en 2011 : info ou intox?

L'hypothèse d'un rachat du célèbre réseau social Facebook par Apple est avancée par la banque d'investissement Saxo Bank dans son rapport annuel "Outrageous Predictions".
Saxo Bank livre chaque année un rapport sur les 10 paris les plus fous de l'année à venir. Il s'agit du rapport "Outrageous Predictions" ("Prévisions incroyables") qui s'inspire de la théorie du "Black Swan" ("cygne noir"). Ce document tente d’identifier les possibles «cygnes noirs» dans le domaine économique, c’est à dire des évènements imprévisibles, dont l'impact serait très important et dont la probabilité qu’il se produise est bien plus élevée que ce qui est annoncé par le consensus.
On y trouve beaucoup d’évènements concernant les marchés financiers (dollar, bons du Trésor, pétrole, or...) et un portant sur des entreprises précises, à savoir le rachat de Facebook par Apple. La banque danoise souligne notamment que Steve Jobs a révélé que des pourparlers avaient eu lieu entre sa société Apple et Facebook en vue d’un éventuel partenariat, mais que ceux-ci n’ont pas abouti. Selon le dirigeant de la firme à la pomme, Facebook demandait des « conditions excessives sur lesquelles nous n’avons pas pu nous accorder », une situation qui pourrait l’inciter à procéder au rachat pur et simple du réseau social.

Royal, Hortefeux, Ribéry et Carla Bruni parmi les personnalités qui agacent

Ségolène Royal, Brice Hortefeux, Marine Le Pen, Carla Bruni, Alain Delon, le footballeur Franck Ribéry, l'ancien sélectionneur Raymond Domenech et le couple Hallyday comptent parmi les personnalités qui agacent les Français, selon un sondage Harris pour VSD à paraître jeudi.

Tous domaines confondus, les politiques agacent le plus (52%), devant les sportifs (37%), les célébrités de la TV (35%), les artistes (34%) et les couples médiatiques (24%).

Dans le domaine politique, Ségolène Royal est celle qui énerve le plus (73%) les personnes sondées, devant le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux (70%) et Marine Le Pen (64%).

Le président de la République Nicolas Sarkozy arrive en 4e position en insupportant 63% des sondés, devant Martine Aubry (54%), François Bayrou (52%), Jean-François Copé (47%), Jean-Muc Mélenchon (46%) et François Fillon (39%). Dominique Strauss-Kahn n'agace que 30% des personnes interrogées.

Côté spectacle et culture, la personnalité qui agace le plus est Carla Bruni (52%). Les 25-34 ans sont les plus critiques avec 61%. Tous âges confondus, les sondés se déclarent agacés aussi par Alain Delon (47%) au coude à coude avec Gérard Depardieu (46%). Michel Houellebecq arrive en 6e position (31%) des célébrités agaçantes.

Chez les sportifs, Franck Ribéry et Raymond Domenech sont à égalité parmi les plus agaçants (68%). Nicolas Anelka est troisième (64%). Zinédine Zidane (31%) et Tony Parker (25%) occupent les 6e et 7e positions.

Benjamin Castladi (61%) et Arthur (60%), dans un mouchoir de poche, mais aussi Nikos Aliagas (55%) constituent le trio des personnalités de la TV qui énervent le plus, devant Jean-Luc Delarue (52%), Thierry Ardisson (47%) et Laurence Ferrari (38%), la présentatrice vedette du 20H de TF1.

Enfin, côté couples agaçants, Bernard-Henri Lévy et Arielle Dombasle sont en tête (54%), devant Johnny et Laeticia Hallyday (50%) et Bernard Kouchner et Christine Ockrent (35%).

En 4e position, un autre "couple" médiatique insupporte aussi les personnes interrogées : Eric Naulleau et Eric Zemour (32%), les chroniqueurs de "On n'est pas couché !", le divertissement du samedi soir sur France 2.

Commandée par VSD, cette enquête a été réalisée en ligne du 18 au 20 décembre, auprès d'un échantillon de 1.713 individus représentatifs de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Les impôts bientôt 
dans la tempête


La valse des impôts va reprendre de plus belle l'an prochain. Des dizaines de dispositifs fiscaux vont changer. Cette instabilité fait hélas partie du paysage. Gouvernement et Parlement en semblent fiers, comme s'ils perfectionnaient sans cesse une mécanique de précision. Mais ce n'est pas le cas. Au fil des systèmes inventés par les technocrates de Bercy et des amendements déposés par les députés et les sénateurs, l'édifice des impôts s'est, au contraire, transformé en une construction fragile. C'est l'un des plus élevés du monde, avec pourtant des trous partout (curieusement baptisées « niches »). Surtout, il est devenu à la fois incompréhensible et imprévisible. Les étrangers qui veulent venir en France s'arrachent les cheveux. Certains renoncent à s'implanter face à ce qui est devenu un risque majeur. La double inconstance fiscale et sociale, fruit d'un triste marivaudage politique, est devenue l'un des principaux handicaps de la France. Les industriels du monde entier le rappellent constamment dans des enquêtes aussitôt oubliées.


En 2011, il y aura toutefois deux nouveautés dans cette inconstance fiscale. D'abord, les changements vont tous dans le même sens : une pression fiscale alourdie. Depuis sa nomination au poste difficile de ministre du Budget, François Baroin s'évertue certes à répéter qu'il n'y a pas de hausse d'impôt. Mais il nie l'évidence. Ses services expliquent d'ailleurs que les mesures adoptées permettront de faire rentrer plus de 10 milliards d'euros d'impôt supplémentaires. Un couple aisé pourra même, non sans raison, s'estimer harcelé, avec à la fois une hausse de l'impôt sur le revenu, un relèvement de la TVA sur la box Internet, un coup de rabot sur les allégements pour emploi à domicile, une déduction moindre pour la réfection de ses fenêtres, une taxation accrue des dividendes, un abattement réduit sur l'ISF.


Ensuite et surtout, malgré toute cette agitation, l'année 2011 sera sans doute la dernière année… de calme fiscal. Le président Nicolas Sarkozy a lancé le chantier des impôts sur le patrimoine. Il faudra aller bien au-delà. Car il y a urgence. Le gouvernement s'est engagé à ramener le déficit public à 3 % du PIB en 2013 contre 6 % l'an prochain. Sa capacité à emprunter dépendra de son aptitude à tenir cet objectif. Le délai est trop court pour réduire efficacement la dépense. L'essentiel de l'ajustement passera donc par la recette - c'est-à-dire l'impôt. Mais comme l'édifice des impôts est branlant, il va falloir sérieusement le consolider pour le rendre plus productif. Le simplifier, le dé-nicher, l'éclaircir pour mieux le charger, le moderniser pour le stabiliser. C'est un défi majeur. C'est aussi un thème parfait de débat pour une campagne électorale.

La déprime après
la prime (à la casse)

La prime à la casse, qui soutient les ventes d’automobiles depuis deux ans, s’arrête vendredi 31 décembre. En attendant, les concessionnaires espèrent une dernière frénésie d’achat. Certains disent même que ça va être la folie. Les constructeurs automobiles se livrent une véritable guerre commerciale en multipliant les rabais de toutes sortes. Résultat : des dizaines de milliers d’acheteurs pourraient signer cette semaine pour être livrés avant la fin mars et profiter ainsi des 500 euros de la prime à la casse. Les immatriculations d’automobiles vont donc rester soutenues pendant plusieurs semaines. Mais après la prime, ça risque d’être... la déprime. A en croire les professionnels, le marché pourrait baisser d’au moins 10% en 2011.

Faut-il vraiment arrêter cette prime à la casse ? Cette subvention, car c’est une subvention, aura coûté à l’Etat plus de 1 milliard d’euros en deux ans contre 220 millions prévus au départ. Cinq fois plus que prévu... Mais cinq fois moins qu’en Allemagne. Et en même temps, elle aura financé l’achat de 1 million de voitures, et donc empêché l’effondrement d’un secteur industriel majeur de l’économie nationale. Cette mesure française a d’ailleurs été copiée dans une quinzaine de pays, y compris aux Etats-Unis.

Mais elle devient de moins en moins efficace au fil du temps, car elle a déjà profité à la plupart des Français qui avaient une vieille voiture à envoyer à la casse pour toucher la prime et assez d’argent pour en acheter une nouvelle. On pourrait bien sûr imaginer une subvention permanente à l’achat de voitures neuves. Mais ça coûterait une fortune à l’Etat et ça serait très injuste pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’en offrir une.

C’est donc sûr : l’activité va baisser dans l’industrie automobile. C’est d’ailleurs la même chose un peu partout en Europe, sauf pour les constructeurs allemands qui espèrent continuer à profiter du boom asiatique.

Le problème, c’est qu’il y a d’autres domaines où les mesures du plan de relance mis en place il y a deux ans vont aussi diminuer ou carrément s’arrêter. C’est le cas d’une mesure sur la TVA qui avait amélioré la trésorerie des communes et des départements qui investissent. C’est le cas aussi d’une assurance publique sur les crédits entre entreprises. Et puis des subventions pour les contrats de travail aidés dans les administrations, réservés aux chômeurs en grande difficulté. Et encore de l’exonération de charges sociales pour les apprentis. Sans oublier le dispositif pour encourager le logement locatif, créé par la loi Scellier. Au total, toute une série de mesures apparemment techniques vont disparaître, dont l’addition se comptait en milliards d’euros. Ca va évidemment freiner l’activité l’an prochain.

Le gouvernement, qui a décidé d’arrêter toutes ces mesures, espère que la croissance sera suffisamment forte pour résister. Il y aurait davantage d’investissement, un peu plus de pouvoir d’achat. Le pari est audacieux. Mais de toute façon, le gouvernement n’a pas beaucoup le choix. Car il a promis à ses prêteurs de faire des économies, alors qu’il va leur demander la bagatelle de... 184 milliards d’euros l’an prochain.

Le sacré a toujours du sens

On n'en a pas fini avec le sacré. Dès les années 1960, on parlait pourtant de son « éclipse », de son retrait d'une société enfin débarrassée des superstitions et autres « fadaises » plus ou moins religieuses. La science et la technique avaient accompli leur oeuvre de désacralisation. Or, cinquante ans plus tard, voilà que deux scientifiques insistent au contraire sur sa permanence. Jean-Pierre Dupuy, professeur à l'École polytechnique, en voit la « marque » (1) profondément inscrite dans plusieurs phénomènes sociaux. Ils témoignent du besoin de quelque chose d'« extérieur » à la société, sans lequel celle-ci court à l'asphyxie et à la désagrégation.

C'est que le sacré est au fondement de la société. Bien qu'agnostique, l'anthropologue Maurice Godelier le rappelle en refusant l'identification du sacré et du religieux (2). « Est sacré, dit-il, ce que l'on ne peut ni vendre ni donner, mais qu'il faut garder pour le transmettre comme support d'identité. » Le religieux n'en est que l'une des formes.

Le sacré recouvre l'ensemble des réalités qui inspirent un infini respect. On n'y touche pas sans attenter à l'essentiel. Rien d'étonnant à ce que le terrain des tours jumelles de New York ait été intronisé « espace sacré », après le 11-Septembre 2001, comme peuvent l'être notre Arc de triomphe ou le camp d'Auschwitz. Rien de surprenant à ce que des injures à la Marseillaise aient suscité un débat pour atteinte au « sacré de la République ».

Et que dire de la réaction d'une jeune fille dont le corps est effleuré sans son accord ? Même loin de l'horizon du viol, le geste signifie déjà une prise de possession de ce que l'on nommait autrefois le « sanctuaire » de la personne. Le sacré fonde l'interdit. On pourrait aussi évoquer le combat des anti-OGM fondé, quoi qu'ils en disent, sur une forme de sacralisation de la nature. Et puis, il suffit d'écouter les enfants. Leurs questions vont presque toujours au coeur des choses où ils découvrent une dimension cachée que l'adulte, aussi « sérieux » que le « gros monsieur rouge » du Petit prince, croira enfouir au plus profond.

Au sacré détourné par les régimes totalitaires ¯ cérémonies de Nuremberg ou mystique du « petit père du peuple » ¯ il reste à opposer celui qui habite chaque personne et qui fonde le respect et la sauvegarde de soi-même. Ainsi que le rappellent Godelier ou Philippe Pédrot (3), « il n'est pas vrai que tout est à vendre ». Il est un seuil où le marché et une conception radicale des droits de l'homme doivent savoir abdiquer. On n'insiste pas assez sur le fait qu'un libéralisme culturel, prompt à proclamer le droit de disposer de soi et souvent très critique à l'égard du libéralisme économique débridé, finit par s'en faire le complice au nom d'une autonomie sans limite. Pourquoi, dit-il, refuser la gestation pour autrui ou la vente des organes si cela peut faire le bonheur des uns ou des autres ?

La référence au sacré, dans ces domaines comme dans tant d'autres, ne fournit pas de réponses toutes faites, mais elle doit conduire à ne les aborder, comme disait Kierkegaard, qu'avec « crainte et tremblement ». Comme un garde-fou.




(1) La marque du sacré, Carnets Nord.

(2) Au fondement des sociétés humaines, Flammarion.

(3) Les seuils de la vie, Odile Jacob.

Casser l’inflation,
le défi de Pékin



Les Chinois ont eu un drôle de cadeau pour Noël. Le 25 décembre, la Banque centrale de Chine a tout simplement décidé de relever ses taux d’intérêt. C’est vrai que les Chinois n’ont pas le même calendrier que nous - ils fêteront le Nouvel An le 3 février. Et ils n’ont pas la même économie - la leur est en surchauffe alors que la nôtre est proche du gel. Avec une croissance qui dépasse 10%, l’inflation est à plus de 5% et devient la première priorité chinoise.


Pour lutter contre l’inflation, le gouvernement chinois a d’abord relevé le taux des réserves obligatoires, c’est-à-dire l’argent que les banques doivent conserver dans leurs comptes quand elles font des prêts. Mais ça n’a pas suffi. Pékin a donc décidé samedi de relever les taux d’intérêt après l’avoir déjà fait il y a moins de trois mois. Le taux d’intérêt plancher pour un prêt est désormais de 5,8% contre à peine 1% dans la zone euro et encore moins aux Etats-Unis ou au Japon.


Cette vigilance face à l’inflation peut surprendre dans une dictature. Mais les autorités chinoises écoutent le peuple très attentivement. D’où une politique très favorable à la croissance, plus que dans tout autre pays. L’accélération des prix risque cependant de doucher l’enthousiasme chinois. Il y a deux catégories qui flambent. D’abord, les prix alimentaires, qui ont augmenté de près de 12% en un an : les plus pauvres sont ici les plus concernés. Ensuite, il y a les prix de l’immobilier. Et là ce sont les classes moyennes, en plein essor là-bas, qui sont frappées.


Les pauvres et les classes moyennes : il était urgent d’agir. Le Premier ministre en personne, Wen Jiabao, a d’ailleurs annoncé dimanche la décision de bâtir 10 millions de logements sociaux l’an prochain. Même pour la Chine, ça fait beaucoup !


Mais Pékin risque d’avoir du mal à casser l’inflation. Pour reprendre une image classique chez les économistes, l’inflation, c’est comme le dentifrice : une fois que c’est sorti, c’est difficile à faire rentrer dans le tube. Or on a beaucoup appuyé sur le tube. Pékin a injecté des centaines de milliards d’euros dans l’économie chinoise en 2009 pour éviter la récession. Et puis l’accumulation d’énormes réserves de change, qui dépassent les 2.500 milliards de dollars, se traduit mécaniquement par de la création de monnaie, qui vient aussi nourrir la hausse des prix.


Il y a bien une solution pour maîtriser l’inflation. Elle donnerait du pouvoir d’achat aux Chinois en faisant baisser certains prix. Cette solution, c’est une réévaluation du yuan, la monnaie chinoise, qui ferait baisser les prix des produits importés. Jusqu’à présent, le gouvernement chinois s’y est résolument opposé, notamment sous les conseils amicaux des industriels et des distributeurs occidentaux qui font fabriquer à bas prix en Chine. Mais je prends le pari que Pékin finira par choisir cette voie de la sagesse. Et ça sera un changement majeur.


Depuis quinze ans, la Chine exportait de la déflation, des pressions à la baisse sur les prix. Demain, elle va exporter son inflation pour mieux s’en débarrasser. Les entreprises françaises auront sans doute moins envie de délocaliser là-bas, et c’est une bonne nouvelle. Mais les consommateurs français, c’est-à-dire vous et moi, allons devoir payer plus cher tout ce qui est made in China. Et si vous avez regardé les étiquettes des jouets au pied du sapin, vous savez que nous achetons beaucoup, beaucoup de choses made in China.

2011, année de l'euro

Marche ou crève. » Ce sera le dilemme de notre monnaie unique dans l'année qui vient. Les crises grecque et irlandaise, et les menaces qui pèsent sur l'Espagne, le Portugal et demain l'Italie, décapent cruellement les insuffisances de la construction européenne. L'euro est naturellement à l'épicentre du séisme potentiel. Or les choix les plus cruels suivent toujours les défauts de choix courageux. Nous y sommes. Après une décennie d'approximations et d'indulgences opportunistes, la crise nous fait toucher du doigt le « péché monétaire » commis par les créateurs de l'euro : commencer par réaliser une union monétaire, faute de pouvoir imposer une discipline commune des politiques.

En face, les eurosceptiques ont beau jeu de relever la faute, et les marchés de l'exploiter à leur profit. Les premiers commettent le « péché politique », selon lequel il aurait fallu d'abord réaliser l'union politique avant la monnaie, sachant bien que les gouvernements et les peuples y renâclent. Ce qui est une manière de troquer une crise grecque contre des calendes de même farine. Quant aux marchés, ils se pourlèchent déjà d'un éclatement du système, générateur des désorganisations et des différences qui font toujours les plus juteuses spéculations. Campagne présidentielle aidant, on verra en France l'axe Le Pen-Mélenchon-Dupont-Aignan prospérer sur la dénonciation de l'euro bouc émissaire, sans s'embarrasser de l'après.

Or certains experts, s'autorisant de l'expérience argentine de 2002, ont esquissé son visage en France : une récession de 10 % en trois ans, un chômage de près de 14 %, une déflation salariale, une dette écrasante… On espère que les anti-euro assumeront cette facture au cours de leurs campagnes. Et qu'à Bruxelles, les gouvernements fautifs comprendront que leurs faillites doivent se payer d'abandons de souveraineté. L'euro n'aura-t-il forcé qu'à poser ces questions qu'il aura bien mérité de l'Europe.

Internet, plus-values, emploi à domicile : une kyrielle de hausses d'impôt entre en vigueur

Réparties à quasi-égalité entre ménages et entreprises, 11 milliards d'euros de taxes supplémentaires entrent en vigueur pour la plupart le 1 er janvier. Le gouvernement se défend de procéder à des hausses générales d'impôt. Cela conduit à la multiplication de mesures ciblées.
 D'Internet à la garde d'enfant, de l'épargne salariale aux revenus boursiers, les Français seront nombreux à voir leurs impôts augmenter à compter du 1er janvier, le Conseil constitutionnel devant validé mardi 28 décembre pour l'essentiel le budget 2011 de l'Etat, après avoir approuvé celui de la Sécurité sociale. Certes, il ne s'agit pas de hausses générales d'impôt, comme le martèle le gouvernement. Mais pas moins de 11 milliards d'euros supplémentaires vont être prélevés, à quasi-égalité entre ménages et entreprises au travers d'une kyrielle de mesures ciblées.

Ce qui change pour les ménages
Internet. Jusqu'alors, les offre « triple play » (Internet, téléphone fixe, câble) ouvraient droit à une TVA réduite (5,5 %) sur la moitié de la facture. Cela ne sera plus le cas à compter du 1er janvier : la TVA s'élèvera à 19,6 % sur l'intégralité de la facture, ce qui apportera 1,1 milliard d'euros à l'Etat. Cela devrait accroître le prix des abonnements de 2 à 3 euros.
Emploi à domicile. Les 70.000 particuliers employeurs déclarant leur employé au salaire réel perdent le bénéfice de l'abattement de 15 points sur les cotisations patronales. Pour une famille employant une garde d'enfant 48 heures par semaine, payée au SMIC, le surcoût va atteindre environ 240 euros mensuel. Le gain pour les finances publiques devrait être limité -tout au plus 100 millions d'euros (car les particuliers bénéficieront d'un crédit d'impôt plus important l'année suivante).
Mariage. Les personnes qui ont prévu de se marier, de se pacser ou de divorcer en 2011 ne pourront plus faire trois déclarations d'impôt pour réduire leur chèque au fisc. Ils devront opter pour une déclaration, commune ou séparée, sur l'ensemble de l'année, soit 1 milliard d'euros de gagnés pour l'Etat.
Impôt sur le revenu. La tranche supérieure d'impôt sur le revenu est relevée de 1 point. Les revenus au-delà de 70.830 euros seront donc taxés à 41 %, et non plus à 40 %. La mesure, destinée à financer les retraites, représente 230 millions d'euros.
Plus-values. Les plus-values immobilières - hors résidence principale -seront taxées à 19 % au lieu de 16 % aujourd'hui dans le cadre du prélèvement forfaitaire libératoire. Les plus-values mobilières (actions, obligations, etc.) seront également taxées à 19 %, contre 18 % aujourd'hui. A cela s'ajoute la hausse de 0,2 point du prélèvement social. L'exonération d'impôt proposée aux petits actionnaires qui réalisent moins de 25.830 euros de plus-values par an est supprimée. Et les dividendes n'ouvriront plus droit au crédit d'impôt de 50 % dans la limite de 115 euros pour un célibataire (230 euros pour un couple).
Coup de rabot. Les ménages investissant en outre-mer ou dans la restauration de monuments historiques (dispositif « Malraux ») perdront 10 % de leur avantage fiscal. Ce coup de rabot concerne, en réalité, une vingtaine de niches fiscales (investissement locatif, location meublée, financement du cinéma, immobilier de loisir, investissements forestiers, etc). Les projets verts sont aussi visés : les ménages qui installeront des pompes à chaleur, par exemple, seront subventionnés à hauteur de 36 % par l'Etat, au lieu de 40 % aujourd'hui. L'installation de double vitrage donnera lieu à un crédit d'impôt de 22 %, au lieu de 25 %. La liste des travaux éligibles, qui évolue chaque année, sera, elle aussi, fortement réduite, mais par voie de circulaire. Enfin, la somme de cette vingtaine d'avantages fiscaux ne pourra plus excéder 18.000 euros par ménage, plus 6 % de leur revenu imposable, contre 20.000 euros plus 8 % du revenu.
ISF PME. Les ménages qui souscrivent au capital d'une PME ne pourront plus réduire que 50 % de leur investissement de l'impôt sur la fortune (ISF), contre 75 % aujourd'hui (en cas d'investissement direct ou par le biais d'une holding). L'investissement ouvrant droit à réduction d'impôt ne pourra plus excéder 45.000 euros par ménage, contre 50.000 euros.
Ce qui change pour les entreprises
Crédit d'impôt recherche. Les entreprises qui investissent pour la première fois dans la recherche, l'an prochain, disposeront d'un crédit d'impôt majoré de 40 % (au lieu de 50 % aujourd'hui) et de 35 % l'année suivante (au lieu de 40 %), soit un gain de 100 millions d'euros pour l'Etat.
Epargne salariale. Le forfait social sur la participation et l'intéressement est porté de 4 % à 6 %, (350 millions de plus). Les entreprises de plus de 50 salariés qui verseront de l'intéressement l'an prochain (pour la première fois ou de manière plus importante que l'année précédente) n'auront plus droit à une réduction d'impôt. Les entreprises de moins de 50 salariés, en revanche, verront ce crédit d'impôt relevé de 20 % à 30 % des sommes nouvellement versées.
Taxe professionnelle. Les entreprises ne pourront plus fractionner leur chiffre d'affaires au niveau de leurs filiales pour minorer, voire totalement annuler, leur imposition au titre de la valeur ajoutée (1,5 % maximum). Les PME ne seront pas touchées, à partir du moment où leur chiffre d'affaires n'excède pas 7,6 millions d'euros (seuil de la tranche maximale d'imposition). La mesure représente un gain de 160 millions. Les professions libérales risquent de subir, elles aussi, une légère hausse d'impôt : les communes qui le souhaitent pourront imposer un impôt minimum, compris entre 200 et 6.000 euros, pour les entreprises réalisant plus de 100.000 euros de chiffre d'affaires.
Allégements de charges. Les primes et 13e mois versés l'an prochain seront intégrés au calcul des allégements de charges, ce qui privera les entreprises d'environ 2 milliards d'euros.
Assurances. Les revenus de tous les contrats d'assurance-vie seront soumis à la CSG chaque année, et non plus au dénouement pour certains contrats. Les assureurs vont acquitter une taxe exceptionnelle de 10 % (1 milliard d'euros) sur leur « réserve de capitalisation », afin de rattraper le manque à gagner fiscal des années passées. Enfin, les contrats de santé dits « responsables » des assurances, des mutuelles et des instituts de prévoyance ne donneront plus lieu à une exonération complète de taxe d'assurance (7 %), mais de seulement 3,5 %. Créés en 2005, ces contrats ultra-majoritaires incitent à ne pas rembourser les pénalités mises en place pour faire respecter les parcours de soins. Le coût (1,1 milliard) risque d'être répercuté sur les tarifs.

Nayla Hayek



Tous les matins, elle se réveille à 5 heures pour aller voir la cinquantaine de chevaux arabes appartenant à son élevage, dans sa résidence de Schleinikon, près de Zurich. Jusqu'en juin dernier, cette visite était suivie d'un coup de fil rituel, à 6 heures, de son père Nicolas Hayek, le charismatique fondateur de Swatch. Père et fille s'entendaient si bien que le patriarche aux sourcils broussailleux et au physique massif a tenu à faire de cette élégante blonde de cinquante-neuf ans, toujours parfaitement maquillée, sa vraie héritière, en stipulant que la présidence du conseil d'administration devait lui revenir après sa mort. Ce qui fut fait, son frère Nick conservant la direction exécutive. Précoce en tout, Nayla contacta la passion du cheval dès neuf ans, avec son premier poney, et épousa dix ans plus tard un industriel suisse qui s'était fait un nom dans la tôlerie et les sanitaires. Comme elle se destinait à des études d'égyptologie, son amour pour les pur-sang s'est centré sur ceux qui venaient du Moyen-Orient. Séparée très vite de son mari, cette cavalière émérite, pratiquante du saut d'obstacles, les a aisément franchis au sein de la maison familiale, où elle s'est notamment occupée de Tiffany Watch au Moyen-Orient et en Inde, héritant du titre de vice-présidente, pendant que son fils Marc devenait directeur de la marque Blancpain. Désormais, c'est à elle de montrer qu'une experte internationale dans l'art du galop peut diriger avec la même maestria l'empire de la trotteuse .