TOUT EST DIT

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vendredi 24 décembre 2010

Apple la marque culte qui enchaine les records

Son dernier né, l’iPad, est un succès mondial, sa croissance et ses bénéfices explosent. Les secrets de la firme californienne ? Il faut les chercher dans le cerveau du boss. 


Le 7 juin dernier, sur les coups de 18 h 30, une vingtaine d’adeptes se sont rassemblés dans un bar du centre-ville de Nantes, le Flesselles, afin d’assister à une retransmission un peu particulière : la présentation par Steve Jobs de la quatrième version de l’iPhone. Pendant près de deux heures, ils ont suivi religieusement l’exposé de leur gourou à San Francisco. Le pire, c’est qu’ils n’avaient que quelques fils d’infos et des photos du show à se mettre sous la dent.
Quel autre P-DG au monde peut ainsi remplir les cafés comme lors des matchs du Mondial ? Pour l’iPad, six mois plus tôt, ce fut le même cirque. A chacune de ses sorties, Steve Jobs jouit d’une couverture médiatique gratuite que Microsoft, Google et Facebook réunis ne pourraient pas même se payer. Mais comment ne pas faire la ola à chaque nouveau lancement ? En 2001, l’iPod a révolutionné l’industrie musicale. En 2007, l’iPhone a quasiment créé l’Internet mobile. Et l’iPad, en vente depuis avril 2010, bouleverse déjà les mondes de la presse et de l’édition. Autant de best-sellers qui se transforment en cash. En 2009, le chiffre d’affaires d’Apple a atteint 42 milliards de dollars. Soit 108% de plus qu’en 2006. Au deuxième trimestre de l’année 2010, nouveau bond en avant avec 15,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires (soit 61% de plus que l’an dernier à la même époque), ce qui permet d’espérer que les ventes mondiales s’élèveront à 63 milliards de dollars cette année. Fin mai, Steve Jobs s’est offert la victoire suprême : dépasser en Bourse Microsoft, l’ennemi de toujours. Quel est son secret ? Tour à tour inventeur de génie, manager impitoyable et négociateur redoutable, le meilleur patron du monde (selon «Harvard Business Review») est à la fois admiré par ses troupes et idolâtré par les technophiles et les analystes financiers.
A Cupertino, le siège californien d’Apple, le succès n’est pourtant pas monté à la tête du cofondateur. «Je l’ai trouvé détendu, très sympa», témoigne Stéphane Richard, le directeur général d’Orange, qui s’est entretenu plus d’une heure avec lui en mai dernier. «Magic Steve» continue d’avaler des sushis au milieu de ses salariés à la cafète, toujours vêtu d’un Levi’s 501 et d’un sous-pull noir. Sa vie privée n’a pas non plus basculé. A Palo Alto, la petite cité chic (à mi-chemin de San Francisco et de la Silicon Valley) où il réside avec son épouse, Laurene, et leurs trois enfants, il continue d’aller parfois sans garde du corps sur Emerson Street déguster les yaourts macrobiotiques de Patama, la jolie patronne de la boutique Fraiche. Même le vigile en 4 x 4 que nous avions croisé devant sa maison, il y a un an, a disparu.

Le numéro 1 d’Apple n’est d’ailleurs pas le nabab que l’on imagine. Entendons-nous bien, Steve n’est pas pauvre comme Job. Mais sa fortune – 3,8 milliards d’euros, selon «Forbes» en 2009 – ne le classe qu’au 136 rang mondial, loin des 37 milliards de Bill Gates, le fondateur de Microsoft, qui s’est lancé à la même époque que lui, et des 12 milliards amassés par Sergey Brin, le père de Google, de dix-huit ans son cadet. L’explication est simple : son conseil d’administration a beau le gaver de stock-options depuis son retour chez Apple en 1997, Jobs ne possède que 0,61% de la société qu’il a cofondée avec Steve Wozniak, sa participation s’étant diluée au fil de l’histoire mouvementée de la compagnie. Avec les 5% du capital qu’il s’est offerts il y a treize ans, le prince Al-Walid en a largement plus profité que lui. Rageant ? «Ce qui m’intéresse, ce n’est pas d’être l’homme le plus riche du cimetière, mais d’aller au lit en me disant que j’ai fait quelque chose de merveilleux aujourd’hui», avait philosophé Jobs dans un entretien au «Wall Street Journal».
Ces derniers temps, il doit dormir comme un bébé. L’iPad a séduit 3,3 millions de clients en trois mois de commercialisation, et les cabinets spécialisés prévoient qu’il s’en vendra entre 7 et 10 millions au total en 2010, selon qu’Apple saura ou non faire face à l’explosion de la demande avant les fêtes de fin d’année. Quant au succès de l’iPhone, il ne se dément pas. Au premier trimestre, Apple en a vendu 8,7 millions, deux fois plus qu’un an plus tôt. Au deuxième, 8,7 millions aussi, soit une progression de 130%. Son secret ? «Quand les autres se focalisent sur le matériel, la firme à la pomme se concentre sur l’ergonomie», explique Marc Oiknine, du fonds Alpha Capital Partners. «Jobs a le facteur "waouh !"», ajoute Randy Komisar, ancien directeur juridique d’Apple devenu capital-risqueur dans la Silicon Valley. Ses produits procurent du plaisir.» Apple est la meilleure illustration qui soit de la fameuse théorie de l’économiste libéral français Jean-Baptiste Say – «l’offre crée la demande» – qu’il faudrait presque rebaptiser «loi de Jobs». Ceux qui assurent aujourd’hui que l’iPad ne répond à aucun besoin ont peut-être raison. Mais ils affirmaient aussi, lors du lancement de l’iPhone, que personne n’irait naviguer sur Internet avec son téléphone portable. Selon un sondage SFR-GroupM réalisé en mars, 4 millions de Français le font désormais tous les jours. La firme à la pomme a maintenant l’intention que les Chinois succombent eux aussi à «l’applemania». Elle ne possède pour l’instant que deux magasins dans l’empire du Milieu, à Pékin et Shanghai, mais prévoit d’en ouvrir 25 autres d’ici à mars 2012.
Un pari sur le pouvoir d’achat des businessmen et des yuppies des grandes mégapoles chinoises, car la «Job’s touch» permet à Apple de pratiquer des tarifs extravagants. En France, l’iPad 3G, équipé d’une mémoire de 64 gigaoctets, est ainsi vendu 799 euros. Et l’iPhone 3GS était commercialisé, hors abonnement, 659 euros à sa sortie en juin 2009, alors que le Samsung Wave, qui le surpasse techniquement, est sorti en juin à 349 euros. Et ne parlons pas des ordinateurs. Le MacBook Pro de 17 pouces se monnaie près
de 2 200 euros, contre 1 600 pour des PC comparables. Ajoutez le talent du fondateur d’Apple pour mener les négociations dans lesquelles on parle gros sous : il profite de sa position de force pour gagner la partie à chaque fois, qu’il s’agisse de tordre le bras aux opérateurs téléphoniques, aux développeurs d’applications ou à ses fournisseurs asiatiques. Et jetez enfin dans la balance des dépenses de recherche bien moindres que celles des petits copains – 3% du chiffre d’affaires contre 15% chez Microsoft. Vous avez la recette des profits colossaux qu’engrange la firme à la pomme. Selon les calculs du cabinet iSuppli, Apple réalise ainsi une marge brute de 50% sur l’iPhone, quand ses rivaux doivent se contenter de 20 à 40%.

Attention pourtant : les faibles investissements d’Apple en matière de recherche et développement n’empêchent pas la firme d’innover à tout va. Le 20 avril dernier, l’Office américain des brevets a ainsi enfin enregistré le design de l’iPod. Ce lecteur MP3 qui révolutionne l’industrie musicale depuis 2001 est désormais protégé pour quatorze ans. Jusque-là, rien d’étonnant. Sauf que, en étudiant le document, on trouve parmi les inventeurs un certain Steve Jobs, Palo Alto. Eh oui, le P-DG d’Apple lui-même revendique cette trouvaille. Et s’il n’y avait que celle-ci ! Du chargeur électrique des MacBook à l’écran Multi-Touch (qui permet de dézoomer en pinçant les doigts sur l’iPhone), Jobs a cosigné 174 brevets ! Par comparaison, Sergey Brin, le cofondateur de Google, et Bill Gates, deux grosses têtes dans leur genre, en affichent neuf et cinq.
Ne cherchez pas, aucun autre grand patron au monde n’est aussi créatif. Depuis l’ordinateur Apple I de 1976 au tout récent iPad, en passant par l’iMac, l’iPod et l’iPhone, toutes les inventions de la firme ont pris racine dans le cerveau de son boss. Une matière grise bigrement efficace ! Quand Microsoft engloutit 6,3 milliards d’euros en 2009 en recherche pour des résultats mitigés, Apple enchaîne les best-sellers pour 930 millions «seulement». Ce palmarès laisse admiratif Jean-Louis Gassée, ancien associé de Jobs : «Au vu de tout ce qu’il a fait, on devrait ériger sept statues à sa gloire.»
Au commencement, il y a donc l’idée. «J’ai aménagé mon emploi du temps pour consacrer la moitié de mes journées aux nouveautés», expliquait Steve Jobs en 2004 à «Business Week», dans l’une de ses très rares interviews. Véritable éponge numérique, le patron d’Apple étudie d’abord attentivement les dizaines de suggestions que lui envoient chaque jour par e-mail des petits génies. En échange des commandes colossales qu’il leur passe, il extorque aussi aux fournisseurs les secrets industriels des concurrents. «Il dispose d’un réseau incroyable, confirme Thomas Lot, l’ancien patron d’Apple France. Il est au contact permanent des meilleurs inventeurs de technologies.» L’ingénieur Jean-Marie Hullot est l’un d’entre eux. C’est lui qui a soufflé l’idée de l’iPhone dès 2001 (soit six ans avant sa sortie). «Sur le moment, il l’a refusée, se souvient Hullot. Et il avait raison !»
Le sens du timing : voilà l’autre grand talent du patron d’Apple. «Ses produits ne sont jamais révolutionnaires, mais ils arrivent toujours au bon moment», analyse Micah Siegel, professeur à Stanford. Le petit français Archos avait certes devancé l’iPod puis l’iPad, et la technologie Multi-Touch de l’iPhone existe depuis 1984. «Mais Steve Jobs ne sort jamais une techno pour une techno, il veut que l’objet soit parfait», analyse Jean-Marie Hullot. Autrement dit, il concentre plus d’une dizaine d’innovations (certaines issues des cerveaux maison, d’autres venues d’ailleurs), en une «synthèse créative» dont le design et l’ergonomie démodent tout ce qui existait auparavant.

Une fois qu’il est sûr de son coup, Jobs présente son bébé lors de la réunion annuelle du top 100. Avec la passion d’un jeune papa. «Quand il nous a montré une ébauche de l’iPod, beaucoup d’entre nous étaient sceptiques, se souvient un cadre. Mais
ça le motivait de répondre à nos inquiétudes.» Débute alors un processus de deux ans au centre duquel se trouve Jonathan Ive, vice-président en charge du design. Ancien directeur de l’e-commerce d’Apple, Philippe Bouissou en résume le scénario. Steve dit : «Vous faites un iPhone grand comme ça.» Les ingénieurs répondent : «C’est impossible.» Steve insiste : «J’en ai rien à foutre, faites-le quand même.» Jonathan Ive trouve alors un compromis.
Là où le patron refuse de transiger, c’est sur la simplicité d’usage. Tout au long du développement du produit, il se met dans la peau du client. Ses chercheurs lui soumettent la fonction de reconnaissance des visages d’iPhoto, lancée en 2009 ? «Aussitôt, il branche son iPhone sur l’ordinateur pour voir comment le logiciel réagit, raconte un développeur. C’est différent d’un Bill Gates, avec qui j’ai bossé huit ans chez Microsoft. Ce dernier nous aurait plutôt poussés à améliorer encore l’algorithme. A l’arrivée, notre solution n’était peut-être pas la plus performante, mais c’était sûrement la plus simple.»
Steve Jobs prône la même épure pour le matériel. Quand ses concurrents empilent les fonctionnalités, Apple assume les impasses. L’iMac fut l’un des premiers ordinateurs sans lecteur de disquettes, l’iPhone ne permettait pas jusqu’en juin de faire tourner plusieurs applications en même temps (multitâche) et l’iPad n’a pas de port USB. A chaque fois, les passionnés d’informatique hurlent. «Il
y a une déconnexion croissante entre les technophiles et le grand public, estime Jean-Louis Gassée. Steve travaille pour ce dernier.» Et il pense à des innovations toutes bêtes : un cordon aimanté pour connecter facilement l’ordinateur portable MacBook, un pavé tactile pour faire défiler un long document, au lieu de la fastidieuse barre de défilement.
Ces astuces surprennent d’autant plus qu’elles sont tenues secrètes jusqu’au jour de la sortie. Installés dans le bâtiment 5 du siège de Cupertino, les collaborateurs de Jonathan Ive doivent badger à plusieurs reprises avant d’atteindre leur atelier. Sur place, ils parlent en langage codé – Acme pour l’iPhone, K48 pour l’iPad –, bricolent sous caméras de surveillance, masquent d’un voile noir les prototypes sensibles et allument un spot rouge pour signifier «interdiction d’entrer». Régulièrement, les managers confient une fausse info à un chercheur pour le piéger en cas de fuite. Des salariés sont même invités à mentir. «Un de mes cadres a planché des mois sur la suite logicielle iWork de l’iPad sans que son chef direct le sache», raconte un ancien dirigeant de la société.

Dernière singularité d’Apple en matière d’innovation : la firme veut rester maître de son calendrier. «A la différence des concurrents, qui ont peur de la réaction des marchés, Jobs ose retarder une sortie s’il n’est pas satisfait du résultat», explique Sanjay Dalal, auteur d’«Apple’s Innovation Strategy». En avril 2007, la marque à la pomme a ainsi repoussé de cinq mois la sortie de l’OS Leopard pour concentrer ses forces sur l’iPhone. Apple s’évite également une pression inutile en zappant les salons professionnels. «Prenez l’exemple de Microsoft, note un ancien de la firme. Ils se sont précipités pour annoncer la tablette Courier à Las Vegas en janvier, avant de l’abandonner quelques mois plus tard. Quand Apple fait une annonce, le produit est en rayon dans les jours qui suivent !»
Quel sera justement le prochain best-seller de la pomme ? Pour percer les secrets de Cupertino, Capital s’est plongé dans les innombrables brevets obtenus par la firme ces derniers mois. Certes, beaucoup resteront à l’état de concept. Mais ils donnent quelques pistes intéressantes, notamment dans la télévision. Après l’échec de son boîtier Apple TV, lancé en 2007, Steve Jobs recherche la «killer application», l’innovation décisive qui bluffera les téléspectateurs. Ce pourrait être la télé sensitive : décroché en juin 2009, le brevet 7552031 détaille une technologie qui permettrait de ressentir les coups reçus par un boxeur pendant un match télévisé ! De quoi, peut-être, mettre une fois de plus KO toute la concurrence.
Les pommiers vont-ils pour autant monter jusqu’au ciel ? Au-delà des prouesses commerciales, boursières et financières (le trésor de guerre disponible pour investir à tout moment s’élève ainsi à 46 milliards de dollars de cash, un record pour une firme high-tech), Steve Jobs voit poindre les soucis. De cannibalisation, d’abord. Une récente étude de Morgan Stanley montre qu’un quart des acheteurs de l’iPad renonceraient à l’achat d’un MacBook, et quatre sur dix à celui d’un iPod touch. Déjà, les ventes du baladeur MP3, boulotté par l’iPhone, ont chuté de 5,5% au début de 2010. Un sérieux avertissement.
Apple vit aussi sous la menace de plusieurs enquêtes antitrust aux Etats-Unis. On le soupçonne, pêle-mêle, de tuer la concurrence dans la musique en ligne (en faisant pression sur les labels pour qu’ils favorisent iTunes au détriment d’Amazon), d’abuser de sa position dominante en refusant que l’iPad lise les vidéos issues de la technologie Flash d’Adobe et aussi d’exclure Google du marché publicitaire sur l’iPhone 4.
Plus préoccupant encore, l’image du groupe se dégrade. Quand il verrouille le Web, en interdisant aux plates-formes concurrentes, comme Cydia, de vendre leurs applications sur l’iPhone ou l’iPad. Quand on apprend qu’une dizaine d’ouvriers chinois du sous-traitant taïwanais Foxconn (qui les fait turbiner soixante-douze heures par semaine) se sont suicidés. Quand Jobs censure des contenus qu’il juge trop érotiques ou politiques, comme le «Kama-sutra» ou des caricatures d’hommes politiques américains. Ou quand on apprend qu’il traite fréquemment ses cadres de «stupid guys», les réveille à 2 heures du matin pour des broutilles et pique des colères homériques. Aurait-il changé de camp ? En 1984, pour lancer le Macintosh, il s’était offert une pub pendant le Superbowl dans laquelle il comparait IBM (sans le nommer) à Big Brother. Aujourd’hui, une parodie de cette réclame fait fureur sur le Web. Steve Jobs y est associé au héros de George Orwell. Pour l’instant, elle est encore disponible sur l’iPhone…

Le pôle Nord se réchauffe, l'Europe se refroidit...

Selon certains scientifiques, la fonte de la banquise arctique serait responsable des basses températures sous nos latitudes. 

Bis repetita. Les hivers se suivent et se ressemblent. La neige et le froid paralysent l'Europe en cette fin décembre et, comme l'hiver dernier, font sourire tous ceux qui doutent fort de l'existence d'un changement climatique. Mais de leur côté, certains chercheurs persistent et signent. C'est même le réchauffement particulièrement marqué dans l'Arctique qui serait la cause de la chute du thermomètre sous nos latitudes. Une théorie qui nécessite toutefois d'être confirmée.
La fonte de la banquise dans l'Arctique est particulièrement importante depuis quelques années: de 20 à 30% selon les estimations. Cette diminution de la glace de mer fait évoluer le phénomène bien connu dit de l'albédo: en été, les rayons du soleil qui, en temps normal, étaient renvoyés par la glace, sont désormais absorbés dans la noirceur de l'océan du fait de la réduction de la banquise.
«Mettons que l'océan soit à zéro degré, explique Stefan Rahmstorf interrogé par l'Agence France-Presse. Il est ainsi beaucoup plus chaud que l'air polaire dans cette zone en hiver. Vous avez alors un important flux chaud qui remonte vers l'atmosphère que vous n'avez pas quand tout est recouvert de glace. C'est un changement énorme», estime le chercheur spécialiste du climat à l'institut Postdam en Allemagne. Les conséquences seraient un système de hautes pressions qui pousserait l'air polaire vers l'Europe.
Sur la base de ce raisonnement, plusieurs spécialistes estiment qu'il va désormais falloir s'habituer à des hivers rigoureux dans nos pays. Mais attention, prévient Robert Vautard, le directeur du laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, «l'évolution projetée par les modèles du Giec (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ne montre pas de refroidissement sur l'Europe à l'échelle du siècle. On ne sait pas encore suffisamment bien modéliser les interactions de l'atmosphère avec la glace de mer. Il va falloir encore un certain nombre d'études avant que l'on puisse éventuellement confirmer cette hypothèse».
S'il continue ainsi de faire anormalement chaud au pôle en contraste avec nos régions, il n'est pas besoin de regarder aussi loin pour voir des écarts marqués de températures. Ainsi la France sert-elle en ce moment de frontière entre les masses d'air chaud qui remontent du sud et le froid qui nous vient du Grand Nord. «La limite entre l'air froid et l'air doux se maintient dans la moitié nord de l'Hexagone, explique Météo-France. Les perturbations qui se succèdent ainsi décalent la frontière entre les masses d'air alternativement vers le nord ou vers le sud.»
Il était caractéristique hier de voir des habitants grelotter dans le nord du pays et d'autres plus au sud bénéficier de températures particulièrement clémentes. Le contraste était saisissant entre le 0 °C à Rouen ou le 1°C à Lille, et des villes comme Ajaccio, Lyon ou Saint-Jean-de-Luz qui affichaient respectivement 22, 16 et 19°C. Les scientifiques soulignent également que ces hivers froids sur le nord de l'Europe ne reflètent pas la tendance globale dans le reste du monde. Au cours de la décennie 2001-2010, les températures mondiales ont été en moyenne 0,43°C supérieures à la normale calculée pour la période 1961-1990, «soit le chiffre le plus haut jamais constaté pour une période de dix ans», écrit l'OMM (Organisation météorologique mondiale). 2010 devrait d'ailleurs être la troisième année globalement la plus chaude depuis 1850, précise encore l'OMM. Mais le classement définitif de toute l'année ne paraîtra que début 2011, une fois que les données relatives aux mois de novembre et décembre seront disponibles.

QUE FAITES VOUS

ÊTES VOUS ASSEZ FOU POUR VENIR LIRE MON MISÉRABLE BLOG PLUTÔT QUE DE VOUS PRÉPARER AU FESTOIEMENT DE NOËL, DE CONSACRER VOTRE TEMPS PRÉCIEUX AU BONHEUR DES VOTRES ?
ALLEZ, DÉGUERPISSEZ, IL SERA TEMPS, PLUS TARD, DE REVENIR À LA LECTURE DES ARTICLES QUE JE COLLECTE POUR VOUS DANS TOUTES LES RÉDACTIONS DE FRANCE ET D'AILLEURS.
PASSEZ UN BON RÉVEILLON FAITES DES CADEAUX ET AMUSEZ VOUS !!!!
EN BREF, JOYEUX NOËL À TOUS !!!!!

Noël à Pékin !

Le père Noël n'est pas Chinois. D'ailleurs Pékin ne cherche pas à le faire croire, malgré sa main tendue à la Grèce et au Portugal. Ici comme là-bas, charité bien ordonnée commence par soi-même. La promesse d'achat de quelques milliards de dettes de ces pays répond tout simplement à la défense des intérêts de l'Empire du Milieu. Preuve de la gravité de la crise qui n'a pas fini de secouer le Vieux continent, la Chine a peur que l'Europe, son premier partenaire commercial, ne lui fasse faux bond, lui achète moins de produits, se ferme à ses projets d'implantations et la laisse en tête à tête avec les États-Unis.

En remplissant au passage sa hotte de réserves de changes plus diversifiées, pas seulement en dollars, la Chine espère sans doute amadouer les Européens chez qui elle sent monter une colère justifiée, il faut bien le dire. Car, sans exonérer l'Union de toute responsabilité dans ses déficits et sa dette, la crise doit tout de même beaucoup au couple infernal sino-américain et aux multiples avantages que la Chine s'octroie avec son yuan sous évalué et ses multiples et sournoises mesures protectionnistes.

L'Europe qui assiste au syphonnage de son industrie, continue de subir l'asphyxie du désavantage monétaire qui plombe son déficit extérieur, mine sa croissance et accélère son déclin. Anticipant de possibles réactions, y compris protectionnistes, l'aide pékinoise vise à diviser le front américano-européen pour alléger la pression en faveur de la réévaluation de son diable de yuan. Tout en espérant une contre partie, notamment la reconnaissance du statut d'économie de marché.

La Chine, en position de force, tente donc de pousser son avantage. Mais il faut aussi reconnaître que la deuxième économie de la planète n'est pas seule à faire sa pelote dans la mondialisation. Avec leur croissance et l'essentiel du capital, les pays émergents laissent aux anciens pays capitalistes du Nord crise, dettes et chômage. Les pauvres s'enrichissent enfin, ce qui semble justice. Ce basculement du monde pose le vrai défi à l'Europe et aux États-Unis : la trappe ou le sursaut.

Précaire face à face


La recommandation aux milliers de Français, dont une partie de binationaux, de quitter temporairement la Cote d'Ivoire répond à un double objectif. L'un, public, relève du principe de précaution, dans l'intérêt des expatriés eux-mêmes, compte tenu de l'insécurité que font régner sur place des commandos de la mort manipulés par Laurent Gbagbo. L'autre objectif découle du premier. Avec moins de compatriotes à protéger, les militaires Français de l'opération Licorne seraient éventuellement disponibles pour d'autres missions.


Les forces de l'ONU, malgré leur nombre, environ 10 000, n'ont en effet qu'une capacité de maintien de la paix, mais ne sont ni équipées ni structurées pour faire la guerre en cas d'attaques. Un scénario qui ne peut être exclu quand on voit la manière dont les hommes de l'Onuci sont traités sur les barrages, harcelés jusque dans leurs appartements, et privés d'approvisionnement en nourriture et en carburant. On ne saurait donc exclure qu'à un moment donné l'ONU lance un appel au secours à la France qui aurait du mal à se dérober à une demande des Nations unies.


La tactique de l'ex-président Gbagbo, vaincu depuis un mois déjà, consiste à gagner toujours plus de temps pour s'imposer à l'usure. C'était le sens de sa proposition de médiation internationale, aussitôt dénoncée comme une ruse par le président élu Alassane Ouattara. Il a beau avoir été reconnu par toute la communauté africaine et internationale, il n'a aucun moyen d'exercer son pouvoir sur le terrain, la partie riche de la Côte d'Ivoire, sous contrôle de son adversaire.


Ce face à face inégal, avec la force d'un côté, la légitimité doublée de sanctions de l'autre, risque de ne pas durer longtemps. L'équilibre est trop instable pour que l'actuel statu quo se prolonge indéfiniment. Gbagbo mise sur le temps, son dieu dit-il, et sur ses ressources pour user la coalition adverse qui veut l'assécher financièrement. Ouattara, pressé par le temps, peut être tenté de forcer son destin en provoquant le recours à la force internationale. Cela fait beaucoup d'ingrédients pour une nouvelle flambée de violence.


Trêve


Depuis le temps que nous passons d’une crise à l’autre, nous avons appris à le savoir: le plus dur, dans une crise, c’est l’après. Quand les statistiques s’affichent avec des signes positifs, quand le ministre des Finances, Madame Lagarde ou un autre, chante que «Tout va aller très bien», quand les experts nous parlent de rebond et qu’ils conseillent aux fortunés de retourner en bourse - c’est là que ça devient vraiment dur pour ceux qui ne sont ni Lagarde, ni ministre, ni expert, ni fortuné. Pourquoi parler de cela aujourd’hui, alors que nos rues ressemblent à un gigantesque chariot débordant de cadeaux ? Pas pour gâcher la fête, certes non, mais pour mieux la goûter, l’apprécier à sa juste valeur, pour ce qu’elle est: une trêve, d’ailleurs pas générale, dans la dureté des temps. Alors à tous, bonnes et heureuses fêtes quand même.

Noël

Ce que nous fêtons, en ces jours enneigés, c'est la naissance d'un petit garçon que ses parents nommèrent Jésus, c'est-à-dire sauveteur. Tout un programme qu'il réalisera au cours de sa vie. Il osera, en effet, répondre au questionnement des gens, presque toujours en les incitant à aller au-delà de leurs préoccupations immédiates. Il leur parlera de l'avenir, du soleil rouge, le soir, qui annonce le beau temps du lendemain, de la moisson qui lève, du royaume qui vient. Ce royaume, leur dit-il, c'est celui de l'amour que vous pouvez construire entre vous.

Il leur dit aussi qu'ils ne sont pas seuls dans le vaste univers. Quelqu'un s'occupe d'eux, de même qu'il se préoccupe des oiseaux du ciel qui cherchent leur nourriture.

Ce quelqu'un les aime et les attend. Ils peuvent déjà le trouver, mais où donc ? Simplement dans leur coeur, là où ils constatent qu'ils vivent, travaillent sur la terre avec les autres qui sont là, tout à côté, tout autour, qui avancent et cherchent eux aussi à savoir pour quoi ils sont là.

L'enfant devenu jeune homme leur dit inlassablement qu'ils vivent pour aider, pour aimer et voilà que l'on se redit cela de génération en génération, qu'on le souhaite et qu'on l'espère depuis 2010 ans environ.

Ce message est si considérable et simple à la fois que nous avons prêté attention au jour merveilleux, ce Noël où un petit enfant arrivait pour apporter à l'humanité une immense espérance qui allait franchir les siècles, susciter des enthousiasmes, des êtres droits, des êtres généreux qui, avec une multitude, se sont efforcés, s'efforcent et s'efforceront de transformer le monde en un royaume de paix.

Noël

La tradition chrétienne accorde plus d'importance, sur le plan théologique, à la fête de Pâques qu'à celle de Noël. Cela se comprend dès lors qu'est en jeu le message d'un homme envoyé par Dieu, le messie, venu annoncer par sa résurrection que la mort pouvait être vaincue. On n'imagine pas événement plus fort pour l'humanité. Et cependant, Noël demeure la fête la plus populaire. Risquons deux explications. La première est qu'il s'agit de fêter la naissance d'un enfant comme élément fondateur d'une espérance radicale. La symbolique de l'innocence ajoutée à celle de la famille est apte à rassembler toutes les cultures. La seconde explication vient des conditions de la naissance de Jésus. Selon les textes sacrés, il naît dans un petit village de Palestine sous le toit d'une simple étable où ses parents se sont mis au chaud. Et soudain, la rumeur se répand que le fils d'un charpentier et d'une modeste jeune fille juive est le messie tant attendu depuis Moïse. L'idée que l'envoyé de Dieu ne soit pas un prince, un puissant, mais au contraire un enfant du peuple donne du message chrétien une image séduisante et accessible au plus grand nombre.

La simplicité fondamentale de Noël s'est néanmoins brouillée avec le temps. Elle a d'abord été victime, si l'on peut dire, de l'institutionnalisation du message. La distance est grande entre la misérable étable de Bethléem d'une part, la puissance de l'Eglise et la majesté de nombreuses basiliques et cathédrales, d'autre part. Noël a aussi et surtout été brouillé par l'assaut victorieux des intérêts commerciaux au point d'en perdre souvent son sens religieux. Pascal disait que « tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne savoir pas demeurer un jour en repos dans une chambre ». Et, en réponse à cette angoisse, ils se divertissent, selon le mot du XVII e siècle. Aujourd'hui, nous disons : ils consomment. Les agnostiques comme les croyants pourraient souhaiter avec Pascal qu'un jour dans l'année, les hommes cessent de s'agiter pour écouter ce que la pureté d'un enfant signifie au milieu du fracas du monde.
Joyeux Noël !

Les leçons d’Audi

Tout un symbole : cette année, la marque de luxe allemande Audi devrait être la première marque de luxe en France, devant ses compatriotes Mercedes et BMW. Une performance exceptionnelle et pleine d’enseignement. Cela fait déjà quelques années que l’on célèbre la montée en puissance d’Audi, la filiale de luxe du groupe Volkswagen. Mais 2010 est à marquer d’une pierre blanche car il n’est pas impossible que la marque devienne aussi numéro un en Europe alors qu’elle l’est de très loin en Chine. Un sacré chemin parcouru quand on pense que Audi qui avait connu son heure de gloire avant guerre a été démantelée après guerre et que la marque et l’usine ont été modestement vendus par Mercedes à Volkswagen en 1964.

Première leçon, on peut reconstruire de zéro une marque de luxe. Mais pour y parvenir Volkswagen y a investit du temps, de l’argent et a su lui donner l’autonomie nécessaire. Les premiers modèles n’étaient pas formidables, mais l’entreprise a persévéré. Elle a multiplié les nouveautés technologiques, comme la transmission intégrale sur ses berlines ou le chassis en aluminium. Elle a connu comme Toyota un problème de pédales aux Etats-Unis qui a failli la couler, mais là encore la firme a tenu bon, même si elle continue à le payer sur le marché américain vingt ans après. Elle a été la première à se lancer dans le luxe en Chine, en 1988, et ensuite à y produire. Le vrai décollage est intervenu dans les années 2000 quand un designer italien a donné un style à des voitures au look encore trop sage. La marque a su se créer une image plus discrète et moins ostentatoire, que celle de ses deux prestigieux concurrents

L’autre leçon est un motif d’optimisme. Le formidable succès d’Audi n’a pas nuit à ses deux principaux concurrents. Au contraire, stimulés, BMW et Mercedes ont eux aussi renouvelé leurs modèles, innové dans le style et dans les performances et sont partis avec succès à la conquête des marchés émergents. Le marché Allemand déjà saturé de grosses berlines a quand même réussi à faire émerger une autre entreprise extrêmement profitable qui contribue largement à la bonne santé de sa maison mère. Sans Audi, Volkswagen n’aurait pas les moyens de son ambition de devenir le numéro un mondial de l’automobile. Deux leçons à méditer pour nos constructeurs nationaux.

Car cela veut dire d’une part, que deux grands constructeurs peuvent parfaitement prospérer dans un pays comme la France, pourvu qu’ils sachent se développer à l’étranger et cultiver sur la durée une image originale et de qualité. Et puis pour PSA qui rêve toujours de percer dans le luxe, il peut y arriver pour peu qu’il investisse dans la durée, qu’il spécialise ses marques Peugeot et Citroën et qu’il leur donne l’autonomie nécessaire. Mais cela suppose de faire des choix pas toujours faciles.

Bilan 2010 & perspectives 2011 : devises




Bilan 2010 & perspectives 2011 : devises
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Prime à court terme




La prime à la casse a tenu ses promesses. Elle a certes coûté cher à l'Etat, mais ne rien faire aurait coûté encore plus cher à la collectivité. Les pertes d'emploi directes et indirectes dans un secteur industriel et commercial aussi important que celui de l'automobile auraient pu faire vaciller l'ensemble de l'économie française. A court terme, le verdict est sans appel, les pouvoirs publics ont joué leur rôle en stimulant l'achat de voitures.


Au moment où la prime à la casse disparaît, on est cependant obligé de reconnaître que, si cette main tendue a permis aux constructeurs de passer la crise, elle n'aura en rien préparé Renault et PSA Peugeot Citröen à affronter le prochain choc cyclique. La prime leur a permis de limiter la casse, pas de préparer l'avenir.


La comparaison est sur ce point cruelle avec les Etats-Unis. Confronté à la sortie de route de General Motors (GM) et de Chrysler, Washington ne s'est pas contenté de doper ses champions à terre en stimulant pendant un temps artificiellement la demande. Le gouvernement fédéral a été bien plus loin en dépensant près de 50 fois plus que son homologue français pour accompagner la renaissance de ses champions malades. L'exercice aura été terriblement coûteux pour les contribuables et les actionnaires ainsi que très pénible pour les salariés qui ont soit perdu leur emploi, soit dû accepter une remise en question de leurs avantages acquis (salaire, retraite, couverture santé…). Il aura aussi constitué une forme de concurrence déloyale à l'encontre des constructeurs européens qui ont bénéficié de prêts d'urgence ou de soutiens structurels bien plus limités. Du coup, en cette période de sortie de crise, la vérité est que, même si elle est loin d'avoir remonté la pente, l'automobile américaine a saisi là l'occasion de prendre un nouveau départ. Ses constructeurs ont nettoyé leur bilan, réduit leurs coûts et fait le ménage dans leur portefeuille de marques. GM a retrouvé le chemin de la Bourse et Chrysler a pu lier son destin à celui de Fiat. L'Amérique a ainsi financé une renaissance de son industrie auto. La France et l'Europe ont, elles, choisi de financer un maintien en vie de leurs constructeurs en subventionnant les consommateurs.
Espérons qu'à long terme l'Europe automobile n'aura pas à regretter d'avoir refusé de faire des choix plus douloureux. Le Vieux Continent compte sans doute encore trop de constructeurs généralistes aux structures de coût peu compétitives. Des constructeurs qui risquent de se retrouver pris en sandwich entre des asiatiques dopés par la demande chinoise et des américains remontant en puissance.

DSK est-il un type sérieux? / Cheminade




DSK est-il un type sérieux? / Cheminade
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Distribution de la presse : Presstalis et le syndicat du Livre trouvent un accord

Après trois semaines de conflit entre la messagerie et les ouvriers du Livre, journaux et magazines devraient être à nouveau distribués normalement.
Un accord a été signé ce jeudi après-midi entre la direction de SPPS (la filiale de Presstalis chargée de la distribution de la presse à Paris) et les ouvriers du Livre CGT-SGLCE. Le travail va donc reprendre et la distribution de la presse, très perturbée depuis trois semaines à Paris, devrait être à nouveau assurée normalement.

Selon cet accord, SPPS gardera 104 ouvriers sur 185 aujourd'hui. La société continuera d'assurer la distribution des quotidiens. Celle des magazines sera partiellement sous-traitée, ce qui permettra de conserver une équipe de jour. Une nouvelle organisation sera mise en place. Ces mesures permettront de réduire sensiblement le déficit de la société : de 24 millions d'euros par an actuellement, celui-ci devrait tomber à moins de 10 millions d'euros annuels grâce à ces mesures. La direction affirmait au départ vouloir supprimer totalement ce déficit.

Les cadres de SPPS, également affiliés au syndicat du Livre, ont de leur côté signé un accord de méthode. Selon le protocole, les discussions devraient reprendre en janvier. SPPS compte actuellement 103 salariés dans l'encadrement.

Les discussions sur la restructuration de SPPS étaient engagées depuis la rentrée entre la direction de Presstalis et le syndicat du Livre. Alors qu'il était question, au départ, d'une fermeture pure et simple de cette filiale, la direction de Presstalis avait dans un premier temps accepté de maintenir son activité de distribution des quotidiens, mais en sous-traitant totalement la distribution des magazines, ce à quoi s'opposait le Livre. En s'accordant sur une sous-traitance partielle, chacun semble donc avoir fait une concession.

Ces négociations occasionnaient de sévères perturbations dans la distribution des magazines à Paris et en proche banlieue depuis trois semaines. La distribution des quotidiens nationaux a elle aussi été bloquée à plusieurs reprises, parfois seulement sur Paris mais aussi parfois sur la France entière.

Plus attractive, la France attire les tournages de films étrangers

Opérationnel depuis tout juste un an, le crédit d'impôt international qui permet aux productions étrangères de bénéficier d'un abattement fiscal a déjà profité à 29 films dont la majorité issue des studios d'Hollywood.

Courant janvier, Paris et Strasbourg accueilleront pendant cinq ou six jours le tournage de quelques scènes de « Sherlock Holmes 2 ». Le film réalisé, comme le premier épisode, par Guy Ritchie bénéficiera du crédit d'impôt proposé aux cinéastes étrangers qui tournent dans l'Hexagone. Adoptée en France dans le cadre de la loi de Finances 2009, la mesure qui avait dû attendre la validation de Bruxelles fête son premier anniversaire. Elle permet aux productions étrangères qui dépensent au moins 1 million d'euros sur le territoire français de bénéficier d'un abattement fiscal de 20 % dans la limite de 4 millions d'euros. Pour éviter les dérives, les cachets des stars ne sont que très partiellement pris en compte.
Attirés par cet avantage, de grands cinéastes américains comme Clint Eastwood (« Hereafter »), Martin Scorsese (« The Invention of Hugo Cabret ») et Woody Allen (« Midnight in Paris ») ont choisi de filmer dans l'Hexagone. Et ils ne sont pas les seuls. Au total, 29 longs-métrages ont reçu l'agrément qui devrait leur permettre de profiter du dispositif fiscal, selon l'organisme de promotion Film France. A l'origine de la majorité des demandes, Hollywood se révèle le premier bénéficiaire, loin devant le Royaume-Uni. Selon Film France, la mesure devrait représenter un coût proche de 20 millions d'euros pour Bercy. Mais elle devrait rapporter dans le même temps à l'Etat un montant équivalent ou presque en recettes fiscales (TVA, impôt, etc.).

Créations d'emplois

Par ailleurs, Film France évalue à 114,2 millions d'euros les dépenses réalisées dans l'Hexagone par les films agréés. Les tournages en prises de vues réelles réalisés par exemple pour « Inception » ou « The Tourist », actuellement à l'affiche, sont à l'origine d'un peu moins de la moitié des dépenses (54,8 millions d'euros).
Les films d'animation drainent plus d'argent encore, environ 59,4 millions d'euros. La France, qui avait déjà acquis ses lettres de noblesse au plan mondial dans les effets spéciaux et la 3D grâce à des sociétés comme Mac Guff, Buff ou Mikros, a accru sa compétitivité tarifaire grâce à l'aide fiscale. Universal Studios, le producteur de « Moi, moche et méchant », a ainsi confié la réalisation de tous ses effets spéciaux à Mac Guff. Le film devrait être le seul à atteindre le plafond de défiscalisation autorisé, soit 4 millions. Pour sa prochaine production, « The Lorax », la major américaine a prévu de travailler de nouveau avec la petite firme française.
Le crédit d'impôt serait créateur d'emplois. « Entre 50 et 60 % des dépenses effectuées en France sont de la masse salariale. Ce sont plusieurs dizaines de milliers de journées de travail d'intermittents du spectacle qui ont été créées par le crédit d'impôt international », précise Patrick Lamassoure, délégué général de Film France. Les industries techniques - postproduction, location des plateaux, des camions, des décors, etc. -profiteraient elles aussi de la mesure.

Rude concurrence

Pour « se vendre » auprès des cinéastes étrangers, la France met en avant son rayonnement naturel sur le plan culturel et historique. L'Ile-de-France est la région qui attire le plus de tournages étrangers. « Parallèlement à la mise en place du crédit d'impôt international, une politique de location des lieux du patrimoine français à des prix plus abordables a été instaurée », rappelle Olivier-René Veillon, directeur général de la commission du film d'Ile-de-France.
Par ailleurs, gros pays producteur de films avec chaque année quelque 200 longs-métrages réalisés, l'Hexagone rassure les réalisateurs étrangers. Mais la compétition reste rude. Depuis 2005, 5 pays - l'Allemagne, l'Italie, la République tchèque, Malte et la Hongrie -ont également créé des mécanismes d'incitation fiscale pour attirer sur leur territoire les tournages étrangers.

Le sucre, le café, le blé et les autres


En cette fin d’année 2010, les prix des matières premières agricoles battent des records. C’est vrai pour le sucre, le café, le coton ou encore le caoutchouc. Mais aussi d’autres comme le colza, le blé ou le maïs. Mardi, à Chicago – le marché qui fait la pluie et le beau temps si on peut dire ( !) -, le coton a atteint un plus haut historique. Son prix a plus que doublé depuis janvier, c’est la plus forte hausse depuis 1973. Le même jour, le sucre a atteint des niveaux jamais vus depuis vingt-neuf ans. L’arabica est au plus haut depuis treize ans. A Paris, le blé a gagné 70 % depuis janvier.


Disons-le : la spéculation ne semble pas avoir joué un rôle clef. La première cause, ce sont les caprices de la météo. Trop de pluies, ou pas assez. A cause de la sécheresse de l’été dernier, la Russie a baissé ses prévisions de production de 30 % alors qu’elle est est l’un des premiers producteurs de céréales. Il y a aussi le phénomène Niña. La température de l’Océan pacifique bouge, cela fait pleuvoir en Asie du Sud et en Australie, et provoque la sécheresse en Amérique du Sud. Il a beaucoup plus aussi au Pakistan ou en Inde. Résultat : des récoltes endommagées.


Mais le climat n’est la seule explication. Au-delà de la conjoncture, on en revient toujours à la même chose. Fondamentalement : une production insuffisante pour satisfaire une demande qui ne cesse d’augmenter, surtout tirée par... la Chine (cela devient lassant...).


Mais cette fois-ci la Chine n’est pas seule en cause. La population mondiale devrait passer de plus de 6 à près de 9 milliards d’habitants. Ces bouches à nourrir, dans des économies qui s’enrichissent, exigent une alimentation plus riche et variée. C’est la raison majeure qui tire les prix, la meilleure preuve étant que ce mouvement a véritablement commencé il y a une dizaine d’années, au moment où un certain nombre de pays ont commencé à décoller. Les experts datent de 2005 le premier choc des matières premières, qui a culminé en 2008 – un choc alimentaire comme il y a eu autrefois des chocs pétroliers.


Cette flambée des prix va continuer en 2011. Outre la tendance de fond, la sécheresse en Argentine pourrait bien avoir un effet sur les récoltes de maïs, de blé et de soja.


La vraie question est de savoir ce que l’on peut faire. Sans doute se dire que la priorité redevient la production, et non plus la lutte contre la surproduction. Cela veut dire exploiter mieux les terres déjà cultivées en améliorant les rendements, en utilisant les technologies qui permettent de consommer moins d’eau et de pesticides - c’est tout le débat, aussi, sur les OGM. Comme c’est surtout en Afrique du Nord et au Proche-Orient que la population va augmenter, régions qui, à cause du climat et de la pénurie d’eau, continueront à importer des denrées alimentaires, l’Europe a des opportunités formidables.


... Et pendant son G20, Nicolas Sarkozy veut faire en sorte qu’il y ait plus de transparence et encadrer les marchés financiers des matières premières agricoles. L’objectif ne peut être, là, de stopper l’envolée des prix mais au moins de réduire leur volatilité.

Martin Scorsese

Le réalisateur de « Taxi Driver » est toujours dans la course, puisque deux de ses films doivent sortir l'an prochain et que le premier épisode de son feuilleton télévisé, « Boardwalk Empire », est diffusé sur les petits écrans des deux côtés de l'Atlantique. Cette série se déroule à Atlantic City au temps de la prohibition, un hommage aux thèmes violents qui ont marqué toute l'oeuvre du New-Yorkais grandi dans le quartier de « Little Italy ». Ce fils d'un teinturier et d'une couturière d'origine sicilienne a été un adolescent asthmatique et interdit de sport, qui passait ses loisirs dans les salles obscures. Après un essai sans lendemain au séminaire, le futur adepte des travellings ralentis a affirmé sa vocation en étudiant le cinéma à la Tisch School. Son premier long métrage, « Mean Streets », scella sa rencontre avec Robert De Niro, son acteur fétiche, avant que la palme d'or décernée à « Taxi Driver » en 1976 ne les installe tous deux au rang de stars. Les nuits blanches et la cocaïne ont alors mis le cinéaste aux cinq mariages dans un état de délabrement proche de celui des boxeurs K.-O. de « Raging Bull », son succès suivant. Le pratiquant de la méditation transcendantale s'est toutefois refait une santé et à fini par décrocher en 2007, grâce aux « Infiltrés », un de ses 4 films avec Leonard DiCaprio, l'oscar qui lui échappait depuis longtemps. Comme quoi celui qui fit scandale il y a deux décennies avec sa « Dernière Tentation du Christ » a cédé aujourd'hui à celle d'une certaine notabilité.

2011 : Pourquoi la croissance sera au rendez-vous

L'année prochaine, la reprise va se confirmer en Occident, tandis que les émergents poursuivront leur route. Mais les trois grandes zones économiques de la planète ne verront pas pour autant leurs difficultés disparaître.
 Il était une fois trois petits cochons et un loup. Pour se protéger du carnassier, les trois petits cochons construisirent chacun une maison. Le premier utilisa de la paille, le deuxième des brindilles, et le troisième préféra les briques. Le loup arriva, et l'on connaît la suite. Ainsi en va-t-il des trois grandes régions de la planète, au seuil de l'année 2011. La maison de paille, c'est bien sûr la zone euro, handicapée par sa gouvernance poussive et sa difficulté à croître, éprouvée à deux reprises cette année par la quasi-faillite d'un de ses membres. La maison de brindilles est américaine. Elle n'a en rien comblé ses faiblesses structurelles et, pour autant, elle n'a pas cédé. Quant à la bâtisse de briques, elle est habitée par les grands émergents, Chine et Brésil en tête, qui jouissent d'une croissance forte, voire très forte.
Séquelles
Coup de chance pour les petits cochons, au premier semestre 2011, le loup va partir en vacances. La crise montre en effet des signes d'abattement qui laissent augurer d'une année d'accélération de la croissance dans les pays développés. Il y a au moins trois bonnes nouvelles. D'abord, dans chacune des zones, le pays clé se porte bien. En Europe, l'amélioration allemande est spectaculaire, avec une croissance qui va frôler les 4 % en 2010. En Amérique, les États-Unis se sont redressés. La politique monétaire plus qu'accommodante et la reconduction des avantages fiscaux importants que George W Bush avait décidés vont soutenir l'activité. Une croissance de 2,5 % à 3 % en 2011 n'est pas hors de portée. En Chine, le moteur tourne à un tel rythme que les autorités songent aux moyens de le refroidir... À chacun ses problèmes ! Au Brésil, c'est la montée de l'endettement privé qui soutient la croissance.
Ensuite, dans tous ces pays, le consommateur est bien là. Bien sûr en Chine et au Brésil, où le taux de croissance des achats des ménages est supérieur à celui du PIB. Mais aussi en Allemagne où, pour la première fois depuis de nombreuses années, les Allemands achètent davantage. Ce signal déclenche toujours une accélération de l'investissement. Même aux États-Unis, la consommation n'est pas si mau-?vaise. Les ménages y ont opéré un assainissement spectaculaire de leur bilan. L'encours des crédits revolving a ainsi chuté de près de 20 % en deux ans. Enfin, la remontée des taux d'intérêt à long terme, si elle renchérit le crédit, est le signal d'un certain retour à la normale sur les marchés financiers, le rally boursier de fin d'année en témoigne.
Pour autant, cette accélération de la reprise ne réglera pas tous les problèmes. Les séquelles de la crise, l'énorme masse de dettes accumulées et les cohortes de personnes sans emploi, ne se résorberont que de façon très partielle. Nul doute que le chômage ne baisse en Occident, mais à partir de niveaux historiquement élevés, aux États-Unis en particulier.
Même si l'embellie est là, chacun des trois petits cochons devra vivre avec ses problèmes. En Europe, c'est la question de la dette publique qui va dominer et contraindre la politique économique. Les États et les marchés financiers se feront face, les uns voulant que les autres payent la facture des erreurs passées. Aujourd'hui, ce sont les États qui remboursent, c'est-à-dire le contribuable, mais cela ne durera pas, à cause des difficultés politiques. Les marchés, c'est-à-dire les épargnants, prendront le relais, soit parce que les pays en difficulté feront défaut, soit à cause de l'inflation.
« Surexposition impériale »
Les États-Unis ne devraient pas enrayer leur déclin relatif vis-à-vis du monde émergent, de la Chine en particulier. Les difficultés budgétaires des États fédérés, la perte de compétitivité en dehors des secteurs d'excellence, le vieillissement des infrastructures et ce que l'historien britannique Paul Kennedy appelait la « surexposition impériale » - la nécessité de faire la police dans le monde entier -, tout cela pèsera sur l'Oncle Sam. La baisse de l'espérance de vie, une première depuis vingt-cinq ans, est un indice inquiétant de ce déclin.
Quant à la Chine, elle fera face à des difficultés rigoureusement inverses. L'extraordinaire croissance, l'afflux de capitaux, la débauche de crédits, l'accumulation de surcapacités fait peser un risque sur la stabilité du pays. Si la première étape de la crise de l'endettement a été américaine, en 2008, si la deuxième est européenne, la troisième naîtra probablement dans les pays émergents. Mais c'est une autre histoire que celle de 2011.

Internet : difficile de rester neutre

Un fournisseur d’accès internet peut il bloquer l’accès à un site parce que ses vidéos engorgent le trafic ? C’est le débat houleux qui se déroule actuellement aux Etats-Unis et qui commence à arriver en Europe. Il faut s’y intéresser car il conditionne une bonne partie de l’avenir de l’internet et des télécommunications. Schématiquement, il s’agit d’une bagarre qui oppose d’un coté les fournisseurs de contenu, comme Google ou Dailymotion et de l’autre les fournisseurs d’accès comme ATT aux Etats-Unis ou Orange en France. Officiellement les opérateurs de télécoms doivent acheminer le trafic internet sans se préoccuper de ce qu’ils transportent, que ce soit des sites de commerce, d’information ou de loisirs. Ils doivent être "neutre" par rapport au contenu. Mais le téléphone mobile est venu bouleverser cette neutralité bienveillante.

Avec l’arrivée de l’iPhone, puis de ses concurrents, les usagers se sont mis en masse à l’internet mobile. Et notamment à consulter des vidéos. Or, comme un réseau mobile peut faire passer moins d’informations qu’un réseau fixe, des embouteillages se sont créé qui ont pénalisé tous les utilisateurs. Alors bien sûr les opérateurs doivent investir pour augmenter les capacités, mais ils ne veulent pas être les dindons de la farce. Se retrouver avec les coûts, et Google avec les bénéfices.

Ils envisagent donc de multiplier les tarifs. De l’internet 1ère classe et de l’internet classe éco. Par exemple, on pourrait avoir un abonnement de base qui ne comprendrait pas les sites trop gourmands en capacité, comme YouTube. Si le fournisseur d’accès se met à sélectionner les contenus, c’est la fameuse neutralité qui vole en éclat. Du coté de la Silicon Valley on hurle que les opérateurs vont ainsi briser l’innovation en interdisant d’accès des jeunes start up prometteuses qui ne peuvent se développer que si tout le monde peut avoir accès à leur produit. Et le sujet s’est étendu à l’internet fixe. A tel point que certains se demandent si la vidéo n’est pas en train de tuer l’internet.

On est, en effet, en train de s’apercevoir que la consommation de film, clip et autres vidéo est en train d’exploser et capte les trois quart du trafic sur le Web. Or selon les industriels des réseaux, ce trafic devrait tripler d’ici trois à quatre ans, après avoir quadruplé depuis 2006. Or si les fournisseurs d’accès arrêtent d’investir car cela ne leur rapporte rien, c’est toute l’économie de l’internet qui risque d’être touchée. C’est pour cela que les autorités qu’elles soient américaines ou européennes doivent trouver un compromis entre la nécessaire liberté du Web et la contrainte de financer les investissements dans des tuyaux toujours plus gros. Derrière ce débat technique, une conclusion que tout le monde comprendra : l’accès internet va coûter plus cher.

Steve Jobs, homme de l'année pour le Financial Times

Le Financial Times a fait de Steve Jobs son homme de l'année 2010 pour l'arrivée de l'iPad. Selon le journal britannique, la tablette d'Apple est l'apogée du rebond de l'entreprise depuis le retour de son co-créateur en 1997. C'est ainsi l'aboutissement d'une longue carrière qui a été salué.

Peu avant, Mark Zuckerberg avait été désigné comme la personnalité de l'année par le Time, devançant ainsi Steve Jobs qui était dans les favoris… (lire : Mark Zuckerberg : personnalité de l'année 2010). Steve Jobs est néanmoins "PDG de la décennie" pour MarketWatch (lire : MarketWatch : Steve Jobs, PDG de la décennie). Aura-t-il d'autres récompenses dans les traditionnels best-of de fin d'année des journaux ?