TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 14 décembre 2010

Que faut-il contrôler avant d'acheter sur un site de commerce en ligne ?

"Mobile Destock avait tout pour plaire, relate l'UFC-Que Choisir. Ce professionnel qui vendait sur eBay des consoles de jeux et autres baladeurs MP3 à des prix concurrentiels affichait plus de 98 % d'évaluations positives. Il arborait surtout le prestigieux statut de PowerSeller qu'eBay attribue uniquement à ses membres les plus méritants. Cette marque de confiance n'a pas empêché le gérant de Mobile Destock d'abuser des dizaines de clients, qui n'ont jamais reçu les articles qu'ils avaient commandés et payés". Hélas, ce cas n'est pas isolé. Plus d'un tiers des réclamations adressées au réseau des centres européens des consommateurs en 2007 concernait des ventes en ligne d'équipement électronique. La transparence et le sérieux ne sont donc pas l'apanage de tous les sites marchands. Donc, avant de s'embarquer dans une "clicomania" compulsive, voici quelques réflexes élémentaires à observer.
Mentions obligatoires
Commencer par "renifler" le site. Comporte-t-il toutes les mentions légales et notamment la dénomination sociale, le numéro de RCS et l'adresse du siège social ? Indique-t-il clairement le prix et les modalités de paiement ? Les conditions générales de vente précisent-elles les étapes à suivre pour conclure le contrat ? Mentionnent-elles clairement le droit de rétractation de l'acheteur ? Vérifiez aussi que le site est facilement joignable et qu'il a une existence légale. Des sites tels que infogreffe.fr permettent également de s'assurer de l'existence et de la non-liquidation du vendeur.
Paiement sécurisé
S'assurer que le paiement est sécurisé : Vous reconnaîtrez un site sécurisé par un cadenas ou une clé en bas à droite ou dans la barre d'adresse de votre navigateur ou un "https://" en début d'adresse à la place du "http://". Certains marchands confient la gestion du paiement à un tiers (habituellement une banque) et vous renvoient vers un espace sécurisé, géré par ce prestataire.
Le marchand n'a donc, à aucun moment, accès à vos informations bancaires, mais il reçoit par la banque une confirmation du paiement. Si un marchand ne propose pas de paiement sécurisé par carte bancaire, privilégiez un autre moyen de paiement.
"Ne faites pas vos achats à partir d'un cybercafé ou d'un smartphone, souvent mal protégés", prévient Renaud Bidou, directeur technique de Deny All.
Consultez les comparateurs de prix
Autre gage de sérieux du site, son évaluation par un comparateur de prix. Les équipes des comparateurs fiables vérifient que les marchands respectent les aspects légaux avant de valider leurs inscriptions.
En revanche, prévient l'UFC-Que choisir, gare aux avis de consommateurs ! "Certains commentaires élogieux sont écrits par de faux internautes. Quant aux évaluations des vendeurs proposées par certains sites, elles ne sont pas non plus sans faille. Sur eBay, il suffit à un vendeur de multiplier les transactions de faible valeur, rapidement et sans souci, pour se créer une bonne réputation. Donc un conseil : avant de commander, jetez un oeil sur l'historique des ventes.
Méfiez-vous des trop bonnes affaires !
Certains sites, notamment ceux basés en Asie, proposent des jouets électroniques à des prix imbattables livrés en 24 heures. "Cela peut cacher une contrefaçon", prévient Nicolas Godfroy, de l'UFC-Que Choisir.
Détournez-vous des modes de paiement peu fiables
Privilégiez un paiement par carte bancaire, par chèque ou via un portefeuille électronique de type PayPal. En revanche, évitez de payer par mandat-cash (Western Union ou autre) ou par virement de banque à banque. "Ces ordres de paiement sont irrévocables, même en cas de litige", explique l'UFC-Que Choisir. Le gérant de Mobile Destock, par exemple, affirmait ne plus utiliser PayPal "à la suite de nombreuses fraudes" et demandait à ses clients de payer par virement.

Le palais Farnèse ouvre ses portes à Rome

À partir du 17 décembre, la plus grande collection d'art renaissant est exposée au palais Farnèse, siège de l'ambassade de France en Italie.

Il fallut un sacré coup de folie à Jean-Marc de La Sablière, ambassadeur de France à Rome, pour imaginer, devant l'Hercule Farnèse du Musée archéologique de Naples, de rapporter la plus grande collection de la Renaissance entre les murs du palais où elle avait été installée par Alexandre Farnèse et ses descendants.
Car le palais Farnèse n'est pas un musée et les conservateurs sont plutôt frileux lorsqu'il s'agit de prêter. Il fut ainsi impossible d'expliquer à la Morgan Library que des salons de 8 mètres sous plafond ne peuvent pas être climatisés. Intraitable, le musée new-yorkais refusa de prêter le livre d'heures Farnèse - dont le fac-similé est tout de même exposé. Et que dire de l'imbroglio territorial ? Le palais Farnèse appartient à l'État italien mais jouit de l'extraterritorialité en tant que siège diplomatique. Qui, de la France, organisatrice de l'exposition, ou de l'Italie devait offrir sa garantie aux assurances ? "Ce fut l'Italie... explique l'ambassadeur. Toutes ces difficultés ont été dépassées, car le projet a enthousiasmé les autorités italiennes, qui ont vraiment joué le jeu..." Ainsi, les musées napolitains, principaux détenteurs de la collection Farnèse, ont accepté de se vider pour confier pratiquement toutes leurs oeuvres. "On ne peut pas leur reprocher d'avoir gardé un Titien", concède, non sans un fil de regret dans la voix, Eléonore Assante di Panzillo, la responsable de l'exposition.
Le Louvre, le Prado, Chambord, le musée de la Renaissance d'Ecouen, le Chrysler Museum, les Offices de Florence , le musée des Beaux-Arts de Budapest, le Vatican ou la Royal Library ont également accepté de prêter des oeuvres.
"Musée farnésien"
Manquent à l'appel l'Hercule Farnèse, l'Hercule latin et les deux Flore Farnèse : les quatre antiques monumentales qui ornaient la cour du palais à son âge d'or. Conservées à Naples, elles sont désormais fragiles et intransportables. Elles ne seront pas absentes pour autant. Un jeu de lumières en 3D projetées sur des plaques sérigraphiées les fait revivre, recréant ainsi ce que les visiteurs du XVIe siècle appelaient le "Musée farnésien".
L'Apollon en porphyre fait, lui, son grand retour au palais. Mais il fallut renoncer à l'exposer dans le grand salon. Ses cinq tonnes risquaient de faire s'écrouler le plancher et il a trouvé sa place dans une loggia de la cour. "En présentant une partie de la collection in situ, explique l'ambassadeur, l'exposition raconte l'histoire du palais, de la dynastie Farnèse, des rois, des artistes et des ambassadeurs de France dont les destins se sont croisés dans le lieu."
Grandes familles ruinées
Dès 1493, le jeune cardinal Alexandre Farnèse commence à acheter des terrains pour construire un palais monumental, destiné à devenir le siège d'une dynastie familiale, et la demeure privée du pape qu'il devient en 1534 sous le nom de Paul III. Homme de pouvoir épris de culture antique, Alexandre collectionne les statues grecques et romaines découvertes dans les thermes de Caracalla, au Palatin ou à Tivoli. Il fait appel aux plus grands artistes de son temps : Michel-Ange pour embellir la façade du palais, le Greco, Raphaël, Sebastiano del Piombo ou Titien. Il achète livres et manuscrits anciens aux grandes familles ruinées. Dans le cabinet Farnèse, il conserve sa collection de pièces et de camées.
À la mort en 1549 du grand pape mécène, l'inventaire du palais Farnèse compte pas moins de 300 oeuvres d'art. Ce sont alors les deux petits-fils de Paul III, Alexandre, dit Alexandre le Grand Cardinal, et Ranuccio, cardinaux à 14 ans, qui reprennent l'héritage culturel de leur grand-père. Ils terminent la construction du palais, complètent les collections et font réaliser la décoration de la salle des Fastes farnésiens à la gloire de la famille. L'ambassadeur de France en a fait son bureau, le plus beau de la République.
Sixtine bis
Le sceptre du mécénat Farnèse saute une génération et passe au cardinal Odoardo, qui a le grand mérite de prendre à son service les frères Augustin et Annibal Carrache. Les peintres bolonais réaliseront de nombreuses toiles, les camerini, et la galerie qui porte aujourd'hui leur nom, considérée comme l'égale de la chapelle Sixtine. La collection Farnèse, la plus importante de son temps, est à son apogée.
Plus pour très longtemps. En 1714, Elisabeth, dernière héritière de la dynastie, épouse Philippe V d'Espagne et transmet les possessions de sa famille à Charles III, fondateur de la maison royale des Deux-Siciles, qui envoie les antiques à Naples.
Ce sont en tout 150 oeuvres qui sont retournées au palais Farnèse pour l'exposition qui s'ouvre le 17 décembre. Une occasion rare, y compris pour les Romains. Depuis sa réalisation, la galerie des Carrache n'a été ouverte au public que vingt-quatre heures. C'était en 1870, et on en parle encore.
"La galerie Farnèse. Les fresques des Carrache à l'ambassade de France à Rome", de Silvia Ginzburg (Gallimard, 79 euros).

Fillon : les raisons d'un sermon





Fillon : les raisons d'un sermon
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Jusque-là, tout va bien !

On aimerait tellement y croire?! Les yeux pétillants d’espoir et le moral gonflé à bloc. Non, sincèrement?! On voudrait tellement croire aux chances de victoire de la candidature haut-savoyarde pour l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2018. Sans le moindre doute. Ni la moindre réserve. Persuadé qu’Annecy a tout fait pour jouer des coudes avec Munich et PyeongChang, les deux autres villes candidates.
Mais là, franchement c’est compliqué, déçus que nous sommes par ces atermoiements à répétition, ces conflits de personnes et ce manque de professionnalisme qui transpire à tous les étages.
Il n’y a pas de honte à renoncer si d’aventure le challenge s’avérait impossible à relever. S’il fallait avaler des couleuvres, plombant chaque jour un peu plus une candidature minée de l’intérieur, qui deviendrait, alors, la risée de tous. Les “politiques” en ont décidé autrement, assimilant la démission d’Edgar Grospiron à une simple péripétie et la reléguant dans le dernier paragraphe d’un communiqué sibyllin. Comme si de rien n’était.
>“Jusque-là, tout va bien” disait le poète urbain. “L’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage”, lui répondait l’écho de la rue. Il ne faudrait pas que ce noble défi tourne à la mascarade par la faute d’un orgueil démesuré. À défaut de pouvoir combler leur retard, qu’ils fassent corps dans l’adversité. Pour qu’on puisse croire en eux. Et dans ce formidable projet.

Encore une minute, 
Monsieur le bourreau...

Ainsi, il n’y aura pas de pitié. La rigueur budgétaire aura le visage d’un «jeune» ministre du Budget qui n’a laissé aucun espoir aux quelque 500 opérateurs de l’État réunis hier à Bercy pour s’entendre annoncer que le couperet allait tomber. L’échange verbal entre François Baroin et un de ses interlocuteurs réclamant un peu de souplesse dans l’application du régime sec a été éloquent : inutile de réclamer un aménagement, un délai, une exception. La réduction des déficits sera comptable, aveugle, impitoyable, ou ne sera pas.

La mise au point a eu le mérite d’être claire. Le ministre a fait comprendre que l’État n’avait même plus le choix ni de la méthode, ni du rythme, de la cure d’assainissement. Il n’est plus temps, manifestement, de faire valoir la qualité d’un projet ou la pertinence d’un effectif. De la littérature, tout cela, au moment où ce sont les mathématiques qui ont définitivement pris le pouvoir à Matignon. Bras armés de l’arithmétique triomphante, les redoutables équipes de Bercy ont commencé leur besogne.

Pour qu’un tel volontarisme austère puisse s’imposer sans résistance - ou si peu - à 16 mois d’une présidentielle, il faut vraiment que les caisses du pays soient vides et que le drapeau noir flotte sur la marmite. La franchise fillonesque de M. Baroin pourrait n’être parée que des vertus du courage si elle ne contrastait avec le déni qu’opposent par ailleurs les discours élyséens et gouvernementaux à l’idée d’un pays en quasi-faillite. Ou la France est au 36 e dessous, ou, comme le prétend le président Sarkozy, elle est en train de «sortir de la crise». On ne pourra pas jouer sur les deux tableaux à la fois.

Les Français auront du mal à comprendre la réduction de la voilure de Pôle Emploi quand son fonctionnement, parfois misérable reste en contradiction avec les objectifs claironnants qu’il affiche. Ils s’étonneront que les musées, richesse française s’il en est, ne fassent pas l’objet d’un traitement de faveur pour continuer leur office. C’est bien la question de la gestion des priorités en période de crise que la France doit assumer. Elles n’apparaissent nullement dans le plan de M. Baroin.

On comprend bien : il s’agit de court-circuiter toutes les bonnes raisons qui permettraient d’attendre encore un peu avant de passer aux coupes sombres. La stratégie exactement inverse de celle qui a été pratiquée depuis 2007 ! On avait choisi d’épargner et même de soutenir des catégories de population créatrices de richesses.

Puisqu’il est question d’économies inévitables, la référence à un système sous perfusion qu’il faudrait sevrer une bonne fois pour toutes, voire désintoxiquer, est largement exagérée. Mais quand on veut faire piquer son chien, il a forcément la rage.

Diplomatie, journalisme et démocratie

Alors que la polémique s'apaise, le temps est venu d'entreprendre un premier bilan du débat sur les « révélations » de WikiLeaks.

Disons-le franchement, ceux qui ont critiqué le procédé de WikiLeaks et les journaux qui l'ont avalisé n'ont pas été sérieusement contredits sur trois points. Tout d'abord, il s'agit d'un vol pur et simple d'archives d'origine publique, destinées à rester secrètes durant une période substantielle, pour des raisons liées à la sécurité d'un pays et de certains de ses fonctionnaires.

Ensuite, l'accueil, en général très favorable, qui a été réservé à ces archives est justifié par une aspiration à la transparence bien difficile à mettre en pratique dans tous les domaines, et plus encore dans celui des relations entre États. Enfin, la diffusion de ces documents, qui émanent de la plus grande démocratie du monde, favorise inévitablement des puissances que les valeurs humaines intéressent fort peu.

Pour toutes ces raisons, les grands journaux responsables de cette diffusion, quelles que soient les précautions qu'ils affichent, ont pris un sérieux risque, moral et politique.

Il n'est pas sûr, pour autant, que ce risque ait été totalement inutile, car l'affaire laisse, derrière elle, des leçons importantes. D'abord, le nombre et la nature des documents volés appellent l'attention sur les défenses très insuffisantes des démocraties occidentales contre les assauts dont elles sont victimes depuis une dizaine d'années. Assauts de la part des pirates informatiques comme WikiLeaks, mais aussi de ceux, beaucoup plus dangereux, qu'abritent, entre autres, la Chine et la Russie. Le temps est venu, en France comme aux États-Unis, d'en finir avec l'amateurisme en matière de protection informatique.

En second lieu, l'intérêt avec lequel l'opinion a accueilli ces révélations est en partie justifié par le fait qu'en démocratie, la diplomatie, comme tous les autres services de l'État, est au service des citoyens. Elle leur doit de véritables explications.

Que la diplomatie devienne un service vraiment public appelle des modifications de fond, notamment l'implication dans l'action extérieure de toutes les forces vives d'une société. En outre, le langage doit changer. La vérité ne peut pas toujours être dite, mais il doit être possible aux diplomates de rendre compte à la nation dans un style moins hermétique.

Enfin, le rôle de quelques grands journaux, dans cette affaire, attire l'attention sur un enjeu majeur : l'information en matière internationale. Les organes de presse qui ont publié des documents volés ont donné une réponse contestable à une bonne question. Celle-ci : comment informer mieux, de façon plus essentielle et plus véridique, à l'époque de la mondialisation ? Espérons que le succès remporté par des révélations douteuses encouragera des politiques d'information plus actives et plus novatrices.

Voiles


En France, nul n’est censé ignorer la loi. Encore faut-il la comprendre. Et là, tout se complique... Prenez la loi sur le voile: il est interdit quand on travaille dans une crèche, au nom de la neutralité laïque, dit un tribunal; il est autorisé au volant de sa voiture, car il ne gêne pas la conduite, affirme le même jour un autre tribunal. Sans doute. Le voile ne gêne pas non plus le travail avec les enfants. A l’inverse, on ne peut pas mettre la République et la laïcité à la porte de sa voiture. Alors, franchement, comment voulez-vous qu’on s’y retrouve de bonne foi ? D’autant qu’en cette affaire, les protagonistes semblent faire assaut de mauvaise foi. Et c’est une règle bien connue que la confusion profite toujours aux simplismes des extrémistes. Comme c’est parti, à cinq-cents jours de la présidentielle, on peut se demander dans quel état en sera le débat à l’arrivée...

Le commentaire politique de Christophe Barbier



Une tempête de neige s’abat
sur les Etats-Unis




SÉGOLÈNE ROYAL VA DEMANDER DES EXCUSES À OBAMA.

Les territoires de la laïcité


Ce n'est que le jugement d'un conseil de prud'hommes. Et pourtant, la décision prise par la justice du travail dans l'affaire de la crèche Baby Loup revêt une portée générale qui intéresse le monde de l'entreprise et, fondamentalement, la manière dont doit être appliqué le principe de laïcité dans la sphère privée.


Cette affaire, rappelons-le, opposait une salariée voilée à son employeur, en l'occurrence une crèche associative de la banlieue parisienne fonctionnant, tel un service public essentiel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Elle opposait en réalité - et c'est en cela qu'elle avait valeur de symbole -les tenants d'un principe de laïcité impliquant une certaine neutralité dans l'affichage de ses convictions religieuses sur le lieu de travail, à ceux pour qui une telle conception entraverait un autre principe, celui de la liberté religieuse.


La plupart du temps, ce type de litige entre employeurs et employés se règle par le dialogue social et personne n'en entend parler au-delà des murs de l'entreprise. Le cas Baby Loup est différent puisque la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde), alors présidée par Louis Schweitzer, avait jugé discriminatoire le licenciement de cette femme voilée. La décision des prud'hommes contredit totalement cette approche et abonde dans le sens de Jeannette Bougrab, qui avait succédé à l'ancien président de Renault à la tête de l'institution et avait reçu le soutien d'Elisabeth Badinter.


Dans une époque qui prête à la confusion des valeurs, la réaffirmation du principe de laïcité figurant dès la première phrase de l'article premier de notre Constitution - « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » -ne va curieusement pas de soi. C'est cette confusion des esprits qui aboutit parfois à ce que, suprême paradoxe, la défense de la laïcité soit assimilée à une posture xénophobe ou même islamophobe - odieux détournement pour un principe républicain…


Par cette décision, la justice prud'homale rappelle utilement des valeurs fondamentales. Elle signifie que la liberté religieuse, garantie elle aussi par la Constitution, n'est pas cet absolu au nom duquel certains territoires de la République seraient soustraits au principe de laïcité. En filigrane, elle rappelle aussi que la société française est bâtie sur un socle commun de valeurs que le communautarisme tend à saper alors qu'il faudrait le consolider.

L'école des inégalités

Dans la longue série des rapports alarmistes sur notre système scolaire, le dernier en date, celui de l'OCDE, ajoute une touche de pessimisme : le test Pisa, réalisé tous les trois ans dans 65 pays pour mesurer les acquis des élèves de quinze ans, ne confirme pas seulement le piètre classement de la France, mais montre que la situation ne cesse de se dégrader. Pour la maîtrise de la langue, les jeunes Français reculent en une décennie du 12 e au 18 e rang : un tel handicap de compréhension explique évidemment la médiocrité des résultats dans les autres matières. S'agit-il d'une baisse générale du niveau ? Nullement : la France se caractérise par une proportion de bons élèves constante et nettement supérieure à la moyenne. Ce qui explique le recul, c'est la proportion des élèves en grande difficulté, qui passe en dix ans de 15 % à 20 %. La cause du malaise n'est donc pas à rechercher dans la qualité pédagogique de l'enseignement, mais dans les inégalités culturelles de départ, liées notamment à l'immigration et à la ségrégation urbaine.

Comment inverser la tendance ? D'abord en attaquant les inégalités à la racine, c'est-à-dire dès la petite enfance : le « capital cognitif » se construit entre un et trois ans. Cela passe par un réseau dense et bien équipé de crèches et de maternelles : les pays scandinaves y consacrent proportionnellement deux fois plus de ressources que la France. Mais il s'agit là d'un remède à long terme. En attendant, il faut prendre acte des inégalités qui existent : le soutien scolaire, que la récente réforme a commencé à mettre en place, est une première réponse. Un rapport de la Cour des comptes recommande une solution plus radicale : briser l'uniformité du système, adapter l'offre d'enseignement aux besoins et au niveau des élèves, ce qui suppose une large autonomie des établissements en matière de programmes, de méthodes et de composition des équipes pédagogiques, ainsi qu'une stricte évaluation des résultats. Certains verront là une entorse à l'« égalitarisme républicain » - d'autres un progrès vers l'égalité réelle.

TNT, acte II

En moins de cinq ans, la TNT s'est installée dans notre quotidien. Le passage d'un paysage audiovisuel composé d'une poignée de diffuseurs historiques à une offre d'une vingtaine de chaînes a profondément modifié l'écosystème télévisuel hexagonal. Les nouvelles chaînes captent désormais en cumulé plus de 20 % d'une audience de plus en plus fragmentée. Et elles seront sans doute bientôt collectivement aussi forte qu'un TF1 dont l'audience est passée en dix ans de 35 % à 25 %.

Si la TNT gratuite est un succès, la TNT payante, elle, reste par contre un échec. La petite dizaine de chaînes vendues soit en bouquet, soit à l'unité, n'a séduit que quelques centaines de milliers de personnes. La TNT gratuite a fragilisé TF1 ; sa version payante n'a pour l'instant guère causé de tort à Canal+, CanalSat ou les câblo-opérateurs commercialisant de la télévision à péage.

Au nom de la préservation des acteurs en place, certains semblent souhaiter l'échec d'une TNT payante présentée comme n'ayant que peu de chances de remporter un succès commercial. Au-delà de l'argument économique, les adversaires de la TNT payante soulignent que de plus en plus de Français reçoivent déjà leurs programmes par des boîtiers ADSL. Et demain, les progrès de la diffusion de contenus par Internet et le boom anticipé des téléviseurs connectés contribueront encore à enrichir l'offre de contenus, gratuits comme payants. A quoi bon, dans ces conditions, pousser une TNT payante ?

Cette vision quelque peu parisiano-centriste omet cependant plusieurs détails. Plus de 50 % des foyers devraient continuer pendant de nombreuses années à capter la télévision via un mode de réception hertzien TNT. Le public potentiel est donc là et la TNT payante peut proposer des offres très simples techniquement et peu chères. Pour 10 à 15 euros par mois, une offre relativement low cost de télé à péage devrait pouvoir se développer. Cela aurait une autre vertu : face aux GoogleTV ou AppleTV, qui rêvent de facturer directement les téléspectateurs tricolores depuis la Californie, l'émergence d'une TNT payante viable pourrait dynamiser l'offre de contenus et les acteurs hexagonaux.

Sondages : que pèse réellement Strauss-Kahn ?

Quand on est loin, on est toujours populaire. » Lorsqu'il relativise par cette lapalissade, prononcée début décembre, la popularité insolente de Dominique Strauss-Kahn, François Hollande tente un bon mot pour faire entendre sa voix dans le brouhaha socialiste. Mais il met aussi le doigt sur l'une de ces bizarreries de la pré-présidentielle : le niveau qu'atteint le directeur général du FMI dans les sondages l'impose comme un candidat quasi incontournable pour l'élection de 2012, au moment même où chacun s'accorde à dire, y compris parmi ses proches, que sa cote est artificiellement gonflée par son éloignement. Il a fallu que Jacques Chirac quitte le pouvoir en 2007 pour voir enfin sa courbe sondagière grimper en flèche. Simone Veil et Bernard Kouchner sont depuis des années en tête des études d'opinion, alors que les Français savent bien qu'ils n'exerceront pas le pouvoir. A moins que ce ne soit justement pour cela.
Le cas DSK est pourtant plus complexe. Il ne caracole pas seulement en tête des personnalités politiques préférées des Français, il devance de plusieurs coudées ses rivaux sur tous les autres indices. Quelque 41 % des électeurs potentiels voteraient pour lui à la primaire socialiste, contre 16 % pour Ségolène Royal et 14 % Martine Aubry (BVA). Il battrait largement Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle : à 62 % contre 38 % pour TNS Sofres, et 59-41 pour l'Ifop ; et le devancerait désormais également au premier tour : à 29-24 pour TNS Sofres, 27-24 pour l'Ifop. En coulisse, les instituts de sondage glissent même que les chiffres qui sortent bruts de leurs enquêtes sont encore supérieurs à cela. « On n'a jamais eu un candidat virtuel aussi haut et un président sortant aussi bas à dix-huit mois d'une élection », relève Gaël Sliman, le directeur adjoint de BVA. Avec à chaque fois cette même réserve : « Il est protégé, car il n'est pas dans le chaudron national », indique Jérôme Fourquet, de l'Ifop. D'où cette question majeure à l'heure où s'ébauchent les stratégies de campagne : combien « vaut » réellement Dominique Strauss-Kahn ? A combien retomberait-il dès lors qu'il annoncerait sa candidature et se retrouverait de facto dans le « chaudron » ?
Les précédents n'apportent que peu de réponses. Jacques Delors bénéficiait, comme DSK, d'une aura sondagière hors norme en 1994, mais en refusant de se porter candidat, il n'a pu la frotter au « réel » national. Ségolène Royal était plébiscitée tant qu'elle n'était qu'une icône sur papier glacé avant de sévèrement chuter ensuite, mais les Français ne la connaissaient sans doute pas autant qu'ils connaissent Dominique Strauss-Kahn aujourd'hui. « Dans nos études qualitatives, les gens ont une vison très nette de ses forces (notamment de sa compétence économique) et de ses faiblesses, ce qui n'était pas le cas pour Ségolène Royal au moment de son envolée », explique Gaël Sliman.
Dès lors, une seule certitude : il perdra vite, et sans doute beaucoup (ce qui n'empêchera pas une remontée par la suite). « Une baisse de dix points n'est pas exclue, mais il part de si haut qu'il restera devant Nicolas Sarkozy », avance Michel Sapin, proche de François Hollande.
Son silence sur les enjeux nationaux provoque aujourd'hui un effet de miroir : tout le monde y projette ses désirs, ce qui lui permet d'allier des soutiens contradictoires, de la gauche de la gauche à la droite qui rêve de nouveauté. C'est cette dernière qui pourrait se détourner le plus rapidement de DSK, dès ses premières prises de position. « Les sympathisants de droite ne le voient pas comme un concurrent à Nicolas Sarkozy, mais comme le directeur du FMI », estime-t-on à l'Elysée, « dès qu'il prendra position sur la burqa, les salaires, la mondialisation, cela changera. » « Et de toute façon, cela se termine toujours à 50-50 », martèle Nicolas Sarkozy. Pour les autres, la décrue dépendra d'un certain nombre de facteurs : du positionnement que Dominique Strauss-Kahn adoptera en entrant en campagne, de ses arguments justifiant qu'il quitte le FMI en pleine crise, du climat dans lequel se déroulera la primaire, et peut être plus encore de la façon dont il se positionnera par rapport au projet du PS.
A droite, la perspective de ces difficultés strauss-kahniennes suffisent pour garder - officiellement -le moral. « Il vaut mieux passer de 30 %à 50 % que de tomber de 60 % à 50 %, car ce qui compte, c'est la dynamique », assure Franck Louvrier, le conseiller en communication de Nicolas Sarkozy. Un argument que développait Dominique Strauss-Kahn lui-même en 2006 à propos de Ségolène Royal : « Ceux qui sont en tête des sondages à six mois d'une élection (Giscard, Balladur, Jospin) ont chaque fois perdu. »
Ses proches savent en tout cas qu'il leur faut anticiper cet atterrissage difficile. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ont trouvé les moyens d'y parvenir. A l'adresse des électeurs socialistes, DSK s'est dépeint, mi-novembre sur France Inter, comme un patron du FMI « de gauche ». Dans le même temps, ses amis estiment qu'il ne pourra l'emporter qu'en « transcendant le PS » et en « restant lui-même ». Les sondages sont à relativiser, martèlent-ils également. Comme Laurent Habib, le PDG d'Euro RSCG C&O qui vient de publier un livre appelant à « s'en abstraire quand ils sont bons comme lorsqu'ils sont mauvais... Ce qu'il faut, c'est avancer avec une vision claire de ce qu'il y a à faire », explique-t-il (1). Et pourtant, disposent-ils d'une meilleure arme pour imposer « l'évidence » d'une candidature Strauss-Kahn ? Sans doute pas. Les strauss-kahniens n'hésitent pas à évoquer la popularité de leur champion. Ils mettent aussi tout leur poids pour contraindre le PS à des primaires tardives , histoire de lui permettre de profiter le plus longtemps possible du vent porteur des sondages. 
Si la campagne est courte, peut être la chute n'aura-t-elle pas le temps d'être fatale.

La rémunération des dirigeants a reculé avec la crise

La rémunération des dirigeants des sociétés (hors CAC 40) a reculé en 2009, selon l'étude d'ATH. Le variable a été nettement revu à la baisse dans les plus grandes sociétés.

La rémunération des dirigeants des sociétés a globalement baissé en 2009, selon l'étude d'ATH, association technique de cabinets d'audit et de conseil, sur un panel de 164 sociétés non financières, hors CAC 40 (1). La rémunération totale moyenne (comprenant le fixe, le variable, l'exceptionnel, les avantages en nature et les jetons de présence) a reculé de 19%, pour atteindre 791.000 euros en moyenne par dirigeant (2), en 2009, pour les plus grandes sociétés du compartiment A. Elle est de 359.000 d'euros pour les entreprises du segment B (-7%). Elle a très légèrement augmenté, en revanche, pour les plus petites valeurs d'Eurolist C (233.000, euros +3%).
La moitié (49%) des dirigeants ont un «package» inférieur à 300.000 euros -la médiane -, principalement concentrés dans les segments B et C.
La rémunération globale -comprenant en plus les attributions d'actions et d'options, dont bénéficient 29% des dirigeants -suit une tendance similaire de repli : par exemple, pour le compartiment A, elle est passée de 1.349.000 euros à 981.000 euros. Elle baisse, en plus, pour les plus petites PME (-2% à 247.000 euros). «Le recul des rémunérations provient essentiellement du repli de la rémunération variable [environ un quart de la rémunération totale, NDLR], le salaire fixe étant restée quasiment stable», souligne Pierre Godet, le président d'ATH. La décrue a été marquée pour les plus grosses entreprises où le variable a chuté de 43%.
Parmi les éléments d'explication de ce mouvement, l'étude pointe le repli de presque 10% du chiffres d'affaires global des sociétés étudiées. «La rémunération des dirigeants a été adaptée à la crise», reprend Pierre Godet.
ATH remarque par ailleurs que les sociétés analysées ont globalement mieux respecté les textes et recommandations. 91% du panel ont fourni des données chiffrées et comparables, contre 85% en 2008.
(1) Panel de 164 sociétés hors secteurs banque et assurances des trois compartiments. Quelque 149 ont donné l'information nécessaire.(2) PDG, directeur général, directeur général délégué, membre du directoire, président du directoire, président du conseil d'administration et gérant.

Etude «Les actionnaires votent socialiste ?»
«Entre janvier 1871 et décembre 2008, la rentabilité réelle des actions françaises est de 4,40% sous les gouvernements de gauche contre 0,11% sous la droite.» Telle est l'une des conclusions auxquelles arrive David Le Bris, du Laboratoire d'Economie d'Orléans et Université Paris-Sorbonne.
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La Callas est morte d'une maladie dégénérative, selon des médecins

La célèbre soprano Maria Callas, considérée comme une des plus grandes cantatrices du XXe siècle, est morte d'une maladie dégénérative qui a affecté ses cordes vocales, soutiennent deux médecins italiens spécialistes en orthophonie.


Selon ces experts, Franco Fussi et Nico Paolillo, qui ont présenté les résultats de leurs recherches avec l'université de Bologne (nord) à l'occasion d'une table ronde, la soprano était atteinte de dermatomyosite, une maladie qui affecte les muscles et les tissus en général, y compris ceux du larynx.

Ils soulignent que cette maladie est traitée avec de la cortisone et des immunodépresseurs, ce qui peut entraîner à la longue une insuffisance cardiaque et que, selon le rapport médical officiel, la Callas est morte d'un arrêt cardiaque.

L'information, révélée mardi par le quotidien La Stampa, dément que la Callas se soit suicidée après la perte graduelle de sa voix à la suite d'une déception amoureuse dans sa relation avec l'excentrique milliardaire grec Aristóteles Onassis, qui l'a quittée en 1968 pour épouser Jacqueline Kennedy.

Les orthophonistes ont étudié avec des instruments ultra modernes les enregistrements de la cantatrice dans les années 50, sa période la plus achevée, dans les années 60, quand elle commença à avoir des problèmes, et dans les années 70, marquées par une brusque perte de poids et l'altération de sa voix.

"Fussi, un des orthophonistes les plus renommés du pays, et Paolillo ont analysé les dernières vidéos de la Callas qui montrent que les muscles ne répondaient plus car la cavité thoracique ne se gonflait pas quand elle respirait", soutient le journal de Turin.

"Le déclin de l'icone de l'opéra n'est pas dû à des efforts sur sa voix ou à des causes externes" comme des tensions émotives, affirment les experts, qui ont étudié un des moments les plus critiques de la carrière de la diva, lorsqu'elle ne put pas chanter l'opéra Norma à Rome, le 2 janvier 1958, en l'honneur du président italien de l'époque, Giovanni Gronchi, et de sa femme.

A la fin du premier acte, à l'issue duquel la moitié de l'assistance était déçue, la Callas s'était échappée par une porte dérobée : "cela n'a pas été un caprice, elle était vraiment malade, elle avait une trachéite, les muscles lâchaient. C'était le début de la fin", disent-ils.

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