TOUT EST DIT

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samedi 6 novembre 2010

Le pape : revigorer les racines chrétiennes






INCAPABLE, CE PAPE EST UN INCAPABLE, TROP DOGMATIQUE, IL A LE CHARISME D'UNE MOULE, ET DES YEUX DE PÉDOPHILE.

Retraites : participation en "très forte baisse"






THIBAULT EST IDIOT, VRAIMENT, IL N'A RIEN COMPRIS. AVEC SA TÊTE DE PORC IL NE FAUT PAS TROP LUI EN DEMANDER, REMARQUEZ.

Guéant porte plainte contre Mediapart






CE QUE FAIT MEDIAPART N'EST PLUS DU JOURNALISME, C'EST DE LA MERDE REVANCHARDE.

Retraites : la mobilisation en berne, les syndicats divisés

Les cortèges étaient moins fournis pour cette huitième journée d'action. Certains syndicats appellent à «d'autres formes» de mobilisation. FO déplore un «gâchis» dans la gestion du mouvement.

Pour de nombreux commentateurs, la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites prévue aujourd'hui, samedi, s'apparente à un «baroud d'honneur». Pour la huitième fois en deux mois, les syndicats appellent à une nouvelle journée de manifestation : 241 cortèges sont prévus sur le territoire.
A la mi-journée, le ministère de l'Intérieur comptabilisait 142.000 manifestants et 132 rassemblements en France, a-t-il indiqué surTwitter. Une mobilisation «en très forte baisse par rapport au 28 octobre». Ce samedi, souvent sous la pluie, les cortèges étaient moins fournis que les journées précédentes, comme à Poitiers, Dieppe, Pau, Lannion. La présence de jeunes, appelés à se joindre aux défilés, semblait assez limitée.
A Toulouse, la guerre des chiffres avait déjà commencé ce matin. La police a estimé que les défilés avaient rassemblé 13.000 personnes, tandis que les syndicats en ont recensé 110.000. Il y avait 15.000 à 120.000 manifestants le 28 octobre. Selon les chiffres définitifs de la préfecture de police de Paris, publiés à 16h30, la manifestation a rassemblé 28.000 personnes à Paris, contre 31.000 le 28 octobre. Selon la CGT, 90.000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale, soit près de deux fois moins que le 28 octobre où 170.000 personnes avaient été comptées par les syndicats).

La CGT attend un million de manifestants

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a déclaré avant le départ du cortège parisien que la participation aux manifestations de samedi contre la réforme des retraites s'annonçait «moindre» que les précédentes, mais «sans doute au-delà du million». «Il est normal qu'il y ait une mobilisation légèrement inférieure, compte tenu du fait que la loi a été votée», a pour sa part déclaré François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, peu avant le départ de la manifestation parisienne, place de la République.
De son côté, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a déploré un «certain gâchis dans la conduite du mouvement» par les syndicats. La plus faible mobilisation constatée ce samedi en serait la conséquence, selon le responsable syndical. Des divergences sur la suite du mouvement sont en effet apparues entre les syndicats, alors que l'ampleur du mouvement s'est progressivement affaiblie après l'adoption de la réforme des retraites au parlement.
Les six premières journées de mobilisation- dont deux organisées un samedi- ont rassemblé à chaque fois des millions de personnes, selon les syndicats, et autour d'un million, selon la police. Mais la dernière, le 28 octobre, au lendemain du vote, a marqué un net reflux, avec une affluence divisée de moitié - 560.000 selon la police, près de deux millions selon la CGT- sur fond d'arrêt des grèves, notamment dans les raffineries.

L'unité syndicale en question

Ce recul de la mobilisation a, semble-t-il, conduit la CFDT à privilégier une sortie de crise. Son secrétaire général, François Chérèque a exclu vendredi que la mobilisation puisse désormais faire «reculer» Nicolas Sarkozy. «On a parlé beaucoup des retraites parce que le gouvernement a précipité la réforme du fait de la crise, maintenant on revient aux éléments de la crise: le chômage énorme, le chômage des jeunes, des seniors, les conditions de travail, la pénibilité, ce sont des sujets qu'il faudra exprimer dans les mois qui viennent», a-t-il déclaré sur Canal +.
D'autres syndicats semblent favoriser une fin du conflit. Jacques Voisin, président de la CFTC, a estimé samedi que la mobilisation devait «passer à d'autres formes de démarches», car «la manif peut tuer la manif». Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa, a également appelé l'intersyndicale à «imaginer» d'autres formes d'action pour contester la réforme des retraites, en constatant une baisse du nombre des manifestants. Il s'est interrogé sur la «pertinence» d'une nouvelle journée de grève fin novembre, «si on n'est pas suivi». Le président de la CFE-CGC, Bernard Van Crayenest, a affirmé de son côté avoir déjà appelé l'intersyndicale «à faire preuve d'imagination pour trouver d'autres formes d'expression pour maintenir ce débat».
La détermination de la CGT reste au contraire intacte. L'organisation continuera à se mobiliser, y compris si l'unité syndicale se fissure, a déclaré son secrétaire général Bernard Thibault, ce samedi, dans L'Humanité. «Aujourd'hui représente un nouveau temps fort. Il y en aura d'autres. La CGT ira jusqu'au bout», prévient Bernard Thibault, pour qui «le mouvement est profondément installé dans le pays». Le secrétaire général de la CGT souligne que «les lois sont révisables en permanence».

Nouveau «rendez-vous» fin novembre

Au départ du cortège parisien, François Chérèque a toutefois tenu à lever tout malentendu concernant l'unité des syndicats. «La CFDT sera toujours, comme on l'a fait, comme l'intersyndicale l'a décidé, dans ce mouvement unitaire», a-t-il déclaré à la presse. «Il y aura une nouvelle journée d'action fin novembre et la CFDT y participera», a-t-il souligné, en réfutant toute dissension au sein de l'intersyndicale, qui a convenu cette semaine d'un nouveau «rendez-vous» entre les 22 et 26 novembre. Les modalités en seront précisées lundi.
Gouvernement et syndicats ont par ailleurs les yeux rivés sur le Conseil Constitutionnel, saisi par le PS, qui doit statuer sur la réforme d'ici le 2 décembre. Le président de la République peut promulguer la loi, qui repousse de 60 à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite et de 65 à 67 ans l'âge pour un départ à taux plein, dans les 15 jours suivant l'aval des Sages.

Une protéine clé de l'immunité naturelle au virus du sida ?

Selon une étude publiée dans le magazine Science, cette petite protéine permettrait aux personnes qui en sont dotée de combattre l'infection sans traitement.

 Elle pourrait être la clé des rares cas d'immunité naturelle au VIH/sida. Une petite protéine permettrait aux personnes qui en sont dotée de combattre l'infection sans traitement, selon une étude publiée dans le magazine Science daté du 5 novembre.
 La médecine sait depuis près de deux décennies qu'une toute petite minorité d'individus, --peut-être un sur 300--, qui sont infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), peuvent naturellement l'empêcher de se multiplier dans leur système immunitaire et maintenir ainsi la charge virale à des niveaux extrêmement bas. "Nous avons découvert que parmi les trois milliards de nucléotides --constituants élémentaires de l'ADN-- se trouvant dans le génome humain, seule une poignée fait la différence entre des individus pouvant rester en bonne santé sans traitement malgré une infection par le VIH et les autres", relève le Dr Bruce Walker, directeur du Ragon Institute de Boston et co-auteur de l'étude. "Comprendre ces différences nous permet de nous concentrer sur des approches visant à aider le système immunitaire à se défendre contre le VIH", ajoute-t-il.

De façon à identifier les différences génétiques qui pourraient conférer cette immunité rare, une équipe internationale de chercheurs menée par le Dr Florencia Pereyra, également du Ragon Institute, a recruté 3.500 personnes dans différentes cliniques dans le monde dont 2.500 souffraient d'une infection progressive du virus du sida et mille formaient le groupe témoin. Recourant à l'étude comparative étendue des génomes (genome-wide association study) qui teste les variations génétiques en un million de points du génome humain, ces chercheurs ont identifié quelque 300 sites statistiquement liés au contrôle immunitaire du VIH.

Ces sites sont tous situés dans des régions du chromosome 6 qui code les protéines dite HLA. Sans recourir au séquençage complet de cette région du génome qui n'aurait pas été faisable vu le nombre de participants, les auteurs de l'étude ont développé une technique permettant d'isoler les acides aminés jouant un rôle clé dans le contrôle viral. Ils ont déterminé que des variations de cinq acides aminés dans une protéine appelée HLA-B étaient liées à cette immunité naturelle dont jouit un petit groupe d'individus.

Faut-il maintenir Fillon à Matignon?

Et s'il gardait sa place? La rumeur plaçait Jean-Louis Borloo en bonne position pour conquérir Matignon lors du remaniement. Mais Fillon bénéficie d'un regain de soutien populaire, compte le baromètre CSA pour Le Parisien paru ce samedi.  
Quelque 50% des Français souhaitent que le chef de l'Etat conserve François Fillon à Matignon, selon l'enquête de CSA. 41% des sondés (contre 37% il y a un mois) font confiance à François Fillon, 52% (-3 points) étant d'un avis contraire.  

La cote de confiance mensuelle du président Nicolas Sarkozy augmente d'un point, pendant que celle du Premier ministre François Fillon gagne quatre points . Ils sont ainsi à respectivement 32% et 41%.  
32% des personnes interrogées affichent leur confiance dans le chef de l'Etat, contre 31% en octobre. 62% ne lui font pas confiance, comme le mois précédent.  
Et vous?Pensez-vous que Nicolas Sarkozy doit garder François Fillon à Matignon? Doit-il préférer Jean-Louis Borloo? Quelqu'un d'autre?  

Retraites : la CGT prête à faire cavalier seul

Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la huitième depuis la rentrée, aura lieu, samedi 6 novembre. Près de 241 manifestations sont prévues dans toute la France. A ceux qui pensent que c'est un simple baroud d'honneur pour les syndicats, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a répondu qu'il s'agit, au contraire, d'un "nouveau temps fort" et d'une "nouvelle séquence qui ne peut pas être celle du renoncement". "Il y en aura d'autres. Nous l'avons toujours dit : la CGT ira jusqu'au bout", a-t-il déclaré dans un entretien paru, samedi, dans l'Humanité.

La CGT est prête à poursuivre la mobilisation, y compris si l'unité syndicale se fissure, a résumé M. Thibault. "Certains poussent à des alternatives qui consistent soit, à se donner rendez-vous aux élections présidentielles, soit à prendre pour argent comptant le rendez-vous de 2013 fixé par le gouvernement pour remettre à plat le système de retraite". "S'il s'avérait impossible de continuer la bataille sur les retraites avec un engagement unanime de tous les syndicats, la CGT continuerait le combat avec ceux qui le souhaitent", a-t-il assuré.
A l'issue d'une réunion, jeudi, l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-CFE/CGC-UNSA-FSU-Solidaires n'a pas appelé à une nouvelle journée de manifestation après celle du samedi 6 novembre. Elle a acté le principe d'un "nouveau rendez-vous national de mobilisation dans la semaine du 22 au 26 novembre". La date exacte doit être fixée lors d'une nouvelle intersyndicale le 8 novembre. Bernard Thibault était favorable à l'organisation "d'une autre journée de mobilisation interprofessionnelle dans le courant du mois de novembre" afin de maintenir la dynamique du mouvement de contestation, "une mobilisation tous azimuts qui sache coller au terrain, une protestation plus décentralisée, multiforme". D'autant que le Conseil Constitutionnel, saisi par le PS, doit statuer sur la réforme d'ici le 2 décembre.
"NOUS AVONS LA POSSIBILITÉ DE CRÉER LE RAPPORT DE FORCES NÉCESSAIRE"
Mais certains syndicats, notamment la CFDT, commencent à s'interrogent sur la vigueur de cette mobilisation dans la durée. Le 28 octobre, lors de la précédente journée d'actions, en pleines vacances scolaires, la décrue avait été très sensible, avec près de 2 millions de manifestants selon la CGT – contre 3,5 millions le 19 octobre – et 560 000 selon la police (contre 1,2 million). La CFDT, par exemple, semble prête à tourner la page du conflit. Son patron, François Chérèque, a estimé, vendredi sur Canal +, qu'"on va maintenant s'éloigner petit à petit malheureusement du sujet des retraites"
Pour Bernard Thibault, "l'échéance principale est celle du 1er juillet 2011 à partir de laquelle les mesures que nous contestons entreront en application". "D'ici là, nous avons largement la possibilité de créer le rapport de forces nécessaire pour obtenir l'ouverture de négociations", selon lui. Il estime que l'adoption du texte de loi n'aura pas automatiquement un effet démobilisateur car "toutes [les lois] sont révisables en permanence". "Il y a aujourd'hui unanimité syndicale, non pas pour remettre en cause la légitimité institutionnelle des représentants du peuple, mais pour considérer qu'ils ne peuvent pas légiférer en ignorant ce que dit justement le peuple", explique-t-il.
"Le caractère injuste de la loi va s'appliquer rapidement. Je ne vois donc pas pourquoi il faudrait renoncer à tout faire pour empêcher son application. D'ailleurs beaucoup de salariés considèrent que ce n'est pas possible d'en rester là", conclut le patron de la CGT, regrettant au passage que "la plupart des médias ont tiré le rideau" sur la mobilisation. Car, à ses yeux, "le mouvement est profondément installé dans le pays".

PAUVRE COUILLON DE LA LUNE, THIBAULT A PERDU SON COMBAT D'AVANCE. 
CE N'EST PLUS LE DERNIER DES MOHICANS, C'EST LE DERNIER DES MOHI-CONS

Quelle Chine ?

La Chine, « risque » ou « opportunité » ? Le président de la République Nicolas Sarkozy a tranché : de nombreux contrats commerciaux sont en jeu et le G20 qui s’annonce doit pouvoir compter sur la puissante Chine pour aider l’ensemble du monde à rebondir après la grave crise financière et économique dont bien des économies occidentales paient encore le prix. Le président Hu Jintao est donc reçu avec les honneurs, et la question des droits de l’homme, le nom du prix Nobel Lu Xiaobo ou le Tibet ne seront pas évoqués, en tout cas pas en public pour ne pas offenser l’hôte de la France. D’autant que la rencontre avec le dalaï-lama et les incidents lors du passage de la flamme des JO avaient durablement refroidi les relations entre les deux pays.


Il n’est pas sûr qu’au-delà des organisations des droits de l’homme le choix pragmatique du président soit contesté par des Français pour qui la vitalité des entreprises et l’ampleur de leurs carnets de commande sont une préoccupation majeure. Même si la Chine apparaît aussi comme l’ogre destructeur d’emplois. Voilà bien, en tout cas, la preuve par X contrats de sa puissance : ni économiquement, ni monétairement, ni politiquement – l’implication de Pékin dans le dossier nucléaire iranien par exemple –, la communauté internationale ne peut se passer de la Chine. Son rôle paraît aujourd’hui d’autant plus fort que la défaite électorale d’Obama a fait la preuve de l’impact de la crise sur les Américains et illustre les difficultés de Washington à relancer la machine.


Cette faiblesse, réelle, outre-Atlantique s’appuie pourtant sur une force essentielle : elle se révèle parce que l’exercice démocratique lui permet de s’exprimer au grand jour. Dans une Chine au développement gigantesque, tous les citoyens ne sont pas gagnants dans la course effrénée à la richesse. Comment, sans liberté d’expression, appréhender leurs doutes, leurs interrogations ? Où peuvent-elles s’exprimer, ces frustrations dont les dissidents témoignent ? Le couvercle ne peut indéfiniment étouffer la parole. Le colosse est fragile. Risque ou lucida opportunité, la Chine ? Cela dépend de qui l’on parle, et à qui l’on parle.

Risque de thrombose

Ambiance de plomb dans les entourages gouvernementaux. La plupart des agendas sont vides en attendant le jugement dernier ; le supplice imposé par Nicolas Sarkozy aux prétendants garrotte la majorité et lui impose une guérilla interne qui ne peut que l'affaiblir encore ; quelques grands anciens du pouvoir passent discrètement par les jardins de Matignon ou le salon de musique pour venir dire à François Fillon de rester? Étrange moment en vérité que celui où le chef de l'État organise et observe, dans la plus totale irrésolution, une compétition qui ne stimule que les plus vils penchants des impétrants mais jamais leur intelligence politique. Et tout ça pour un CDD de dix-huit mois.


Quand les caillots qui thrombosent la vie publique sont gros et gênants à ce point, il est de temps d'expliquer clairement la politique que l'on veut pour le pays tout en repensant la manière de faire de la politique. Un traitement radical doit en découler. Or on a réussi, depuis des mois, a nous parler de remaniement sans jamais évoquer le projet politique qui nous sera proposé par le futur gouvernement. Et d'un seul coup François Fillon qui siffle la fin des gesticulations et propose de ne « pas changer de cap », c'est-à-dire continuer la même politique. Le bilan improvisé de son action a aussitôt été interprété comme un acte de candidature anti-Borloo et une allégeance. À croire que tout cela n'était que diversion.


Grenelliser tous les dossiers peut s'avérer une méthode mais il faut alors revenir à l'origine de la formule et au vrai Grenelle de 68 entre Georges Pompidou et les syndicats. On se souviendra en faisant ce travelling arrière de l'augmentation massive du SMIC et de la 4e semaine de congés qui en étaient sorties. Selon que l'on négocie une mesure ou qu'on l'impose on peut devenir un acteur de la paix sociale ou des débordements de la rue.


Plus qu'à un changement radical d'équipe ministérielle nous allons sans doute assister à un remaniement dont l'objectif sera de faire fonctionner enfin le gouvernement. Si l'on en croît le délai de réflexion la formule magique n'est pas facile à trouver. Quand l'arbitre est l'organisateur du match des servilités il a souvent du mal à contenir les mauvais gestes.

Marches

La religion se perd, dit-on. Les églises se vident, et les séminaires plus encore... Jamais pourtant les chemins de Saint-Jacques n'ont été autant suivis. Il y a foule au Puy, pour emprunter la route de Compostelle. Mais cette foule n'est pas également au rendez-vous de la cathédrale: les cheminants de Saint-Jacques seraient-ils des mécréants ? Possible. Après tout, il y a peu de différence entre un jogging sur les collines bordant la ville, et une marche sur les sentiers menant à Conques. Musique sur écouteurs ou papotages entre amis ne sont pas rares dans les deux cas. Si différence il y a, elle serait plutôt dans la halte gastronomique du cheminant... Et pourtant, ils marchent, comme d'autres courent. Pour rien, ou pour eux-mêmes. Ils marchent et courent après quelque chose, forcément. Après quoi ? Il paraît que c'est justement en marchant, ou en courant, qu'on trouve la réponse.

Remaniement : Borloo est-il hors course ?




Remaniement : Borloo est-il hors course ?
envoyé par lesechos. - L'info internationale vidéo.

La Chine en pleine expansion mondiale

Le voyage du président chinois en France montre combien l'évolution du monde est rapide et profonde.

On peut se réjouir de cette visite qui manifeste l'amitié de la Chine et de la France. N'oublions pas que c'est notre pays qui fut le premier à reconnaître la République populaire de Chine en 1964. N'oublions pas qu'à l'époque, cette reconnaissance suscita de vives critiques, en France même et chez nos amis occidentaux.

Dans le domaine économique, le voyage apparaît positif. La France passe des marchés fructueux qui peuvent contribuer actuellement à soutenir notre économie. Certes, la Chine exporte plus chez nous que nous n'exportons vers elle. Ces transactions combleront donc un peu ce déficit trop important.

Mais ici, il faut s'interroger : ne ferions-nous pas, en définitive, une sorte de marché de dupes ? En effet, à travers ces contrats, nous livrons à la Chine certaines de nos technologies de pointe. Lorsqu'elle les aura assimilées, parions que ses centaines de milliers d'ingénieurs sauront les utiliser pour nous renvoyer des produits de qualité et performants à coût plus faible que nous ne pouvons les produire et donc à moindre prix. Nous aidons donc la concurrence qui nous agressera, demain, avec d'autant plus d'efficacité.

Par ailleurs, nous avons pu constater le démarrage fulgurant de l'économie chinoise. Voici une quinzaine d'années, nous souriions d'entendre, à Pékin, de jeunes Chinois nous déclarer que leur pays voulait rattraper l'Amérique. On y est aujourd'hui. La Chine est devenue la deuxième puissance mondiale ! Elle ne s'arrêtera pas en si bon chemin.

Toujours promouvoir les droits de l'homme

Elle est présente et active en Grèce, y gère des ports, elle se tourne, aujourd'hui, vers le Portugal pour y agir de même. En France, ici ou là, elle s'installe. Elle utilise des Occidentaux pour négocier ses implantations à l'étranger comme nous le fîmes, jadis, en utilisant des compradors, ces Chinois qui négociaient pour notre compte avec leurs compatriotes. C'était nécessaire, car nous ne faisions pas le poids dans la discussion commerciale face aux Chinois dont l'habileté forte et subtile nous déroutait.

Comme on le voit, la Chine d'aujourd'hui retourne la monnaie de leur pièce aux anciens colonisateurs occidentaux. Tout cela démontre son considérable appétit et sa volonté d'expansion qui inquiètent d'ailleurs, depuis longtemps, ses voisins : Inde, Corée, Japon.

La Chine, c'est évident, est une grande puissance. Malheureusement, elle est bien loin de nos conceptions démocratiques, basées sur le respect de la personne, de chaque personne, ce qui fonde les droits de l'homme.

Ces droits de l'homme que nous n'avons, semble-t-il, pas même évoqués au cours de ces pourparlers. Bien sûr, il ne s'agit pas de faire la leçon aux Chinois. Bien sûr, ils sont nos hôtes, nous devons les respecter et éviter de les mettre en difficulté. On sait combien ils craignent de perdre la face. Cependant, nous ne devrions pas pour autant donner le sentiment que nous acceptons certains comportements de la Chine vis-à-vis de ce qui nous paraît fondamental.

Nous en avons un symbole évident aujourd'hui : il existe deux prix Nobel chinois. L'un est exilé : le Dalai Lama ; l'autre est en prison : Liu Xiaobo. N'oublions pas non plus que le laogaï, le goulag chinois, travaille pour des produits exportés que nous achetons. « Quel système terrifiant ! Il élève des barrières à l'intérieur même du coeur des personnes ! Il cadenasse les lèvres », s'indignait le cardinal Joseph Zen, évêque du diocèse catholique de Hong-Kong, lors de son retour de Shanghai.

Bien sûr, nous devons échanger avec la Chine, mais sans pour autant donner le sentiment que nous estompons nos convictions. Il est peut-être difficile de tenir les deux bouts de la chaîne en ce domaine. Angela Merkel a su le faire, en 2006, lors de son voyage en Chine. Elle n'avait pas gardé sa langue dans sa poche sur le problème des droits de l'homme alors même que l'Allemagne est le principal partenaire européen de la Chine.

Pourquoi ne pas faire de même à notre manière ? C'est d'autant plus nécessaire que la Chine, bien éveillée désormais, ne cache pas ses ambitions mondiales. Nous n'aimerions pas que, sous son influence, ici ou là, dans le monde, s'installe une nouvelle donne qui ferait régresser les droits de l'homme. 

"Les Chinois n'ont pas une grande estime du président français"

En visite d'Etat pendant trois jours en France, le président chinois, Hu Jintao, a eu droit à tous les honneurs. Outre les nombreux contrats signés par les entreprises françaises, Nicolas Sarkozy entend associer Pékin à sa présidence du G20, qui débute dans quelques jours. Pour leJDD.fr, le sinologue Jean-Luc Domenach, analyse l'état des relations franco-chinoises.
Pourquoi la France a-t-elle déroulé le tapis rouge au président Hu Jintao?
Cette rencontre était importante pour les deux présidents parce qu'elle dépasse largement le bilatéral franco-chinois, qui ne représente en fait pas grand-chose. La France ne représente que 1% du marché chinois. Les Chinois n'ont pas une grande estime de l'économie française, ni du président français. Ils ont en revanche de l'estime pour la capacité française à parler au nom de l'Europe mais ça, justement, ça ne leur plaît pas trop.
En quoi cette rencontre dépasse le cadre bilatéral?
Nicolas Sarkozy a eu une bonne idée, celle de préparer en amont le G20 pour qu'il soit une réussite. Du coup, chacun veut obtenir de l'autre des concessions dont il pourra faire usage. Les Chinois vont occuper une bonne partie de l'agenda de la rencontre G20. Très intelligemment, Nicolas Sarkozy se dit: "Pour réussir, il faut préparer le coup avec eux." Mais eux, qui n'ont pas une grande estime du président français, cherchent à influer sur la façon dont il conduira le G20. Il y a donc une double habileté qui peut dégénérer en double malentendu. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy, en avocat d'affaires astucieux, aime bien faire en sorte que 1+1= 3 ou 4. Donc non seulement on prépare le G20, et en plus, on se fait à l'avance rétribuer ses bons offices dans le bilatéral. 

Nicolas Sarkozy a changé de ton par rapport à la Chine, qu'il voit aujourd'hui comme "une opportunité". La France fait-elle cavalier seul?
On a toujours été comme ça et ça a toujours raté. Depuis le général de Gaulle, la France estime qu'elle est plus forte que tout le monde pour travailler avec la Chine. Sous Pompidou, c'était assez près de la vérité, parce que personne ne travaillait avec la Chine. Mais maintenant, c'est très près du mensonge. Les Allemands, les Américains et les Britanniques montrent bien la façon dont il faut travailler avec la Chine: avoir un commerce très dynamique, faire respecter son propre appareil de production et conserver son franc-parler. Il n'y a pas un spécialiste de la Chine pour dire que ce jeu qui consiste à dire: "Nous sommes les grands copains des Chinois" est la bonne politique. Pour preuve, ils préfèrent travailler avec les Allemands, qui représentent 5,5% du marché chinois.
Le fait que la France adopte un ton beaucoup plus amical envers la Chine, en occultant les questions embarrassantes, peut-il renforcer ce statut de partenaire mineur pour Pékin?
Je n'osais pas le dire! C'est évidemment en agissant ainsi que l'on cesse de se faire respecter et qu'on est minoré…
Hu Jintao a rencontré Jacques Chirac vendredi. Les Chinois pensent-ils que Nicolas Sarkozy n'a pas la stature nécessaire?
C'est absolument ce qu'il faut penser. Ils disent: "Au cas où vous ne seriez pas sympa, on vous rappelle qu'on a eu un vrai copain. C'était Chirac." 

Le président français n'a pas commenté l'attribution du Nobel de la paix au dissident Liu Xiabao. Qu'en pensez-vous?
Ce n'est pas très malin. Il eut mieux valu parler de cette question. Cela dit, on n'est pas obligé d'en faire un roman. En 2008, c'était le roman des rues de Paris avec le passage de la flamme olympique, etc. Aujourd'hui, on fait un roman de l'amitié franco-chinoise. Or, si on veut conquérir l'estime des Chinois et faire de la France un partenaire respecté et durable, il faut au contraire, comme Angela Merkel, énoncer les points d'accords et de désaccords. Sur ce point, les défenseurs des droits de l'Homme sont un peu sarkozystes à leur façon.
C'est-à-dire?
Ils en font des tonnes. Or, il ne faut pas se raconter des histoires. Certes, il y a des gens merveilleux qui défendent des dissidents qui subissent un sort épouvantable. Ce qui va très mal en Chine, ce sont les droits de l'Homme au sens politique et la peine de mort. Mais deux "sortes" de droits de l'Homme ont beaucoup progressé: les droits sociaux et les droits du consommateur, du voyageur, du Chinois moyen. Il y a cependant quelque chose de très dangereux dans l'attitude de Pékin, qui est en train de développer une sorte de modèle idéologique bien calibré qui consiste à penser que les démocraties occidentales se perdent dans des économies anémiées et des sociétés turbulentes. Et de conseiller aux roitelets africains et autres dictateurs sanguinaires de légitimer leur régime par l'efficacité de l'économie. En gros, l'efficacité économique vaut bien l'efficacité exclusivement démocratique. C'est la logique qui sous-tend le traitement réservé à Liu Xiabao. 

Un geste de la Chine dans le dossier Liu Xiabao est-il envisageable?
Liu Xiabao est un homme remarquable qui a bien mérité ce Nobel. Mais cela posé, il ne faut pas, là aussi, en faire un roman. La dissidence démocratique chinoise n'est pas seulement écrabouillée, elle est aussi vaincue politiquement. Dans les rues de Pékin, tout le monde vous dira qu'il vaut mieux avoir +6% de revenus par an que des élections libres. L'effet de la nomination de Liu Xiabao en Chine a d'ailleurs joué contre la dissidence démocratique. Beaucoup de gens pensent que l'Occident se mêle de ce qui ne le regarde pas.
Barack Obama s'apprête à partir en tournée en Asie. Quid de la relation sino-américaine?
Il s'est passé quelque chose qui aurait dû faire réfléchir les diplomates post-gaullistes qui entourent Nicolas Sarkozy. Au début de sa présidence, Barack Obama avait été extrêmement aimable et très patient avec les Chinois. Mais ces derniers s'étaient assez mal comportés, lui répondant très sèchement. Obama s'est fâché. La diplomatie américaine, Hillary Clinton en tête, a rétabli la situation hiérarchique. Mais les Américains n'ont plus les mêmes moyens qu'avant. Ils sont encore numéro un mais ils sont obligés de faire attention. S'en est en toutefois fini des illusions qu'avaient Obama au début de créer un G2 avec la Chine. Dans leur relation avec Pékin, les Etats-Unis ont fait le chemin inverse de la France













De la lutte finale à l'autre fracture sociale


Cette fois, c'est la lutte finale. Mais pas celle de l'Internationale. Plutôt la der des der. Un huitième et dernier rassemblement en deux mois, contre la réforme des retraites, qui ressemble à un solde de tous comptes.
Plus qu'un « baroud d'honneur », dans lequel les centrales syndicales ont plus à perdre qu'à gagner, l'épilogue d'aujourd'hui fera office d'enterrement de première classe pour le conflit social. Plus personne, sinon les ultras de la CGT - et encore, ça se discute ! - n'a intérêt à poursuivre plus longtemps un conflit sans issue. Les protagonistes - le gouvernement d'un côté, l'intersyndicale de l'autre - ne pouvant plus bouger sur l'essentiel (le recul de l'âge de la retraite à 62 ans), il ne restait plus qu'à cesser le feu le plus proprement possible. C'est ce que s'attacheront à faire tout à l'heure Bernard Thibault et François Chérèque
Qui a gagné, qui a perdu ? Le président de la République s'est gardé de tout triomphalisme et il a bien fait. Il est encore bien trop tôt pour tirer les vraies leçons d'un face-à-face. La France elle-même ne sait pas trop quoi penser de ce bras de fer de deux mois dans lequel l'exécutif a à la fois gagné son pari en tenant bon, et perdu la bataille de l'opinion.
Cette ambiguïté-là semble, à elle seule, interdire une analyse logique de la situation. Elle met en évidence, en revanche, le réalisme froid du pays devant les conséquences politiques. Si le gouvernement, et l'UMP, font les frais de cet épisode, le PS n'est guère en meilleure posture. Comme si le petit jeu des positionnements opportunistes et de la démagogie ordinaire renvoyait dos à dos la droite et la gauche. Un 0-0 sans imagination qui laisse les spectateurs hors du coup.
Ce match nul consacre une nouvelle fracture sociale. Pas celle de Jacques Chirac, mais celle qui prépare le divorce entre la France réelle et le pays politique, la première ne comprenant plus le second. Le second n'arrivant plus à parler à la première. Classique... Entre un candidat virtuel du PS, directeur d'un FMI qui approuve la réforme des retraites à la française, et des candidats au poste de premier ministre qui ne s'épargnent pas dans une interminable et paralysante course pour Matignon, il y a de quoi se distraire. Mais combien de temps ce cirque ordinaire, qui amuse tant nos voisins, sera-t-il encore toléré par les citoyens eux- mêmes ? Fût-ce par défaut ?


Fillon-Borloo : un duel pour Matignon



Zep, roi des bulles

Avec l'immense succès populaire de Titeuf, Zep est devenu en quelques années une référence incontournable de la bande dessinée jeunesse. Il revient cet automne avec Happy Rock et peaufine le long métrage consacré à son personnage fétiche dont la sortie est prévue en avril prochain.

Rigoureux et bosseur, Zep - de son vrai nom Philippe Chappuis - semble être l'antithèse de Titeuf, un garçon turbulent, paresseux et rêveur « qui ne grandira jamais et restera à l'adolescence ». L'auteur suisse assure pourtant qu'il s'est inspiré de sa propre enfance pour créer ce personnage dont les albums se sont déjà vendus à plus de 16 millions d'exemplaires et dont les aventures, après avoir été adaptées pour la télévision et en jeux vidéos, vont prochainement débarquer sur grand écran. « Mes enfants ne sont pas une source d'inspiration car je n'ai pas forcément envie de les mêler à mon travail. Et puis je ne suis pas un artiste d'observation », précise-t-il.

En dix-huit ans et douze albums - le dernier, Le sens de la vie, est sorti en 2008 - Zep s'est imposé comme une référence dans le domaine de la bande dessinée jeunesse. Une réussite unique ces trente dernières années pour une nouvelle série, le marché de la BD étant devenu ultra-concurrentiel avec près de 4.000 nouveautés par an.
Travail solitaire

Le quadragénaire vit pourtant ce succès avec sérénité et s'attache avec la même ardeur à la réalisation de chacun de ses nouveaux projets. « Dessiner, c'est un jeu, c'est du plaisir ». Une passion qu'il souhaite « transmettre » à ses trois enfants, sans pour autant leur forcer la main. « Ils aiment la BD et sont très critiques envers mon travail. Ce n'est pas toujours évident ! », assure l'auteur, désigné Grand prix de la ville d'Angoulême en 2004 à seulement 37 ans. Un record.

Lorsqu'il se met au boulot, Zep aime d'ailleurs s'isoler. « Beaucoup de gens ont besoin de l'avis de tout le monde. Moi, je préfère travailler seul, dans mon atelier. Il faut pouvoir faire des choses de son côté, rester libre par rapport à son travail de création. Avec mon épouse (Hélène Bruller, petite-fille de l'écrivain Vercors, avec qui il a notamment réalisé Le Guide du zizi sexuel, ndlr), on s'échange des idées, mais on ne veut pas empiéter sur le territoire de l'autre ».
Rockeur dans l'âme

En attendant le treizième tome des gags de Titeuf - dont la sortie ne devrait pas intervenir avant fin 2011 - Zep se consacre pleinement à son projet cinématographique (voir encadré). L'Enfer des concerts, sorti en 1999 et épuisé depuis belles lurettes, vient également d'être réédité sous un nouveau titre, Happy Rock. Il complète ainsi le triptyque entamé avec Happy Sex (création originale) et Happy Girls (réédition des Filles électriques, sorti en 1997). « J'aime beaucoup ces deux albums impertinents qui n'étaient plus disponibles depuis longtemps. L'occasion était trop belle de les ressortir ».

La sortie de cet album est également un clin d'œil à une autre de ses grandes passions, le rock. Son pseudonyme vient d'ailleurs du nom du journal de son lycée qui s'appelait « ZEP parce que j'adorais Led Zeppelin et que ça sonnait bien ». Dire que certains de ses amis voulaient le baptiser France-Prout en référence au quotidien que vous avez entre les mains... « J'aurais pu avoir le pseudo le plus débile de l'Histoire ». Fasciné par leur « côté magique », ce guitariste amateur continue donc d'aller aux concerts - il écoute notamment The White Stripes, Ben Harper ou encore Archade Fire - et envisage même de reformer un groupe de rock et, pourquoi pas, de remonter sur scène, même si « ce n'est pas trop mon truc ».

En attendant, Zep participera au concert de dessins organisé le mercredi 1er décembre, dès 21h, au théâtre Marigny, à Paris. Un dialogue entre musique et bande dessinée dont il a écrit le scénario et auquel participeront entre autres Bastien Vivès, Mathieu Sapin ou encore le duo Dupuy-Berberian (billets en vente dans le réseau Fnac au prix de 20 euros).

Happy Rock, Zep, éd. Delcourt, 48 p., 13,50 euros

Titeuf va crever l'écran

Le long-métrage animé Titeuf, le film sortira sur les écrans le 6 avril prochain. Un projet auquel Zep consacre toute son énergie depuis près de deux ans. « J'étais un novice absolu dans le domaine du cinéma, notamment en ce qui concerne les aspects techniques. Mais je voulais moi-même réaliser ce film car on ne peut pas demander à quelqu'un d'autre de s'approprier son univers. Je me suis donc entouré de pointures ». Une série de dessins animés avait déjà été produite pour la télévision, mais son animation trop statique n'avait pas convaincu la papa de Titeuf. « Je voulais de l'animation de long-métrage, comme avec un vrai comédien, pas comme dans un cartoon ». L'équipe du film peaufine actuellement le montage du film qui sera à coup sûr très attendu par la critique et par les fans.


Primaires pour Matignon

Michel Debré et les pères fondateurs de la Ve République doivent se retourner dans leurs tombes : des primaires à l’américaine se sont engagés pour la candidature au poste de Premier ministre ! Tout a commencé cet été avec l’annonce stupéfiante de Nicolas Sarkozy annonçant un remaniement ministériel d’envergure pour l’automne, après la réforme des retraites, afin de marquer une nouvelle étape du quinquennat avant 2012.


Tout le sérail politique en a conclut qu’il y aurait donc un changement de Premier ministre, et la campagne des primaires pour Matignon a aussitôt commencé. Comme l’avaient fait en 2007 au Parti socialiste MM. Fabius et Strauss-Kahn et Mme Royal, les candidats ont lancé leurs campagnes de communication de soutien en faisant donner leurs supporteurs dans les médias et en faisant étalage de leurs qualités, de leurs talents et de leurs bonnes mines.


Adoubé par des hommes du dispositif Sarkozy comme Claude Guéant et Raymond Soubie, Jean-Louis Borloo est parti très fort, n’hésitant pas à modifier son look et sa coiffure. Mais le super-favori, quasi-candidat officiel, ayant heurté une pompe à essence, un outsider s’est installé en la personne du ministre du Budget, François Baroin, surnommé pour son visage angélique Harry Potter par ses amis chiraquiens tandis que M. Borloo essuyait de vilaines attaques chez certains UMP, allant jusqu’à le traiter de « zozo ». En l’absence d’une Geneviève de Fontenay pour rappeler les bonnes manières, la campagne volait donc très bas lorsqu’un revenant a fait son apparition dans la course dont on le croyait sorti. François Fillon lui-même a fait acte de candidature à sa propre succession au poste de Premier ministre en se démarquant nettement de Jean-Louis Borloo et en adressant une ferme leçon de cohérence politique à qui voudra bien l’entendre, à l’Elysée ou ailleurs.


Morale provisoire de cette affaire qui est loin d’être terminée : le futur Premier ministre, quel qu’il soit, sera affaibli par les campagnes de dénigrement, et l’opposition n’aura qu’à reprendre les méchancetés colportées à droite. Etait-ce le but recherché ?

G20 et droits de l'Homme au menu des entretiens entre Sarkozy et Hu Jintao

Nicolas Sarkozy et le président chinois Hu Jintao, se sont retrouvés vendredi à Nice pour de nouveaux entretiens consacrés cette fois au G20, au deuxième jour d'une visite où il a aussi été question de la question très sensible des droits de l'Homme, selon le président français.

Alors que la crise économique et financière n'est pas encore jugulée, Paris répète que "sans la Chine", aujourd'hui deuxième puissance économique mondiale, "rien n'est possible".
La visite de Hu Jintao est "très importante" parce qu"à à la veille de la présidence française du G20, il était particulièrement opportun de pouvoir discuter de tous les dossiers internationaux avec le président chinois", a affirmé le président Sarkozy avant un dîner avec son homologue dans un restaurant réputé de la ville.
Revenant sur les contrats signés la veille à Paris, le président français a relevé qu'il s'agissait d'un événement "très important" pour "les ouvriers et les salariés français".
Il a précisé avoir discuté avec son homologue "de la réforme tellement nécessaire de l'ordre monétaire international et de la régulation du prix des matières premières, pour essayer d'avoir un monde plus équilibré, plus stable".
Selon Paris, la France a une "vraie convergence de vue" avec Pékin sur ces questions.
Ces dossiers, avec celui de la réforme de la gouvernance mondiale, sont ceux que M. Sarkozy veut mettre au coeur de sa présidence du G20, qui démarre le 12 novembre pour un an.
Pour autant le chef de l'Etat a jugé qu'il était "bien difficile" d'être optimiste sur les résultats du G20, "alors que nous sommes confrontés à des sujets d'une très, très grande complexité".
La veille à Paris Hu Jintao avait promis, lors de sa seule déclaration publique pendant sa visite, "un soutien aux efforts de la France pour assurer le succès" du G20.
Mais ce soutien de principe masque mal le fossé qui reste à combler pour rallier à une réforme du système monétaire un pays qui résiste à l'idée d'une réévaluation de sa monnaie, le yuan, réclamée par ses partenaires.
Selon le président Sarkozy, les droits de l'homme, un sujet particulièrement sensible pour la Chine qui n'aime guère évoquer cette question avec ses partenaires, ont "bien sûr" été abordés avec le président Hu, y compris le cas du dissident chinois Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix, qui purge actuellement une peine de onze ans de prison.
"Le président Hu Jintao est quelqu'un avec qui on peut parler", a assuré M. Sarkozy. "Il y a beaucoup de différences entre les Chinois et les Français mais nous avons parlé de tous les sujets, il n'y a pas de tabous, notamment sur la question des droits de l'homme", a-t-il ajouté.
"Nous avons des valeurs à défendre, nous les défendons mais en respectant nos partenaires, en comprenant qu'ils ont une culture différente, qu'ils viennent de plus loin et qu'il faut les encourager vers l'ouverture", a également affirmé M. Sarkozy.
La veille pourtant, devant la presse, la vice-ministre des Affaires étrangères chinoise Fu Ying avgait évacué la question du sort du dissident emprisonné, indiquant qu'il ne s'agissait pas là d'un "sujet à aborder entre la Chine et la France".
Les ONG avaient néanmoins mis cette question à l'ordre du jour, avec des manifestations de militants de Reporters sans frontières (RSF) à Paris, où six militants de l'organisation ont été interpellés et retenus par la police après avoir manifesté au passage du convoi du leader chinois.
Samedi, Amnesty International a appelé à manifesté à Carros, près de Nice, où le président Hu Jintao doit visiter une usine d"équipement électrique avant de s'envoler pour le Portugal, seconde étape de son périple européen.