TOUT EST DIT

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mardi 10 août 2010

La Belgique pour un impôt européen, "plus juste" que le système actuel

Le secrétaire d'Etat belge au Budget Melchior Wathelet s'est dit mardi favorable un impôt européen tel que suggéré par la Commission européenne, mais auquel sont opposés la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.
Le commissaire européen au Budget Janusz Lewandowski avait indiqué lundi, dans une interview au Financial Times Deutschland, qu'il envisageait la création d'un impôt dont les recettes alimenteraient directement les caisses européennes.
M. Wathelet a expliqué avoir "toujours été un grand défenseur du principe des ressources propres".
Le financement actuel de l'Union européenne, fondé sur des contribution des Etats membres, dont certains ont obtenu des rabais, "n'est pas sain", a estimé le secrétaire d'Etat belge, cité par l'agence Belga.
"Avec un mécanisme de ressources propres, il serait plus juste", a-t-il assuré, en soulignant qu'il serait en outre "plus responsabilisant pour l'Union européenne en tant que telle".
La Belgique prend ainsi notamment le contre-pied du secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Pierre Lellouche, qui a qualifié mardi de "parfaitement inopportune" l'idée du commissaire Lewandowski.
"Tout impôt supplémentaire aujourd'hui n'est pas le bienvenu et l'heure est bien davantage, parmi les Etats membres, mais aussi pour les institutions européennes, aux économies", a déclaré le ministre français à l'AFP.
Londres et Berlin ont également rejeté la suggestion de M. Lewandowski. Le gouvernement britannique a réaffirmé que la fiscalité devait être déterminée au niveau national.

Nicolas Sarkozy et l'immigration : changement de ton



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La Russie décrète l'état d'urgence autour d'un centre de retraitement nucléaire

Les autorités russes ont décrété l'état d'urgence autour du centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires de Maïak, dans l'Oural, en raison de la propagation des incendies dans cette zone, a annoncé lundi l'administration locale.

"Le chef de l'administration a décrété le 6 août l'état d'urgence dans les forêts et les parcs de la ville d'Ozersk (où se trouve le complexe nucléaire, ndlr) en raison de la propagation des incendies", selon un communiqué publié lundi. Le chef de l'administration, Viktor Trofimtchouk, "présidera le 10 août une réunion d'urgence pour coordonner les efforts des services concernés", selon ce communiqué.

Le centre de retraitement se trouve dans la région de Tcheliabinsk, dans l'Oural, à 2.000 km à l'est de Moscou. Il avait été en 1957 le lieu d'une des principales catastrophes nucléaires en Union soviétique, lors d'un rejet accidentel de déchets nucléaires liquides qui avait touché 260.000 personnes et nécessité l'évacuation de plusieurs localités dans la région. L'usine Maïak est capable de retraiter 400 tonnes de combustibles par an.

Zones à risques

Plusieurs autres installations nucléaires russes sont dans des zones à risques. Le ministre russe des Situations d'urgence Sergueï Choïgou a ainsi demandé dimanche à ses services de travailler 24 heures sur 24 pour éteindre un incendie sur sept hectares autour d'un centre nucléaire à Snejinsk (Oural, 1.500 km à l'est de Moscou). "Les conditions météo sont favorables, avec l'absence du vent. Si cela continue aujourd'hui, l'incendie sera éteint" à l'incendie, a déclaré lundi Guéorgui Rykovanov, directeur du centre nucléaire de Snejinsk qui élabore des armes nucléaires.

Quant au centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou), également chargé de l'élaboration d'armes nucléaires, "la surveillance se poursuit sur quatre zones où la possibilité d'incendies subsiste", a indiqué Sergueï Novikov, porte-parole de l'agence de l'Energie atomique Rosatom. "Actuellement, dans la zone protégée (du centre), l'incendie a été liquidé. L'équipement et les matériaux explosifs ont été remis dans les installations qui étaient menacées par l'incendie. L'institut travaille normalement", a-t-il poursuivi. Les autorités, après avoir affirmé plusieurs fois qu'il n'y avait aucun risque à Sarov, avaient indiqué en définitive que tous les matériaux radioactifs avaient été évacués du centre la semaine dernière.

Ce que les incendies russes font craindre

Les incendies qui dévorent la Russie suscitent diverses craintes sécuritaires et sanitaires: sites nucléaires menacés par les flammes, air irrespirable, craintes d'épidémies...


Air chargé en particules

La fumée âcre chargée de micro-particules nocives qui a envahi Moscou depuis près d'une semaine présente des risques importants pour la santé, mettent en garde des médecins.

L'observatoire de la qualité de l'air à Moscou, Mosecomonitoring, a annoncé sur son site que la concentration de monoxyde de carbone était de 2,1 fois supérieure à la norme maximale lundi, contre 6,6 fois samedi. L'air pollué contient aussi des hydrocarbures spécifiques, des concentrations importantes d'ozone, d'oxyde d'azote, d'ammoniaque et de l'hydrogène sulfuré. A contrario, le taux d'oxygène dans l'air est en baisse.

Pour le docteur Pavel Loguinov, du Centre médical européen dans la capitale russe, la liste des problèmes de santé susceptibles d'être provoqués par la fumée est longue: bronchites, asthme, allergies, infections pulmonaires et oculaires. Par ailleurs, le manque d'oxygène dans l'air peut être à l'origine de problèmes cardio-vasculaires. Et pour se protéger efficacement, les moyens sont rares. Selon lui, "la seule chose qui aide vraiment, c'est de partir de Moscou".

Mortalité en hausse

A Moscou, la canicule et la fumée âcre et toxique, nourrie par les feux de forêts et de tourbières dans la région, ont entraîné un doublement de la mortalité. Alors que 360 à 380 décès sont enregistrés habituellement, chaque jour dans la capitale russe, cette moyenne est passée à 700 par jour depuis la semaine dernière.

Les fumées n'atteignent pas Saint-Pétersbourg, ancienne capitale impériale bien plus au nord. Mais la mortalité y augmente aussi, surtout à cause de la "canicule anormale" dont souffre le pays. "En juillet 6638 habitants sont morts contre 5137 pour la même période de l'année dernière", selon le site du service d'état civil, soit une augmentation de 30%.

Craintes d'épidémies

Les autorités russes craignent une poussée d'épidémies en raison de la canicule sans précédent qui frappe le pays, a déclaré lundi le chef des services sanitaires Guennadi Onichtchenko. Le choléra en particulier: "Nous craignons l'importation du choléra en provenance de l'Asie du sud-est, du Pakistan, où la situation n'est pas bonne", notamment en raison de très graves inondations qui ont affecté près de 15 millions de personnes.

Cette inquiétude est nourrie par des signes comme la multiplication des cas de gastro-entérite aiguë et la détérioration de la qualité de l'eau dans 52 des 83 régions russes. "Nous prenons des mesures pour organiser le contrôle de la nourriture, et exigeons la livraison d'eau potable là où se sont taries les sources d'alimentation", a-t-il précisé.

Des sites à risque

Le gouvernement a annoncé le 5 août avoir transféré "vers un endroit sûr" des munitions d'artillerie et des missiles d'un dépôt situé sur le territoire de la garnison d'Alabinsk, dans le district de Naro-Fominsk (70 km au sud-ouest de Moscou). Les autorités ont aussi reconnu que deux bases de l'armée russe avaient brûlé le 29 juillet dans la région de Moscou, ravagées par les flammes.

Par ailleurs, plusieurs sites nucléaires considérés comme sensibles sont menacés par la propagation des incendies qui font rage depuis la fin juillet en Russie.

Le Centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires de Maïak, où l'état d'urgence a été décrété le 6 août et annoncé ce lundi, est situé dans la ville d'Ozersk (région de Tcheliabinsk, Oural, à 2000 km à l'est de Moscou). Ce gigantesque complexe, lieu d'une catastrophe nucléaire en 1957, qui est capable de retraiter 400 tonnes de combustible nucléaire usagé par an, est aussi le lieu de stockage de très grandes quantités de déchets nucléaires.

Le centre de Snejinsk, qui élabore des armes nucléaires, se trouve dans l'Oural, à 1500 km à l'est de Moscou. Le 8 août, le ministre russe des Situations d'urgence a demandé à ses services de travailler 24 heures sur 24 pour éteindre un incendie sur sept hectares autour du centre.

Plus de 800 hommes continuent de lutter contre le feu qui fait rage à proximité du centre de Sarov, dans la région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou. Il accueille depuis la période soviétique un important centre de recherche nucléaire où sont notamment fabriquées des armes atomiques russes. Les autorités avaient affirmé le 4 août avoir évacué toutes les matières fissiles et explosives du centre. Selon l'agence de l'Energie atomique Rosatom, cet équipement y a été replacé depuis.


DANS SA PARANOÏA, LA RUSSIE COMMUNISTE NE PENSAIT QU'A S'ARMER, PAS A S'ÉQUIPER CIVILEMENT, C'EST À DIRE QU'ELLE NE S'EST PAS DOTÉE DES MOYENS NÉCESSAIRES AU BIENÊTRE DU PEUPLE, CETTE CLASSE OUVRIÈRE CHÈRE AUX DIRIGEANTS QUI S'ENRICHISSENT SUR SON DOS.

Pour éviter l'extinction de l'homme, Hawking prône la colonisation de l'espace

Le constat de l'astrophysicien britannique Stephen Hawking est simple : si l'homme ne colonise pas l'espace dans les 200 prochaines années, la race humaine risquerait bien de disparaître. "Je pense que l'avenir à long terme de la race humaine se trouve dans l'espace. Il sera déjà difficile d'éviter une catastrophe sur la planète Terre dans les 100 prochaines années, sans parler du prochain millier ou million d'années", a expliqué M. Hawking au site Internet Big Think.
Connu et reconnu pour ses travaux sur l'univers et la gravité, le scientifique se prononce résolument "en faveur des vols habités dans l'espace". "Si nous sommes les seuls êtres intelligents de la galaxie, nous devons assurer notre survie", a plaidé le scientifique, estimant que l'augmentation de la population mondiale et les ressources limitées de la Terre vont menacer de plus en plus l'espèce humaine.

M. Hawking estime qu'à mesure que les crises politiques et les catastrophes naturelles se multiplient, l'homme devra "faire preuve de prudence et de jugement pour les gérer avec succès". "J'entrevois de grands dangers pour la race humaine. A de nombreuses reprises par le passé, sa survie a été dans une situation délicate", estime-t-il. Mais le scientifique, qui se dit tout de même "optimiste" quant à la survie de la race humaine, pense que "si nous pouvons éviter une catastrophe au cours des deux prochains siècles, notre espèce devrait être sauve si nous nous déployons dans l'espace". "La race humaine ne devrait pas mettre tous ses œufs dans le même panier, ou sur la même planète", a conclu le scientifique.

Fragilités nucléaires

S’il en était besoin, les commémorations de Nagasaki, hier 9 août, après celles de Hiroshima le 6 août, rappellent, d’année en année depuis soixante-cinq ans, la virulence de la bombe atomique et donnent de la force à tous ceux qui militent pour bâtir un monde sans armes nucléaires.

Le nucléaire civil, quant à lui, après une période de vives remises en cause, s’est trouvé en quelque sorte « réhabilité » par les conséquences désastreuses du réchauffement climatique, provoqué par les émissions de gaz à effet de serre : il est du coup apparu comme une énergie peu polluante, par rapport au charbon ou au pétrole. La question des déchets, certes épineuse, se posant essentiellement à long terme, plusieurs pays qui s’étaient engagés à réduire leur parc nucléaire ont été amenés à revenir sur leur décision. Par conviction ou par défaut.

Les tensions diplomatiques avec l’Iran rappellent néanmoins régulièrement que, du nucléaire civil au nucléaire militaire, le pas n’est pas infranchissable, et elles soulèvent la question du droit des États à disposer de cette technologie, à plus forte raison quand leurs gouvernants ne s’embarrassent pas de démocratie. Mais les incertitudes politiques ne sont pas seules à inviter à la prudence. Les autorités russes ont dû décréter l’état d’urgence autour du centre de retraitement et de stockage des déchets nucléaires de Maïak. À Sarov, les matières radioactives ont été évacuées la semaine dernière. Les incendies, de même que les très fortes températures enregistrées, interrogent sur la sûreté des installations russes, leur respect des normes, les capacités des responsables à gérer une grave crise…

Les experts jugent faible le risque encouru, sur place et pour les pays environnants. Mais ces événements sonnent comme un avertissement, ils soulignent la nécessité pour les pays équipés de centrales nucléaires de veiller à une maintenance irréprochable, d’être attentifs aux phénomènes géologiques et météorologiques (tremblements de terre, glissements de terrain, inondations, canicule, etc.). Rappel à l’ordre d’une évidente actualité.




Dominique Quinio

Etonnants milliardaires

Cela s'est passé le 4 août. On ignore si la nuit du 4 août 1789 - l'abolition des privilèges -a joué un rôle symbolique dans le choix de cette date où 40 superriches américains ont promis de donner à des oeuvres caritatives la moitié de leur fortune. Ce qui, selon Warren Buffet, promoteur avec Bill Gates de cette initiative, permet d'espérer une récolte de 600 milliards de dollars, si d'autres milliardaires se joignent au mouvement. L'affaire est si énorme, si insolite vue d'Europe, qu'on aurait tendance à n'y voir qu'une manifestation du folklore américain, dans la veine des films de Frank Capra. Cédons donc d'abord à la manie, bien française, du dénigrement en variant le ton. Sceptique : « Cette promesse de donner, de leur vivant ou après leur mort, la tiendront-ils ? Après le 4 août, il y a eu la Restauration… ». Désabusé : « A ce niveau de richesse, ils peuvent bien lâcher quelques milliards : ils ne s'en apercevront même pas ! » Finaud : « Aux Etats-Unis, les plus riches ont été les seuls à s'enrichir depuis vingt ans, même pendant la crise : ils veulent se faire pardonner… »

Gardons-nous cependant de ne voir la société américaine qu'à travers nos propres lunettes. Elle fait de l'argent, dit-on, sa valeur suprême. En fait, elle valorise surtout la réussite individuelle, dont l'argent n'est qu'un témoignage. Une fois acquis, il devient un moyen d'action plutôt que de conservation de la richesse, comme le montre la mobilité du capital outre-Atlantique, et le fait que les Américains sont bien moins attachés que les Européens à la transmission du patrimoine : combien de milliardaires français accepteraient de déshériter leurs enfants de la moitié de leur fortune ? Enfin l'enrichissement, qui n'aurait pu être réalisé sans le support de la collectivité, appelle une réciprocité : c'est ce qui fonde la tradition caritative bien ancrée aux Etats-Unis. Reste une question : comment concilier avec les institutions démocratiques un système de redistribution, d'assistance et même d'aide au développement qui passe de plus en plus aux mains de décideurs privés ?

Un dimanche trop compliqué

Il y a un an, le législateur a décidé d'autoriser plus largement le travail le dimanche. Il reprenait ainsi à la lettre la proposition n° 137 de la commission Attali pour la libération de la croissance française. Mais il faut prendre une loupe pour détecter les effets de la loi - et un microscope pour en discerner l‘impact sur la croissance. Le comité parlementaire qui devait produire pour ce mois d'août une évaluation sur le respect du repos dominical a d'ailleurs choisi de respecter son propre repos.

Tout se passe comme si, au-delà des débats enflammés, la loi n'avait finalement ajouté qu'une nouvelle strate d'exceptions dans l'épaisse couche de lois et règlements corsetant l'ouverture des commerces le dimanche. Il y avait déjà des dérogations pour les boulangeries, les marchés, les animaleries, les commerces de biens culturels, les zones touristiques. Des zones touristiques elles aussi soumises à des exceptions étranges, puisque le découpage parisien y intègre la rue d'Arcole mais non le boulevard Haussmann. Avec la loi du 10 août 2010, il y a désormais les Puces (périmètres d'usage de consommation exceptionnel), à ne pas confondre avec les Puces de Saint-Ouen, elles aussi ouvertes le dimanche. Des Puces qui constituent en fait la reconnaissance de centres commerciaux qui ouvraient leurs portes le septième jour depuis déjà des années, comme celui de Plan de Campagne. Comme les zones touristiques, elles ont des contours surprenants puisqu'elles sont réservées aux villes de plus de 1 million d'habitants tout en excluant Lyon…

Une telle accumulation de lois et d'exceptions indique à coup sûr le poids des innombrables lobbys intervenant sur la question - élus locaux, grands et petits commerçants, syndicats, associations religieuses, etc. Il y a des entassements comparables dans d'autres domaines où les luttes d'influence sont féroces, comme la fiscalité ou le droit du travail. Au-delà, c'est sans doute la marque du génie national, que l'on retrouve dans une langue française percluse de règles et d'exceptions. Mais cette complexité finit par déboucher sur la paralysie. Il est absurde de vouloir sanctuariser le dimanche dans un pays où 8 millions d'actifs travaillent occasionnellement ou régulièrement le dimanche. Il est aberrant de bloquer le commerce dominical quand les boutiques sont ouvertes 24 heures sur 24. Il est suicidaire de fermer les grands magasins le dimanche dans une capitale mondiale du tourisme. Le Parlement devra revenir sur la question en adoptant des textes simples, clairs et modernes. Ce qui n'empêche pas de préserver l'équilibre entre employeurs et employés, petits et grands magasins, producteurs et consommateurs.



JEAN-MARC VITTORI

Pourquoi les riches Français sont moins philanthropes que les Américains

40 milliardaires américains se sont publiquement engagés à verser au moins la moitié de leur argent à de bonnes oeuvres. Et les grandes fortunes françaises ? Elles sont moins généreuses, et surtout plus discrètes.
L'engagement public de quarante milliardaires américains de verser la moitié de leur fortune à des organisations caritatives a fait sensation la semaine dernière. Peut-on s'attendre à ce que leurs pairs français, moins nombreux certes, fassent preuve d'une telle générosité ? C'est peu probable.

La philanthropie américaine plonge ses racines dans la fin du 19e siècle aux Etats-Unis avec les Rockefeller, Carnegie, Ford et Getty... Alors que les inégalités se creusaient au sein du pays de l'égalité des chances, ces richissimes capitaines d'industrie ont compris que s'ils voulaient éviter l'insurrection, "ils avaient intérêt à mettre la main au portefeuille, explique Antoine Vaccaro, président du Centre d'étude et de recherche sur la Philanthropie. Or les inégalités de revenus se sont à nouveau creusées ces dernières années. La richesse des 400 milliardaires américains correspond au PIB de l'Inde. Il n'est pas étonnant que la philanthropie revienne en force".

En France en revanche, le terme lui-même était tombé en désuétude depuis la fin de l'ancien régime. "Il évoquait l'église et les dames patronnesses.Ce n'est qu'avec la création de la fondation Bill Gates en 2000 que le mot a commencé à réapparaître", précise Antoine Vaccaro.
En France, plus de philanthropes morts que vivants

Il n'est pas possible d'affirmer que Liliane Bettencourt et Bernard Arnault, les deux prmeières fortunes de France, sont moins charitables que Bill Gates et Warren Buffett. Ce qui est certain, c'est qu'ils ont tendance à être plus discrets sur leur richesse, et donc sur leurs dons. "Dans le système éthico-religieux protestant américain, il n'y a pas de honte à faire fortune, alors que dans la mentalité française, plus influencée par le catholicisme, l'enrichissement est suspect, rappelle Antoine Vaccaro. Si on étale trop sa fortune, on a peur de se faire haïr ou d'avoir droit à un contrôle fiscal". C'est pourquoi de nombreux philanthropes ont préféré légué leur fortune aux bonnes oeuvres après leur mort.

Et c'est justement à cause de cette discrétion qu'il est impossible de faire des comparaisons chiffrées précises. Pour autant, Antoine Vaccaro estime que Liliane Bettencourt, Bernard Arnault et François Pinault consacrent entre un dixième et un quinzième de leur patrimoine à la philanthropie. On n'est donc loin d'être dans les mêmes proportions que Buffett et Gates, qui ont promis de léguer respectivement 80% et 95% de leur fortune et qui demandent à leurs amis de s'engager sur au moins la moitié de la leur. Les Français ne manqueront pas de souligner que les Américains étant moins lourdement taxés, il leur reste plus d'argent à consacrer à la charité. Quant aux riches Français, ils peuvent estimer qu'ils expriment déjà leur généreuse solidarité à travers l'impôt.
Pas question de mourir riche

C'est d'ailleurs la relative faiblesse de l'impôt et donc de l'Etat qui explique que les philanthropes américains soient très présents dans le social, l'éducation et la santé, des secteurs financés en France par l'Etat. "Les grandes fortunes françaises ont donc eu tendance à se tournées vers l'art, la culture et le patrimoine", affirme Antoine Vaccaro, via le mécénat.

Mais les différents niveaux d'imposition ne suffisent pas à expliquer l'écart de dons. Les raisons sont avant tout culturelles. Car si la richesse n'est pas taboue aux Etats-Unis, elle ne vient pas sans contrepartie. "On considère que celui qui a eu la chance de s'enrichir doit rendre une partie à la collectivité", poursuit Antoine Vaccaro. Pas question, en somme, de vivre radin et de mourir riche. "Cette fortune, je ne peux ni la dépenser entièrement ni l'emporter dans la tombe", écrit souvent Michael Blomberg, un des milliardaires à avoir signé la liste du Giving Pledge . "Le linceul n'a pas de poche", disait déjà le roi de l'acier Andrew Carnegie.

Et transmettre sa fortune à ses enfants, qui risquent de la dilapider, ne correspond pas non plus à la mentalité du self-made man américain, pour qui l'héritage n'est qu'un frein à l'innovation et à la création de nouvelles richesses. Tout l'inverse de la France, où le droit de succession interdit de déshériter ses enfants et où les Pinault, Lagardère, Arnault et autres grands entrepreneurs aiment transmettre leurs empires à leur progéniture.

Jennifer Aniston : « Pas besoin des hommes pour être de bonnes mères»

A l’occasion de la promotion de sa nouvelle comédie « Une famille très moderne » qui sortira le 25 août en France, Jennifer Aniston a défendu les méthodes de procréation non traditionnelles. Se mettant à la place de son personnage, une femme qui décide d’avoir un enfant à l’aide d’un donneur de sperme, Jennifer Aniston estime que les femmes peuvent très bien devenir de bonnes mères tout en étant célibataires.
« Les temps ont changé, et c’est extraordinaire d’avoir autant d’options comparé à l’époque de nos parents où on ne pouvait plus avoir d’enfants quand on avait trop attendu », a-t-elle déclaré dimanche dernier lors d’une conférence de presse à Beverly Hills.

Ce rôle de mère atypique lui a aussi donné l’occasion d’évoquer les nouvelles normes familiales : « Le schéma traditionnel de la mère, du père, avec deux enfants et un chien, n’est pas nécessaire. L’amour et la famille, c’est ce qui nous entoure, ce qui fait partie de notre sphère immédiate »

L'insémination ne fait pas partie de ces plans

Questionnée sur les répercussions de l’éducation d’un enfant sans père, Jennifer Aniston a répondu que tous les types de famille étaient capables d’élever sainement un enfant. « C’est ce que j’aime dans ce film. Il nous montre que la famille n’est pas forcément le stéréotype qui nous a été inculqué. »

Kassie, la protagoniste du film, n’est pas le premier rôle de mère célibataire que Jennifer Aniston a campé. Déjà Rachel, son personnage phare de la série Friends, après être tombée enceinte d’un ami par accident, avait choisi de garder le bébé.
L’ex star de Friends, 41 ans et célibataire, a affirmé vouloir des enfants, ajoutant que l’insémination artificielle ne faisait pas partie de ses plans.

Tous impopulaires !

Les politiques ne devraient pas gaspiller tant de temps à travailler leur communication et leur image. C'est un outil dérisoire dont ils peuvent se passer : l'époque les condamne à l'impopularité. Alors, qu'ils fassent avec ! Comment idéaliser le pouvoir quand la réalité de l'économie et des comptes dégradés de la nation ne lui abandonnent qu'un rôle de levier de plus en plus subalterne ?
La prévision d'une croissance molle pour 2011 que l'Insee dévoilera en fin de semaine va compliquer un peu plus encore la tâche du gouvernement et réduire la marge d'imagination de ses opposants. Piégée par un optimisme façon Coué, l'équipe Fillon doit déjà réviser les projections de printemps sur la base desquelles elle avait bâti toute sa politique budgétaire pour l'année prochaine. 2,5 %, on le savait, c'était virtuel, c'était audacieux, c'était gonflé dans tous les sens du terme, mais cette inconnue X faisait bien dans le tableau.
Avec une donnée finale bien moins fringante, Christine Lagarde et François Baroin devront refaire leur équation. Les 10 milliards de manque à gagner s'ajoutent aux 100 milliards que le Premier ministre s'est engagé à économiser avant 2013. Comment continuer à jurer, dans ces conditions, qu'on n'augmentera pas les impôts ? Entre un bouclier fiscal fissuré et une hausse de la TVA qui pourrait être la seule planche de salut disponible, le ministre du Budget, fan de pêche, a de quoi alimenter ses méditations au bord des rivières de la Creuse.
Si seulement ces mésaventures rituelles pouvaient inviter le milieu politique à plus d'humilité... A sortir des postures ringardes et des promesses fumeuses dont l'opinion est de moins en moins dupe en période de crise. Mais non. A l'approche de la présidentielle, quand tout est à repenser, quand un discours neuf serait si précieux, nous voilà repartis dans le petit jeu stérile de la surenchère des uns et des engagements irréalistes des autres.
Absentes du hit parade des 50 personnalités préférées des Français publié ce week-end par le Journal du Dimanche, les personnages politiques, au masculin ou au féminin, confirment qu'ils sont incapables de susciter des passions positives. Leur parole ne parvient décidément plus à faire rêver, ni même à être crédible. Seul Jacques Chirac sauve l'honneur... à une 41e place plus emblématique d'une sympathie que d'un enthousiasme actif. La France continue désespérément de regarder vers hier.

Olivier Picard


La dernière de Georges Frêche

Mieux vaut avoir une tête qui lui revient. Celle de Fabius, “pas très catholique”, le rebute énormément. Il préfère les doux visages de Lénine et Mao Tsé-Toung. Les deux “héros” révolutionnaires orneront bientôt le centre-ville de Montpellier. Leurs statues, culminant à quatre mètres, vont occuper “la place des Grands Hommes” voulue par Georges Frêche.

Voici la dernière provocation d’un élu qui les accumule sans compter. Il se délecte, à l’avance, de la polémique annoncée. Pourquoi mettre ainsi à l’honneur des dictateurs sanguinaires ? “L’Histoire n’a rien à voir avec la morale”, rétorque déjà le pape du Languedoc-Roussillon. D’ailleurs, s’il a renoncé in extremis à statufier Staline, c’est uniquement parce que “les familles des victimes du goulag” auraient pu mal le prendre. Ce détail mis à part, à ses yeux, le Géorgien reste “un type brillant, extraordinaire.” Pour organiser famines, purges et massacres, en effet, le “Petit père des peuples” s’y entendait comme personne.

Un tyran, taille patron.

Faute d’accéder à pareil rang, M. Frêche se contente d’un rayonnement régional. Qu’entreprendre, encore, pour agrandir son champ médiatique ? Peut-être un mausolée à la gloire d’Hitler et Mussolini. L’un et l’autre, après tout, ont construit d’admirables autoroutes…