TOUT EST DIT

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dimanche 23 mai 2010

Déficits : pour le PS, la proposition de Sarkozy est "surréaliste"

La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a estimé, dimanche 23 mai, dans un entretien au Parisien la volonté du président de la République d'inscrire dans la Constitution une disposition pour limiter les déficits publics était "surréaliste".
"Nicolas Sarkozy est le roi des déficits : depuis 1945, jamais le pays n'a été aussi endetté ! S'il avait écouté nos propositions sur le plan de relance, nous n'en serions pas là.", tance Martine Aubry, pour qui "au lieu de résoudre les problèmes de pouvoir d'achat des Français, de leur redonner confiance en l'avenir, [le président] trouve une fois encore un dérivatif de communication."

Même son de cloche chez Benoît Hamon, invité du Grand rendez-vous Europe 1 / Le Parisien. Comme on lui demandait s'il voterait cette révision constitutionnelle, il a répondu: "je n'y suis pas favorable, nous allons en débattre mais je ne vois pas le PS prendre une décision comme celle-ci".

Il a souligné qu'il y avait le "pacte de stabilité et de croissance" auquel les Etats membres avaient souscrit. Aussi pour lui "cette trajectoire vers l'équilibre" dans la Constitution proposée par le chef de l'Etat, "c'est se défausser de ses responsabilités". M. Hamon a fait valoir que limiter les déficits n'était "pas une question de droit" mais "une affaire de politique économique".

Dans une réaction aux propos de Benoît Hamon, le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a estimé qu'"une fois de plus", le PS "a clairement affirmé son incapacité à accepter une saine gestion des finances publiques et prôné un laxisme coupable dans la droite ligne de ce qu'il a toujours mis en oeuvre lorsqu'il était au pouvoir".

Samedi, dans un entretien au Monde, le président du MoDem, François Bayrou, a estimé qu'il fallait consulter les Français par référendum sur la réduction des déficits.

TOUS EN TRAIN DE CRITIQUER, MAIS OÙ SONT LES PROPOSITIONS ? DE CE CÔTÉ LÀ C'EST LE GRAND MYSTÈRE.
QUANT À BAYROU...EXISTE-T-IL ENCORE DANS LA PAYSAGE POLITIQUE FRANÇAIS ? J'EN DOUTE.

La retraite à 60 ans supprimée l'emploi des jeunes occulté

Selon plusieurs sources, la fin de la retraite à 60 ans serait déjà décidée par le gouvernement qui dément sur la forme mais pas le fond. Pour le sociologue Emmanuel Todd, ce débat occulte l'essentiel: les jeunes, l'emploi industriel

À en croire les sites internet de plusieurs journaux, le gouvernement aurait d'ores et déjà bouclé ou presque sa réforme des retraites, laquelle reposerait pour l'essentiel sur un report de l'âge légal de départ et un allongement de la durée de cotisation. Comme de bien entendu, un double démenti émanant du ministère du Travail et de l'Élysée est venu aussitôt infirmer ces informations, le gouvernement assurant au contraire que rien n'est encore fait, que la concertation avec les partenaires sociaux se poursuit et qu'il conviendra d'attendre encore un mois - vers le 20 juin dit-on - pour connaître le résultat de cette réflexion. Toutefois, force est de constater que nos confrères, qui assurent puiser leurs informations « auprès de très bonnes sources » ( Les Échos), font tous les trois état au même moment des mêmes mesures. Ce qui privilégierait plutôt l'hypothèse d'une fuite. Reste à savoir si celle-ci a été organisée. On sait, en effet, qu'il est désormais de bonne pratique gouvernementale, notamment en période de réforme, de laisser ainsi « fuiter » des bribes d'information histoire de tâter de pouls de l'opinion et surtout de la préparer en douceur à l'inéluctable.

En attendant une certitude se profile de plus en plus nettement : nous travaillerons plus longtemps. L'âge de départ en retraite serait ainsi progressivement repoussé d'un trimestre par an à partir du premier janvier prochain, jusqu'à atteindre 62 ou 63 ans. La durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein, qui aura atteint 41 ans en 2012, sera prolongée et passerait à 41,5 ans en 2020 pour arriver à 42 ans dix ans plus tard.

Ces mesures d'âge ne pouvant suffire à équilibrer le système, comme le rapport du Conseil d'orientation des retraites (Cor) l'a démontré, le gouvernement aurait également décidé d'agir sur les recettes en prévoyant d'augmenter les cotisations retraite au fur et à mesure que les cotisations chômage baisseront, une fois la reprise acquise. Par ailleurs, un prélèvement sur les hauts revenus, déjà annoncé par Nicolas Sarkozy, serait acté comme le « rabotage » de la plupart des niches fiscales. Enfin, le gouvernement souhaiterait aussi - et cela ne sera pas le plus facile - augmenter le taux de cotisation des fonctionnaires, moins élevé que pour les salariés du privé. En revanche, il ne serait pas question de revenir sur le calcul des pensions de ces mêmes fonctionnaires.

Reste un autre calcul que nul n'a fait pour le moment: quel sera l'impact de l'allongement des carrières sur l'emploi des jeunes? Précisément, le sociologue Emmanuel Todd sonne l'alarme (lire ci dessous). N'oublions pas que les retraites de demain seront financées par ceux qui auront pu trouver u travail.

R.R.
Le coup de pouce de DSK, le rendez-vous du 27 mai

Le hasard fait bien les choses. Ainsi l'annonce - certes officieuse - du plan de réforme des retraites intervient alors même que Dominique Strauss-Kahn, au grand désarroi de nombreux socialistes, vient lui-même de cautionner la solution du report de l'âge de la retraite Un coup de pouce bienvenu, surtout venant d'un rival possible de Nicolas Sarkozy, et qui ne pourra qu'aider le gouvernement à faire accepter d'avaler la pilule amère de la fin de la retraite à soixante ans à une population déjà inquiétée par l'atmosphère dramatique qui entoure la crise de l'euro.

À moins que les syndicats, qui se disaient déjà convaincus la semaine dernière que le gouvernement allait intervenir sur l'âge de la retraite et la durée de cotisation, ne parviennent à rétablir en leur faveur le rapport de force en profitant de cette annonce prématurée. Réponse le 27 mai, pour la prochaine journée d'action à l'appel de neuf syndicats.

RÉFORME DES RETRAITES - Le PS rétablira l'âge légal de départ à 60 ans en cas de victoire en 2012

Martine Aubry affirme que si le gouvernement repoussait l'âge légal de départ à la retraite, ce qu'ont rapporté plusieurs médias samedi avant d'être démentis par le gouvernement , la gauche le rétablirait à 60 ans en cas de victoire à la présidentielle de 2012, dans une interview au Parisien Dimanche .

Comme on lui demandait si la gauche rétablirait l'âge légal de départ à la retraite à 60 en cas de victoire en 2012 si le gouvernement décidait de le repousser, la première secrétaire du PS répond : "absolument". "C'est injuste, je l'ai dit et en plus cela ne règlerait qu'une partie des déficits du système de retraite et pas la plus grande", explique-t-elle, avant de défendre le contre-projet de son parti.

Alors que le gouvernement a éreinté les propositions du PS , en évoquant notamment une "bombe fiscale", Mme Aubry réplique que le PS "n'a pas de leçon de bonne gestion à recevoir de l'UMP quand on voit la situation dans laquelle ils ont mis la France". "Quand j'ai quitté le gouvernement de Lionel Jospin, j'ai remis la Sécurité sociale à l'équilibre. La réforme des retraites est une question sérieuse qui mérite mieux que ces invectives", ajoute Mme Aubry. Mme Aubry était ministre des Affaires sociales dans le gouvernement Jospin.

ÇA Y EST LE MARCHANDAGE EST COMMENCÉ, LE PS NOUS SORT DES PROMESSES QU'IL NE TIENDRA PAS, BIEN SÛR, TROP HEUREUX DE NE PAS À FAIRE LUI-MÊME CETTE RÉFORME SI IL REVIENT AU POUVOIR, MAIS CETTE GROSSE TRUIE D'AUBRY N'EN SOUFFLERA PAS MOT.


Avec modération

Est-ce la signature d'une époque définitivement raisonnable ? Dans un sondage paru cette semaine, une nette majorité de Français (58 %) se prononcent en faveur de l'interdiction pure et simple des apéros géant Facebook. Même les abonnés aux réseaux sociaux sont partisans d'une logique de prohibition. Et même les jeunes affichent une position plus radicale que celle de Brice Hortefeux ! Serait-on sérieux, désormais, quand on a 17 ans ?
La crainte l'emporte sur le sentiment. La prudence, sur l'élan. Ces rassemblements spontanés sont jugés « sympathiques » et « conviviaux » mais cet a priori positif ne résiste pas à la certitude qu'ils sont surtout « dangereux ». Comme le rappel à l'ordre d'une conscience grave et désenchantée. La hantise des débordements d'une foule incontrôlée tourne parfois au ridicule quand, comme à Strasbourg, vendredi soir, elle mobilise les forces de l'ordre au-delà du raisonnable au nom de la prévention d'une soirée... qui n'a existé qu'en rumeur...
Il y a eu le drame de Nantes, certes, mais d'autres apéros géants se sont bien passés, et bien terminés, il faut quand même le rappeler. Mais, c'est vrai aussi, il faudrait être de mauvaise foi pour minimiser les risques réels de telles manifestations. Pas de naïveté : il ne s'agit pas simplement d'une immense fête de voisins. On ne prévoit pas de réunir des milliers de personnes sur la place Broglie sans imaginer de possibles dérapages. Dégradation de mobilier urbain, déchets, vitrines explosées, malaises : le lot de nuisances potentielles est connu, et on peinera à trouver le moindre romantisme rimbaldien dans les beuveries générales ou le vandalisme des casseurs.
Faut-il pour autant renoncer définitivement au concept de ces invitations ouvertes en pleine ville ? Tirer un trait sur cette forme de liberté collective, au prétexte qu'elle serait condamnée par ses excès ? C'est la question qui est posée aux autorités... et à laquelle elles se gardent bien de répondre par une intransigeance théorique. Chacun pressent - et c'est une contradiction mise au jour par les enquêtes d'opinion - que de tels événements monstres, quelles que soient leurs formes, seront de plus en plus nombreux. Il y aura sans doute du monde ce soir au Champs-de-Mars et rien ne pourra vraiment l'empêcher.
C'est un phénomène irrésistible : de plus en plus nos sociétés modernes voudront instinctivement échapper à l'enfermement et aux solitudes que leur promettent les face-à-face avec les écrans d'ordinateur, et la désincarnation de la communication virtuelle.
Alors, il faudra sans doute trouver des compromis qui ne sont rien d'autres que des règles du jeu civilisées. Conditionner ces apéros à un encadrement organisé, strict et professionnel, ce n'est pas les étouffer. C'est préserver l'esprit qui les anime et leur garantir le meilleur : la rencontre.


Olivier Picard


Vendre Normale n'est plus élémentaire

Parce que la voie était royale, leur destin était souvent impérial. Que de normaliens devenus célèbres par leurs travaux scientifiques, tels Pierre-Gilles de Gennes ou Louis Neel, tous deux prix Nobel, par leurs ouvrages littéraires à l'instar d'Aimé Césaire ou Jean Giraudoux, par leur réflexion philosophique comme Raymond Aron ou Jean-Paul Sartre, et même par leur action dans le champ politique à la manière d'Alain Juppé ou Laurent Fabius.

Bref, quand on sortait d'Ulm, de Cachan ou de Fontenay, on avait toujours une place de choix dans la société sans avoir besoin de prouver que l'on était quelqu'un. C'était écrit dans le parchemin. Et même si l'on choisissait tout simplement l'enseignement, l'affectation était à la mesure du diplômé. Il ne fallait guère de temps pour rejoindre l'université. Aujourd'hui, ils ne sont plus tout à fait logés à la même enseigne... Le concours est toujours une redoutable épreuve, mais les brillants sujets qui décrochent la timbale ne sont plus assurés d'un rutilant avenir. Les postes en fac se font rares, et ils peuvent être nommés dans des établissements de zones difficiles où leur savoir n'est pas forcément valorisé. À quoi bon avoir bossé sur
la langue d'oïl d'Aucassin et Nicolette ou le choc des boules de Malebranche, s'il faut apprendre le français de base et la règle de trois à ses élèves... Ainsi la directrice de la rue d'Ulm voit-elle ses élites s'enquérir de juteux pantouflages en dehors de la sphère professorale. Il paraît que la "com et la pub" font désormais fureur. À telle enseigne que la célèbre institution multiplie les conventions avec certaines grandes écoles, style HEC, jugées plus adaptées au monde moderne. Certains n'en ont pas eu besoin pour devenir des stars. Il n'y a qu'à voir BHL. Pour lui savoir vendre Normale, c'était élémentaire.


Hélène Pilichowski

Les créanciers paieront

Les économies contemporaines sont assises sur une montagne de dettes. En France, elle représente plus de trois fois la valeur de ce que nous produisons annuellement. Des dettes publiques (1.500 milliards fin 2009), bien sûr, contractées par l’Etat et les organismes de protection sociale pour combler leurs déficits. Mais aussi des dettes privées, contractées par les entreprises (2.000 milliards fin 2008), les organismes financiers (2.300 milliards) ou les ménages (1.000 milliards). Tout le monde emprunte en promettant de rembourser demain, et cela fait tourner la machine économique.

Jusqu’à présent, les dettes privées étaient jugées moins sûres que les dettes publiques. Rien ne dit en effet que l’entreprise ou le ménage pourront honorer leur parole. En revanche, l’Etat a toujours le pouvoir de lever l’impôt et de forcer ainsi le contribuable à payer. Dans les pays développés, le risque qu’un Etat fasse défaut était, jusqu’ici, à peu près nul. Mais avec la crise de l’euro, ce n’est plus le cas.

Le peu de croissance économique dans les pays européens tient presque partout au déficit public, qui gonfle la demande grâce aux emprunts. Les prêteurs commencent à douter : les remboursements de demain devront être financés par de nouveaux emprunts faute de pouvoir l’être par une croissance trop faible. On sait, depuis Madoff, où cela mène: à la faillite. Alors l’euro plonge, plombé par la dette publique, devenue potentiellement douteuse.

La solution existe, pourtant. C’est l’inflation. Des millions de Français, dans les années 1960 ou 1970, ont remboursé en monnaie de singe les emprunts grâce auxquels ils avaient acheté leur logement. Entre 1950 et 1980, la grande éponge de l’inflation a permis à la France de se moderniser et à l’Etat d’effacer ses dettes: avec 5% d’inflation par an, les 1.500 milliards d’euros de dettes publiques ne vaudraient plus dans dix ans que 900 milliards d’aujourd’hui. La Banque centrale européenne, en décidant de racheter les titres publics devenus douteux, s’apprête au fond à financer les besoins des Etats par de la création de monnaie - donc, à terme, par l’inflation - plutôt que par l’emprunt. Les créanciers paieront: chaque année leurs titres se déprécieront.

Immoral? Peut-être. Mais préférez-vous les solutions alternatives que sont les baisses de salaires, le chômage croissant dans une économie décroissante et, pour finir, l’appauvrissement de tous?


Denis Clerc - Le Journal du Dimanche

Aubry ne fait pas la guerre à DSK

La patronne du PS ne veut pas répondre au directeur général du FMI, qui récusait jeudi le "dogme" de la retraite à 60 ans.

Elle ne voulait pas le regarder, juste se le faire raconter ensuite par ses « veilleurs » habituels. Mais quand elle a lu la dépêche AFP à 20 h 30, Martine Aubry a changé d’avis et s’est postée devant sa télé. La patronne du PS a préféré écouter elle-même Dominique Strauss-Kahn s’affranchir du "dogme" de la retraite à 60 ans. Et elle a appelé immédiatement le porte-parole du PS, Benoît Hamon, qui était sur le plateau de France 2 face au ministre du Travail, Eric Woerth. "Ne te laisse pas faire, l’âge légal n’est pas un dogme, mais un droit, une garantie, une liberté et une justice. Le dogme est une théorie, nous, nous sommes réalistes."

Et Aubry a redéroulé à son porte-parole l’argumentaire qu’elle déploie depuis des semaines: une grande part des salariés a déjà cotisé plus de 41 années avant d’atteindre ces fameux 60 ans, beaucoup se sentent usés à cet âge fatidique et deux tiers des salariés sont au chômage entre 55 et 60 ans. Benoît Hamon connaît tous ces chiffres par cœur. Il est lui aussi très attaché au symbole de l’âge légal de départ à la retraite, et sait ce qu’il incarne pour le peuple de gauche.

"Il existe un anti-strauss-kahnisme de gauche"

Ce jeudi soir, Razzy Hammadi accompagnait son ami Benoît dans les coulisses d’A vous de juger. Secrétaire national au service public, Hammadi avait participé, il y a deux semaines, à un meeting sur les retraites organisé par la Fondation Copernic aux côtés de la Verte Cécile Duflot, de Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot. Hier, Razzy Hammadi confiait au JDD: "On ne défend pas un dogme mais une réalité que la majorité des Français connaissent", ajoutant en soupirant, "d’ici à ce qu’on vive jusqu’à 100 ans, de l’eau aura coulé sous les ponts". Autant pour DSK, qui avait sorti sur le plateau l’argument des 100 ans d’espérance de vie…

Voici donné le signal de l’opposition à Strauss-Kahn au cœur même de son parti? "Il existe un anti-strauss-kahnisme de gauche, en dehors du PS, et qui est en train de monter, et que ces déclarations sur les 60 ans vont alimenter", reconnaît Pierre Moscovici, qui souhaite une candidature de DSK à l’Elysée. Au PS même, l’opposition frontale au très populaire patron du FMI n’est pas encore de mise. Mais on sent que la gauche du parti n’est pas très à l’aise. "On n’avait pas besoin que Strauss-Kahn, qui nous demande de le laisser travailler, vienne mettre un petit coup de canif à notre boulot sur le projet socialiste qu’on est en train d’écrire", se désole Pouria Amirshahi, autre proche d’Hamon.

Moscovici s’interroge sur l’utilisation possible du thème des 60 ans par Martine Aubry, si elle devait affronter DSK. Interrogation prématurée, ou vaine. La patronne du PS et ses proches minimisent le désaccord ramené au rang de "buzz journalistique", et ne veulent surtout pas faire de Strauss-Kahn un martyr du modernisme face aux ringards attachés à l’âge légal. Ils tiennent juste à faire remarquer que personne, y compris chez les proches de DSK, n’a remis en cause la retraite à 60 ans, dans le parti comme dans les médias.

La direction du PS préfère jouer sur l’ambiguïté

Le document adopté mardi soir en bureau national stipule "le maintien de l’âge légal de départ à 60 ans, car c’est une garantie pour ceux qui ont atteint leur durée de cotisation, c’est une protection pour les salariés usés par le travail et qui souhaitent partir, et c’est une liberté de choix pour tous les Français". Le texte a été adopté à l’unanimité, moins trois abstentions, celles de Malek Boutih, Gérard Collomb et Manuel Valls, Les déclarations de Strauss-Kahn tombent au pire moment, mais la direction du PS préfère jouer sur l’ambiguïté même des mots et de la situation de DSK. Il a 61 ans, explique-t-on, et il est loin, loin de la réalité sociale de la France…

En contraste, insiste-t-on, Aubry (59 ans) se veut résolument proche des Français. Elle ne veut pas ouvrir la guerre avec DSK, elle qui ne sait toujours pas si elle sera candidate, et qui, surtout, passe son temps à panser les plaies des socialistes en mal d’ego. Elle se refuse dogmatique, mais se revendique réaliste et surtout aux côtés des gens, des salariés qui sont fatigués à 60 ans. Mercredi dans son bureau rénové de la rue de Solferino, Aubry recevait les journalistes pour assurer le service après-vente de sa réforme des retraites. Elle précisait sans coquetterie: "Je vais avoir 60 ans cette année, je vois des femmes dans le textile dans le Nord qui ont mon âge et qui font dix ans de plus." C’est à elles et à tous les autres salariés fatigués que la patronne du PS veut penser, au moment où le gouvernement, veut revenir sur le "dogme" des 60 ans.

Copernic inhumé en Pologne, 467 ans après sa mort

L'astronome Nicolas Copernic dont les restes ont été identifiés récemment, a été enterré à nouveau, samedi 22 mai, à la cathédrale de Frombork dans le nord de la Pologne, au lendemain du 467e anniversaire de sa mort.

Lors d'une cérémonie religieuse, le cercueil de Copernic a été à nouveau enfoui sous le sol de la cathédrale construite au XIVe siècle, au pied d'une tombe neuve en granit noire frappée d'une représentation d'un modèle du système solaire. Copernic élabora la théorie héliocentrique, qui fait état du double mouvement des planètes, sur elles-mêmes et autour du Soleil.Dans un discours, l'archevêque Jozef Zycinski a déploré les "excès de zèle de défenseurs autoproclamés de l'Eglise". Il a rappelé, dans ce contexte, la condamnation en 1616 par le pape Paul V de l'œuvre de l'astronome, considérée à l'époque comme contraire aux Ecritures. Copernic et ses disciples ont été depuis réhabilités par le Vatican.

Le grand astronome, mathématicien, économiste, médecin et chanoine à Frombork fut enterré dans la cathédrale en 1543, l'année de sa mort, mais aucune indication du lieu exact de son inhumation n'a été laissé. Il est mort peu connu dans son pays et son enterrement anonyme n'était pas lié à des accusations d'hérésie. De fait, son principal traité De la révolution des sphères célestes" a été publié à la fin de sa vie et il a seulement reçu copie de l'ouvrage le jour de sa mort.

Depuis deux siècles, des chercheurs polonais, français et allemands ont en vain tenté d'identifier sa tombe. En 2005, l'archéologue Jerzy Gassowski, professeur à l'Institut d'anthropologie et d'archéologie de Pultusk, a réussi à le faire et a conduit à l'identification des restes du savant, en coopération avec des chercheurs suédois d'Uppsala. L'ADN des dents et des os correspondait avec celui de cheveux retrouvés dans l'un de ses livres, ce qui a conduit les scientifiques à en conclure que, selon toute probabilité, ils avaient finalement retrouvé la dépouille de Nicolas Copernic. (Lire : La tombe de Copernic identifiée grâce à son ADN)

La découverte du crâne de l'astronome a permis de reconstituer virtuellement le visage de l'homme mort à 70 ans, dont l'oeuvre fut à l'origine du bouleversement scientifique du XVIIe siècle.

Cette cérémonie intervient quelque 18 ans après la réhabilitation de l'astronome italien Galilée par le Vatican. Ce dernier avait été persécuté durant l'Inquisition pour avoir développé la révolution copernicienne.


L'héliocentisme, des savants, une controverse, sur le site de la Cité des Sciences

Jean Matejko: "Copernic paralant avec les dieux"

Les anti-patriotes


...Vous avez dit dignité de la femme ?

Au fond, la burqa est une forme de nudité, mais en plus obscène. Dans un cas, c’est la nudité du corps, dans l’autre, la nudité sans le corps. » Oui, il faut interdire, en France, le port de la burqa ; ou, plus exactement, faire en sorte qu’effectivement n’apparaissent plus de femmes intégralement voilées dans l’espace public. Il suffit d’une décision, d’une circulaire, en arguant d’un principe de sécurité publique : pas de visage masqué !Ce qui marqua, sans doute, la naissance de la civilisation, ce fut l’apparition de l’agora. Du forum, c’est-à-dire de cet espace réservé à l’enchevêtrement des regards préludant à celui des reconnaissances : j’existe par la preuve que je reçois de l’existence de l’autre, en tant que le regard de cet autre me renvoie la preuve de ma propre existence, et ces deux existences, qui s’affirment en se découvrant, s’identifient dès lors à des dons qu’on se fait l’un à l’autre pour s’aider à mieux exister. Or, la burqa, c’est l’abolition de l’agora. L’escamotage du forum puisqu’on en a retranché cette part de l’altérité qui garantit la pérennité de la vie elle-même. Culture de mort en somme. Et pas seulement sociale. Ces femmes qui ne veulent pas être vues, n’habitent-elles pas généralement dans des espaces qu’on ne veut pas voir ?

L’humain réduit à son emballage ? Pire : l’escargot réduit à sa coquille.

La femme n’est même plus quelqu’un qui parle chiffon, c’est un chiffon. Le pire des hommes va en prison. Elle, fut-elle la meilleure, sa prison, elle la porte. Non ! Même pas, car cela signifierait qu’elle lui est extérieure. C’est en fait sa prison qui la porte...


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