TOUT EST DIT

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vendredi 21 mai 2010

Dette : les Européens assurent s'être mis d'accord sur des sanctions plus strictes

Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a assuré vendredi 21 mai qu'un "consensus" s'était dégagé lors de la réunion des ministres des finances des Etats membres à Bruxelles. Selon lui, les ministres se sont entendus pour appliquer "des sanctions" aux pays qui ne respecteraient pas à l'avenir le pacte de stabilité.
"Nous avons décidé des sanctions. L'une des conclusions est qu'il est apparu très clairement qu'il existait un large consensus sur des santions financières et non financières", a dit M. Van Rompuy à l'issue de la réunion qu'il avait convoquée à Bruxelles.

De son côté, la ministre de l'économie française, Christine Lagarde, était moins affirmative. Selon elle, les ministres se sont mis d'accord sur la nécessité de règles budgétaires plus strictes, sans parler précisément desquelles. A la question de savoir s'il fallait des règles budgétaires plus rigoureuses, "l'ensemble des réponses" ont été positives, a dit la ministre de l'économie. Quant à savoir s'il fallait renforcer la gouvernance économique, "la réponse là aussi a été globalement positive", a ajouté Christine Lagarde.

Elle a également dit que l'ensemble des participants s'étaient ralliés à sa proposition de se concentrer sur les mesures de court terme, qui peuvent être mises rapidement en place, soit parce que c'est possible juridiquement, soit parce qu'elle font l'objet d'un consensus général. Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, l'a confirmé lors d'une brève conférence de presse commune avec Christine Lagarde, ce qui semble être un signe d'apaisement dans les relations quelque peu bousculées ces derniers jours entre Paris et Berlin.

Les ministres des finances de l'UE étaient réunis à Bruxelles pour réfléchir aux moyens de renforcer la discipline budgétaire, sous la pression de l'Allemagne, qui souhaite imposer de nouvelles sanctions controversées et la mise en faillite de pays trop endettés. Il s'agissait de la première réunion d'un groupe de travail chargé d'"explorer toutes les options" permettant de durcir la surveillance budgétaire des Etats de l'UE. Il compte rendre ses conclusions en octobre. Il y aura deux autres réunions de ce groupe de travail d'ici l'été, a indiqué M. Van Rompuy.

Pourquoi la France et l'Allemagne ne se comprennent pas

En dépit d'une unité de façade, la crise de la zone euro a provoqué des frictions à répétition entre la France et l'Allemagne. Les explications de Jacques-Pierre Gougeon, directeur de recherche à l'IRIS.

Derrière les déclarations d'unité, les relations franco-allemandes semblent tendues depuis la crise grecque. Qu'en pensez-vous ?

Les relations sont en effet beaucoup moins fluides entre les deux pays qu'à l'époque du G20 de Londres, où Paris et Berlin étaient apparues particulièrement soudées. C'est d'ailleurs ce qui avait donné lieu à l'adoption rapide de mesures. Mais la crise grecque a mis un coup d'arrêt à cette entente. La question de la gouvernance économique européenne reste un sujet de friction très important: l'Allemagne ne veut pas donner à l'Europe un rôle décisionnel, et la France veut une intégration politique plus forte.

La France semble reprocher l'Allemagne d'avoir fait preuve d'égoïsme national pendant la crise grecque?

La France a mal compris la position allemande pendant la crise grecque. Mais pour comprendre ces divergences il faut bien avoir à l'esprit que les deux pays ont une culture économique très différente. Alors que la France privilégie l'interventionnisme et la relance par la croissance, l'Allemagne, elle, s'évertue à préserver la stabilité et la solidité monétaire. Du coup les moyens d'actions de l'un et de l'autre sont divergents. Même s'il est toujours difficile de concevoir cela du côté français, l'Allemagne a fait un véritable effort, notamment en acceptant que la BCE adhère au principe d'acheter de la dette publique pour se porter au secours des Etats. Pour Berlin, c'était une petite révolution qu'il faut saluer.

Les dirigeants des deux pays ne cessent de se contredire. Quand Merkel dit "l'euro est en danger", Lagarde répond que ce "dernier n'est absolument pas en danger". Que faut-il en penser ?

C'est dangereux, cela perturbe considérablement les marchés, qui retiennent avant tout la désunion entre les deux pays. Mais cela montre aussi que les pouvoirs en place n'ont pas réussi à surpasser leurs querelles de personnes...

C'est-à-dire ?

Personne n'ose vraiment le dire mais tout le monde sait qu' Angela Merkel est parfois très irritée par l'attitude de Nicolas Sarkozy. Quand au lendemain de la réunion européenne pour le sauvetage de l'euro, ce dernier est le seul homme politique à rester sur place pour faire une déclaration officielle, il y a de quoi être légèrement agacé. Toute la presse allemande s'en est d'ailleurs largement fait écho.

Récemment, c'est pourtant Angela Merkel qui a fait cavalier seul, en interdisant la vente à découvert. Décision qui a eu pour conséquence de faire plonger l'ensemble des Bourses...

C'est vrai. La chancelière allemande est actuellement dans une position délicate : son ministre des finances a des problèmes de santé, elle vient de subir un désaveu politique en Rhénanie du Nord-Westphalie, et doit faire face à de nombreuses critiques sur son manque de réactivité. Résultat, elle a pris les devants, en proposant seule cette interdiction. Et s'est fait prendre à son propre piège...

Angela Merkel semble aussi vouloir redonner à l'Allemagne toute sa puissance, notamment au niveau européen. Qu'en est-il ?

Pendant longtemps l'Allemagne a été considérée au sein de l'Europe comme un géant économique, mais un nain politique. Elle finissait toujours par s'incliner devant les décisions de Paris, comme lorsqu'elle a accepté d'abandonner le deutschemark pour intégrer l'euro. A cette époque, l'Allemagne a énormément payé pour le reste des pays européens, quand d'autres Etats faisaient cavalier seul, à l'image de la Grande Bretagne. Mais avec l'arrivée des nouvelles générations au pouvoir, l'Allemagne a redécouvert les concepts de puissance nationale et d'intérêts nationaux. La crise actuelle n'a fait qu'accentuer ce sentiment. Et pour cause, aujourd'hui, elle a une économie qui tient la route, alors qu'elle a été très affectée pendant la crise, bien plus que la France, et un taux de chômage de seulement 7,5%, quand en Hexagone il frôle les 10%. Sur beaucoup de sujets elle refuse donc de recevoir des leçons de la France, notamment en matière sociale. Et cela, la classe politique française a du mal à le concevoir.

Quels sont les risques associés à ces tensions ?

Une mauvaise coordination franco-allemande est toujours à craindre. D'autant plus que les dossiers à venir sont très importants, comme la régulation financière par exemple. Mais sur ce point je ne suis pas particulièrement inquiet. Les deux pays partagent plus ou moins les mêmes convictions, et présentent les mêmes intérêts. Par contre, si l'on prend l'exemple de la PAC, qui doit bientôt faire l'objet de négociations, alors là, la France, dont les intérêts nationaux sont évidents, pourrait y perdre.

Le PCF se dit prêt à discuter avec Jean-Luc Mélenchon pour 2012

Finies les bisbilles entre le PCF et les amis de Jean-Luc Mélenchon, le Front de gauche doit se structurer. C'est le sens du courrier envoyé par Marie-George Buffet et Pierre Laurent à leurs partenaires du Parti de gauche et de la Gauche unitaire, rendu public mercredi 19 mai.
La secrétaire nationale du PCF et son successeur disent à Jean-Luc Mélenchon qu'ils sont prêts à discuter d'une candidature commune pour 2012 et proposent un "élargissement" de leur rassemblement. Un peu à l'image de ce que tente Europe écologie.

Le congrès du PCF approchant – il se tient le 18, 19 et 20 juin à la Défense –, il fallait à la direction communiste donner un cap. Les premières assemblées générales militantes se tiennent sans heurts mais surtout sans passion. Mme Buffet sent que sa base est convaincue que la poursuite du Front de gauche est le seul projet dans lequel sa base puisse croire et y voir un avenir pour le PCF. Il était aussi urgent de répondre aux sollicitations pressantes d'un Jean-Luc Mélenchon qui ne cesse de se dire "capable" d'être le candidat du Front de gauche en 2012. Les derniers échanges aigres-doux entre dirigeants communistes et "mélenchonistes" ont fait mauvais effet dans les rangs militants.

Les cortèges côte-à-côte mais distincts lors des dernières manifestations de même. D'autant que les initiatives et rencontres communes annoncées se font encore attendre. Il fallait donc un signe pour montrer que l'alliance n'était pas qu'un contrat électoral ponctuel. "Si on veut créer une dynamique, il faut cesser la période de statu quo", explique la numéro un du PCF. Les deux leaders communistes annoncent donc qu'ils veulent faire entrer le Front de gauche "dans une autre dimension".

"PAQUET ÉLECTORAL"

D'abord par des actions de riposte communes face au gouvernement. En élargissant ensuite le cartel pour le transformer en "un front social, populaire et intellectuel". Les communistes tentent d'ouvrir le rassemblement en proposant des réunions publiques locales afin de "créer des espaces d'engagement" et attirer des acteurs du mouvement social mais ne veulent pas des adhésions directes proposées par M. Mélenchon.

Enfin, sans le dire, ils reprennent l'idée du "paquet électoral" proposé par le président du Parti de gauche pour les prochaines échéances électorales (cantonales, présidentielle et législatives). "Il faut examiner à quelles conditions et avec quels objectifs il serait possible d'envisager une candidature de rassemblement", écrivent ils. Le ton est prudent mais l'avancée réelle : l'éventualité d'une candidature communiste risquant un score marginal ne semble plus à l'ordre du jour. Ils préviennent cependant que la désignation devra "s'appuyer sur une projet partagé et non le précéder" et qu'elle ne se règlera que dans " un large débat militant ". En clair, pas de précipitation. La réponse des partenaires est maintenant attendue place du Colonel Fabien.

M. Mélenchon a déjà donné le "la" : "Enfin on avance ! Le 'paquet' que j'ai proposé pour 2011 et 2012 y est", se réjouit l'ex-socialiste. Mais il entend poursuivre son forcing sur 2012. "On ne va pas attendre 2011 pour faire nos propositions ! Nous sommes un partenaire en qui les communistes peuvent avoir confiance... on leur a même proposé un parti commun", dit encore M. Mélenchon. Christian Picquet, lui, affirme qu'il "n'a d'obstacle à aucune candidature".
Sylvia Zappi

SUR UN AIR DE GAINSBOURG....JE T'AIME MOI NON PLUS...QU'ILS SONT BEAUX.

Les députés allemands adoptent le plan d'aide à la zone euro

L'Allemagne a adopté, vendredi 21 mai, une loi autorisant sa participation au plan de soutien à la zone euro mis sur pied au début du mois. Deux semaines jour pour jour après l'adoption d'un plan de soutien très controversé à la Grèce, les deux chambres du Parlement, le Bundestag et le Bundesrat, ont ainsi approuvé la contribution du pays, à hauteur d'un maximum de 148 milliards d'euros, aux prêts et garanties d'un total de 440 milliards d'euros débloqués pour stabiliser l'euro sous pression.
Selon des premiers chiffres, sur 587 présents, 319 ont voté oui à la loi d'"octroi de garanties dans le cadre d'un mécanisme de stabilisation de l'euro", 73 se sont prononcés contre et 195 se sont abstenus. Les deux principaux partis d'opposition, sociaux-démocrates et verts, avaient appelé à s'abstenir.

L'adoption du texte a fait l'objet d'une procédure accélérée, qui a irrité un certain nombre de parlementaires. Début mai, le déblocage de l'aide à la Grèce avait donné lieu au même procédé, alors que le processus législatif prend d'ordinaire des mois, mais il avait été adopté à une majorité beaucoup plus confortable.

LA COALITION GOUVERNEMENTALE FRAGILISÉE

Durant le débat, dans la matinée, le ministre fédéral des finances, Wolfgang Schäuble a appelé à voter rapidement parce que "les marchés retrouveront confiance seulement quand [le plan] sera adopté". "C'est une réalité, les marchés regardent plus vers l'Allemagne que vers la Grèce ou Malte", a-t-il ajouté.

Dans l'opinion, le plan massif de soutien des pays fragilisés de la zone euro, décidé dans l'urgence pour sauver la monnaie unique, a fait moins de vagues que l'aide à la Grèce, pour laquelle l'Allemagne va débourser au plus 22 milliards d'euros. Mais la coalition gouvernementale est de moins en moins populaire, selon un sondage vendredi : l'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela Merkel et son allié libéral (FDP) perdent chacun trois points en une semaine, à 38 % et 3 % des intentions de vote respectivement.

Les députés ont réclamé en contrepartie des engagements du gouvernement à pousser à un renforcement de la discipline budgétaire en Europe et à une régulation des marchés financiers. M. Schäuble présentera vendredi après-midi à Bruxelles les propositions de Berlin pour ramener les pays de la zone euro sur le chemin de la vertu budgétaire, incluant des sanctions fortes en cas de violation, et, en dernier recours, une procédure de mise en faillite des Etats.

MANQUE DE "SIGNAUX CLAIRS" POUR L'OPPOSITION
Au menu, établissement d'un lien entre aides européennes et discipline budgétaire, possibilité de retrait de leurs droits de vote aux mauvais élèves, introduction d'un plafonnement constitutionnel de l'endettement à l'allemande, ou encore création d'une procédure de mise en faillite d'un Etat membre. Dans le cadre plus large du G20, Angela Merkel a promis de s'engager en vue d'une taxation des marchés financiers, telle que son parti et, après un revirement spectaculaire, même ses alliés libéraux, la réclament.

Toutes ces promesses n'ont pas suffi à amadouer l'opposition. "Vous devez envoyer des signaux clairs selon lesquels vous placez vraiment les gens avant les marchés", a exigé au cours du débat la députée sociale-démocrate Nicolette Kressl, mais "cela ne ressort pas" de vos actes, a-t-elle reproché à la chancelière. Et on grogne même dans la majorité. Dans une interview vendredi, Horst Seehofer, président de la CSU, aile bavaroise de la CDU, a jugé pour sa part que la population se sentait "bafouée" par les allers-retours du gouvernement.

ACH ZO ! CES ALLEMANDS.
ILS TERGIVERSENT, PALABRENT ET...DISENT OUI; EN UN MOT:
"ILS TORDENT DU CUL POUR CHIER DROIT*" COMME DIRAIT NOTRE BON JOURNAL D'IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST.
* expression normande de la Manche (50)

Ami

Depuis longtemps déjà, la nostalgie n'est plus ce qu'elle était. Depuis Facebook, l'amitié non plus. Car enfin, comment baptiser « ami » un individu capable de vous dénoncer à votre patron ? C'est arrivé à trois salariés qui avaient brocardé leur hiérarchie sur le réseau Facebook. Rien de bien méchant, le genre de méchancetés gratuites qui font du bien au stress, qu'on débite devant la machine à café en vérifiant l'absence de petit chef à l'horizon. Mais l'ami Facebook a imprimé la page, l'a transmise au patron, qui a licencié les mauvais esprits… Le premier enseignement est : mort au potin numérique, vive la machine à café ! Le deuxième est qu'on ne peut prétendre être à la fois connecté avec le monde entier et à l'abri des regards indiscrets. Le troisième, enfin, a été chanté : dès qu'on est plus de quatre, on est une bande de c…, au faisceau des Facebook, on ne verra pas le mien.



Francis Brochet

Le risque et la vertu

Valéry Giscard d'Estaing sera ravi de savoir que Nicolas Sarkozy lui emboîte le pas en voulant inscrire dans la Constitution une règle d'équilibre des comptes publics. Il y a déjà longtemps en effet que l'ancien président de la République avait suggéré l'encadrement du déficit. Le contexte a bien changé depuis et il y a fort à craindre que la proposition d'hier, si elle peut se concevoir comme un garde-fou pour l'avenir, ne soit guère productive dans l'immédiat et face à l'urgence de combler, au moins en partie des déficits de l'État. Le temps n'est plus où l'on aurait fait marcher la planche à billets ou dévalué feu notre bon vieux franc de 10 %. Et puis faut-il encombrer notre constitution d'appendices sur les politiques conjoncturelles ? On a gravé dans son marbre le droit au travail sans pour autant empêcher le chômage.

Le problème est connu et vient de ce que l'on ne crée plus richesses dans notre pays qui doit faire face à des frais fixes qui ne diminuent pas. En fait la crise est plus une crise des recettes que des dépenses. Si l'on considère que l'on ne pourra pas apurer les unes sans augmenter les autres, alors l'augmentation des impôts n'est pas loin. C'est toujours le même cercle vicieux, on ne peut pas se contenter de limiter les dépenses pour ne pas freiner la croissance et risquer une trop forte période déflationniste.

Même s'il est vital de traiter le problème des déficits abyssaux, l'inconvénient de ce débat serait qu'il devienne le seul sujet de la bataille de 2012 et anesthésie toutes les autres confrontations sur la réforme de l'État et des comptes publics. La France doit mettre à profit ces moments difficiles pour faire preuve d'imagination et continuer à avancer sans s'obnubiler sur l'unique et castratrice vertu budgétaire.

Déjà bien secouées par la réforme institutionnelle et celle du mode de scrutin, les collectivités territoriales voient aujourd'hui se profiler le gel des dotations et la rigueur. En leur fermant le robinet pour cause de dette, on prend le risque de neutraliser l'action publique alors que ce dont on a besoin c'est d'un pacte national de reconstruction des services publics. On fait toujours mieux ensemble que séparément.

DANIEL RUIZ

Options sociétales

Assainir les comptes publics suscite une grande peur que les palabres des techniciens et des experts n’apaisent pas. Les règles impératives qui doivent s’appliquer aux finances publiques conduisent à un choix de société pouvant se révéler le cœur du débat de la prochaine présidentielle.
La magie onéreuse du tout social est un mirage dangereux. À moins que les Français choisissent une politique de survie s’appuyant sur le triptyque, taxation, imposition, confiscation qui, à terme, dissuadera les plus courageux de travailler où les encouragera à exprimer leurs talents ailleurs. Peut-on imaginer une société de l’assommoir fiscal qui dicte les règles du bien-être en congestionnant l’espérance sous le marteau-pilon du prélèvement ? Mais peut-on concevoir une société créatrice de valeur ajoutée, utilisant l’intelligence économique pour stimuler la croissance qui ne répartisse pas équitablement les exigences de solidarité inscrites dans notre pacte républicain ?
Les plus aisés n’ont pas à être dispensés d’un effort plus appuyé pour concourir à la correction des dérives qui plombent la règle d’équilibre structurelle des finances publiques, toujours virtuelle en France. Les entreprises qui réussissent mieux n’ont pas à être essorées pour combler les trous dont elles n’ont pas la paternité.
Il y a entre la démagogie, la poudre aux yeux qui sont d’excellents ingrédients du déclin et l’effort justement partagé, exigeant, prompt à une société du rétablissement, deux contrats sociaux. Aux Français de choisir.

Hervé CHABAUD

Retraite à 60 ans : DSK prend le PS à contre-pied

Invité jeudi soir sur France 2, le directeur du FMI a réfuté tout «dogme» sur l'âge de départ à la retraite, estimant que si on «vit 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans». Une position pourtant défendue par le PS.

Dominique Strauss-Kahn prend publiquement ses distances avec le Parti socialiste. «On vit 100 ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans», a-t-il martelé sur France 2. Après que le Parti socialiste a présenté son projet qui défend fermement l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, le directeur général du Fonds monétaire international se démarque ainsi nettement de ses camarades socialistes.

«Je ne pense pas qu'il faille y avoir de dogme. Le monde change très vite et on vit dans la mondialisation, qui a des avantages, des inconvénients, mais c'est la réalité, il faut tenir compte de cela», tranche Dominique Strauss- Kahn qui estime toutefois que l'espérance de vie et la pénibilité doivent être prises en compte.

«Il faut qu'on travaille plus longtemps»

Sur les retraites, «il y a plusieurs façons de faire les choses : une manière qui est assez évidente dans beaucoup de pays c'est de dire si on vieillit plus longtemps, il faut qu'on travaille plus longtemps», a poursuivi le directeur général du FMI, dont l'interview enregistrée mercredi à Washington a été diffusée jeudi lors de l'émission «A vous de juger» sur France 2.

«La différenciation, de mon point de vue, est légitime, parce que les vies ne sont pas les mêmes, il y en a qui sont plus usés, plus fatigués, et d'autres qui, au contraire, peuvent continuer à travailler assez âgés, beaucoup plus âges qu'on ne l'aurait imaginé il y a dix ou vingt ans, parce qu'aujourd'hui on est en forme beaucoup plus âgés».

Crise de vertiges


Qui peut imaginer ce que représentent 95 milliards de dollars à dégager en trois ans ? La somme est si monumentale qu'elle en devient immatérielle. Le défi présidentiel est placé si haut qu'il se transforme en une abstraction mathématique froide et lointaine. A l'inverse, le prix individuel de l'effort national annoncé hier par le chef de l'État s'affiche immédiatement, visuellement, dans l'imaginaire d'un grand nombre de ménages français. D'un côté, la perception floue d'une menace virtuelle. De l'autre, la certitude instinctive d'un tour de vis à très court terme. Le décalage a toutes les chances de provoquer un choc psychologique majeur.
Pendant trente ans, les Français ont vu leurs gouvernements s'accommoder d'un déficit budgétaire grandissant sans que les ministres ne soient affectés d'une anxiété particulière. A l'automne 2007, Éric Woerth avait même expliqué publiquement qu'on pouvait « faire une pause » dans la modération des dépenses publiques amorcée par Dominique de Villepin à la fin du second mandat de Jacques Chirac. Un peu plus tard, Christine Lagarde nous parla de « bon déficit ». Il fallait doper la croissance... Abreuver en crédits l'énergie du changement. Trois ans plus tard, le message change radicalement : le débit abyssal des comptes de la nation est devenu une peste à combattre à tout prix. De quoi brouiller les repères de l'honnête homme et ébranler la conscience économique collective de tout un pays.
Vouloir remettre le navire à flot, comme le propose le président, c'est une priorité de bon sens si on veut éviter une faillite générale dans dix ans, comme la théorise Jacques Attali. Mais pourquoi avoir attendu le tout dernier moment pour réagir ? Et là, c'est le courage de la société politique qui est en question.
Comme tous les prosélytes, Nicolas Sarkozy, nouveau converti à la rigueur financière, fait dans la surenchère. 100 milliards - ou presque - économisés en trois ans, c'est une ambition qui dépasse le raisonnable : elle a été accueillie avec scepticisme à la quasi unanimité des économistes de toutes écoles... Sacrer la discipline budgétaire en l'inscrivant dans la Constitution, fort bien - l'Allemagne l'a fait - mais en l'état cela ressemble surtout à une repentance verbale, séduisante, tellement française et largement... incantatoire.
Quant à la rigueur, on ne la chantera pas sur les toits. Chut ! Mais on va la mettre en musique. Tailler dans les « dépenses d'intervention », c'est, concrètement, raboter le RSA, l'aide personnalisée au logement, l'allocation aux adultes handicapés. Conditionner les dotations de l'État aux collectivités locales à des critères de bonnes gestion, c'est recentraliser. Supprimer ou rétrécir les niches fiscales, c'est augmenter les impôts de ceux qui en profitent. Il ne s'agit pas de crier au scandale mais d'appeler un serrage de ceinture un serrage de ceinture.


Le grand tableau des déficits


Évidemment, on ne va pas se mettre à justifier n'importe quoi. Ce n'est pas très moral de s'introduire en douce dans un haut lieu de la culture, pendant que les braves gens dorment du sommeil du juste. D'autant plus que ce n'était même pas la Nuit des musées... Et pourtant, par les temps qui courent, on pourrait presque se trouver de la compassion pour ceux qui viennent de perpétrer ce nouveau casse du siècle dans le temple de l'art moderne de la Ville de Paris. Sans doute ont-ils voulu se consoler un peu et ça, à la rigueur - si on ose dire -, ça peut se comprendre. À force de n'entendre parler que de monnaies en péril, de finances désastreuses ou de faillite latente, on se montrerait volontiers indulgent avec qui s'invente un exutoire. Picasso, Matisse, Braque, Léger, Modigliani sont devenus des valeurs refuges. Les cent millions d'euros "empochés" par les monte-en-l'air du palais de Tokyo adressent à leur manière un joli pied de nez à l'austérité ambiante. Il est même possible qu'en son tréfonds, notre président de la République les admire, lui qui est en quête de cent milliards cash pour sauver la boutique. Oh ! c'est vrai que, sauf à faire du mauvais esprit, il n'a pas trop le temps d'aller piller les cimaises. Hier, il a lancé une initiative historique, désormais gravée dans le marbre. Entre parenthèses, d'ailleurs, il a quelque chose de bizarre, ce recours extrême. Vous avouerez que Nicolas Sarkozy qui inscrit dans la Constitution la nécessité de réduire les déficits, c'est un peu comme un joueur qui se fait interdire de casino. Mais bon, passons, si on nous dit que c'est nécessaire pour préserver nos retraites et tout le bazar. N'empêche, des fois, faudrait pas nous pousser beaucoup pour qu'on aille, nous aussi, "emprunter" quelques toiles de maîtres. Parce qu'enfin, la France, en ce moment, pas besoin de faire un dessin. Vous voyez d'ici le tableau...


Didier Pobel

Strauss-Kahn refuse tout "dogme" sur la retraite à 60 ans

Dominique Strauss-Kahn a réfuté sur France 2, jeudi 20 mai tout "dogme" sur l'âge de départ à la retraite, estimant que si on "vit cent ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans". "Il y a plusieurs façons de faire les choses : une manière qui est assez évidente dans beaucoup de pays c'est de dire si on vieillit plus longtemps, il faut qu'on travaille plus longtemps", a affirmé le directeur général du FMI, dont l'interview enregistrée la veille à Washington a été diffusée jeudi lors de l'émission "A vous de juger" sur France 2.
"L'âge de départ à la retraite est très différent selon les individus et les professions", a insisté M. Strauss-Kahn. L'ancien ministre socialiste affirme qu'il s'est toujours battu pour la prise en compte de "la pénibilité". "Selon que vous faites des carrières différentes, vous commencez plus ou moins jeune d'ailleurs (...), et selon que vous faites un métier plus ou moins pénible, la justice c'est qu'à l'arrivée vous puissiez prendre votre retraite plus ou moins tôt." Comme il était interrogé sur un "dogme" de départ à la retraite à 60 ans, position que défend notamment le PS, il a répondu: "Je ne pense pas qu'il faille y avoir de dogme. Le monde change très vite et on vit dans la mondialisation, qui a des avantages, des inconvénients, mais c'est la réalité, il faut tenir compte de cela."

UNE "MISSION À REMPLIR" À LA TÊTE DU FMI

Interrogé sur ses ambitions présidentielles, il a répété qu'il avait une "mission à remplir" et ne demandait "qu'une chose", qu'on le "laisse travailler" à la tête de son institution. Pour lui, "le rôle que le FMI a joué depuis le début de la crise des subprimes est reconnu par tout le monde". "La politique, si ça a quelque chose de noble, c'est justement d'être capable de se dire 'ce qui est important, ce n'est pas mon avenir politique à moi ou l'avenir politique de mon parti – l'avenir le dira –, ce qui compte, c'est de faire ce dont le pays a besoin", a-t-il glissé.

"Je suis intéressé par la France comme un Français peut être intéressé par la France", a-t-il répondu. Relevant cependant "des sondages, des articles, des choses", il concède que c'est "très agréable que vos compatriotes vous apprécient", mais "ce n'est pas mon sujet, pas ma préoccupation. Ce que je veux, c'est qu'on me laisse travailler".

Euro : s'entendre avec l'Allemagne

Les témoins des réunions fébriles qui ont permis de calmer les marchés, le 10 mai, l'avouent. L'euro a vraiment risqué gros il y a deux semaines. Pour éteindre l'incendie, les seize pays membres de la zone euro ont étendu une large couverture de 750 milliards d'euros. Un calme relatif est alors revenu, mais le feu couve encore. La fébrilité des places financières, cette semaine, en témoigne. S'ils veulent véritablement transformer une crise en un progrès pour l'Union, les Européens doivent, dès aujourd'hui à Bruxelles, redoubler d'efforts et faire montre d'une cohésion et d'une volonté jusqu'ici plutôt défaillantes.

Les ministres des Finances se retrouvent, en effet, pour donner naissance à un groupe de travail dans le but d'améliorer la gouvernance économique européenne. Les Vingt-Sept vont notamment étudier l'idée, qui suscite des réticences dans de nombreuses capitales, de soumettre les budgets nationaux à un examen communautaire.

Sur la table, l'Allemagne entend surtout déposer une série de mesures particulièrement musclées. Berlin propose ainsi de soumettre les programmes de stabilité des différents pays à la Banque centrale européenne ou à des institutions indépendantes. Pour les mauvais élèves qui laissent filer leur déficit, l'Allemagne exige des sanctions en gelant certaines subventions européennes, voire en suspendant le droit de vote de ces pays. En outre, l'Allemagne aimerait voir ses partenaires la suivre en fixant dans leur Constitution un plafond chiffré pour les déficits. La proposition faite, hier, par Nicolas Sarkozy va dans ce sens. C'est l'une des rares convergences évidentes actuellement entre Paris et Berlin.

Plus vital que jamais, le couple franco-allemand est à la peine depuis des semaines. Sous la pression des marchés et de l'allié américain, la chancelière a bien accepté, le 7 mai, de participer au gigantesque plan de sauvetage, mais elle a dû, pour cela, faire une entorse au dogme, par ailleurs populaire outre-Rhin, de la rigueur. Le ralliement allemand a pu paraître une victoire française. À Athènes, à Madrid ou à Lisbonne, l'image de Nicolas Sarkozy est très positive. Le match n'est pas fini pour autant. Il y a même, depuis quelques jours, un air de contre-attaque qui souffle à Berlin.

On l'a vu mercredi. Angela Merkel a fait cavalier seul en annonçant l'interdiction des ventes à découvert de certains produits financiers. Une façon de reprendre la main, même si, de l'avis général, le volet financier exige tout autant de concertation que le volet budgétaire. La politique européenne d'Angela Merkel a alors paru d'autant plus incompréhensible que les inquiétudes françaises de voir un excès de rigueur abattre tout espoir de croissance sont partagées par de nombreux partenaires. En fait, ni Paris ni Berlin ne peuvent, seuls, asseoir un leadership efficace et juste dans la gestion de cette crise. Les déclarations, hier soir, de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel semblent indiquer qu'ils veulent faire taire leurs divergences.

Il serait bon, en effet, de cesser d'afficher, le vendredi, une cohésion qui tombe sous le sens pour la démentir chaque lundi. Pas un jour ne passe sans que l'un des Vingt-Sept n'annonce une réduction des salaires de ses fonctionnaires ou des ponctions sur les retraites. On manifeste à Athènes, à Madrid, à Bucarest. Combler le manque de gouvernance européenne est d'autant plus urgent que, si la croissance ne redémarre pas, un autre manque risque bien vite de sauter aux yeux : l'absence d'Europe sociale.

Devises : l'euro sous les 1,24$ après une embardée à 1,25$.

La volatilité de la monnaie unique européenne ne se dément pas, et les rumeurs qui y contribuent non plus. Après avoir culminé ce matin à 1,2502, l'euro recule de 0,44% face au dollar peu après midi à 1,2355 dollar.

Rappelons qu'hier, l'eurodollar a touché un nouveau plus bas de quatre ans à 1,2144 dollar. Depuis le 1er janvier, son recul atteint à cette heure 13,6%.

Hier, la monnaie unique européenne a reçu le soutien verbal des Etats-Unis et du Royaume-Uni, les déclarations politiques influant sensiblement sur les cours. Ce matin, Paris et Berlin fait savoir que l'existence de la zone euro n'était pas menacée. Mais ces déclarations peinent toujours à convaincre durablement.

D'ailleurs, les bruits couloir ne cessent de courir sur les marchés - et de les animer. Mercredi après-midi, écrit Pictet & Cie ce matin, 'après un début de journée sous la barre des 1,2200, la monnaie unique a repris de la vigueur en seconde partie de journée, atteignant 1,2432 au plus haut du jour. Des rumeurs faisant état d'une possible éviction de la Grèce de la zone euro ont dopé la monnaie unique.' Dès que la rumeur a été démentie, l'eurodollar est reparti en baisse.

Les analystes de Jyske Bank se font l'écho d'autres bruits, toujours pour la journée d'hier : dans l'après-midi selon eux, 'l'euro a été soutenu par des rumeurs de réunion extraordinaire de la BCE, d'autres bruits de couloir faisant état d'une prochaine intervention de la banque centrale européenne pour soutenir l'euro'. Aucune de ces deux-là n'a été confirmée ou infirmée, note la banque privée danoise.

Cet après-midi, les cambistes prendront connaissance de différentes statistiques en provenance des Etats-Unis : les inscriptions hebdomadaires au chômage (prévision : 440.000 ; précédent 444.000), le nombre de demandeurs d'emplois (prévision : 4.600.000 ; précédent 4.627.000), les indicateurs avancés d'avril (prévision : 0,20% ; précédent : 1,40%) et enfin l'indice d'activité Philly Fed de mai (prévision : 22 ; précédent : 20,2).


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La zone euro peine à mettre en place son fonds de stabilisation

La première tranche du prêt promis à la Grèce a été débloquée hier, alors que les modalités de fonctionnement du fonds européen de stabilisation financière, destiné à venir en aide à un pays de la zone euro, devront encore être précisées par les ministres des Finances.
Les pays de la zone euro n'ont pas tiré toutes les leçons de la crise grecque. Leurs ministres des Finances ont débloqué hier la première tranche des prêts consentis à la Grèce (voir ci-dessous). Mais, au risque d'entretenir la spéculation, ils n'ont pas réussi à s'entendre sur toutes les modalités de mise en place et de fonctionnement du fonds européen de stabilisation financière de 500 milliards d'euros qu'ils ont décidé de créer pour aider, le cas échéant, un pays de la zone en difficulté.

Une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro se tiendra vendredi à Bruxelles pour tenter de finaliser la création du fonds de stabilisation bénéficiant de 440 milliards d'euros de garanties fournies par les 16 pays de la zone euro, et complété par 60 milliards de prêts européens financés par le budget de l'Union, et par 250 milliards de prêts du FMI.

Dès lundi soir, les grands argentiers de la zone euro se sont entendus sur les statuts du véhicule spécialisé qui gérera ce fonds et sur sa localisation au Luxembourg. L'Allemagne a souhaité pouvoir consulter son Parlement avant chaque activation de ce mécanisme, comme le prévoit sa Constitution.
Irritation de Juncker

Mais l'évocation de cette question et d'autres détails techniques, au cours d'un long débat entre la ministre de l'Economie française, Christine Lagarde et son homologue allemand Wolfgang Schäuble, a irrité certains participants, au premier rang desquels Jean-Claude Juncker. « Nous avons vu se confronter assez longuement nos points de vue sur ces questions de détail », a expliqué le président de l'Eurogroupe. « C'est d'autant plus surprenant, a-t-il ajouté, que le 9 mai, Paris avait annoncé être en accord total avec l'Allemagne sur ce plan de soutien ». De son côté, Didier Reynders, le ministre belge des Finances, s'est élevé contre « les leçons de discipline budgétaire » que Berlin tente d'imposer à ses partenaires. « L'Allemagne, a-t-il rappelé, nous a demandé, il y a quelques années, d'assouplir le pacte de stabilité. Elle nous demande aujourd'hui de le renforcer.»

Les ministres ont finalement admis que les pays de la zone euro enregistrant les déficits les plus importants devront, si nécessaire, prendre des mesures supplémentaires pour respecter leur calendrier d'assainissement, à l'image de ce que viennent de faire la Grèce et plus récemment l'Espagne et le Portugal. Mais qu'en même temps, ceux disposant de marge de manoeuvre suffisantes pourront différer ces mesures, pour ne pas plomber leur croissance et leur demande intérieure.

Hier, lors d'un entretien accordé au quotidien « Le Monde », la chancelière Angela Merkel, a toutefois insisté sur le fait que « même ceux [les Etats, NDLR] qui ne sont pas dans la ligne de mire des marchés comme l'Allemagne, et, le président Sarkozy l'a dit, la France devront eux aussi faire leur part du chemin ». Les ministres des Finances des 27, quant à eux, ont cependant refusé d'identifier, dès à présent, les deux groupes de pays concernés, ce débat devant avoir lieu lors de leur prochaine réunion, les 7 et 8 juin à Luxembourg, sur la base d'un rapport de la Commission européenne.


JACQUES DOCQUIERT, Les Echos