TOUT EST DIT

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mercredi 5 mai 2010

"La crise grecque doit persuader la France qu'elle est le dos au mur"

La Commission des finances du Sénat a voté, mardi 4 mai dans la soirée, en faveur du plan d'aide d'urgence français à la Grèce. Ce dispositif, composé de prêts bilatéraux d'un montant total de 16,8 milliards d'euros sur trois ans, dont 3,9 milliards en 2010, devrait être adopté par le Sénat jeudi. Il l'a déjà été par l'Assemblée nationale dans la nuit de lundi à mardi.
A la faveur de l'examen de ce dispositif, la Commission des finances entend faire passer un message : "La crise grecque est un révélateur. Elle doit vraiment nous persuader que nous avons, en France, le dos au mur", assurent son président, Jean Arthuis et de son rapporteur général, Philippe Marini. Non pas, selon eux, que la France soit menacée, dans l'immédiat tout du moins, de subir une pression des marchés financiers comme l'a connue la Grèce. Son déficit public, son endettement et le niveau de la croissance de son économie (le PIB) ne sont pas de même ampleur.

Pour autant "il faut bien avoir conscience", relève Philippe Marini, "que la limite de soutenabilité de la dette est plus vite atteinte aujourd'hui dès lors que la croissance plafonne et que les déficits que l'on pouvait se payer avec 4 % à 5 % de croissance, on ne peut plus se les payer avec une croissance à 1 % ou 1,5 %".

"UN RISQUE ÉNORME, SYSTÉMIQUE"

La croissance attendue cette année en France devrait osciller entre 1,3 % ou 1,5 %, selon les estimations. Les prévisions de déficit public portent sur 8,2 % du PIB, après un déficit de 7,9 % en 2009. L'endettement public devrait atteindre 83,2 % du PIB, contre 77,4 % en 2009. "Tout cela veut dire que l'on ne peut plus continuer à faire ce que l'on a fait depuis des années, c'est-à-dire ne jamais tenir nos engagements sur le déficit et la dette", poursuit Philippe Marini. "Le cas grec nous montre que si, à partir d'aujourd'hui, on estime pouvoir continuer comme cela, on prend un risque énorme, systémique."

"Il faut franchir une étape qualitative décisive à la faveur du cas grec", renchérit Jean Arthuis. En a-t-on pris le chemin ? "Oui", estiment MM. Arthuis et Marini. Mais à la question de savoir sur quoi repose ce sentiment, ils se contentent d'évoquer une "prise de conscience".

C'est le projet de loi de finances pour 2011, actuellement en cours de construction, qui devra en témoigner. Il va devoir acter que la France tient son engagement de ramener son déficit public à 6 % du PIB. Des données un peu plus précises que de simples engagements doivent être communiquées à la Commission européenne début juin. Et un débat d'orientation budgétaire aura lieu au Parlement fin juin, début juillet. Auparavant, une Conférence sur les déficits, convoquée à l'initiative du président de la République, doit se tenir le 20 mai. Un premier rendez-vous avait déjà eu lieu en janvier. Il s'agit d'essayer de tracer de nouvelles règles de gouvernance.

"L'ÉDICTION DE RÈGLES EST PARFOIS UN AVEU D'INCAPACITÉ À FAIRE"

L'idée de mettre en place une "règle d'équilibre" des comptes publics a notamment été avancée par Nicolas Sarkozy. Un groupe de travail, présidé par Michel Camdessus, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), a été chargé d'y réfléchir.

"Imposer des normes, une discipline, c'est bien, mais une volonté et une capacité à mettre en œuvre cela paraît plus essentiel, car ce qui compte c'est le contenu, pas le contenant", estime toutefois Philippe Marini. "L'édiction d'une norme, cela peut rassurer les marchés… momentanément. Mais si la culture n'est pas à la rigueur, on peut mettre en place toutes les règles que l'on veut. L'édiction de règles est parfois un aveu d'incapacité à faire, cela donne bonne conscience", ajoute Jean Arthuis.

Aux yeux du président et du rapporteur général de la Commission des finances du Sénat, l'urgence serait plutôt à "la mise en place de règles de procédure". "Il faut ainsi que toute discussion sur une disposition qui modifie le solde (l'équilibre recettes-dépenses) se passe dans le cadre de l'examen du projet de finances ou du projet de loi des finances de la sécurité sociale", avancent-ils.
Philippe Le Coeur

Strauss-Kahn : « Il faut réussir à éviter la contagion »

Dans une interview à paraître ce mercredi dans «Le Parisien» - «Aujourd'hui en France», le directeur général du Fonds montéraire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn souligne qu'«il faut réussir à éviter la contagion» de la crise grecque en Europe et considère que «le plan grec a été dimensionné aussi pour cela».
«Il y a toujours des risques» de contagion et «il faut cependant que chacun reste extrêmement vigilant», ajoute-t-il.

«Pas de risque réel pour la France»

Dominique Strauss-Kahn observe que «le Portugal (...) est déjà en train de prendre des mesures» et que «les autres pays sont dans une situation beaucoup plus solide». Il considère qu'«il n'y a pas de risque réel pour la France, ni pour l'Allemagne ou les grands pays européens».

Le directeur général du FMI affirme que le plan d'aide à la Grèce «a un objectif: sauver la Grèce», confrontée à «deux problèmes: une dette trop forte et une compétitivité trop faible».

Dans ce contexte, le FMI a insisté sur trois points, explique-t-il : «Etaler jusqu'en 2013-2014» la réduction du déficit de la Grèce de plus de 13% à 3%, «mettre la Grèce à l'abri de la spéculation pendant 18 mois» en engageant des sommes «beaucoup plus considérables que ce qui était orévu initialement». Enfin, «veiller à ce que l'on protège les plus vulnérables», les petits salaires et petites retraites.

Dominique Strauss-Kahn déclare d'autre part qu'il «comprend tout à fait la colère de la population grecque, son incompréhension devant l'ampleur de la catastrophe économique».

«Je mesure les sacrifices qui sont nécessaires», poursuit-il, ajoutant que l'Europe et le FMI sont là «pour les aider» et que s'ils ne le faisaient pas, la situation serait infiniment plus dramatique».

«Aujourd'hui, je n'ai pas d'autre préoccupation que la fonction que je remplis»


Le directeur général du FMI rappelle que le plan fera l'objet d'un suivi tous les trois mois et que si les mesures prévues n'ont pas été prises, la communauté internationale «pourrait être amenée à se retirer». «Mais on n'en est pas là du tout», ajoute-t-il.

Dominique Strauss-Kahn estime encore que le taux auquel les Européens prêtent à la Grèce «aurait dû être égal à celui du FMI, qui est plus faible de plus d'un demi-point». «Je pense qu'on aurait pu faire un effort plus grand car moins on prête cher, mieux on aide les Grecs», dit-il.

Interrogé enfin sur la présidentielle de 2012, il répond: «Aujourd'hui, je n'ai pas d'autre préoccupation que la fonction que je remplis».

Force ouvrière appelle à une journée de grève générale le 15 juin

La commission exécutive de Force ouvrière a décidé d'"appeler, le 15 juin, à une journée de grève interprofessionnelle avec manifestation à Paris" pour la défense des retraites, a annoncé mardi 4 ami la confédération syndicale.

Cette date a été choisie, car "l'avant-projet de loi devrait être connu vers la mi-juin", rappelle FO dans une déclaration adoptée "à l'unanimité". Le gouvernement doit d'autre part publier un premier "document d'orientation" autour de la mi-mai.
"On ne peut pas attendre et rester l'arme au pied", a déclaré sur France Info le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. "Nous prenons notre responsabilité avec cet appel à une journée de grève interprofessionnelle le 15 juin. (...) Je veux de l'efficacité (...). L'année dernière, les manifestations à répétition n'ont pas été efficaces. (...) Si l'on veut monter d'un cran, il n'y a pas trente-six solutions : une journée de grève, ça monte d'un cran, ça montre la détermination des salariés par rapport à une réforme ou une contre-réforme sur les retraites, et ça évite le phénomène d'usure qu'on a vu l'année dernière".
Selon la commission exécutive de FO, "il n'est pas question que les travailleurs fassent les frais, à travers leurs droits sociaux, de la crise provoquée par les intervenants sur les marchés financiers, intervenants qui dictent encore aujourd'hui le comportement des gouvernements, dont le gouvernement français".

La commission exécutive rappelle d'autre part que, le mois dernier, FO "avait proposé aux autres organisations [syndicales] un appel commun à vingt-quatre heures de grève interprofessionnelle franche". FO ajoutait que la date devrait être fixée "au moment opportun" par l'ensemble des syndicats. Les autres centrales soit avaient, comme la CGT et Solidaires, invité FO à mettre cette proposition en discussion au sein de l'intersyndicale nationale, soit, comme la CFDT, n'avaient pas répondu.

Critiquant "les journées d'action à répétition", FO ne participe plus depuis l'automne aux réunions de l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FSU, Solidaires, UNSA). Selon la CE de FO, "l'action commune, nécessaire, suppose un accord sur les revendications et les modalités d'action".


COMME QUOI, LA CONNERIE NE TUE PAS.

Le principe pollués payeurs

Depuis le début de la catastrophe du golfe du Mexique, le 20 avril, et jusque dans la bouche du président Obama, la même ritournelle revient en boucle : « BP est responsable, BP payera, BP a les moyens ». Assertion suivie d'une sorte de petit soupir de soulagement, un peu veule. L'auteur est connu, la sanction ne tardera pas, tout va bien... business as usual. Certains ont même imaginé, au début, que l'affaire était plus simple qu'un naufrage ordinaire de supertanker. Qui a pour caractéristique de présenter un indémêlable écheveau de responsabilités partielles aux victimes accablées. On se rend compte aujourd'hui que des intérêts multiples sont impliqués dans l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon. Y compris une lacune réglementaire.
Au large de la Louisiane, en apparence, le groupe Beyond Petroleum (au-delà du pétrole, nouveau slogan de BP) est clairement désigné comme premier responsable. Et il s'est d'ailleurs immédiatement mis au boulot pour réparer les dégâts, jusqu'à enrôler des pêcheurs du delta pour déployer les barrages flottants. Le gouvernement américain s'est laissé prendre quelques heures à cette trompeuse simplicité dans l'application du principe « pollueur payeur ». Cette règle, faut-il le rappeler, est directement inspirée des mécanismes du marché. Dès lors qu'un risque est clairement évalué, il est de l'intérêt de tout acteur économique de le prévenir. Et par conséquent diminuer son exposition financière. D'où un bénéfice pour la collectivité.
Il est trop tôt pour dire combien cette catastrophe va coûter. La fourchette évoquée est large : entre 3 et 12,5 milliards de dollars ! Et on ne parle pas des 23 milliards de dollars de valeur boursière qui s'était déjà volatilisée au 30 avril... N'est-il pas naturel que les co-propriétaires de BP, qui ont eu leur part de la restauration énergique des profits, soit associés au sinistre ? Les analystes financiers estiment que les résultats de la compagnie lui permettent sans difficulté d'assumer ces coûts et jugent disproportionnée la réaction du marché.
Il est cependant peu douteux que la facture finale, pas attendue avant cinq ou dix ans, devra être assumée bien plus largement. Et jusqu'au consommateur de produits pétroliers, vous et moi, et au souscripteur de couverture d'assurance (les mêmes). Autrement dit, BP paiera, certes, et nous tous derrière lui. Mais qui compensera la destruction définitive d'espèces animales ou la mort par asphyxie des innombrables petits acteurs économiques des États américains du sud, déjà bien fragiles ?

Un laser pour faire tomber la pluie !

Faire tomber la pluie... L'ambition semble démiurgique, mais cela fait longtemps que les Chinois envoient des fusées chargées d'iodure d'argent lorsque Pékin est surchargée de poussières. Reste que l'efficacité de la technique n'est pas prouvée et ses effets écologiques difficilement mesurables.

Des chercheurs de l'Université de Genève
Des chercheurs de l'Unige (Université de Genève), aidés de physiciens de Lyon et Berlin, ont réussi une première beaucoup plus prometteuse : créer des gouttes d'eau par un rayon laser. L'expérience a été réussie à la fois en labo et en conditions réelles, dehors.

Nommé Téramobile, ce laser pèse 12 tonnes et est donc aisément transportable. Il permet d'envoyer jusqu'à plusieurs kilomètres d'altitude des ions chargés électriquement. Leur rôle ? Remplacer les poussières atmosphériques qui servent à la formation de la pluie.
Pour que celle-ci tombe, l'humidité du nuage a en effet besoin d'un "support" sur lequel se condenser. Le poids de ces gouttes les rend alors trop lourdes pour être portées par l'air. Elles tombent donc au sol.

Très prometteuse, cette découverte peut même, en théorie, faire pleuvoir au-dessus de déserts.
"En Amérique du sud, certains sont survolés par des masses d'air humides. S'il ne pleut pas, c'est juste qu'il manque des poussières", note Jérôme Kasparian, l'un des chercheurs.
Reste que ce laser ne devrait pas être employé pour bouleverser radicalement des milieux, les interactions climatiques étant trop complexes pour être touchées par l'homme sans jouer aux apprentis-sorciers. Et qu'il faudra attendre encore un peu pour voir les premiers résultats opérationnels, "entre 5 et 10 ans", selon Jérôme Kasparian.

Sébastien COLSON

Grèce et Europe à l'heure des comptes

Les Grecs vont-ils descendre massivement dans la rue, aujourd'hui, à l'occasion de la grève générale, ou resteront-ils chez eux, davantage préoccupés que mobilisés ? Le signal aura son importance. Car, quoi qu'il advienne, la crise grecque vient d'entrer dans une nouvelle phase : celle du règlement des comptes.

Qui va payer ? Depuis la faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, la question a pu paraître rhétorique aux yeux d'un bon nombre d'Européens. Cette crise, dont on nous dit qu'elle n'a de précédent que celle de 1929, avait, jusqu'ici, quelque chose de lointain, d'opaque. Comme si, malgré l'augmentation du chômage et les souffrances bien réelles qu'il provoque déjà, les mots dramatisants utilisés par nos dirigeants n'étaient, heureusement, pas en phase avec la réalité perceptible.

Pour les Grecs, ce décalage est maintenant révolu. La crise est là, et bien là. Et, au grand dam des salariés grecs, la réponse à la question aussi. Qui va payer pour les frasques et les trucages de leur classe politique ? Les Grecs. La facture est émise par le FMI et les partenaires de la zone euro. Son montant est colossal. Hausse des impôts, baisse des rémunérations et des prestations sociales. Les économistes appellent cela un remède de cheval. Au quotidien, c'est moins spectaculaire et beaucoup plus triste. C'est le chômage, les restrictions, l'exode des jeunes, plus ou moins diplômés.

On peut aisément comprendre le sentiment d'injustice qui doit assaillir les millions de salariés et de retraités grecs à qui l'on intime de payer la note. Dans un pays où un tiers de l'activité n'est pas fiscalisé, la rancoeur sociale entre acteurs et victimes de cette économie souterraine menace toujours. Si, parallèlement au plan d'austérité qu'il s'apprête à appliquer, le gouvernement grec n'intervient pas pour combattre la corruption et oeuvrer à davantage d'équité fiscale, la bombe sociale restera menaçante.

Au-delà des spécificités grecques, c'est toute l'Europe qui est bien sûr interpellée. Les réflexes nationaux, notamment en Allemagne, ont eu un effet délétère manifeste. Car les mouvements spéculatifs se nourrissent des incongruités de la zone euro et de son manque de gouvernance économique. Après avoir prêté de l'argent aux banques pour éviter leur faillite, les États leur empruntent de l'argent pour prêter, à un taux plus élevé, à un partenaire, la Grèce, au bord de la cessation de paiement. Après avoir privatisé les gains, voici les pertes mutualisées.

Dès lors, on comprend pourquoi la peur de la contagion angoisse les capitales européennes. Contagion des attaques spéculatives sur les maillons faibles. L'Espagne était, hier, la cible privilégiée de ces mouvements. Contagion de la rigueur, inévitable au regard des dettes publiques de tous les pays européens. Contagion en retour des mouvements potentiels de protestation.

Rarement la cohésion européenne aura été mise à si rude épreuve. Dimanche dernier, après la conversion tardive d'Angela Merkel, les Européens ont enfin décidé de faire front commun. C'est une nécessité. Cela doit aussi devenir ¯ ou plutôt redevenir ¯ un projet. Car la solidarité européenne, si mise à mal ces derniers mois, n'est pas seulement un bon sentiment. C'est un mode de fonctionnement. Le sommet de vendredi, à Bruxelles, sera une excellente occasion de tirer les leçons de la crise grecque. À condition de réformer le pacte de stabilité qui accompagna la naissance de l'euro, désormais dépassé.

TIME - 100 personnalités de l'année

Le point commun entre Sarah Palin et Jet Li? L'endurance au combat sans doute mais aussi leur présence dans le Time 100 de cette année. Ce classement recense et encense les personnes les plus influentes du monde

Comme chaque année depuis 1998, l'hebdomadaire américain publie sa liste des 100 personnalités les plus influentes du monde et rappelle qu' "il ne s'agit pas de l'influence du pouvoir mais du pouvoir de l'influence". Dans cette liste très disparate où se côtoient la joueuse de tennis Serena Williams, Robert Pattinson, vampire de la saga Twilight, l'amiral Mike Mullen , chef d'Etat major des armées des Etats-Unis ou encore le créateur de mode Marc Jacobs, le Time a choisi de répartir ses personnalités en quatre catégories : Dirigeants, Héros, Artistes et Penseurs.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva arrive en tête toutes catégories confondues et pour la catégorie Dirigeant. Michael Moore le cinéaste américain écrit " Ce que Lula veut pour le Brésil, c'est ce que nous avions l'habitude d'appeler le rêve américain". Bien réelle, la première place chez les Héros revient à l'ancien président américain Bill Clinton. L'actuel président Barack Obama est aussi de la partie en quatrième place chez les Dirigeants. Un peu plus loin derrière, Sarah Palin est elle aussi du classement, saluée pour son patriotisme et son caractère entier.

La plupart des personnalités du Time sont certes influentes au sens traditionnel du terme en tant que chefs d'Etats, politiciens ou chef d'entreprise (comme Robin Li, PDG de la société chinoise de moteur de recherche Baidu). Mais le magazine cherche aussi à citer "des personnes dont les idées et actions révolutionnent leurs domaines et transforment des vies". Comme Matt Berg, qui a mis en place un système de messageries pour améliorer le suivi sanitaire en Afrique ou encore Rahul Singh, dont l'organisation GlobalMedic fut l'une des premières à se rendre sur le terrain après le tremblement de terre qui a secoué Haïti en janvier dernier.


Très commentée, la nomination de Lady Gaga, l'excentrique chanteuse américaine de 24 ans en tête de la catégorie Artistes. Elle est talonnée par Conan O'Brien, célèbre animateur du Tonight show jusqu'en janvier dernier. Autre animatrice retenue : Oprah Winfrey, femme certainement influente et aussi classée parmi les personnalités Afro-américaines les plus riches.
Très peu mentionnée par contre, la lauréate chez les Penseurs : Zaha Hadid, architecte anglo-irakienne figure du mouvement déconstructiviste. Suivie par Elizabeth Warren, professeur de droit à Harvard et dévouée à la cause des consommateurs américains. Autre juriste, Sonia Sotamayor, l'un des neufs juges de la Cour suprême des Etats-Unis mais aussi la première personnalité d'origine hispanique à accéder à ce poste et la troisième femme.

Une certaine influence française

S'il a été reproché à cette liste d'être quelque peu américano-centrique, les Français ne sont pas absents. En septième position parmi les Dirigeants : Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI. Est aussi citée dans cette catégorie, Christine Lagarde, la ministre de l'Economie. Il est à relever que Nicolas Sarkozy n'est plus cité depuis l'an passé. Chez les Héros figurent le footballeur Didier Drogba et Tristan Lecomte, fondateur de la marque de commerce équitable Alter Eco.

METEO – En mai, fais ce que tu peux !

Incroyable ! On croyait l’hiver définitivement envolé en France et bien pas du tout ! La neige est bel et bien de retour début mai et provoque de nombreuses difficultés dans le sud du pays : fermeture de l'aéroport de Perpignan, vols annulés à Montpellier, coupures d'électricité dans le Tarn, routes bloquées en Auvergne, tandis que des vagues de 6 mètres ont déferlé sur la Côte d’Azur. Brr...
Contre neige…
Dans tout le Sud-Ouest, les températures ont chuté de 20 °C en quelques jours ! On relevait 1 petit degré à la station météo de Tarbes hier, du jamais vu depuis 1946. Il a également neigé sur Carcassonne (Aude), à Foix (Ariège) et sur les monts et les hauts plateaux de l'Hérault et de la Lozère . Vingt-trois mille foyers étaient privés d'électricité mardi en fin de journée dans l'Ariège. "Des arbres et des branches fortement chargés de neige lourde retenue par les feuillages sont tombés sur les lignes électriques, provoquant ainsi leur rupture et privant vingt-trois mille foyers d'électricité", a annoncé Electricité réseau distribution France (ERDF) dans un communiqué.

Vents…
L'Aude et les Pyrénées-Orientales ont été placés en vigilance orange pour cause de vent violent atteignant des pointes à 120 km/h.

Et marées !
Mardi, en Provence-Alpes-Côtes d'Azur, des vagues de 6 mètres de haut ont frappé tout le littoral occasionnant d'importants dégâts matériels, sans faire de victimes. Le Centre régional d'information et de coordination routières a appelé les automobilistes à la prudence.

Et Maintenant ?
"Nous avons eu un mois d'avril très sec et plutôt chaud, surtout à la fin, donc on pouvait croire que l'hiver était fini. Mais il n'est pas inhabituel qu'il fasse une dernière offensive à cette période de l'année," a rappelé un prévisionniste de Météo France.
Il devrait encore tomber 40 à 60 centimètres de neige supplémentaires d'ici mercredi à 1.800 mètres, provoquant de nombreux départs spontanés d'avalanches. Météo France a en revanche levé son alerte au vent sur le Roussillon, les rafales se limitant à 100km/h sur la côte,

Claire Largillière

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