TOUT EST DIT

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dimanche 11 avril 2010

Le PS rêve du Sénat en 2011

La gauche semble en mesure de faire basculer la majorité sénatoriale lors des prochaines élections.

Ils ont fait leurs comptes. Conclusion : c'est possible. Pour la première fois de l'histoire de la Ve République, la majorité sénatoriale semble à portée de vote de la gauche. Les victoires consécutives du PS aux élections locales (cantonales de 2004, municipales de 2008 et régionales de 2010) ont profondément modifié la composition du corps électoral qui désigne les sénateurs. À l'issue des prochaines élections, en septembre 2011, la gauche pourrait donc l'emporter. «Vous imaginez le symbole, à six mois de la présidentielle ! » s'enthousiasme-t-on au PS.

À l'UMP, on mesure bien la portée d'une telle révolution. «Que le Sénat bascule sous la présidence de Nicolas Sarkozy serait désastreux », gémit un sénateur. «L'essentiel des grands électeurs procède des élections municipales que nous avons largement perdues en 2008 », souligne un cadre du parti. «Il serait assez curieux que cette assemblée n'ait pas de perspective d'alternance, se console le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Au moins, on sait qu'il y a un enjeu l'année prochaine.»

Les sénateurs socialistes, de leur côté, se méfient des succès trop tôt annoncés. «Il ne faut pas s'enflammer. L'écart est encore grand», tempère le sénateur maire de Dijon, François Rebsamen. La partie sera serrée : la gauche devra remporter au minimum une quinzaine de sièges. Et dans ce cas, il faudrait nouer une alliance des communistes aux centristes.

Un an et demi avant l'élection, il est de toute façon beaucoup trop tôt pour livrer un sentiment. La protestation contre «le bazar territorial» - la réforme des collectivités - «crée un climat favorable» à la gauche, estime cependant le président du groupe PS, Jean-Pierre Bel. «La grande inconnue, c'est cette majorité silencieuse des élus locaux sans étiquette», poursuit-il.

Prétendants

Mais les esprits étant ce qu'ils sont, on cherche dès maintenant les prétendants potentiels à la présidence du Sénat. À la tête du groupe, Jean-Pierre Bel est le candidat a priori le plus légitime mais le moins connu. Le nom de l'ancienne ministre Catherine Tasca, actuelle vice-présidente, est aussi évoqué. Mais elle aura 69 ans en 2011 et n'incarne pas le renouvellement. L'ancien garde des Sceaux Robert Badinter, 82 ans, souffre encore plus du handicap de l'âge, mais son élection aurait une valeur symbolique à gauche. Enfin, François Rebsamen pourrait s'inviter dans la danse. Mais il n'est pas le favori de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, avec qui il est en conflit ouvert. En cas de blocage entre la droite et la gauche, un centriste pourrait tirer son épingle du jeu. Le président de la commission des finances, Jean Arthuis, rêve d'être celui-là.

«Larcher en campagne»

«Les appétits ? Mais heureusement qu'ils existent ! s'exclame le président du Sénat, Gérard Larcher. Ce serait bien le diable si j'étais le seul à avoir de l'appétit, ici !Oui, je serai candidat à ma propre succession, je ne le cache pas. Et oui, je pense à 2011, d'autant que mon siège est renouvelable.» Mais le sénateur des Yvelines ne veut rien précipiter. «Je suis à mi-mandat et les Français n'attendent pas du Sénat qu'il s'occupe d'autre chose que de leurs préoccupations», explique-t-il en énumérant les dossiers à venir : la loi de modernisation rurale, la réforme des collectivités, celle des retraites…

«Larcher est en campagne pour sa réélection depuis le premier jour», souligne un élu UMP. Il met ainsi à profit sa tournée des départements (il en a visité 48 en dix-huit mois) pour «tisser sa toile». Mais en Beauceron, il se plaît à croire que «tant que la moisson n'est pas dans le grenier, elle n'est pas faite». Ce qui n'interdit pas de semer.

Accoyer accuse Copé de semer la "confusion"

Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), a adressé une nouvelle mise en garde à Jean-François Copé qu'il a accusé de semer "confusion" et "ambiguïté" comme patron des députés UMP, dans un entretien au Parisien dimanche/ Aujourd'hui en France dimanche.
Le groupe UMP à l'Assemblée nationale "fonctionne davantage comme un parti politique au lieu d'être une courroie de transmission entre les Français et le gouvernement", il "ne laisse plus d'espace au parti", il "ne joue pas le rôle normal d'un groupe majoritaire". M. Accoyer regrette notamment que M. Copé ait "doublé" la mission parlementaire pluraliste sur le voile intégral, qui a effectué un "excellent travail".

Au passage, il demande une nouvelle fois au gouvernement de "prendre ses responsabilités" en présentant un projet de loi sur cette question plutôt qu'en laissant l'initiative à M. Copé et sa proposition de loi. "Je l'ai fait savoir par courrier au premier ministre", précise-t-il. M. Copé crée de "la confusion", selon lui, notamment quand il "remet en cause des mesures importantes prises depuis le début de la législature", comme le bouclier fiscal et "l'interdiction de la publicité avant 20 heures" sur France Télévisions.

LES "DIATRIBES" D'ACCOYER

Ce recadrage n'a pas été du goût d'un nouvel entrant au gouvenrment, le secrétaire d'Etat à la fonction publique, Georges Tron, qui a déploré dimanche les "diatribes" de Bernard Accoyer (UMP). "Il est assez normal qu'après une défaite électorale, il y ait un moment où les langues se délient. Il ne faut pas que ça dure trop longtemps. J'ai assisté l'autre jour aux diatribes de Bernard Accoyer. Je ne suis pas certain que c'était parfaitement clair pour tout le monde une fois qu'il s'était exprimé", a-t-il déclaré au micro de Radio J.

"Copé n'est pas un problème", estime Georges Tron, "il fait les choses avec son style personnel. C'est bien qu'il soit comme il est". "C'est bien qu'Accoyer soit comme il est mais ce n'est pas en réglant les comptes comme ça, publiquement, qu'on avance la barre commune" même s'il n'a "pas tort" quand il juge qu'il faut "préciser le rôle de chacun", a ajouté l'ancien député villepiniste.

Franc-maçonnerie : le Grand Orient de France s'ouvre aux femmes

L'instance juridique du Grand Orient de France (GODF) a autorisé jeudi ses loges à initier des femmes, une décision inédite qui met fin à des années de débats sur la question, a-t-on appris samedi auprès du GODF, confirmant une information de lexpress.fr . "La chambre suprême de justice maçonnique (CSJM) a décidé que les loges qui avaient pris la liberté en 2008 d'initier des femmes n'avaient pas agi en contradiction avec notre règlement", a expliqué le chargé de communication du Grand Orient de France, Gérard Contremoulin.

En conséquence, la CSJM a estimé que "ces six femmes doivent être administrativement régularisées comme membres du Grand Orient de France", la plus importante obédience maçonnique française, a expliqué Gérard Contremoulin. Concrètement "cette décision autorise les 1.128 loges du Grand Orient de France qui le souhaitent à initier des femmes. Elles n'en ont pas l'obligation, mais elles peuvent le faire", a poursuivi ce responsable. Le grand maître du GODF, Pierre Lambicchi, s'est "(félicité) que le droit soit dit", "mais il n'est pas de mon ressort de dire si sur le fond c'est une bonne chose ou pas". "C'est à mon initiative que la Chambre suprême a été saisie. Cette décision met fin à un long débat. A nous de gérer maintenant la situation", a-t-il ajouté.

Créé en 1773, le GODF a toujours été exclusivement masculin (50.000 frères et 1.128 loges) même si plusieurs loges avaient pris l'initiative en 2008 d'initier six femmes, ce qui leur avait valu d'être suspendues. Lors du dernier convent annuel (assemblée générale), en septembre 2009, les délégués avaient voté à 56 % contre la mixité des loges mais ce vote avait été annulé pour des questions de forme par l'instance juridique du GODF. La franc-maçonnerie française compte des loges exclusivement féminines comme la Grande Loge féminine de France (11.700 adhérentes, 360 loges) où la Grande Loge féminine de Memphis-Misraïm (1.000 adhérentes, 50 loges). Il existe aussi plusieurs loges mixtes, dont la principale est Le Droit humain (environ 15.500 frères et soeurs, 518 "ateliers")

Bussereau renonce à son «impôt tempête»

Grâce à l'aide de l'Etat et à un redéploiement des dépenses, il n'y aura pas de hausse de la fiscalité en Charente-Maritime pour faire face au coût de Xynthia. Le secrétaire d'Etat aux Transports a aussi assuré que le tracé des zones noires pouvait encore être modifié.

Ne pas amplifier l'anxiété des habitants de Charente-Maritime déjà sous le choc de l'annonce des« zones noires», qui imposeront la destruction des centaines de maisons. Le président du conseil général de Charente-Maritime Dominique Bussereau a renoncé samedi à la hausse exceptionnelle de la fiscalité départementale de six pour cent pour faire face au 27 millions d'euros de dommages de la tempête Xynthia. Une mesure qu'il avait proposée la semaine dernière. Le secrétaire d'Etat aux Transports, qui devait faire voter cette augmentation exceptionnelle la semaine prochaine, a expliqué avoir reçu l'aide de l'Etat et s'appuyé un redéploiement des dépenses.

«L'état nous a entendu et nous a apporté un remboursement anticipé de TVA de 3,4 millions d'euros sur lesquels nous ne comptions pas. Par ailleurs, nous avons regardé dans nos politiques… par exemple il y a des travaux qu'on avait programmé et qu'on ne fera pas cette année», a-t-il annoncé à France-Info. «Avec les zones noires, il y a un climat très anxiogène, l'impôt pourrait avoir un caractère anxiogène supplémentaire», a noté Dominique Bussereau pour qui il faut «mettre de l'humain dans tout ça».

«Des aménagements de bon sens»

Prenant le contrepied du préfet, qui affirmait samedi que les «zones noires présentant un danger de mort avéré» après Xynthia, n'étaient «pas négociables», le secrétaire d'Etat s'est dit ouvert à «des modifications». «Je souhaite que le dialogue s'ouvre entre le préfet et les habitants», a-t-il affirmé sans citer où, en Charente-Maritime, pourraient avoir lieu ces «modifications». «Il y a des zones oranges, (qui nécessitent une «expertise complémentaire pour être classées, ndlr) où la situation n'est pas figée. Certaines maisons ont peut-être été mises rapidement dans telles ou telles zones», a assuré Dominique Bussereau. Pour le président du conseil général de Charente-Maritime, son rôle va être celui d' «un facilitateur». «Je ne suis pas en charge du dossier au sein du gouvernement mais je pense qu'il y a de ci de là des aménagements de bon sens que je ferai connaître au chef de l'Etat».

Les discussions sur les «zones noires» s'annoncent houleuses. Le maire de Charron, en Charente-Maritime, a affiché la couleur. Il ne signera pas l'ensemble des arrêtés interdisant l'accès à «150 ou 180» maisons de la localité promises à la démolition. «Je suis en désobéissance», a lancé Jean-François Faget samedi sur RTL. ««Comment voulez-vous que je signe un arrêté, et que j'aille le porter dans une maison où les gens sont là parce qu'il n'y a pas eu un centimètre d'eau, ou éventuellement, il y en a eu cinq et c'est parti au bout d'une heure. C'est absolument incohérent», a-t-il dénoncé. «Ces critères, je sais qu'ils sont négociables, puisque quand on constate dans les autres communes que des zones qui avaient été pressenties pour être noires ne le sont plus», a-t-il souligné.

La contestation s'organise aussi chez les habitants de Vendée et de Charente-Maritime. Des manifestations ont eu lieu, comme à Fouras. Certains sinistrés envisagent des plaintes contre l'Etat. Un habitant de l'Aiguillon-sur-mer a déposé plainte samedi, non contre l'Etat mais contre la municipalité de sa commune pour «mise en danger des habitants et des habitations» lors de la tempête. «Je pense à tous ceux qui ne sont plus là. Si on avait anticipé, il n'y aurait pas eu tous ces malheurs. On ne peut pas dire que ça n'arrive qu'aux autres», a confié James Gaillard, dont la maison ne figure par une «zone noire».

AVEC CE GOUVERNEMENT J'APPRENDS A DANSER LA RUMBA, UN PAS EN AVANT TROIS EN ARRIÈRE.
QUI PENSE DANS CE GOUVERNEMENT ?
QUI DIRIGE ?
C'EST QUOI CE BORDEL ?

Echéance 2012 : les cinq failles du sarkozysme

C'est son pèlerinage. Sa roche de Solutré, que gravissait François Mitterrand chaque lundi de Pentecôte. Nicolas Sarkozy est retourné, jeudi 8 avril, fouler le plateau des Glières (Haute-Savoie), haut lieu de la résistance. C'est ici que le candidat, à la veille de l'élection présidentielle de 2007, était venu délivrer son ultime message aux électeurs, promettant de revenir chaque année. Trois ans plus tard, tel Mitterrand, M.Sarkozy cherche à maîtriser le temps, après son échec aux régionales.
Une défaite, quelle défaite ? Le chef de l'Etat est dans le déni. "La défaite aux régionales, il n'y a pas de quoi en faire un drame", explique l'Elysée qui veut croire à une remontée, comparable à celle qui avait suivi son échec aux élections européennes de 1999, lorsqu'on l'appelait "Monsieur 12 %".

Le chef de l'Etat, lui, nie toute responsabilité, expliquant qu'il n'a pas pu faire campagne en France métropolitaine. En revanche, lorsqu'il s'est engagé, comme à la Réunion ou en Guyane – lors d'une visite éclair de trois heures –, la droite l'a emporté. Le chef de l'Etat croit à la reconquête, mais les atouts du sarkozysme ont été sérieusement ébranlés depuis l'été 2009.

Les passions privées Priorité : sortir de cette folle rumeur sur sa vie privée. Le chef de l'Etat espère que son épouse, en intervenant, mercredi, sur Europe 1, a clos le sujet. Le problème, c'est que les crises personnelles deviennent régulières et perturbent l'exécutif. Les rumeurs, qui l'ont fait "entrer en transe", selon un conseiller, s'ajoutent à la série régulière des polémiques personnelles. "Nicolas Sarkozy a déserté la fonction présidentielle", expliquait un proche lors de son divorce avec Cécilia.

En septembre 2009, de New York, le chef de l'Etat n'a pas pu s'empêcher de traiter les prévenus dans l'affaire Clearstream de "coupables". Survient ensuite l'élection prévue de son fils Jean à la tête du quartier d'affaires de la défense. M.Sarkozy ne décèle qu'un complot contre sa famille. "C'est très élégant", accuse le chef de l'Etat, après avoir vanté dans un discours l'égalité républicaine. Il réalise l'ampleur du malentendu lorsque des centaines de journalistes étrangers accourent à la Défense.

L'impossible présidentialisation Ces épisodes sapent les efforts de "présidentialisation" de M.Sarkozy. Dès le 31 décembre 2009, lors de ses vœux, il tente d'endosser l'habit du rassembleur. En pleine polémique sur le débat sur l'identité nationale, il en appelle à la "fraternité" et invite au dialogue.

Il change de style lors de ses visites d'usine. A Cholet en janvier, il se place au milieu des ouvriers, se réjouit de "la bonne ambiance", souhaite un débat public avec "moins d'injures". Ensuite, sur TF1, il inaugure un débat avec une dizaine de Français, sous l'animation de Jean-Pierre Pernaut, l'inventeur de la télévision de proximité. Mais l'émission est perturbée par la polémique sur le salaire d'Henri Proglio, nouveau patron d'EDF qu'il choisit de défendre. Très suivie, l'émission ne permet pas d'enrayer sa chute dans les sondages.

Au lendemain des régionales, M.Sarkozy se fait plus chiraquien. Lors d'une table ronde dans une ferme de l'Essonne, mardi 6 avril, il renonce à tout propos liminaire. Finis les "je veux" ou "je n'accepterai pas". Il arrive sans annonce miracle, écoute ses contradicteurs qui n'en démordent pas. "Qu'est-ce que je dis à mes adhérents à qui l'on retire 80 euros de subvention à l'hectare?", persiste un syndicaliste céréalier.

La fin du mythe de la personne irremplaçable M.Sarkozy est-il le bon candidat pour 2012 ? Le doute s'est installé. Au plus fort de la crise, la question ne se posait même pas: "Imaginez si Ségolène Royal avait été présidente!", répétaient les proches de M.Sarkozy. Les régionales ont fait tomber le tabou. La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, est jugée crédible.

A droite, les ambitions renaissent. Celles de Dominique de Villepin, bien sûr, de Jean-François Copé, jeune patron du groupe UMP à l'Assemblée, mais aussi de Alain Juppé, qui a annoncé sa candidature aux primaires de l'UMP. Uniquement si M.Sarkozy ne se présente pas, bien entendu. L'ex-ministre du budget Alain Lambert n'a pas ces préventions. Sur son blog, le 2 avril, il a dénoncé "le concert des hypocrites… pour dire que [Nicolas Sarkozy] restait notre sauveur à tous". Pour le sénateur de l'Orne, le chef de l'Etat "n'est pas en situation de faire gagner nos idées en 2012".

Les dogmes du sarkozysme ébranlés La brèche est ouverte avec l'abandon de la taxe carbone, naguère présentée comme une révolution comparable à l'abolition de peine de mort. Son sort a été scellé d'une phrase lors au salon de l'agriculture en mars. "L'environnement, cela commence à bien faire." C'est désormais le bouclier fiscal, dogme fondateur du sarkozysme 2007, qui est contesté à l'UMP. Le chef de l'Etat assure qu'il ne veut pas y toucher, mais il prépare discrètement les esprits à une hausse des impôts à l'occasion de la réforme des retraites. L'Elysée évoque désormais un "prélèvement spécifique" qui pourrait toucher les hauts revenus.

L'absence de projets Une pause, quelle pause? Le chef de l'Etat avait expliqué au Figaro Magazine avant les régionales qu'il ferait une "pause" fin 2011. Nul n'a retenu la date, mais seulement le mot pause. "Je me suis mal exprimé", concède en privé M.Sarkozy. En réalité, son seul projet est celui des retraites. Le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, philosophait citant l'Ecclésiaste: "Il y a un temps pour semer, un temps pour récolter". Les ministres s'inquiètent. "C'est vrai qu'il y a un trou", commente l'un d'eux.

Chacun s'interroge sur le projet pour 2012, alors que le trio magique, qui avait permis de gagner en 2007 (Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, Henri Guaino, "plume" du président, et Emmanuelle Mignon, tête chercheuse de M.Sarkozy) est miné par ses divisions. Mme Mignon a quitté l'Elysée, M.Guaino boude les réunions du matin. A Noël, M.Sarkozy avait expliqué qu'il ne se représenterait que s'il avait un "nouveau rêve" à proposer aux Français.
Sophie Landrin et Arnaud Leparmentier

Des salariés menacent d'incendier leur entreprise dans le Var

Les salariés de la société Poly Implant Prothèses (PIP), dans le Var, ont menacé samedi de mettre le feu aux locaux de leur entreprise placée fin mars en liquidation judiciaire. Une trentaine de personnes occupe les lieux depuis vendredi, à la Seyne-sur-Mer.
Les salariés affirment avoir disposé des produits inflammables devant l'entreprise et être prêt à y mettre le feu si les forces de police tentent de les déloger. Ils exigent un rendez-vous à la préfecture et veulent obtenir des "indemnités de licenciement décentes", a-t-on appris de sources syndicales. Selon un porte-parole de la préfecture du Var, une délégation sera reçue lundi.

L'entreprise PIP, qui emploie une centaine de salariés, a été mise en liquidation judiciaire le 30 mars par le tribunal de commerce de Toulon. L'ex-numéro 3 mondial de sa catégorie était en proie depuis plusieurs mois à des difficultés financières et accusait un déficit de 9 millions d'euros au moment de sa liquidation.

L'entreprise varoise est également soupçonnée d'avoir commercialisé depuis 2006 des implants mammaires défectueux et non conformes à la réglementation. Le parquet de Marseille a ouvert le 23 mars une enquête préliminaire pour "faux et usage de faux, publicité mensongère et tromperie sur les qualités substantielles d'un produit, mise en danger de la vie d'autrui". L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a demandé le "retrait des implants mammaires pré-remplis de gel de silicone" fabriqués par la société varoise. Les visites de l'organisme effectuées dans les locaux de la société entre le 16 et 18 mars ont aussi permis d'établir que le gel utilisé par PIP était différent de celui déclaré lors de la mise sur le marché.

TOUJOURS LE MÊME CHANTAGE, CELA NE CESSERA QUE QUAND LES POUVOIRS PUBLIQUES LAISSERONT CES GUGUS METTRE À EXÉCUTION LEUR MENACE...POUR SE RETROUVER NUL PART ET AVEC RIEN !

Born again


Que feras-tu de ta chance, bienheureux PS, born again de la crise qui se fabrique un projet pour de vrai, plus jouer mais gouverner, puisque c’est redevenu possible? Mardi dernier, il y avait dans le rituel éternel de ce vieux parti – un bureau national pour valider des textes pour préparer une convention – quelque chose de plus grave. Le réel revenait, un réel désirable, d’une gauche qui serait à nouveau aimable.C’est une gageure, quand on rappelle le passé.

Comment le "changer la vie" de 1981 devint dans la rancœur publique le "socialisme des R25", une ploutocratie rose, une république de camarades planqués dans des conseils d’administration, socialistes d’industrie se délectant de l’apprentissage des codes des patrons, jusqu’à devenir les meilleurs des privatiseurs, tandis qu’un président malade, trop vieilli et ayant tant vécu, faisait oublier par son charme qu’il avait été pétainiste et philosophait sur la mort, la sienne ou celle de l’espérance… Comment le jospinisme de 1997, inventé pour conjurer la dégénérescence mitterrandienne, fut rejeté comme une tiédeur incapable de changer le cours du capitalisme, un alliage de vieilles lunes – les 35 heures – et d’un refus du temps, un non-choix, ni libéral ni altermondialiste, et la tiédeur fut finalement vomie dans la division, et la grande peur du lepénisme. Et tout cela, sous Tonton comme sous Lionel,sans jamais empêcher la course à la financiarisation du monde, comme les ancêtres n’avaient pas su empêcher la grande boucherie de 14. Cela pour rappeler que les décadences ou les impuissances des pouvoirs n’ont pas été inventées avec Nicolas Sarkozy.

Et les socialistes auraient tort d’oublier ce qu’ils furent. Ils prétendent retrouver les vertus de l’action publique, redistribuer par l’impôt, relancer l’industrie? On ne doutera pas de l’envie, mais on peut s’interroger sur la légitimité des marques.

Si l’on excepte les jeunes-turcs – un Guillaume Bachelay, secrétaire national à l’industrie, partisan d’un protectionnisme européen jusqu’ici hérétique dans la pensée rose – ou un vieux réfractaire – Henri Emmanuelli, éternel vaincu des arbitrages raisonnables –, tous les socialistes, autour d’Aubry et elle y compris (et Fabius, et DSK, et Hollande), ont prêté un moment la main au social-libéralisme aujourd’hui honni, ont regardé vers Blair et ses arabesques, et communié dans l’amour du marché… Avant d’en revenir, bien sûr, chacun à son rythme, et se retrouver, tous sociaux-démocrates concrets, à l’heure où la crise a donné raison à la vieille doctrine délaissée. Ce sont les mêmes, et pourtant pardonnés?

Les mêmes et pourtant changés, bénéficiaires d’une rente de situation politique qu’ils devraient considérer, modestement. Qui devraient s’imprégner de leur chance et se demander comment la mériter, quand ils gravent leurs nouvelles tables de la loi.


Claude Askolovitch

Vive le bouclier fiscal


Il est urgent de conserver le bouclier fiscal. Vous en doutez? Comme une large majorité de nos concitoyens, vous trouvez anormal que "les riches" puissent se faire rembourser les sommes qu’ils ont versées au fisc au titre de la CSG, de la taxe d’habitation, de l’impôt sur le revenu ou sur la fortune, dès lors que ces prélèvements excèdent la moitié de leurs revenus? Eh bien regardez donc du côté de l’Insee.

L’institut de la statistique vient de publier des chiffres instructifs sur les revenus 2007 des "ménages les plus aisés", ceux qui regroupent le dix millième de la population du pays qui déclarent le plus haut revenu fiscal. En moyenne, dans ce tout petit monde – 5.800 personnes –, une famille classique, composée d’un couple et de deux enfants, gagne par an environ 2,7 millions d’euros, desquels il faut déduire à peu près 650.000 euros d’impôts sur le revenu, nous apprend l’Insee. Il reste donc à cette famille un peu plus de 2 millions d’euros pour boucler son année: tous les deux jours, elle dispose de ce que gagne en une année un travailleur payé au smic… à condition de ne jamais être au chômage.

On a retenu de ces chiffres, et de quelques autres du même tonneau, essentiellement un constat d’inégalités croissantes. Ce n’est pas faux, puisque "les plus aisés" ont vu leurs revenus progresser de 39% entre 2004 et 2007, alors que, pour les neuf dixièmes les moins bien lotis de la population, la progression n’a été que de 9%. Mais le plus important est que "les plus aisés" ont, en moyenne, payé sous forme d’impôts sur le revenu un quart des revenus perçus grâce aux innombrables "niches fiscales" qui leur ont permis d’"optimiser" leurs impôts. Notre famille a pu ainsi économiser environ 300.000 euros sur ce qu’elle aurait dû payer si elle avait été soumise au barème normal, celui que tout le monde paie.

Même en ajoutant à ses impôts sur le revenu les prélèvements au titre de l’ISF, de la CSG et de l’habitation, elle a acquitté en prélèvements moins de la moitié de son revenu, et ne peut donc pas bénéficier du bouclier fiscal. Il nous faut donc raboter ou supprimer ces niches qui transforment l’impôt en passoire et la justice fiscale en plaisanterie. Le bouclier fiscal n’est aujourd’hui, à quelques très rares exceptions près, qu’un trompe-l’œil pour faire causer les gogos. Faire en sorte que, parmi les très hauts revenus, davantage de personnes en bénéficient signifierait au moins que celles-ci ont payé normalement l’impôt : ce serait plus important, plus rentable… et plus juste.

Tout le poids de l'Histoire


L'heure est au recueillement en Pologne. A la recomposition de l'État et du commandement de l'armée, aussi. Ce sera sans problème. La Pologne est une démocratie aux institutions solides. Le Maréchal de la Diète, Bronislaw Komorowski, assure l'intérim de la présidence en attendant d'être confortablement élu dans les trois mois : il était de toute façon le candidat du PO, le parti du Premier ministre Donald Tusk, contre le président Kaczynski. Et un rival social-démocrate a également trouvé la mort dans l'accident de Smolensk.
Très cruellement, la Pologne tourne une page de son histoire, une histoire incarnée par la personnalité et l'action de Lech Kaczynski. Conservateur, exact reflet d'une grande partie de la société, il était l'homme de la méfiance, d'une méfiance atavique dictée par un passé douloureux, tant envers l'Allemagne que la Russie et l'Europe. Non pas que le président Kaczynski ait été europhobe comme ses atermoiements sur la ratification du traité de Lisbonne l'ont fait croire, mais il ne pouvait envisager une perte, même infime, de souveraineté nationale : il a fallu des siècles pour reconquérir cette souveraineté contre la Prusse et l'Empire russe qui avaient dépecé le pays, contre l'Allemagne nazie et l'URSS ensuite.
Pourtant, Lech Kaczynski savait que la Pologne du XXIe siècle devait se rapprocher de l'Allemagne, surtout sur le plan économique malgré les obstacles posés par quelques nostalgiques de la Silésie allemande - et, d'ailleurs, exagérément exploités par Varsovie. La politique menée par son frère jumeau Iaroslav, Premier ministre jusqu'en 2007, puis pas Donald Tusk, a porté ses fruits : la Pologne est, en ces temps de crise, le seul pays européen à connaître une croissance continue. Et qui l'eût cru ? Elle accueille aujourd'hui des « Gastarbeiter » allemands cherchant outre-Oder le travail qui n'existe plus chez eux...
Enfin, Lech Kaczynski, tout en tout en gardant ses distances avec Moscou, ne pouvait ignorer que son pays si influent en Europe centrale était - géographie oblige - l'interlocuteur privilégié de la Russie. Certes, avec le Kremlin, les fils seront difficiles à nouer mais la rencontre Donald Tusk-Vladimir Poutine mercredi va déjà plus loin qu'une simple prise de contact.
Que le président de la République polonaise et son entourage aient trouvé la mort en se rendant à Katyn, la tombe collective de milliers d'officiers et d'intellectuels polonais assassinés par les communistes, s'inscrit parmi les plus cruelles ironies de l'Histoire. Comme si un passé terrible pour la Pologne et pour la Russie, première victime du stalinisme, revenait au présent dans une catastrophe aérienne. Mais peut-être le charnier de Katyn sera-t-il, un jour, un autre symbole, celui d'une vraie réconciliation entre les deux pays. Pour le plus grand bien de tout le continent.

Jean-Claude Kiefer

Sans pitié


C’est une première ! Voici que la justice s’intéresse à la gestion d’une grande entreprise française. Du jamais vu, certes. Mais la démarche était prévisible. C’est que la situation est devenue insupportable à France Télécom. Au final, la politique de restructuration et de management de ce fleuron industriel français donne froid dans le dos. Comment imaginer que la santé des salariés ne soit pas affectée par ce type de gestion inhumaine ? Derrière l’information judiciaire, c’est bien une catégorie de dirigeants qui est visée. Et l’image de l’entreprise qui est salie. La nouvelle direction aurait repris les choses en mains. N’empêche ! Cette terrible crise est révélatrice de la brutalité des changements qui bouleversent France Télécom. Ancienne administration d’État, majoritairement
privatisée en 2004, cette société était peu préparée à affronter un tel tsunami. Ces ex-agents publics, façonnés par un régime social peu exigeant, ne pouvaient encaisser des méthodes aussi redoutables. Avec pour seule philosophie, la rentabilité. Et pour règle, la survie du plus fort… Trop de pression, bonjour les dépressions. Un monde s’est écroulé pour ces salariés. Un autre monde sans pitié est en train de naître. C’est simple comme un coup de fil...



François MARTIN

Hifi Ces fabricants du Midi qui magnifient votre musique

C’est un éclairage peu connu du Languedoc-Roussillon. Mais la région abrite quelques-uns des plus grands fabricants mondiaux de matériels audio très haut de gamme. En clair, l’audiophile passionné peut se constituer, au prix de quelques sacrifices, l’une des meilleures chaînes hifi du monde sans sortir du Languedoc.

Midi Libre est allé à la rencontre de quelques-unes de ces sociétés qui, la plupart du temps, emploient peu de salariés. A l’image de l’Audoise Jadis, une des références en matière d’amplificateurs et de préamplificateurs à tubes, aux côtés de McIntosh et d’Audio Research. Visite chez des orfèvres qui repoussent les limites de la haute fidélité.

Même James Cameron achète des produits faits à Villedubert. Et pour cause :
le réalisateur de Titanic et d’Avatar écoute ses CD sur une chaîne Jadis, autrement dit l’un des meilleurs systèmes d’amplification à lampes au monde en matière de haute fidélité.

La société Jadis, une entreprise de douze personnes, est en effet installée dans cette commune de l’Aude, proche de Carcassonne. Et, malgré sa petite taille, elle est elle-même une star dans le monde fermé des audiophiles fortunés. Les plus riches d’entre eux ne redoutent d’ailleurs pas de parcourir des milliers de kilomètres pour venir écouter les différents produits de la gamme, directement sur place. Pourtant, ses amplificateurs, préamplificateurs et platines CD sont déjà distribués dans 43 pays. « Un client new yorkais a découvert la région en venant chez nous. Elle lui a tellement plu qu’il a décidé d’acheter une maison ici », commente Patrick Calmettes, l’un des deux actuels dirigeants avec son frère Jean-Christophe.

A Taïwan, un club de fans a même vu le jour. A Shanghai, on leur demande des autographes sur les salons spécialisés…
Jadis a pourtant vu le jour au pire moment. En 1983. A l’époque, les amplificateurs à lampes étaient en perte de vitesse. Il n’y avait alors plus qu’une poignée de fabricants dans le monde. Fallait-il être fou ou passionné pour s’y lancer. Car, pour ne rien arranger, les usines de fabrication de lampes se raréfiaient. Les progrès électroniques, avec la généralisation du transistor, avaient eu, au fil des ans, raison de la plupart des grandes marques de tubes. Les lampes de préamplification ou d’amplification, c’était dépassé, trop capricieux, disait-on. Rares étaient ceux qui s’entêtaient encore à trier les bons tubes, afin de repérer les meilleurs d’entre eux et les utiliser dans des montages hifi qu’ils allaient transcender.

La société Jadis, malgré ce contexte défavorable, a néanmoins su tirer son épingle du jeu. Mieux : la petite entreprise s’est rapidement fait un nom. A Paris, d’abord, par le bouche à oreille, puis en Europe. Bref, au fil des ans, sa notoriété est devenue mondiale. Grâce à une qualité jamais prise en défaut et, faut-il préciser, quelques secrets très bien gardés qui participent toujours à ce que l’on nomme la "signature Jadis", le « sweet sound » pour les Anglo-saxons.

La petite société fabrique elle-même les transformateurs de ses appareils. Or, les audiophiles le savent : ce sont des pièces essentielles dans la restitution audio. Là réside donc un de ses secrets - mais ce n’est pas le seul - qu’aucun concurrent n’a jamais pu percer. A l’arrivée, en tout cas, Jadis a collectionné prix et récompenses. Ses productions, faut-il ajouter, sont de véritables œuvres d’art : composants sélectionnés, châssis formé dans de l’inox chirurgical, façades travaillées à l’or fin, câbles de liaison en argent… Tout est fait à la main. Les plus gros amplificateurs, les 2 x 1 000W, demandent, chacun, 200 heures de montage.

Ses productions qui visent la perfection ont évidemment un prix. Les tarifs vont de 3 000 € à 70 000 €. « Notre clientèle va du passionné qui fera un prêt pour un ampli de 30 W à celui qui met 2 M€ dans sa chaîne. Nous portons autant de soin aux uns qu’aux autres », résume Patrick Calmettes, dont la notoriété ne monte pas à la tête. Pour lui, il ne sera jamais question de quitter Villedubert : « Nous sommes Audois. Et nos racines sont bien ancrées ici. »

Pologne, le courage de la vérité


« C'est une tragédie inconcevable, un malheur inimaginable, » a déclaré Lech Walesa en apprenant la mort du Président Polonais Lech Kaczynski, celle de son épouse, de son état-major, de l'équipage. La douleur des Polonais est d'autant plus grande que le Président se rendait à la commémoration du massacre de Katyn : « Il y a 70 ans à Katyn, les Soviétiques ont éliminé les élites polonaises. Aujourd'hui, l'élite polonaise a péri, alors qu'elle s'y rendait pour rendre hommage aux Polonais tués », poursuivait Lech Walesa.

Dans l'avion, descendants des officiers assassinés voici 70 ans, historiens, religieux, responsables politiques venaient rendre hommage à la mémoire de leurs héros disparus. Après des années de refus, la Russie reconnaissait sa responsabilité dans ce massacre. Une page nouvelle semblait enfin s'ouvrir entre ces deux pays et, par conséquent, entre l'Europe et la Russie.

Mais, une nouvelle fois, le silence de la forêt de Katyn a recouvert la voix des Polonais. Leurs chants n'ont pas retenti en ce lieu pour éveiller l'aube de la réconciliation. Espéraient-ils, après avoir connu l'abîme, tendre la main aux ennemis d'hier dans la claire lumière du pardon ? Voulaient-ils transformer cette commémoration en un nouveau départ vers la paix, en une marche soutenue vers la vérité de l'Histoire ? Nous ne le savons pas encore. Mais c'est fort probable car ceux qui ont péri connaissaient la force de la vérité et de la liberté, comme les bienfaits de la réconciliation.

L'émotion est immense. Les témoignages de sympathie affluent de toute part. Ils manifestent l'amitié européenne, soutien aux heures les plus sombres. Les Européens endeuillés, doivent être fidèles à la mémoire des disparus en avançant sur le chemin qu'ils ont frayé si courageusement.

Il s'agit aussi d'élucider les circonstances exactes de l'accident qui s'est produit aux abords d'un aéroport militaire : un Président membre de l'Union Européenne est mort, avec son état-major, dans l'exercice de ses fonctions. Parallèlement à l'enquête mise en oeuvre par les autorités russes, une enquête internationale et européenne indépendante doit être lancée. C'est la seule manière d'éviter que ne se réveillent les anciennes blessures, obscurcissant le chemin de la paix comme celui de l'unité européenne. Les pays d'Europe centrale et de l'Est y sont attentifs.