TOUT EST DIT

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samedi 10 avril 2010

Jean-Marie Le Pen : «Je pars le cœur tranquille»

Le leader du Front national l'affirme au Figaro Magazine: malgré les résultats inattendus de son parti aux régionales, il ne sera pas candidat à la présidentielle de 2012, laissant les militants trancher entre sa fille, Marine, et son lieutenant, Bruno Gollnisch.

«Non... je ne serai pas candidat en 2012.» Les mots sortent, comme arrachés au forceps. L'aveu lui coûte. Jean-Marie Le Pen a semblé hésiter, marqué une pause, repris son souffle, avalé sa salive, puis consenti à un «c'est peu probable», avant de sourire et de lâcher prise. «Non.» Presque malgré lui, le président du Front national met un point final aux espoirs de ses amis. Depuis les élections régionales, en effet, nombreux sont ceux qui le voyaient continuer à ferrailler, porté par son score, le meilleur du FN, au premier tour en Paca, et être tenté - pourquoi pas? - par une dernière campagne présidentielle en forme de baroud d'honneur.

Jean-Marie Le Pen aurait peut-être aimé laisser encore planer le doute et l'incertitude. Ce «non» change tout. La réponse est nette. Ferme. Définitive. Le seul élément qui pourrait le faire renoncer à cette décision serait la tenue d'une élection présidentielle anticipée. Il se «réserve, dit-il, l'hypothèse», comme on préserverait un pré carré présidentiel. Parce qu'«une élection anticipée se tenant, par définition, en quelques semaines, aucun autre candidat n'aurait déjà la notoriété suffisante pour l'être». Assise face à lui, dans le bureau de son père, à Nanterre, Marine Le Pen tique un peu, fronce les sourcils, mais ne relève pas. A quoi bon, quand les jeux sont presque faits et qu'il ne lui reste plus qu'à attendre un peu? La succession est désormais ouverte. C'est bien tout ce qui lui importe aujourd'hui.
«Ce n'est pas le désert derrière moi»

Jean-Marie Le Pen le redit. Il n'est pas dans ses intentions de briguer une nouvelle présidence du FN à l'issue du congrès de son parti qui devrait se dérouler entre l'automne 2010 et le printemps 2011. Il entend juste rester aux commandes jusqu'à la fin de son mandat. Etonnamment calme, serein, dans son éternel blazer bleu marine, il dit même: «Je pars le cœur tranquille parce que ce n'est pas le désert derrière moi.»

Et pour cause. Le FN, que l'on donnait pour mort et enterré depuis les législatives de 2007, sort le vent en poupe des élections régionales. Pour la première fois de son histoire, le parti d'extrême droite a vu ses scores progresser de manière significative, «considérable», insiste Marine Le Pen, entre le premier et le second tour. «On a parlé du triomphe des Verts. Ils n'ont fait que 1% de mieux que leFN alors qu'ils avaient un boulevard médiatique devant eux», relève le président du Front national.

«On mesure encore mal les ressorts du renouveau duFN, ajoute Marine Le Pen. Il n'y a pas d'analyses précises. Les politologues à poils longs, qui la ramènent toujours avant les élections, rarement après, n'ont encore rien dit du retour d'un électorat que l'on n'avait pas vu depuis très longtemps auFN: l'électorat dit bourgeois.» Elle souligne que le meilleur score obtenu par le FN à Paris l'a été dans le XVIe arrondissement. «Ce n'était pas arrivé, de mémoire, depuis1986.» Même phénomène au Touquet, dans le Nord-Pas-de-Calais, «que l'on présente sans cesse comme une terre ouvrière, populaire, alors qu'il ne faut pas se tromper, il y a des communes très à l'aise. Ainsi nous réalisons près de 17% au Touquet, un score bien supérieur à tout ce que nous avions pu réaliser dans le passé».

Pour la vice-présidente du FN, ces résultats viennent confirmer l'idée qu'«un électorat bourgeois, qui va au-delà de celui qui avait dérivé en2007 vers Nicolas Sarkozy, est venu s'associer à un électorat populaire. Dans le même ordre d'idées, on observe le retour de ceux qui, dès les années90, voyant que leFN n'avait plus de députés, s'étaient tournés vers leRPR».

Autre signe de la vitalité du parti frontiste: sa capacité à faire émerger une nouvelle génération de cadres. La moitié des 118 conseillers régionaux élus le 21 mars dernier l'ont été pour la première fois. Des trentenaires, des quadras... De là à voir l'émergence d'une génération Marine! Jean-Marie Le Pen minimise ces chiffres, soulignant qu'il est celui qui a remis à flot le parti, au point de pouvoir envisager avec une certaine quiétude de se retirer. «Quand la barque est remise à flot, ou le train sur les rails, ou l'avion sur la piste, selon la métaphore choisie, alors, en effet, à ce moment-là -je ne demande pas la perfection totale-, je ne vais pas remettre un trésor, non, mais un mouvement qui ne sera plus dans une grande difficulté financière.»
«Les adhérents FN doivent prendre en compte les électeurs»
Pour autant, Jean-Marie Le Pen s'interdit d'évoquer à haute voix sa succession. Entre Marine, sa fille, et son fidèle lieutenant, Bruno Gollnisch, tous deux candidats déclarés à la présidence du FN, il ne veut rien laisser percer de son choix de cœur ou de raison. «C'est aux adhérents de trancher», se contente-t-il de déclarer, une fois, deux fois, dix fois.

Il n'est pas difficile de voir où va pourtant sa préférence. Mais adouber sa fille, c'est prendre le risque d'être accusé de chercher à transformer le Front national en un front familial. La vice-présidente du FN elle-même juge la question perverse et ne se montre finalement pas si pressée d'être désignée comme l'héritière. Elle fait juste observer qu'il ne serait pas anormal, même si les régionales ne constituent pas des primaires, que «le choix des adhérents suive le vote des électeurs». Jean-Marie Le Pen opine de la tête, résumant son avis d'un «Vox populi, vox Dei».

A 82 ans et après presque quarante ans de présidence du Front national, Le Pen ne craint pas cette période qui s'ouvre. Il en a vu, des congrès, et de plus musclés ! Mais, surtout, il est intimement convaincu que cette succession n'attisera pas de nouvelles rancœurs, parce que «nos candidats sont d'une sagesse politique telle que ce risque-là ne sera pas pris». Marine Le Pen ne dit pas autre chose, considérant que, de toute façon, le mode de scrutin choisi pour le congrès garantit la légitimité du futur candidat du Front national à la présidentielle. «Avant, il y avait des grands électeurs qui étaient élus dans les fédérations; aujourd'hui, les adhérents votent directement. Tous les adhérents. Il y aura très probablement des tristesses ou des amertumes. Mais je crois que, et Bruno et moi, pour avoir vécu dans l'histoire du Front national des divisions, des scissions, nous savons que celles-ci sont à éviter à tout prix. Et chacun doit prendre l'engagement au fond de lui-même, et le dire, que le résultat n'est pas un résultat exclusif. On fait partie de la même famille politique. Nous avons travaillé des années ensemble et ça va continuer. Quel que soit le résultat du congrès, nous avons une volonté de préserver notre mouvement parce qu'il est essentiel à la France.»

Mais, alors qu'elle s'obstine à ne pas vouloir définir la ligne du parti frontiste si elle venait à être élue, se contentant chaque fois de répondre «encore une fois, il est un peu tôt pour parler de ça», Jean-Marie le Pen se permet gentiment de la recadrer. «Grosso modo, quand même, du moins j'ose espérer que l'essentiel programmatique est déjà tracé. Ou bien les candidats y seront fidèles, ou bien ils n'y seront pas. Moi, je suis partisan de continuer dans la ligne qui a été définie par nos différents congrès et sous réserve que le congrès ne la modifie pas dans son essence.» Ce faisant, Jean-Marie Le Pen se révèle dans son nouveau rôle, celui de gardien du temple des idées nationales.

Il ne fait pas autre chose en écrivant ses Mémoires, auxquels il réserve désormais régulièrement ses matinées. Quand il en parle, son œil s'anime. Sa parole redevient passionnée, parfois provocante. «Je commence par l'histoire de mes parents et l'histoire de mes grands-parents, parce que je ne suis pas né comme cela, je n'ai pas franchi la frontière en catimini, je suis né natif d'une famille.» Il veut raconter l'histoire, son histoire de France, celle du XXe siècle, qu'il a traversé de bout en bout, ou presque, depuis sa naissance à La Trinité-sur-Mer en 1928, alors capitale européenne de l'ostréiculture, jusqu'à nos jours. Il parle sans fin, dans une abondance de mots, de «l'efflorescence de petits cabanons, dans lesquels les gens plaçaient des tuiles, les grattaient, plaçaient des essaims. Tout a disparu, a changé. Si je ne le raconte pas, qui s'en souviendra. Qui se souviendra de la ferme de ma grand-mère et de ses quinze hectares dont cinq de landes, de cette ferme dans laquelle il y a trois pièces, la plus grande étant l'écurie, la deuxième, la salle de bains, la cuisine, le salon, salle à manger et les deux lits des parents et, à côté, la troisième, la chambre à coucher où dorment sept enfants.» Son histoire. Sa dernière contribution à ce qu'il considère comme l'écriture du roman national, parce que «tant qu'il y aura une nation française, avec les sentiments que suscite une patrie, il y aura unFN. Il s'appellera comme cela ou autrement. Il sera grand ou petit, mince, fort, puissant, torrentiel, mais il existera.»

Avec souplesse !


Que la réforme des retraites s'impose est l'évidence. Mais pas, selon une fâcheuse habitude prise depuis 2007, une de ces réformes à la hache qui ne tiendrait pas compte des mille et un cas particuliers ! Pas non plus une « réformette » à la sauce syndicale concentrée sur le dogme des 60 ans ! Un seuil politique déjà largement franchi par la réalité puisqu'en 2009, l'âge moyen de départ se situait à 61 ans et demi.
Ce dossier - d'autant plus brûlant qu'en raison de la crise une retraite sur dix n'est déjà plus financée par la répartition - devrait être abordé avec une infinie souplesse. Il ne peut être liquidé en quelques semaines, comme l'annonce le gouvernement, même si depuis trente ans au moins, les rapports et études sur le sujet s'amoncellent par tonnes avec autant de conclusions proposées.
La solution, après les inévitables bras de fer, sera certainement, et tristement, comptable. Avec peut-être de nouvelles sources de financement. Avec plus de trimestres de cotisations et/ou en reculant l'âge dit du « taux plein », par exemple jusqu'à 65 ans, voire au-delà dans un futur proche. Une belle hypocrisie qui cache une réduction des pensions, dans la mesure où les retraités touchant vraiment l'intégralité de leur dû deviendront rarissimes.
Plus qu'un simple ajustement arithmétique entre l'espérance de vie et la durée du travail, une réforme des retraites devrait d'abord être celle de la société. En envisageant d'autres modèles que le départ brutal pour les seniors, comme l'emploi à mi-temps ou à tiers-temps à partir d'un certain âge. En compensant les lacunes de carrière de celles qui ont élevé des enfants. En prenant mieux en compte les réalités physiques et psychologiques du travail : un employé de bureau n'a pas les mêmes contraintes qu'un ouvrier du bâtiment, une infirmière subit un stress autre que dans bien des métiers... Et ces exemples se répètent à l'infini.
La retraite ne devrait jamais devenir uniforme et décrétée. En démocratie, le libre choix demeure le vrai tabou, le seul impossible à transgresser. Aux partenaires sociaux de l'accepter. A l'État de l'admettre et de ne pas légiférer dans une indigeste et bureaucratique potée universelle.
Reste un autre tabou. La retraite par répartition - les actifs payant pour les inactifs, en attendant leur tour - est la seule vraiment honnête. La crise financière a montré l'escroquerie de la capitalisation à long terme. Même pour ces « compléments » favorisés par le fisc et vantés par le marketing bancaire : de l'argent jeté par la fenêtre ou, dans le meilleur des cas, « confié » à la roulette de la spéculation internationale...


Jean-Claude Kiefer

Jean-Marie Le Pen confirme qu'il ne sera pas candidat en 2012

«Non... je ne serai pas candidat en 2012». Dans le Figaro magazine, Jean-Marie Le Pen, président du Front national, confirme qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2012. Jusqu'ici, le fondateur du parti d'extrême-droite se refusait à trancher, laissant seulement entendre que cette candidature reviendrait logiquement à celui ou celle qui lui succéderait à la tête du parti lors du prochain congrès, dont la date pourrait être arrêtée lundi prochain.
Sa fille, Marine Le Pen, est la grande favorite pour prendre sa succession, loin devant son lieutenant, Bruno Gollnisch.

Non, il ne sera pas candidat, sauf en cas d'élection anticipée, précise-t-il dans ce même entretien, parce qu'«une élection anticipée se tenant, par définition, en quelques semaines, aucun autre candidat n'aurait déjà la notoriété suffisante pour l'être». Lors des dernières élections régionales, qui ont marqué la renaissance de son mouvement, le chef du FN affirmait que malgré ses 81 ans il refusait de voir ce scrutin comme son «dernier combat électoral». Il n'avait jamais démenti non plus que le prochain congrès du FN, qui se tiendra à l'automne 2010 ou au printemps 2011, verra l'élection d'un nouveau président.

ESPÉRONS QUE MARINE TIENDRA LE VERBE AUSSI HAUT QUE SON PÈRE, CELA ANIMERA NOS DÉBATS ÉLECTORAUX

Un Etat précautionneux


Pour une fois, l'Etat va raser gratis. Avec l'aide des assurances certes, mais sans chipoter. C'est du moins le sentiment des premiers sinistrés de Xynthia à s'être enquis dès hier des indemnisations qu'ils étaient en droit d'espérer. Mais tous ne sont pas délogés à la même enseigne, loin de là... D'abord il y a une différence entre les habitants à l'année, pour qui le traumatisme est immense, et les résidents secondaires dont le sort est moins précaire. Puis il y a la couleur de la condamnation. Orange et jaune passe encore. Mais noir c'est vraiment noir. Pas question de discuter du bien-fondé de la démolition, même si sa maison est indemne. À cet égard, on peut s'étonner de la sécheresse du discours des préfets concernés. Sécurité et sentiments ne font pas bon ménage. D'accord pour évoquer le "déchirement" des victimes mais on ne badine plus avec les espaces inondables. Tous aux abris ! Les représentants de l'Etat et les populations doivent désormais s'unir dans le culte du cher principe de précaution. Jacques Chirac ne l'a-t-il fait inscrire dans la Constitution ? Alors pour une fois qu'elle a l'occasion de s'y référer, la puissance publique aurait tort de s'en priver. Si un éventuel dommage peut survenir, elle est en droit d'agir pour le prévenir. Autant dire que le recours, bien compréhensible, de personnes classées en zone noire contre leur gré, et sans ménagement, démarre sur du sable très mouvant... Depuis que de hauts responsables sont mis en cause pour des dommages qu'ils estiment ne pas avoir causés, ils ouvrent le parapluie. Achètent des millions de vaccins inutiles, abattent des troupeaux en bonne santé et pondent des normes contraignantes à la pelle. Espérons seulement que les pavillons des Picto-Charentais soient reconstruits avec force précautions.

Helene PILICHOWSKI

Le temps des rumeurs


Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'existe la rumeur. Tous les pays, tous les régimes ont connu et connaissent le phénomène. Les on-dit, anonymes, tournent en boucle et reviennent grossis de nouveaux détails, de nouvelles accusations, de nouvelles horreurs, de nouvelles personnes mises en cause.

L'origine de la rumeur est le plus souvent inconnue. Dès lors, les suppositions vont bon train. Elles conduisent à suspecter celui-ci ou celle-là, à prétendre l'existence de complots savamment ourdis pour détruire une réputation, empêcher un rapprochement, une alliance.

La rumeur est souvent meurtrière. Elle peut tuer définitivement une amitié, déstabiliser une personne, une entreprise, un gouvernement.

Ne sachant d'où elle vient, ni où elle va, il est d'autant plus difficile de l'arrêter. La démentir la propage et, même, lui donne corps au nom de l'adage : « Il n'y a pas de fumée sans feu. » Mais ne rien faire, c'est la crédibiliser : « Voyez, la personne mise en cause ne proteste même pas, donc... »

On est démuni face à la rumeur dont on ne peut généralement que subir les conséquences plus ou moins désastreuses.

Aujourd'hui, cependant, tout est changé et, le plus souvent, en pire, à cause du développement d'Internet. Auparavant, la rumeur faisait le tour du quartier, de la ville, du pays en quelques semaines. Maintenant, la rumeur fait le tour du monde en quelques instants et, comme Internet frappe facilement les esprits, même les médias les plus sérieux sont tentés de ne pas l'ignorer. De plus, comme les blogueurs qui les répandent ne sont pas habitués, le plus souvent, à vérifier leurs sources, les rumeurs les plus énormes sont mises en circulation : plus c'est gros, plus c'est étonnant, plus cela attire l'attention...

L'antirumeur : la presse

Nul ne sait à quelle dérive nous allons assister en ce domaine. Il est maintenant clair que les règles déontologiques devraient s'appliquer à Internet comme aux autres médias. Mais comment y parvenir alors que n'importe qui peut lancer n'importe quoi, n'importe quand, anonymement, sur Internet ? Et comment démentir, si on le voulait, sur Internet, c'est-à-dire comment atteindre tous ceux qui auraient pris connaissance de la rumeur au hasard de leur navigation sur le système ? De plus, rappelons que ce qui est lancé sur Internet est quasiment ineffaçable, va durer longtemps et peut ressurgir à tout moment.

La presse voit là le rôle qu'elle peut et même qu'elle doit jouer dans ce chaos informatif. Elle peut, elle doit être le repère qui permet au public d'approcher la véracité de l'information. À partir du moment où la presse applique effectivement sa déontologie, en particulier dans la vérification des informations et des sources, elle contribue à empêcher et à stopper les rumeurs.

Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas, loin de là. On vient de le constater avec les rumeurs émanant de France et concernant l'Élysée. Elles ont été reprises et propagées par les journaux étrangers et, du coup, elles sont revenues en France, affolant tout le monde, à commencer par ceux qui en étaient victimes.

Pourtant, dans la situation où se trouvent le monde et notre pays, la presse a bien d'autres choses à faire qu'à se laisser engluer dans les commentaires de commentaires concernant les rumeurs. Le public mérite mieux que ces discussions de mauvais aloi qui, finalement, n'apportent rien de sérieux à la connaissance d'une situation.