TOUT EST DIT

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dimanche 21 mars 2010

Médecins: consultation à 23€ en avril ?

Le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, a appelé les médecins généralistes à faire payer unilatéralement la consultation 23 euros au lieu de 22 à partir du 12 avril, s'ils n'obtiennent pas satisfaction sur ce point d'ici là.

Réunie hier en assemblée générale, la CSMF a précisé dans un communiqué qu'elle avait adopté à l'unanimité une motion intitulée "Trop c’est trop: La CSMF lance un mouvement tarifaire à compter du 12 avril". La consultation à 23 euros pour les médecins relevant du secteur un, c'est-à-dire ceux qui ne pratiquent pas de dépassements d'honoraires, est une revendication de longue date des généralistes.
Le gouvernement en avait accepté le principe en 2007, mais en fixant des conditions qui, selon lui, ne sont pas encore réunies.

Les tarifs remboursables par la sécurité sociale sont fixés par une convention médicale négociée entre assurance maladie et médecins, qui fixe également les objectifs en termes d'économies, de prise en charge des patients ou de prévention. La dernière convention, signée en 2005, s'est terminée en février dernier, et la prochaine ne commencera à être négociée qu'après les élections professionnelles que le ministère de la Santé souhaite organiser "avant la fin du printemps".

Entre temps, un texte juridique, appelé "règlement arbitral", prend le relais. La CSMF réclame que la hausse de tarif soit inscrite dans ce règlement arbitral. "Dans l’hypothèse où le règlement arbitral ne répondrait pas à cette attente", la CSMF déclare qu'elle appellera unilatéralement, à partir du 12 avril, tous les médecins généralistes à faire payer "la consultation au cabinet 23 euros et la visite à domicile 33 euros". "C’est une question de respect des engagements et des signatures indispensable pour inciter les syndicats, et en particulier la CSMF, à signer une nouvelle convention", ajoute le syndicat.

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Commentaire Challenges.fr L'Elysée se prépare à une nuit des longs couteaux. Pour Martine Aubry, les lendemains de victoire ne seront pas forcément roses.

A deux exceptions près (municipales de 1983 et législatives de 2007) les deuxièmes tours amplifient toujours les résultats de premier tour. Les enquêtes d'opinion et les projections réalisées par les instituts de sondages cette semaine confirment cette règle. Dimanche s'annonce donc comme une journée noire pour l'UMP. Pas seulement en nombre de régions gagnées, perdues ou conservées, mais en écart de voix entre la droite et la gauche. "Nombre de régions vont être gagnées de manière écrasante par la gauche, avec des scores proches de 60%", prédit Gaël Sliman de BVA. Là où se déroulent des triangulaires (Bourgogne, Pas-de-Calais, Lorraine, Haute-Normandie...), l'UMP va se retrouver 20 points derrière la gauche. "Jamais la droite parlementaire n'a été aussi faible", constate Frédéric Dabi de l'IFOP.

A l'Elysée, conscient du risque de séisme, on rode deux discours, avec les fameux "éléments de langage" imposés aux intervenants dans les médias. Si la droite sauve l'Alsace, et gagne la Guyane, les barons de l'UMP auront ordre de marteler que Martine Aubry n'a pas réalisé son grand chelem. Que le nombre de conseillers régionaux UMP a progressé (ce qui sera le cas, du simple fait qu'il y a eu moins de triangulaires qu'en 2004 et donc moins d'élus FN). Bref, les barrons de l'UMP auront ordre de relativiser le mauvais score. En revanche, si la droite perd l'Alsace, si le PS réalise le grand chelem en métropole, là, l'Elysée est conscient qu'il ne servira à rien de livrer des "éléments de langage".

Les intervenants seront contraints et forcés de reconnaître la défaite de l'UMP. Pire, l'Elysée s'attend à ce que chacun lave son linge sale devant les micros et crache son venin en fonction de ses intérêts personnels. Ce sera l'heure de gloire pour les Villepin, Dupont-Aignan, Copé et autres rivaux de Nicolas Sarkozy.
A gauche, Martine Aubry est sereine, même sans le grand chelem, son camp aura réalisé un score historique. Dans une ambiance unitaire, malgré les péripéties Frêche. Prudente, elle se refuse à afficher le moindre triomphalisme. Elle sait que si une étape a été franchie -la remise en marche de la machine PS- l'essentiel reste à faire: construire un projet. Les conventions programmatiques vont débuter fin mai et sur de nombreux sujets, il existe de sérieuses divergences au sein du parti. "Nous avons réussi à rebâtir un socle de réflexion, rétorque la première secrétaire. Nous avons des débats de fonds sérieux. Je suis très confiante dans la possibilité de bâtir un programme qui permette à la gauche de gagner quelque soit le candidat." Reste que les élections régionales ont toujours été une période de calme au PS. Nombre de postes y sont en jeu. Après cette trêve, nombre de candidats à la primaire vont tenter d'empêcher l'irrésistible ascension de Martine Aubry.

par Ghislaine Ottenheimer, rédactrice en chef à Challenges

Démocratie, le devoir de voter

La crise économique qui a ébranlé le monde ne cesse d'étendre ses ravages. Les pays les plus pauvres en sont les premières victimes. Les Nations Unies ne cessent d'appeler la communauté internationale à lutter contre la faim qui sévit dans tant de régions du monde. La vie de milliers d'enfants, de femmes et d'hommes est en danger. Au XXIe siècle, c'est inacceptable !

Les pays développés, ne sortent pas indemnes de la crise. En France, le pire a été évité grâce aux mesures prises et au sang-froid. Mais une immense tâche est devant nous : celle de fonder le développement du pays sur le roc pour résister aux assauts et aux tempêtes. Cela signifie renoncer à vivre au-dessus de nos moyens et investir pour laisser aux jeunes générations un pays dynamique et prospère, capable de résister aux pressions économiques et politiques, libre et fier de sa Démocratie.

Une telle entreprise nécessite ouverture d'esprit et mobilisation. Or, il est triste de constater que, depuis un moment, la France donne l'impression de tourner en rond sur elle-même. Comme si les élections régionales rimaient avec l'horizon borné des préoccupations immédiates. Alors que c'est justement l'inverse : il ne sera pas possible de développer durablement les régions si l'on ne prend pas en compte l'évolution du monde. Malheureusement, beaucoup semblent penser que notre pays est au-dessus de tout et que le monde doit se plier à nos désirs « justes » et à notre modèle « infaillible » !

La responsabilité de ceux qui soufflent sur les braises du populisme et de l'inculture est immense. Il est grave que le rendez-vous des élections régionales ait été recouvert par le bruit de querelles politiciennes. Piètre image du débat démocratique que de donner en pâture des « boucs émissaires », d'aviver la haine entre les citoyens qui ne partagent pas les mêmes idées ! Alors que notre pays a besoin d'unité pour faire face aux redoutables défis de sa modernisation et de la construction de l'Europe.

Ces attitudes expliquent sans doute en partie, le désintérêt des citoyens pour ces élections. Mais elles ne justifient pas pour autant leur abstention. En démocratie, voter est un devoir ; s'y soustraire, une lâcheté !

La participation aux élections serait facilitée si l'on modernisait les moyens de vote. En effet, beaucoup de personnes gardent des attaches dans leur région d'origine mais ne peuvent pas toujours y retourner lors des rendez-vous électoraux. Pourquoi ne pas imaginer, pour elles, des manières de voter à distance, à partir des bureaux de vote ? Les moyens modernes de communication permettraient sans doute d'envisager des évolutions de ce type. En attendant, il ne faut pas se dérober au devoir de voter : noblesse et humilité de la vie de la Démocratie.

Les régionales à peine passées, grèves et manifestations dès mardi dans tout le pays

PARIS - Les élections régionales à peine passées, le gouvernement sera confronté mardi à des grèves et manifestations dans tout le pays, à l'appel des centrales syndicales qui réclament "des réponses concrètes" sur l'emploi, le pouvoir d'achat, les retraites et les conditions de travail.
Annoncée au soir du sommet social du 15 février à l'Elysée, cette journée d'action interprofessionnelle, la première depuis le 6 octobre, constituera aussi - mais pour certains syndicats seulement - un premier tour de chauffe de la mobilisation pour la défense des retraites, à moins d'un mois du début des discussions avec le gouvernement.

A l'initiative de cette journée, la CGT fera cause commune avec la CFDT, la FSU, Solidaires (syndicats Sud et autres) et l'Unsa (autonome). Force ouvrière (FO) appelle séparément les salariés à défiler et à faire grève, mais autour d'un seul mot d'ordre: les retraites. La CFTC et la CFE-CGC ont préféré se tenir à l'écart de ce rendez-vous "fourre-tout", selon le président de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest.

Le 15 février, les syndicats étaient sortis de l'Elysée en regrettant que Nicolas Sarkozy se soit "limité à annoncer une série de rendez-vous". Selon une déclaration intersyndicale, la journée de mardi doit servir à "peser" sur ces échéances: rendez-vous d'"agenda social" avec les syndicats de fonctionnaires le 26 mars, bilan d'étape "courant avril" des mesures pour l'emploi de février 2009, enfin retraites et pénibilité du travail au même moment.

Pour les syndicats, la crise est "loin d'être finie", quand la situation ne se dégrade pas. Certes, le rythme des destructions d'emplois a fléchi au dernier trimestre 2009 de l'an dernier (11.500, -0,1%), mais le gouvernement prévoit tout de même 120.000 pertes nettes d'emplois dans le seul secteur marchand cette année.

Quant aux salaires, quand ils ne sont pas bloqués, les hausses dépassent rarement un pour cent pour 2010. Cette frilosité est à l'origine de nombreux conflits dans les entreprises.

A cela s'ajoute le malaise dans le secteur public (grèves dans l'enseignement ou les crèches, journée d'action dans le monde judiciaire, occupation la semaine dernière du siège de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris).

Sur ce point, "le gouvernement ne dit rien non plus", selon les syndicats qui ont dans leur collimateur la révision générale des politiques publiques et son cortège d'emplois supprimés par dizaines de milliers.

La journée d'action devrait être bien suivie dans le public, où FO s'associe aux autres syndicats dans certaines fédérations, comme les finances.

Dans l'ensemble, pourtant, les syndicats ne seront pas à l'unisson. Selon le dirigeant cégétiste Eric Aubin, la plate-forme intersyndicale "est un compromis: elle parle des problèmes de retraite, mais laisse les organisations libres d'aller au 23 mars avec leurs revendications".

Pour Marcel Grignard, numéro deux de la CFDT, "les priorités du 23 mars, c'est la situation économique et ses conséquences sur l'emploi et le pouvoir d'achat". Idem pour l'Unsa.

CGT, FSU et Solidaires, eux, insistent autant sur les retraites. "Il faut que les salariés disent, dès le 23 mars, leur désaccord avec un nouvel allongement de la durée de cotisation et le report de l'âge légal de la retraite", a déclaré Eric Aubin.

ET ALLONS Y ENCORE UNE ! VIVEMENT LA GAUCHE !!..... ?

L'Elysée confirme un remaniement "modeste" quel que soit le résultat des régionales

PARIS - Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a confirmé samedi que le remaniement gouvernemental serait, "quel que soit le cas de figure" au second tour des régionales, "modeste" et "technique", dans des propos rapportés par le site du quotidien La Croix.
"Quel que soit le cas de figure, il n'y aura pas de grand remaniement. Ce sera un remaniement modeste, technique, parce que de petits ajustements méritent d'être faits", dit M. Guéant, ajoutant: "même s'il peut y avoir du sens politique dans le +technique+".

Des propos qui s'inscrivent dans le droit fil des déclarations de Nicolas Sarkozy au Figaro Magazine à la veille du premier tour, évoquant "quelques adaptations gouvernementales". Mais après le revers de dimanche dernier, de nombreux bruits de couloir laissaient envisager un remaniement plus large.

S'agissant de l'ouverture, le secrétaire général de l'Elysée laisse entendre qu'aucune nouvelle personnalité de gauche ne devrait être nommée au gouvernement la semaine prochaine. "Continuer l'ouverture ne veut pas dire l'élargir", déclare-t-il.

"Le président ne dira pas que l'ouverture n'a plus de sens, il en a fait une conviction", insiste M. Guéant, comme pour faire taire les rumeurs de ces derniers jours donnant les ex-socialistes Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et Eric Besson (Immigration) partants.

Il n'y aura "aucun bouleversement" non plus à l'UMP, fait-il savoir. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, restera à son poste à l'issue du scrutin. "Xavier Bertrand a mouillé la chemise. Les militants l'apprécient et lui-même aime le travail militant", dit Claude Guéant.

Concernant les réformes des prochains mois, il souligne que celle des retraites est "un impératif national". Sur celle, très controversée, de la procédure pénale, le chef de l'Etat sera "à l'écoute" des consultations lancées par la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, précise-t-il.

Les Français pour un remaniement

Nicolas Sarkozy va peut-être devoir modifier son gouvernement un peu plus que prévu. C'est en tout cas ce que lui demandent les Français, dans un sondage BVA diffusé vendredi lors de La Matinale de Canal +. Une "bonne" nouvelle pour nombre d'élus de la majorité, qui veulent en finir avec un certain nombre de personnalités d'ouverture.

Nicolas Sarkozy va peut-être devoir changer son fusil d'épaule. Avant le premier tour des élections régionales -et la large victoire de la gauche-, le chef de l'Etat assurait qu'il n'y aurait, après le scrutin, que "quelques adaptations gouvernementales". Depuis, la majorité s'écharpe sur la conduite à tenir. Ralentir les réformes, remercier toutes les figures de l'ouverture, lisser l'attitude présidentielle… tout est mis sur la table. Les Français, eux, ont leur avis sur la question: ils sont une majorité à réclamer un large remaniement.

Selon un sondage BVA diffusé vendredi lors de l'émission La Matinale de Canal +, 57% des personne interrogées souhaitent que Nicolas Sarkozy tire les conséquences de l'échec de le droite aux régionales et remanie son gouvernement. Bien que populaire dans les sondages, François Fillon n'est cette fois pas épargné, puisqu'ils sont 37% à réclamer son départ de Matignon. Des résultats qui vont encore donner de l'eau aux moulins de ceux qui, dans la majorité, militent pour un recentrage du gouvernement à droite.
Les ministres d'ouverture dans le viseur

A noter que parmi les abstentionnistes – qui devraient donc représenter la majorité des citoyens inscrits sur les listes électorales dimanche – les avis sont très mitigés: 38% ne souhaitent aucun changement, contre… 38% également qui voudraient tout changer au gouvernement. Invitée à se prononcer sur le sujet lors d'un "chat" organisé par le PS avec les internautes vendredi matin, Martine Aubry a livré sa vision des choses: "Ce n'est pas à nous de faire le choix du Premier ministre. Ce que nous demandons, en revanche, c'est un changement de politique."

Reste à connaître la position de Nicolas Sarkozy sur le sujet. Donné partant depuis des mois, François Fillon a tenu le coup. Cette fois, une débâcle lors du second tour pourrait lui être fatale. La rencontre entre Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, mercredi à l'Elysée, a relancé la rumeur de l'arrivée du patron des députés UMP à Matignon, pourtant longtemps honni par le chef de l'Etat. Mais le changement de locataire à Matignon n'est pas la priorité dans les rangs de la majorité. Plutôt que Fillon, ce sont les personnalités d'ouverture qui sont dans le viseur, et ce depuis plusieurs jours. Martin Hirsch est concerné. Jugée incompétente par beaucoup, Fadela Amara pourrait elle aussi retourner à la vie civile. Plus belle prise de la mandature Sarkozy, Bernard Kouchner agace de plus en plus, et ils sont nombreux à lorgner sur le quai d'Orsay. Une certitude dans cet océan de conjectures: les chiraquiens ne seront pas invités à la table du gouvernement en échange de leur silence. "Ce serait donner une prime à ceux qui nous crachent dessus", confirme un fidèle du président au Figaro.