TOUT EST DIT

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samedi 13 mars 2010

Hollywood veut son Hadopi

TELECHARGEMENT - Selon l'agent Ari Emanuel, l'industrie est en discussion avec Barack Obama...

Hollywood aime Paris. L'amour, la mode, la gastronomie... Et désormais Hadopi. Comme la Grande-Bretagne, les Etats-Unis aimeraient bien se doter d'une loi incluant la suspension de connexion comme sanction contre l'internaute pris en flagrant délit de téléchargement illégal. Philosophie de base: «Three strikes and you're out» («trois avertissements et t'es dehors»), comme au baseball.

Pour plaider sa cause en haut lieu, Hollywood dispose d'un atout de poids: Ari Emanuel, le patron de l'agence William Morris Endeavor Entertainment. Le nom vous semble familier? Normal. Il a servi de modèle pour le personnage culte d'Ari Gold, dans la série Entourage. Mais surtout, c'est le frère de Rahm Emanuel, le chef de cabinet de... Barack Obama. Pratique pour un accès direct à la Maison Blanche. «Nous sommes en pleines discussions avec le président et plusieurs ministres de la Justice (d'Etats, ndr) pour essayer de mettre en place» un système de riposte graduée, confie-t-il au Guardian.
Doutes

D'autres figures d'Hollywood ont vanté les mérites du système français, comme le réalisateur Steven Soderbergh. Mais si James Murdoch (fils de Rupert) estime que «télécharger illégalement, c'est comme voler un sac-à-main», certains attirent l'attention sur une conséquence inattendue du système français: selon une étude de l'Université de Rennes, le nombre de pirates aurait augmenté de 3% en France entre septembre et décembre. Le téléchargement illégal en peer-to-peer aurait baissé de 15%, mais les internautes se tourneraient davantage vers le streaming et les news groups.
Philippe Berry

Disparition de Jean Ferrat

Le chanteur s'est éteint en Ardèche samedi à l'âge de 79 ans. Retour sur la vie d'un artiste engagé, au service de tous les combats pour la fraternité, la révolte et l'idéal communiste, mais également un poète fou d'Aragon, qu'il a interprété avec talent.

Jean Ferrat, qui résidait depuis des années en Ardèche, y est décédé samedi à l'âge de 79 ans, a annoncé le sous-préfet de Tournon-sur-Rhône. «Il est décédé à l'hôpital d'Aubenas», où il avait été hospitalisé quelques jours auparavant, a-t-il précisé.

Jean Ferrat? Des chansons au drapeau rouge, diraient les uns. De grands poèmes gréés de mélodies vastes comme le cœur de la France, diraient les autres. Potemkine et La Montagne, Aimer à perdre la raison sur les vers de Louis Aragon et Un air de liberté dans lequel il croisait le fer avec notre confrère Jean d'Ormesson... Un air de Fête de l'Huma et des refrains immortels, des mots de tous les jours et tous les drames de l'Histoire convoqués au détour d'un refrain.

Jean Tenenbaum est né à Vaucresson le 26 décembre 1930, mais a grandi à Versailles. Non le Versailles des beaux quartiers, mais celui d'une famille modeste de quatre enfants. Père joaillier petit joaillier et mère fleuriste. La musique? Pas de phonographe, le concert du dimanche soir à la TSF, sa mère qui chante du lyrique léger d'une jolie voix de soprano: l'air des Clochettes de Lakmé, On m'appelle Manon...

Chimie, guitare, jazz et Aragon

La guerre arrive. Son père est juif, sa mère ne l'est pas : un jour, son père part pour ne plus revenir. A quinze ans, il quitte le lycée pour aider sa famille. Il commence en même temps des études de chimie qu'il délaisse de plus en plus au profit du théâtre et de la chanson, tendance Prévert et Kosma, répertoire à la Montand. A vingt ans, il joue de la guitare dans un orchestre de jazz, compose ses premières chansons. Il tente quelques auditions sous le nom de Jean Laroche, sans succès. L'horizon s'ouvre un peu en 1956, quand il met en musique Les Yeux d'Elsa, poème de Louis Aragon, cinq ans avant que Léo Ferré, à son tour, ne s'intéresse au poète communiste. Ce n'est pas Jean Ferrat lui-même qui «lance» Les Yeux d'Elsa, mais André Claveau, le plus populaire des chanteurs de charme du moment. Jean Ferrat, remarqué par le métier, commence à tourner régulièrement dans les cabarets de la rive gauche en s'accompagnant à la guitare. Ses chansons lui apportent surtout, à ce moment-là, de rencontrer une jeune chanteuse, Christine Sèvres, qui deviendra son épouse. «J'ai chanté sept ans avant de voir une petite lueur, nous dira-t-il plus tard. Sept ans, ce n'est rien du tout à dire, mais quand on les vit journellement, qu'il faut manger, c'est long...»

Il rencontre le complice professionnel de toute sa carrière à venir, Gérard Meys, tour à tour agent artistique, éditeur et, plus tard, patron de label discographique. Et, en décembre 1960, Jean Ferrat passe enfin à la radio: Ma môme, sur un texte de Pierre Frachet, est son premier succès. La France fredonne «Ma môme, elle joue pas les starlettes/Elle met pas des lunettes/De soleil/Elle pose pas pour les magazines/Elle travaille en usine/A Créteil.» Tout est là: l'air du temps vu du côté des gens simples, l'évidence des sentiments, le refus des chimères de l'argent et de la gloire...

Tout décolle avec Nuit et Brouillard

En 1961, Zizi Jeanmaire lui demande des chansons et l'engage en première partie de son spectacle pour six mois à l'Alhambra, son premier music-hall, pour lequel il cesse de s'accompagner sur scène à la guitare. Deux enfants au soleil (également chantée par Isabelle Aubret) contribue à l'ancrer dans l'esprit du public. Mais tout décolle vraiment à la fin de l'année 1963 avec l'album Nuit et Brouillard, qui confirme que la chanson et son public peuvent aborder tous les sujets.

Il est couvert de prix et de récompenses professionnelles, mais le plus grand succès ne tardera pas : La Montagne sort en 1964 et évoque l'Ardèche où Ferrat s'installe justement cette année-là, dans le village d'Antraigues auquel il restera toujours fidèle, au contraire des ruraux qui, dans sa chanson, cèdent à l'appel de la ville, «Du formica et du ciné (...) Pourtant que la montagne est belle/Comment peut-on s'imaginer/En voyant un vol d'hirondelles/Que l'automne vient d'arriver?»

Dès lors, il ne va pas cesser d'écrire et de publier de grandes chansons, souvent marquées à gauche. Car le fils du déporté Tenenbaum est définitivement attaché à des valeurs de justice, de fraternité et de liberté qui, un temps, le rapprochent sinon du Parti communiste, du moins de ses combats du moment. Son voyage à Cuba, en 1967, le marque profondément, comme en témoignent les chansons Santiago et Guerilleros. Mais il n'est pas toujours à son aise avec l'Union soviétique: déjà Potemkine, en 1965, est interdit de télévision en France et lui vaut l'annulation d'un voyage en URSS. La rupture sera spectaculaire en 1980 avec Le Bilan. Mai 68 le voit participer à des soirées organisées pour les grévistes à Bobino puis régler leur compte aux gauchistes avec l'incendiaire chanson Pauvres Petits Cons.

Le fou de poésie retrouve aussi Aragon en 1971. Ferrat chante Aragon se vendra en quelques mois à un million d'exemplaires, chiffre au moins doublé depuis. Et il fait d'Aimer à perdre la raison un standard de la chanson française, avant de citer encore Aragon dans La Femme est l'avenir de l'homme, autre énorme succès populaire au texte exigeant.

La grande poésie française dans la rue

En 1973, il prend la curieuse décision de ne plus donner de concerts ou plutôt il n'en prend pas la décision. «Je me disais que j'arrêtais un ou deux ans. Je ne pensais pas arrêter définitivement. D'ailleurs, je n'ai pas arrêté définitivement. Mais le temps a passé. Quand je faisais un nouveau disque, tous les quatre ou cinq ans, j'avais un an de travail pour voir les journaux, faire des émissions, la promotion dans les autres pays d'expression française. Puis je soufflais et il me fallait deux ou trois ans pour réécrire un nouveau disque. Et je n'ai pas eu un désir de scène suffisant pour repartir.»
Ses disques sont pourtant des succès énormes, en marge du show-business, comme seize nouvelles adaptations d'Aragon en 1995. Fin 2002, nous l'avions rencontré à l'occasion de la sortie de Ferrat en scène, enregistrement réalisé en public onze ans plus tôt à l'occasion d'une émission de télévision. «Ce qui est pour moi un sujet de satisfaction, c'est d'avoir mis dans la rue des chansons issues de la grande poésie française, en particulier Aragon, nous disait-il. Et je l'ai fait à l'encontre de tout ce qu'on me disait et de tout ce qu'on entend encore chez les gens de radio, chez les gens de ce métier dégueulasse, de ces marchands de merde qui tiennent aujourd'hui les propos qu'on me tenait à cette époque: «Oh! C'est bien ce que vous faites, c'est beau, mais ça n'intéressera personne. C'est pour un petit cabaret de la rive gauche...» Et moi, j'ai prouvé le contraire. Et ces connards, vous croyez que ça leur a servi de leçon? Non, on entend la même musique: ça c'est pour les jeunes, ça c'est pour les moins de quinze ans, les jeunes beurs, les jeunes blacks, les jeunes citadins...»

S'il lui arrivait encore de monter en ligne, ce n'est plus en mettant son nom au bas de pétitions politiques, mais en défendant, de prises de positions dans la presse en tables rondes dans les festivals, cette chanson française que l'on commence à appeler «classique». Mais quand on lui demandait quand il comptait sortir un disque de nouvelles chansons, il répondait: «Il faut que je me mette au turbin.»

Jean Ferrat avait apporté son soutien à la liste présentée aux élections régionales par le Front de Gauche en Ardèche.

Les héros du 11-Septembre seront indemnisés

Des milliers de pompiers, policiers et ouvriers new-yorkais ont été intoxiqués dans les décombresdes tours jumelles. Ils devraient se partager plus de 650 millions de dollars.
Huit ans et demi après les attentats du 11-Septembre, New York fait justice aux héros de Ground Zero, ces milliers de pompiers, policiers et ouvriers du bâtiment qui ont combattu l'incendie, évacué les victimes et dégagé les décombres du World Trade Center. Nombre d'entre eux ont contracté, dans la fumée et la poussière chargée d'amiante, des maladies respiratoires, parfois des cancers. Un accord, conclu hier, va permettre de les indemniser. Et d'assainir le climat.

« Pourquoi a-t-il fallu attendre ? »

Depuis 2003, 10 000 plaintes s'étaient accumulées sur les bureaux des juges, visant la municipalité de New York et les dizaines d'entreprises qui ont déblayé les milliers de tonnes de gravats laissées par l'effondrement des tours jumelles. La plupart accusaient la ville et leurs patrons de n'avoir pas fourni les protections indispensables. L'un d'eux, Raymond Hauber, un pompier de 47 ans, est mort il y a trois ans, d'un cancer de l'oesophage, avant que la justice ait examiné sa plainte.

L'accord signé h ier pourrait couper court aux procès qui devaient débuter en mai. Il a été conclu entre WTC Captive Insurance, un assureur créé exprès et doté de 1,1 milliard de dollars par l'Agence fédérale de gestion des catastrophes (Fema). « C'est un bon compromis, a déclaré Marc Bern, l'avocat de 9 000 plaignants. Ces hommes et ces femmes héroïques vont recevoir une juste compensation pour leurs souffrances, leurs salaires perdus et leurs dépenses médicales. »

Les intoxiqués du 11-Septembre pourraient toucher un total de657,5 millions de dollars d'indemnités. Individuellement, cela représentera entre quelques milliers et 1,1 million de dollars, selon la gravité, vérifiée par un expert, des affections. Encore faut-il que 95 % des plaignants ratifient le protocole, qualifié de « juste et raisonnable » par le maire de New York, Michael Bloomberg. Plus de 20 millions de dollars doivent couvrir les personnes dont la maladie se déclarerait ultérieurement.

L'amertume prévaut toutefois chez nombre de victimes, à l'image de Kenny Specht, 41 ans, ancien pompier atteint d'un cancer de la thyroïde. « Cet accord me permet de protéger l'avenir de ma famille, déclare-t-il au New York Times, mais pourquoi des familles qui ont enterré l'un des leurs ont-elles dû attendre aussi longtemps ? »

Environnement : la difficile mutation

Après avoir incité les agriculteurs à verdir leurs pratiques, le Président semble hésiter.Le premier volet d'une série de cinq articles consacrés à l'agriculture et l'écologie.
« L'environnement ça commence à bien faire ! » Propos électoral ou véritable changement de cap ? En annonçant au Salon de l'agriculture qu'il fallait réviser les méthodes de décision concernant les nouvelles contraintes environnementales imposées à l'agriculture, Nicolas Sarkozy, samedi dernier, a créé le choc. Choc de joie chez les agriculteurs, plutôt proches de la FNSEA, majoritaire ; choc scandalisé chez les organisations écologistes.

En fait, le chef de l'État ne faisait que reprendre et valider une demande émanant du ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, exprimée le 19 janvier devant les producteurs de grandes cultures. Il en avait même parlé à son confrère de l'Écologie, Jean-Louis Borloo. Il proposait la mise en place d'un « groupe de coordination » qui interviendrait de façon « systématique » sur les décisions environnementales afin de discuter de leur impact sur l'agriculture. « Dans le respect du Grenelle, pour toute nouvelle mesure environnementale, je souhaite que l'on mette en place une étude d'impact. » À cette étude s'ajouterait une analyse de ce qui se fait dans les pays de l'Union européenne ainsi qu'une évaluation de l'intérêt réel pour la société de la nouvelle mesure environnementale.

Impossible de remettre en cause, évidemment, les décisions déjà prises dans ce domaine. Mais les enjeux pour les mois et années à venir ne manquent pas. L'autorisation ou l'interdiction de nouvelles molécules phytosanitaires, les décisions sur les OGM dont Bruxelles vient d'admettre le droit de cité en Europe, la mise en oeuvre de la conditionnalité des aides décidées par Bruxelles, les conditions imposées, sur le terrain, aux agriculteurs pratiquant l'irrigation... autant de sujets sur lesquels la nouvelle approche « pragmatique » selon le mot de Jean-Michel Lemétayer, peut s'appliquer. Certes, il ne s'agit pas de remettre en cause les grandes décisions du Grenelle de l'environnement : l'objectif de réduire « si possible » de 50 % les pesticides d'ici 2018 n'est pas abandonné. Mais les conditions imposées pour la réalisation de l'objectif pourraient être revues.

Hervé PLAGNOL.

René Descartes est-il mort empoisonné ?

D'après un universitaire allemand, le philosophe français n'est pas mort d'une pneumonie, mais aurait été assassiné par un prêtre, à l'aide d'une hostie empoisonnée. Une théorie controversée.

L'affaire a tout d'une intrigue shakespearienne : le philosophe français René Descartes ne serait pas mort de maladie, mais aurait bel et bien été assassiné. C'est du moins la théorie exposée par l'universitaire allemand Theodor Ebert dans son ouvrage, Der rätselhafte Tod des René Descartes (La mort mystérieuse de René Descartes, non traduit). Officiellement, Descartes serait mort d'une pneumonie. Invité en 1650 à Stockholm par la reine de Suède, il aurait mal supporté le fait de devoir lui prodiguer des leçons tous les matins à cinq heures dans une pièce glacée. Mais pour Ebert, la vérité est toute autre. Le philosophe aurait été empoisonné par un prêtre catholique français, au moyen d'une hostie contenant une dose mortelle d'arsenic ! Pour étayer sa théorie, le chercheur a épluché les archives de l'époque à la recherche d'informations sur les derniers jours du philosophe en exil. Et sa conclusion est sans appel : vertiges, maux d'estomac, saignements dans les urines. Autrement dit, Descartes n'avait pas les symptomes d'une pneumonie, mais bien ceux d'un empoisonnement.

Mais pourquoi François Viogué, «missionnaire apostolique» pour les pays du Nord, aurait-il voulu la mort de l'auteur du Discours de la méthode ? Pour des raisons religieuses. En 1648, il informe ses supérieurs au Vatican que la reine Christine de Suède, protestante, est susceptible de se convertir au catholicisme. Or, Ebert explique que les idées de Descartes ne s'accordent pas totalement avec les dogmes catholiques. La transsubstantiation principe catholique selon lequel le corps du Christ se trouverait réellement dans les hosties consommées par les fidèles lors de la communion serait incompatible avec la pensée du philosophe. Viogué aurait donc vu en Descartes un obstacle à la conversion de la reine, affirme Ebert. Il aurait alors décidé de l'assassiner au moyen d'une hostie empoisonnée, le 2 février 1650. Neuf jours plus tard, Descartes rend l'âme. En 1654, la reine Christine abandonne sa couronne et se convertit au catholicisme.

Les preuves formelles sont minces

Ebert illustre son argumentation d'extraits de la correspondance de la reine de Suède et de l'ambassadeur de France à Stockholm. D'après lui, ces documents montrent clairement qu'ils ont cherché à étouffer l'affaire. Deux éléments troublants s'ajoutent à cela : dans une interview au magazine Books, Ebert explique que le malade s'était fait prescrire un vomitif, ce qui signifierait qu'il se savait empoisonné. Preuve supplémentaire de son forfait présumé, François Viogué aurait refusé l'extrême onction à un Descartes mourant…

Les avis sur cette théorie sont mitigés. Jugée crédible par plusieurs universitaires allemands, elle ne séduit pas tous du tout les spécialistes français du philosophe. Pour l'académicien Jean-Luc Marion, «la question, purement anecdotique, n'a aucun intérêt». Michel Fichant, qui dirige avec lui le Centre d'études cartésiennes, va plus loin : «le journalisme à sensation de M. Ebert ne touche à rien d'essentiel ni même de simplement intéressant». Pour lui, rien ne justifie de «monter de toute pièce une histoire d'assassinat jésuitiques à l'hostie, dont il n'y a pas l'ombre d'un commencement d'une preuve». Les spéculations sur l'assassinat de Descartes ne datent pas d'hier : au lendemain de sa mort, cette hypothèse avait déjà été évoquée. Depuis, plusieurs ouvrages ont fait référence à un assassinat de Descartes par des catholiques… ou des protestants. Mais les preuves formelles qui accusent Viogué sont minces. Cette controverse fait plutôt sourire Xavier Kieft, doctorant en philosophie et très bon connaisseur de Descartes : «Il faut aimer les reconstitutions posthumes. Toute cette affaire est finalement assez drôle».

Paris, ville la plus chère du monde

La Ville lumière serait la plus chère au monde selon une étude britannique.
Voilà une nouvelle qui ne devrait pas plaire aux acteurs du tourisme parisien. La capitale vient d'être couronnée ville la plus chère du monde par une étude publiée dans le The Economist Intelligence Unit (EIU), filiale du magazine britannique The Economist.

Une étude, toutefois, qui ne s'appuie pas sur le pouvoir d'achat des habitants. Elle ne fait que comparer le prix des biens et des services (logement, alimentation, vêtements, transports et factures courantes) des 133 villes du monde passées au crible.

En tenant compte de ces critères, la Ville lumière, deuxième dans le classement 2008, passe donc en première place. Tokyo arrive en seconde position, gagnant quatre places par rapport à l'an passé. Oslo, première du classement 2008, chute à la 3e place. Londres, auparavant 8e, atterrit à la seizième place. Enfin, Moscou qui accuse la baisse du rouble, dégringole du 31e au 45 rang.

Comment expliquer la lointaine place des villes américaines – la première d'entre elles, Chicago, n'arrive qu'en 36e position? Simplement par la force de l'euro face au dollar, la monnaie européenne étant passée de 1,28 dollar à 1,51 dollar en cours d'année 2009.

A Londres, Brown et Sarkozy s'en prennent aux "méthodes" américaines

En visite à Londres, où il a rencontré le premier ministre britannique Gordon Brown, Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi 12 mars la manière dont a été géré aux Etats-Unis l'appel d'offres sur des avions ravitailleurs, dont l'européen EADS a dû se retirer. "J'avoue que je n'ai pas apprécié cette décision", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence de presse commune avec Gordon Brown. "C'est pas des méthodes. Ce sont des méthodes qui ne sont pas bonnes pour les partenaires des Etats-Unis et pour les Etats-Unis".
L'appel d'offres pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'armée américaine, évalué à 35 milliards de dollars, avait été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième fois à Airbus (EADS) et Northrop Grumman en 2008 et à chaque fois annulé. Airbus a finalement dû renoncer à participer à l'appel d'offres, laissant l'Américain Boeing seul en course.

TAXE FINANCIÈRE MONDIALE

Nicolas Sarkozy a également indiqué qu'il avait discuté avec Gordon Brown la question des fonds spéculatifs, dont l'Union européenne cherche à réformer la régulation, ce qui inquiète les pays où ils sont très représentés, comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Selon lui, il s'agit de "trouver un point d'équilibre" qui permette d'obtenir la transparence, sans que la City "ne se sente mise en danger".

Gordon Brown a pour sa part affirmé avoir trouvé un terrain d'entente avec Nicolas Sarkozy pour aller vers la création d'une taxe sur les transactions financières. "J'ai fait des propositions à Nicolas : nous sommes d'accord sur la façon d'aller de l'avant", a assuré le premier ministre britannique. "Je crois que nos deux positions sont identiques sur ce point, nous pouvons donc aller de l'avant". "Il y a donc une taxe financière mondiale qui est non seulement à l'eordre du jour mais qui fera l'objet d'un rapport qui sera publié dans les semaines à venir", a ajouté Gordon Brown.