TOUT EST DIT

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mercredi 27 janvier 2010

Les quatre syndicats de la SNCF appellent à la grève le 3 février

Les quatre syndicats de la SNCF (CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT) ont lancé un appel à la grève des cheminots le 3 février. Le préavis de grève court du mardi 2 février à 20 heures au jeudi 4 février à 8 heures. Les prévisions de trafic seront communiquées au moins 24 heures à l'avance par la SNCF.

Les syndicats entendent "interpeller la direction et le gouvernement" sur l'emploi, la restructuration de l'entreprise publique et l'avenir du fret. "Sans réponses concrètes, les fédérations syndicales déposeront dès le 4 février une nouvelle" alarme sociale "en vue d'une action de mobilisation des cheminots d'un niveau encore plus élevé", ont-elles prévenu dans un communiqué commun.
Le budget 2010 de la SNCF prévoit 1 400 suppressions de poste, avec près de 2 600 postes en moins dans le fret mais des créations d'emplois ailleurs. Toutefois, d'après les syndicats, ces suppressions s'élèvent à 3 600, différentiel entre les départs prévus (5 400) et les embauches annoncées (1 800) dans le budget.

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a dit mercredi sur RMC qu'il n'avait "bloqué" en 2009 "ni les embauches ni les salaires" et que les recrutements prévus en 2010 étaient "de l'ordre de 1 000 à 1 500" et pourraient être ajustés "en fonction des départs à la retraite", alors que certains cheminots allongent leur durée d'activité. Sur les salaires, "on va proposer une mesure", a avancé M. Pepy.

Selon les syndicats, la direction "persiste en accélérant les transformations de l'entreprise où la logique des résultats comptables prend le pas sur les missions de service public, où les filiales et les externalisations multiples d'activités affaiblissent sérieusement l'EPIC SNCF", c'est-à-dire la maison-mère.

Y'EN A RAS LE BOL !!! CES SYNDICATS CHERCHENT LA MORT DE CE MOYEN DE TRANSPORT, APRÈS TOUT POURQUOI PAS, MOINS DE FONCTIONNAIRES C'EST MOINS D'IMPÔTS.

DSK et Aubry, alternatives à un Sarkozy fragilisé

A la veille des régionales, le Baromètre BVA-Orange-France-Inter-L'Express montre un Nicolas Sarkozy toujours distancé par François Fillon. A gauche, Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry creusent l'écart avec les autres présidentiables du PS.
A défaut d'une approbation de son action, une reconnaissance de sa compétence. Avant les régionales de mars, avant la sortie effective de la crise économique, Nicolas Sarkozy n'est pas en situation de contre-attaquer. Dans l'émission Paroles de Français, sur TF1, le 25 janvier, il s'est efforcé de montrer la maîtrise des dossiers, quelles que soient les questions.

L'adjectif "précis" fut l'un des mots les plus employés par le chef de l'Etat ce soir-là, soucieux d'entrer au maximum dans le détail des sujets. Une manière, pour lui, d'afficher sa proximité avec le quotidien de ses concitoyens. Suffisant? Selon la dernière livraison du baromètre BVA-Orange-L'Express-France ­Inter réalisé avant cette émission, les mauvaises opinions sur le président étaient encore
de dix points supérieures aux bonnes.
A défaut d'une approbation de son action, une reconnaissance de sa compétence. Avant les régionales de mars, avant la sortie effective de la crise économique, Nicolas Sarkozy n'est pas en situation de contre-attaquer. Dans l'émission Paroles de Français, sur TF1, le 25 janvier, il s'est efforcé de montrer la maîtrise des dossiers, quelles que soient les questions.

L'adjectif "précis" fut l'un des mots les plus employés par le chef de l'Etat ce soir-là, soucieux d'entrer au maximum dans le détail des sujets. Une manière, pour lui, d'afficher sa proximité avec le quotidien de ses concitoyens. Suffisant? Selon la dernière livraison du baromètre BVA-Orange-L'Express-France ­Inter réalisé avant cette émission, les mauvaises opinions sur le président étaient encore de dix points supérieures aux bonnes.

LA FRANCE ME MARRE, ELLE PENSE DÉJÀ AU PROCHAIN PRÉSIDENT, ET UNE FOIS CELUI-CI ÉLU, IL SERA DÉJÀ ENTERRÉ POUR LE FUTUR.

POLITIZAP

Sarkozy sur TF1 : 57% des Français l'ont jugé convaincant

Un sondage CSA*, publié mercredi dans «Le Parisien» et «Aujourd'hui en France», révèle que 49 % des Français n'ont pas trouvé le président Nicolas Sarkozy convaincant lundi lors de son intervention au journal télévisé de TF1 puis dans l'émission «Paroles de Français» qui a suivi.

Ce pourcentage de sceptiques comprend à la fois ceux qui ont suivi les échanges et ceux en ont simplement entendu parler.

Cependant, plus l'assiduité des téléspectateurs est grande, plus le chef de l'Etat a séduit. Au total, 57% des personnes ayant vu l'intervention (soit en totalité ou en partie) ont trouvé le chef de l'Etat convaincant, et 41% ont pensé le contraire, 1% ne se prononçant pas. Inversement, 14% des personnes interrogées en ayant entendu parler ont considéré que le président avait été convaincant, tandis que 63% de cette catégorie l'ont jugé pas convaincant.

* Sondage réalisé par téléphone le 26 janvier auprès d'un échantillon national représentatif de 805 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Apple présente sa tablette

La dernière création de la marque à la pomme doit permettre de surfer sur internet,
télécharger de la musique, lire des livres numériques...

Voici venu le jour tant attendu, celui de la présentation par Apple de sa "dernière création". La firme à la pomme sait créer l'événement autour de chacun de ses nouveaux produits et le dévoilement de la très attendue tablette à écran tactile connectée à internet n'échappe à la règle. Pour assurer le buzz, la marque américaine a envoyé une invitation sibylline pour un "événement spécial" mercredi 27 janvier au Yerba Buena Center de San Francisco (Californie) à 18 heures GMT (19 heures heure française).
D'après une note de la maison de courtage AVI Securities citée par le site internet technologique Cnet News, la tablette serait déjà "en pleine production". Un site d'informations de la Silicon Valley, Valleywag.com, a lancé récemment une "chasse au trésor" promettant jusqu'à 100.000 dollars à quiconque prouverait l'existence de la fameuse tablette. Cette initiative n'a pas du tout fait rire Apple qui a immédiatement sorti l'arme juridique en accusant le site d'inciter au "vol de secrets" industriels et en exigeant le retrait de l'offre.
Veau d'or numérique

Ce nouveau produit va permettre à Apple de combler un vide entre son iPhone et son MacBook, en termes de prix et de fonctions. Avec un écran tactile de 10 pouces (25 cm), doté d'un appareil photo et d'une connectivité internet par wifi et/ou par le réseau de téléphonie mobile 3G, il devrait permettre de surfer sur internet, télécharger de la musique, des vidéos et des livres...
Le créateur de l'iPod et de l'iPhone veut réussir là où ses prédécesseurs ont échoué. Selon Carmy Levy, analyste indépendant, la tablette devrait probablement "fonctionner à partir du système d'exploitation Mac OS X d'Apple comme les iPhone, ainsi que sur le modèle lucratif et couronné de succès de l'App Store" pour les applications. Selon une information du Wall Street Journal, la maison d'édition HarperCollins négocierait avec Apple pour rendre des livres numérisés disponibles sur la tablette, ce qui en ferait un concurrent direct du Kindle d'Amazon.
Le nouveau joujou va-t-il rencontrer son public? La question demeure, avec un tarif proche entre 600 et 1.000 dollars pour un produit aux caractéristiques techniques parmi "le plus gros secret du secteur de la technologie".

Les députés votent la fin des conseillers régionaux

La réforme des collectivités locales, qui va voir la Région prendre le pas sur les départements, débute par la disparition des conseillers généraux et régionaux au profit des conseillers territoriaux
La réforme des collectivités territoriales qui est en discussion et en cours de vote à l'Assemblée nationale comporte une mesure emblématique qui fait débat : la création de conseillers territoriaux en lieu et place des actuels conseillers généraux et régionaux.

Première mesure, adoptée hier par les députés, sur le chemin conduisant à ce nouveau mandat : la concomitance du renouvellement des conseils généraux et régionaux en 2014. Cela signifie que le mandat des conseils généraux élus en mars ne durera que 4 ans contre 6 jusqu'à présent et celui de la moitié des conseillers généraux qui seront renouvelés l'an prochain 3 ans.

Les deux assemblées locales en revanche continueront à exister : chaque département aura donc toujours son conseil général tandis que les 26 régions de métropole et d'outre-mer conserveront également chacune leur conseil. Ce sont les mêmes élus qui, à partir de mars 2014, seront appelés à siéger dans ces deux sortes d'assemblées : élu d'un département, le conseiller territorial siégera également au conseil de sa Région, les deux assemblées locales devant conserver plus ou moins les attributions qui sont les leurs à l'heure actuelle, mais avec des alignements permettant d'éviter « doublons » et chevauchements. Ainsi l'assemblée départementale devrait-elle essentiellement gérer les questions d'ordre social. Dès lors, au-delà d'un relatif et trompeur statu quo, la collectivité phare dans les années à venir sera de fait la Région car fédératrice des territoires même si son financement sera de plus en plus dépendant de la volonté de l'état.

Cette réforme des collectivités territoriales va faire entrer les départements dans les livres d'histoire et projeter la Région dans l'avenir. Un peu comme si le département avait commencé à s'estomper de notre paysage public avec les nouvelles plaques minéralogiques apparues il y a un an.

On relèvera au passage une innovation assez inattendue et passée un peu inaperçue : la loi va permettre aux départements ainsi qu'aux Régions désirant fusionner entre eux ou entre elles de le faire.

Présentée pour simplifier et optimiser le fonctionnement des collectivités territoriales (avec au passage une réduction des 6 000 actuels conseillers régionaux et généraux à 3 000 conseillers territoriaux), la réforme en route va également concerner les agglomérations avec notamment l'émergence de métropoles et de pôles métropolitains.

Des créations, disparitions, modifications et réaménagements qui vont redistribuer les pouvoirs sur le terrain local ce qui trouble plus d'un élu - droite, gauche et centre confondus.

Michel Rivet-Paturel
Parlementaires et sénateurs au bord de la crise de nerfs

La création d'un nouvel élu, le conseiller territorial, a déclenché hier une guerre de tranchée au Sénat où socialistes, communistes et radicaux se sont succédé sans répit à la tribune pour dénoncer cette mesure phare de la réforme territoriale. « Ovni, élu génétiquement modifié, contre-sens historique, tarte à la crème, schizophrénie, glas de la décentralisation » : dans une ambiance turbulente, les qualificatifs n'ont pas manqué aux plus de 40 orateurs de l'opposition qui sont intervenus sur l'article 1 du projet de loi qui instaure les conseillers territoriaux (CT). L'UMP a été quasi absente de la discussion générale, hormis de brèves interventions de Marie-Hélène Des Esgaulx et du rapporteur Jean-Patrick Courtois, sinon pour dénoncer « l'obstruction » de l'opposition. Le président du groupe, Gérard Longuet, a critiqué « l'attitude totalement désinvolte » de la gauche. Le CT « institutionalise le cumul des mandats et créé des professionnels de la politique », « le but c'est d'établir au niveau local le pouvoir total de l'UMP sur les collectivités », a soutenu Jean-Claude Peyronnet (PS).« Je siège déjà en partie dans deux collectivités différentes, je ne me sens pas schizophrène », a répliqué Mme Des Esgaulx. La réforme comporte plusieurs textes. Le premier raccourcit le mandat des conseillers régionaux et généraux pour permettre l'élection du CT et a été voté définitivement mardi par les députés. Le deuxième est celui examiné par le Sénat qui créé le CT.

ALTERMONDIALISME – 10 ans de forum social pour quoi faire ?

Le Forum social mondial (FSM) fête cette année ses dix ans. L'occasion pour les altermondialistes du monde entier de se retrouver aux sources du mouvement à Porto Alegre au Brésil. L'opportunité pour nous de faire un point sur le chemin parcouru durant cette décennie

Qui sont les altermondialistes ?
L'idéologie défendue par les altermondialistes est claire : prouver qu'un autre monde est possible, loin des logiques néolibérales. L'idée n'est pas nouvelle mais a germé en 1999 lors de grandes manifestations à Seattle. Face à une mondialisation menaçante, des leaders venus du monde entier et de différents courants politiques ou associatifs se décident à agir ensemble. L'altermondialisme est né et se concrétise en janvier 2001 sous la forme d'un premier Forum social mondial (FSM), se tenant en marge du Forum économique mondial de Davos (Suisse). Dans la ville brésilienne de Porto Alegre, les altermondialistes débattent des valeurs qui leur sont chères, parmi lesquelles la justice économique, la suppression des dettes des pays pauvres, l'autonomie des peuples ou encore la protection de l'environnement.

Qu'ont-ils accompli ?
Alors que le 9e FMS s'est ouvert lundi et ce pour 5 jours, à Porto Alegre (il n'y a pas eu de FMS en 2008), l'heure est au bilan. Malgré les nombreuses conférences, discussions, textes et autres chartes, le mouvement altermondialiste n'a pas réussi à bouleverser le monde et ses dérives financières. Les institutions internationales comme le G20, le FMI ou l'OMC n'ont pas modifié leur politique. Les pays pauvres sont toujours aussi endettés. Le néolibéralisme économique domine encore le monde. La crise a tout de même permis de mettre les idées des altermondialistes à l'agenda des dirigeants, notamment en matière d'assainissement des marchés financiers. En perte de vitesse à l'international, le mouvement hétérogène s'est consacré à des problématiques locales, en aidant par exemple à la protection de l'environnement ou aux droits des peuples.

Quel avenir ?
Après une visibilité forte du mouvement entre 1999 et 2004, notamment à cause de manifestations spectaculaires voire violentes, l'altermondialisme n'attire plus les médias. Dans la foule, pourtant de plus en plus compacte, de ses membres, aucune grande figure ne se distingue pour incarner l'idéologie. Sans l'intérêt des médias, le mouvement serait-il en train de s'essouffler ? "Lorsque le mouvement altermondialiste émerge il y a dix ans, c'est en fait un immense cri que l'on pousse. Au-delà de ce cri, le temps est venu de se poser des questions. Comment perdurer? Comment fonctionner?", estime David Eloy, rédacteur en chef de la revue Altermondes. Les altermondialistes ont décidé d'être au plus près des mouvements sociaux. Ainsi en 2010, 27 forums régionaux vont être organisés dans le monde.

Si l'avenir reste incertain, la solution vient peut-être d'Amérique du Sud. Les chefs d'Etat du sous-continent américain embrassent avec joie les idées altermondialistes. Le président brésilien Lula et ses homologues vénézuélien, bolivien et équatorien assistent d'ailleurs actuellement aux débats.
Damien Bouhours