TOUT EST DIT

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lundi 18 janvier 2010

Claude Guéant écarte l'idée d'un grand remaniement

Le secrétaire général de l'Élysée a confirmé, dimanche, le maintien de Fillon après les régionales.
À deux mois des élections régionales, l'Élysée s'emploie à minimiser la portée de ce scrutin de la mi-mandat. C'est la tâche à laquelle s'est attelé dimanche Claude Guéant, le bras droit du chef de l'État, sur Europe 1. Résultat : le secrétaire général de l'Élysée a tenté de «déconnecter» les résultats des régionales des leçons politiques que Nicolas Sarkozy devra en tirer, notamment en terme de remaniement de l'équipe gouvernementale.

Sans attendre le nombre de régions gagnées ou bien de perdues par la majorité, Claude Guéant a annoncé la couleur et ce n'est pas vraiment une surprise : François Fillon devrait rempiler pour une quatrième année à Matignon. Lors de ses vœux, l'élu de la Sarthe n'avait pas vraiment l'air inquiet même s'il s'est bien gardé du moindre pronostic sur son avenir. En privé, il affiche une parfaite sérénité et se projette déjà dans les chantiers prioritaires de l'après-élection : la réforme des retraites et la diminution des déficits publics. Deux dossiers phares sur lesquels François Fillon a envie de laisser sa marque avant de laisser sa place à un autre. À moins qu'il ne termine le mandat.

Claude Guéant, qui a souligné la complicité entre le président et le premier ministre, n'a rien dit sur la durée exacte du bail de François Fillon. «Le grand renouvellement sera le changement d'un premier ministre. Je crois que le président a clairement indiqué la confiance qu'il lui accordait et, à cet égard, je crois que le paysage ne changera guère», a confirmé Claude Guéant qui a pris l'habitude, depuis le début du quinquennat, de déblayer - y compris dans les médias - le terrain présidentiel. À une semaine de l'intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision, voilà levé un secret de Polichinelle.

«Nous aurons de belles surprises»

Le bras droit de Nicolas Sarkozy s'est étonné qu'on puisse établir un «lien entre les régionales et une modification de l'équipe gouvernementale». «Je ne vois pas très bien à vrai dire : les problèmes de la France demeureront après les régionales ce qu'ils étaient aujourd'hui. L'équipe gouvernementale traite bien les problèmes», a-t-il renchéri. Claude Guéant ressort là un argument déjà utilisé en 2004 par l'équipe de Jacques Chirac pour justifier le maintien de Jean-Pierre Raffarin à Matignon. Le remaniement du mois de mars devrait donc se limiter au remplacement des ministres ou secrétaires d'État qui gagneraient une présidence de région. Ils sont sept en piste et leurs chances de conquête sont à vrai dire assez minces si l'on se fie aux enquêtes d'opinion. Les secrétaires d'État Alain Joyandet (Coopération) et Hervé Novelli (Commerce) semblent les mieux placés. Alors que l'Élysée et la majorité bouclent les listes de candidats pour les régionales, les ambitions de l'UMP ont été nettement revues à la baisse.

Le patron de l'UMP, Xavier Bertrand, s'interdit aujourd'hui tout pronostic. «Nous aurons de belles surprises», se contente-t-il de répéter. Sans dire lesquelles. Il préfère opposer sa prudence à l'hyperoptimisme de Martine Aubry qui a fixé comme objectif la conquête ni plus ni moins des 22 régions de métropole ! Du coup, Xavier Bertrand bastonne sur «l'erreur de Martine Aubry» et promet de «tout faire pour l'empêcher» de mettre la main sur la totalité des conseils régionaux. François Fillon a jugé, jeudi dernier, le pari du PS «prétentieux». Claude Guéant l'a qualifié dimanche «d'un peu présomptueux ». «La majorité présidentielle va se battre pour gagner un certain nombre de régions. Ce n'est pas fichu», a-t-il insisté.

Au passage, il a distribué un bon point à Valérie Pécresse, chef de file en Ile-de-France, qui rencontre des tensions en interne au moment de boucler ses listes. «C'est quelqu'un de très combatif qui démarre bien», a balayé Claude Guéant. Quant à la campagne, elle devrait être conduite par François Fillon qui a annoncé sa présence dans presque toutes les régions. Nicolas Sarkozy, lui, ne devrait pas monter en première ligne. Il n'assistera pas, à la fin du mois, au conseil national de l'UMP, qui marquera le véritable départ en campagne des candidats de la majorité.

L'étrange panne du Soleil

Le Soleil sort lentement d'une longue léthargie comme il n'en avait pas connu depuis 1913. Ce repos inexpliqué est-il la cause d'un climat plus froid et perturbé ? Les scientifiques restent partagés.

Alors que l'Europe grelotte, astronomes, climatologues et autres géophysiciens calculent et recalculent sans cesse. Pendant deux ans, le Soleil a affiché un calme inquiétant. Les experts cherchent à comprendre pourquoi il est resté dans un « minimum profond » aussi longtemps et à savoir si cette léthargie a des conséquences directes sur la Terre.

De telles périodes de repos ne sont pas inhabituelles. «Elles reviennent suivant un cycle bien connu, en moyenne tous les onze ans. Le Soleil donne alors l'impression de s'être assagi, puis les éruptions à sa surface reprennent et il projette à nouveau de grandes quantités de matière dans l'espace», explique le planétologue Jean-Loup Bertaux.

Mais cette fois, rien. Pendant 266 jours, notre étoile s'est même offert le luxe de rester vierge de taches noires, signe de reconnaissance d'une reprise d'activité. Du jamais-vu depuis le début du XXe siècle !

A l'automne, quelques soubresauts ont laissé croire à l'Agence spatiale américaine (Nasa) que notre astre avait décidé de sortir de sa torpeur. Fausse alerte : il s'est rendormi aussitôt. D'éminents spécialistes se sont alors alarmés : et si l'étoile, sans laquelle toute survie nous est impossible, ne retrouvait pas son intensité habituelle ?

David Hathaway, du Marshall Space Flight Center de la Nasa, s'est inquiété d'une diminution du rayonnement depuis le dernier minimum d'activité, en 1996, et de graves perturbations du vent solaire. «Nous sommes à peu près sûrs que le prochain maximum d'activité solaire sera nettement plus faible que le précédent», ajoute Jean-Loup Bertaux.

De leur côté, des climatologues ont constaté un ralentissement du réchauffement climatique et les météorologues enregistrent des records de mauvais temps en période hivernale. C'est le cas en ce moment sur l'Europe. Ce le fut il y a quelques semaines en Chine et l'année dernière au Moyen-Orient et en Amérique du Sud...

L'idée que la Terre pourrait entrer dans une mini-période glacière fait son chemin. D'autant qu'un tel phénomène n'est pas sans précédent. «Le Soleil a eu un minimum d'activité similaire très prolongé entre 1912 et 1913, explique Guillaume Aulanier, astronome au laboratoire d'Etudes spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Lesia). En remontant encore dans le temps, c'est arrivé sous Louis XIV, pendant près de soixante ans. Ce cycle est connu des astronomes sous le nom de minimum de Maunder et du grand public comme la "petite période glacière". Il fit alors extrêmement froid en Europe et en Amérique du Nord, ce qui laisse penser à certains chercheurs que les fluctuations de l'activité du Soleil influencent le climat.»

Sur cette question, la communauté scientifique reste divisée. Pour le Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), les variations de l'activité solaire n'ont pas de conséquences sur l'équilibre de notre planète. «Une chose est sûre, la variation de luminosité totale du Soleil est extrêmement faible. Elle ne suffit pas, à elle seule, pour expliquer les grandes différences de température qu'on pourrait avoir actuellement ou qu'on a constatées pendant le minimum de Maunder. Des questions d'orbite, de perturbations par Jupiter ou les rayons cosmiques peuvent jouer. On sait aussi que les hautes couches de l'atmosphère sont très sensibles aux variations des ultraviolets et des rayons X. Autant d'objets de recherche sur lesquels nous sommes encore incapables de trancher.»

Quant à savoir si le Soleil commence un nouveau cycle d'activité, rares sont ceux qui s'aventurent à un pronostic après la fausse alerte de septembre dernier. Pourtant, des taches noires plus importantes et plus régulières commencent à assombrir sa surface. Quelques petites éruptions - équivalentes, tout de même, à plusieurs fois la taille de la Terre - ont été constatées. L'activité est modérée, mais l'étoile de notre système semble avoir décidé de se remettre au boulot. Pour retirer les moufles et les cachemires, un conseil : il faut attendre un peu.

La SNCF songe à supprimer des dessertes pour ses TGV en 2011

Confrontée à la chute de la profitabilité de ses TGV, la SNCF veut revoir en profondeur ses dessertes dès la fin 2010. Certains axes sont examinés à la loupe et pourraient voir leur offre réduite, comme Paris-Arras, Lille-Strasbourg ou encore Nantes-Strasbourg et Bordeaux-Strasbourg.
L'affaire semble entendue : l'âge d'or financier du TGV est bel et bien révolu. Le budget 2010 de la SNCF - qui doit être examiné mercredi par le conseil d'administration de la compagnie ferroviaire -marque à ce titre un tournant (« Les Echos » du 12 janvier) : la branche grandes lignes SNCF Voyages, jusqu'alors vache à lait du groupe public, devrait voir sa rentabilité s'effondrer cette année, avec un taux de marge opérationnelle tombant à 10,2 %, contre 20,1 % il y a seulement deux ans.

Ce revers de fortune oblige la compagnie ferroviaire à revoir sérieusement son modèle économique. Si bien que certaines lignes non rentables sont désormais clairement menacées, et ce dès 2011. Selon nos informations, la SNCF étudie actuellement une refonte profonde de son offre, ce qui pourrait se traduire par la suppression ou une forte réduction de l'offre sur certaines dessertes. Les orientations définitives doivent être prises au printemps, afin que ces changements soient mis en application en décembre prochain, lors du passage au service d'hiver de 2011.

Le groupe public a déjà commencé à préparer le terrain. Face à la violence de la crise (le chiffre d'affaires de la branche a reculé de 1,4 % en 2009, contre une croissance de 8 % l'année précédente), des premières mesures ont été prises il y a quelques mois. Le nombre de trains a été réduit dans les périodes précédant ou suivant les heures de pointe, afin de mieux remplir les rames pendant les périodes les plus chargées.

Certaines liaisons ont également été allégées, comme le Rouen-Lyon qui a déjà perdu deux TGV le week-end.
Certaines lignes dans le viseur

Mais la refonte envisagée s'annonce bien plus importante. L'objectif est d'obtenir « une réduction significative du déficit (60 à 80 millions d'euros) générée par certaines relations », explique une source proche du dossier. Avec la crise et la hausse des péages payés pour faire circuler les trains, « environ 20 % des TGV génèrent d'ores et déjà des pertes, et ce taux pourrait monter à 30 % l'an prochain », selon un expert. Certaines lignes - notamment celles reliant des régions entre elles sans passer par Paris -sont clairement dans le viseur, comme le Paris-Arras, les axes Nord-Est (Lille-Strasbourg par exemple) et Est-Atlantique (Bordeaux-Strasbourg et Nantes-Strasbourg). L'offre pourrait y être nettement réduite. Au minimum.

La crise pose un autre problème inédit au groupe : elle se retrouve avec beaucoup trop de TGV ! Le taux d'occupation record de 77 % des rames atteint en 2008 est en effet sur une pente savonneuse. L'année 2009 a déjà été marquée par une baisse sensible, qui fait que ce pourcentage devrait diminuer sans doute jusqu'à un niveau approchant les 75 %. Les prévisions ne laissent augurer rien de meilleur pour la suite : la SNCF table en 2010 sur une baisse de 3,6 % du nombre de voyageurs transportés par ses trains grandes lignes (TGV et Corail).

Les voyageurs se font donc plus rares, au moment même où la compagnie va être livrée de TGV commandés il y a quelques années, lors de la période faste du début des années 2000. Ainsi 15 nouvelles rames à deux niveaux vont être mises en service commercial. C'est beaucoup dans le contexte actuel. Si bien que t3 rames de la ligne sud-est (vers Lyon et Marseille) vont devoir être immobilisées - « garées », dans le vocabulaire cheminot -cette année. Il s'agit d'une première dans l'histoire du TGV, qui a bâti toute sa stratégie sur une politique de volumes depuis quinze ans.
RENAUD HONORE, Les Echos

Renault s'engage à maintenir la production d'une partie de ses Clio en France

Un an après avoir reçu un ballon d'oxygène financier de la part de l'Etat, la direction de Renault prend l'engagement de ne pas délocaliser la totalité de la fabrication de la future Clio en Turquie, en 2013, pour préserver l'activité à Flins. Reste à savoir dans quelles proportions seront réparties les commandes.
La Renault Clio, qui tire son nom de la muse de l'Histoire dans la mythologie grecque, a évité de peu la tragédie. Au terme d'une réunion à l'Elysée, samedi, avec le président Nicolas Sarkozy, le patron de Renault, Carlos Ghosn, a accédé à la demande présidentielle, en indiquant à la sortie de la rencontre qu'il allait assembler une partie des Clio de future génération à l'usine de Flins (Yvelines), à partir de 2013, tandis que l'autre partie serait confiée au site turc de Bursa, exploité en coopération avec son partenaire local Oyak. « J'ai confirmé au président de la République que nous produirons la Clio IV à Flins, dans un cadre général de "double sourcing" [double approvisionnement, NDLR] avec Bursa », a indiqué Carlos Ghosn ; le site de Flins, qui emploie 3.400 salariés, « est pérenne et l'emploi y sera maintenu à terme ».
Dans quelles proportions seront prévues les fabrications entre les deux sites ? C'est toute la question, et le communiqué de l'Elysée ne le dit pas. Il est encore trop tôt pour fixer des quotas entre les deux usines, soulignent deux sources concordantes, pour une voiture qui sera lancée dans trois ans, sachant que de toute façon ces proportions peuvent varier pendant la durée de vie du programme. Il en fut ainsi de l'actuelle Clio III, dont la majorité des fabrications a progressivement basculé vers la Turquie, renforcée notamment par l'exclusivité de la récente version break. Un autre élément important de l'équation n'est pas encore connu : la manière dont sera reçue par le public la Zoé, la voiture 100 % électri que qui sera lancée à Flins à partir de la fin 2011. A côté de ce programme novateur, la Clio, à travers ses deux versions III et IV (l'actuelle et la future), risque de servir de variable d'ajustement.
Différents scénarios

Quoi qu'il en soit, politiquement, l'Elysée a atteint son but : démontrer qu'il a obtenu de Renault qu'il renonce à délocaliser la totalité de la Clio hors d'Europe. Le groupe le souhaitait-il vraiment ? Là, les versions divergent : selon une source syndicale, la décision de transférer la Clio IV à Bursa est déjà prise depuis plusieurs mois. La direction du constructeur réfute cette version, estimant être encore en phase d'examen et de collecte de données, en travaillant sur différents scénarios. « En amont d'une industrialisation de ce type, nous devons lancer des appels d'offres auprès de nos fournisseurs, pour savoir s'ils sont prêts à nous suivre dans tel ou tel schéma », explique-t-on chez Renault.

Alors que l'Etat n'a pas bronché lorsque Carlos Ghosn a lancé les travaux d'une nouvelle usine « low cost » au Maroc, pas plus qu'il n'avait réagi quand PSA a confié à la Slovaquie la fabri cation de ses Peugeot 207 et Citroën C3 Picasso, il n'a pas hésité à monter cette fois au créneau, à quelques semaines des élections régionales, sur le thème du « trop, c'est trop ». La Clio, lancée en 1990 à la place de la Supercinq pour répondre au défi incarné par la Peugeot 205, est certes un des poids lourds de la gamme du Losange. Le modèle est aussi devenu aujourd'hui un emblème politique. Mais les politiques savent-ils que, à une exception près (de 2006 à 2007), la Clio a toujours été majoritairement assemblée à l'étranger depuis son lancement (en Espagne, en Slovénie puis en Turquie) ?

Cette soudaine passe d'armes politico-industrielle a été l'occasion pour l'Etat de clamer qu'il voulait garder la maîtrise de la stratégie de Renault, alors qu'il a débloqué récemment 3 milliards d'euros de prêts d'urgence au groupe automobile, plus 1 milliard d'euros à sa filiale de crédit RCI Banque, et 250 millions d'euros supplémentaires pour convertir Flins à la voiture élec trique. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, suggérait hier qu'un représentant de l'Etat puisse entrer au comité stra tégique de Renault. Quant à Carlos Ghosn, il se dit à présent d'accord pour multiplier les rencontres avec le chef de l'Etat. Un drôle de pied de nez à l'histoire de l'ex-Régie, privatisée au milieu des années 1990.
DENIS FAINSILBER, Les Echos

Jean-Paul Belmondo récompensé par Hollywood

Jean Paul Belmondo recevra le 16 janvier 2010 à Los Angeles le Career Achievement Award attribué par la très influente Los Angeles Film Critics Association. Les plus grands critiques d'Hollywood saluent par ce prix l'ensemble de sa très riche carrière.

Acteur flamboyant, visage de la Nouvelle Vague, il a joué dans A bout de souffle ou Pierrot le fou de Jean-Luc Godard et pour Truffaut dans La Sirène du Mississipi. Son dernier rôle à l'écran remonte à 2009 dans Un homme et son chien de Francis Huster.

D'autres Français seront récompensés lors de cette soirée. Le prix du meilleur film étranger va à Olivier Assayas pour L'heure d'été, celui du meilleur documentaire à Agnès Varda pour Les plages d'Agnès et Yolande Moreau recevra le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans Séraphine.

Le débat sur l'identité nationale dénoncé après un dérapage de Jean-Claude Gaudin

Le maire de Marseille a évoqué le "déferlement" des Algériens sur la Canebière lors des matchs de foot. Plusieurs personnalités de gauche ont estimé qu'il était "temps que le débat sur l'identité nationale cesse" au vu des "dérapages" qu'il engendre.Jean-Claude Gaudin dérape, mais c'est le débat sur l'identité nationale qui est mis en cause. Les propos du maire de Marseille, vendredi soir, lors d'un débat sur l'identité nationale font réagir à gauche."Nous nous réjouissons que les musulmans soient heureux du match, sauf que quand après ils déferlent à 15.000 ou à 20.000 sur la Canebière, il n'y a que le drapeau algérien et il n'y a pas le drapeau français, cela ne nous plaît pas", avait lancé vendredi Jean-Claude Gaudin.

"C'est une déclaration terrifiante, j'ai de la considération pour Jean-Claude Gaudin et je pense justement que ces propos, qui sont inqualifiables, sont le fruit du débat sur l'identité nationale", a affirmé Patrick Menucci, chef du groupe socialiste à la mairie de Marseille.
"C'est le déferlement de bêtise qu'il faut arrêter", a pour sa part répondu l'eurodéputé PS Harlem Désir, ancien chef de fil de SOS Racisme. "Quand les supporteurs d'une équipe de football se rassemblent sur la Canebière, M. Gaudin voit des musulmans qui déferlent", souligne dans un communiqué le secrétaire national du PS.

"Ces débats sur l'identité nationale sont devenus des lieux de défouloir idiots, qui ne font qu'encourager les dérapages xénophobes et racistes y compris de la part de certains élus UMP", ajoute-t-il.

"Il faut que le débat cesse"

SOS Racisme a aussi mis en cause le débat dirigé par Eric Besson - absent de la pièce au moment de la déclaration de Gaudin. L'association s'est dite "choquée et scandalisée par cette énième déclaration qui démontre parfaitement les dérives du débat sur l'identité nationale qui favorise tous les amalgames".

"La République française se doit de garantir le vivre ensemble et doit voir ses responsables s'interdire d'oeuvrer au délitement des principes de fraternité et d'égalité de traitement", estime l'organisation selon laquelle "il est temps que le débat sur l'identité nationale cesse".
JE NE VOIS PAS DE DÉRAPAGE DANS LES PAROLES DE GAUDIN, JUSTE UNE REMISE DES PENDULES À L'HEURE FRANÇAISE.