TOUT EST DIT

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lundi 11 janvier 2010

Incursion dans un monde bientôt perdu

Sur les rives de la Caura, une rivière située dans le sud du Venezuela, subsistent deux tribus indiennes qui ont conservé leur mode de vie. Plus pour longtemps sans doute, constate The New York Times.
Les chasseurs partent à l’aube pour traquer le tapir. Les rayons du soleil filtrent à travers le feuillage des arbres. Le danger rôde sur les branches sous la forme d’une fourmi qu’on appelle veinticuatro, parce que la douleur que provoque sa piqûre dure vingt-quatre heures. La peau abandonnée d’une vipère se décompose au sol. Les gémissements des singes hurleurs couvrent le bourdonnement des phlébotomes, ces tout petits insectes qui transmettent une maladie redoutable. Machette dans une main et fusil de chasse de calibre 16 dans l’autre, Romero montre au groupe de chasseurs la carcasse d’une anguille électrique de six pieds de long pêchée dans un ruisseau. Romero, 18 ans, appartient à la tribu des Ye’kuanas. Les chasseurs découpent une partie de la tête de l’anguille et la mangent rapidement pour s’assurer que la chasse est bonne. Peu de temps après, ils tombent sur un hocco, un gros oiseau qui ressemble à une dinde sauvage, et l’abattent aussitôt. Oublié du reste du monde, le bassin de la rivière Caura, qui couvre un territoire plus vaste que la Belgique, a été épargné par les chantiers de construction de barrages hydroélectriques. Quelque 3 500 indigènes appartenant à deux tribus, les Ye’kuanas et les Sanemas, y vivent. Sa forêt humide et ses savanes sont irriguées par les cours d’eau qui descendent des tépuis, immenses massifs tabulaires de grès.

Les Ye’kuanas et les Sanemas restent attachés à leur mode de vie ancestral en chassant le pécari, le singe-araignée et le tapir. Ils cultivent le manioc et utilisent un poison extrait du Lonchocarpus urucu, une variété de liane, pour pêcher. Mais leurs traditions sont de plus en plus menacées, et les anthropologues s’étonnent que leur culture demeure intacte. Parmi les énormes défis auxquels ils sont confrontés figurent le commerce illicite – et prospère – de la viande de brousse, les incursions des chercheurs d’or et le refus opposé par le gouvernement au souhait des habitants d’exercer un contrôle administratif accru sur leur territoire.

Les deux tribus ont survécu à d’innombrables épreuves. Au XVIIe siècle, des marchands d’esclaves caribéens menaient des raids dans la région pour capturer des esclaves et les vendre aux Néerlandais. Plus récemment, dans les années 1930, les Ye’kuanas et les Sanemas se sont livrés une guerre brutale, sans doute à cause des rafles qu’organisaient les seconds pour s’emparer des métaux et même des femmes appartenant aux premiers. Ces affrontements expliquent que dans certains villages ye’kuanas, des individus originaires de la tribu des Sanemas soient au service des Ye’kuanas.

Bizarrement, les forêts où vivent les deux tribus n’ont pas été abattues. Les historiens attribuent ce hasard à l’éloignement de la région de la Caura et à la dépendance accrue du pays envers une autre ressource naturelle : le pétrole. Des projets de barrages et de centres de recherche scientifique ont été élaborés, puis abandonnés.

On croise de moins en moins souvent les missionnaires et les anthropologues étrangers, autrefois nombreux à fréquenter la région. Ces dix dernières années, le président Hugo Chávez a expulsé les prosélytes américains en les accusant d’espionnage. Les efforts de préservation de la région ont donc été presque inexistants. C’est seulement aujourd’hui que le monde extérieur semble s’intéresser à ses forêts et cours d’eau.

Ainsi Maripa, un village d’environ 4 000 habitants situé à six heures de canoë d’Edowinña, offre-t-il une vision fugitive de ce que pourrait réserver l’avenir aux membres de ces deux tribus : l’assimilation. A Maripa, le “progrès” se manifeste par l’apparition d’un bidonville où vivent les Ye’kuanas qui ont quitté Chajuraña, un village situé dans les profondeurs de la forêt.

“Nous voulons de l’argent pour acheter des choses”, explique Silverio Flores, 49 ans, qui vit depuis trois ans à Maripa. “Peut-être pourrons-nous obtenir une allocation mensuelle quelconque.” Dans un relais routier du village, un commerçant illégal de viande sauvage fait l’inventaire de ses produits : tapir, agouti (un rongeur recherché), hocco et pécari. Les prix tournent autour de quatre dollars le kilo pour des animaux abattus par des braconniers. Malgré tout, les Ye’kuanas et les Sanemas continuent de cultiver, pêcher et chasser. Mais le jour où Romero González est parti à la chasse, il n’a vu aucun tapir. Le lendemain, des collègues sont passés en canoë près d’une clairière où des braconniers avaient laissé les restes d’un tapir fraîchement tué.

Tandis que les rapides font des remous autour de son canoë, Mocuy, un jeune Ye’kuana de 23 ans, résume ainsi la situation : “Appelez ça notre réalité… Appelez ça la fin de notre réalité, si ça ne cesse pas bientôt.”

AOL ferme ses portes en France

Une centaine de salariés vont être licenciés chez AOL France et AOL Advertising, la régie publicitaire du portail.

Le portail AOL France va fermer ses portes. Les salariés ont été avertis ce matin lors d'un Comité d'entreprise (CE) extraordinaire. Une centaine de salariés vont être licenciés chez AOL France et AOL Advertising, la régie publicitaire du portail, dans le cadre d'un plan de 2.500 départs au niveau mondial. Sur ce total, 1.100 départs volontaires ont déjà eu lieu. Les 1.300 autres licenciements seront liés à la fermeture de plusieurs bureaux européens dont l'Allemagne et la France. Seule certitude le Royaume-Uni et l'Irlande auront toujours leurs bureaux.

L'entreprise avait annoncé en novembre dernier des dépenses exceptionnelles de 200 millions de dollars pour financer la restructuration des activités. L'ancienne filiale du groupe de médias Time Warner a fait son entrer en Bourse en décembre alors que son chiffre d'affaires au troisième trimestre affichait un recul de 23 %, à 777 millions de dollars.

L'activité de fournisseur d'accès à Internet aux Etats-Unis continue naturellement de décliner puisque le groupe a cessé de promouvoir ses offres et s'en désengage. En Europe, toutes ces activités ont été cédées. Le chiffre d'affaires du portail Internet a chuté aussi. Les revenus publicitaires sont en baisse de 18 % sur le trimestre à 415 millions de dollars alors que Yahoo a affiché un recul de 12 % sur la même période et que ceux de Google ont progressé de 7%. AOL est donc l'acteur qui souffre le plus de la crise publicitaire sur Internet en cette rentrée.

AOL détenait une part de marché de 2,8 % seulement sur la recherche sur Internet au mois de novembre selon ComScore loin derrière ses rivaux Ask (3,8 %), Microsoft (10,3 %), Yahoo! (17,5 %) et Google (65,6 %). Skype et MySpace avaient également fermé leurs activités en France pour se recentrer sur le Royaume-Uni.

Hommage républicain à Philippe Séguin






Mort d'Eric Rohmer, légende du cinéma français

Avec Eric Rohmer, c'est une légende du cinéma français qui s'éteint. Comme toute légende, elle a sa part de lieu commun et sa part de vérité singulière. Vue d'un peu loin, ou prise en mauvaise part, l'œuvre d'Eric Rohmer fait ainsi le lit de deux jugements lapidaires. Le premier est que ce cinéaste serait le représentant d'une forme canonique du cinéma français, cantonnée à la parole, l'intimisme et le marivaudage. La seconde est que cet homme qui participa en première ligne à l'insurrection artistique mise en œuvre par la Nouvelle Vague serait par nature un classique contrarié. Vu d'un peu plus près, le cinéma de Rohmer ne dément pas ces jugements de manière catégorique, mais oblige à grandement les relativiser.Certes, Rohmer met en œuvre une conception très française de l'art, et du cinéma en particulier. Encore faudrait-il souligner la grandeur de cette tradition, sa subtilité spirituelle, son goût de l'impertinence et de la liberté. Dire plus encore l'intelligence avec laquelle le réalisateur a su la réinventer au cinéma, selon des paramètres qui engagent non seulement la parole, mais aussi bien, indissolublement associées à elle pour en faire jaillir l'esprit, une conception de l'espace et du temps, une incarnation des personnages, un frémissement de la chair, une sensibilité à la nature. "Je ne dis pas, je montre", revendiquait-il.

Quant au classicisme "rohmérien", il est trop entaché d'un refus des conventions, d'une inclination à la fantaisie et d'un goût de l'ambiguïté morale pour revendiquer pleinement ce statut.

Né Jean-Marie Maurice Schérer le 4 avril 1920, à Tulle, ce Corrézien devenu professeur de lettres se destine à une carrière littéraire, comme l'atteste la publication d'un premier roman en 1946, Elisabeth, sous le pseudonyme de Gilbert Cordier. C'est sous un autre pseudonyme et sous d'autres auspices artistiques qu'il fera carrière. Au ciné-club parisien du Quartier latin, qu'il anime dans les années 1950, il fait la rencontre de ses futurs compagnons de la Nouvelle Vague.

En 1957, le voici promu rédacteur en chef des Cahiers du cinéma. A côté des jeunes bourgeois dévergondés et autres graines de délinquants que sont Jean-Luc Godard, François Truffaut ou Claude Chabrol, Rohmer incarne la légitimité universitaire, le magistère de la haute culture. Sa pensée se distingue par le sens de la mesure, le goût de l'analyse. Il ne dédaigne pas pour autant, par haine du conformisme, certaines provocations qui le font passer pour plus réactionnaire que ses camarades.

Ses auteurs de prédilection sont notamment Howard Hawks, Jean Renoir ou Roberto Rossellini, sur l'œuvre desquels il signe d'une plume précieuse des articles pénétrants, recueillis pour certains d'entre eux dans un livre qui porte le titre d'un de ses textes: Le Goût de la beauté (éd. Cahiers du cinéma, 1994).

Ce prologue critique à sa carrière cinématographique préfigure la singularité de celle-ci. Rohmer, homme secret en retrait apparent du monde, obéit de toute évidence à un autre tempérament, une autre temporalité, que ses tempétueux compagnons. Il pense ainsi que la "conservation du passé garantit la possibilité de l'art moderne".

Son éviction des Cahiers du cinéma en 1963, sous les coups de boutoir d'un courant plus moderniste mené par Jacques Rivette, qui lui succédera à ce poste, marque cette différence, en même temps qu'elle signale l'implosion du petit groupe qui avait pris d'assaut la forteresse corporative et esthétique du cinéma français, chacun devant désormais mener seul sa barque. Eric Rohmer est celui qui est parti le plus tôt, réalisant dès 1950 ses premiers courts métrages. Son premier long, Le Signe du lion (1959), est un cruel apologue, qui met en scène un héros soudain déshérité dans le Paris estival. Le film ne trouve pas de distributeur et ne sort que trois ans plus tard, dans une relative indifférence.

POLITIQUE DES AUTEURS

Ainsi Rohmer est-il aussi celui qui se voit reconnaître le plus tardivement, avec le succès de Ma nuit chez Maud en 1969. Cette reconnaissance entérine la logique d'une œuvre dont la régularité et la viabilité ne seront partagées que par très peu d'auteurs de cette génération, Alain Resnais s'imposant sans doute comme le meilleur point de comparaison, selon des modalités sensiblement différentes.

Loin des montagnes russes chabroliennes ou de la révolution permanente godardienne, Rohmer est une incarnation exemplaire de cette politique des auteurs promue par la Nouvelle Vague, dont il se pourrait bien que notre époque porte aujourd'hui le deuil, en même temps qu'elle accompagne le cinéaste à sa tombe.

L'un des principes formels qui ont permis cette joie et cette curiosité incessamment renouvelées des retrouvailles avec ses films est celui de la série, empruntée à ce monde littéraire dont il était féru. Il s'agit encore d'inscrire fortement une démarche d'auteur, par les variations que la série autorise autour d'un même thème, et qui permet au spectateur de déceler la pérennité dans le changement, et vice versa. Trois cycles se succéderont. Les "Contes moraux": La Boulangère de Monceau (1962), La Carrière de Suzanne (1963), La Collectionneuse (1967), Ma nuit chez Maud (1969), Le Genou de Claire (1970), L'Amour l'après-midi (1972). Les "Comédies et proverbes": La Femme de l'aviateur (1981), Le Beau Mariage (1982), Pauline à la plage (1983), Les Nuits de la pleine lune (1984), Le Rayon vert (1986), L'Amie de mon amie (1987). Enfin, dans les années 1990, les "Contes des quatre saisons".

La transparence et le dépouillement de la mise en scène, servie par des acteurs confirmés (Jean-Claude Brialy, André Dussollier), ou plus souvent débutants (Fabrice Luchini, Pascal Greggory), la tenue des dialogues, l'attention portée aux lieux, conspirent ici à l'élaboration d'un style unique qui porte l'aveuglement sentimental, la sophistique du désir comme le miracle de la vraie rencontre à leur plus haut degré d'incertitude et de charme.

Qui ne se souvient de Ma nuit chez Maud, tenu à juste raison pour l'un des sommets de cette œuvre? Un homme (Jean-Louis Trintignant), moralement engagé avec une femme (Marie-Christine Barrault) en rencontre une autre (Françoise Fabian), pour laquelle il éprouve une irrésistible attirance. La longue nuit passée à ses côtés lui fera-t-elle trahir son serment? Sur le papier, voilà bien la tarte à la crème du dilemme amoureux. Chez Rohmer, cela donne un film hivernal et brûlant, dont l'effet de fascination naît du mélange d'austérité et de sensualité qui le caractérise. Aimantation pulsionnelle des corps et atermoiements de la morale conduisent à une sorte d'électrisation mentale, d'érotisation totale du langage.

Entre ces séries, le cinéaste se permet quelques excursions. Epures stylisées de quelques classiques de la littérature occidentale avec La Marquise d'O (1976), d'après Heinrich von Kleist, Perceval le Gallois (1978), d'après Chrétien de Troyes, ou Les Amours d'Astrée et Céladon (2007), d'après Honoré d'Urfé, fantaisie pastorale gorgée de sève juvénile, qui sera son dernier film. Ou de rares incursions directes et tardives dans l'Histoire avec sa grande hache. Cela produit deux œuvres d'une puissance déconcertante, rétives aux émancipations comme aux aliénations collectives: L'Anglaise et le Duc (2000) pour la Révolution française, et Triple Agent (2004) pour le prologue de la seconde guerre mondiale.

Cette prolifique carrière apparaît comme le fruit d'un curieux mélange entre deux principes antagonistes: la sagesse et la folie. La première tient à la manière dont Eric Rohmer a très tôt construit son autonomie artistique en fabriquant des films peu chers qui trouvent leur public, et en créant, dès 1962, une société de production à laquelle s'adosser, Les Films du losange. La seconde tient à une morale de fabrication d'une austérité tout à la fois altière et bricoleuse, un jansénisme de la prise directe couplé à une jouissance effrénée de la liberté ainsi conquise, en compagnie des nombreuses jeunes filles en fleurs qui peuplent ses films. Là réside sans doute le mystère de son cinéma, comme le secret de sa longévité.
Jacques Mandelbaum

Des tags "anti-minarets" sur le domicile du maire de Strasbourg

Le domicile du maire socialiste de Strasbourg Roland Ries a été tagué ce week-end d'inscriptions à caractère islamophobe, et notamment "anti-minaret", une affaire qui suscite l'indignation de la classe politique locale.Les inscriptions "Non aux minarets" et "Ries connard" ont été découvertes dimanche matin sur la façade de la maison où M. Ries est locataire d'un appartement, a précisé le vice-procureur Laurent Fabre.
"Il y avait également, en guise de signature, une croix celtique", symbole couramment utilisé dans les milieux d'extrême droite, a-t-il ajouté, précisant qu'une enquête avait été ouverte. "Les voisins n'ont rien vu et il n'y a pas de vidéo-surveillance dans cette rue", a observé le magistrat. Les inscriptions ont été rapidement effacées par les services municipaux.

En novembre, suite à la polémique qu'avait suscitée en France la "votation" suisse sur l'interdiction des minarets, M. Ries avait déclaré publiquement qu'il ne voyait "aucune raison" d'interdire aux musulmans de Strasbourg de doter d'un minaret leur future mosquée, actuellement en construction. Le chantier en cours de réalisation, approuvé par la précédente municipalité UMP, ne prévoit pas de minaret.

"ON PEUT ESPÉRER QUE CE SOIT UN ACTE À CARACTÈRE ISOLÉ"

Selon son directeur de cabinet, Patrick Pincet, M. Ries, qui n'était pas chez lui ce week-end, devrait déposer plainte. "Il était à la fois gêné pour ses voisins et un peu inquiet quant à la tournure que peut prendre un débat sur une question certes sensible, mais qui vient le chercher jusque chez lui, ce qui n'est pas dans la tradition politique française", a déclaré M. Pincet. "On peut espérer que ce soit un acte à caractère isolé, même s'il y a une signature politique."

Roland Ries a reçu le soutien de plusieurs élus municipaux et notamment du tandem UMP auquel il a succédé à la tête de la municipalité.
L'ancienne maireFabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin, a qualifié d'"inadmissible" l'inscription de ces "tags insultants". L'ancien maire adjoint et actuel chef de file de l'opposition, Robert Grossmann, a condamné "avec la plus extrême fermeté (cette) agression par tags".
PERSONNELLEMENT JE NE VEUX PAS DE MINARET EN FACE DE CHEZ MOI, J'AI DÉJÀ LA CHEMINÉE D'UN CRÉMATORIUM, ALORS...ÇA VA.

Sarkozy promet de "tout faire" pour la sécurité des écoles

Nicolas Sarkozy s'est déclaré, lundi 11 janvier, "profondément bouleversé" par la mort, vendredi, d'un lycéen du Kremlin-Bicêtre poignardé par un camarade, et a promis de "tout mettre en œuvre pour empêcher que de tels actes se reproduisent".

"Comme chacun d'entre vous, cet événement m'a profondément bouleversé. Nous devons penser à la famille d'Hakim, à ses parents, à ses frères et sœur, si douloureusement atteints en ce début d'année. Je veux leur dire que toute l'institution sera à ses côtés pour les soutenir, leur apporter toute l'assistance et l'aide morale que nous pourrons leur donner", a déclaré M. Sarkozy au début de ses vœux à l'éducation et à la recherche.
"Je veux dire aussi que cette tragédie est d'autant plus odieuse, d'autant plus inacceptable, qu'elle s'est déroulée au cœur même d'un établissement scolaire. S'il y a bien un lieu qui doit être protégé de toute forme de violence, un lieu qu'entre tous il faut sanctuariser, c'est bien l'école", a poursuivi le chef de l'Etat.

"Hélas, on ne pourra jamais se prémunir totalement contre les folies de la nature humaine, mais nous continuerons à tout mettre en œuvre pour empêcher que de tels actes se reproduisent." Le jeune Hakim, 18 ans, a été poignardé vendredi dans son lycée du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) par un camarade du même âge lors d'une rixe.

Hausse pour les forfaits et les cartes, baisse pour les incidents des paiement

Les nouvelles plaquettes tarifaires éditées par les banques en ce début d'année montrent que les frais bancaires vont augmenter pour plusieurs postes en 2010, notamment pour les cartes bancaires.

· Les forfaits

Les associations de consommateurs mettent fréquemment les clients en garde sur les prix des forfaits bancaires comprenant différents produits et services. Dans sa dernière étude, l'association Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV) a ainsi noté que le recours à un « pack » avait souvent pour effet d'augmenter la facture du client, pourtant loin d'utiliser tous les services qu'il contient. Les prix des forfaits sont d'ailleurs souvent orientés à la hausse cette année. Au CIC par exemple, les prix des contrats d'entrée de gamme Essentiel et Global augmentent respectivement de 8,3 % et 10 %. Les contrats destinés aux jeunes Starts Jeunes Actifs et Parcours J voient eux leurs prix progresser de 10 % et 25 % ! Les autres contrats, Patrimoine Actif et Cap Transat, restent inchangés. A la Société Générale, l'offre Jazz est en hausse pour 3 types de cartes sur 4 (de + 2 % à + 3 %). L'offre destinée aux jeunes, elle, est en baisse (4,05 euros par mois, - 12 %). A BNP Paribas, l'offre Esprit Libre est également en hausse pour tous les types de cartes.

· Les cartes

Quand les cartes sont prises en dehors du forfait, les tarifs sont également plutôt orientés à la hausse. C'est notamment le cas pour toutes les cartes de la BRED, que ce soit pour la carte nationale à débit immédiat (38,40 euros, + 3,8 %) ou différé (48 euros, + 3,2 %), comme pour la carte internationale à débit différé (129 euros, + 2,4 %). A la Société Générale, la plus forte hausse revient à la carte nationale à débit immédiat (38 euros, + 5,5 %). Au Crédit Agricole Ile-de-France, la plupart des cotisations restent inchangées, sauf pour les Visa et MasterCard à débit différé (+ 2,7 %, à 45 euros) ou pour la Platinum MasterCard (+ 5,3 %, à 285 euros). Bonne nouvelle, les coûts des retraits d'espèces dans les DAB d'établissements concurrents semblent en revanche plutôt décliner.

· Les incidents de paiement

La loi instituant le droit au logement opposable a posé le principe du plafonnement des frais bancaires consécutifs à un incident de paiement. Elle est entrée en vigueur au printemps dernier. Ainsi, les frais perçus à l'occasion du rejet d'un chèque ne peuvent excéder un montant de 30 euros pour les chèques inférieurs ou égal à 50 euros et un montant de 50 euros pour les chèques supérieurs à 50 euros. Certains appliquent désormais des frais qui sont même légèrement inférieurs : respectivement 28 et 43,66 euros à La Banque Postale, ou 21,30 et 41,30 euros à la BRED, qui a nettement diminué ses tarifs sur ce poste. A la Société Générale, les commissions en cas d'intervention de l'agence (insuffisance de provision, présentation d'un ordre de paiement irrégulier, opposition administrative, etc.) sont en baisse (8,60 euros par opération, dans la limite de 3 par jour, au lieu de 8,90 euros, soit - 3,4 %).

· Les prélèvements automatiques et les virements

En ce qui concerne l'opposition sur prélèvement et cartes, le changement est radical pour la plupart des établissements bancaires avec la gratuité annoncée, alors que les frais d'opposition pouvaient dépasser parfois les 20 euros. Une évolution due à la nouvelle réglementation de la DGTPE dans le cadre de la directive sur les services de paiement, entrée en vigueur le 1er novembre. Certaines plaquettes, qui ne seront changées qu'en cours d'année (comme la Caisse d'Epargne Ile-de-France), ne l'annoncent pas encore. Concernant l'émission des virement occasionnels, la tendance reste à l'augmentation pour ceux effectués dans une agence bancaire. C'est le cas à la BRED et chez BNP Paribas (hormis de compte à compte, qui restent gratuits).

· L'épargne

C'est généralement là que sont logés les freins les plus importants à un changement d'établissement bancaire pour un client actif. Ainsi, transférer un PEL, un CEL ou un PEA peut coûter cher (au minimum 45 euros). Si, au CIC ou chez BNP Paribas, ils ne bougent pas, ils sont en revanche étonnamment en hausse à la BRED (+ 4 % pour les CEL et PEL), mais aussi à la Caisse d'Epargne Ile-de-France (+ 1,5 %, à 81,20 euros). Une étude menée en 2008 par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) estime « que, en l'état des textes et des régimes juridiques fiscaux relatifs à ces produits, il y avait peu d'améliorations à attendre à court terme », la gestion de ces transferts se faisant manuellement, étant souvent très complexe et représentant des charges élevées pour les établissements de crédit.

· Les autres prestations

Ce sont surtout les frais de recherche de documents qui augmentent, notamment chez BNP Paribas, La Banque Postale, la BRED et la Caisse d'Epargne Ile-de-France. Hausse également pour les émissions de chèque de banque à la BRED (+ 4,4 %, à 9,50 euros) et au CIC (+ 2,08 %, à 12,25 euros), l'un des plus chers en la matière. Enfin, chez LCL, qui affiche par ailleurs une importante stabilité de ses tarifs, la plus importante hausse concerne la location de coffre-fort (+ 2,4 %, à 86 euros l'année).
R. R. ET G. M., Les Echos

Apple distingué par Greenpeace

Nokia et Sony Ericssion sont en tête du guide des produits électroniques les plus écolo établi par l'association. Mais la firme à la pomme a fait de gros progrès.
Apple s'est propulsée au sein du classement établi par Greenpeace, dans son Guide pour une high-tech responsable.

Alors qu'il y a encore trois ans, le firme à la pomme avait été tancée pour les matériaux utilisés et son manque de transparence - critiques qui avaient quelque peu provoqué des remous au sein de l'entreprise -, elle a cette fois décroché une distinction pour ses progrès en matière d'écologie, et ce dans l'ensemble de sa gamme de produits ; elle est ainsi passée d'une note moyenne de 2,7 à 5,1 et se classe au cinquième rang de cette quatorzième édition du palmarès vert, quand il y a encore quelques mois, elle était au onzième rang.

Reste encore à la société californienne à fournir davantage d'efforts en termes d'informations sur ses initiatives environnementales et responsables ; le groupe a d'ailleurs pris plusieurs initiatives, au cours des derniers mois, pour communiquer sur le bilan écologique de son activité.

Toshiba et Philips sont également distingués par le classement Greenpeace pour leurs progrès. Dans le même temps, Nokia et Sony Ericsson affichent respectivement des score de 7,3 et 6,9 tandis que Microsoft recule à 2,4 (contre 2,7 l'année dernière) et que Nintendo reste bon dernier à 1,4.

Quant à Dell, qui avait annoncé son intention d'éliminer tout recours aux matériaux composites d'ici à la fin 2009, il est sanctionné pour promesses non tenues. Il passe ainsi au 14e rang.

La semaine dernière, l'association écologique a profité de la tenue du salon de l'électronique à Las Vegas pour inviter les fabricants à faire encore mieux que ce que la réglementation exige actuellement. "Sony Ericsson et Apple demandent déjà aux institutions européennes de soutenir une interdiction" de matières plastiques ignifugées au bromure ou au chlore" a cité comme exemple de bonne conduite, un porte-parole de Greenpeace, en demandant à ce que "d'autres grands acteurs, comme HP ou Dell, silencieux jusqu'à présent, ainsi qu'Acer, doivent s'assurer que cette interdiction soit adaptée par le parlement européen".
VALERIE LANDRIEU

La classe politique rendra hommage à Philippe Séguin aux Invalides

L'ensemble de la classe politique et les plus hautes autorités de l'Etat, à commencer par le président Nicolas Sarkozy, rendront, lundi à partir de 15 heures, un hommage solennel aux Invalides à Philippe Séguin. Pour honorer cette figure du gaullisme social qui a occupé des postes majeurs de la République, c'est l'église Saint-Louis des Invalides, nécropole des gloires militaires, qui a été choisie. Les obsèques religieuses seront célébrées par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, dans "l'église des soldats".
De nombreuses personnalités de droite comme de gauche devraient être présentes. Outre le président Sarkozy, seront là les anciens présidents Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing, le premier ministre François Fillon, dont Philippe Séguin fut le mentor, des anciens premiers ministres, tels Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin et les présidents de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, et du Sénat Gérard Larcher. Ministres et responsables politiques de tous bords devraient être également au rendez-vous. Après la cérémonie religieuse, le chef de l'Etat prononcera un discours d'hommage dont certains passages devraient être inspirés par son conseiller spécial Henri Guaino, qui fut très proche de Philippe Séguin.

Après cette cérémonie aux Invalides, Philippe Séguin sera inhumé mercredi dans le caveau familial de Bagnols-en-Forêt, un petit village du Var situé au nord de Fréjus Saint-Raphaël, où sont installés des membres de sa famille, dont son demi-frère. Il y sera inhumé aux côtés de sa mère décédée en octobre 2009 et de ses grands-parents. A l'indépendance de la Tunisie, Philippe Séguin, né à Tunis en 1943, et sa mère s'étaient installés dans le Var.