TOUT EST DIT

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mercredi 6 janvier 2010

Sarkozy, consensuel, fait la promotion de son action

Nicolas Sarkozy dialogue de longues minutes avec des délégués CFDT, glisse un œil dans un bureau paysager : "Vous êtes bien, là !". Et se rassure : "je suis content de voir qu'il y a une bonne ambiance". Après ses vœux télévisés du 31 décembre, le chef de l'Etat a poursuivi sur le registre du président-rassembleur, mercredi 6 janvier, au cours de sa visite de l'usine Thales à Cholet (Maine-et-Loire) et lors de la présentation des vœux aux forces économiques.

Celui qui est accusé par ses détracteurs de diviser les Français a souhaité un débat avec "moins d'injures". Pas d'attaque contre les journalistes, qui se pressent devant lui et l'empêchent un instant de parler aux salariés : "ils font leur travail eux-aussi". Le président a choisi de s'exprimer sans monter sur un piédestal, ni être flanqué de figurants de la même taille que lui.

Il faut apparaître naturel, proche des Français, même si le parcours présidentiel reste hautement sécurisé. "Il faut bien qu'on innove un peu, sinon on s'ennuierait", concède un de ses conseillers. La ministre des finances, Christine Lagarde profite de la visite pour papoter avec son ancien conseiller passé à l'Elysée. Elle laisse les jeunes ministres s'afficher aux côtés du président, qui dans ses discours, n'oublie de citer personne.

"À VOUS DE JUGER"

M. Sarkozy visite la chaîne de montage des téléphones ultra-sécurisés qui équiperont, en 2010, 20 000 responsables militaires et gouvernementaux français. Secret défense, la presse n'est pas conviée. Le président, qui utilise un Nokia, a-t-il vu son futur téléphone ? "Oui, c'est pour la fin de l'année, ils sont beaux", confie-t-il.

Pas d'annonce nouvelle, ou si peu. A quelques mois des élections régionale, son long discours - prononcé après sa visite d'usine - a été un long plaidoyer en faveur de son action passée. "En 2009, vous avez vu les polémiques. Vous avez maintenant les résultats, c'est à vous de juger", a déclaré M. Sarkozy, qui s'en est pris au "mal français : le malthusianisme" : les 35 heures mais aussi la décroissance. "Cette idéologie ne produit de durable que la pauvreté", a-t-il asséné.

L'objectif, c'est de conserver en France des entreprises à forte valeur ajoutée, comme Thales. Mais il est bien obligé, alors que la société prévoit de produire aussi à Singapour, d'avoir un mot pour fustiger les parités entre devises, qui rendent nécessaire de s'implanter en zone dollar pour ne pas perdre des parts de marché.

Comme lors de ses vœux télévisés, où il avait rendu hommage à la fois aux syndicats et aux chefs d'entreprise, il a appelé au rassemblement, et appelé à cesser d'"opposer l'intérêt des entreprises et l'intérêt des salariés".

RÉDUIRE LA DÉPENSE PUBLIQUE

Le chef de l'Etat en a profité pour défendre son action : suppression de la taxe professionnelle, crédit d'impôt recherche, prime à la casse automobile, plan de relance, et non augmentation des impôts. M. Sarkozy a également assuré que la seule solution pour réduire les déficits est de faire maigrir l'Etat. "La dépense publique représente plus de la moitié de notre richesse nationale, soit 10 points de PIB de plus que chez nos amis allemands". Et il affirme, à l'approche des élections régionales, que "depuis 30 ans, les effectifs de l'Etat ont augmenté de 14 %, ceux des collectivités locales de 74 %".

En 2010, la France aura 1 % de croissance. "Cela voudra dire que la récession sera terminée ", a expliqué M. Sarkozy, qui a noté que le pouvoir d'achat n'avait cessé d'augmenter depuis la crise. "Ce n'est pas moi qui le dit, c'est les statistiques", a-t-il affirmé, trouvant soudain les chiffres dignes de foi. "Notre pays va dans la bonne direction", a-t-il assuré, en prédisant : "Bientôt, notre pays recueillera les fruits de ses efforts".
Arnaud Leparmentier

Sarkozy veut protéger les commerçants et artisans en cas de faillite

Nicolas Sarkozy a indiqué qu'un projet de loi visant à protéger artisans et commerçants contre la saisie de leurs biens privés en cas de faillite serait présenté en février, lors de son discours de vœux au monde économique, mercredi 6 janvier, à Cholet (Maine-et-Loire).

Il s'agit, a expliqué le chef de l'Etat, de "réparer" ce qu'il a qualifié d'"injustice extraordinaire" : "que les grandes entreprises soient protégées" et que "les artisans et commerçants dont on a tellement besoin dans le tissu économique du pays" puissent être "ruinés" quand ils ont "un retour de fortune".
"Quand les grandes entreprises font faillite, les dirigeants ne sont poursuivis que sur les biens de l'entreprise" ; "quand il arrive un problème à un artisan ou un commerçant", on vient le chercher "sur ses biens personnels", s'est exclamé le chef de l'Etat. En février, ses ministres Hervé Novelli (commerce-artisanat) et Christine Lagarde (économie) défendront un texte "au terme duquel désormais les artisans et commerçants seront protégés sur leur patrimoine personnel s'ils ont des difficultés".

"NOUS DEVONS DÉPENSER MOINS ET MIEUX"

Par ailleurs, la président a affirmé que la diminution de la dépense publique constituait la seule solution envisageable pour réduire les déficits, rejetant de nouveau toute hausse des impôts. "Nous devons dépenser moins et mieux (...). Il n'y a pas le choix", a martelé le président, affirmant que la dépense publique représentait actuellement "la moitié" de la richesse produite en France en un an. La dette publique en France devrait encore se creuser en 2010 à 84 % du produit intérieur brut (PIB). Le déficit public (Etat, collectivités, comptes sociaux) devrait, lui, atteindre 8,5 % du PIB.

Toujours selon le président, le plan de soutien au secteur bancaire durant la crise financière a par ailleurs rapporté deux milliards d'euros à l'Etat en 2009. En octobre 2008, le gouvernement avait créé la Société de financement de l'économie française (SFEF) pour permettre aux banques de se refinancer à moindre coût sur les marchés grâce à la garantie de l'Etat, ce qui leur devenait difficile en raison de la crise financière internationale. En échange de sa garantie, l'Etat français a perçu 1,3 milliard d'euros de commissions.

Parallèlement, l'Etat avait apporté des capitaux aux banques françaises pour les consolider dans la crise et a perçu 713 millions d'euros d'intérêts lorsque ces banques ont remboursé ces sommes fin 2009. Grâce à ces dispositifs mis en œuvre par le gouvernement, "aucun Français n'a perdu son épargne" et "aucun établissement financier n'a fait faillite", a souligné Nicolas Sarkozy.

Enfin, au sujet de la censure de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel, le président a estimé devoir "trouver un équilibre", en confirmant que "la taxe carbone s'appliquera au 1er juillet". Il a réaffirmé sa volonté d'imposer une "taxe carbone" aux frontières de l'Union européenne pour éviter "d'ajouter le dumping environnemental au dumping social".

Le fils de Laurent Fabius en garde à vue à Paris

Thomas Fabius est visé par plusieurs plaintes pour «abus de confiance» et «escroquerie»...
Le fils d’un ancien Premier ministre en garde à vue. Thomas Fabius, 27 ans, fils de Laurent Fabius et de la productrice de télévision Françoise Castro, a été placé en garde à vue mercredi matin à la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA). Cette audition sous le régime de la garde à vue est susceptible de durer 48 heures.

Le fils de l'ancien Premier ministre socialiste, chef d'entreprise, est visé depuis septembre 2009 par plusieurs plaintes pour «abus de confiance» et «escroquerie» déposées par deux chefs d'entreprises.

Escroquerie présumée

Les deux plaignants, un temps en affaires avec Thomas Fabius dans un projet de cartes à puces, auraient déposé à plusieurs reprises au restaurant Le Fouquet's (VIIIe arrondissement) des sommes en espèces de plusieurs milliers d'euros qui lui étaient destinées. L'avocat de Thomas Fabius, Me Cyril Bonan, n'a pas souhaité faire de commentaire pour le moment.

Thomas Fabius dirige la société People and Baby, qui propose des crèches clés en main aux entreprises et zones industrielles. Ancien directeur d'hôtel, il a également été chroniqueur dans l'émission de TF1 Langues de VIP et possède une société de production de longs-métrages.

Quelques événements du 6 JANVIER

6 janvier
Fête de l'Epiphanie. On a nommé cette fête la fête des Rois, dans la prévention généralement établie que les mages étaient des rois. Ces trois mages s'appelaient Balthasar, Gaspard et Melchior. Cette fête ne se célébrait autrefois qu'après avoir été précédée d'une veille et d'un jeûne très sévère. Il paraît surprenant, qu'à une coutume si pieuse, on ait substitué plus tard une solennité bien opposée à l'abstinence et à la mortification.
Les Romains faisaient à la fin de décembre, ce que nous avons transporté au mois de janvier, à l'occasion de la fête des Rois ; ils tiraient au sort avec des fèves à qui serait roi. Cet usage tirait son origine de ce que, chez les Grecs, on en usait pour l'élection des magistrats, d'où est venu ce précepte de Pythagore, a fabis abstine : « Ne vous mêlez point du gouvernement. » Cet usage, qui d'abord n'avait lieu qu'au mois de décembre, s'étendit ensuite à tous les autres mois de l'année. Anciennement, dit Plutarque, on créait un chef, un législateur, un roi de la table dans les repas les plus sages ; il se faisait de deux manières, ou par le sort du dé, ou par le choix des convives.
On raconte qu'en 1684, le roi Louis XIV décida de fêter le jour des rois avec tous ses courtisans. On avait installé cinq tables, une pour les princes et quatre pour les dames et, bien entendu, autant de galettes. Il y eut à chaque table un roi et une reine qui devaient à leur tour nommer des ministres, des officiers, des ambassadeurs... D'une table à l'autre on s'amusait follement à se demander protection, à se proposer des alliances et aussi à se déclarer la guerre. Ce jour-là Louis XIV ne fut pas le roi, et recevoir des ordres l'amusa tant qu'il décida de recommencer la fête l'année suivante.

6 janvier 1535
Fondation de Lima par Pizare. La future capitale du Pérou, située à l'embouchure du fleuve Rimac, s'appellera d'abord Ciudad de los Reyes.

6 janvier 1649
Louis XIV est obligé de s'enfuir de Paris. C'était au temps des troubles de la Fronde ; Louis XIV n'était pas encore majeur ; la reine ne pouvait paraître en public sans être outragée ; on ne l'appelait que Dame Anne, et si l'on ajoutait quelque titre, c'était un opprobe. Madame de Motteville dit, dans ses mémoires avec sa noble et sincère naïveté, « que ces insolences faisaient horreur à la reine, et que les Parisiens trompés lui faisaient pitié ». Elle s'enfuit de Paris avec ses enfants, son ministre, le duc d'Orléans, frère de Louis XIII, le grand Condé;, et alla à Saint-Germain, ou presque toute la cour coucha sur la paille. On fut obligé de mettre en gage, chez les usuriers, les pierreries de la couronne. Le roi manqua souvent du nécessaire ; les pages de sa chambre furent congédiés, parce qu'on n'avait pas de quoi les nourrir. En ce temps-là même, la tante de Louis XIV, fille de Henri le Grand, femme du roi d'Angleterre, réfugiée à Paris, y était réduite aux extrémités de la pauvreté ; et sa fille, depuis mariée au frère de Louis XIV, restait au lit, n'ayant pas de quoi se chauffer, sans que le peuple de Paris, enivré de ses fureurs, fit seulement attention aux afflictions de tant de personnes royales. Le calme fut rétabli le 11 mars suivant.

6 janvier 1740
Etrange punition infligée au prince Galitzin, pour avoir changé de religion. En Russie, la tolérance religieuse n'existait pas encore, et lorsque Galitzin devint catholique, il fut condamné à être le bouffon de la cour, puis l'impératrice décida de le marier à une fille du peuple et d'organiser elle-même les noces. Comme cet hiver de 1740 était l'un des plus rigoureux dont on se souvienne, elle fit construire un palais de glace où tous les meubles, et même le lit matrimonial, étaient en glace. Après la cérémonie du mariage, le cortège traversa les principales rues de la ville : en premier apparaissaient les deux époux enfermés dans une cage placée au sommet d'un éléphant, puis venaient les invités dans des traîneaux tirés par des chiens, des boucs et même des cochons. Les mariès furent conduits dans leur palais de glace, couchés dans leur lit de glace, et des sentinelles placées à la porte les empêchèrent d'en sortir avant le jour.

6 janvier 1761
Un nommé Lachaux, garde du roi, étant de service et en habit uniforme, a mis à exécution, dans le château de Versailles, le roi soupant à son grand couvert, le détestable projet de faire croire qu'il avait été assassiné par des gens qui en voulaient à Sa Majesté. Il s'était, en effet, retiré dans un escalier, où après avoir éteint sa lumière qui l'éclairait, et avoir cassé son épée, il s'était porté à lui-même, en différentes parties de son corps, des coups d'un couteau qu'il avait fait aiguiser par un coutelier de Versailles, et dont il fut légèrement blessé, quoique ses vêtements se trouvassent considérablement coupés de toutes parts ; en cet état, il était couché par terre, avait appelé à son secours, et faussement dit à deux agrdes du corps qu'il avait été assassiné, ajoutant qu'il fallait avertir la garde de veiller à la sûreté du roi, et que les malheureux qui l'avaient assassiné en voulaient à la personne de Sa Majesté. Il avait encore faussement déclaré à plusieurs reprises, avoir été assassiné par deux particuliers, qu'il supposait être vêtus, l'un en ecclésiastique, et l'autre en habit vert. Il persista durant plusieurs jours, tant verbalement que par écrit, dans son imposture ; mais enfin, quand elle eût été pleinement constatée, cet insensé fut livré au supplice.

6 janvier 1800
Un règlement du tsar de Russie, Paul Ier, ordonne que, sur le passage du souverain, les hommes descendent de voiture et que les dames restent debout devant la portière.

6 janvier 1808
François II, empereur d'Autriche, petit-fils de la grande Marie-Thérèse et neveu de Marie-Antoinette, épouse ce jour l'archiduchesse d'Autriche-Este. Ce sont là ses troisièmes noces. Son premier mariage avec Elisabeth de Wurtemberg, en 1788, avait eu lieu également un 6 janvier. Sa seconde femme lui avait donné, entre autres enfants, la future impératrice des Français, Marie-Louise. Après avoir épuisé trois épouses, François II convolera de nouveau en 1816... Pour maintenir une flamme qui risquait de s'éteindre, il exigeait que ses épouses lui adressent au cours de la journée des lettres érotiques...

6 janvier 1838Première démonstration publique du télégraphe par Samuel Morse à Morristown, aux U.S.A.

Steve Jobs, meilleur patron du monde

Le dirigeant d'Apple est, selon la "Harvard Business Review", le patron le plus performant au monde. Le premier Français, Antoine Zacharias, ex-patron de Vinci, n'est qu'à la 32e place du classement.
Les salariés d'Apple ont le meilleur patron au monde. C'est du moins la place qu'accorde à Steve Jobs la "Harvard Business Review" dans son classement des 200 dirigeants les plus performants de la planète. Pas forcément le mieux payé, le PDG d'Apple est en tête de ce classement grâce aux très bonnes performances de l'entreprise à la pomme depuis qu'il la dirige. Les critères retenus par le "top 200" de la "Harvard Business Review" sont en effet le taux de rentabilité de l'action et les performances boursières de chaque entreprise. Les 150 milliards de dollars gagnés par Apple en capitalisation boursière depuis l'arrivée de Steve Jobs en 1997 lui valent donc la plus haute place sur le podium.

Derrière lui, les dirigeants de firmes high-tech figurent en très bonne position. Ils sont en effet six parmi les dix premiers. En deuxième place figure Yun Jong-Yong, PDG de Samsung et premier non-Américain du classement. Suivi de John Chambers, de Cisco (4e), Jeff Bezos (Amazon, 7e) Meg Whitman (ex-eBay, 8e) et Eric Schmidt (Google, 9e). Dans l'ensemble du classement, pourtant, les PDG d'entreprise high-tech ne sont pas sur-représentés par rapport aux dirigeants de l'industrie automobile et des médias, même si ces derniers forment la queue du peloton. Le premier PDG issu du monde de l'auto est le dirigeant de Hyundai, Chung Mong-Koo, qui n'arrive que 29e.
Une seule femme dans le top 100

Le fait d'être un patron star ne compte en rien dans ce classement, souligne la "Harvard Business Review". Certains d'entre eux n'y ont même pas été retenus en raison des moindres performances de leur entreprise. Ainsi, Carlos Ghosn (Renault-Nissan), Sergio Marchionne (Fiat) ou John Mack (Morgan Stanley) font figure de célèbres absents. Relativement absentes aussi, les femmes, qui ne comptent que pour 1,5% des 2.000 PDG retenus pour établir ce palmarès. Meg Whitman, ancienne patronne d'eBay, est la première et unique dirigeante du top 100.

Les Français se comptent aussi sur les doigts d'une main : quatre seulement figurent dans ce top 100. Le premier d'entre eux, Antoine Zacharias, est classé 32e. L'ancien patron de Vinci, qui a beaucoup fait parler de ses parachutes dorés en 2006, est ainsi récompensé des 16 milliards de dollars de capitalisation boursière gagnés par le groupe pendant qu'il était en poste. L'ex- patron de Total, Thierry Desmarest, est le deuxième tricolore du classement avec la 40e place devant Thierry Breton (ex-France Télécom, 62e) et Franck Riboud (Danone, 99e).