TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 28 février 2010

La Poste a changé de statut

Le décret instituant le changement de statut de La Poste est paru samedi au Journal Officiel. Le groupe était un établissement public et devient une société anonyme. Le texte prévoit que "La Poste est une société anonyme régie par les dispositions légales et réglementaires applicables aux sociétés anonymes, notamment le code de commerce". Le changement de statut a été au cœur d'une polémique. Pour ses partisans, il permettra au groupe d'affronter l'ouverture à la concurrence. Pour ses détracteurs, qui avaient organisé une "votation populaire" en octobre 2009, c'est une porte ouverte à la privatisation rampante.

EH BEN J'ESPÈRE QUE MAINTENANT J'AURAI DU COURRIER DANS MA BOITE À LETTRE. Z'ÉTAIENT EN GRÊVE LES ENFOIRÉS, DEPUIS TROIS SEMAINES À PARIS 17 EME.

Les courbes d'une femme : une drogue pour les hommes ?

Une étude américaine a réussi à déterminer les effets de la contemplation féminine sur le cerveau masculin. Les jolies courbes provoqueraient chez les hommes le même effet que la drogue ou l'alcool.
Des courbes parfaites, des photos de nus : le cocktail explosif pour faire tourner la tête de ces messieurs. Une étude révèle que les hommes qui contemplent une femme au courbes généreuses, comme Beyoncé Knowles, Scarlett Johansson ou encore Jennifer Lopez, ressentiraient les mêmes effets euphorisant que la drogue et l'alcool.

Dans cette étude, faite au Georgia Qwinnett College, 14 hommes, pour la plupart, âgés de 25 ans ont participé à l'étude qui consistait à observer des photos de fesses nues avant et après des retouches, redistribuant la graisse, la retirant des hanches en la faisant descendre vers l'arrière des fesses, sans modifier le poids général des demoiselles. Résultat : en scannant les cerveaux de ces messieurs, les scientifiques ont remarqué que le fait d'observer les photos retravaillées activait des parties du cerveau, notamment celle qui est active lors de la consommation de drogue.

Le chercheur Steven Platek, neuroscientifique de l'évolution cognitive au Georgia Gwinnett College, explique : "Il ne s'agit pas seulement d'acheter un Playboy, Maxim, ou FHM. Ces résultats pourraient nous aider à comprendre l'addiction des hommes aux images pornographiques". L'équipe de chercheurs avance même que les résultats pourraient servir de base à une recherche scientifique sur l'infidélité sexuelle.

L'étude révèle qu'une silhouette tout en courbes serait synonyme de fécondité. Les scientifiques expliquent que les femmes qui ont un corps en forme de bouteille, avec la taille fine et les hanches larges, sont perçues comme plus fertiles, capables d'avoir des enfants en meilleure santé et moins sujettes aux maladies graves. Alors pas de panique, mesdames, vous savez ce qu'il vous reste à faire...

samedi 27 février 2010

Comment faire un tabac avec une campagne "fantôme"

La campagne antitabac qui a fait le tour du monde médiatique... n'existait pas. Tout a commencé mardi 23 février, avec la publication en "une" du Parisien de deux photos qui jouent la provocation, présentant de jeunes fumeurs à genoux devant des adultes dans une position à connotation sexuelle. Une campagne publicitaire qui "fait scandale", selon le quotidien. L'information est reprise sur TF1, France Inter, les Guignols de Canal+, "C dans l'air" de France 5, et même le New York Times et la chaîne publique chinoise CCTV.
Mais qui a réellement vu la campagne ? A-t-elle été insérée dans une page publicitaire d'un journal ? A-t-elle été affichée dans les rues ? Non. Seule certitude : journalistes et blogueurs ont reçu, lundi 22 février, un communiqué de l'agence publicitaire BDDP & Fils évoquant le lancement "d'une campagne choc auprès des jeunes" pour l'association Droits des non-fumeurs. C'est sur la foi de ce communiqué que les journalistes ont relayé l'information. Ils ont aussi demandé des comptes à l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (l'ARPP). "Il n'y avait pas de campagne publicitaire. L'agence nous a dit qu'il s'agissait en fait de 15 000 cartes distribuées dans les boîtes de nuit et les bars en Ile-de-France", affirme Joseph Besnaïnou, directeur général de l'ARPP.

Mais, face aux protestations des associations et de Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, l'ARPP a publié, jeudi, un communiqué demandant la "cessation immédiate de cette campagne". Une ingérence dans le contenu éditorial puisque la publicité n'existait de fait que dans des articles qui la commentaient.

Vendredi, Droits des non-fumeurs et l'agence BDDP & Fils se frottaient les mains, comptabilisant des "retombées médias" dépassant toutes leurs espérances. La campagne a finalement été diffusée ce jour-là dans les espaces publicitaires des magazines Choc et Entrevue. De quoi lui donner un minimum de réalité si elle souhaite concourir au prochain Festival international de la publicité de Cannes, du 20 au 26 juin, où la présence de campagnes "fantômes" fait régulièrement polémique.
Laurence Girard

MERCI À TOUS LES MEDIA DE MERDE QUI ONT FAIT LE BUZZ !!! BANDE DE CONNARDS !!! QUELLE SOCIÉTÉ DE MERDE PROMPTE À S'ÉMOUVOIR POUR DES CONNERIES !!!
(Je suis vulgaire, je sais mais là je suis furieux contre cette bêtise médiatique)

Apple a vendu 10 milliards de chansons sur iTunes en sept ans

C'est fait ! Apple a réussi l'exploit de vendre dix milliards de chansons sur Internet. Cela lui aura pris sept ans. Depuis 2003, iTunes, le logiciel lié aux baladeurs iPod, permet d'acheter légalement de la musique en ligne. Un compteur était visible depuis plusieurs jours sur le site d'Apple, et la Pomme promettait une carte iTunes d'une valeur de 10.000 dollars à l'heureux acheteur du dix milliardième téléchargement. Mercredi, Louie Sulcer, habitant de Woodstock, en Géorgie (ville américaine homonyme de celle qui accueillit le célèbre festival en 1969) a eu le clic heureux et est donc devenu cet acheteur. Depuis, Apple affiche un autre message : "10.000.000.000 de chansons téléchargées sur iTunes, et ça continue." Un joli cadeau pour le patron d'Apple, Steve Jobs, qui fêtait le même jour ses 55 ans !

Apple en profite pour publier un classement des vingt titres les plus téléchargés de l'histoire d'iTunes. Sans surprise, c'est I gotta feeling des Black Eyed Peas qui remporte la mise, après un succès planétaire soutenu par des lipdubs . Suivent Lady Ga Ga, Jason Mraz, Coldplay, Flo Rida, Taylor Swift, Leona Lewis, Ke$ha, Rihanna, P!nk, Katy Perry, Beyoncé, Kanye West, T.I., Plain White T's et Miley Cyrus. Certains affichent deux titres dans ce top 20, largement dominé par l'industrie musicale américaine. Apple ne le précise pas, mais il serait intéressant de savoir quelle proportion des dix milliards de téléchargements est concentrée sur ces quelques artistes...

Le magasin en ligne iTunes, qui propose aussi des séries télévisées, des films ou encore des podcasts, est "le numéro un mondial des disquaires" selon Apple. Son catalogue compte douze millions de titres, vendus 0,69, 0,99 ou 1,29 euro la chanson. Les verrous numériques (DRM), un temps présents, ont disparu depuis environ un an, ce qui a permis de percer un peu plus sur un marché biaisé par le téléchargement illégal. Dans le même temps, les ventes de disques (supports physiques) se sont effondrées, ce que les maisons de disques n'expliquent, évidemment, que par le piratage...

Les Rolling Stones intègrent 10 inédits à une réédition

Les Rolling Stones, qui ne publient pas volontiers d'enregistrements inédits, incluront dix chansons extraites de leurs archives dans une réédition prochaine de leur double album "Exile on Main Street".

Cette production de 1972, que beaucoup tiennent pour l'une des meilleures du groupe anglais, comprend des titres comme "Tumbling dice", "Shine a Light", "Happy" ou "Shake Your Hips".

L'album a été enregistré dans l'atmosphère moite de la cave d'une villa de la Côte d'Azur que la Gestapo utilisa durant la guerre - la Villa Nellcôte, au-dessus de Villefranche-sur-mer. Le guitariste Keith Richards était alors en pleine héroïnomanie et le chanteur Mick Jagger venait de se marier.

La réédition, que le groupe Universal Music de Vivendi prévoit pour les 17 et 18 mai à travers le monde, comportera de nouvelles plages telles que "Plundered My Soul", "Dancing in the Light", "Following the River" ou "Pass the Wine".

Bien que les Stones aient été copieusement piratés, les quatre titres dévoilés semblent inconnus aux collectionneurs. On trouvera aussi des versions inédites de certains titres de l'album, notamment de "Soul Survivor" et de "Loving Cup". Les autres titres inédits n'ont pas été communiqués.

Jagger a déclaré à la revue Rolling Stone que Richards et lui avaient ajouté des parties de percussions et de guitare à certains des nouveaux titres.

Les deux partenaires ont supervisé le projet avec le producteur Don Was, qui collabore avec le groupe depuis quinze ans. Le chanteur a également écrit de nouvelles paroles pour "Following the river".

Jagger évite généralement de puiser dans les archives du groupe, formé en 1962, parce qu'il préfère le considérer au présent plutôt que dans un esprit nostalgique.

La réédition sera accompagnée d'un documentaire réalisé pour la télévision, "Stones in Exile", qui présente des scènes filmées et des photos d'archives ainsi que de nouvelles interviews.

L'album sera disponible sous trois formes: le disque d'origine avec ses 18 titres, une édition avec inédits en prime et une formule comportant aussi une version vinyle, un DVD documentaire différent de 30 minutes et un livre.

Dean Goodman, version française Philippe Bas-Rabérin

Le système de santé en Iran : un modèle pour les États-Unis

Derrière la propagande médiatique, une autre image de l’Iran
Pour le public occidental, depuis plusieurs années, l’Iran est dénigré, et son gouvernement, au travers de son président, Mahmoud Ahmadinejad, est diabolisé systématiquement.

Le premier à pousser à son paroxysme cette rhétorique insultante à l’égard de l’Iran fut le gouvernement de Georges W. Bush bien connu pour son « respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression » (1), pour » son combat contre la torture et les inégalités » (« Kidnappés par la CIA, les charters de la torture », par Trevor Paglen et A.C. Thompson, éditions Saint-Simon), pour « son éthique électorale » (hacking democracy) et pour « son attachement à la transparence et à la vérité » : «Faux prétextes» (2).

Par le slogan néoconservateur d’Axe du Mal (Axis of Evil), l’Iran fut « popularisé » dans nos séries télévisées, dans nos journaux écrits et parlés, comme un État voyou, ainsi étiqueté par le pays comptant le plus de prisonniers au monde, 2,3 millions (3) (davantage que la Chine).

Depuis cette date, cette image salie, d’un Iran terrifiant, est profondément ancrée, imprimée dans l’esprit de nombreux occidentaux.



Le contentieux entre les États-Unis et l’Iran remonte certainement à l’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran, en 1979, entraînant la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Cela n’avait pas empêché par la suite Ronald Reagan de vendre des armes à l’Iran pour, avec l’argent obtenu, soutenir les Contras au Nicaragua (Irangate). Mais bon...

Avant cela, en renversant pour des raisons de nationalisation du pétrole iranien le docteur Mossadegh élu en 1953, Washington et la CIA ont permis, et soutenu, 40 ans de dictature par le Shah Phalavi, régime très peu compatible avec la liberté d’expression et les droits de l’homme, sans que cela n’entraîne, autant qu’aujourd’hui, un tollé de protestations et de provocations des philosophes, des politiciens et des médias occidentaux. Ceux-ci s’accommodaient donc davantage de la Savak et des terribles tortures de la police secrète du Shah (4), qu’ils ne supportent aujourd’hui les débordements des Gardiens de la Révolution.

Depuis, des élections annoncées comme truquées (sans preuves), des phrases mal traduites (5), un programme nucléaire présenté comme ayant des buts militaires, des répressions de manifestants et d’opposants qualifiées de bains de sang, un prétendu antisémitisme insupportable (6), sont venus renforcer l’image diabolique du gouvernement iranien au point qu’aujourd’hui, pour l’Occident, il incarne le Mal Absolu. Il n’est plus sur l’Axe du Mal du « paisible » Bush, il est le Mal.

Sont ressorties également de façon très opportune, les images d’un gouvernement intolérant opprimant son peuple, ses femmes, à coups de matraques, confondant politique et religion, et pour lequel l’emprisonnement et la torture remplaceraient le dialogue et le débat critique, si « chers » aux occidentaux.

Connaissez-vous le système iranien d’accès aux soins de santé ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, ce système a permis de réduire de 70% la mortalité infantile dans ce pays, l’Iran islamiste, en 30 ans (7). Le Dr Aaron Shirley, premier pédiatre noir du Mississipi en 1965, connaît bien, lui, le modèle iranien, et à 77 ans, il voudrait l’importer dans le delta du Mississipi, où le taux de mortalité infantile est le plus élevé des États-Unis (50% de plus que la moyenne nationale) et où l’espérance de vie est la plus faible du pays. Aaron a passé, avec deux collègues, dix jours en Iran en mai 2009.

En octobre 2009, ce sont quatre médecins iraniens, dont un membre du ministère de la Santé qui ont passé une semaine dans le Mississipi. Il y a une certaine morale dans cette histoire dont personne, sur les grandes chaînes de la télévision occidentale, ne parle. Celle d’un pédiatre noir, qui a subi des violences policières alors qu’il était militant des droits civiques et qui a contribué à la création du plus grand centre de santé communautaire de l’État, accueillant dans le Sud profond des Iraniens afin de s’inspirer de leur système d’accès aux soins de santé : quelle leçon à tous les philosophes, philanthropes et politiques qui aboient sur l’Iran et répandent leur fiel sur ce pays.

Malgré les dizaines de millions de dollars injectés par le gouvernement fédéral étatsunien, les soins médicaux primaires dans le delta du Mississipi sont restés peu performants. L’Iran compte 17 000 maisons de santé, des dispensaires ruraux qui emploient les agents de santé locaux.

Aujourd’hui, plus de 90 % des 23 millions d’Iraniens habitant en zone rurale ont accès aux services de santé grâce à ce système, selon les responsables, et cet accès est gratuit (8). Sans écho dans les médias occidentaux qui préfèrent ne parler de l’Iran que quand on peut en dire du mal, sans tapages, les États-Unis et l’Iran ont discrètement apporté leur soutien à l’initiative proposée dans le delta où des noirs vivent en majorité.

L’Institut national de santé (National Health Institute) américain a fait part de son approbation, comme le confirme un texte publié sur son site internet : « Le succès remarquable du concept iranien des maisons de santé […] apporte espoir et inspiration aux autorités du delta du Mississipi. » (9).

En visitant l’Iran, le docteur Aaron Shirley, le pédiatre noir à l’origine du projet, a déclaré, en riant : « Je me suis senti plus en sécurité en Iran que dans le Mississipi des années 1960. »
Les Iraniens qui sont venus en octobre 2009 ont eu, eux, un choc en constatant l’immense pauvreté de l’Amérique rurale en arrivant à Baptist Town, un dédale de rues boueuses, de terrains vagues à l’abandon et de cabanes coincées entre deux voies de chemin de fer et un bayou. Pas d’écoles, pas de cliniques, pas de centre communautaire.

Le Dr Shirley s’est rendu récemment au Congrès, à Washington, avec un confrère pour récolter des fonds afin d’ouvrir des maisons de santé à l’iranienne à Baptist Town, dans la périphérie de Greenwood et dans quatorze autres zones du delta du Mississipi. Le projet du Mississipi vise à former des aides-soignants, puis à les envoyer faire du porte-à-porte pour délivrer des soins de base, comme prendre la tension artérielle, faire des soins d’hygiène. Pour les soins plus avancés, les patients continueront d’être envoyés dans des cliniques et des hôpitaux, et pourront ensuite bénéficier d’un suivi à domicile, au départ des maisons de santé créées à proximité (10), en s’inspirant du système iranien.

Le modèle iranien pour sauver de la mort des enfants américains que les millions de dollars fédéraux n’arrivent pas à mettre à l’abri de la maladie et du dénuement, quelle ironie, vous ne trouvez pas ?

Alors que les États-Unis, qui dépensent des trillions (milliers de milliards) de dollars dans leurs guerres mondiales illégales, à l’extérieur, pour dominer et piller la planète, les médias et les grandes chaînes américaines ne savent parler que de l’Iran démoniaque et tyrannique.

N’en déplaise à Shimon Perez qui déclare que « l’Iran est un danger pour le monde » (11), il est également un modèle, pour les Etats-Unis eux-mêmes.

Durant ses visites au Congrès, le docteur Shirley devrait essayer d’obtenir une entrevue avec le président, et lui toucher un petit mot de tout ça.

Dans le delta du Mississipi, il est probable que les Étasuniens voient l’Iran autrement que dans le reste du monde occidental.

vendredi 26 février 2010

Le FN provoque en copiant une affiche suisse anti-minarets

Un parti helvète d'extrême droite accuse le Front national d'avoir «volé» une campagne, qui avait déjà provoqué une vive polémique à l'automne dernier en Suisse. Et menace d'attaquer le parti frontiste en justice.
L'affiche anti-minarets, qui a valu à l'automne dernier une vive polémique à l'occasion du référendum suisse sur le sujet, inspire le Front national. A l'occasion de la campagne pour les régionales, la section «jeunes» du parti de Jean-Marie Le Pen l'a reprise quasi intégralement, avec ce message en lettres capitales : «Non à l'islamisme». Comme sur l'affiche initiale, les minarets, au nombre de sept, demeurent. La femme en burqa, dont on ne distingue qu'un regard agressif, également. Seul changement : le drapeau suisse n'a pas été remplacé par le drapeau français, mais par celui de l'Algérie, qui recouvre l'Hexagone dessiné.

Un plagiat en bonne et due forme qui n'est pas franchement du goût de l'UDC, le parti helvète à l'origine de la campagne anti-minarets en Suisse. «On se passerait aisément de cette promiscuité avec le FN dont je ne partage pas les valeurs, notamment par rapport à l'antisémitisme», déplore le vice-président de l'UDC, Yann Perrin. «C'est du vol !», ajoute le directeur de l'agence qui a conçu l'affiche, tout en annonçant son intention d'engager une action en justice contre le FN. «Notre agence va lutter avec tous les moyens contre ceux qui pillent nos idées. Nous ne voulons pas que nos affiches soient instrumentalisées, voire détournées, par d'autres partis politiques ou groupements. Nous n'avons jamais travaillé pour le FN français. Et nous ne le ferons jamais», affirme-t-il dans une interview au quotidien La Liberté.

Le FN prêt à s'expliquer devant un tribunal

Même s'il ne nie pas s'être inspiré de l'affiche de l'UDC et reconnaît ne pas avoir contacté ses concepteurs, le président du Front national de la jeunesse (FNJ), David Rachline, affirme ne pas comprendre la polémique. «Qu'est-ce que vous voulez que je mette sur cette affiche en dehors de minarets et de burqas ? Je suis surpris par l'UDC, qui se dit contre les minarets en Suisse, mais pas contre ceux qui s'implantent dans les autres pays», réagit-il, interrogé par lefigaro.fr.

Second problème pour le FNJ : son affiche pourrait bien tomber sous le coup de la justice française. «Dans les textes, la liberté d'expression doit respecter certaines limites, comme l'injure raciale et le respect de l'ordre public», explique Lauriane Josende, juriste et auteur de Liberté d'expression et démocratie (ed. Bryulant, 2010). «Ici, l'atteinte à un groupe en raison de son appartenance raciale et religieuse semble manifeste.» Dès lors, une procédure civile en référé pourrait être engagée sur la forme par une association par exemple, afin de faire retirer en urgence ces affiches. Une plainte pourrait par ailleurs être déposée, au pénal cette fois, pour juger l'affaire sur le fond et faire condamner le FNJ pour l'entrave à la loi dont il serait coupable.

«Sur le fond de l'affiche, je suis prêt à m'expliquer devant un tribunal, prévient David Rachline. Si l'on me reprochait une entrave à la loi, il s'agirait d'une censure, d'une vraie atteinte à la liberté d'expression.» En attendant, ces affiches ont commencé à fleurir en Paca, comme à Toulon, Bandol ou Sanary, et le président du FNJ prévoit d'ores et déjà un «collage massif» dans la région. Selon Rachline, plusieurs fédérations du FN auraient également fait part de leur souhait d'utiliser cette affiche. Contactée par Lefigaro.fr, la fédération Paca du FN n'était pas immédiatement joignable.

NOUS VIVONS DANS UN PAYS OU L'HYPOCRISIE EST REINE, LE FN POSE TOUT HAUT DES QUESTIONS QUE LA MAJORITÉ D'ENTRE NOUS SE POSE TOUT BAS. ARRÊTONS DE LE DIABOLISER, JE NE VOTERAI JAMAIS FN, MAIS SES IDÉES ONT LE MÉRITE D'ÊTRE CLAIRES....PAS COMME CELLES DU PS

jeudi 25 février 2010

Comment la télé nous manipule

Pour démontrer notre soumission au pouvoir du petit écran, des chercheurs en psychologie ont mené un test déguisé en jeu télévisé où des candidats croient infliger des décharges électriques à un concurrent.
Pour les besoins d'un documentaire dénonçant les dérives de certains programmes télévisés, une équipe de chercheurs en psychologie sociale a réalisé une expérience grandeur nature mettant en scène un jeu d'une exceptionnelle cruauté. Des candidats, sujets de l'expérience, croient infliger des chocs électriques à leur partenaire pour les besoins du show. Objectif: démontrer notre incroyable soumission au pouvoir de la télé.Ça ressemble à un jeu télévisé. Le public applaudit et tape des pieds comme dans un jeu télévisé. L'animatrice a les dents blanches, comme dans un jeu télévisé. Mais la Zone Xtrême n'est pas un jeu télévisé. C'est une expérience scientifique de psychologie sociale, adaptée d'une célèbre étude imaginée dans les années 1960 par le chercheur américain Stanley Milgram, qui vise à démontrer la puissance de l'autorité télévisuelle. Autrement dit, la capacité de la télévision à faire obéir chacun d'entre nous à des injonctions qui vont, parfois, à l'encontre de nos valeurs, de nos émotions, de notre volonté profonde. L'enjeu est crucial: chaque Français de plus de 5 ans passe en moyenne 3h30 par jour devant le petit écran, faisant de cette activité la deuxième après le sommeil. Notre espérance de vie étant de 80 ans, nous y consacrons quatorze années entières de notre existence.

L'impressionnante machinerie télévisuelle

Réalisée et filmée pour les besoins d'un film documentaire diffusé en mars sur France 2, la Zone Xtrême met en situation des candidats candides. Vrais sujets de l'expérience, chacun de ces 80 "cobayes" représentatifs de la population française, recrutés par une société spécialisée dans les enquêtes marketing, croit participer aux répétitions d'un nouveau jeu télévisé. Il tient le rôle du questionneur. À ses côtés, Jean-Paul, un autre candidat -en réalité, un comédie- et une animatrice. Derrière lui, un public de cent personnes et toute l'impressionnante machinerie télévisuelle. Principe du jeu: Jean-Paul doit mémoriser des associations de mots. S'il se trompe, son questionneur lui administrera des chocs électriques de plus en plus violents, de 20 à 460 volts. Stupeur: la totalité des 80 candidats ont accepté de participer, donc d'administrer des décharges électriques à un inconnu pour les besoins d'un show sans enjeu (puisqu'il était entendu qu'il n'y aurait rien à gagner et qu'il ne serait pas diffusé). Pire: plus de 8 participants sur 10 ont joué jusqu'au bout, poussant la dernière manette malgré les suppliques désespérées et les hurlements de douleur de Jean-Paul. Dans leur livreL'Expérience Extrême à paraître le 4 mars, Christophe Nick, l'auteur du documentaire, et le philosophe Michel Eltchaninoff racontent les coulisses de cette étude et décryptent les conclusions des chercheurs.

Un président qui préfère dormir dans les avions

C'est la troisième fois depuis son élection à la présidence de la République que Nicolas Sarkozy se rend à Libreville (Gabon) ; la troisième fois, aussi, qu'il n'y dort pas, au grand dam de ses hôtes... En juillet 2007, déjà, Omar Bongo Ondimba, père de l'actuel président, avait pourtant exprimé publiquement sa déception que Nicolas Sarkozy ne lui fasse pas l'honneur de coucher sur place. Cette fois, le chef de l'État avait prévu de sacrifier à la tradition. N'était sa virée éclair à Bamako, qui s'est décidée très tardivement, il aurait passé la nuit de mercredi à jeudi à l'hôtel Méridien de Libreville. Las, non seulement il n'a pu faire ce plaisir à ses hôtes, mais, en plus, ces derniers ont été priés d'avancer d'une heure le dîner officiel, afin que Sarkozy puisse prendre congé dès 21 heures et s'envoler pour le Mali, où il devait rencontrer l'ex-otage Pierre Camatte .

Prévenus in extremis, les 400 invités du dîner de gala donné dans le palais présidentiel du bord de mer oscillaient entre surprise et désappointement. ''En fait, votre président préfère dormir dans les avions'', relevait une notable, parée d'une robe de mousseline violette fendue jusqu'à mi-cuisse. C'est à ce moment-là que Nicolas Sarkozy prit la parole pour porter un toast à ''l'amitié privilégiée'' entre la France et le Gabon. Haussement d'épaules de notre interlocutrice : ''La bonne nouvelle, c'est que pour se faire pardonner, il sera obligé de revenir...''

A LIRE LES RÉACTIONS DU RAMASSIS DE CONNARDS QUI S'EXPRIMENT DANS LE POINT(pas les journalistes, pour une fois, les lecteurs) JE ME DEMANDE OÙ MONSIEUR SARKOZY DOIT DORMIR, DANS UN PLACARD PEUT-ÊTRE ? BANDE D'ABRUTIS !!!


PERSONNELLEMENT J'AIME BIEN DORMIR DANS MON LIT. MÊME SI JE DOIS FAIRE 1000 BORNES EN BAGNOLLE POUR RENTRER CHEZ MOI. (mais, ça vous vous en foutez et vous avez raison)

ETAT CIVIL - Vous êtes français, prouvez-le !

La prudence extrême dont fait preuve l'administration lorsqu'il s'agit de délivrer des documents d'identité était devenu un véritable casse-tête pour les Français nés à l'étranger ou issus de parents nés à l'étranger. Face à cette situation, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, met en garde son administration contre l'excès de vigilance et assouplit les procédures
"Toute personne qui présente une carte d’identité plastifiée ou un passeport électronique ou biométrique, n’a aucun autre justificatif à fournir pour attester de sa nationalité" ont annoncé à l'unisson Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, et Michèle Alliot Marie, la ministre de la Justice. Le Conseil d’Etat sera d’ailleurs saisi d’un projet de décret dans les tout prochains jours.
Ouf ! Voilà qui devrait rassurer bon nombre de Français nés à l’étranger pour qui prouver leur nationalité française était devenu un vrai parcours du combattant !
Pas moins de 19.000 refus ont été enregistrés en 2008. Ces refus ne sont ni des réponses à des premières délivrances ou à des documents perdus, ou des usurpations d’identité, mais de simples demandes de renouvellement de carte d’identité ou de passeports de Français… nés à l’étranger. Il fallait alors que ces Français prouvent leur nationalité souvent dans un climat de vexation, d’humiliation et parfois de traumatisme. "Débrouillez-vous" a-t-on dit à Mme Ciprut quand elle tentait d'expliquer à l'administration que ses parents, étant juifs, avaient perdu tous leurs papiers pendant la seconde guerre mondiale.

Excès de zèle et de vigilance !
Les témoignages de Français devant faire face à des situations ubuesques sont innombrables. "Je suis français, né en France à Lorient. Pour effectuer une nouvelle demande de carte d’identité, je dois prouver que je suis français parce que mon père comme ma mère, nés tous deux français, de parents italiens naturalisés français, sont nés en Tunisie, et plus précisément parce que la Tunisie était seulement sous “protectorat” français. Est-ce que ce n’est pas aberrant et scandaleux ? Est-ce que la France n’est pas devenue schizophrène ?" s'indigne un internaute. Difficile en effet de se voir exclu d'un pays quand on est persuadé d'y appartenir. Si ces difficultés ont été essuyées par des Français lambda, des patronymes plus connus du grand public, comme la famille de Martin Hirsch, ont aussi été refoulés. La journaliste Anne Sinclair relate dans son blog qu'elle a dû fournir la preuve de sa nationalité sur trois générations : "Aujourd'hui, la République française a besoin de s'assurer doublement que je n'usurpe pas ma nationalité. Ce ne sont pas que des tracasseries bureaucratiques. C'est un état d'esprit qui fait du mal à l'identité de la France".

Ces misères républicaines ont été relayées par des sénateurs de droite comme de gauche mais aussi par les médias ; l’émission radiophonique, le Téléphone Sonne du 12 février lui était consacrée. Tout cela a fait monter la pression. Interrogé sur les ondes France Inter, Patrick Weil, auteur de Liberté, Egalité, Discrimination explique qu’il existe un décalage entre les instructions, discours, circulaires et l’application de la loi sur le terrain. Il y a aussi des habitudes de travail qui sont très, très éloignées des textes législatifs surtout dans certains arrondissements ou départements qualifiés de difficiles comme le 93. Bref, il y aurait un manque d’homogénéité dans le traitement mettant à mal le principe d’égalité.

Point trop n'en faut
Avec le décret visant à simplifier les règles de renouvellement des papiers d'identité pour les Français nés à l'étranger, les tracasseries devraient diminuer. Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux a demandé à ses préfets de réunir les personnels concernés et de les mettre en garde contre un excès de vigilance ! Même Jean-François Copé a promis de voler au secours des Français en mal de papiers : toute personne rencontrant des "problèmes avec l'administration française pour des comportements tatillons est invitée à s'adresser à nous (députés UMP) et nous nous adresserons directement aux préfets des départements de résidence pour qu'ils traitent directement les problèmes concernés" a annoncé le patron des députés UMP. A bon entendeur!
Sylvie Forder et Marie-Pierre Parlange

Georges Frêche: The Le Pen of the left

His big mouth threatens to create a new schism among the ever-squabbling French Socialists
Georges Frêche, 71, is living proof that French Socialists do not have to be dull. Three years after being thrown out of the party for making racist remarks, he has provoked a blistering quarrel which threatens to split France's main opposition party, not on ideological lines, but between Paris and the provinces, North v South.

Mr Frêche, president of Languedoc-Roussillon, has been called the "Le Pen of the left". He is a virulently pro-Israeli politician who makes seemingly anti-Semitic remarks. He is a pro-business ex-Maoist who attacks the "anti-market" tendencies of the French Socialist Party but wants to erect a statue of Lenin in his home city of Montpellier.

As a young man, he fought the police on the streets of France in the cause of Algerian independence. He has since become a political Godfather of the expelled white Algerian ex-colonists or "Pieds-Noirs".

He is a university professor and expert on Roman law who likes to present himself – and talk – like a grumpy old man drinking a pastis on a shaded bar terrace in the South of France. He is also given credit, in his 27 years as Mayor of Montpellier, up to 2004, for developing the city into one of the most attractive and commercially thriving in France.

Outside his home region of Languedoc-Roussillon, stretching along the Mediterranean coast from the Rhône delta to Spain, Mr Frêche is a figure of fun or hatred or incomprehension. Within his region, he remains the dominant political figure and odds-on favourite to be re-elected regional president at the head of a rag-tag, centre-left coalition next month.

That coalition contains almost all the local chieftains of the Parti Socialiste (PS), despite the fact that the national party expelled Mr Frêche in 2007 for suggesting, inter alia, that there were too many black faces in the France football team. On Tuesday night, the national bureau of the Socialist Party, meeting in Paris, expelled all these local party dignitaries – 59 in all. They include the secretaries (bosses) of all five local Socialist Party branches in the region; two presidents of départment (county) councils; a senator and a score of mayors. In other words, almost all the leaders of one of the strongest Socialist regions in France have been kicked out of the Socialist Party – temporarily at least – for supporting Mr Frêche.

The family argument could not come at a worse time for the Parti Socialists and its national leader, Martine Aubry. The main French centre-left party seemed to have begun to lay aside its perennial internal struggles. It could, with its allies, sweep the board, and deeply embarrass President Nicolas Sarkozy, in the regional elections on 14 and 21 March. Sweep the board, that is, in all 21 regions of metropolitan France, save Mr Frêche's Languedoc-Roussillon.

Originally, the Socialist Party, at national level, had agreed reluctantly to back Mr Frêche's centre-left coalition, or "list". Last month, Mr Frêche once again outraged the leadership of the national party – and many other people in France – by making what appeared to be an anti-Semitic remark about the former Socialist prime minister, Laurent Fabius.

Mr Fabius is from a Catholic family of Jewish origin. After he had criticised Mr Frêche during a radio interview, the president of Languedoc-Roussillon retaliated by saying that the former prime minister had a "tronche pas très Catholique" – literally a "not very Catholic mug or hooter".

This may seem a trivial insult. Mr Frêche says that it was a version of a well-known phrase in the French south, "pas très Catholique", meaning not entirely straightforward. This is disingenuous. By referring to the "tronche", the face or nose, of Mr Fabius, Mr Frêche was indulging in just the kind of insidious, nudge-nudge anti-Semitism which still thrives in bourgeois, Catholic France, north and south.

This was far from Mr Frêche's first lapse. He has been accused of making anti-Semitic remarks before, despite being a strong supporter of Israel. He once referred to two ex-"Harkis" – Algerians who fought on the French side in the colonial civil war – as "sub-humans". In 2007, he repeated a complaint once voiced by the far-right leader, Jean-Marie Le Pen, that there were too many black players on the France football team.

Both supporters and enemies of Mr Frêche in Languedoc say that creative inconsistency – being left-wing in his policies and right-wing in his language – is the secret of his political longevity. There is anti-Paris feeling in all French provinces but none more so than Languedoc. Mr Frêche has skilfully exploited this resentment over the years. His status as a martyr for southern plain-speaking against Parisian political correctness has brought him many votes from the centre and further right.

In a book published this week – with quite coincidental timing of course – Mr Frêche attacked what he sees as the sterile moralising of the national leadership of the PS. "The party has erected itself into a vehicle for universal values: anti-bigot, anti-alcoholic, anti-smoking, anti-racist, pro-homosexual, pro-black, pro-white, pro-yellow, pro-red, pro-Jewish, pro-Muslim, pro-orthodox, pro-Japanese, pro-garden gnome, anti-pitbull, anti-unhappiness, anti-anger, anti-vulgar..."

"I am from the South and I will stay a man of the South... My angry tone of voice, and my accent itself, get up the nose of [the Parisians] but I don't give a stuff. I have other business to take care of."

Mr Frêche also accused "little" Martine Aubry of attacking him to promote her own hopes of becoming the Socialist presidential candidate in 2012. Ms Aubry, who was elected national party leader in a disputed (and rather doubtful) poll a year ago, has been left in a very difficult position. She decided three weeks ago to put her increasing authority on the line and order all Socialists in Mr Frêche's campaign to switch to a hastily organised official Socialist "list". Almost all of them refused. Opinion polls show Mr Frêche's list far ahead of the pack and the official Socialist list trailing in seventh place.

On Tuesday night, the national bureau of the Parti Socialiste reluctantly agreed to support Ms Aubry – and its own rules – and hurl its disobedient southern chieftains into outer darkness for at least two years. It was announced, however, that the party would investigate, or reconsider, the whole affair once the elections are over.

A judgement of Solomon? That was the intention but ex-Socialists in Languedoc were still spitting blood at the national leadership and threatening counter legal action yesterday.

The wit and wisdom of the Languedoc man

On football

"In this team [the France football team], there are nine blacks out of 11. The normal would be three or four. That would reflect our society. I'm ashamed of this country. Soon, there will be 11 blacks. When I see some football teams, it upsets me."

On colonialism

Replying to two Harkis (Algerians who fought on the French side in the 1950s and 1960s colonial war) who heckled him: "They massacred your people in Algeria and you are going to lick their boots. You are nothing. You are sub-humans. Nothing at all."

On the electorate

"I have always been elected by a majority of cons [arseholes] and that is not going to change."

On Laurent Fabius

"If I was in upper Normandy, I don't know if I would vote for Fabius. I would have to think about it. This bloke worries me. He has a not very Catholic hooter [tronche]."

On Toulouse

"I should really stand for election in Toulouse. When I was a student in that city, I screwed 40 per cent of the women."

mercredi 24 février 2010

La neutralité du Net, qu'est-ce que c'est ?

Le débat français sur la neutralité du Net a été officiellement lancé aujourd'hui par Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a installé un groupe d'experts chargé de réfléchir sur le sujet et rendra ses recommandations fin juin. Mais qu'y a-t-il derrière ce concept aux contours flous?
La neutralité du Net, tout le monde en parle, mais personne ne met les mêmes choses dedans. Pourtant, ce concept aux contours flous revient dans tous les débats ayant trait aux réseaux, à la protection des internautes et à la vie privée. Il va pourtant falloir clarifier la question. Dans le cadre de la loi sur la fracture numérique votée en décembre dernier, il est prévu que le gouvernement rende un rapport sur ce sujet au Parlement d'ici à la fin juin 2010.
Nathalie Kosciusko-Morizet a donc lancé officiellement mercredi un débat national de plus, sur la neutralité du Net. Il préparera le rapport et se déroulera en parallèle des consultations menées auprès des différentes parties prenantes. Un groupe d'experts, chargé d'éclairer les débats et les travaux du gouvernement sur le sujet, a été installé aujourd'hui. Il est composé de Yochai Benkler, professeur à l'Université de Harvard et auteur de La richesse des réseaux; Michel Cosnard, PDG de l'INRIA; Tarik Krim, fondateur de Netvibes et Jolicloud; Lynn St Amour, Présidente de l'Internet Society; Winston Maxwell, avocat et auteur d'un ouvrage sur le droit des communications électroniques et de la protection des données en Europe; et Dany Vandromme, Président de RENATER.

A quelles questions devra répondre le débat sur la neutralité du Net ?

"La première, c'est : qu'est-ce que la neutralité du Net ?", répond la ministre en charge de l'Economie Numérique... ce qui suffit à rendre compte de la complexité du débat ! "Parle-t-on de neutralité des réseaux ou de celle de la gouvernance du Web ?", demande Nathalie Kosciusko-Morizet, qui admet elle-même ne pas avoir "les idées complètement claires sur le sujet". "Il faut que nous arrivions à faire des catégories, et que pour chaque, on détermine : ce que l'on garantit, avec quelles exigences, à quel niveau on place les principes, quelles sont nos priorités, et comment on les hiérarchise." Ces questions vont se traduire très concrètement dans les prochains mois, comme l'illustre un exemple cité par la ministre: "Doit-on soumettre la participation de l'Etat aux investissements dans la fibre, dans le cadre du grand emprunt, à des engagement en termes de neutralité du Net ? Si oui, il faut que les exigences soient très précises pour être opposables".

Les sujets balayés par le débat sur la neutralité du Net concernent deux grandes catégories d'acteurs : les opérateurs télécoms, et les fournisseurs de contenus, sur lesquels d'éventuelles régulations pourront avoir un impact direct. Indirectement, les questions autour de la neutralité du Net touchent tous les internautes, à travers les thématiques du respect de la vie privée et de la qualité de service fournie par les opérateurs. Mais les débats sur la neutralité du Net n'aboutiront pas forcément à une loi spécifique. Ils déboucheront plutôt sur l'établissement d'une doctrine gouvernementale, sur des grands principes qui viendront irriguer d'autres lois comme Hadopi, Loppsi, etc.
Parmi ces grands principes :

-La neutralité du net réclame de garantir l'accès universel à tous les contenus légaux. Qu'est-ce qu'un contenu légal ?
-Qu'est-ce que le Web ? "Quels domaines sont assez différents de l'Internet pour ne pas être régulés de la même façon", lance Yochai Benkler, qui cite l'exemple de la télémédecine.
-Comment équilibrer droit d'accès à l'information et droit d'auteur ?
-Doit-on privilégier la concurrence ou la neutralité des réseaux, lorsque les deux ne peuvent pas être simultanément garantis de manière optimale ? Exemple : est-il souhaitable d'accorder une exclusivité contre un investissement dans les réseaux ?
-Le principe de non discrimination dans le traitement des données est un principe fondamental de la neutralité du Net. Or, les entorses à ce principe sont déjà légion, comme le rappelle Winston Maxwell: pour protéger des virus, augmenter les performances du réseau... Quelles sont les bonnes (ex: protection contre le spam) et les mauvaises discriminations (ex : pratiques anticoncurrentielles) ? Quelles exceptions sont acceptables ?
-Bloquer certains contenus ou différencier leur traitement en fonction de leur nature (par ex, ne pas donner la priorité aux téléchargements P2P dans la gestion des flux pour optimiser le débit moyen offert) suppose "d'ouvrir les paquets" de données transportées. Faut-il une transparence totale sur la façon dont sont traités les "paquets", ou peut-on se contenter de rendre accessible cette information uniquement en cas d'enquête ?

Michel Charasse

Les larges bretelles III e République, la bouille qui vire facilement au rubicond quand la colère gronde, les lunettes vissées sur le front comme un épicier-quincaillier de village, le verbe, plus commère de ministère que fortissimo jauressien, mais capable de passer avec une surprenante adresse de la préciosité comptable à l'argot bougnat : le nouveau représentant de la gauche au Conseil constitutionnel a un air de Coluche saisi par les délices du parlementarisme. Farouche anticlérical, à la manière franc-maçonne, il met trois points d'honneur à ne jamais pénétrer dans une église, allant même jusqu'à braver les foudres médiatiques quand en 1992, alors ministre du Budget, il refusa pour cette raison d'assister à la messe d'enterrement d'un douanier abattu par un malfrat. C'est dans les pas de François Mitterrand que le sénateur du Puy-de-Dôme, SFIO millésimé 1962, a connu les plus grands moments de sa longue carrière, joviale éminence grise à Paris, notable rompu à l'art d'égailler les dîners républicains dans sa bâtisse de Puyjudeau. Plus mitterrandien que socialiste, depuis son exclusion du PS, ses chatteries au sarkozysme sont devenues monnaie courante. Il paraît que, dans son Auvergne natale, son nom veut dire « tas de pierres » : en voilà une belle jetée dans le jardin de ses anciens amis.

Chirac et Villepin déjeunent ensemble

L'ancien président de la République et son dernier premier ministre partageaient la même table pour la première fois depuis la mise en cause de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream.

Jacques Chirac a déjeuné ce mercredi avec Dominique de Villepin au Père Claude, un restaurant parisien proche de l'Ecole militaire, avenue de La Motte-Picquet, dans le XVe arrondissement. C'était la première fois que l'ancien président de la République et son dernier premier ministre partageaient la même table, les deux hommes n'étant pas autorisés à se voir depuis la mise en cause de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream. Le jour de la relaxe, Chirac avait aussitôt téléphoné à Villepin pour lui dire sa joie et son souhait de le revoir très prochainement.

A leur arrivée au restaurant, Chirac et Villepin se sont embrassés avec affection. A leur sortie, ils ont posé avec des passants, notamment un petit garçon photographié par son père, puis une jeune touriste, prise en photo par un des officiers de sécurité. Ils se sont ensuite donné l'accolade avant de se séparer.

Dominique de Villepin avait déjeuné le 3 février avec son ancien directeur de cabinet, le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire avec lequel il n'avait pas non plus le droit d'avoir des contacts. Le 3 mars, l'ancien chef du gouvernement se rendra au Salon de l'Agriculture pour une visite marathon prévue pour durer pas moins de six heures.

CHIRAC FAIT DE L'OPPOSITION À SARKOZY PAR INTERPOSITION.

mardi 23 février 2010

Didier Migaud nommé président de la Cour des Comptes

Le député socialiste Didier Migaud a été nommé premier président de la Cour des comptes en remplacement de Philippe Séguin, décédé début janvier.

Le socialiste Didier Migaud, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a été nommé mardi en Conseil des ministres, Premier président de la Cour des Comptes, en remplacement de Philippe Séguin, a annoncé la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

Premier membre du gouvernement interrogé par la presse à la sortie du Conseil des ministres, Mme Lagarde a répondu "oui" à la question de savoir si Didier Migaud avait bien été nommé à la tête de la Cour des comptes par décret présidentiel.

Plusieurs de ses collègues ont ensuite confirmé.

"C'est une reconnaissance de ses compétences", a déclaré Martin Hirsch, le Haut-Commissaire à la Jeunesse, à propos du député PS de l'Isère, juriste de formation devenu spécialiste de la technique budgétaire.

"Qu'on (le) prenne pour piloter la Cour des comptes, alors même que c'est la Cour des comptes qui contrôle désormais cette maison, c'est-à-dire l'Elysée, je trouve que c'est drôlement bien", a ajouté Pierre Lellouche, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes.

Qui le remplacera? "C'est aux socialistes de le décider!", a répondu M. Lellouche, confirmant que la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale resterait entre les mains d'un député socialiste.

Le nom de Didier Migaud était revenu en force lundi, plusieurs médias annonçant comme pratiquement acquise sa nomination. D'autant qu'il y a peu, le chef de l'Etat lui avait rendu un hommage public, le qualifiant même d'un "mon ami".

Le choix de Didier Migaud entre dans la stratégie du président Sarkozy de poursuivre l'ouverture à gauche. La semaine dernière, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, avait d'ailleurs affirmé que l'ouverture se poursuivrait.

Avant même que la nomination soit rendue publique, le député PS Jack Lang a félicité Didier Migaud pour son "heureuse nomination", jugeant qu'elle devait être portée "au crédit du président" Nicolas Sarkozy.

"C'est d'abord la reconnaissance par la République du vrai talent d'un authentique socialiste. C'est aussi un geste fort d'ouverture intellectuelle et politique qui, à ma connaissance, ne comporte, en ce domaine, aucun précédent", a déclaré l'ancien ministre de François Mitterrand dans un communiqué.

Pour Yves Jégo, député de Seine-et-Marne, "c'est un signe de plus que sarkozysme ne rime vraiment pas avec sectarisme. Nommer un socialiste président de la Cour des Comptes, n'est pas seulement un signe d'ouverture mais plus fondamentalement l'incarnation d'une volonté de construire une République équilibrée."

Le villepiniste Jacques Le Guen (UMP), lui, fait clairement référence à l'ouverture lorsqu'il déclare qu'" à force d'ouvrir les fenêtres, on va attraper des courants d'air!"

Le médiateur dénonce "l'excès de zèle" de l'administration

Dans son nouveau rapport, dévoilé ce mardi et publié sur LEXPRESS.fr, Jean-Paul Delevoye épingle la "prudence exagérée" de la puissance publique dans le renouvellement de papiers d'identité.

Excès de "zèle", "sévérité", et "prudence exagérée" de l'administration: dans son rapport annuel publié ce mardi, le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye épingle le comportement trop pointilleux de certains fonctionnaires. Le point noir dévoilé dans l'édition 2010 du "ombudsman" à la française: le renouvellement des papiers d'identité. Une démarche qui vire trop souvent au parcours du combattant pour les citoyens nés à l'étranger, ou dont l'un des parents est né à l'étranger.

En 2009, le médiateur de la République a reçu sur ce point précis une dizaine de réclamations par mois, alors que son institution n'en recueillait qu'une dizaine par an auparavant. "Bien que récente, cette prudence exagérée de l'administration dans la délivrance de documents d'identité tend à se généraliser", souligne Delevoye. Et de répertorier les tracasseries infligées aux citoyens concernés, bien souvent français de naissance, au nom de la lutte anti-fraude; les preuves "presque impossibles à recueillir" - les actes de naissance des parents, des grands-parents, voire des arrière-grands-parents qu'il faut obtenir des autorités judiciaires de pays où les fichers d'état civil de certaines époques n'existent plus...

Si les illégalités restent relativement rares, souligne le médiateur, cette "remise en cause de leur nationalité" génère chez les citoyens le sentiment d'être "méprisés" et "stigmatisés" en raison de leur nom ou de leurs origines. Alors que le gouvernement s'est empêtré dans son débat sur l'identité nationale, la tonalité de ce document devrait redonner du grain à moudre aux signataires de l'Appel pour les Français rejetés, initié par la Ligue des droits de l'homme et le documentariste Daniel Karlin, qui depuis un mois dénoncent l'acharnement administratif à débusquer les "faux Français".

La France dispose de 7 à 10 jours de réserve de carburant

Suite aux grèves dans les raffineries de Total, l'Union française des industries pétrolières a revu ses prévisions à la baisse. Le groupe pétrolier français dessert la moitié des stations-services.

Existe-t-il à court terme un danger de pénurie de carburant dans les stations-services? Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est voulu rassurant lundi, à l'instar de Christine Lagarde la semaine dernière, affirmant sur Europe 1 que le gouvernement prendrait des dispositions «pour que la France ne soit pas bloquée.» Des réunions ont été prévues dans la journée, a-t-il assuré, afin de faire le point sur la mobilisation des salariés de Total et l'approvisionnement des dépôts.

A ce sujet, l'Union française des industries pétrolières a révisé à la baisse ses prévisions. Après avoir évoqué vendredi une réserve de carburant équivalente à 10 à 20 jours, avec la possibilité de tensions plus localisées, notamment dans l'Ouest de la France et en Rhône-Alpes, la fédération évoque aujourd'hui une réserve de carburant de seulement 7 à 10 jours. Les automobilistes se ruant à la pompe pour se constituer des réserves, «les stocks ont diminué un peu plus que prévu», a justifié M. Schilansky, président de la fédération. Aujourd'hui, sur 2.000 stations-services Elf et Total, 132 étaient lundi à court de carburant. Et la situation ne devrait pas s'améliorer avec la poursuite de la grève chez Total, et l'appel à la mobilisation lancé lundi par la CGT aux salariés d'ExxonMobil et du groupe britannique Ineos.

Pour Christophe de Margerie en revanche, l'approvisionnement des Français n'est aucunement menacé : «certains essaient de soulever cette question pour essayer d'ouvrir un conflit» a-t-il estimé lundi depuis New York, précisant que Total n'est pas le seul fournisseur de carburant de l'Hexagone. Le groupe dessert cependant la moitié des stations-services.

LE FIGARO EN FAIT-IL UN PEU TROP ????
BIZARREMENT J'AI REVU CETTE NUIT LES DEUX PREMIERS OPUS DE MAD MAX.

lundi 22 février 2010

François Fillon sur tous les fronts

En campagne pour les régionales, le premier ministre s'aventure aussi sur la scène internationale. Il revient du Proche-Orient.

L'omnipremier ministre serait-il en train de faire de l'ombre à l'hyperprésident ? François Fillon est sur tous les fronts à la veille des élections régionales. Premier ministre en campagne la semaine, vice-président le week-end à l'étranger ! On ne voit que lui, ces jours-ci. Même les journalistes sont revenus dans son sillage. Les candidats aux régionales se l'arrachent. Le chef de la majorité sera mardi au Mans, son fief électoral, pour animer une réunion aux côtés de Christophe Béchu, qui tente de reconquérir la région des Pays de la Loire. Il a prévu un déplacement jeudi et sera lundi prochain à Metz avec Laurent Hénart, chef de file en Lorraine. Avant d'enchaîner les meetings, le chef du gouvernement a mis sa casquette de diplomate. Pendant deux jours et demi, le gaulliste Fillon s'est frotté à «l'Orient compliqué», en Syrie et en Jordanie.

Une mission périlleuse, dans cette région de la planète, car le moindre mot mal calibré peut vite tourner à la gaffe diplomatique. À Damas, il s'en est plutôt bien sorti. Le premier ministre a calé ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy, qui a spectaculairement relancé les relations diplomatiques avec la Syrie. Premier chef de gouvernement français à se rendre à Damas depuis 1977, François Fillon s'est réjoui du choix du chef de l'État en rappelant que les États-Unis s'apprêtaient à l'imiter. Un virage diplomatique qui n'empêche pas les désaccords avec le régime de Bachar al-Assad. Vigilant, le numéro deux français a fermement remis à sa place son homologue syrien lorsque celui-ci a publiquement défendu «l'utilisation par l'Iran du nucléaire à des fins pacifiques». «Le gouvernement iranien viole clairement les réglementations internationales», lui a signifié Fillon en pleine conférence de presse.

Un contrat jordanien pour Areva

À Amman, il a nuancé les propos de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui s'est prononcé dimanche pour la «proclamation d'un État palestinien avant même les négociations sur les frontières». Le premier ministre s'est montré beaucoup plus prudent, en liant la création de cet État palestinien à la négociation sur les frontières. C'est aussi à l'occasion de sa visite dans le royaume hachémite qu'un accord minier a été signé entre le gouvernement jordanien et le groupe français Areva pour l'exploitation des gisements d'uranium dans le centre de la Jordanie.

Depuis son arrivée à Matignon, François Fillon s'est révélé plutôt à l'aise sur la scène internationale. De Pékin à Bagdad ou encore plus récemment à Kaboul. Son style moins enflammé que le président séduit les chancelleries. Il est d'ailleurs le premier ministre qui s'est le plus déplacé à l'étranger. «Je reconnais que, là comme ailleurs, François Fillon sait y faire», constate le ministre délégué Henri de Raincourt, qui l'accompagnait ce week-end en Syrie et en Jordanie. En deux ans et demi, Fillon le globe-trotter a peaufiné sa stature internationale. «Il est au four et au moulin. En campagne et à l'étranger, où il est bon. Le pouvoir crée l'homme. Personne n'aurait imaginé il y a quelques années que Fillon pouvait faire un bon premier ministre», estime le député Claude Goasguen, autre membre de la délégation ce week-end. Très élégante dans son abaya noire, Christine Lagarde ne quitte pas d'une semelle le premier ministre pendant la visite de la mosquée des Omeyyades, à Damas : «Il est vraiment très relax, notre premier ministre», glisse, admirative, la ministre de l'Économie, présentée comme un futur premier ministre. En attendant, elle se contente de prendre son patron en photo avec son iPhone.

Si sa popularité marque le pas dans le dernier baromètre du JDD (- 3), François Fillon distance le chef de l'État de 14 points (50% contre 36%). Des sondages que ni l'Élysée ni Matignon ne veulent officiellement commenter. Une popularité que le patron des députés UMP, Jean-François Copé, attribue à la nouvelle donne de l'exécutif : «Sous Sarkozy, c'est le président qui prend tous les coups. Le premier ministre est devenu une sorte de vice-président qui fait de la représentation.»

Rebondissement dans la bataille des codecs vidéo sur Internet

Quel sera le futur standard de la vidéo sur Internet ? Alors qu'aujourd'hui, la quasi-totalité des lecteurs vidéo utilisent la technologie Flash d'Adobe, l'évolution du HTML, le langage utilisé pour construire les pages Web, ouvre la porte à l'utilisation de nouveaux formats. La version 5 du HTML introduit en effet une nouvelle balise – l'élément de structure de base de ce langage – vidéo, qui permet de se passer d'un lecteur externe tels que ceux proposés aujourd'hui par des sites comme Dailymotion et Youtube.
Mais si le HTML 5 facilite l'insertion de vidéos dans les pages Web, il ne garantit pas que tous les formats de vidéo seront lisibles par votre navigateur Internet. Il existe en effet plusieurs technologies pour encoder les images, et ces technologies ne sont pas obligatoirement compatibles avec tous les navigateurs. Si la fondation Mozilla, qui édite le navigateur Firefox, a annoncé qu'elle soutenait l'utilisation du codec libre et gratuit Ogg Theora, Google a lancé une expérimentation sur son site de vidéo Youtube qui utilise le codec H.264. Ce dernier est aujourd'hui gratuit pour l'utilisateur, mais utilise plusieurs technologies brevetées ; les éditeurs de navigateurs, ou de tout autre logiciel souhaitant être compatible avec le H.264, doivent donc acquitter des droits qui peuvent être importants.

LETTRE OUVERTE À GOOGLE

Mais Google pourrait rapidement abandonner le codec H.264. Samedi 20 février, le moteur de recherche a annoncé avoir finalisé l'acquisition de la société américaine On2, spécialisée dans la compression vidéo, qui édite notamment le codec VP8, réputé plus efficace que le H.264. On2 a été rachetée pour un montant de 124,6 millions de dollars (91,5 millions d'euros), soit près de 20 millions de dollars de plus que la première offre de Google. L'entreprise devrait vraisemblablement utiliser cette technologie pour Youtube, mais n'a encore rien confirmé.

Mais plus que l'utilisation du VP8, c'est le statut que Google donnera à cette technologie qui suscite des interrogations. L'entreprises pourrait tenter de profiter de la force de Youtube, premier site de vidéo au monde, pour tenter d'imposer une technologie dont il détient les clefs. Mais tout comme Mozilla avait annoncé son refus de supporter le H.264, Google pourrait se retrouver face à une fronde des éditeurs de navigateurs.

La Free Software Foundation, la principale association américaine de promotion des formats ouverts et du logiciel libre, suggère une autre approche dans une lettre ouverte à Google publiée ce week-end (version en français) : rendre cette technologie libre et gratuite avant de l'utiliser sur Youtube. "Si vous ne faites pas du VP8 un format libre, ce sera juste un codec vidéo de plus. Et à quoi vous servira un codec de plus si les problèmes de licences l'empêchent d'être supporté par tous les navigateurs ?"

Pas de coup de foudre pour le dernier Higelin

Crise économique, crises de nerfs, crises sentimentales... le cirque du monde vibre tout entier dans le nouvel album de Jacques Higelin, Coup de foudre, produit par Rodolphe Burger, qui succède au très percutant Amor doloroso (2006). Fidèle à son laboratoire agité de rock et de poésie, Higelin commence ce disque sur les chapeaux de roue avec Coup de foudre et J'ai jamais su, deux airs luxuriants et swinguants qui allument les mots comme ceux de Trenet. S'annonce donc a priori une collection de morceaux libres, vifs et pleins d'entrain, signés par le vagabond citadin de la chanson, 69 ans, 17 albums. Et puis le petit théâtre enchanté s'ébroue, déborde du cadre, euphorique, bruyant, brouillon, inégal. Quelques instants d'ivresse noire, avec la très déglinguée Valse MF ou les longues élucubrations énervées d'Août Put, dynamitent le disque. Quand d'autres titres, bâtis sur un doigt de country, deux de free-jazz, une pincée de rock FM, frisent l'autoparodie. A force, le chant aérien jamais dompté d'Higelin s'épuise, et c'est bien dommage.

HIGELIN EST UNE MERDE DANS LA MARRE MUSICALE, SON TALENT EST INEXISTANT, IL A VOULU ÊTRE GAINSBOURG, MAIS ON NE PEUT PAS DEMANDER À LA LUNE DE REMPLACER LE SOLEIL.

dimanche 21 février 2010

TF1 perd de l'argent, pas le moral

TF1 a publié jeudi ses résultats pour l'année 2009. Avec une chute de 30% de son résultat net et une baisse de 9% de son chiffre d'affaires, on pourrait penser le groupe en difficulté. Mais Nonce Paolini, qui se félicité de rester la chaîne la plus regardée du pays, préfère positiver et annonce de jours meilleurs en 2010.

TF1 aussi connaît la crise. Plus grand groupe de médias européen, la Une a publié ses résultats pour l'année 2009, jeudi. Et comme on pouvait s'y attendre, les chiffres sont mauvais: un bénéfice net en recul de 30% à 115 millions d'euros pour l'année 2009, une baisse de son chiffre d'affaires de 9% et un recul des recettes publicitaires de la chaîne de 13%. Malgré ces résultats pour le moins médiocres, TF1 peut se consoler en se disant qu'elle reste la chaîne la plus regardée par les Français, avec une part d'audience moyenne de 26,1% sur l'année écoulée.

La crise économique n'aura donc épargné personne. Le marché publicitaire a souffert, entraînant avec lui tous les médias audiovisuels. Ce qui n'inquiète pas pour autant Nonce Paolini, patron de TF1, comme il l'a expliqué dans les colonnes du Figaro: "Qui aurait dit en juin 2009 que nous serions capables de présenter un résultat de 115 millions d'euros en versant un intéressement important pour nos salariés, un dividende convenable à nos actionnaires?", s'interroge-t-il, avant de mettre en lumière la vraie seule bonne nouvelle de ces résultats: la reprise du quatrième trimestre 2009, avec une hausse des recettes publicitaires de 1%. Et de s'enthousiasmer sur les mesures d'économies engagées par son groupe.
Renforcer la proximité avec les téléspectateurs

Dans son communiqué, TF1 indique ainsi avoir réalisé 74 millions d'euros d'économies récurrentes au titre du plan d'optimisation 2009, dépassant ainsi l'objectif annuel de 60 millions d'euros qu'elle s'était fixé en février 2009. "Ces résultats ont été obtenus grâce à une parfaite maîtrise des coûts tout en exploitant les programmes les plus attractifs. Cette gestion rigoureuse s'est traduite par une baisse de plus de 10% de notre coût de grille, explique Nonce Paolini. Nous avons réussi à faire baisser les droits sportifs de 10 millions d'euros". Et le patron de la chaîne de télé la plus regardée du pays n'oublie pas de revenir sur le petit évènement des derniers jours: "Sur la Coupe du monde de football, grâce à la revente de 37 matchs à Canal + et France Télévisions, TF1 ne paiera cette année que 87 millions pour 27 matchs contre 108 millions en 2006 pour 24 matchs." Un argumentaire qui ne convainc pas tout le monde. En reculant de plus de 6%, à 11,54 euros à la Bourse de Paris, les titres sont en effet boudés par les investisseurs. Pas de quoi freiner l'optimisme de Nonce Paolini.

Alors que la concurrence de la TNT ne cesse de s'affirmer, lui voit l'avenir sous de meilleurs auspices. Outre le développement de TMC et NT1, qui lui appartiendront bientôt, le président a d'autres ambitions pour 2010: travailler sur la HD et la 3D, renforcer le lien de proximité avec les téléspectateurs en développant les services sur internet et "explorer également les nouveaux territoires, comme les jeux en ligne, grâce à notre partenariat avec La Française des jeux." Et Nonce Paolini de conclure, presque philosophe: "Nous devons être un leader avec un esprit de challenger".

PAS ETONNANT QUE LA CHAINE PERDE DE L'ARGENT ; AVEC UN PATRON AUSSI CON, JE ME DEMANDE COMMENT ELLE N'EN A PAS PERDU PLUS TÔT !

vendredi 19 février 2010

Chine : vers un grand schisme de l'Internet ?

Depuis le 1er septembre 2006, le serveur de noms de domaines [DNS, qui fait le lien entre les adresses IP numériques des ordinateurs connectés à Internet et les adresses des sites écrites en lettres] chinois ne passe plus par l’Icann, l’organisme international qui gère les noms de domaines (les adresses de sites) de l’Internet. C'est ce que rappelait récemment la société européenne de l’Internet : "Depuis le 1er mars 2006, la Chine applique une réforme de son système de gestion des DNS. L’objectif officiel déclaré est de permettre aux Chinois d’accéder à Internet en composant les adresses de sites avec des idéogrammes, une solution confortable pour les internautes de l’empire du Milieu… [Tout donne à penser] que la Chine a décidé de lancer un nouveau suffixe national pour s’affranchir définitivement de la gestion des noms de domaine Internet par l’Icann et, plus avant, de l’emprise du gouvernement américain. Ce schisme fut accompagné par un passage massif à la version IPv6 d’Internet, et ce dans un temps record de six mois."

BOUCLIER DORÉ

La Chine a donc mis en place un nouveau système de gestion de noms de domaines ou plutôt un deuxième étage, comme l’explique l’informaticien Laurent Bloch. "Un premier niveau accepte les noms de domaines en idéogrammes, mais qui sont modifiés par rapport aux noms de domaines internationaux pour ne donner accès qu’aux sites installés sur le territoire chinois. Ainsi, pour les adresses de sites se terminant en '.com.cn' ou en '.net.cn', le suffixe '.cn' n’apparaît plus à la fin dans la fenêtre du navigateur. En tapant son adresse, l’internaute chinois arrive donc en réalité sur une version chinoise du site en question, préalablement aspiré, vérifié et remis en ligne par les autorités. Le résultat est que tout internaute chinois utilisant les idéogrammes est cantonné sur ce sous-réseau, déconnecté de la Toile et directement contrôlé par Pékin.

Quant à la navigation sur les sites étrangers justiciables du DNS en caractères latins (plus précisément LDH, letters, digits, hyphen), elle est réservée aux personnels autorisés, accrédités… et surveillés. Le système de censure fonctionne aussi en sens inverse : un site chinois qui veut être atteignable de l’étranger doit en obtenir l’autorisation, afin que son nom soit publié dans le DNS (en caractères latins) visible de l’extérieur, 'chaque page marquée d’un lien menant au site du ministère de l’intérieur, où l’on peut télécharger un certificat'. L’ensemble du dispositif répond au beau nom de Bouclier doré."

Ce n’est pas seulement d’un grand pare-feu chinois permettant la censure et le contrôle de l’Internet dont l’actualité s’est souvent fait l’écho dont il est question ici, mais de la mise en place d’un nouveau système de noms de domaines. Le DNS chinois ne passe plus par les serveurs-racines ondoyés par l’Icann, et la nouvelle structure leur a permis de créer autant d’extensions qu’ils le souhaitaient. L’objectif est le même – isoler la Chine –, mais la méthode est radicalement différente et a des conséquences sur l’architecture de l’Internet.

Jusqu’à présent, il s’agissait de mettre un pare-feu entre la Chine et le reste du monde pour bloquer les sites non acceptés. Mais avec cette nouvelle architecture, il s’agit de faire en sorte que ceux qui utilisent un navigateur avec des caractères chinois ne puissent utiliser qu’une partie contrôlée des sites internationaux, et que ceux qui utilisent un navigateur classique ne puissent pas accéder à l’autre partie. On a donc l’équivalent de deux systèmes de noms de domaines dont une large partie est inaccessible à l’autre. L’Internet chinois n’est plus une espèce d’intranet protégé de l’Internet (comme on a en a pour beaucoup de sociétés), mais comporte bien deux réseaux Internet distincts, avec deux systèmes de noms de domaines pointant vers des sites différents en fonction de l'alphabet utilisé pour y accéder.

UNE POSSIBLE DISLOCATION DU RÉSEAU

Reste à savoir, comme nous l’explique Jean-Michel Cornu, directeur scientifique de la FING, si les sites chinois restent accessibles par leurs adresses IPv6 (en chiffres) plutôt que par leur DNS – pour ceux qui ne sont pas bloqués par le pare-feu chinois. Et si, en Chine, les sites internationaux non modifiés par les autorités sont accessibles par leur numéro IPv4 ou IPv6. "Ce qui semble sûr, c’est que cette création d’un serveur de noms de domaines alternatif ouvre la porte à beaucoup d’autres DNS alternatifs, qui ne seront contrôlés ni par les Américains, ni par les Chinois." Reste à savoir si on a un réel schisme de l’Internet (une complète incompatibilité, même en passant par les adresses IP en chiffres, ce qui semble probable) ou pas.

Comme le dit encore Laurent Bloch, "politiquement, la signification de cette sécession peut se comparer à celle des schismes qui ont rythmé l’histoire du christianisme. Nul doute que la technologie chinoise, qui aux parfums enivrants de l’indépendance associe les avantages pratiques de la censure et de la surveillance, aura des succès auprès de la Russie, de l’Iran et d’autres pays qui utilisent une écriture différente de l’alphabet latin.

Mais cette situation, et ses développements prévisibles, posent un problème grave : l’unité actuelle de l’Internet est l’axe autour duquel s’est réorganisée l’économie mondiale, et aussi en partie la culture mondiale ; quelles seront les conséquences de sa partition ? La décision chinoise montre que si tout le monde se félicitait de cette unité tant que l’on en restait aux aspects commerciaux, son aspect culturel n’était pas considéré comme supportable par certains acteurs.”

En tout cas, cet éclairage donne une autre tournure à l’affaire qui oppose Google et la Chine depuis quelques semaines (voir les analyses de Fabrice Epelboin pour le ReadWriteWeb, Brice Pedroletti pour Le Monde, Camille Gévaudan sur Ecrans.fr…). Contrairement à ce qu’avancent quelques commentateurs respectés comme Ethan Zuckerman ou Rebecca MacKinnon, le subit revirement de Google et du gouvernement américain en faveur de la liberté d’accès à l’Internet (qui devient brusquement une politique étrangère prioritaire : voir le compte-rendu d’Ecrans.fr) pourrait bien masquer un bras de fer plus subtil pour éviter la possible dislocation du réseau des réseaux en une multitude de réseaux incompatibles entre eux… Et cette perspective là gênerait à la fois l’offre commerciale comme les grandes oreilles de Google et des Etats-Unis.

Hubert Guillaud

"Il reste encore des entraves à l'utilisation du logiciel libre"

Tangui Morlier vient d'être élu président de l'April, la principale association française de promotion du logiciel libre. Contrairement aux logiciels dits propriétaires, dont le code-source (la "recette") est secrète, il est possible de consulter et de modifier le code-source des logiciels libres, dont les plus connus sont Firefox, OpenOffice ou les distributions GNU-Linux.
Quel est le rôle de l'April ?

Nous sommes une association de promotion et de défense du logiciel libre. Nous essayons d'être à l'image de toute la communauté : nous rassemblons des développeurs, des utilisateurs, des entreprises, des associations… Nous comptons environ 5 000 membres, dont 400 associations et entreprises, et nous essayons de faire la promotion de notre manière de créer du bien commun tout en désactivant certaines incompréhensions qui perdurent.

Aujourd'hui des logiciels libres comme Firefox sont d'usage très courant, et ces dernières années de nombreuses administrations, comme la gendarmerie, sont passées à des logiciels libres. Y-a-t-il encore besoin d'en faire la promotion ?

L'April existe depuis 1996 : si aujourd'hui le logiciel libre se développe aussi bien auprès sur les ordinateurs du grand public que sur les serveurs, ce succès n'était pas acquis à la naissance de l'association. De plus, il reste encore aujourd'hui des entraves à l'utilisation du logiciel libre, notamment la difficulté à acheter un ordinateur portable sans acheter en même temps une licence pour un système d'exploitation. Les utilisateurs n'ont pas vraiment le choix : c'est une vente liée, et cela pénalise le développement des systèmes d'exploitation libres.

Parmi les priorités de l'association pour les cinq ans à venir, vous prévoyez de mettre l'accent sur le rôle du logiciel libre à l'école. Qu'entendez-vous par là ?

En 2009, nous avons déjà participé à la mission Fourgous [sur le numérique à l'école, ndlr]. Nous essayons de démontrer que le logiciel libre va plus loin que le simple apprentissage de la manière dont on utilise un logiciel. La création de logiciels libres est un travail collaboratif : cette manière de créer du savoir à plusieurs est particulièrement importante si nous voulons préparer les plus jeunes à entrer dans une société du savoir partagé.

Certains constructeurs et éditeurs, comme Apple, connaissent un succès indéniable avec des systèmes très fermés, à l'opposé de ce que vous défendez…

Oui, en terme de création de valeur économique, le succès d'Apple, par exemple, est indéniable. Mais ce succès ne bénéficie pas à l'ensemble de la société : il ne bénéficie qu'à une seule entreprise.
Nous défendons une approche où le partage des connaissances permet de maximiser la valeur d'un travail. Si l'on souhaite que l'innovation profite à toute la société, le partage des connaissances est indispensable.

Propos recueillis par Damien Leloup

La job machine est cassée en France

Une autre année noire attend les Français sur le front de l'emploi.
Si le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, est rassuré, jugeant que le bilan 2009 sur l'emploi aurait pu être bien plus lourd, il est bien le seul. Parce que l'an dernier, la France a connu une saignée jamais vu du nombre d'emplois salariés depuis au moins 15 ans. 412 000 postes ont été détruits par rapport à 2008, selon la Dares, le département statistiques du ministère de l'Emploi, soit trois fois plus qu'en 2008.

Tous les secteurs ont souffert : dans l'industrie, l'emploi a reculé de 5,6% ce qui correspond à 196.100 postes détruits, à titre de comparaison, lors de la crise de 1993, la baisse avait atteint 4,1%. Dans la construction, l'hémorragie est également importante (-3,6% soit 53.100 postes de moins). Et même le secteur tertiaire, gros pourvoyeur d'emplois, a flanché : -1,4% soit 162.800 emplois supprimés). Cela ramène à un peu plus de 16 millions le nombre de salariés, hors agriculture, administration, éducation, santé et action sociale.

Et pour 2010 ?

Le pire, c'est qu'aucune inversion de tendance n'est à prévoir. Même pour les 3,4 millions de cadres, l'année restera noire. Après une chute de 28%, les recrutements se feront encore au compte gouttes cette année. Au mieux, 130.000 à 135.000 postes nouveaux sont à prévoir.

Mais c'est pour les nouveaux Bac+ 4 que la situation dégradée du marché de l'emploi est la plus préoccupante, avertit l'Agence pour l'emploi des cadres. Après déjà deux années de baisse, aucune amélioration des recrutements n'est prévue en 2010, puisque, l'Apec prévoit 21.000 à 23.000 créations de postes. Largement insuffisants pour absorber les 120.000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Et si la panne des embauches concerne surtout l'industrie, elle touche, en revanche toutes les fonctions.

Alors comment s'explique ce marasme ambiant. D'abord par la baisse du niveau des investissements des entreprises. Mais aussi par la volonté des chefs d'entreprise de continuer à serrer les boulons. Et fait nouveau : la mobilité des cadres, traditionnellement élevée, s'est effondrée alors que pour la première fois en 2009, les départs en retraite ont diminué (-12% par rapport à 2008).

Un bilan alarmant, qui devrait peut-être modérer, Christine Lagarde, l'autre membre enthousiaste du gouvernement, qui a déclaré récemment que la lutte pour l'emploi a déjà porté des fruits tangibles en 2009.

LA FRANCE DÉTRUIT PLUS D'EMPLOIS QU'ELLE N'EN CRÉE À CAUSE DES SYNDICATS, DES REVENDICATIONS EXORBITANTES ET IRRÉALISTES DE TOUTE UNE CLASSE OUVRIÈRE SOUS CALIFIÉE.

STOP AU QUICK HALAL

VOUS L'AVEZ DIT - Tout-halal, pratiques commerciales et règles publiques

Dans huit de ses établissements, la chaîne de restauration rapide Quick a modifié la composition de ses menus pour proposer exclusivement de la viande halal. Une initiative qui n'a pas laissé nos internautes inertes.

Ce choix commercial est-il un "détail sans importance" érigé en "scandale" par les "paranoïaques de l'islamisation" ( Raph ) ? Ou bien est-ce un "petit pas" ( caram14 ) dans l'intrusion d'une "pratique religieuse dans la vie politique et dans la vie économique", avec pour horizon une "islamisation rampante de la société" ( hélène ) ?

Le tout-halal, un manquement aux usages, à la laïcité et à la morale

Nos internautes développent deux axes d'attaques, souvent assorties d'un quasi-appel au boycott de l'enseigne de restauration rapide.

Tout d'abord, une dénonciation du choix de Quick d'"imposer exclusivement ce genre de menu" ( minos ). "Quick aurait dû proposer des sandwichs halal en plus de sa carte habituelle, et non en exclusivité" ( Shaman ). Car les clients sont pris en "otages", "les non-musulmans sont soumis aux prescriptions religieuses" de l'islam, et "cela doit être combattu avec la dernière énergie" ( turgot ).

La seconde protestation prolonge la précédente : "Consommer halal, c'est payer l'impôt islamique, vu qu'une partie du prix payé est reversée à un organisme de certification halal : mosquées de Paris, Lyon ou Marseille. Consommer halal, c'est donc subventionner l'islam. C'est cela le problème" ( @007@). "Il est inacceptable que dans un pays laïque, l'ensemble des clients d'une chaîne de restauration soit assujetti à la redevance aux autorités religieuses" ( Abner de Sabatier ). Euphorbia , "élevée dans la religion musulmane", s'inquiète de "l'opacité de la gestion de cette taxe", et déplore la mise en place d'une "forme de communautarisme".

La pratique commerciale semble ici enfreindre la morale : Quick, "sans scrupule pour se faire de l'argent" ( neydavout ), finit par "décider de la morale publique" et "ça ne va pas : le commercial ne doit pas dicter la règle publique" (Clair).

Manger halal, serait-ce incorporer en soi un peu d'islam ?

Des peurs par extrapolations ? écolo croit voir "le lent grignotage de notre pays et de ses coutumes par d'autres religions et d'autres cultures". "Bientôt nous serons obligés de faire la prière... et de vivre à leur manière", ( gafete ). "Dans cent ans, nos femmes seront de nouveau en train de brosser les parquets, voilées, et enfermées" ( gotan ). "C'est quoi la prochaine étape : l'apprentissage du Coran à partir du CP ?" ( ali baba ). "Bientôt, plus de saucisson, plus de jambon, plus de pâté de foie ni pâté de campagne, plus de pieds panés, plus de saucisses, plus de choucroute ni cassoulet" ( crux ). "Et ma fille aura un joli voile dans son menu enfant" ( Iggy ). "Bientôt, je devrai continuer mon expatriation dans mon propre pays" ( Honest Iago ).

"Ne pas en faire une pendule à 13 coups" ( wikings61 )

Mais enfin, l'heure est-elle si grave ? "Ce restaurant n'a fait que s'adapter à la zone de chalandise" ( Busipo ), "Quick a ciblé une clientèle musulmane pour faire du chiffre, ils prennent aussi le risque de perdre les autres clients, c'est leur choix. La classe politique aime bien se noyer dans un verre d'eau" ( ptdnice ).

Les Quick qui servent une viande halal sont implantés "là où la population musulmane est majoritaire", "ça s'appelle le jeu de l'offre et la demande", ( quoidautre ). (Barnabé) justifie l'exclusivité halal par des commodités de gestion : "Pour un restaurant, c'est beaucoup plus simple de s'approvisionner auprès d'un seul fournisseur." Donc "arrêtons un peu les débats improductifs" ( samirlaine ), "il ne faut tout de même pas faire d'excès de zèle, ça concerne huit restau' seulement" ( Freeway ).

De plus, les saveurs, pensent certains internautes, ne sont pas sensiblement modifiées par le mode d'abattage des animaux : "On ne vous dirait pas que c'est du halal, vous ne le sauriez même pas" ( steph ) ; et puis, les clients ne sont pas captifs : "On a toujours le choix d'aller ailleurs" ( Tartanpion ).

Dans cette optique, on ne voit aucune discrimination, juste une offre différenciée, à l'image de ce que proposent tous les autres commerces. L'affaire est ici perçue comme une "campagne anti-musulmans qui sent vraiment mauvais le populisme" ( alex54 ). Le débat rappelle à alien la guerre que se livrent, dans Les Voyages de Gulliver , "deux peuples voisins opposés sur la méthode de dégustation des oeufs".

Pourquoi maintenant ?

Mais au fait, pourquoi une décision commerciale, qui remonte au 30 novembre 2009, a-t-elle une telle résonance aujourd'hui, quand tant de restaurants, de supermarchés, de boutiques proposent, et depuis longtemps, viandes halal ou kascher sans troubler leur clientèle ?
"Quelle est la valeur supérieure... religieuse, philosophique, sanitaire, morale, économique, sociale, intellectuelle, festive, ou autre, d'un aliment halal... pour qu'on s'y précipite ou qu'on le fuie ?", écrit, un peu provocateur, pensiero .

Enjeu politique ?

"Pourquoi maintenant ? Une seule réponse : 14 et 21 mars 2010 [date des élections régionales]" ( Elisa ). Les explications cheminent : "Quick a été racheté par l'État français. Le capital de la société est détenu majoritairement par CDC Capital Investissement, elle-même filiale de la Caisse des dépôts et consignations, donc par l'État français. Donc à quelques mois des élections...", écrit (le moms ), qui appelle à ne pas "se laisser dominer par les émotions, car les informations popularisées ne sont pas le fruit du hasard". L'allusion transparaît : la décision commerciale pourrait avoir été encouragée par des politiques qui "tenteraient d'en faire faire une affaire d'État et une pseudopreuve de l'islamisation de la société" (Pit').

Fatalité des faiblesses humaines ?

"Décidément, l'humain ne peut pas rester tranquille. Il lui faut éternellement des boucs émissaires" ( Nicole ).

Pour réfléchir plus en profondeur, denis.w.cousin conseille la lecture de Melnitz , de Charles Lewinsky.
Le roman "retrace le destin, depuis la fin du XIXe siècle, jusqu'au seuil de la Seconde Guerre mondiale, d'une famille juive vivant à Endingen, en Argovie, l'une des seules communes helvétiques où les juifs étaient autorisés à résider. Lewinsky mentionne la campagne, en 1893, autour de l'initiative populaire qui prévoyait d'interdire l'abattage rituel des animaux, lancée par la Société de protection des animaux et des mouvements antisémites. La population accepte à 60 % des voix le projet que refuse le Parlement. Le livre raconte le racisme poli, suivi de la haine qui, soudain, explose, les débats qui commencent par "je suis un ami des juifs" et qui finissent par "il faut leur donner un avertissement". La conclusion : "Nous allons changer nos lois pour que vous n'ayez d'autre choix que de ne pas les respecter."

JE NE SUIS PAS ARABE, JE NE VIS PAS DANS UN PAYS MUSULMAN, LES MUSULMANS SONT EN MINORITÉ DANS CE PAYS, C'EST AUX MUSULMANS DE SE CONFORMER AUX RÈGLES ET NON L'INVERSE !!!!!

jeudi 18 février 2010

Allègre contre la pensée unique écolo

Dans son nouveau livre, Claude Allègre étrille la thèse de l’origine humaine du réchauffement de la planète. Une pique supplémentaire pour le Giec, en plein œil du cyclone. Des personnalités politiques écolos répondent à toutes ces critiques. Pour elles, rien à signaler.

Le Giec n'avait pas besoin de cela. Claude Allègre, ex-ministre de l’Education nationale, reprend ses critiques contre la thèse de l’origine humaine du réchauffement climatique. Il vient de sortir un nouveau livre sur ce sujet : L’imposture climatique.

Mais les écolos de tous poils balaient ses arguments. « Il y a une courbe significative et parlante entre les émissions de CO2 et le réchauffement de la planète », explique Martine Billard, députée de Paris (Parti de Gauche) et ex-Verte.

Un discours écolo trop centré sur le climat

Lundi 15 février sur RTL, Allègre avait lancé plusieurs piques contre les discours écolos. Tout d’abord, il a nié l’urgence du réchauffement évoquant plutôt le problème de la faim dans le monde ou de l'eau.

Mais pour Martine Billard, tout est lié. Elle cite notamment la fonte des glaciers dans les Andes qui menace l’agriculture dans la région. Pour l’eurodéputée Europe Ecologie Karima Delli, le changement climatique qui cause «300 000 morts par an» cause aussi des problèmes de « sécheresse et d’épidémies » qui menacent aussi éleveurs et cultivateurs.

Ce discours écolo « trop centré » sur la question climatique, Jean-Luc Bennahmias, eurodéputé MoDem et autre ex-Vert, le reconnaît pourtant. Et il dénonce notamment les positions de son ancien parti (qu’il a dirigé de 1997 à 2001). « Mais il y a différentes organisations écologiques avec différentes thématiques », ajoute-t-il, annonçant la création de son club « Ecologie et démocratie » au sein du MoDem.

L'argument majoritaire
Il en reste que le livre d’Allègre sort dans un contexte difficile pour le Giec, déjà cible de nombreuses critiques. Mais « le Giec a reconnu ses erreurs », répond Jean-Luc Bennahmias, qui dit ne pas «croire qu’autant de savants se soient mis d’accord pour mentir à la population».

Mais que dire sur le fond ? Si erreurs il y a, elles sont mineures pour nos interlocuteurs. « Les détails ne sont que des détails, dit Yves Cochet, député Vert de Paris et ex-ministre de l'Environnement, la tendance, c’est le chaos climatique qui se prépare ».

Récemment, le Monde avait également résumé les critiques contre le Giec évoquant notamment le manque de fiabilité de certaines sources. Le quotidien citait des rapports fondés sur les travaux d’étudiants ou… une revue d’alpinisme. Réponse de Cochet : «Certaines sources sont moins fiables, c’est normal avec des milliers de chercheurs». Et tant pis si, par la logique collaborative, les erreurs des uns se propagent chez les autres.

Autre point, les accusations qui visent le président du Giec, Rajendra Pachauri. Il y aurait conflit d'intérêt entre son poste à la tête du groupe d’experts et ses fonctions de directeur de centre de recherches. Une fois de plus, on ressort l’argument du nombre de chercheurs : « Il y a des milliers d’experts sur toute la planète, un seul pose problème », martèle Martine Billard.

Des politiques incompétents ?
Pourtant, une contradiction demeure. Nos interlocuteurs font confiance au Giec et à la communauté scientifique contre Allègre au nom de la Connaissance. Pour Yves Cochet, « Claude Allègre (géochimiste de formation) a des vertus scientifiques dans certains domaines mais pas en matière de climat ». Martine Billard ajoute que « l'immense majorité des chercheurs attestent de l'origine humaine du réchauffement, Claude Allègre et ses partisans ne sont qu'une petite minorité ».

Mais lorsque Allègre se pose en scientifique face aux obscurantistes anti-OGM ou anti-productivistes, on lui répond que la science n'est pas la solution à tout. « Si Claude Allègre veut se faire plaisir, qu’il le fasse mais la science ne réglera pas le réchauffement climatique », dénonce Karima Delli, eurodéputé Europe Ecologie.

La question du lien entre science et société, là est le problème. La méfiance à l’égard du Giec n’est-t-elle pas due au défaut de pédagogie des politiques vers le grand public ? Comme si l’origine humaine du réchauffement de planète était d'une évidence telle qu’elle n'ait nul besoin d’être expliquée. « Si les personnalités politiques s’y connaissaient en énergie, ça se saurait », s’amuse Bennahmias. Et de citer l’exemple du débat assez comique sur le nucléaire entre Royal et Sarkozy avant le second tour en 2007. Mais ouf! Bennahmias « essaie de former François Bayrou à toutes ces problématiques ». Nous voilà rassurés…

Même réponse de la part d'Yves Cochet qui évoque la « barrière » de la « compréhension scientifique » de la part des politiques. Martine Billard tempère : « depuis 2 ou 3 ans, il y a eu beaucoup plus d’explications mais ce qui manque, c’est la volonté d’agir ».

L'écologie comme pensée unique ?
Mais qu’il soit pédagogique ou pas, le discours écologique peut-il être contredit, même par Allègre ? « Un débat avec Allègre ne me dérange pas », affirme Bennahmias. Il ajoute : « C’est un provocateur pas un facho ». Martine Billard est plus circonspecte : « c’est difficile ». Elle le décrit comme quelqu’un de « violent » et qui « ne répond jamais sur des points précis ».

L’ostracisme dont peut être victime Claude Allègre et tous ceux qui osent critiquer le discours écolo ne correspond-il pas plutôt à une forme de pensée unique? « Tout le monde se dit écolo aujourd’hui. Mais nous (à Europe Ecologie) ne sommes pas pour une écologie "paillettes" », répond Karima Delli.

Et l’eurodéputée dément toute sous-représentation des critiques de l’écologie dans les mass-médias : «On les voit partout. Pendant le Sommet de Copenhague, on entendait parler du Climatgate (polémique autour de mails attribués au Giec évoquant un trucage de leur travaux, Ndlr)».

Il est vrai que la promotion du livre de Claude Allègre donne un bel écho à ses thèses. Mais, pour les mass-médias, faire sa une avec Cohn-Bendit c'est tellement plus vendeur … ou politiquement correct.