TOUT EST DIT

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mardi 15 décembre 2009

RER A : la direction prête à concéder une augmentation de salaire, sous conditions

Le trafic du RER A sera encore perturbé mercredi 16 décembre sur la partie RATP, avec un train sur deux aux heures de pointe et un trafic quasi nul aux heures creuses, à moins que syndicats et direction trouvent un terrain d'entente, à l'issue d'une réunion qui était toujours en cours mardi en début de soirée.
La grève des conducteurs est entrée mardi dans son sixième jour. A l'appel des syndicats CGT, CFDT, FO, SUD, UNSA et Indépendants, ils revendiquent une prime salariale et une amélioration des conditions de travail dégradées sur cette ligne, la plus grosse ligne de transport en commun urbain en France. Le RER A traverse d'ouest en est l'agglomération parisienne. Le tronçon RATP court de Saint-Germain-en-Laye et Nanterre à Boissy-Saint-Léger et Marne-la-Vallée.

AUGMENTATION SALARIALE SOUS CONDITIONS

De son côté, le PDG de la RATP, qui était entendu mardi par la commission des finances de l'Assemblée nationale, s'est dit prêt à discuter d'"une augmentation salariale spécifique" pour cette ligne, mais sous certaines conditions, exigeant notamment des "résultats concrets" en matière de régularité. Interrogé sur le rapport de la Cour des comptes sur la gestion de la RATP, Pierre Mongin a affirmé : "L'entreprise ne peut pas, malgré ses résultats économiques qui ne sont pas mauvais, se permettre un dérapage général de ses salaires".

Le président du réseau de transports publics a confirmé que la direction avait ouvert "trois chantiers d'amélioration de la situation des salariés de la ligne A" dont deux sur l'"exercice quotidien de leur métier" et "leur carrière". "Je ne veux pas que soient envisagées des augmentations de salaires pour la ligne A qui pourraient déborder de manière immédiate sur l'ensemble des autres salariés du transport", a-t-il dit aux députés, dont le rapporteur général du budget UMP, Gilles Carrez, administrateur de la RATP. "J'ai accepté (...) que soit discuté en janvier prochain le déroulé de toutes les carrières de conducteurs, ceux de la ligne A, de la ligne B et du métro", a-t-il ajouté.

L'objet du jour : le litre de lait

Chaque Français engloutit 94 briques de lait d'un litre par an. Un petit quintal de lait, ça vous remplit le bidon ad nauseam. Pourtant, on en a bu bien plus : en dix ans, la consommation nationale de lait liquide a en effet chuté de 20 %. L'industrie laitière reste néanmoins l'une des plus importantes du secteur agro-alimentaire. Elle se classe deuxième, derrière celle de la viande, avec 23,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2006. Davantage que la sidérurgie. Pour alimenter la filière, les exploitants agricoles français tirent sur les mamelles de 3,8 millions de vaches.
Résultat : 22,2 milliards de litres produits annuellement, selon le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel). Au palmarès européen, la laiterie hexagonale se situe donc au deuxième rang derrière l'Allemagne. Mais tout ce qui sort du pis de la vache ne sert pas uniquement à produire du lait liquide conditionné. Seuls 3,7 milliards de litres du réservoir annuel français finissent en packs, bouteilles ou briques. Le reste devient beurre, crèmes, fromages et autres produits laitiers, "nos amis pour la vie", martèle la pub.

DES ANIMAUX QUI FONT DE L'EFFET... DE SERRE

Le lait est-il également copain avec la planète ? Difficile de répondre à cette question de but en blanc. Néanmoins, l'élevage a mauvaise réputation auprès des écolos. Une opinion forgée à grands coups de chiffres et d'études. Exemples. En 2006, l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) évaluait l'impact de cette filière à 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et, selon des scientifiques argentins, une vache d'environ 550 kg rejetterait entre 800 et 1 000 litres de gaz par jour. Principalement du méthane (CH4), ce gaz dont l'effet de serre est 23 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone (CO2) selon les experts du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat).

De son côté, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) s'est employée à calculer le bilan carbone du lait entier depuis la prairie jusqu'au tank, avant sa sortie de la ferme. Comptez 1 160 kg équivalent CO2 par tonne (1 000 litres). Rien que ça. Sans oublier les consommations d'eau et d'énergie. Pour produire un litre de lait, 1 000 litres de flotte seraient nécessaires d'après Waterfootprint [1], et 0,13 litre de pétrole d'après l'association Solagro [2]. Plutôt indigeste.

DES SOLS ACIDES MAIS DES HAIES PARTOUT

Minute ! Comment sont calculées toutes ces données ? "Il faut être très attentif à la méthodologie de chaque étude", met en garde un ingénieur-conseil qui réalise actuellement, à la demande de coopératives laitières, une analyse de cycle de vie (ACV) du lait : "Lorsqu'on étudie un produit, il ne faut pas s'arrêter à une analyse monocritère, ne prenant en compte que les émissions de gaz à effet de serre par exemple." Il existe d'autres impacts à considérer pour la production du lait, comme l'utilisation de pesticides, d'eau, d'énergie, d'espace, la consommation d'énergie fossile, l'acidification du sol et l'eutrophisation, c'est-à-dire la hausse de la concentration de nutriments dans le milieu aquatique, qui peut provoquer l'apparition d'algues en surface.

Sans oublier que la production du lait à la ferme ne constitue qu'une partie du cycle. Fabrication et acheminement des matériaux et matières premières de la ferme, réfrigération, transport du produit fini, transformation, valorisation des coproduits (beurre et crème), mise en rayons, recyclage des emballages, toutes ces étapes sont aussi gourmandes en énergie et émettrices de gaz à effet de serre. C'est pourquoi, pour cet ingénieur, "il ne faut pas systématiquement mettre l'élevage à l'index". D'autant que les exploitations françaises, d'une moyenne de 40 têtes par troupeau, sont à taille humaine comparées à d'autres pays où la production du lait est totalement industrielle.

En Californie par exemple, les élevages laitiers atteignent 800 têtes en moyenne. Des vaches à perte de vue. Mais il est indispensable de prendre aussi en compte les effets positifs. "Oui, l'élevage de bovins est émetteur de méthane, mais il permet également de fixer le carbone dans le sol, souligne cet ingénieur. Et ce CO2 stocké grâce aux prairies permanentes ne bouge pas. Les légumineuses cultivées pour le fourrage stockent de l'azote. Les prairies entourées de haies évitent l'érosion et entretiennent la biodiversité. Tous ces aspects doivent être pris en compte car ils participent à rééquilibrer le bilan."

Louise Allavoine

[1] Waterfootprint est réalisé par l'université de Twente aux Pays-Bas, en collaboration avec l'Institut d'éducation à l'eau de l'Unesco-IHE.
[2] Solagro est une association qui travaille à la préservation des ressources naturelles et qui réalise des écobilans de filières, notamment en agriculture.

Régionales : le surmoi défaillant des socialistes

Les listes socialistes pour les régionales promettaient un enfantement dans la douleur. Renouvellement, « diversité » et ouverture obligent, les sortants ont, en effet, du numéroter leurs abattis (dans certaines région, le renouvellement atteindrait les 50%). D’autant que les candidats se sont – comme toujours lorsqu’il y a des élections au PS - bousculés au portillon. Attendu, l’émoi des éconduits et l’acrimonie des non-reconduits a tout de même pris des dimensions éloquentes. Dignes d’une tragédie grecque (« grand malheur arrivé à des personnages célèbres de la légende ou de l’Histoire, propre à exciter la terreur ou la pitié » dixit Le Robert). Et, surtout, révélatrices non seulement du caractère central que revêtent les élections locales au PS mais aussi de certains comportements – dénoncés ouvertement du haut en bas du parti – que l’on peut définir par la formule « pourquoi pas moi ? ». « Parle à mon surmoi, ma tête est malade » devrait devenir la devise des socialistes.

A cet, égard il faut revenir sur le mini-esclandre provoqué samedi, à Tours, lors de l’ouverture de la convention nationale par les secrétaires fédéraux des Hauts-de-Seine et de l’Ariège. On peut comprendre que ces éminents dirigeants n’aient pas apprécié que la commission électorale ait modifié la liste adoptée par les militants. On peut aussi se poser la question de savoir si les modifications apportées – si l’on a bien compris, il s’agissait d’imposer un candidat en 5 ème position dans les Hauts-de-Seine et de changer le titulaire de la troisième position dans l’Ariège – justifiaient un tel pataqués en ouverture d’une réunion nationale censée serrer les rangs en début de campagne électorale et donner du PS une image positive devant les médias. Or, dans cette « sociale-démocratie d’élus » qu’est le parti socialiste, le traumatisme est tel que certains ne peuvent le garder pour eux.

Ainsi, mardi, six conseillers régionaux d’Ile-de-France - dont deux vice-présidents sortants – n’ayant pas pu faire aboutir leur candidature se sont offerts un quart-d’heure Warholien de célébrité en annonçant leur décision de quitter le PS, dénonçant rien moins qu’un « un appareil déshumanisé ». Dans une lettre ouverte à Jean-Paul Huchon, les vice-présidents Elisabeth Gourévitch (Lycées) et Serge Mery (Transports), ainsi que les conseillers régionaux Danièle Chazarenc, Nathalie Kaufmann-Khelifa, Michelle Valladon et Jean-Jacques Lejeune s’élèvent contre « la disparition des valeurs fondatrices et collectives du Parti socialiste ». Rien de moins. Commentaire gourmand de l’UMP: “Jean-Paul Huchon est lâché par son propre camp (…) après avoir été lâché par les Verts ». Quant à Convergence-s « le réseau des socialistes qui rejoignent Europe Ecologie pour inventer la gauche de demain » il se frotte les mains. Eric Loiselet, porte parole de Convergence-s qui vient de quitter le PS pour conduire la liste des Verts en Champagne-Ardenne dit « bienvenue à Nathalie, Elisabeth et Jean-Jacques ».

Ce n’est pas nouveau; ces comportements très autocentrés témoignent d’un affaiblissement notoire de la discipline collective. On en saluera avec d’autant plus de respect la décision de Razzy Hammadi, secrétaire national chargé des services publics, de retirer sa candidature aux élections régionales, où il avait été expédié – au terme de longues négociations nocturnes dans la nuit de vendredi à samedi - en quatrième position dans le Calvados. « Je ne peux dignement accepter d’être candidat aux régionales dans le Calvados à la place d’un autre camarade qui milite localement depuis des années » estime Razzy Hammadi, 30 ans, dans un communiqué. « C’est là un parachutage illégitime que je ne peux assumer tant il est déconnecté de mes attaches territoriales et de mon parcours » conclut ce proche de Benoit Hamon.

Jean-Michel Normand

Sarkozy unveils €35bn 'big loan' boost for French universities and museums

President reveals grand spending plan to safeguard 'cultural heritage' and turn higher education institutions into best in world
Nicolas Sarkozy today unveiled a €35bn (£31bn) spending plan aimed at preparing France for the "challenges" of the future, vowing to save its cultural heritage and turn its struggling universities into the best in the world.

Flying in the face of calls for the state to tighten its belt, the French president announced the "big loan" - which will see the government borrow €22bn for a series of large investments, ranging from green technology to higher education.

It was billed by Sarkozy as an ambitious plan to give the country a kick-start into the next decade "so that France can fully profit from the recovery, so that it is stronger, more competitive and creates more jobs", he told ministers and journalists in a speech at the Elysée palace.

The opposition Socialists, although not questioning the need for more spending in certain key areas, criticised the scheme. With a budget deficit already the highest of any country in the Organisation for Economic Cooperation and Development (OECD), they said, France should be careful about "adding to uncontrolled debt".

Sarkozy said the project would be part funded by €13bn in loans made to banks at the peak of the financial crisis and since repaid. He said targeted investments now would help France achieve long-term excellence.

The sluggish and underfunded higher education sector – set to take €11bn of the package – is the centrepiece of the plan, researched by two former prime ministers, Michel Rocard and Alain Juppé.

The scheme envisages €8bn going to create 10 campuses, bringing together leading institutions. One campus, to the south-west of Paris at Saclay, would become a hotspot for science and technology, Sarkozy said. "Our aim is quite simple: we want the best universities in the world." But critics said the plan, instead of closing the gap between elite establishments and neglected universities, would reinforce the existing two-tier system.

The cultural sector was another winner. Out of a wider technology package worth €4.5bn, €750m will be earmarked to ensure that France's national treasures will be digitalised.

Sarkozy warned last week that he would not let France be "stripped" of its culture by the US giant Google's plan to scan books for publication in its online library. "This too is a question of identity," he added, in a reference to his ongoing efforts to discover France's inner self.

Sarkozy pointed out that France was among the countries to have emerged best from the crisis, but despite praise from his own right-wing UMP party the plans were criticised. The spending programme puts him at odds with both the EU and the OECD, which have urged countries to rein in spending after months bailing out financial institutions.

"Economists are saying – and they are right – that the loans of today are the taxes of tomorrow," said François Hollande, a Socialist MP and former party head. "So the big loan will be the big tax."

Doctors try to bring 'French Elvis' Johnny Hallyday out of an induced coma

Doctors started to bring Johnny Hallyday, the singer nicknamed the “French Elvis”, out of an induced coma last night in Los Angeles, where he was taken to hospital last week after a post-operative infection.

With the 66-year-old rocker’s ill health making headlines in his home country, a specialist flew from Paris to take charge of the treatment and President Sarkozy said that he was keeping abreast of what has become a national drama.

Feelings are running high; so much so that the French celebrity surgeon who performed the hernia operation blamed for causing the infection was beaten up by hooded men outside his home in Paris last week.

Jean-Claude Camus, the idol’s impresario, announced that he, too, was to fly to Los Angeles after coming under fire for allegedly driving the star too hard. He will be accompanied by a second French doctor who has been asked by Hallyday’s insurers to determine whether Tour 66 — described as the farewell tour — can resume as planned in January. Hallyday’s fans, who include a considerable proportion of France’s 64 million inhabitants, would be likely to react with outrage to any attempt to get him back on the road too quickly.

Questions are already being asked about how France’s most prominent rock singer, who was born Jean-Philippe Smet, came to find himself in an eight-day coma in Cedars-Sinai Medical Centre in California.

Critics say that it was a mistake to let him fly out of Paris four days after having an operation for a slipped disc, which was caused when he fell on his yacht near Monaco this summer. Some also say that it was a mistake to let him resume Tour 66 after he underwent another operation to remove a growth in his prostate in August. Hallyday said that the problem was prostate cancer; his advisers claimed that the growth had been benign.

As for the exact nature of the infection keeping him in hospital in Los Angeles, it is the subject of fierce speculation — and few hard facts.

EXCLUSIF Palmarès "tarifs bancaires 2010": votre banque est-elle bien classée ?

Découvrez l'étude exclusive "La Tribune - Testé Pour Vous" menée auprès de 114 établissements bancaires partout en France.
En France, il existe une dizaine de banques en ligne, une dizaine de banques nationales mais... une centaine de banques ou caisses régionales, avec leurs propres pratiques tarifaires.

Retrouvez, région par région, le classement du coût annuel bancaire pour le client-type étudié grâce à notre carte de France interactive. Et retrouvez où se situe votre établissement dans cette hiérarchie.

Dans notre dossier spécial, vous trouverez également les principaux enseignements de l'étude sur les tarifs bancaires applicables au 1er janvier 2010: les établissements les moins chers et les plus chers, l'évolution des prix, les plus fortes hausses et baisses, le classement des banques nationales, les écarts entre caisses régionales d'une même enseigne, etc.
Votre banque est-elle bien classée ?

Ségolène Royal: on ne peut être "vert à Copenhague et libéral à Paris

Ségolène Royal (PS) qui se rend mardi à la conférence climat de l'ONU pour parler de la politique "exemplaire" de sa région Poitou-Charentes, estime que l'on ne peut être "vert à Copenhague" et "libéral à Paris", car le développement durable ne se "découpe pas".

Dans une interview à La Tribune à paraître mardi, l'ex-candidate à l'Elysée, reprend l'adage "vision globale, actions locales", assurant que "Poitou-Charentes est exemplaire".

Elle cite "le premier plan solaire soutenu par la Banque européenne d'investissement, à hauteur de 400 millions d'euros". "J'ai aussi obtenu à Copenhague la présence de la voiture électrique Heuliez, qui va ainsi bénéficier d'une vitrine mondiale exceptionnelle", se félicite Mme Royal.

"Ce que nous parvenons à faire régionalement, tout Etat peut décider de le faire à l'échelle nationale", assure-t-elle. "Le développement durable ne se découpe pas : un bout pour les transports, un bout pour les éoliennes, un bout pour les énergies renouvelables. C'est une politique globale. Ce ne sont pas des incantations, le président Obama l'a bien compris" dont l'"engagement dans la mutation écologique comme l'un des leviers de sortie de crise est majeur".

"Il a investi plus de 2 milliards dans le véhicule électrique. J'aurais aimé qu'on en fasse autant en France. On ne peut pas être vert à Copenhague et libéral à Paris. Il faut choisir", tranche la responsable socialiste.

Interrogée sur l'engagement du président Nicolas Sarkozy pour une réussite du sommet Climat, elle répond : "J'ose espérer qu'il n'instrumentalisera pas Copenhague pour des raisons de politique intérieure. L'engagement européen me va. On aimerait plus d'actes concrets en France".

Elle redit son opposition à la taxe carbone, qui à ses yeux "tient plus du racket fiscal que de la politique écologique. On ne fait pas de l'écologie en punissant".

MAIS POUR QUI SE PREND CETTE FEMME ? QU'EST-ELLE AUX REGARDS DU MONDE ?

L'élection de Traian Basescu à la présidence roumaine définitivement validée

Après un recomptage partiel des bulletins, le Conseil constitutionnel a validé lundi 14 décembre le résultat du second tour de l'élection présidentielle roumaine, remportée par le président sortant Traian Basescu. Basescu l'a emporté le 6 décembre avec 50,3 % des voix, soit 70 000 bulletins d'avance sur le social-démocrate Mircea Geoana, qui avait contesté le résultat en dénonçant des fraudes. La commission électorale avait recompté pendant le week-end 138 000 bulletins suspects du second tour mais cela n'a pas modifié l'issue du vote.
"J'accepte la décision de la Cour (...) et je souhaite bonne chance à Traian Basescu", a déclaré le candidat malheureux aux journalistes. Mais "le soupçon de la fraude lors de cette élection continuera à peser sur la Roumanie et sur notre démocratie".

LES MARCHÉS FINANCIERS INQUIETS

La Roumanie est dirigée par un gouvernement chargé de gérer les affaires courantes depuis le vote d'une motion de censure en octobre qui a fait tomber le cabinet de centre droit lié à Basescu. Les libéraux-démocrates de Basescu ont invité les libéraux de Crin Antonescu, candidat arrivé en troisième place du premier tour, à ouvrir des négociations en vue de former un gouvernement de coalition. Les partisans de ce dernier ont fait savoir lundi qu'ils ouvriraient des discussions avec tous les partis mais qu'ils n'accepteraient de participer à une coalition que si le poste de premier ministre leur revenait ou bien était attribué à une personnalité indépendante.

La perspective d'un nouveau mandat de cinq ans pour Basescu inquiète les marchés financiers, les analystes craignant que son style peu enclin aux compromis ne conduise à de nouveaux blocages, notamment sur la réforme des services publics. Elu pour cinq ans, le nouveau président devra rapidement nommer un premier ministre en remplacement d'Emil Boc afin de former un gouvernement stable et de relancer des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un prêt de 20 milliards d'euros. Le FMI a en effet gelé en novembre le versement d'une première tranche d'aide de 1,5 milliard d'euros après la chute du cabinet minoritaire.

A Copenhague, les régions se rebiffent face aux Etats

Les 20 plus grandes entités régionales du monde, parmi lesquelles l'Ile-de-France et la Californie, ont choisi de profiter du sommet sur le climat de Copenhague pour annoncer leur regroupement au sein d'un nouveau groupe baptisé R20. Explications.
Après le G20, voilà le R20. Alors que les pourparlers entre Etats sur le climat font ressortir les différends entre pays riches et pays pauvres, les régions reprennent la main et veulent se faire entendre. C'est à l'Ambassade des Etats-Unis que le gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger, devait annoncer lundi soir la création du R20, la réunion des vingt plus grandes régions des cinq continents. Parmi elles, l'Ile-de-France, le Pays Basque espagnol, l'Ecosse, le Québec mais aussi la région de Sao Paulo au Brésil, celle de Jiangzu en Chine et de Gyeonggi en Corée du Sud.

« Le poids des régions est aujourd'hui incontournable dans les négociations climatiques car elles constituent l'échelon de mise en oeuvre de 50 à 70% des mesures environnementales », affirme Michelle Sabban, présidente de l'ARE (l'Assemblée des régions d'Europe) et vice-présidente de la région Ile de France. Le but de cette initiative : servir d'aiguillon, mettre en place des solutions pilotes et enfin développer très concrètement des partenariats nord-sud. Une initiative qui révèle la révolte et le besoin de reconnaissance des responsables locaux . « Quand le G20 prend une décision, les dirigeants de chaque pays se bornent à envoyer une feuille de route aux régions qu'elles doivent appliquer sans discuter. Nous voulons davantage nous faire entendre car nous sommes en prise directe avec les préoccupations des citoyens, poursuit Michelle Sabban. Cela veut dire aussi que les régions ont des choses à dire et à proposer en matière de gouvernance mondiale ».

En matière de climat, le R20 devrait donc s'engager sur un programme de réductions d'émissions de gaz à effet de serre supérieur à l'accord qui sera finalement conclu à Copenhague. Mais il pourrait également donner de la voix sur d'autres sujets : emploi, croissance, finance et pourquoi pas régulation. Avec un objectif : organiser un contre-sommet du R20 lors de chaque G20 !
Béatrice Mathieu et Charles Haquet

The woman who taught France how to drink

In the time of Napoleon, only Burgundy would do for France's aristocracy. But the opening of Empress Josephine's cellar reveals how her taste for Bordeaux brought to prominence some of the finest wines ever made
When Marie-Josèphe -Rose de Tascher de La Pagerie died in 1814, she left a heap of unpaid bills and a golden legacy to social historians. Marie-Josephe-Rose, better known as the Empress Joséphine, the first wife of Napoleon Bonaparte, was, among other things, a great connoisseur and collector of clothes, and an innovative gardener and botanist. The written inventory of her final possessions in her château west of Paris has inspired learned studies and exhibitions on subjects as varied as the fashion trends and gardening styles of the early 19th century.

Josephine was also a celebrated hostess and, although not a great drinker, a great collector of wine. The official inventory of her possessions at her death includes more than 13,000 bottles of wine from all over the world, from the Cape to Hungary to Champagne. Study of her 1814 "wine list" reveals something that may seem unsurprising but was, at that time, extraordinary. Almost half of her bottles and barrels came from vineyards around Bordeaux. Most of them, though little-known in France at that time, would later come to be recognised as among the greatest names in wine: the four "top" Médoc châteaux of Latour, Lafite, Margaux and Haut-Brion.

At the time of the Revolution 25 years earlier, the wine cellars of King Louis XVI had contained not a single bottle from the vineyards of south-west France. In aristocratic French society in the 18th century, Burgundy and Champagne reigned supreme. Bordeaux was regarded as fit mostly for the English (who had been stubborn lovers of claret, or red Bordeaux wine, for four centuries).

Was the Empress Josephine a precursor of the great switch in French wine tastes which allowed the vineyards of Bordeaux, and especially the great châteaux of the Médoc, to emerge by the mid-19th century as the most prized wines in France and the world?

This is one of the subjects explored in an entertaining exhibition, La Cave de Josephine (Josephine's Cellar), which has started at the Château de Malmaison, west of Paris. It was here that Josephine lived for the last 15 years of her life, and died in June 1814, aged 50.

The exhibition, which will move to Germany and Italy next year, also examines other changes in the art de vivre of the French nobility which followed the fall of the monarchy. Before the Revolution, an aristocratic French dinner-party was a kind of immense, stand-up buffet in which all dishes were served at once. Wine glasses were kept on trays by servants and topped up as required.

After the revolution, France gradually adopted the "Russian" style, now universal, of serving different, sit-down courses one after another. Wine glasses began, finally, to be placed permanently on the table. These changes were driven partly by the post-Revolutionary dearth of legions of ill-paid servants. France had also finally cracked the "industrial secret" of how to make crystal wine glasses, something previously known only to the British.

Elisabeth Caude, the joint curator of the exhibition, and joint curator of the château itself, says the Empress Josephine did not originate these shifts in the style of French dining but she did become one of their most celebrated exponents.

The Château de Malmaison, when bought by Napoleon and Josephine in 1799, was in wooded, open countryside beside one of the great loops of the river Seine west of Paris. The site has now been enveloped by the suburban sprawl of the French capital but the château has been restored by the French state and looks, inside and out, much as it did in 1814.

When Napoleon divorced Josephine in 1809, he gave her the building and its contents. Josephine retained the title of Empress and maintained a kind of second imperial court. Hence her well-stocked wine cellar and her debts.

The new exhibition provides an entertaining insight into Josephine's life in Malmaison but also offers a freeze-frame of a pivotal moment in the history of wine. In the late 18th century, two-thirds of all the vines planted in the world were in France. Domestic French tastes were dominated by white wine, mostly sweet, and by wine from Burgundy and Champagne.

The Emperor Napoleon was something of an exception. He would drank only Chambertin, a wonderful red wine from Burgundy which he insisted – following the habit of the times – in drowning in iced water.

How then did the cellar of the Empress Josephine, a dedicated follower and maker of fashion, contain so many barrels and bottles of unfashionable Bordeaux? How did it come to be dominated by red wine, rather than white?

The exhibition has borrowed huge, dusty ledgers from, among other places, the Château Latour in Médoc, showing the Empress Josephine's wine orders inscribed in ornate hand-writing. It displays, among other things, the beautiful, porcelain labels which were hung around the necks of wine bottles before paper stick-on labels became common. Of the 13,286 bottles of wine in her collection, no less than 5,973 came from Bordeaux. Only 419 (and one half) bottles came from Burgundy.

"Partly, you have to put those figures in perspective," Ms Caude said. "We know there had been a great deal of entertaining just before Josephine's death. It is likely that the stocks of Burgundy and Champagne had been run down and were waiting to be replenished."

All the same, she says, the presence of so much Bordeaux, and not just any Bordeaux, is intriguing. The Napoleonic wars had cut off the traditional, British markets of the Bordeaux négociants, or traders.

One of Josephine's "knights of honour" and the manager of her household was André Bonnin de la Bonninière, the Marquis of Beaumont. He was also the co-proprietor of the Château Latour vineyard in Medoc.

"It is obvious Bordeaux was desperate, at that time, to find new markets in France," Ms Caude said. "One can also presume that the Marquis de Beaumont influenced Josephine's wine purchases, in an attempt to introduce the best kinds of Bordeaux to the imperial court and, therefore, to leading French society. But Josephine was also a woman of great character and taste. She would not have served her guests wine that she hadn't, herself, tasted and approved of. We can say that Josephine, as a leading figure in the new Imperial society of the early 1800s, did point the way to a change in the French taste in wine, which, by mid-19th century, had enthusiastically embraced Bordeaux." The rest is oenological history.

The days when British wine-lovers had the best Bordeaux châteaux to themselves have long gone.

The Empress Josephine died of pneumonia, after she wore a fashionably light gown outside on a chilly day. She was taking the Tsar of Russia on a tour of her famous gardens, but would have done better to stay inside and introduce him to her wine collection.

Henri Guaino

C'est peut-être d'avoir passé son enfance à deux pas des arènes d'Arles qui prédispose le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à agiter en permanence des chiffons rouges. Après ses plaidoyers pour un méga-emprunt en pleine explosion de la dette, son accrochage avec le premier cercle élyséen sur l'enseignement de l'histoire est venu conforter le statut d'incontrôlable dans lequel se complaît le volubile scribe présidentiel. L'ex-commissaire au Plan, influencé par la fibre sociale de son mentor Philippe Seguin, fait profession depuis vingt ans d'écrire des discours de gauche pour des politiciens de droite. Après avoir aidé Chirac à séduire l'aile la plus progressiste de son électorat, sa plume a ponctué les envolées sarkoziennes de références à Jaurès et à Guy Mocquet. Cet admirateur de Lyautey a renoncé jadis à s'engager dans l'armée, mais le chef de la mission interministérielle de l'Union pour la Méditerranée a gardé un langage direct qui lui a fait traiter Bernard-Henri Lévy de « petit con prétentieux », parce qu'il taxait de raciste son discours de Dakar sur l'Afrique. Le fils d'une modeste femme de ménage, installé à l'Elysée dans l'ancien bureau de Valéry Giscard d'Estaing, s'est fait il y a peu caillasser en visitant un quartier sensible de Montfermeil, singulier hommage au concept de fracture sociale dont il assura en son temps la promotion.

Expulsions d'Afghans : une députée UMP en appelle à Nicolas Sarkozy

Onze Afghans devraient être renvoyés vers leur pays par vol charter mardi 15 décembre, selon la Cimade, seule association encore habilitée à intervenir dans les centres de rétention. L'association en a appelé au chef du gouvernement, François Fillon, pour annuler ce vol. Une requête reprise par Françoise Hostalier, députée UMP du Nord, dans deux courriers adressés à Eric Besson, ministre de l'immigration, et au président de la République.
"Il semblerait qu'une nouvelle fois, vous ayez l'intention de faire participer la France à un charter de migrants vers l'Afghanistan", écrit l'élue au ministre. "Lors de la première opération similaire par laquelle vous aviez renvoyé dans ce pays trois jeunes Afghans, de nombreuses ONG et personnalités diverses avaient vigoureusement protesté. Il m'avait semblé que vous vous étiez alors engagé à ne plus procéder à ce genre d'action, au moins jusqu'au printemps. Aussi je suis très surprise de cette nouvelle et je vous demande instamment soit de la démentir, soit de surseoir à ce renvoi." Dans la lettre adressée à Nicolas Sarkozy, la députée demande au président de la République un moratoire sur le renvoi des Afghans "tant que la sécurité de ce pays ne sera pas assurée."

"RENVOYER DES AFGHANS, C'EST CONTREPRODUCTIF"

Eric Besson n'a pour sa part pas démenti l'organisation d'un retour forcé d'immigrés afghans : "Le cadre a été fixé par le président de la République. Les déboutés du droit d'asile doivent être reconduits (...) même en Afghanistan", a déclaré M. Besson. "Je ne crains rien à partir du moment où j'applique une politique de fermeté et d'humanité", a-t-il réaffirmé, en ajoutant : "Lorsqu'il y aura un vol avéré, je m'en expliquerai."

"Je trouve fou de renvoyer ces hommes dans leur pays contre leur gré", déclare Mme Hostalier. "Il s'agit d'un pays en guerre où la France a un engagement militaire opérationnel. Renvoyer des Afghans c'est contre-productif, c'est envoyer un mauvais message. Alors que la population estime que nos troupes ont amené et maintiennent le régime corrompu de Karzaï, nous travaillons, sur place, à prouver le contraire. Nous voulons démontrer que la présence militaire française est là pour assurer sécurité et développement. Nous voulons convaincre les Afghans que nous les respectons d'un côté du globe, et de l'autre on les renvoie de force et sans égards. Cela ne se fera pas sans conséquence sur place", prévient la députée. "Le ministère de l'immigration explique qu'il s'agit d'envoyer un message fort aux passeurs. Cela n'aura aucun effet sur eux, ils trafiqueront tant qu'il y aura des hommes pour les payer, et des hommes fuieront l'Afghanistan tant qu'il ne sera pas un Etat de droit", conclut Françoise Hostalier.
Eric Nunès

IL FAUT ARRÊTER D'ACCEPTER TOUS LES CLANDESTINS SUR LE SOL FRANÇAIS, TOUS !!!

Les revenus des agriculteurs chutent de 34 % en 2009

Les revenus des agriculteurs français ont chuté de 34 % en 2009, selon les comptes prévisionnels de l'agriculture publiés lundi 14 décembre par l'Insee. En 2008, ces revenus avaient baissé de 20 %, en raison de la chute des prix agricoles. Le revenu annuel moyen des agriculteurs devrait se situer en 2009 à 14 500 euros, soit près de moitié moins que le record de 28 500 euros enregistré en 2007. Le niveau des revenus de 2009 est également en-dessous de celui du début des années 1990.
La baisse des prix de la plupart des productions agricoles explique en grande partie cette dégringolade, que le recul des coûts de production (énergie, alimentation animale…) n'a pas suffi à compenser.

Avec un recul de 16 % des prix du lait et une production en diminution, les éleveurs laitiers figurent parmi les plus touchés. Leurs revenus s'effondrent de 54 % par rapport à 2008. De même les arboriculteurs (– 53 %), ainsi que les producteurs de céréales et oléoprotéagineux (– 51 %).

SITUATION MITIGÉE DANS LA VITICULTURE

Les exploitations maraîchères et horticoles décrochent pour leur part de 34 % par rapport à 2008, selon ces prévisions. Elles atteignent un niveau de revenu inférieur à celui du début des années 1990. Ces exploitations sont souvent plombées par leurs coûts d'exploitation et surtout un coût de la main-d'œuvre plus élevé que celui de leurs concurrents européens.

Parmi les productions qui tirent un peu mieux leur épingle du jeu figure une partie de la viticulture, celle des vins de table et de pays (+ 39 %). A l'inverse, les exploitations de viticulture d'appellation, en baisse depuis 2000, perdent encore 8 % en 2009.

Les élevages de bovins se redressent (17 %) mais cette évolution positive ne rattrape pas encore les fortes baisses des deux années précédentes. De même pour l'élevage ovin dont la progression (22 %) ne comble pas le retard pris depuis 2002.

"CELA CONFIRME LA GRAVITÉ DE LA CRISE"

Cette chute des revenus "confirme la gravité de la crise", selon le ministre de l'agriculture. Pour Bruno Le Maire, ces chiffres, qui pour l'heure ne sont que des estimations et seront affinées en juillet, "justifient" le plan d'urgence annoncé fin octobre par le président de la République. Ce plan, d'un montant de 1,65 milliard d'euros dont un milliard de prêts bonifiés, doit permettre à "chaque agriculteur de trouver une solution à ses difficultés", a réaffirmé le ministre.