TOUT EST DIT

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mardi 8 décembre 2009

Bouygues Telecom va tester la 4G en 2010

L'opérateur a annoncé qu'il testerait la technologie LTE avec Alcatel-Lucent en 2010, sur des sites tests dans l'ouest de la France.

L'opérateur Bouygues Telecom a choisi l'équipementier franco-américain Alcatel-Lucent pour tester la technologie LTE (Long term evolution), la quatrième génération de téléphonie mobile, a annoncé mardi Alcatel-Lucent dans un communiqué. Le programme de test débutera en 2010 sur plusieurs sites de l'ouest de la France.

"Avec ce nouveau projet, Alcatel-Lucent compte désormais 19 clients pour des tests", tels l'américain Verizon Wireless, l'espagnol Telefonica ou le chinois China Mobile, a indiqué groupe.

La technologie LTE est la quatrième génération (4G) de téléphonie mobile, appelée à succéder progressivement à la 3G. Elle promet en théorie des débits supérieurs à 100 mégabits, permettant ainsi un accès beaucoup plus rapide à l'internet sur mobile que la 3G. Elle doit ainsi favoriser le développement de la télévision mobile, la visiophonie et le téléchargement de vidéos sur téléphone mobile.

Fin novembre, le président du régulateur des télécoms, l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, avait indiqué que la procédure d'attribution des licences 4G en France serait lancée au second semestre 2010 et se terminerait début 2011.

RER A : à peine un train sur deux jeudi

Jeudi s'annonce comme une nouvelle journée de galère dans le RER A. En raison d'un préavis de grève lancé par six syndicats, la RATP prévoit un train sur deux aux heures de pointe (7h30-9-30 et 16h30-19h30) et un trafic quasi nul aux heures creuses, sur la partie du réseau géré par la régie parisienne.

Ce tronçon, l'un des plus chargés du monde avec près d'un million de passagers par jour, relie Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) et Nanterre (Hauts-de-Seine) à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne) et Marne-La-Vallée (Seine-et-Marne).
La partie SNCF qui circule de Poissy (Yvelines) et Cergy-Le-Haut (Val d'Oise) vers Nanterre-Préfecture n'est pas concernée par les préavis.

Durant les heures de pointe, les trains qui circuleront entre Poissy et La Défense auront pour terminus ces deux gares, tout comme les rames reliant Cergy-Le-Haut à la gare Saint-Lazare.

Les lignes 1, 2, 4, 6 et 14 du métro seront renforcées.

LA RATP a mis en place un numéro vert d'information (0 800 15 11 11), les horaires sont également consultable sur son site internet.

Le préavis de grève de la CGT, la CFDT, FO, les Indépendants, Sud et l'Unsa est illimité et concerne les salaires des conducteurs. Ils réclament une prime pérenne de 120 euros mensuels et une prime variable de 30 euros.

J'INVITE CHAQUE USAGER DE LA RATP À SE MUNIR D'UNE BARRE DE FER ET À VENIR CASSER DES AGENTS DE CE FOUTU SERVICE DE MOINS EN MOINS PUBLIQUE.
Y'EN A RAS LE BOL, IL FAUT FOUTRE LE BORDEL MAINTENANT !!!

Nicolas Sarkozy : "Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent"

Par référendum, le peuple suisse vient de se prononcer contre la construction de nouveaux minarets sur son territoire. Cette décision peut légitimement susciter bien des interrogations. Le référendum impose de répondre à la question posée par oui ou par non. Peut-on répondre par oui ou par non à une question aussi compliquée, qui touche à des choses aussi profondes ? Je suis convaincu que l'on ne peut que susciter des malentendus douloureux, un sentiment d'injustice, blesser les âmes en apportant une réponse aussi tranchée à un problème qui doit pouvoir être résolu au cas par cas dans le respect des convictions et des croyances de chacun.

Mais comment ne pas être stupéfait par la réaction que cette décision a suscitée dans certains milieux médiatiques et politiques de notre propre pays ? Réactions excessives, parfois caricaturales, à l'égard du peuple suisse, dont la démocratie, plus ancienne que la nôtre, a ses règles et ses traditions, qui sont celles d'une démocratie directe où le peuple a l'habitude de prendre la parole et de décider par lui-même ?
Derrière la violence de ces prises de position se cache en réalité une méfiance viscérale pour tout ce qui vient du peuple. La référence au peuple, c'est déjà, pour certains, le commencement du populisme. Mais c'est en devenant sourd aux cris du peuple, indifférent à ses difficultés, à ses sentiments, à ses aspirations, que l'on nourrit le populisme. Ce mépris du peuple, car c'est une forme de mépris, finit toujours mal. Comment s'étonner du succès des extrêmes quand on ne prend pas en compte la souffrance des électeurs ?

Ce qui vient de se passer me rappelle comment fut accueilli le rejet de la Constitution européenne en 2005. Je me souviens des paroles parfois blessantes qui ont été proférées contre cette majorité de Français qui avait choisi de dire non. C'était opposer irréductiblement la France du oui à celle du non, ouvrir une fracture qui, si elle avait dû se creuser davantage, n'aurait jamais permis à la France de reprendre sa place en Europe.

Pour réconcilier la France du oui et celle du non, il fallait d'abord essayer de comprendre ce qu'avaient voulu exprimer les Français. Il fallait admettre que cette majorité ne s'était pas égarée, mais qu'elle avait, comme la majorité des Irlandais ou la majorité des Néerlandais, exprimé ce qu'elle ressentait et rejeté en toute connaissance de cause une Europe dont elle ne voulait plus parce qu'elle donnait le sentiment d'être de plus en plus indifférente aux aspirations des peuples.

Ne pouvant changer les peuples, il fallait changer d'Europe. La France du non a commencé à se réconcilier avec celle du oui à partir du moment où, au lieu de la juger, on a cherché à la comprendre. C'est alors que, dépassant ce qui la divisait, la France a pu prendre la tête du combat pour changer l'Europe.

RIEN NE SERAIT PIRE QUE LE DÉNI

Alors, au lieu de vilipender les Suisses parce que leur réponse ne nous plaît pas, mieux vaut nous interroger sur ce qu'elle révèle. Pourquoi en Suisse, pays qui a une longue tradition d'ouverture, d'hospitalité, de tolérance, un tel rejet peut-il s'exprimer avec tant de force ? Et que répondrait le peuple français à la même question ?

Au lieu de condamner sans appel le peuple suisse, essayons aussi de comprendre ce qu'il a voulu exprimer et ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français. Rien ne serait pire que le déni. Rien ne serait pire que de ne pas regarder en face la réalité des sentiments, des préoccupations, des aspirations de tant d'Européens.

Comprenons bien d'abord que ce qui s'est passé n'a rien à voir avec la liberté de culte ou la liberté de conscience. Nul, pas plus en Suisse qu'ailleurs, ne songe à remettre en cause ces libertés fondamentales.

Les peuples d'Europe sont accueillants, sont tolérants, c'est dans leur nature et dans leur culture. Mais ils ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés. Et le sentiment de perdre son identité peut être une cause de profonde souffrance. La mondialisation contribue à aviver ce sentiment.

La mondialisation rend l'identité problématique parce que tout en elle concourt à l'ébranler, et elle en renforce en même temps le besoin parce que plus le monde est ouvert, plus la circulation et le brassage des idées, des hommes, des capitaux, des marchandises sont intenses, et plus on a besoin d'ancrage et de repères, plus on a besoin de sentir que l'on n'est pas seul au monde. Ce besoin d'appartenance, on peut y répondre par la tribu ou par la nation, par le communautarisme ou par la République.

L'identité nationale c'est l'antidote au tribalisme et au communautarisme. C'est pour cela que j'ai souhaité un grand débat sur l'identité nationale. Cette sourde menace que tant de gens dans nos vieilles nations européennes sentent, à tort ou à raison, peser sur leur identité, nous devons en parler tous ensemble de peur qu'à force d'être refoulé ce sentiment ne finisse par nourrir une terrible rancœur.

Les Suisses comme les Français savent que le changement est une nécessité. Leur longue histoire leur a appris que pour rester soi-même il faut accepter de changer. Comme les générations qui les ont précédés, ils savent que l'ouverture aux autres est un enrichissement. Nulle autre civilisation européenne n'a davantage pratiqué, tout au long de son histoire, le métissage des cultures qui est le contraire du communautarisme.
Le métissage c'est la volonté de vivre ensemble. Le communautarisme c'est le choix de vivre séparément. Mais le métissage ce n'est pas la négation des identités, c'est pour chacun, vis-à-vis de l'autre, la reconnaissance, la compréhension et le respect.

C'est de la part de celui qui accueille la reconnaissance de ce que l'autre peut lui apporter. C'est de la part de celui qui arrive le respect de ce qui était là avant lui. C'est de la part de celui qui accueille l'offre de partager son héritage, son histoire, sa civilisation, son art de vivre. C'est de la part de celui qui arrive la volonté de s'inscrire sans brutalité, comme naturellement, dans cette société qu'il va contribuer à transformer, dans cette histoire qu'il va désormais contribuer à écrire. La clé de cet enrichissement mutuel qu'est le métissage des idées, des pensées, des cultures, c'est une assimilation réussie.

SE GARDER DE TOUTE OSTENTATION

Respecter ceux qui arrivent, c'est leur permettre de prier dans des lieux de culte décents. On ne respecte pas les gens quand on les oblige à pratiquer leur religion dans des caves ou dans des hangars. Nous ne respectons pas nos propres valeurs en acceptant une telle situation. Car, une fois encore, la laïcité ce n'est pas le refus de toutes les religions, mais le respect de toutes les croyances. C'est un principe de neutralité, ce n'est pas un principe d'indifférence. Lorsque j'étais ministre de l'intérieur, j'ai créé le Conseil français du culte musulman (CFCM) pour que la religion musulmane soit mise sur un pied d'égalité avec toutes les autres grandes religions.

Respecter ceux qui accueillent, c'est s'efforcer de ne pas les heurter, de ne pas les choquer, c'est en respecter les valeurs, les convictions, les lois, les traditions, et les faire – au moins en partie – siennes. C'est faire siennes l'égalité de l'homme et de la femme, la laïcité, la séparation du temporel et du spirituel.

Je m'adresse à mes compatriotes musulmans pour leur dire que je ferai tout pour qu'ils se sentent des citoyens comme les autres, jouissant des mêmes droits que tous les autres à vivre leur foi, à pratiquer leur religion avec la même liberté et la même dignité. Je combattrai toute forme de discrimination.

Mais je veux leur dire aussi que, dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France qui, sans rien renier de ce qui le fonde, aura su trouver en lui-même les voies par lesquelles il s'inclura sans heurt dans notre pacte social et notre pacte civique.

Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation et, conscient de la chance qu'il a de vivre sur une terre de liberté, doit pratiquer son culte avec l'humble discrétion qui témoigne non de la tiédeur de ses convictions mais du respect fraternel qu'il éprouve vis-à-vis de celui qui ne pense pas comme lui, avec lequel il veut vivre.

Les nettoyeurs du Net

Quand on tape sur Google"Paul Lambert" (le nom a été changé à la demande de notre interlocuteur), la première page de résultats affiche une liste de textes informatifs sur l'usine de biocarburants qu'il a créée en Italie. Les clients, les fournisseurs, les candidats à l'embauche et les concurrents qui cherchent à se renseigner sur cet homme d'affaires découvrent un site d'entreprise très bien fait, des articles élogieux sur ses procédés innovants, des évaluations signées par des experts en marketing et en développement durable.
Or, il y a quelques mois, la situation était très différente. Sur les dix premiers résultats Google, six étaient des documents rappelant que, dans les années 1980 et 1990, l'homme était un trafiquant d'armes international, et qu'il avait été mêlé à deux scandales politico-financiers. A l'époque, il avait même écrit un livre sur son métier. Puis il s'était expatrié et avait refait sa vie.

Par quel miracle, en quelques mois, "Paul Lambert" s'est-il refait une virginité numérique ? Il a fait appel aux services de Hington & Klarsey, une jeune agence basée en Angleterre, spécialisée dans la gestion de la "e-reputation". L'équipe, qui réunit des informaticiens, des juristes et des gens de communication, a mis au point un procédé très efficace. Elle mène des recherches pour identifier les auteurs des textes visés et les responsables des sites qui les publient. Puis elle leur demande de supprimer les contenus compromettants, ou au moins de les modifier, en remplaçant le nom de leur client par ses initiales. Xavier Desfeuillet, directeur exécutif de Hington & Klarsey, se dit partisan de la manière douce : "Nos arguments sont avant tout d'ordre moral. Nous expliquons aux éditeurs que ces informations sont sans valeur, car obsolètes. Elles nuisent à notre client sans rendre service à quiconque." Ainsi, il réussit à convaincre le quotidien L'Humanité de supprimer de ses archives en ligne un article sur son client, datant de 1993.

Bien sûr, ce système est imparfait. L'une des affaires impliquant "M. Lambert" fut évoquée lors d'une enquête parlementaire, dont le compte rendu reste publié sur un site officiel. Par ailleurs, des blogueurs militants, qui ont republié certains articles et rédigé des commentaires, refusent de les effacer, et s'insurgent contre cette forme de censure.

Dans d'autres cas, l'agence ne parvient pas à identifier les propriétaires du site, ou n'obtient aucune réponse car ils vivent dans un pays lointain. Certains essaient aussi d'extorquer de l'argent pour effacer un contenu dérangeant. Quand le "nettoyage" s'avère impossible, les agences ont recours à une autre technique, le "noyage" : on neutralise les documents gênants en les faisant reculer dans la hiérarchie des résultats des moteurs de recherche. Qui se soucie de ce que Google publie en quatrième ou en cinquième page ?

L'agence crée alors une série de sites dont l'adresse contient le nom du client, ce qui les propulse en tête du classement. Pour plus de crédibilité, elle leur accole des mots-clés comme "news", "market" ou "audit" ... Il faut ensuite les remplir de "contenu positif" rédigé dans un style neutre et professionnel, souvent accompagné de photos et de vidéos. Vient enfin l'étape cruciale du référencement : l'agence possède des centaines de pages Web apparemment indépendantes, dont la fonction essentielle est de publier des liens en direction des sites dont on veut faire la promotion. Ceux-ci sont alors repérés en priorité par les algorithmes de Google.

Ces prestations haut de gamme sont réservées aux chefs d'entreprise, aux stars du show business et aux hommes politiques, car elles peuvent coûter des dizaines de milliers d'euros. Pour les citoyens ordinaires, d'autres agences proposent des services plus modestes, à des tarifs abordables. Aux Etats-Unis, la gestion de "e-reputation" est en train de devenir une industrie, fonctionnant sur le modèle des compagnies d'assurances. Pour un abonnement de 15 dollars par mois, la société californienne Reputation Defender effectue ainsi sur Internet une veille permanente pour le compte de ses clients. A chaque fois que leur nom ou leur photo apparaît sur un nouveau site, elle les avertit. Si le client estime que ce contenu est dérangeant, la société lance une offensive pour le faire effacer. Elle facture 29 dollars par document supprimé.

Michael Fertik, le patron de Reputation Defender, affirme posséder plusieurs milliers de clients modestes : psychologue accusé d'avoir acheté son diplôme, parents découvrant que leur fils raconte des secrets de famille sur des forums... Il note aussi la multiplication des affaires impliquant des images. La mode des photos érotiques prises dans l'intimité du couple se répand dans la jeunesse occidentale. Quand la passion s'estompe, les images restent à l'abandon sur un disque dur, mais en cas de crise ou de dispute, elles surgissent au grand jour : par vengeance, des hommes éconduits ou trompés les affichent sur Internet. Parfois, la femme contre-attaque en publiant des textes assassins sur son compagnon. Du coup, les deux parties deviennent clientes de Reputation Defender.

En France, une start-up baptisée Reputation Squad vient de se lancer sur le même créneau. Parmi ses premiers clients, un homme qui fut victime d'une escroquerie, largement couverte par les médias. Des années après l'affaire, son nom figure toujours dans de nombreux articles sur Internet. Personne ne lui reproche rien, mais il exècre ce statut d'éternelle victime.

Quand les documents sont diffamatoires ou attentatoires à la vie privée, les agences peuvent utiliser des méthodes plus musclées. La société parisienne Les Infostratèges n'hésite pas à envoyer aux blogueurs et modérateurs de forums des rappels à la loi et des menaces de poursuites. Avec les sites des médias classiques, c'est plus compliqué, mais Didier Frochot, le juriste des Infostratèges, imagine déjà une réforme ambitieuse : "Les sites officiels comme Legifrance (qui publie sur Internet les arrêts de différents tribunaux) anonymisent leurs archives au bout de deux ans, pour accorder aux justiciables un droit à l'oubli. Les médias devraient faire la même chose. S'ils n'arrivent pas à s'autodiscipliner, il faudra faire voter une loi contraignante." M. Frochot a saisi la CNIL de cette question, sans résultat à ce jour.

Certaines victimes s'adressent, plus classiquement, à des avocats, qui apprennent sur le tas le métier de nettoyeur du Net. Me Blandine Bonvoisin, avocate à Lille, a récemment reçu dans son cabinet une employée de banque en plein désarroi. Son fils de 15 ans, qui s'était amusé à taper le nom de sa maman sur Google, est tombé par hasard sur un film pornographique datant de 1987, dont elle était la vedette. Côté familial, le mal est fait, mais l'ex-actrice craint à présent que ses collègues ne fassent la même découverte. L'avocate estime que le recours aux tribunaux sera suffisant : "La plaignante doit prouver qu'elle subit un préjudice, mais dans le cas d'une oeuvre pornographique, ce sera facile. Par ailleurs, à l'époque du tournage, ma cliente n'a pas pu céder ses droits pour une exploitation via Internet, car il n'existait pas."

Les avocats s'estiment très efficaces dans les cas de non-respect de la présomption d'innocence. En 2002, la responsable d'une association est mise en examen dans une affaire d'abus de confiance. Garde à vue, licenciement... Son nom est cité dans les médias, et les articles les plus accusateurs sont repris et commentés sur des forums. En 2006, elle bénéficie d'un non-lieu, mais personne n'en parle. Résultat, deux ans plus tard, quand on tapait son nom sur Google, on tombait sur des articles non datés, donnant l'impression qu'elle était toujours au centre d'une affaire en cours : "Je cherchais du travail, se souvient-elle ; à cause d'Internet, les recruteurs étaient tous au courant de mon passé judiciaire. Bien qu'innocentée, j'étais terrassée par la honte." Elle crée sa propre entreprise, mais sa réputation sur Internet lui fait perdre plusieurs clients. En 2008, elle a enfin assez d'argent pour faire appel à une avocate.

Pour des raisons techniques, le problème risque de s'aggraver très vite. Des nouveaux logiciels de reconnaissance visuelle vont bientôt permettre de retrouver toutes les photos d'une personne sur Internet à partir d'une seule image de son visage. Les moteurs de recherche, qui ne scannent aujourd'hui qu'une partie des serveurs accessibles via Internet, s'enfoncent de plus en plus profondément dans les bases de données, et vont dénicher des documents jusque-là épargnés, notamment dans les réseaux sociaux et les archives à l'abandon. Des étudiants qui avaient publié dans les années 1990 des blagues de potaches sur le réseau universitaire Usenet, oublié de tous, découvrent aujourd'hui avec horreur qu'ils ont refait surface sur les forums de Google Groups.

A l'époque, les documents Usenet étaient archivés par une société privée, dont le fonds a été racheté par Google. Une jeune Française a récemment essayé de supprimer de Google Groups des messages très intimes laissés dix ans plus tôt sur Usenet, en vain. Elle fait alors appel à une avocate, qui écrit à Google, sans résultat. Elle va jusqu'à porter plainte, mais le juge décide que le droit français n'est pas applicable à un service appartenant à une société californienne. En désespoir de cause, elle saisit la CNIL, qui lui répond que ce jugement est regrettable, mais qu'elle n'y peut rien. Puis un jour, la jeune femme constate que les messages ont mystérieusement disparu. Malgré tout, elle a résilié son abonnement Internet.

Le patron de Google estime que la protection de la vie privée est "une question de discernement"

"Si vous souhaitez que personne ne soit au courant de certaines choses que vous faites, peut-être que vous ne devriez tout simplement pas les faire". Mais si vous utilisez des moteurs de recherche, vous devez savoir que vos informations personnelles, comme votre historique de recherche, peuvent être vus par d'autres, a expliqué le PDG de Google, Eric Schmidt, lors d'une interview à CNBC.
Interrogé sur la confiance que les internautes peuvent accorder à Google, Eric Schmidt a estimé que les problèmes de vie privée n'étaient finalement pas du ressort de Google. "C'est une question de discernement. (...) Tous les moteurs de recherche, dont Google, conservent des données personnelles pendant un certain temps (...) et aux Etats-Unis, le Patriot Act permet aux autorités d'accéder à ces informations", a rappelé le patron du plus grand moteur de recherche.

La presse américaine relève l'ironie de ces déclarations, considérant qu'en 2005 les journalistes de CNET s'étaient vus privés d'interviews par Google pour avoir publié un article dévoilant diverses informations personnelles sur Eric Schmidt... glanées sur Google.

Aux Etats-Unis, le débat sur le respect de la vie privée par les moteurs de recherche a connu un tournant la semaine dernière, lorsqu'ont été publiées sur le Web des documents révélant les sommes facturées par Yahoo! pour fournir des informations privées aux autorités.

Google dévoile une fonction de recherche "en temps réel"

Google a présenté lundi les améliorations qu'il est en train d'apporter à son moteur de recherche pour apporter des réponses "en temps réel", grâce à des résultats croisés avec les sites de réseau sociaux Facebook, MySpace et Twitter.

Traditionnellement, l'un des principaux reproches faits aux moteurs de recherche est le délai. Il faut en général plusieurs heures pour que de nouvelles pages ou de nouvelles informations soient indexées par les moteurs, qui utilisent de petits programmes appelés "robots" pour traquer les modifications du Web.
Les réseaux sociaux ont changé la donne, grâce à leurs mises à jour instantanées. En intégrant ces réseaux dans sa recherche, Google prévoit que "les internautes obtiendront des résultats au moment même où ils sont produits. C'est la première fois qu'un moteur de recherche intègre le Web en temps réel dans sa page de résultats", explique l'entreprise. Mais si Google est le premier, il ne sera pas longtemps le seul : Bing, le moteur de recherche de Microsoft et l'un de ses principaux concurrents, a lui aussi annoncé en octobre avoir conclu un accord avec Facebook et Twitter pour les intégrer à ses pages de résultats. Le montant de ces accords n'a pas été rendu public.

Dès les jours qui viennent, les résultats de Twitter apparaîtront dans un encadré de la page de résultats en anglais. Le service devrait être étendu à MySpace et Facebook ainsi qu'aux autres langues début 2010. Marissa Mayer, la patronne des activités de recherches, a précisé que "les utilisateurs de MySpace et Facebook peuvent décider ce qu'ils veulent voir utiliser sur Google". A terme, l'idée est de personnaliser les recherches pour que Google mélange les informations publiques avec des actualités personnelles. "Nous en sommes encore loin", a convenu Mme Mayer. "Mais à terme, on espère que le moteur de recherche puisse fouiller le Web comme on le voit : si on le voit, Google doit pouvoir le référencer, c'est notre but", a-t-elle dit.

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La bataille du "temps réel"

Si Google et Microsoft souhaitent intégrer le temps réel à leur moteur de recherche, plusieurs jeunes entreprises proposent déjà un service similaire. Très exhaustif, Collecta recense aussi bien les sites de microblogging, que les commentaires sur les blogs et les images du site Flickr. Scoopler permet de créer une chaîne d'actualité en temps réel, quand OneRiot ajoute la possibilité de rechercher des vidéo. Centré sur les thèmes qui font un "buzz" sur le web, Almost.at propose une interface graphique innovante. L'agrégateur Yauba mise enfin sur l'anonymat des requêtes.

Il existe aussi des moteurs spécifiques, spécialement dédiés à la recherche sur Twitter. le plus célèbre est Twitter search. Mais Topsy, Twazzup ou Tweetmeme, ajoutent des fonctionnalités supplémentaires.

Le "Climategate" sème la discorde à Copenhague

Le piratage informatique de la correspondance privée de quelques climatologues de renom parviendra-t-il à faire capoter les négociations de Copenhague ? La question se pose depuis que le "Climategate" a été, lundi 7 décembre en conférence plénière, brandi par Mohammed Al-Sabban, le chef de la délégation saoudienne. "Le niveau de confiance est affecté", a-t-il ainsi déclaré, faisant référence aux travaux des climatologues, synthétisés par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC). M. Al-Sabban a en outre demandé la tenue d'"une enquête internationale et indépendante" sur cette affaire.
Celle-ci "prouve que certains sont prêts à verser dans l'illégalité, peut-être pour discréditer le GIEC, a de son côté rétorqué son président, l'Indien Rajendra Pachauri, en ouverture de la conférence climat. "Mais notre panel dispose d'un historique d'évaluations transparentes et objectives sur plus de vingt et un ans, établies par des dizaines de milliers de scientifiques de tous les coins de la planète."

L'affaire enflamme littéralement la blogosphère depuis fin novembre. Quelques semaines avant l'ouverture des négociations de Copenhague, un ou des pirates informatiques pénètrent dans les serveurs de l'unité de recherche climatique (CRU) de l'université d'East Anglia (Royaume-Uni). Ils y récupèrent frauduleusement de nombreux documents ainsi que les archives de treize années d'échanges de courriels entre les scientifiques du CRU et leurs collègues américains et européens ; une soigneuse sélection d'un millier de ces messages environ est exposée sur le Net le 19novembre.

Les messages exposés suggèrent que certains climatologues ont tenté d'entraver la publication de travaux "climato-sceptiques" qu'ils jugeaient indigents. De même, cette correspondance met au jour la volonté d'un scientifique de ne pas partager certaines données brutes avec le reste de la communauté scientifique. Pour la blogosphère "climato-sceptique", certains messages montrent en outre que leurs auteurs manipulent leurs résultats.

Un unique message, remontant à 1999, pouvait être interprété comme une tentative de corruption de données. Dans celui-ci, Phil Jones, directeur du CRU, explique avoir eu recours à une "astuce" pour "masquer le déclin de températures". Sortie de son contexte, la phrase peut faire entendre que la température moyenne terrestre établie par le CRU a été artificiellement rehaussée. M.Jones a expliqué avoir utilisé le terme "astuce" dans un contexte familier pour corriger une divergence, bien documentée entre l'épaisseur de cernes d'arbres et les températures à en déduire…

DOCUMENTS DÉROBÉS

Pour autant, M. Jones s'est mis temporairement en retrait de ses fonctions pendant la durée d'une enquête indépendante, qui doit rendre ses conclusions au printemps. Sans attendre celles-ci, la revue britannique Nature, l'une des plus vénérables institutions scientifiques, qui a publié les travaux de certains climato-sceptiques, consacrait à l'affaire son éditorial du 3 décembre.

"Les négateurs", ironise la revue, qui reprend cette terminologie à son compte pour la première fois, pensent détenir la preuve "que les climatologues du courant dominant ont systématiquement conspiré pour supprimer les éléments contredisant leur doctrine selon laquelle les hommes réchauffent la planète". "Cette interprétation paranoïaque serait risible si des politiciens obstructionnistes du Sénat des Etats-Unis n'allaient probablement l'utiliser l'an prochain pour étayer leur opposition à la nécessaire loi sur le climat", poursuit Nature.

L'enquête lancée par la police britannique ne portera sans doute pas ses fruits avant l'issue des négociations, mais de premiers éléments techniques sur le piratage, à prendre avec précaution, sont d'ores et déjà dans le domaine public. Une intrusion dans les serveurs de l'université d'East Anglia a sans doute eu lieu le 12 novembre – les documents dérobés les plus récents étant datés de ce jour.

Le 17 novembre au matin, les fichiers volés étaient frauduleusement mis en ligne sur le blog "RealClimate", tenu par un groupe de climatologues proche des scientifiques du CRU. Selon le climatologue Gavin Schmidt (Goddard Institute for Space Studies), qui administre le site, l'adresse IP (Internet Protocol) de la machine ayant déposé le fichier sur RealClimate.org est enregistrée en Turquie.

Un peu plus tard, un internaute poste un message sur "Climate Audit", célèbre blog "climato-sceptique", annonçant qu'"un miracle a eu lieu" et publiant un lien pointant vers les fichiers discrètement déposés quelques heures auparavant sur "RealClimate"… Selon Stephen McIntyre, qui édite "Climate Audit", l'internaute ayant posté le message en question opérait depuis une machine installée à Nijni-Novgorod, en Russie…

Ce n'est pas tout. Lorsque Gavin Schmidt remarque que des fichiers ont été frauduleusement déposés sur son site, il les en ôte. Deux jours plus tard, c'est un lien déposé sur un autre blog "climato-sceptique" posté depuis une adresse IP cette fois enregistrée en Arabie saoudite et pointant vers les mêmes fichiers, stockés cette fois-ci sur un serveur basé en Russie. Selon le Mail on Sunday, ce serveur se trouverait à Tomsk, en Sibérie occidentale.

"Cela ne donne pas la localisation des pirates, explique M. Schmidt. Ils ont apparemment utilisé des “proxies ouverts” [ordinateurs pouvant servir de relais] basés dans ces pays pour masquer leur véritable localisation."

Reste désormais à savoir si les autorités de deux pays gros exportateurs d'hydrocarbures, la Russie et l'Arabie saoudite, collaboreront de bonne grâce à l'enquête britannique en cours pour remonter vers les commanditaires du piratage…
Stéphane Foucart

Sarkozy : "Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent"

Dans une tribune publiée par Le Monde, dans son édition datée du 9 décembre, Nicolas Sarkozy, s'exprime pour la première fois publiquement après le référendum en Suisse sur les minarets. Le président de la République rappelle les valeurs de tolérance et d'ouverture de la France et appelle au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent".

"L’ouverture aux autres est un enrichissement", écrit ainsi M. Sarkozy. Opposant "le métissage", qui "est la volonté de vivre ensemble", au "communautarisme", qui "est le choix de vivre séparément", il insiste sur la nécessité, tout à la fois, de "respecter ceux qui arrivent" et de "respecter ceux qui accueillent".

Le président de la République considère que "chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation et, conscient de la chance qu'il a de vivre sur une terre de liberté, doit pratiquer son culte avec l'humble discrétion qui témoigne non de la tiédeur de ses convictions mais du respect fraternel qu'il éprouve vis-à-vis de celui qui ne pense pas comme lui, avec lequel il veut vivre".

Quelques événements du 8 DÉCEMBRE

8 décembre 65 av. JC
Naissance du poète latin Quintus Horatius Flaccus, Horace, fils d'un affranchi aisé.

8 décembre 1554
Ambroise Paré reçoit le bonnet de docteur en chirurgie.

8 décembre 1694
Mort de Scaramouche, célèbre acteur de l'ancienne troupe italienne, renommé pour son agilité et son talent de mime.

8 décembre 1695
Mort de Barthélémi d'Herbelot, le premier, en France, qui ait bien connu les langues et les histoires orientales. Il est l'auteur d'une Bibliothèque orientale encore fort estimée.

8 décembre 1709
Mort de Thomas Corneille.

8 décembre 1744
Mort de Madame de Châteauroux, maîtresse de Louis XV. Marie-Anne de Nesle, quatrième fille du marquis de Nesle, succéda à sa soeur Mme de Mailly, dans le lit du roi. Louis XV lui donna alors le duché de Châteauroux et, afin d'avoir toujours sa nouvelle maîtresse sous la main, en fit une dame du Palais de la reine. Lorsque le roi tomba grièvement malade à Metz, l'évêque de Soissons, avant d'administrer le mourant, exigea une amende honorable pour le passé et des promesses solennelles pour l'avenir. Le comte d'Argenson fut alors chargé de signifier à la favorite la lettre de cachet qui prononçait cet éloignement. Lorsque Louis XV recouvra la santé, Mme de Châteauroux fut rappelée à la Cour, tandis que l'évêque de Soissons reçut l'ordre de se retirer dans son diocèse. Le comte d'Argenson, qui avait signifié à la favorite son exil, fut chargé de lui annoncer publiquement son rappel, et de lui demander, de la part du roi, le nom de tous ceux dont elle désirait l'éloignement. Il semble à peu près prouvé que la duchesse mit le nom d'Argenson à la tête de la liste. Mais elle n'eut guère le temps de jouir de sa vengeance, puisque, quelques jours plus tard, Mme de Châteauroux rendait le dernier soupir.

8 décembre 1793
Marie-Jeanne Gomard de Vaubernier, comtesse du Barry et favorite de Louis XV, est arrêtée le 22 septembre, condamnée à mort en novembre, avant d'être amenée, ce 8 décembre, à l'échafaud place de la Révolution. Terrorisée, elle hurle ; le bourreau se voyant contraint de la porter en haut des marches de l'échafaud. Elle hurle encore lorsque tombe le couperet.

8 décembre 1807
Napoléon donne à son plus jeune frère, Jérôme, la couronne du royaume de Westphalie. Un royaume qu'il a créé de toutes pièces pour atteindre l'Autriche.

Les IUFM mobilisés contre la réforme de leurs cursus

La réforme de la formation des enseignants, voulu par la ministre de la recherche, Valérie Pécresse, et par le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, n'en finit pas de semer le trouble dans les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). La quasi-totalité des 32 IUFM de France étaient mobilisés contre le projet, lundi 7 décembre, à l'initiative de leurs directeurs.
Ainsi, à midi, l'amphithéâtre de l'IUFM de Paris IV, dans le 16e arrondissement, ne suffisait pas à accueillir tout le monde. Professeurs et élèves y ont débattu des conséquences de la mastérisation du cursus des futurs professeurs. Le principe de la réforme est simple : élever les niveaux des enseignants en les recrutant à bac + 5 contre bac + 3 aujourd'hui. A la sortie, deux sentiments dominent : défiance et inquiétude.

"La mastérisation est d'abord une chance pour les enseignants et les élèves" écrivaient pourtant les deux ministres, le 18 novembre, dans une tribune publiée dans Le Monde. Un discours qui a laissé impassible un corps enseignant échaudé par la politique menée par Xavier Darcos, père spirituel de cette réforme. Ainsi, Thomas, professeur des écoles stagiaire, voit dans ce projet la poursuite de la stratégie du "moins disant économique" : "non-remplacement de professeurs, augmentation du nombre de classes surchargées, suppression du Réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased)... Au vu de la politique générale du gouvernement concernant l'éducation nationale, on peut légitimement s'inquiéter de toute initiative."

"LE BAGAGE QUE L'ON NOUS PROPOSE EST DÉJÀ TRÈS FAIBLE"

La réforme prévoit le recrutement d'enseignants qui prendront leur poste après une préparation académique à l'université, mais sans formation pédagogique dans les IUFM et parfois même sans stage en situation scolaire concrète. Dans le plan gouvernemental, les stages sont seulement "conseillés". Un changement minime pour Gabriela, selon qui la formation pédagogique délivrée par les IUFM est de toute façon "largement insuffisante". "Nous avons un jour de formation pédagogique par semaine, explique l'étudiante, le bagage que l'on nous propose est déjà très faible"."Il y a des insuffisances, c'est vrai, admet Thomas, on nous apprend à transmettre des connaissances, mais on ne nous donne aucune clé pour bien gérer un groupe. Ce n'est pas pour autant qu'il faut faire table rase d'un système qui fonctionne, nuance l'étudiant, au contraire, il faut l'améliorer."

Pour Elsa, le virage que prend l'éducation nationale en modifiant son mode de recrutement la conduit vers un "système à l'anglo-saxonne". "Bientôt, à l'issue du concours nous n'aurons plus de poste assuré. Nous devrons postuler auprès des écoles, collèges ou lycées en fonction des besoins, comme dans une entreprise." Une école publique qui suivrait le modèle de recrutement du privé... "C'est cette dérive que nous pouvons craindre."

Eric Nunès

TOUT LE MONDE VEUT DES RÉFORMES, MAIS PAS POUR SON SECTEUR !