TOUT EST DIT

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vendredi 4 décembre 2009

Sarkozy a-t-il annulé son voyage à Londres à la demande des Britanniques ?

Contrairement à ce qu'il aurait souhaité, Nicolas Sarkozy ne se rendra pas à Londres vendredi 4 décembre. Le président de la République espérait avec cette visite apaiser les tensions qui agitent les relations franco-britanniques depuis la nomination de Michel Barnier au poste de commissaire européen chargé du marché intérieur et des services financiers.
Selon le Financial Times, "Downing Street a convaincu l'Elysée qu'une telle visite pouvait être contre-productive". Nicolas Sarkozy comptait en effet se rendre à Londres en compagnie de Michel Barnier, "en dépit du risque évident qu'une telle visite conjointe puisse accroître la suspicion que le nouveau commissaire — qui est supposé être détaché de tout intérêt national — suive un agenda français", assure le journal.

Officiellement, la visite a été annulée pour des raisons d'"emploi du temps", selon le porte-parole de Downing Street. De son côté, l'Elysée se contente d'annoncer que Nicolas Sarkozy rencontrera Gordon Brown à Bruxelles en marge du Conseil européen des 10 et 11 décembre prochain. "Je vais me rendre à Londres", avait pourtant affirmé le président vendredi.

Les déclarations de Nicolas Sarkozy qui ont accompagné le nomination de Michel Barnier suscitent depuis plusieurs jours des commentaires acides et inquiets outre-Manche. "Les Anglais sont les grands perdants de l'affaire", avait ainsi confié M. Sarkozy au Monde. "Franchement, après tout ce qui s'est passé avec la crise financière, c'est quand même très rassurant que ce soient les idées françaises de régulation qui triomphent en Europe", a-t-il renchéri samedi devant les cadres de l'UMP.

Dans une tribune mercredi dans le Times, le ministre britannique des finances Alistair Darling a mis en garde Michel Barnier contre les dangers d'une régulation trop lourde des places financières européennes, dont la City de Londres, en estimant qu'il était "dans l'intérêt de toute l'Europe qu'elle puisse prospérer". L'association des banquiers britanniques (BBA) a elle aussi violemment dénoncé les propos du président français, jugeant qu'ils avaient "ébranlé la confiance du public dans les nouvelles institutions de l'UE et soulevé de nombreuses questions sur l'impartialité" de Michel Barnier.

L'image de la France aux Etats-Unis progresse considérablement

L'image de la France aux Etats-Unis s'est considérablement améliorée selon un sondage du Pew Research Center publié jeudi 3 décembre. Selon l'enquête sur la politique étrangère américaine réalisée en octobre et novembre auprès de 2 000 personnes, 62 % des Américains ont une opinion favorable de la France contre 29 % en 2003. "L'image de la France s'est spectaculairement améliorée", a indiqué James Lindsay, directeur des études.
"En 2003, à l'époque où la France était si critique à propos des Etats-Unis sur la guerre en Irak, seulement 29 % des Américains avaient une opinion favorable. Le ratio est passé à 46 % en 2005, 48 % en 2007 et 62 % aujourd'hui !", a ajouté M. Lindsay. Les démocrates sont plus favorables à la France (71 %) que les républicains (53 %).

"Je crois que beaucoup d'Américains ont oublié les différends qu'ils ont eus avec les Français. Peut-être ont-ils appris à apprécier le point de vue des Français", a expliqué ce chercheur. "Cette opinion extrêmement défavorable en 2003 était pour beaucoup le produit artificiel de la polémique sur l'Irak", a ajouté le président du Pew Center, Andrew Kohyt.

L'image du président Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis semble jouer aussi dans ce redressement de l'opinion : "il est clair qu'à la marge, nous avons maintenant un président français qui est beaucoup plus favorable aux Etats-Unis. Sa volonté de travailler avec les Etats-Unis a filtré de façon plus tangible parmi l'opinion", a encore commenté Andrew Kohut. Comme par un juste retour des choses, "il est à noter que le taux de popularité du président Barack Obama est plus fort en France que dans n'importe quel autre pays d'Europe", a conclu James Lindsay.

OBAMA EST POPULAIRE EN FRANCE PARCE QU'IL EST CONSIDÉRÉ COMME UN SOCIALISTE !!

François Bayrou : "Le pays va dans le mur à court terme"

Dette, effectifs de la fonction publique, élections régionales... Le président du Mouvement démocrate détaille sa stratégie aux "Echos".
Pourquoi tenir aujourd'hui un congrès programmatique ?
Les Français ont bien compris - et partagent assez largement - nos doutes, nos réserves et nos critiques sur la manière dont on les gouverne. Mais ils n'aperçoivent aucun autre projet qui pourrait leur donner de l'espoir. C'est donc à cette question du projet qu'il faut répondre. Ce que nous montrerons au terme de ce travail qui a rassemblé plus de 500 contributions, c'est que ce projet alternatif est possible et cohérent. Et nous montrerons qu'un tel projet peut rassembler largement. Développement soutenable sur les questions énergétiques aussi bien que sur la dette ou sur les retraites, économie créative, justice, égalité des chances, démocratie réelle... Nous défendons un projet de société soutenable au travers des générations, une économie de liberté et une action publique tournée vers un impératif de justice.

Vous parlez souvent de la dette, mais que proposez-vous pour la réduire ?

La dette n'est pas soutenable. À proprement parler, le déficit est aujourd'hui hors de contrôle. Quand le budget d'un pays est à 50% de déficit annuel, lorsque tous les jours il lui faut emprunter 500 euros pour en dépenser 1.000, il va dans le mur à court terme. La politique qu'il faudra conduire pour réduire les interventions inutiles, pour décider d'une réforme fiscale, allant dans le sens de plus de justice, supprimant, par exemple, le bouclier fiscal, s'attaquant aux "niches" indues, retrouvant la progressivité de l'impôt, exigera une large majorité politique. Il faudra un contrat de modération dans les dépenses publiques, y compris avec les collectivités locales. Aux régionales aussi, nous porterons ce message.

Faut-il diminuer les effectifs de la fonction publique plus massivement comme cela a été fait ailleurs ?

Alléger ce qui est trop lourd, c'est bien. Mais amputer le nécessaire, c'est contre-productif. Et il faut se sortir une idée fausse de l'esprit : ce n'est pas la seule fonction publique qui est responsable de notre déficit.
Faut-il augmenter les impôts ?

Il faut revenir à la justice, et donc à la progressivité de l'impôt. Surcharger les classes moyennes, et protéger les plus privilégiés, c'est insupportable.

Faut-il interdire l'adoption d'un budget présentant un certain niveau de déficit, comme le propose aujourd'hui l'UMP ?

Cette proposition constitutionnelle d'interdire tout déficit de fonctionnement en période de croissance était au coeur de mon projet de 2007. À l'époque, l'UMP la combattait. Depuis, l'Allemagne d'Angela Merkel l'a adoptée pour l'horizon 2014. Je m'en réjouis et j'attends qu'on en vienne là en France. Plus encore, j'attends qu'elle soit mise en pratique, alors que jamais on n'a creusé autant les gouffres de la dette et des déficits, à coup de mesures sans cohérence comme la TVA pour les restaurateurs. Et c'est fausse route que de faire croire que le salut est dans l'emprunt supplémentaire...
Même si l'emprunt au final ne dépasse pas les 35 milliards d'euros ?

35 milliards, c'est presque le montant de la totalité de l'impôt sur le revenu ! Nous nous abusons nous-mêmes en jugeant ces chiffres négligeables...

Comment jugez-vous les efforts du gouvernement face à la montée du chômage et que feriez-vous à sa place ?

La politique de l'emploi est dispersée et incohérente. La création de Pôle emploi se fait dans le plus grand désordre. Les charges sur l'emploi ne cessent de croître : la réforme annoncée de la taxe professionnelle, c'est, de manière détournée, le retour de la part salariale dans la taxe professionnelle. Les grandes entreprises industrielles y gagneront. Mais les TPE, les PME, notamment dans les services, y perdront. Et ce sont elles qui créent le plus d'emplois. Que ferais-je à la place du gouvernement ? Une politique en faveur des TPE et des PME, avec les deux premiers emplois sans charges et un vrai "Small Business Act".

Les rapports d'experts convergent pour dire que la TP détruisait de l'emploi...

La valeur ajoutée que l'on va taxer, c'est pour les deux tiers des salaires. Vous verrez le résultat...
Vous vous dites dans l'opposition, mais pas de gauche. Sur le fond qu'est-ce qui vous distingue du PS ?

D'abord la conception de l'entreprise. Au PS, il y a trop souvent méfiance à l'égard de l'entreprise. Quand Martine Aubry annonce qu'elle veut envoyer au tribunal toute entreprise qui licencie alors qu'elle réalise des bénéfices, j'ai l'impression d'une fuite à gauche sans issue. Heureusement que les entreprises adaptent leur situation avant d'être dans le rouge ! Autrement, on peuplera les cimetières d'entreprises... Et je ne crois pas que l'État soit la solution à tous les problèmes. Je crois davantage à la société organisée et vivante qu'à l'État tout-puissant. Enfin, la posture officielle du "tout-à-gauche" n'est pas la mienne. Pour moi, le gauchisme n'est pas une issue. C'est une impasse.

Votre main tendue au PS n'a jusqu'à présent pas fait bouger les lignes...

Je trouve, au contraire, que les lignes bougent. Lentement, mais elles bougent. Et elles bougeront, car personne ne peut avoir la majorité seul : il n'y a aucune alternance possible si on continue à se regarder en chiens de faïence. La France n'est gouvernable que par un "arc central" qui aille de la gauche, au centre et j'espère même à une partie de la droite républicaine, dont les valeurs sont niées, et qui aujourd'hui encore se tait. En cet arc central, on peut gouverner la France de manière cohérente et juste.

Votre détermination n'est pas entamée ?

Ma détermination est inentamable. Ce que je défends, le temps l'imposera. Si alternance il y a ce ne pourra être que sur un projet fédérateur, des idées justes et simples où chacun pourra se retrouver sans renier ce qu'il est. C'est pour cela que je crois à un projet qui aille, sans concessions, au bout de l'idée humaniste. C'est la seule voie pour dépasser le double constat d'échec des décennies passées : le capitalisme, parce qu'il est amoral, ne peut constituer un projet de société ; et l'étatisme jacobin ne marche pas et stérilise un pays.

Les sondages créditent le MoDem de 6 à 8% des voix aux régionales. Sur quoi misez-vous pour redresser la barre ?

Chaque fois que nous avons eu des sondages modestes au début, nous avons eu de bons scores à la fin. Et réciproquement. Tout le reste est question de travail.
PROPOS RECUEILLIS PAR NICOLAS BARRE, STEPHANE DUPONT ET PIERRE-ALAIN FURBURY, Les Echos
PAUVRE, PAUVRE BAYROU, C'EST LE DISCOURS D'UN HOMME PERDU, DÉBORDÉ PAR LES RÉALITÉS, IL N'A AUCUNE PERSPECTIVE, IL N'EST DIRIGÉ QUE PAR SA RANCŒUR ENVERS NICOLAS SARKOZY ET PIRE ENCORE SÉGOLÈNE DU POITOU.