TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 16 novembre 2009

"Plus on vieillit, plus on nous fait sentir notre âge comme un poids"

Chaque année, près de 6% des réclamations reçues par la Halde, la Haute autorité de lutte contre les discriminations, sont déposées par des personnes âgées. François Bellanger, le président de la confédération française des retraités, déplore une situation qui touche de plus en plus de seniors.
Les personnes âgées sont-elles bien intégrées en France?

Les seniors souffrent d'une mauvaise image dans la société. On nous voit uniquement comme des personnes dépendantes physiquement et parfois financièrement. L'image du vieux sage n'existe plus. Les gens ne se rendent pas compte que les retraités sont très utiles à la société: nous gardons nos petits enfants, transmettons nos valeurs et faisons beaucoup de bénévolat. En échange, qu'est ce que nous recevons? Une salve de critiques et de discriminations en tout genre.

Quelles types de discriminations subissez-vous?

Plus nous vieillissons, plus elles se multiplient. La première -et celle qui nous semble la plus injuste- est celle exercée par les complémentaires de santé. Dès que nous passons la soixantaine, les tarifs augmentent de manière conséquente. C'est injuste car nous ne pouvons pas nous passer de ces caisses d'assurances mais nos finances ne sont pas extensibles. Il faut arrêter de penser que les personnes âgées roulent sur l'or. Aujourd'hui le niveau moyen des retraites est d'environ 1300 euros.

De même, les personnes âgées ont de plus en plus de mal à trouver un emploi. On parle essentiellement de la parité ou des discriminations ethniques mais l'âge est également un facteur pénalisant pour obtenir un emploi. La discrimination concerne également l'accès au crédit: après 75 ans, impossible d'obtenir un prêt, même pour une courte durée. Cela pose de nombreux problèmes notamment pour ceux qui doivent effectuer des petits travaux pour adapter leur maison en y installant un siège élévateur ou des rampes. D'une manière générale, plus nous vieillissons, plus on nous fait sentir que notre âge est un poids.

Comment luttez-vous contre ces discriminations?

Nous saisissons régulièrement la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations) pour dénoncer ces manquements. Depuis, on constate que des progrès ont été réalisés. Les gens se sont rendus compte que les seniors subissaient beaucoup d'injustices. Les discriminations qui apparaissaient banales voire même normales à une époque, ne le sont plus. Evidemment, il reste encore de nombreux progrès à faire, mais c'est déjà une étape.

Lang «atterré» par l’attitude de Ségolène Royal

Le député socialiste Jack Lang a fustigé dimanche l’attitude de Ségolène Royal ce week-end à Dijon estimant «qu’elle avait jeté une certaine forme de discrédit» sur le parti socialiste.

«Cela fait un drôle d’effet quand vous revenez d’Asie (mission en Corée du Nord pour Nicolas Sarkozy, ndlr). Arrivé en France et à Paris et découvrir ce spectacle, on se pince, "est-ce vraiment vrai que l’ancienne candidate à l’élection présidentielle a organisé tout ce tintamarre?"», a expliqué M. Lang, invité du rendez-vous TV5Monde/RFI/Le Monde.

«Est-ce vraiment vrai qu’à une réunion sur ce sujet très important qu’est l’éducation, on ait ainsi introduit le trouble», s’est interrogé l’ancien ministre de l’Education, pour qui «la passion personnelle du pouvoir et des médias ne doit pas aller jusqu’à créer ce désordre».

«Autant j’approuve à 100% l’initiative de Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, de prendre une initiative en faveur de la contraception (…) autant je suis atterré par l’attitude qui a été la sienne au cours de ce week-end et qui jette sur le parti socialiste une certaine forme de discrédit», a-t-il déploré.

Interrogé sur le jugement de Vincent Peillon, qui a estimé dimanche que Mme Royal «ne pourra pas faire gagner la gauche en 2012», M. Lang a fait remarquer cruellement que la candidate socialiste en 2007 «ne l’avait pas fait gagner la dernière fois».

«C’était une élection pourtant où nous avions quelques chances de l’emporter. Cette fois-ci, nous verrons bien, la question n’est pas ouverte», a-t-il éludé en demandant à ses amis socialistes de se concentrer «sur les questions de fond».

«Quelle politique de l’éducation? C’est ce dont ils voulaient parler ce week-end et ils ont été empêchés de le faire. Quelle politique d’amélioration de la démocratie, quelle politique pour la jeunesse, pour l’Europe? Voilà de vrais sujets qui sont occultés par des confrontations de personnes», a déploré l’ancien ministre.

DMITRI MEDVEDEV - Le pantin de Poutine

Dmitri Medvedev, le président de la Russie, a prononcé jeudi un discours à la nation qui se voulait moderniste et en rupture avec la politique de Poutine. Pourtant, ce ne serait qu'une façade, ce changement serait voulu par Poutine lui-même qui depuis toujours tire les ficelles, dans l'ombre tire les ficelles de la poupée Medvedev
Fils de professeurs, Dmitri Medvedev devait l'être aussi
Dmitri Medvedev est né en 1965 à Léningrad, fils unique de parents professeurs, il est diplômé en droit civil à l’Université de Saint-Pétersbourg en 1987, établissement qui avait déjà vu passer sur ses bancs Staline et Vladimir Poutine. Pendant ses études, il se passionne pour le hard rock, notamment le groupe Deep Purple (musique alors interdite) et invitera même plus tard le groupe pour le 15e anniversaire de la compagnie Gazprom. Il enseigne brièvement le droit à l’université puis devient assistant juriste dans le "Comité des relations extérieures" de la mairie de Saint-Pétersbourg dirigée par Anatoli Sobtchak. C’est là qu’il rencontre son modèle, Vladimir Poutine, alors directeur du Comité.

Il est fan de Vladimir Poutine qui en fera son dauphin
En 1999, ce dernier le recrute pour être son directeur de campagne pour la présidentielle de mars 2000. Les relations entre les deux hommes sont de plus en plus étroites "Le premier est devenu le grand frère du second et Medvedev a adoré Poutine comme un dieu, acceptant de faire tout ce qu'il lui demandait" raconte Lioudmila Fomitcheva, ancienne porte-parole d'Anatoli Sobtchak. En 2000, Medvedev (AFP) devient Président du Conseil de Direction du groupe Gazprom puis prend la tête de l’administration présidentielle. Nommé en 2005 premier vice-Premier ministre chargé des grands projets nationaux, il commence à être pressenti comme dauphin du dirigeant, Poutine ne pouvant pas se représenter pour un troisième mandat consécutif cherche à poser ses pions. D’ailleurs en 2006, dans un avion qui le ramène de l'Altaï, Poutine se laisse aller à des confidences et décrit les qualités de son successeur à un chroniqueur "Il sera jeune, libéral et loyal... Il vous plaira". C’était le portrait de Medvedev, Poutine veut un homme loyal tout comme Boris Eltsine avait exigé cette qualité de Poutine avant de l’adouber.

Il devient le troisième président russe dans la continuité de Vladimir Poutine
Il est finalement désigné candidat à l’élection présidentielle de 2008 par les partis de la coalition au pouvoir soutenant Vladimir Poutine et élu au premier tour avec 70% des voix. Son premier acte est de nommer Poutine Premier ministre de la Fédération de Russie. Objectif avoué de Medvedev : poursuivre l’œuvre de Poutine sans "rien abîmer". L’occasion pour Poutine de rester dans l’ombre tout en tirant les ficelles du pouvoir. Le magazine Forbes a d’ailleurs placé jeudi le Premier ministre russe au troisième rang des personnalités les plus influentes au monde, quarante places devant Medvedev.

Il souhaite "moderniser la Russie de fond en comble"
Jeudi, dans son discours annuel à la nation, Medvedev a annoncé un vaste programme de modernisation de son pays afin de le sortir des affres de la corruption. "Pour la Russie, c'est une question de survie dans le monde contemporain", a déclaré le président russe. "L'heure est venue, pour les nouvelles générations du peuple russe, de faire entendre leur parole et de faire accéder leur pays à une nouvelle étape de développement".
Parmi les changements annoncés dans l’économie russe, il souhaite notamment en finir avec les conglomérats publics mis en place par Vladimir Poutine et spécialisés dans l'armement (Rosoboronexport), les nanotechnologies (Rosnanotekh) ou l'énergie atomique (Rosatom). Pour rendre son pays plus efficace, il prévoit de réduire le nombre de fuseaux horaires. Un réseau national d’internet haut débit devrait être mis en place et un moteur à propulsion nucléaire permettant d'effectuer des vols spatiaux sur d'autres planètes devrait être réalisé d’ici 2014. Enfin sur le plan politique, Medvedev souhaite une "concurrence libre, juste et civilisée entre les partis" politiques faisant ici référence aux élections régionales du 11 octobre et aux fraudes massives qui ont favorisé Russie unie, la formation de Vladimir Poutine.

De ce discours, ressort donc une critique non dissimulée à l’égard de son prédécesseur et mentor Vladimir Poutine. Medvedev tenterait-il de s’extraire de l’influence de ce dernier ? Rien n’est moins sûr, il semblerait en réalité que ces réformes aient été décidées en commun par les deux hommes, le dernier mot revenant même à Poutine lors du discours de politique générale qu’il prononcera devant son parti le 20 novembre à Saint-Pétersbourg.

Royal à Dijon : "discrédit" sur le PS (Lang)

Le député socialiste Jack Lang a fustigé aujourd'hui l'attitude de Ségolène Royal ce week-end à Dijon estimant "qu'elle avait jeté une certaine forme de discrédit" sur le PS socialiste.

"Cela fait un drôle d'effet quand vous revenez d'Asie (mission en Corée du Nord pour Nicolas Sarkozy, ndlr). Arrivé en France et à Paris et découvrir ce spectacle, on se pince, +est-ce vraiment vrai que l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a organisé tout ce tintamarre ?+", a expliqué M. Lang, invité du rendez-vous TV5Monde/RFI/Le Monde.

"Est-ce vraiment vrai qu'à une réunion sur ce sujet très important qu'est l'éducation, on ait ainsi introduit le trouble", s'est interrogé l'ancien ministre de l'Education, pour qui "la passion personnelle du pouvoir et des médias ne doit pas aller jusqu'à créer ce désordre".

"Autant j'approuve à 100% l'initiative de Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, de prendre une initiative en faveur de la contraception (...) autant je suis atterré par l'attitude qui a été la sienne au cours de ce week-end et qui jette sur le parti socialiste une certaine forme de discrédit", a-t-il déploré.

Interrogé sur le jugement de Vincent Peillon, qui a estimé dimanche que Mme Royal "ne pourra pas faire gagner la gauche en 2012", M. Lang a fait remarquer cruellement que la candidate socialiste en 2007 "ne l'avait pas fait gagner la dernière fois".

"C'était une élection pourtant où nous avions quelques chances de l'emporter. Cette fois-ci, nous verrons bien, la question n'est pas ouverte", a-t-il éludé en demandant à ses amis socialistes de se concentrer "sur les questions de fond".

"Quelle politique de l'éducation ? C'est ce dont ils voulaient parler ce week-end et ils ont été empêchés de le faire. Quelle politique d'amélioration de la démocratie, quelle politique pour la jeunesse, pour l'Europe ? Voilà de vrais sujets qui sont occultés par des confrontations de personnes", a déploré l'ancien ministre.

Jack Lang fustige Ségolène Royal

Jack Lang, député socialiste du Pas-de-Calais, a critiqué dimanche sur RFI l'attitude de Ségolène Royal pour le congrès de Dijon, estimant "qu'elle avait jeté une certaine forme de discrédit" sur le PS. "Est-ce vraiment vrai que l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a organisé tout ce tintamarre?", s'est-il demandé. "Est-ce vraiment vrai qu'à une réunion sur ce sujet très important qu'est l'éducation, on ait ainsi introduit le trouble", s'est encore interrogé Jack Lang. "La passion personnelle du pouvoir et des médias ne doit pas aller jusqu'à créer ce désordre", a-t-il lancé.

Climat de fronde au Modem

Alors que le parti doit se réunir dans deux semaines à Arras, une lettre ouverte du président du Mouvement démocrate des Hauts-de-Seine dénonce la gestion interne du parti.
Du 4 au 6 décembre prochain, se déroule le congrès du Mouvement démocrate de François Bayrou, à Arras. Pour l'occasion, le site du Modem a proposé à ses militants un "petit livre orange" résumant la réflexion engagée par 32 commissions thématiques depuis un an. Un travail qui doit relancer un parti au ralenti, depuis son score décevant aux dernières élections européennes. François Bayrou est d'ailleurs sorti de son silence la semaine dernière, effectuant pour l'occasion son retour dans les médias. Mais, exaspéré par les couacs au sein du parti, un élu du Modem interpelle le Béarnais dans un communiqué diffusé dimanche en fin de soirée, en vue du scrutin régional de fin d'année.

Antoine Dupin, président du Modem dans les Hauts-de-Seine, a en effet écrit une lettre ouverte pour dénoncer la gestion interne du parti. L'élu local dénonce les méthodes de François Bayrou. "Pourquoi notre mouvement fait-il eaux de toutes parts?", questionne-t-il. Selon lui, plusieurs écueils éloignent le Modem de ses ambitions d'origine. Il fait d'abord référence au "petit livre orange": "On laisse jeter aux orties une année de travail des 32 commissions thématiques internes pour nous proposer un catalogue électoral de 60 pages." Sont évoqués l'éloignement politique d'"experts"comme Jean-François Kahn ou Jean Peyrelevade. En parallèle, la direction du parti n'a, selon Antoine Dupin, aucune réflexion sur des sujets d'actualités: "Par exemple, qui prépare Copenhague au Modem? Aujourd’hui 15 novembre 2009 20H30, le site www.mouvementdemocrate.fr n’en fait même pas mention."

Un souci de "transparence"

L'élu critique également la confusion interne au sein du mouvement. Une référence à peine voilée au récent cafouillage qui s'est déroulé en Aquitaine. Selon lexpress.fr, l'attitude de Jean Lassalle, député des Pyrénées Atlantiques et proche de François Bayrou, aurait provoqué de vives tensions en Aquitaine. Au point que le président régional du Modem, Jean-Claude Paris, aurait claqué la porte du parti en fin de semaine. "La fuite des militants et des électeurs est patente", déplore Antoine Dupin. Enfin, la lettre ouverte insiste sur le manque de dynamique du Modem, "les élus locaux se réduisant comme peau de chagrin élection après élection".

Sur le point de démissionner, Antoine Dupin demande à son président de parti de prendre des engagements à Arras et de faire preuve de "transparence" à l'égard de ses élus. Pour le président départemental, l'objectif est de réinstaurer le débat politique au sein du mouvement et de relancer "l'espoir pour demain".

A mi-mandat, Sarkozy déçoit

Selon le baromètre Metro-Krief Group réalisé par OpinionWay, le chef de l'Etat perd six points de popularité en novembre.
Le cap de la mi-mandat se révèle décidément semé d’embûches pour Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat perd six points de popularité en novembre, selon le baromètre Metro-Krief Group réalisé par OpinionWay, et tombe à 39% de Français satisfaits. La chute est particulièrement sévère auprès des sympathisants de droite : moins 7 points, à seulement 76% de satisfaits, le niveau le plus bas enregistré depuis 2007. Parallèlement à cette dégringolade, François Fillon reste stable. Le Premier ministre, dont la popularité évoluait jusqu’à présent dans le même sens que celle du chef de l’Etat, ne perd qu’un point et s’offre même le luxe d’en gagner un à droite (84%).
Difficultés sur plusieurs fronts
Pas de doute, c’est donc bien Nicolas Sarkozy, et pas l’action gouvernementale en elle-même, qui est en cause. Les polémiques de ces dernières semaines ont jeté le trouble dans son électorat : l’affaire Frédéric Mitterrand a mis à mal sa stratégie d’ouverture, celle sur son fils a semé le doute sur sa manière d’exercer le pouvoir. Et on ne compte plus les couacs au sein de la majorité, de l’indiscipline de Rama Yade à la contestation des réformes-phares engagées par le chef de l’Etat (taxe professionnelle, grand emprunt…). Alors que Nicolas Sarkozy se dit déterminé à garder le cap, les mois qui viennent s’annoncent moroses pour l’exécutif. François Fillon pourra le vérifier dès cette semaine. Il doit affronter au congrès des maires, où il avait déjà été sifflé l’an dernier, des élus ulcérés par les réformes en cours. Nicolas Sarkozy, lui, a décliné l’invitation.

Le gouvernement dans la tourmente

Le mécontentement à l’égard de Nicolas Sarkozy rejaillit sur les ministres abonnés aux premières places du classement. De Jean-Louis Borloo (-1) à Michèle Alliot-Marie (-4), plusieurs poids lourds du gouvernement sont dans la tourmente. Ceux qui symbolisent la politique d’ouverture, et apparaissent donc comme très liés au chef de l’Etat, sont les principaux perdants : Bernard Kouchner (- 5) tombe à son plus bas niveau depuis son entrée au gouvernement, tandis que Frédéric Mitterrand (- 7) paye très cher la controverse sur son livre La mauvaise vie en passant sous la barre des 50%. Seuls trois ministres parviennent véritablement à tirer leur épingle du jeu : Luc Chatel (+5), qui profite de son exposition lors de la réforme du lycée, Valérie Pécresse (+3), portée par sa candidature aux régionales, et Bruno Lemaire (+4), qui continue d'engranger les bénéfices de sa gestion de la crise du lait.

Le top 5 du gouvernement :
1. Jean-Louis Borloo 59% (- 1)
2. Bernard Kouchner 57% (- 5)
3. Michèle Alliot-Marie 50% (- 4)
4. Frédéric Mitterrand 48% (- 7)
5. Roselyne Bachelot 48% (+ 1)
L'opposition se refait une santé

Les malheurs de la majorité font le bonheur de l’opposition. Tous ses leaders enregistrent un regain de popularité, plus ou moins fort selon le niveau auquel ils se situaient. Tandis que dans un mouchoir de poche, Daniel Cohn-Bendit repasse en tête devant Bertrand Delanoë, loin derrière, François Hollande se refait spectaculairement une santé grâce à son retour médiatique pour la sortie de son livre, Droit d’inventaire. Il gagne 7 points (à 39% de satisfaits), tout comme Ségolène Royal (35%), dont la cote ne cesse de faire le yoyo. François Bayrou (+6, 40% de satisfaits) commence quant à lui à retrouver un bon niveau de popularité : le président du Modem a quasiment refait la moitié du chemin depuis sa forte dégringolade post-européennes.


Question d'actu: le PS ne s'en sort pas

Un an tout juste après le congrès de Reims et l’élection controversée de Martine Aubry à sa tête, le PS est-il parvenu à repartir sur de bons rails ? Non, répondent les Français : 75% d’entre eux jugent qu’il ne se rénove pas vraiment, 22% qu’il doit aller encore plus loin, et seulement 1% qu’il est en train de se rénover profondément. Car si la consultation des militants sur le sujet s’est plutôt bien déroulée début octobre, avec une bonne participation et un oui massif, notamment, au principe de primaires ouvertes, le parti est loin d’avoir chassé son principal démon : les querelles internes. Après le clash Aubry-Valls ou la polémique sur le livre relançant les soupçons de fraudes à Reims, Ségolène Royal et Vincent Peillon en ont donné une nouvelle (et criante) illustration ce week-end. L’ex-candidate à la présidentielle s'est imposée samedi, sans y être invitée, au rassemblement organisé à Dijon par son ex-lieutenant. Le début d’un nouveau psychodrame : Vincent Peillon ayant critiqué sa venue, Ségolène Royal l’a sévèrement rappelé à l’ordre en l’accusant de "dérapage verbal", avant que celui-ci ne réplique vivement, en estimant que la présidente de Poitou-Charente venait de se "disqualifier" pour 2012.

MAM juge désormais «inutile» le secret de l'instruction

Invitée du «Grand Jury RTL-le Figaro-LCI», Michèle Alliot-Marie a expliqué quil serait «logique» de supprimer le délit punissant la violation du secret de l'instruction.

Il faut arrêter de voir la réforme du Code de procédure pénale par «le petit bout de la lorgnette». Invitée hier du «Grand Jury RTL-le Figaro-LCI », la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, s'est employée à remettre en perspective l'ensemble des modifications envisagées dans cette réforme qui sera présentée fin janvier 2010. Le secret de l'instruction va disparaître puisque celle-ci n'existera plus dans sa forme actuelle. La réforme de la procédure pénale en préparation va rendre «un peu inutile» ce secret et il serait «logique» de supprimer le délit punissant sa violation, a déclaré le garde des Sceaux. Les magistrats, tout comme les enquêteurs seront, eux, toujours soumis au secret professionnel.

Interrogée sur la mort programmée du juge d'instruction et sur les critiques émises par plusieurs membres du gouvernement, Alliot-Marie s'est montrée prudente. «Il faudrait d'abord que la réforme soit écrite pour dire si on est d'accord ou pas d'accord», a-t-elle indiqué ajoutant que le projet de loi est en cours de rédaction et que des concertations sont prévues. Vis-à-vis de Jean-Marie Bockel, qui a plaidé samedi pour la création d'«un juge de l'instruction» donnant «une direction pour l'enquête», elle s'est employée à minimiser la voix discordante de son secrétaire d'État : Il «fait partie d'un des groupes de travail» associés à la concertation, a rappelé la ministre ajoutant « Jean-Marie Bockel , croyez-moi, se pliera aux arbitrages ». Enfin, concernant la garde à vue, la ministre a promis de donner plus de garanties à la défense comme aux victimes.

À propos des criminels sexuels récidivistes, la ministre a exclu la castration physique, «contraire à nos principes».

Alliot-Marie est également revenue sur l'adoption d'enfants par des couples homosexuels. Le tribunal de Besançon, qui, la semaine dernière, a autorisé l'adoption d'un enfant par une femme vivant avec une personne de même sexe, n'a fait qu'appliquer la loi puisque cette adoption était une demande d'une personne et non d'un couple, a expliqué dimanche la ministre. «Nul ne peut être discriminé en fonction de ses choix sexuels», a-t-elle souligné. Faut-il aller plus loin et permettre l'adoption par un couple homosexuel ? Prudente, la garde des Sceaux estime que la question nécessite «un consensus de la société».

En tant qu'ex-ministre de l'Intérieur, Alliot-Marie a commenté l'amélioration des chiffres de la délinquance annoncée par Brice Hortefeux : «Il y a des mois qui sont bons et des mois qui sont moins bons. Ce que je souhaite pour Brice et pour tous les Français, c'est que la tendance continue.»