TOUT EST DIT

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samedi 14 novembre 2009

A MÉDITER

Propos attribués à un acteur de série TV US

Vrai ou faux, on ne saura jamais......mais il y a du bon sens....

Fier d’être Blanc (Par Michael Richards)
Pourquoi les blancs sont-ils racistes, contrairement aux autres races ? Michael Richards, comédien dans la série Seinfeld, a dû se défendre en cour pour des propos jugés racistes lors d’un épisode de la série :

"Il y a des africains américains, des mexicains américains, des asiatiques américains, des arabes américains etc. Et il y a les américains"."Vous me croisez dans la rue et vous vous moquez de moi. Vous m’appelez : ‘' Whiteboy, Cracker, Honkey, Whitey, Caveman‘’ … et c’est correct, mais quand je vous appelle ‘"Nigger, Kike, Towel head, Camel Jockey, Gook, Chink ‘’… Vous me traitez de raciste".
- "Vous dites que les Blancs commettent beaucoup de violences contre vous… alors pourquoi les ghettos sont-ils les endroits les plus dangereux pour vivre ? " "Vous avez le ‘’United Negro College Fund’’, le ’Martin Luther King Day’’, le ‘’Black History Month’’, le ‘’Cesar Chavez Day’’, le ‘’Yom Hashoah’’, le ’Ma’uled Al-Nabi’’, le ‘’NAACP’’, vous avez le ‘’Bet (Black entertainment TV)’’... Si nous avions le ‘’Wet (White entertainment TV)’’, on serait des Racistes. Si nous avions un ‘’White Pride day’’, nous serions des Racistes, si nous avions un ‘’White History Month’’, on serait des Racistes. "Si nous avions une Organisation pour faire avancer la cause des Blancs…nous serions Racistes. Mais il y a une ‘’Hispanic Chamber of Commerce’’, une ‘’Black Chamber of Commerce’’, et la ‘’Plain Chambre de Commerce’’. On se demande qui paie pour tout ça ?" "Une femme Blanche ne peut participer au ‘’MissBlack American Pageant’’, mais les femmes de toutes races peuvent participer au ‘’Miss America Pageant’’"."Si un Fond Collégial offrait des bourses seulement aux étudiants Blancs, nous serions racistes. Il y a plus de 60 ‘’Black Colleges’’ aux Etats-Unis, mais s’il y avait des ‘’White Colleges’’, nous serions des racistes. Dans le ‘’Million Man March’’, vous marchiez pour votre race et vos droits. Si les Blancs marchaient pour leur Race et leurs Droits…Ils seraient des Racistes". "Vous êtes fiers d’être Noirs, Bruns, Jaunes, Rouges… Et vous n’avez pas peur de vous affirmer. Mais quand on parle de la fierté d’être Blancs, vous nous traitez de Racistes".
- Vous nous volez nos voitures, vous nous tirez dessus… mais quand un Officier de Police Blanc tire sur un Noir membre d’un Gang de Rue, ou qu’il tabasse un revendeur de drogue de race Noire, qui échappe à la Justice et qui représente un danger pour la société… vous le traitez de Raciste".Je suis Fier… mais vous me traitez de Raciste. "Pourquoi est-ce que seuls les blancs peuvent être racistes ? "

LCI - La chronique de Jean-Marc Sylvestre du 12 novembre 2009

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Pas facile pour Obama d'être commandant en chef

A l'aise sur la scène internationale comme sur les questions de politique intérieure, le président des Etats-Unis Barack Obama semble avoir plus de mal à appréhender les questions militaires.
La guerre et les tragédies rendent la vie difficile au président Obama. Amaigri, il admet sauter des repas et fait chaque jour l'apprentissage des défis d'une présidence en temps de guerre. Réforme du système de santé, loi sur le climat, mesures pour mettre fin à la récession... voilà de simples exercices intellectuels comparés à la lourde responsabilité d'être commandant en chef. Il y a deux semaines, Obama s'est rendu à la base de Dover, dans l'Etat du Delaware, pour assister, en pleine nuit, à l'arrivée d'un avion transportant les corps de soldats américains tombés au combat. Il a rencontré les familles des victimes. Puis, la semaine dernière, après la fusillade de Fort Hood, il a fait sa première visite en tant que président au Walter Reed Army Medical Center - l'établissement qui accueille les soldats blessés. Le 10 novembre, il s'est rendu sur la base de Fort Hood, au Texas, pour prendre la parole. Il a vu d'autres familles, d'autres soldats blessés. Et le deuil, omniprésent.

Le lendemain, le président a déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu, au cimetière national d'Arlington, et a parlé aux familles venues se recueillir sur les tombes de leurs proches, morts en Irak ou en Afghanistan. Il est ensuite rentré à la Maison-Blanche pour assister à un nouveau conseil de guerre et décider de l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan. "Vu de l'extérieur, j'ai l'impression qu'Obama commence à prendre conscience de ce que cela signifie d'être un président en temps de guerre", souligne Eliot Cohen, ancien fonctionnaire de l'administration Bush. "Depuis la mi-septembre, la Maison-Blanche cherche à mettre l'accent sur son rôle de commandant en chef", estime, pour sa part, Peter Feaver, professeur de sciences politiques à l'université Duke, qui a travaillé pour les administrations Clinton et Bush. Il souligne que les nouveaux présidents ont souvent des difficultés avec cet aspect de leur mandat. "Le rôle de commandant en chef nécessite une implication totale, et pas seulement intellectuelle, souligne Peter Feaver. C'est très dur émotionnellement. Il n'est pas facile d'ordonner à des femmes et des hommes de risquer leurs vies. Il faut beaucoup de courage moral et de stabilité émotionnelle. Cela n'a rien à voir avec la stratégie politique."

On a souvent comparé le charisme politique d'Obama à celui de John F. Kennedy mais, jusqu'à présent, son mandat ressemble plus à celui du successeur de Kennedy, Lyndon G. Johnson : un agenda national ambitieux doublé d'une guerre de plus en plus épineuse. Pour compliquer encore plus la situation, l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan pourrait métamorphoser les ennemis jurés de ses politiques nationales en alliés de taille pour vendre sa guerre à des Américains désormais sceptiques. "S'il prend cette décision, l'Afghanistan deviendra véritablement SA guerre, et il enverra d'autres jeunes hommes et jeunes femmes à la mort. Il le savait peut-être déjà avant, mais je pense qu'il commence à le ressentir au plus profond de lui-même", affirme Eliot Cohen. Selon certains de ses détracteurs, Obama ne comprend pas le langage de la guerre et parle plus souvent de sacrifice que de victoire militaire.

Au cours des derniers jours, le président américain a eu tout le loisir de manier le genre de rhétorique qui convient à un dirigeant en temps de guerre. A Fort Hood, son discours était truffé de références au courage, à la bravoure et à la combativité. Obama est maintenant en train d'élaborer une nouvelle stratégie en considérant quatre options différentes. "Il redouble d'efforts pour régler le problème, et il fait preuve d'un degré de scepticisme et d'analyse qui semblaient manquer à son prédécesseur", affirme Richard Kohn, professeur d'histoire militaire à l'université de Caroline du Nord. Faux, réplique Eliot Cohen. Obama hésite. Quoi qu'il fasse, Obama essuiera les critiques de ceux qui croient détenir la solution. Les faucons diront qu'il fait trop de compromis et qu'il n'a pas le cran d'aller jusqu'au bout, et les partisans de la paix, qu'il les abandonne après avoir fait campagne contre la guerre. Mais même ceux qui ne sont pas d'accord avec les politiques du président ne pourront que reconnaître qu'il réfléchit bien avant de prendre une décision, qu'il lit attentivement les documents qu'on lui soumet et qu'il étudie les leçons de l'histoire.

POLITIZAP DU 7 AU 14 NOVEMBRE

EPHÉMÉRIDE

14 novembre 565
Mort de l'empereur Justinien Ier. C'est lui qui réunit en corps toutes les lois romaines, qui fit composer le Digeste et les Institutes. Sous son règne, Bélisaire remporta de grandes victoires contre les Perses et les Vandales en Afrique, et mourut dans l'exil. Justinien a fait bâtir à Constantinople Sainte-Sophie, convertie en mosquée par les mahométans.

14 novembre 1307
Guillaume Tell abat la pomme. Dans la petite ville d'Althorf, en Suisse, le représentant autrichien, le bailli Hermann Gessler, se signalait par des actes de véritable tyrannie. Il avait eu, par exemple, l'étrange idée de faire accrocher un de ses chapeaux au sommet d'un grand mât érigé sur la Place Publique, et d'obliger tous les Suisses qui traversaient la place à le saluer. Guillaume Tell, ayant refusé cette humiliation, fut aussitôt arrêté et, le sachant habile archer, le bailli exigea de le voir tirer sur une pomme placée sur la tête de son fils. Guillame Tell eut beau supplier, Gessler demeura inflexible.
Tell sortit vainqueur de l'épreuve, mais le bailli vit qu'il avait une seconde flèche cachée sous ses vêtements et lui en demanda la raison. Guillaume Tell répondit : « Je te la destinais si j'avais eu le malheur de tuer mon enfant ! » Fou de rage, Gessler le fit arrêter et conduire au château fort de Kusnacht. Pour être certain que ses ordres soient bien suivis, il voulut accompagner lui-même son prisonnier. Mais, pour atteindre Kusnacht, il faut traverser le lac ; or une tempête formidable se leva. L'embarcation était prête à chavirer lorsqu'on s'avisa que Guillaume Tellétait le seul capable de sauver la situation. On le détacha et il réussit, en effet, à faire accoster la barque. Il sauta à terre avec agilité, à un endroit nommé encore le Saut de Tell, repoussa la barque du pied et tira une flèche pour tuer Gessler. Ce fut, dit-on, le signal d'un soulèvement général et d'une guerre contre la Maison d'Autriche. Ce récit est, bien sûr, légendaire. Aucune chronique du XIVe siècle n'en fait mention, et ce n'est qu'au XVe siècle que les historiens commencèrent à en parler. En réalité, les trois grands libérateurs de la Suisse se nomment Melchtal, Stauffacher et Vathesfurst, mais on a préféré inventer un personnage unique et légendaire qui pourrait servir de symbole. Tell est un surnom qui vient du vieil allemand et qui signifie le fou, l'exalté. Quant à l'épisode de la pomme, il est tiré d'une légende danoise.

14 novembre 1636
Louis XIII et son armée reprennent la ville de Corbie aux Espagnols. La ville avait été conquise par les Espagnols en juillet 1636. Fin septembre, Louis XIII prend la direction de Corbie, décidé à reprendre la ville, et l'assiège durant six semaines.

14 novembre 1647
Le roi d'Angleterre Charles Ier est repris et emprisonné.

14 novembre 1716
Mort de Leibnitz. Il était né à Leipsick en 1646. Il cultiva la poésie, l'éloquence, l'histoire, la jurisprudence, le droit public, la théologie, la philosophie, les mathématiques : ce vaste génie fut le savant le plus universel de l'Europe.

14 novembre 1840
Naissance de Claude Monet, qui sera en 1874 à l'origine du mouvement impressionniste.

14 novembre 1881
Création du ministère Gambetta. Le 9 novembre, Jules Ferry avait fait ratifier le traité du Bardo - protectorat français en Tunisie - signé en mai. Mais face à une gauche républicaine opposée à ce protectorat, Jules Ferry avait dû démissionner le lendemain. Devant ce désaveu, Jules Grévy, Président de la République, fut contraint de faire appel au vainqueur des élections législatives venant de se dérouler, Léon Gambetta.

Pour Peillon, la présence de Royal "perturbe un peu" le sens de sa réunion

Vincent Peillon s'est dit "surpris" d'apprendre que Ségolène Royal venait ce samedi à Dijon, à ses 1ères rencontres du rassemblement de "socialistes, écologistes et démocrates" et trouve "dommage de venir un peu perturber le sens de ce qu'on essaie de construire".

L'eurodéputé a affirmé: "Je trouve cela dommage quand on ne s'inscrit précisément pas dans un travail de fond, de respect des autres, de travail en commun, de venir un peu perturber le sens de ce qu'on essaie de construire qui est fragile".

"Ca nous coûte très cher et cela empêche de faire les choses dont on a besoin, cette réflexion ouverte sur la société des gens qui ne veulent pas se laisser instrumentaliser dans des ambitions individuelles qui sont concurrentes", juge Vincent Peillon qui ne voulait pas de présidentiables à cette réunion sur l'éducation.

"Il s'agissait de demander à ceux qui ont une volonté personnelle de pouvoir de se mettre à côté -c'est pourquoi j'ai fait savoir à François Bayrou qui aurait souhaité venir qu'il ne fallait pas qu'il vienne. C'est pour cela que je n'ai pas invité Ségolène Royal", assure Vincent Peillon.

"C'est une surprise. Elle était très absente. Elle n'avait pas été à Marseille. Elle n'a pas été dans la préparation de ce travail", assure également l'eurodéputé socialiste.

"Je le découvre et elle ne m'a pas joint", a-t-il affirmé.

"J'ai fait très attention pour faire ce rassemblement qui est quelque chose de nouveau et pour associer à ce rassemblement, mouvement syndical, associatif. Il faut travailler sur le fond, montrer que soi-même, on ne cherche pas à instrumentaliser".

"C'est maintenant le rassemblement et plus l'Espoir à gauche", son courant qui avait soutenu Mme Royal au Congrès de Reims, observe-t-il également.

HALLUCINANT DE BÊTISE.

Ségolène Royal ou l'invitée gênante

A Dijon, ce samedi, l'opposition au sarkozysme devait réfléchir sur l'éducation. C'était compter sans la présence inattendue de Ségolène Royal, qui monopolise toutes les attentions - y compris celle de notre envoyée spéciale en Bourgogne.

Cela s'annonce comme la blague de la journée: féliciter les journalistes d'être venus si nombreux pour suivre les premières rencontres du Rassemblement sur l'éducation organisées par Vincent Peillon. Et répondre à leurs questions sur la présence surprise - mauvaise surprise, à voir l'air pincé du député européen - de Ségolène Royal, par des pirouettes sur l'état de l'école.

Ce samedi, à Dijon, cinq tables rondes de bonne tenue sont organisées sur l'éducation. Avec la fine fleur des experts en la matière, et des sujets classiques mais cruciaux, de l'hétérogénéité des élèves aux violences scolaires, sans omettre les nouvelles missions des enseignants. Mais le "putsch" de Ségolène Royal, qui a annoncé vendredi en fin d'après midi son intention de participer aux rencontres, oblitère en grande partie toutes les questions de fond. François Peillon a beau insister sur la nécessité de "rassembler toutes les forces de gauche dans un mouvement unitaire avec nos amis du Modem pour lutter contre le sarkozysme", et insister sur l'importance de cette "religion civile qui s'appelle l'école", son projet a du plomb dans l'aile.

A ses côtés, François Rebsamen, maire de Dijon et puissance invitante, dissimule mal sa gêne derrière les marques d'amitié. "Dijon a une tradition d'accueil, elle est donc la bienvenue, même si elle s'est invitée". Une minute avant, pourtant, il déclarait: "Tous les socialistes qui viennent assister au débat sont invités". Invitée, pas invitée, une chose rest sûre: elle arrive. Dans les salles de conférences du Palais des Congrès, les débats ont commencé. Les rangs sont clairsemés. La tension est palpable dans l'entrée du grand hall. Ségolène Royal est attendue vers midi et quart. Tout le monde ne pense qu'à ça: c'est l'heure de la récré.

MADAME SE PERMET DES CHOSES TELLEMENT FOLLES QUE JE CONTINUE DE ME QUESTIONNER SUR SA SANTÉ MENTALE.

L’UE un peu raide au développement

Réunis vendredi à Bruxelles pour discuter de l’enveloppe allouée à la lutte contre le réchauffement climatique dans les pays du Sud, les Vingt-Sept se sont montré avares. Et refusent d’avancer un chiffre.

«Aucun pays ne veut payer pour Copenhague», lance Mikolaj Dowgielewicz, le ministre polonais des Affaires européennes. «Vous connaissez un Chinois qui veut payer ? Il n’y a que l’Union qui veut payer» pour lutter contre le changement climatique. En réalité, les deux jours du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est achevé vendredi ont montré que désormais l’UE voulait payer le moins possible. La crise est passée par là. L’Union ne passera à la caisse et n’aidera les Etats les plus pauvres que si les autres pays riches en font autant. «Nous ne devons pas sombrer dans la naïveté. Ce que nous faisons n’est pas un chèque en blanc. Nous n’agirons que si, en face, il y a des engagements», a tenté de justifier le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

«poker». Le leadership européen dans cette affaire a pris un sérieux coup. «C’est un résultat calamiteux pour le climat», se sont désolés les Verts européens. Pourtant, l’UE assure depuis des mois qu’elle prendra «une juste part» au financement de la lutte climatique. La Commission a chiffré à 100 milliards d’euros par an, entre 2013 et 2020, l’aide mondiale que devraient recevoir les pays en développement pour adapter leur économie en réduisant leurs émissions de CO2. La part des financements publics étant estimée entre 22 et 50 milliards d’euros. Le reste provenant de leur propre budget, de financements privés et du marché des quotas de carbone. Quant à l’Union, elle devrait s’acquitter, selon Bruxelles, d’une facture comprise entre 2 et 15 milliards d’euros par an.

La présidence suédoise de l’Union, très active dans cette affaire, a rédigé un projet de conclusions reprenant ces estimations. Pour Stockholm, soutenu par le Danemark et le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas, l’absence de chiffres obérerait sérieusement les chances d’un succès au sommet de Copenhague. Mais, dès jeudi soir, la majorité des Etats membres s’est prononcée contre tout chiffrage de l’aide européenne. «La chancelière allemande, Angela Merkel, a clairement dit qu’elle ne voulait pas de chiffre», raconte un diplomate d’un petit pays. Le ton est sans appel. Elle reçoit immédiatement le soutien de l’Italie, Silvio Berlusconi ayant toujours douté de la réalité du changement climatique, et, surprise… de la France. Officiellement, pour une question de tactique : ce serait une erreur, fait-on valoir côté français, de mettre les cartes sur la table dès le début de la négociation internationale. «C’est surtout une stratégie de joueurs de poker qui espèrent ainsi payer le moins possible», se confie la coprésidente des eurodéputés verts, l’Allemande Rebecca Harms.

L’autre gros point de désaccord a porté sur la répartition du fardeau entre les pays européens, ce qui explique aussi l’absence de chiffrage. L’Union défend l’idée d’un partage du financement se basant principalement sur les émissions de CO2, tempéré par un critère prenant en compte la richesse. Et pour cause. La Commission s’est livrée à une étude sur les différentes possibilités de répartition, en prenant comme hypothèse une contribution de l’UE de 10 milliards d’euros. Résultats : la participation de la France serait de 209 millions d’euros pour une clé de répartition 25% PIB (richesse) et 75% émissions de CO2 alors qu’elle serait de 474 millions sur la seule base du PIB. Celle de l’Allemagne passerait de 312 millions à 607 millions. Inacceptable pour les pays de l’Est, emmenés par la Pologne, dépendant du charbon.

«réalistes». Le projet de conclusions ne tranchait pas cette délicate question. Il se contentait de préciser que l’Union veillera à ce qu’il n’y ait pas une charge disproportionnée pour les moins riches, renvoyant à l’après-Copenhague les modalités du partage interne. Cette rédaction a fait bondir les pays de l’Est qui, depuis le départ, réclament de savoir, «bien avant Copenhague», à quelle sauce ils seront mangés. «Nous ne sommes pas encore prêts», a reconnu le Premier ministre suédois Frederik Reinfeldt. Une manière diplomatique de dire que le blocage est total.

Les négociations bilatérales, menées vendredi matin entre la présidence de l’UE et les pays récalcitrants, n’ont pas permis de trouver un compromis. Au final, aucun chiffre sur l’effort financier européen à l’égard des plus pauvres ne figure dans les conclusions, et la répartition interne est renvoyée à un groupe de travail. «Nous sommes devenus des réalistes, a reconnu Merkel. Maintenant, on parle de se mettre d’accord sur un cadre politique» à Copenhague…

De grandes quantité d'eau sur la Lune

Des quantités "importantes" d'eau gelée ont été découvertes sur la Lune, a annoncé vendredi la Nasa, soulignant le caractère "majeur" de cette découverte aux retombées potentiellement exceptionnelles.
Lors de la mission effectuée le 9 octobre, la Nasa a envoyé la sonde LCROSS s'écraser dans un cratère, appelé Cabeus, près du pôle sud de la Lune, afin d'étudier les projections de matériaux ayant résulté de l'impact. C'est de cette manière que l'eau a été découverte. "Nous avons trouvé de l'eau et pas seulement un petit peu, mais des quantités importantes", a dit lors d'une conférence de presse Anthony Colaprete, le responsable scientifique de la mission LCROSS (Lunar CRater Observation and Sensing Satellite) qui a permis cette trouvaille.

Dans un cratère "de 20 à 30 mètres, nous avons trouvé l'équivalent d'au moins une dizaine de seaux de 7,5 litres chacun", a-t-il ajouté, notant qu'il s'agissait seulement des premiers résultats. Un autre membre de l'équipe, Gregory Deloy, de l'Université de Californie (ouest), a jugé cette découverte "extraordinaire" et "majeure". "C'est exaltant, (car) cela montre une nouvelle image de la Lune", a-t-il ajouté.
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Michael Wargo, responsable scientifique lunaire de la Nasa, a de son côté mis en avant les perspectives qu'offraient cette découverte. "Nous levons le voile des mystères de notre plus proche voisin et du même coup du système solaire", a-t-il dit, remarquant que la Lune détenait "de nombreux secrets". Cette découverte "fait avancer notre compréhension" de la Lune et du système solaire, a-t-il renchéri.

Le déclin de l'éloquence, un danger pour la République!

L'éloquence est l'antithèse du storytelling. Selon Philippe Bilger, l'un a progressivement pris le pas sur l'autre, et la République ne s'en porte pas mieux.

L’éloquence est-elle morte ? C’est une véritable question.
Cela fait longtemps qu’elle mérite d’être formulée tant les diverses instances où l’éloquence était susceptible de s’exprimer - politique, pédagogique et judiciaire notamment - n’offrent plus de quoi satisfaire l’oreille et le goût. Pour tenter de comprendre les raisons de ce délitement, on ne pourra guère échapper à la nostalgie culturelle et à un discours plutôt pessimiste sur l’évolution de nos pratiques.

Toutefois, je désire me garder du « déclinisme » si le déclin me semble incontestable.
Ce sujet m’est venu à la suite de la lecture du Figaro littéraire qui d’une part considérait qu’on était passé « de l’art du discours à la formule » et d’autre part citait François Sureau, écrivain et avocat, déclarant que « la dictature de l’émotion a tué l’éloquence ». J’ai la faiblesse de penser que d’autres approches pourraient ne pas être inutiles. Celle que je vais proposer mêlera régressions et avancées, mais dont la conséquence a été la même : un amoindrissement de la qualité de l’oralité, voire un naufrage de celle-ci.

D’abord, nous ne sommes plus baignés dans le climat bienfaisant des humanités même si je ne méconnais pas les charmes indiscutables de la modernité qui suscite d’autres rapports avec le réel et avec les mots. Je regrette que pour le moins il n’y ait plus, ou guère, une juxtaposition riche et stimulante entre les langues dites mortes (latin et grec) et les processus de connaissance d’aujourd’hui. Cet appauvrissement, contre lequel, à mon grand regret, ce pouvoir de droite ne s’est pas plus battu que les gouvernements de gauche - comme si l’ombre tutélaire de François Mitterrand pourvoyait à tout sur ce plan -, a été aggravé par le fait que la littérature, les grandes oeuvres du passé, qui enseignent en même temps qu’elles séduisent et font vivre, ne sont plus notre nourriture quotidienne. Ce n’est pas tant que les humanités soient ignorées des générations mûres, pour rester élégant, mais qu’elles n’irriguent plus suffisamment au quotidien le poids des mots. L’éloquence est clairement orpheline de constructions, de structures et de rythmes laissés en déshérence : donc l’éloquence est dépouillée de ce qui lui permettait d’être.

Cet effacement de ce qui donnait au langage parlé sa beauté et son architecture s’est trouvé légitimé par la tendance de notre société non plus seulement à privilégier le choc publicitaire au détriment de l’harmonie classique mais à traiter l’éloquence comme une survivance bêtement conventionnelle. L’ornement qu’elle représente, venant s’ajouter sur des mots qu’on espère chargés de sens, tombe dans l’oubli que nos moeurs actuelles croient devoir infliger à ce qu’elles n’ont plus la finesse d’appréhender. L’éloquence meurt aussi parce qu’on estime non seulement qu’elle n’a plus aucune importance mais que sa disparition est progressiste. Les esprits secs et les sensibilités contemporaines aspirent à une pauvreté de la forme qui les rassure et ne les engage pas dans des labyrinthes grammaticaux et une profusion de vocabulaire qu’ils ne parviendraient pas à maîtriser.

S’arrêter là serait méconnaître ce qu’il y a de profond dans le surgissement ou non de l’éloquence authentique. Probablement, si l’affirmation de la parole, le culte du langage, l’esthétique de l’argumentation sont à ce point devenus secondaires, c’est d’une part parce que la plupart se glorifient d’une absence qui ne les prive pas, d’autre part par faiblesse, par une sorte d’impuissance. Il y a dans l’éloquence bien plus que l’expression achevée d’une parole, aussi et surtout l’expression forte d’une personnalité. Je parle bien donc je me sens bien. Les mots et le pouvoir que suscite leur agencement réussi sont accordés au pouvoir que le langage donne à un être qui le maîtrise. La faiblesse de caractère, l’enfouissement peureux dans l’ombre des autres sont contradictoires avec l’immense audace de croire qu’on peut convaincre et même subvertir par ce qu’on va proférer.

On perçoit mieux alors pourquoi les discours d’aujourd’hui, à l’exception de quelques morceaux d’éloquence qui semblent comme déphasés, décalés dans un monde d’urgence et d’action, paraissent pétris de cette « langue de bois » qui ne dit rien parce qu’on refuse obstinément de lui donner un contenu autre que le fade qu’elle enferme. Le but est de créer l’illusion : on bouge les lèvres mais au fond rien ne sort qui va troubler, émouvoir, défier ou convaincre. La « langue de bois » est maîtresse dans le monde politique parce que la seule manière de la briser serait de proclamer sa liberté et que cette dernière est interdite qui romprait les alliances et les connivences.

Aussi, ce qui maintenant tient lieu de parole libérée, c’est le propos qui ne vise pas d’autre finalité que d’offrir ce qu’il est, dans sa spontanéité et son imprévisibilité, à ceux qui l’écoutent. Certes, plus rien de commun avec l’éloquence traditionnelle qui distingue l’ornement de l’essentiel, qui adore le voile posé sur le fond et qui se laisse parfois admirer comme si elle avait vocation à prendre toute la lumière. L’orateur qui subjugue, l’avocat qui convainc, l’enseignant qui transmet ou l’intellectuel qui dénonce, en définitive, ne disposent que d’une arme indestructible qui est eux-mêmes. La personne donne sa force à l’idée, et pas l’inverse. Un flux de vie, une pulsion d’existence, un mouvement puissant de création vous gouvernent en même temps que vous vous flattez de les gouverner.

D’un côté, donc, une éloquence néantisée pour engendrer des poncifs qui n’imposeront aucun effort ni à celui qui les prononce ni à ceux qui les écoutent. Une langue de bois pour des êtres encartés à tous points de vue.
De l’autre, une éloquence qui, charnelle, tangible, dominatrice ou de partage, ne s’inscrit dans l’espace que dans la mesure où l’orateur lui-même s’y inscrit.

Après ces développements qui prétendent laisser l’éloquence moribonde au bord de notre chemin, j’ai cependant dans ma mémoire, avec Barack Obama notamment ou sur le plan judiciaire avec des avocats prestigieux comme Me Thierry Lévy, Me Henri Leclerc, Me Paul Lombard, Me Jean-Louis Pelletier et Me Georges Kiejman par exemple, des fragments de parole pure au sein desquels, après avoir tordu le cou à l’éloquence classique, s’est réfugié le talent.

Ma question demeure.

Retrouvez les articles de Philippe Bilger sur son blog

Pour Grazia, Moscovici joue la farce du couple présidentiel

Auto-Plus teste les voitures, Que-Choisir les produits de grande consommation, Grazia a trouvé son credo. Le nouveau magazine du groupe Mondadori a choisi de tester les prétendants à la magistrature suprême. Ainsi, le journal a envoyé l'une de ses journalistes jouer les First-Lady, en tout bien tout honneur, auprès d'un Pïerre Moscovici visiblement ravi de jouer les prétendants.
Dans les années 1980, les politiques aimaient aller pousser la chansonnette sur les plateaux télés sur fond de paillettes, dans les années 1990, le temps était plutôt aux émissions politiques présentées par de charmantes journalistes qui finirent souvent par épouser leurs invités.
Avec Carla, Sarkozy a ouvert une nouvelle ère de la communication politique. C’est désormais un couple présidentiel que l’on porte au pouvoir. C'est en tout cas, la couleuvre que l'on veut nous faire gober.
De fait, le PS se plie à ces nouvelles règles du jeu et ses dérivés médiatiques convaincu que la reconquête autorise tous les abandons. Pierre Moscovici en donne un exemple dans la dernière livraison du magazine Grazia, le nouveau féminin du groupe Mondadori.

« Dans son livre-programme sorti le 29 octobre, Moscovici fait son coming-out présidentiel », et comme le député du Doubs est célibataire, « pour savoir s’il a vraiment la carrure, notre journaliste s’est imaginée en apprentie première dame ». Pour faire simple, pendant que Auto-Plus teste les bagnoles, Que-Choisir l'électro-ménager, Grazia a mandaté l’une de ses envoyées très spéciale histoire de tester le prétendant présidentiel.
Pourquoi Mosco ? Grazia a procédé par élimination : « Manuel Valls ? Trop impulsif. Montebourg ? Trop blacklisté. Strauss-Kahn ? Trop…convoité. Reste donc Pierre Moscovici » que le magazine compare à un « Laurent Fabius jeune ». Prometteur !

A gauche, le mieux habillé c'est moi !
La première rencontre a lieu à Montbéliard, Moscovici attaque cash : « Je vous emmène voir le Gland ». On comprend tout de suite mieux pourquoi Mosco a longtemps fait partie de l’écurie de DSK. Le Gland est une petite rivière non loin de Montbéliard, où Mosco commence sa tournée à la rencontre des vrais gens sur le terrain. Serrage de pognes, inaugurations diverses, la première Dame n’apprécie guère. Pas plus que Moscovici qui avoue se livrer à l’exercice par pur électoralisme : « Il faut faire l’effort de venir avant les élections pour qu’on ne me dise pas que je viens pendant les élections ». La ficelle est vieille comme le monde politique et personne n’est dupe.

Madame, mais aussi Monsieur semblent plus à leur aise dans « leur » appartement de Saint-Germain-des-Prés où nos deux tourtereaux posent tel un couple modèle devant une bibliothèque qui fait la part belle aux biographies de personnages qui ont marqué l'Histoire. Moscovici s'y voit déjà si l'on en juge par certaines de ses remarques. Si l'universitaire lit Péguy, le politique s'habille comme Obama et estime que : « A gauche, le mieux habillé, c'est moi !». Tout un programme.

Curieusement, alors que sur son blog, Pierre Moscovici recense tous les articles qui lui sont dédiés dans la presse, jamais l’affligeante farce à laquelle il s’est livré pour Grazia n’est signalée.

Les "Drôles de dames" de retour à la télé

La chaîne américaine ABC s'apprête à commander le pilote d'une version modernisée de la série des années 70, Drôles de dames, indique Variety. Pilotée par Josh Friedman, en charge de l'adaptation au petit écran de Terminator avec Les chroniques de Sarah Connor, la série proposera une nouvelle génération de détectives privées tout en multipliant les hommages à la version originale.

Leonard Goldberg, producteur de la première série aux côtés d'Aaron Spelling, et Drew Barrymore qui fut l'une des drôles de dames au cinéma (Charlie et ses drôles de dames en 2000 et Charlie's Angels 2 : Les anges se déchaînent, 2003), seront attachés au projet en tant que producteurs exécutifs.

Le pilote d'ABC représente la troisième tentative pour faire revenir au petit écran cette série culte des années 70. Aaron Spelling avait proposé, sans succès, un retour en 1988 à la FOX. Le dernier essai remonte à 2004 lorsque Carlton Cuse, le producteur et scénariste de Lost, avait soumis un nouveau script à ABC.

La chaîne américaine avait connu une popularité retentissante entre 1976 et 1891 en lançant cette série (Charlie's Angels, en version originale) où les rôles principaux étaient tenus par des femmes. Drôles de dames suivait trois détectives privées, Jill Munroe, Kelly Garrett et Sabrina Duncan, oeuvrant pour le compte de Charlie Townsend, un homme riche et mystérieux, jamais montré à l'écran. Leur seul contact avec leur patron passait par le biais du téléphone ou par John Bosley. Le drama était revenu au coeur de l'actualité l'été dernier avec le décès, le 25 juin, de son actrice emblématique Farrah Fawcett. L'actrice campait Jill Monroe, aux côtés de Jaclyn Smith (Kelly Garrett) et Kate Jackson (Sabrina Duncan).

Le succès récent de la version modernisée de V, lancée le 3 novembre dernier devant 13,9 millions de téléspectateurs, a dû convaincre ABC de remettre au goût du jour une autre série emblématique du petit écran. Le network n'est pas le seul à adopter cette politique. Après le retour de K 2000, Super Jaimie ou Le prisonnier (à partir du 15 novembre prochain sur AMC), plusieurs remakes de fictions cultes sont actuellement en chantier dont Hawaii police d'Etat, Les rues de San Francisco ou Le Saint.

Les députés adoptent l'imposition des indemnités versées aux accidentés du travail

Les députés ont adopté ce vendredi un amendement UMP qui vise à soumettre à l'impôt sur le revenu les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale aux victimes d'accidents du travail et de maladies professionnelles.
Les députés français ont entériné ce vendredi un amendement UMP qui vise à soumettre à l'impôt sur le revenu les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale aux victimes d'accidents du travail et de maladies professionnelles.

L'amendement, dont l'initiative revient à Jean-François Copé, président du groupe UMP, a été adopté par 57 voix contre 25. Il était examiné dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2010 sur lequel les députés se prononceront mardi prochain. Le Sénat l'examinera à son tour à partir du 19 novembre.

Un sous-amendement de l'élue UMP Marie-Anne Montchamp a été également entériné qui limite la part de fiscalisation à 50% du revenu. Une fiscalisation, est-il précisé, qui s'appliquera à partir de 2011 sur les indemnités versées en 2010.

Un geste "d'équité fiscale" pour l'UMP

Pour Jean-François Copé, cette mesure, soutenue par le ministère de l'Economie, est un geste "d'équité fiscale", les arrêts de maladie étant déjà soumis à l'impôt sur le revenu de même que les indemnités de congé maternité et les indemnités de chômage.

Le chef de file des députés UMP a précisé que les salariés en incapacité permanente de travail, en invalidité, et qui touchent donc une rente, et non plus des indemnités journalières, ne seront pas fiscalisés.

Les indemnités journalières pour accident du travail garantissent au salarié 60% de son revenu (plafonné) pendant les 28 premiers jours d'arrêt. Même si elles n'étaient pas jusqu'à présent soumises à l'impôt sur le revenu, elles étaient en revanche soumises à la CRDS et à la CSG.

Vives réactions

Cette mesure, dont le gain est estimé à 150 millions d'euros, est vivement critiquée par plusieurs associations notamment la Fédération nationale des accidentés de la vie, par les syndicats, et par plusieurs élus de la majorité.

Le Medef s'y est également opposé en octobre, considérant que ces indemnités sont une "prestation à caractère indemnitaire financée par un régime d'assurance", qu'elles n'ont donc "pas une nature de revenu," et qu'"il n'est pas justifié qu'elles soient dans l'assiette du revenu imposable".

"Fiscaliser les accidents du travail en dit long sur l'esprit qui vous anime", a déclaré ce vendredi Henri Emmanuelli (PS). "C'est une provocation stupide, c'est une provocation intolérable".

Au nom du groupe du Nouveau Centre (NC), Philippe Vigier a souligné que cette allocation était "le plus souvent versée à des salariés parmi les moins favorisés". "C'est un mauvais signal. Il ne faut pas aller dans cette voie", a-t-il dit.

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), saisi par le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), hostile à cet amendement, avait également rendu le 13 octobre un avis négatif, estimant notamment que le projet mériterait une "étude d'impact".

Réforme du lycée : le projet du gouvernement

Le projet de réforme du lycée auquel le gouvernement met la dernière main prévoit une plus forte autonomie des établissements, des troncs communs en première pour les différentes séries et l'introduction de nouvelles spécialités en terminale.

La réforme du lycée entre dans la dernière ligne droite. Annoncée dans ses grandes lignes le 13 octobre dernier par Nicolas Sarkozy, elle fait actuellement l'objet de négociations entre le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, et les syndicats d'enseignants. Le texte final sera présenté en décembre, pour une application à la rentrée 2010 pour les classes de seconde. " Les Echos " dévoilent le projet de la rue de Grenelle.
Une seconde avec des options reconfigurées

Aujourd'hui, les élèves disposent de trois heures hebdomadaire " d'enseignement de détermination " : langue vivante 2, sciences économiques et sociales, langues anciennes, arts plastiques... Avec la réforme, la langue vivante 2 serait intégrée au tronc commun et les lycéens devraient opter pour deux " enseignements d'exploration " de 1h30 chacun, facilitant l'orientation. Si les contenus de ces enseignements restent encore à définir, ce changement aurait des conséquences non négligeables : certaines matières, enseignées jusqu'ici en " enseignement de détermination ", verraient mécaniquement leurs heures divisées par deux, passant de trois heures à 1h30. L'Association des professeurs de sciences économiques et sociales a dénoncé le projet du ministère, qui réduit selon elle l'enseignement de l'économie au rang de simple "accessoire".
Une première plus généraliste, une terminale plus spécialisée

Dans la future classe de première, environ 60 % des enseignements seraient dispensés en tronc commun. Les élèves de série scientifique, littéraire et économique seraient ainsi regroupés pour suivre leurs cours de français, de langues vivantes, d'histoire-géographie, d'éducation civique, d'EPS et l'accompagnement personnalisé. De quoi faciliter " l'acquisition d'une culture commune ", selon le ministère, mais aussi de rationaliser les classes, et de rendre la première moins spécialisée, et donc plus propice aux réorientations. La filière littéraire sera centrée sur l'apprentissage des langues, mais pas seulement. Un enseignement des " grands enjeux du monde contemporain " y sera introduit, tandis qu'un nouveau programme d'histoire géographie, plus " tourné vers la préparation à l'enseignement supérieur, sera mis en place en classe terminale ". L'année du Bac serait, elle, plus spécialisée, avec la mise en place de nouvelles spécialités : " informatique et société du numérique " en S ; sciences sociales, économie approfondie ou mathématiques appliquées en ES ; mathématiques appliquées, grands enjeux du monde contemporain, langues vivantes et langues anciennes et arts en L.
Une orientation réversible

Des stages passerelles d'une durée de deux semaines permettront aux élèves de première qui le souhaitent de changer de voie ou de série. Ils seront accordés sur décision du conseil de classe et assurés par des enseignants volontaires. Un tutorat sera assuré par des enseignants ou conseillers principaux d'éducation volontaires, afin d'accompagner l'élève tout au long de son parcours.
Deux heures d'accompagnement personnalisé

Deux heures d'accompagnement personnalisé seront dévolues à l'ensemble des élèves. Intégrée dans l'emploi du temps, cette plage horaire sera encadrée par les enseignants, qui recevront " dès 2010 une formation spécifique à l'utilisation de ce nouveau temps pédagogique ". Comme l'a confirmé jeudi Luc Chatel, l'utilisation de ces heures sera laissée au libre arbitre du conseil pédagogique de l'établissement. Celui-ci en définira notamment le contenu (soutien scolaire, perfectionnement, apprentissage de méthode de travail, aide à l'orientation)... Surtout, cette autonomie accrue des établissements devrait être étendue à l'ensemble des heures effectuées en groupe (modules, travaux personnels encadrés... ). Un texte réglementaire devrait ainsi venir préciser le rôle du conseil pédagogique, afin de lui donner plus de pouvoirs en la matière. De nouvelles marges de manoeuvres saluées par l'Unsa-SE et le Sgen CFDT, mais dénoncée par le Snes-FSU (majoritaire), qui veut un cadrage national du ministère. Autre inconnue : quelles disciplines verront leurs horaires diminuer ? Pour l'heure, la rue de Grenelle avance avec prudence, désireuse de ne pas heurter de front les lobby disciplinaires. Réponse au début du mois de décembre.
Maxime Amiot

Un site de rencontres réservé aux beaux sème la déprime chez les Anglais

INSOLITE - Mais pour les Français, ce n'est pas forcément beaucoup mieux...
C’est la désolation outre-manche. Les Britanniques «sont parmi les plus moches du monde», résume l’agence Reuters. Mais pourquoi tant de déprime? A cause d’un site de rencontres sur Internet, BeautifulPeople.com. Le concept de ce site est de sélectionner ses membres, selon leur beauté. Concrètement, ils sont cooptés par les membres déjà présents sur le site, qui votent en fonction d’une photo. Sur le Post, Thibaut explique ainsi qu’il faut attendre «au minimum 48 heures» avant de savoir si on est sélectionné.

Ce sera son cas. Le jeune homme n’aura pas connu l’humiliation subie par 88% des hommes britanniques et 85% de leurs concitoyennes qui se sont vu refuser l’accès au site. Le président du site, un Anglais, se désole dans les colonnes du Telegraph: «Les Anglais se soucient peu de leur apparence.»

Même pas les plus moches

Un peu plus, tout de même que les Allemands. Ce qui ne parvient pas à consoler le journaliste du Telegraph: «Mais est-ce une si bonne chose d’avoir perdu la bataille de la fadeur face à l’Allemagne? Dans mon esprit ça veut dire qu’on arrive même pas à être les meilleurs sur le manque d’attraction, comme pour tant de choses nous sommes inférieurs, même pour être moches», ironise-t-il.

Mais pas de quoi pavoiser pour nous Français. Seuls 20% de nos hommes et 35% de nos femmes parviennent à passer la difficile sélection du site Internet. Ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont les Suédois, avec 65% des hommes qui sont parmi les élus du site, suivis des Brésiliens (45%). Pour les femmes, les Norvégiennes surclassent tout le monde, avec un taux de réussite de 76%. Loin devant les Anglaises.

Chypre coupée en deux par l'ultime mur d'Europe #

Depuis l'intervention de l'armée turque, en 1974, des barbelés tranchent l'île méditerranéenne de part en part, séparant les communautés grecque et turque.

Traverser le check point Charlie à Nicosie a toujours été un moment particulièrement intense, chargé d'émotions. Ce n'est qu'en traversant cette zone tampon, irréelle, figée comme un décor de cinéma, que l'on comprend que le temps s'est arrêté, en 1974, avec l'irruption des troupes turques dans le tiers nord de l'île, en riposte à un coup d'État orchestré, depuis Athènes, par la dictature des colonels grecs.

Les troupes turques débarquèrent entre le 19 et 24 juillet de cette année maudite par les Chypriotes grecs (82 % de la population) et bénie par les Chypriotes turcs (18 %). Pour la minorité, la présence des troupes turques était synonyme de salut, dix ans après les heurts sanglants de Noël 1963.

Barbelés et sacs de sables

Depuis lors, la limite de l'avancée turque est marquée par un mur de barbelés long de 180 km, qui traverse de part en part l'île et sa capitale. Et 200 000 Chypriotes grecs, soit un tiers de cette communauté, sont devenus des réfugiés dans leur propre pays.

Jusqu'en 2004, le check point Charlie, gardé par les Casques bleus de l'Onu, était le seul point de passage entre le Nord turc et le Sud grec. Les impacts de balles sur les murs rappellent la violence des combats. Les sacs de sable sur les balcons, les somptueuses maisons chypriotes aux alcôves vénitiennes défoncées par les tirs de mortier, les fils de fer barbelés qui encerclent le moindre signe de vie entretiennent la douleur et l'aigreur chez les Chypriotes grecs.

Ces dernières années, plusieurs autres points de passage ont été ouverts dans et autour de Nicosie, à mesure que reprenaient les négociations visant à la réunification de l'île. « On n'aurait jamais dû les ouvrir. Ils ne servent qu'à aider économiquement (les Chypriotes turcs), alors que nos villages sont toujours occupés par des étrangers. Si je veux aller là-bas, il faut que je signe un papier, cela équivaudrait à reconnaître leur État, il n'en est pas question », grogne Antonis, un étudiant de 25 ans.

Le président chypriote grec, Dimitris Christophias, et le chef de l'État turc autoproclamé du Nord, Mehmet Ali Talat, se voient chaque semaine depuis l'été 2008. Mais les négociations entre ces deux hommes de gauche avancent au pas de la tortue, tant le passé est lourd et la méfiance grande.

Pas aussi forts que les Berlinois

La journaliste chypriote turque Sevgül Uludag, elle, veut avant tout une réconciliation : « C'est le fond de l'histoire, la réunification c'est la forme. » Pour elle, le mur de Berlin est tombé car il divisait un même peuple, qui ne s'était pas entre-tué : « Ici, ce sont deux peuples différents, des Chypriotes grecs orthodoxes et des Chypriotes turcs musulmans qui se sont massacrés, cela sera plus long. »

Comme en écho, Elpida, avocate chypriote grecque, regrette que les Chypriotes ne soient pas « aussi forts que les Berlinois pour faire tomber ce mur », mais, confie-t-elle, « avec tous ces passages ouverts, ce n'est plus un vrai mur. »

Kalachnikov, 90 ans de vie et de morts


Son engin de mort s'est déjà vendu à 100 millions d'exemplaires. A 90 ans, son inventeur n'a qu'un souci, la contrefaçon.
Kalachnikov, combien de morts ? La question n'empêche pas l'inventeur du célèbre fusil d'assaut de dormir. Bon pied bon oeil - mieux portant en tout cas que ceux qui ont essuyé les rafales de sa célèbre « kalach » - Mikhaïl fêtera mardi ses 90 ans.

La « kalach », ou AK 47, facile d'utilisation, fiable et robuste, est l'arme la plus utilisée dans les zones de combat, adorée des guerilleros et massacreurs de tout poil. Elle se décline en de multiples modèles, en usage dans 55 pays.

Toujours actif, Mikhaïl. Il est toujours constructeur en chef des kalachnikovs fabriquées à l'usine Ijmach d'Ijevsk (à 1 300 km à l'est de Moscou), consultant de Rosoboronexport (entreprise publique russe chargée des exportations d'armements), président de l'association russe des armuriers. « Et je participe à des expositions d'armes à l'étranger », ajoute-t-il.

Un homme simple, Mikhaïl. « Tout doit être simple. Sous cette devise, j'ai travaillé toute ma vie et créé des armes pour défendre les frontières de ma patrie ». Il vit depuis des années dans un modeste appartement à Ijevsk. Les millions de kalachnikovs en circulation dans le monde ne lui ont presque rien rapporté, car les inventions dans le domaine militaire ne sont pas brevetées en Russie.

Un souci, Mikhaïl ? Oui : la contrefaçon. « La moitié des 100 millions de Kalachnikov (dans le monde) sont fabriquées sans licence, sans brevet ou sans accord international », indique le directeur général de Rosoboronexport, Anatoli Issaïkine. « C'est le cas de plus de 15 pays, notamment la Bulgarie, Roumanie, Chine et l'Egypte. Même aux Etats-Unis, on produit ces armes, alors que ce pays n'a jamais obtenu de licence ».

Et la morale dans tout ça, Mikhaïl ? « Ce n'est pas agréable pour moi de voir que toutes sortes de criminels tirent avec mes armes. J'ai créé des armes dans le but de défendre notre société ». Trop gentil, Mikhaïl !

L'avenir de la Terre se jouera à Copenhague

Du 7 au 18 décembre, le monde va tenter de s'accorder sur l'avenir de la planète.Derrière la question du climat, d'énormes enjeux économiques, stratégiques et humains.
Entretien

Quels sont les enjeux de la conférence de Copenhague ?

Essentiellement de savoir si, au-delà de 2013, après la période couverte par l'accord de Kyoto, on continue à coordonner l'action contre le changement climatique dans le cadre des Nations unies.

Autour de quoi vont tournerles discussions ?

Première question : élargir le système d'engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce système, créé par le protocole de Kyoto, partage la planète en deux : les pays riches et les plus pauvres. Seuls les trente-six pays les plus développés doivent réduire leurs émissions sur la période 2008-2012. Un accord ambitieux implique que les pays émergents ¯ Chine, Inde, Brésil, Mexique, Afrique du Sud... ¯ rejoignent le système. Là commence la négociation : à quelles conditions ces pays accepteraient de prendre des engagements ?

Est-ce envisageable, tant queles États-Unis restent en dehors ?

Il n'y a aucune chance que les pays émergents suivent tant que les États-Unis ne prennent pas d'engagements crédibles. Premier émetteur, avec la Chine, ils n'ont pas ratifié l'accord de Kyoto. Ce qui se passe, en ce moment, au Sénat américain est fondamental. On y discute un projet qui vise à réduire les émissions de 20 % à l'horizon 2020 par rapport à 2005. L'Europe est crédible parce qu'elle a un système de quotas d'émissions et un engagement de moins 20 % en 2020, mais par rapport à 1990.

Quelles contreparties attendentles pays émergents ?

Il va être beaucoup question de l'adaptation au changement climatique. Est-ce qu'on aide le Bangladesh à s'adapter à la montée du niveau de la mer ? Est-ce qu'on finance la recherche agronomique sur l'agriculture en zone sèche ? Les pays riches disent : il n'y a pas d'argent dans les caisses. Les pays pauvres répondent : vous avez bien trouvé 800 milliards de dollars pour sauver vos banques...

Les besoins sont de quel ordre ?

Plusieurs dizaines de milliards de dollars par an. Il n'y a aucune chance pour que ça sorte directement des budgets. Mais on peut créer des ressources nouvelles en donnant un prix aux émissions de carbone.

De quels arguments peuvent jouer les pays pauvres ?

Les riches ont quand même besoin des pauvres. Eux aussi vont finir par être affectés par le changement climatique. C'est leur intérêt d'avoir une démarche coopérative à long terme. Pour traiter le problème du climat, il faut concilier des instruments économiques efficaces et de l'équité. Ça veut dire faire payer les émissions de gaz à effet de serre aux émetteurs et redistribuer de façon équitable les ressources créées.

La forêt va faire son entrée dans les discussions...

La forêt et l'agriculture sont très mal prises en compte par les instruments existants. Un volet de la négociation concerne le financement de la non-déforestation. Il est beaucoup plus efficace d'arrêter la déforestation que de replanter des arbres.

Que se passera-t-il si le sommet ne débouche pas sur un accord ?

Quel que soit le travail fait, il y aura forcément un accord et des caméras de télé. L'Onu est une belle machine médiatique. Mais, depuis 1992, la négociation climatique est permanente. Le processus va continuer. Je n'ai jamais vu une tension aussi forte : elle reflète l'importance des enjeux. En 1997, à Kyoto, peu de gouvernants savaient très bien ce qu'ils signaient. Aujourd'hui, il y a une prise de conscience, même aux États-Unis.

Clint Eastwood décoré de la Légion d'honneur

Nicolas Sarkozy a décoré vendredi 13 novembre en Clint Eastwood un "mythe, un géant" et le symbole de l'Amérique que la France admire. Le président français, qui a promu l'acteur et réalisateur américain commandeur de la Légion d'honneur, a invité Clint Eastwood à le considérer comme "son deuxième président" puisque ce dernier présente la France comme sa "deuxième patrie."
"J'ai beaucoup d'admiration pour vous comme mon président", a répondu l'acteur, soulignant avec humour qu'il serait "très partagé" si d'aventure Nicolas Sarkozy était candidat contre le président américain Barack Obama. Clint Eastwood a confirmé avoir dit que la France était sa seconde patrie tout en avouant s'être fait sermonner par son épouse parce qu'il ne parlait pas français. "Elle m'a dit que nous allions tous les deux prendre des leçons et, lorsque je reviendrai, je parlerai français couramment", a-t-il promis.

Jugé trop atlantiste par ses opposants, Nicolas Sarkozy a saisi la venue à l'Elysée de l'acteur-réalisateur pour dénoncer "les choses fausses que l'on raconte" sur les relations franco-américaines. "Les Français aiment les Américains […]. Comment peut-on dire qu'il y a un problème entre la France et les Etats-Unis quand on voit l'amour des Français pour le cinéma américain. Quand on aime le cinéma d'un peuple, on aime ce peuple", a-t-il affirmé.

Pour Nicolas Sarkozy, le fait pour les Français d'avoir fait de Clint Eastwood "un mythe, un géant" "témoigne de l'admiration que nous avons pour la culture américaine, pour l'épopée américaine". A ses yeux, les problèmes surgissent uniquement quand l'Amérique "n'est pas aussi grande qu'on souhaiterait qu'elle soit dans nos rêves". "Et vous, vous ne nous décevez jamais", a-t-il dit, ajoutant : "Le type qui a fait La Route de Madison, c'est énorme." Clint Eastwood a dit sa fierté d'avoir été promu dans l'ordre de la Légion d'honneur. "En tant que commandeur des arts et des lettres, je vais parader dans les rues aujourd'hui", a-t-il dit.

A presque 80 ans, le réalisateur enchaîne encore les projets. Le 13 janvier prochain, il sort son nouveau film, Invictus, et tourne actuellement un thriller fantastique avec Matt Damon et Cécile de France, incluant deux semaines de tournage à Paris.

À gauche, DSK surclasse ses concurrents pour 2012

SONDAGE - Le directeur général du FMI séduit aussi bien les sympathisants socialistes que ceux des Verts et du MoDem.

Les absents ont toujours l'or, du moins au Parti socialiste. Exilé depuis maintenant deux ans à Washington, où il dirige le Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn s'affiche plus que jamais comme le grand favori des sondages pour l'élection présidentielle de 2012. Voilà le principal enseignement d'un sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI qui fait du directeur général du FMI la personnalité préférée des sympathisants du PS et des Verts pour l'élection présidentielle de 2012. Il s'attire aussi une bonne cote de popularité auprès des sympathisants du MoDem, qui en font leur candidat préféré derrière François Bayrou.

Auprès des socialistes, Dominique Strauss-Kahn arrive largement en tête puisque 62 % des personnes interrogées estiment qu'il ferait «un bon candidat à l'élection présidentielle de 2012». Il se place loin devant Bertrand Delanoë (42 %) et Ségolène Royal (37 %). Quant à la première secrétaire du parti, Martine Aubry, elle arrive loin derrière ce trio avec 12 % d'opinions favorables. Auprès des sympathisants Verts, Dominique Strauss-Kahn et Bertrand Delanoë conservent les mêmes positions, avec respectivement 53 % et 43 % de bonnes opinions. Mais c'est François Bayrou qui s'installe sur la troisième marche du podium avec 35 %.

De leur côté, les sympathisants du MoDem se prononcent évidemment pour leur leader. François Bayrou recueille ainsi 89 % d'opinions favorables, mais Dominique Strauss-Kahn enregistre chez eux un meilleur score qu'auprès des sympathisants socialistes : 74 %.

La question du calendrier

Quant à la question de savoir qui a des chances de l'emporter en 2012, Domi­nique Strauss-Kahn surclasse encore une fois ses concurrents. 52 % des personnes interrogées le voient s'imposer face à Nicolas Sarkozy, très loin devant François Bayrou, qui n'est crédité que de 22 %, puis Bertrand Delanoë et Ségolène Royal, tous deux à égalité avec 21 %. Mieux pour Dominique Strauss-Kahn, dans cette catégorie, il arrive systématiquement en tête, quelle que soit la proximité partisane des personnes interrogées, socialistes, Verts ou MoDem.

Du côté des autres présidentiables de l'opposition, on trouve ensuite Martine Aubry (14 %) et François Hollande (12 %), puis, encore plus loin derrière Manuel Valls et Arnaud Montebourg (5 %), Pierre Moscovici et Cécile Duflot (3 %).

Si DSK s'affiche comme le favori des sondages pour 2012, la route est cependant encore longue. À supposer qu'il ait envie de se présenter à l'élection. Ce n'est qu'en juin 2010 que le PS déterminera les modalités de désignation de son candidat. Outre la procédure, la question du calendrier y sera également réglée. Or pour Strauss-Kahn, beaucoup estiment que la meilleure date pour organiser les primaires serait le second semestre 2011. D'autres, comme François Hollande, préféreraient qu'elles se déroulent le plus vite possible. La question n'est pas tranchée. Elle ne sera de toute façon pas abordée avant les élections régionales de mars 2010.

"Nicolas Sarkozy assume son caractère et ses foucades" (12/11/09)

Catherine Pégard sur RTL : "Nicolas Sarkozy assume son caractère et ses foucades" (12/11/09) - RTL.net
La conseillère du Président de la République répondait jeudi matin aux questions de Jean-Michel Aphatie.

La reprise française passée au crible

Après les 0,3% enregistrés au second trimestre, le PIB a de nouveau progressé au troisième, dans les même proportions. Un "exploit", selon Christine Lagarde, qui espère une fin d'année "sur les chapeaux de roues". Ce sera peut-être plus compliqué...
"On réédite le même exploit qu'au deuxième trimestre. Ça me confirme dans l'idée que notre économie a vraiment pris le tournant de la reprise". Christine Lagarde, qui s'exprimait ce vendredi depuis Singapour, est heureuse : le PIB a augmenté de 0,3% au troisième trimestre, d'après les données de l'Insee, un taux similaire à celui observé au deuxième. A tel point que la ministre de l'Economie espère une fin d'année "sur les chapeaux de roues". Voeu pieux ? LExpansion.com passe au crible la croissance française.

Le PIB. La France semble bel et bien sortie de la récession, mais le redémarrage, malgré les incantations de la ministre, est poussif. L'augmentation du PIB est plus faible qu'attendu, puisque le consensus des économistes anticipait une hausse de 0,5%. Elle est aussi moins élevée que chez notre principal partenaire, l'Allemagne, qui affiche un +0,7%. Enfin, elle se situe juste en dessous de la moyenne de la zone euro, qui se monte à +0,4%.

La consommation. Si la France peine à redémarrer, c'est, notamment, parce que la consommation des ménages patine. Or la consommation a été, pendant toutes ces dernières années, le principal moteur de la croissance française. Entre juillet et août, elle a été stable alors que, même au plus fort de la crise, au dernier trimestre 2008 et durant les deux premiers trimestres de cette année, elle avait continué de progresser, certes faiblement. "Il fallait s'y attendre, note Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis. Les prix du pétrole sont repartis à la hausse, et l'emploi continue de se dégrader, ce qui pèse sur le pouvoir d'achat. Et ça ne va pas s'arrêter, car le chômage va poursuivre sa hausse et, en plus, les mesures du plan de relance, comme la prime à la casse, vont s'atténuer". Ce ne sont donc pas les dépenses des Français qui vont amorcer la reprise annoncée par Christine Lagarde.

L'investissement. Dans ce domaine, la chute observée depuis un an se poursuit : après -2,6% au premier trimestre de cette année et -1,2% au deuxième, il ressort à -1,4%. Non seulement les Français ne consomment plus, mais ils n'ont pas non plus repris leurs achats de biens durables, notamment immobiliers : leurs investissements marquent une chute de 2,9%. Ceux des entreprises baissent encore, eux aussi, même si l'ampleur de cette baisse est moindre qu'au trimestre précédent, ce qui limite la casse. Là non plus, donc, pas vraiment d'éclaircie en vue. "Les immenses surcapacités et les incertitudes sur la demande restent des freins majeurs", réagit Cyril Blesson, de Seeds finance, un cabinet de conseil en investissements.

Les exportations. C'est par les exportations que le salut, c'est à dire la fin de la récession, est arrivé le trimestre dernier. Après s'être contractée fin 2008-début 2009, elles poursuivent leur remontée entamée en mars, avec au troisième trimestre une progression de 2,3%. "Et encore, ce chiffre aurait pu être bien meilleur si la fréquentation touristique des étrangers, comptabilisée dans les exports, n'avait pas été si mauvaise, affichant une baisse comprise entre 15% et 30%", note Jean-Christophe Caffet. De leur côté, les importations sont en faible hausse, si bien que le commerce extérieur contribue à la croissance à hauteur de 0,4%. Autrement dit, sans lui, l'évolution du PIB aurait été négative.

Et pour la suite ? Il n'y a donc qu'un seul réacteur susceptible de booster, à court terme, la croissance française. Or la bonne tenue des exportations doit beaucoup aux plans de relance mis en place dans le monde, notamment chez nos voisins européens, symbolisés par les primes à la casse qui ont essaimé un peu partout. "Dès qu'on enlèvera le cathéter de l'économie mondiale, on ne peut pas exclure nouveau ralentissement du PIB en France, avance Jean-Christophe Caffet, même si je ne crois pas à un retour de la récession dans notre pays".