TOUT EST DIT

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dimanche 8 novembre 2009

55% DE VOLEURS EN FRANCE ?

Poutine nostalgique de la RDA

Le premier ministre russe Vladimir Poutine, ancien agent du KGB, a dit éprouver de la "nostalgie" pour l'Allemagne de l'Est où il fut en poste à l'époque communiste tout en estimant que la chute du Mur a permis des relations de confiance entre Moscou et Berlin.

Dans un documentaire baptisé "le Mur" tourné par la chaîne de télévision NTV, Vladimir Poutine évoque son séjour à Dresde, entre 1985 et 1990, qui lui a permis d'apprendre l'allemand et de comprendre une autre mentalité. "Je me souviens encore de cette chaleur et de cette cordialité", a dit l'homme fort de la Russie, dans cet entretien qui devait être diffusé dimanche, à la veille du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et dont les agences russes ont publié des extraits.

"Nous sommes devenus amis avec nos collègues, nous découvrions un nouveau monde, j'apprenais la langue, je communiquais avec des gens (...) Cela fait comprendre comment vivent les gens, ce qu'ils pensent et comment bâtir les relations avec eux", a-t-il poursuivi. "Je suis très reconnaissant de cela. A cet égard, il y a un sentiment de nostalgie", a-t-il souligné. "Ce n'étaient pas les pires années de ma vie, je dirais même qu'elles étaient plutôt bonnes".

M. Poutine qui a été président de la Russie entre 2000 et 2008 a toutefois reconnu que les succès de l'Allemagne actuelle et les bonnes relations russo-allemandes rendaient sa nostalgie "secondaire". Dans un discours à la Nation prononcé en 2005, quand il était le chef de l'Etat, Vladimir Poutine avait déclaré que l'effondrement de l'URSS en 1991 avait été "la plus grande catastrophe géopolitique" du XXe siècle.

Steve Jobs élu «PDG de la décennie»

Le magazine Fortune a désigné le patron d'Apple au rang de «patron de la décennie», pour avoir notamment décuplé la valeur de l'entreprise qu'il a cofondée.

«La dernière décennie du monde des affaires est celle de Steve Jobs» affirme le magazine Fortune qui ne manque pas d'éloges à son égard. On peut ainsi lire que «l'impérieux et brillant» PDG d'Apple a «transformé le monde des affaires américain». Qualifié de «visionnaire», il a «changé la donne sur trois marchés sur les dix dernières années: la musique, les films et les téléphones portables» et a encore accentué sa marque sur le domaine historique d'Apple que constitue le marché des ordinateurs.

L'un des points les plus importants ayant pesé sur la décision du magazine est la valorisation du groupe à la pomme. Apple valait 5 milliards de dollars à l'aube des années 2000 et pèse aujourd'hui 170 milliards de dollars.

Parmi les dirigeants à briguer ce titre, se trouvaient le duo Larry Page et Seargey Brin, les fondateurs de Google ainsi que l'investisseur Warren Buffett qui s'est illustré récemment en rachetant des chemins de fer outre-Atlantique ou encore Bill Gates (Microsoft) que l'on ne présente plus.

Personnage emblématique, considéré par beaucoup comme un des pionniers de la micro-informatique, Steve Jobs a été frappé d'un cancer du pancréas en 2004 qui a nécessité une intervention chirurgicale d'envergure. Il annoncera en septembre 2009 avoir subi une greffe du foie, signant définitivement son retour à la tête du groupe après plusieurs mois d'arrêt maladie.

Identité nationale : Lévi-Strauss aurait fait bondir la gauche

La contribution de Claude Lévi-Strauss à l'actuel débat sur l'identité nationale aurait, sans doute, été précieuse et très regardée. Qu'aurait-il dit, lui qui semblait nostalgique d'un monde ancien - il aurait aimé vivre au XIXè siècle -, lui qui observait d'un oeil inquiet la modernité forcée d'aujourd'hui ?

Je ne prétends pas être un spécialiste de Lévi-Strauss - j'ai lu, étudiant, Tristes Tropiques et des passages d'Anthropologie structurale -, mais j'ai l'intuition, peut-être fausse, qu'il n'aurait pas dédaigné ce débat. Contrairement à une grande partie de la gauche qui le juge "malsain", dixit Moscovici. Cette même gauche qui a toujours vénéré les écrits du philosophe, avec raison d'ailleurs, puisqu'ils lui ont permis de structurer son discours sur le racisme dans les années 70.

Comme tout le monde, Lévi-Strauss aurait été conscient du caractère fort opportuniste de ce débat lancé par Eric Besson, en une période où la majorité présidentielle redoute de perdre la main sur son électorat. Mais, sur le fond, il est probable qu'il ne l'aurait pas trouvé inutile ou déplacé.

Ce pourfendeur du colonialisme, un temps marxiste dans sa jeunesse, aurait surpris, car il se méfiait du multiculturalisme, tout en étant un avocat de la nécessaire "ouverture à l'autre". Pour survivre, les cultures, selon lui, devaient savoir préserver leur singularité, leurs particularismes. Point de vue d'une brûlante actualité, propre à déclencher une polémique. La gauche aurait-elle crier au "vieux con", au "sale réactionnaire" ?

Hier, dans Libération, Wiktor Stoczkowski, anthropologue, enseignant-chercheur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, a livré ce commentaire : Lévi-Strauss, disait-il, "estimait qu'il existe une taille optimale pour les sociétés humaines et que, sous l'effet de l'emballement démographique, les sociétés modernes étaient devenues numériquement trop grandes et perdaient leur cohésion sociale ".

comment lutter contre l'amnésie collective

Il était temps. Vingt ans après la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, la France expérimente à son tour la libération des esprits et ses effets. Les mois prochains diront quel sort aura été réservé par le gouvernement à son initiative d'un débat sur l'identité nationale, ouvert lundi. Mais les circuits mis en place, balisés par les préfectures et "les forces vives de la nation", risquent d'être débordés, tant le besoin de dire les choses est partagé par de nombreux Français jusqu'alors assignés au silence. La pensée officielle aura du mal à résister à la libre expression de ceux qui s'inquiètent du déclin de leur nation amnésique.

Les opposants à cette initiative précipitée, lancée par l'ex-socialiste Éric Besson, ont raison de faire valoir qu'il ne revient pas à l'État de décider, sous l'égide des préfets, ce qui fait l'âme et la spécificité d'une nation. Mais c'est parce que cette question appartient à tous que le PS, suspicieux et tourmenté, devrait y prendre sa place. N'aurait-il rien à dire, sorti des sentiers battus du pouvoir d'achat ou de la protection de La Poste de sa privatisation (pourtant souhaitable vu son état, mais passons...) ? Se débiner, comme il le fait, n'est pas courageux.

C'est d'ailleurs la lâcheté, de la gauche et de la droite, qui risque d'être dénoncée au fil des innombrables commentaires. Lâcheté de ceux-ci, qui ont amené l'Éducation nationale à brader la langue, la culture, l'histoire au nom de la table rase, de l'hyperégalitarisme, du respect de l'autre. Lâcheté de ceux-là, qui n'osent dire non aux récentes exigences de l'islam politique, soucieux de voir la charia (loi islamique) subvertir progressivement l'espace public, y compris via les entreprises et l'économie. Les dirigeants entendront-ils ces griefs ?

Un réveil des consciences popu­laires prend forme, que le gouvernement se devra d'accompagner s'il ne veut pas voir l'extrême droite canaliser les frustrations qui surgissent. L'erreur serait pour lui de s'enfermer dans l'idéologie ambiguë du "métissage impératif ", ce relativisme défendu par Nicolas Sarkozy en décembre 2008 en contradiction avec ses discours électoraux sur "la France éternelle". Cet éloge déguisé du multiculturalisme, qui encourage les cultures à s'affirmer à l'exception de celle du pays hôte et millénaire, est au cœur du malaise français.

Travail de mémoire
C'est moins l'immigration qui est le plus grave problème posé à l'identité que les doutes qui habitent la France sur ses croyances, ses valeurs, son exemplarité. Comment attendre des nouveaux venus qu'ils s'identifient à une nation démoralisée et gagnée par l'abandon, au point de ne plus oser demander à l'école qu'elle préserve ses originalités, ses traditions ? En cela, la critique de Martine Aubry tombe à plat quand elle dit voir dans ce "débat malsain" une mise en cause des immigrés. Il n'est certes pas interdit de s'interroger sur la légèreté des élites qui persistent à laisser s'installer des peuples étrangers à l'esprit occidental sans se soucier de leur intégration. Mais ceux-là ne sont pour rien dans le mal identitaire né d'un désintérêt de soi et d'un attrait pour l'uniformisation par le bas.

 "Nous pensons que l'identité de la France n'est pas ethnique, pas reli­gieuse, pas culturelle", explique Aubry. S'il est vrai que "la France n'a jamais été l'expression d'une race", comme l'a rappelé François Fillon, c'est pourtant cette référence qui demeure chez ceux qui, à gauche, appellent au métissage présenté ­comme l'aboutissement de l'homme parfait, dont Barack Obama serait l'emblème (voir mon blog). En revanche la culture, qui puise dans l'héri­tage judéo-chrétien et gréco-romain, est bien constitutive du génie français. Rappeler ces racines dans notre Constitution serait d'ailleurs un moyen de lutter contre l'oubli. Seules les minorités auraient-elles le droit d'exiger le respect de ce qu'elles sont ?

Vouloir réduire la France aux droits de l'homme, à son modèle social et à ses services publics, comme le fait le PS, revient à entériner l'effacement progressif d'un peuple et à refuser à chaque civilisation le besoin vital, que leur reconnaissait Claude Lévi-Strauss qui vient de mourir, de se distinguer des autres. La réhabilitation des grandes œuvres littéraires, négligées au nom d'une non-discrimination dont La Princesse de Clèves (jugée superflue pour certains concours administratifs) a été récemment la victime, pourrait être une des réponses à apporter au travail de mémoire qui reste à entreprendre.

Les devoirs de la diversité
Les "réseaux des élus de diversité", cités par Besson parmi les premiers interlocuteurs sollicités par le débat, ont bien sûr leur mot à dire. La consultation pourrait faire ressortir, d'ailleurs, l'épuisement de la politique d'assimilation et la nécessité de penser un nouveau modèle d'intégration. Mais ce débat devrait être aussi l'occasion de rappeler aux nouveaux venus, qui ont vécu l'élection d'Obama comme leur consécration, que l'histoire de la France ne commence pas avec eux. Ils ont des droits, mais aussi des devoirs, dont celui de faire l'effort d'adhérer à la communauté nationale, à ses règles, à sa laïcité. Le font-ils tous ?

Stopper les engrenages
Christine Lagarde veut rendre le droit fiduciaire français compatible avec la charia afin d'accueillir la finance islamique. "La détermination de la France est intacte", assure-t-­elle, après avoir essuyé la censure du Conseil constitutionnel. Ce sont ces engrenages qu'il serait temps de stopper.

Sur Facebook, Sarkozy raconte ses "coups de pioches" dans le mur de Berlin

Internet ne permet pas seulement aux politiques de s'offrir une visibilité à peu de frais, il est également un moyen de se faire une petite place dans la grande histoire. Nicolas Sarkozy, qui doit participer lundi 9 novembre à Berlin aux célébrations des vingt ans de la chute du mur de Berlin, raconte ainsi sur sa page Facebook comment, en ce jour historique, il s'était trouvé dans cette ville, y allant lui aussi de ses "coups de pioche", photo à l'appui.
Dans une rubrique intitulée "Souvenirs de la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989", le président rappelle qu'il était alors secrétaire général adjoint du RPR. "Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l'Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé... pour participer à l'événement qui se profile", raconte le chef de l'Etat.

"Arrivés à Berlin ouest, nous filons vers la porte de Brandebourg où une foule enthousiaste s'est déjà amassée à l'annonce de l'ouverture probable du mur". "Là, par le plus grand des hasards, nous croisons un jeune élu français que nous connaissions, à l'époque spécialiste des questions de défense : François Fillon", poursuit M. Sarkozy à propos de celui qui deviendra 18 ans plus tard son premier ministre.

"Nous filons ensuite vers Check Point Charlie pour passer du côté est de la ville, et enfin confronter ce mur dans lequel nous avons pu donner quelques coups de pioche", se souvient le président.

Berlin : l'anniversaire de la chute du mur relance le débat sur le coût de la réunification

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, les controverses sur le coût de la réunification sont encore loin de s'éteindre. Dans son édition du dimanche 8 novembre, le Welt am Sonntag relance le débat en affirmant que quelque 1 300 milliards d'euros ont été transférés de l'Ouest vers l'Est de l'Allemagne depuis 1989, pour financer la modernisation de l'ex-RDA.
Le journal populaire s'appuie sur une étude de l'Institut de recherche économique de Halle (IWH), selon lequel les deux tiers de cette somme concernent des prestations sociales. Mais l'élément le plus étonnant dans ces résultats "n'est pas que le montant global soit élevé", relève le journal. "Nous avons été surpris par le fait que les transferts [financiers], ces dernières années, n'ont pas baissé : ils ont augmenté", explique le directeur de l'IWH, Ulrich Blum.

L'UTOPIE DU RATTRAPAGE ÉCONOMIQUE

Un autre économiste, le directeur de l'institut de recherche IW Michael Hüther, a estimé cette semaine que l'ex-RDA n'aurait bientôt plus besoin d'être sous perfusion financière - mais qu'elle devait abandonner l'utopie d'un rattrapage économique total de l'Allemagne de l'Ouest. Et ce malgré des indicateurs à première vue désastreux : le taux de chômage dans les "nouveaux Länder", les Etats régionaux de l'ex-RDA, est près de deux fois supérieur à celui de l'Ouest.

En revanche, pour le nouveau ministre de l'intérieur Thomas de Maizière, chargé de la "reconstruction de l'Est", l'ex-RDA devrait avoir rattrapé d'ici dix ans son retard économique vis-à-vis de l'Ouest du pays. "En 2019, d'un point de vue économique, les régions de l'Est seront sensiblement au même niveau que la moyenne des régions de l'Ouest", affirme-t-il dans les colonnes de Bild am Sonntag.

12 % DES ALLEMANDS REGRETTENT LE MUR

De son côté le ministre des transports Peter Ramsauer estime qu'après 20 ans d'efforts pour aider l'Est du pays, il était désormais nécessaire d'investir à nouveau à l'Ouest. Les investissements dans les infrastructures à l'Ouest ont été "négligés ces deux dernières décennies, par solidarité avec les nouveaux Länder. Pendant longtemps, c'était tout à fait normal. Mais le temps est venu combler les différences", estime M. Ramsauer.

Reste qu'un nombre non négligeable d'Allemands reste, 20 ans après, mécontent des changements intervenus. Selon un sondage, 79 % des Allemands déclarent certes que la chute du Mur fut un événement heureux. Mais 12 % (13 % à l'Est et 12 % à l'Ouest) pensent que le Mur devrait être reconstruit.

Le sociologue Frithjof Hager, de l'Université libre de Berlin, rappelle que l'unité allemande mettra du temps à s'installer dans les esprits. "Bien sûr, il y a aujourd'hui ce qu'on appelle l'unité politique, c'est évident, mais est-ce qu'il y a une unité sociale? Une unité économique? Une unité culturelle ? Je ne le crois pas", estime-t-il.

Les italiens veulent conserver le crucifix à l'école

En Italie environ 84 % des personnes sont favorables à la présence du crucifix dans les écoles, indique dimanche un sondage réalisé cinq jours après la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme de l'interdire dans les établissements scolaires de la péninsule. A la question : "le crucifix doit-il être exposé dans les classes ?", 84 % des personnes interrogées répondent oui, 14 % non et 2 % se déclarent sans opinion, selon ce sondage publié dans le principal quotidien, le Corriere della Sera.
Parmi ceux qui ne vont jamais à la messe, 68 % se disent favorables à la présence du crucifix, ce pourcentage grimpant à 86 % pour ceux qui vont "plusieurs fois par an" à la messe et à 93 % parmi ceux qui vont "au moins une fois par semaine" à l'église.

Selon le politologue, Renato Mannheimer, le groupe le plus important en Italie semble être composé de personnes considérant le crucifix "essentiellement comme un symbole rappelant les traditions culturelles et sociales" du pays sans nier "la signification religieuse de la croix".

Il y a cinq jours, la Cour de Strasbourg a jugé la présence de crucifix contraire au droit des parents d'éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion.

C'EST UNE AUTRE FORME DE L'IDENTITÉ NATIONALE QUE LES ITALIENS CLAMENT.

Bruno Lemaire recadre Dominique de Villepin

Le ministre de l'Agriculture prône «l'intérêt et l'union de la majorité»...
Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, interrogé dimanche par Europe 1 sur Dominique de Villepin dont il fut le directeur de cabinet à Matignon, a jugé bienvenu le débat d'idées, mais en posant comme limite «l'intérêt et l'union de la majorité».


Il a exprimé son «admiration» et son «amitié personnelle» pour l'ancien chef de gouvernement. «Nous avons besoin, dans notre majorité, d'avoir des débats, de faire de la place à tous ceux qui peuvent apporter quelque chose à ce débat», a observé le ministre. «Un ancien Premier ministre a une légitimité naturelle à apporter sa voix». «Il est nécessaire, surtout quand on exerce le pouvoir», que «la majorité écoute toutes les voix parfois dissonantes qui peuvent se faire entendre», a-t-il insisté.

«On est membre de la majorité ou on ne l’est pas»

Mais il y a «une limite à ce débat: l'intérêt, l'unité de la majorité. Tout ce qui peut affaiblir l'unité de la majorité me paraît aller dans le mauvais sens, tout ce qui peut enrichir le débat, dans le bon sens», a nuancé Bruno Le Maire. «Il n'y a pas d'alternative à la majorité actuelle. On est membre d'une majorité ou on ne l'est pas», a-t-il tranché. Pour lui, le point de vue de Dominique de Villepin est particulièrement utile «sur la question de la dette et des déficits publics».

Contrôle judiciaire

Bruno Le Maire a indiqué qu'il ne pouvait toujours pas voir Dominique de Villepin, en raison du contrôle judiciaire qui interdit depuis deux ans à l'ancien Premier ministre de rencontrer une série de personnes, dans le cadre de l'affaire Clearstream. Ce contrôle judiciaire ne sera levé qu'au moment du jugement, sans doute fin janvier.

Dix-huit mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende ont été requis dans ce dossier contre l'ancien premier ministre, qui, avec son Club Villepin, s'est relancé dans l'arène politique sans attendre le jugement.

2012: Le jour où la Terre s'arrêtera

La sortie en salles mercredi de 2012, un film catastrophe sur l'apocalypse, réveille des craintes vieilles comme le monde.
La fin du monde pour le 21 décembre 2012? La question circule sur Internet depuis des mois et alimente les rayons ésotériques des librairies américaines. Il n’en fallait pas plus pour que Hollywood s’empare du sujet. Mercredi, 2012, de Roland Emmerich, déboule en salles, une superproduction qui est aussi le film catastrophe le plus dingue qu’on ait jamais vu. Sur le Web, des milliers de sites loufoques prévoient qu’une planète inconnue, nommée Nibiru, s’alignera avec les autres du système solaire entraînant une pluie d’astéroïdes. S’ensuivront tremblements de terre, tsunamis, éruptions volcaniques et l’extermination d’une bonne partie de l’humanité. Une théorie basée sur le calendrier maya qui indique la fin d’un cycle et, selon les interprétations, une destruction du monde ou un renouveau.

La semaine dernière, le standard de la Nasa a explosé après que le mystérieux Institute for Human Continuity a demandé aux internautes de voter pour l’homme capable de guider les survivants du cataclysme mondial. Pour couper court à toutes les inquiétudes, le scientifique, David Morrison a écrit sur le site de la Nasa: "L’alignement des planètes ne nous permet de soutenir aucune théorie sur divers scénarios de fin du monde et la prophétie de 2012 n’a rien à voir avec la science mais avec la croyance et l’astrologie." Cela n’a pas suffi puisque des centaines d’adolescents ont appelé l’agence spatiale américaine pour prévenir qu’ils se suicideraient plutôt que d’assister à la fin des temps. La peur apocalyptique fait toujours recette.

Le scandale de la distribution de l'eau

Exclusif. L'enquête du JDD révèle l'état calamiteux des réseaux d'eau potable en France. Un litre sur quatre est perdu. Coût de ce gaspillage pour la collectivité: 2 milliards d'euros.


Les habitants de Rouen savent-ils que les jolies ruelles pavées de la vieille ville cachent un grave problème pour l’environnement et… leur pouvoir d’achat? Ceux d’Avignon, de Nîmes, d’Amiens ignorent sans doute qu’ils sont, eux aussi, concernés, comme la plupart des Français. Le JDD révèle un scandale aussi invisible que silencieux. L’état des canalisations du pays est calamiteux, à quelques exceptions près. Fuites jamais traitées, ruptures intempestives… Chaque jour, des milliers de mètres mis en distribution n’arrivent jamais aux consommateurs.

Notre enquête dévoile la gravité de la situation dans les plus grandes villes. Des pertes colossales sont enregistrées partout, sans distinction de couleur politique du maire ou du mode de gestion, en régie ou déléguée au privé. Ce palmarès édifiant est réalisé pour la première fois à la lumière des rapports réalisés par les collectivités locales, que le JDD a rassemblés. Nîmes occupe la malheureuse première place de notre classement (voir ci-dessous). Seuls 6 litres sur 10 parviennent aux consommateurs de la ville. A Rouen, on reconnaît aussi les dégâts. Plus de 3 litres sur 10 se perdent en cours de route. Les efforts d’investissement de la régie ont été portés de 6 millions d’euros par an à 10 millions. "Ce n’est pas un problème d’exploitation mais de l’état du sous-sol", plaide Alain Renaud, directeur du pôle Eau et Assainissement.
Une facture de deux milliards d'euros

Quelle est l’étendue du problème à l’échelle du pays? Selon de récents calculs du ministère de l’Ecologie, 1 litre sur 4 disparaît dans une fuite ou une rupture de canalisation. Ce taux de 25% est nouveau. D’anciens rapports évoquaient plutôt 20%, statistique retenue jusqu’ici comme moyenne par les compagnies privées d’eau et les régies. Le scandale est écologique. Ces centaines de milliers de mètres cubes sont prélevés dans les rivières et les nappes pour rien. Il est aussi économique: cette eau est traitée par les usines pour être rendue potable mais elle n’arrive jamais aux robinets. Le calcul est implacable. Un mètre cube revient environ à 1,42 euros. Les réseaux perdent 1,5 milliard de mètres cubes par an. Le coût pour les Français est ainsi évalué à plus de 2 milliards d’euros.

Elus locaux, régies et compagnies se renvoient les responsabilités. Une chose est sûre, les communes méconnaissent souvent leurs réseaux. La moitié des canalisations ont plus de quarante ans et l’on ignore pour beaucoup leur emplacement précis, la date de pose et le matériau de construction… Pour ne rien arranger, les travaux se font au goutte-à-goutte. "Il y a peut-être eu un peu de laxisme", murmure- t-on à la Fédération des collectivités concédantes et en régie, l’association des élus locaux intéressés par l’eau, l’électricité et le gaz.
Un minimum de pertes est inévitable

Le gouvernement va intervenir. Réagissant à notre enquête, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Chantal Jouanno, considère que la situation ne peut plus durer (voir ci-contre). Elle critique la passivité des collectivités et appelle à une prise de conscience. Le Grenelle va fixer des objectifs à atteindre en fonction de la taille des agglomérations en instaurant un mécanisme assimilable à un bonus-malus. Les villes devront, en moyenne, parvenir à 15% de pertes. Les ingénieurs disent qu’un minimum de pertes est inévitable. Les sous-sols bougent, les consommations varient, le climat use les matériaux et les joints fatiguent.

Il n’empêche. A l’autre bout de l’échelle, plusieurs villes prouvent qu’il est possible d’agir. Paris, meilleur élève de France, est un cas atypique. D’autres témoignent de leurs efforts. "Nos ressources se trouvent dans des nappes superficielles, elles viennent rapidement à manquer s’il ne pleut pas. La solution était d’investir pour ne pas gaspiller", explique-t-on à Rennes, où près de 5 kilomètres de canalisations sont changés chaque année sur un total de 519 kilomètres. A Reims, "c’est une philosophie". "Nous avons le souci d’assurer la pérennité de notre patrimoine sans reporter la facture sur les générations futures", savoure Jean-Christophe Inglard, directeur de l’eau de Reims Métropole. Les premiers de la classe peuvent fanfaronner.

Convoyeur et star du Net

Tony Musulin, le convoyeur de fonds lyonnais qui est soupçonné d'avoir détourné 11 millions d'euros jeudi, est en passe de devenir un héros sur la Toile.

Ils ont toujours rêvé d'être gangsters et de s'appeler Tony M - pas Tony Montana, icône violentissime du film Scarface, mais Tony Musulin. Ce convoyeur de fonds lyonnais qui aurait détourné 11 millions d'euros sans un coup de feu jeudi est en passe de devenir une star du Net. Sur Facebook, pas moins de 14 groupes de fans du voleur présumé ont été créés en 48 heures. Le premier groupe: "Tony M, plus fort que Tony Montana", compte 153 membres. Le second, "Hey, Tony Musulin, t'as pas une place dans ton fourgon?", en recense près de 7000. S'y ajoutent des groupes: "Pour que Tony Musulin ne se fasse jamais attraper", "Plein de bonheur pour Tony Musulin", "ou encore "Si j'étais Tony Musulin…"

Sur YouTube et sur Twitter aussi, le détournement est commenté, suscitant des vocations… de bandit ou de scénariste, car le coup, il est vrai, a été monté avec une déroutante habileté. Le Lyonnais d'origine serbe, âgé de 39 ans, aurait réussi à subtiliser l'argent sans violence et sans éveiller de soupçons. Les billets volés étaient neufs, non répertoriés, donc intraçables. Et, cerise sur le gâteau, au regard de la loi, il n'encourt que trois ans de prison. Un coup bien préparé salué dans la centaine de commentaires laissés sur le JDD.fr. "Chapeau l'artiste", lâchent plusieurs internautes. "Même les gens honnêtes comme moi, sont admiratifs. C'est un joli coup", juge un 1PékinDansLaFoule. "Bravo, c'est du travail bien soigné", ajoute Fabienne.
"10 millions… qui feraient rire n'importe quel trader"

Outre le geste, c'est aussi le symbole qui fascine, celui d'un petit salarié qui prend sa revanche sur les grandes fortunes, celui d'un Robin des bois qui vole aux "méchants" banquiers. "Super! Quand je pense que nous pauv' couillons au chômage, gentils toutous respectueux des lois, on rame à chercher un job (…).. Il a bien raison de prendre l'oseille .On s'est assez foutu de nous! Après tout, les banques, elles, se sont bien sucrées et continuent sur notre dos!" lâche Tropcoolemec. "10 millions… qui feraient rire n'importe quel trader qui se sucre sur le travail des smicards en toute impunité... Triste d'en arriver à féliciter un voleur mais quand le vol est organisé autour de nous par le système... bon vent", renchérit legitimedefensesociale.

Des réactions qui suscitent toutefois quelques inquiétudes chez les plus vertueux - "99% des messages postés ici témoignent d'une absence totale de morale absolument consternante", s'indigne l'un deux. Ou chez les plus rationnels: "C'est avec notre fric à tous, celui de la Banque de France, que cet escroc est parti", soulignent plusieurs internautes. "Cet argent est assuré et la banque de France sera remboursée", répond Moranil. Qui oublie toutefois que les caisses des assurances sont aussi renflouées par les citoyens.
C'EST QUOI CE PAYS ?

Apple, l'incroyable alchimiste

Une fois de plus, Apple a dépassé toutes les espérances et ravi la Bourse. Ignorant superbement la crise qui a frappé ces derniers mois la terre entière, le chiffre d'affaires du fabricant des fameux iPhone a grimpé de 12% en un an, et même de 23% en Europe. Et son bénéfice net a explosé lui aussi, de 18%, alors que le groupe génère près de 1 milliard de dollars de cash par mois.

La recette du géant californien ? Elle est triple. D'abord, Apple parie sur des produits innovants, parfaitement conçus et bien finis que les clients attendent de longs mois et s'arrachent dès qu'ils sont mis sur le marché. Une qualité de conception et un génie du marketing que ne renieraient pas nombre de grands noms de l'automobile, voire du luxe.

Mais, à la différence de ces derniers, Apple parie sur une consommation de masse et des prix raisonnables. Quitte, et c'est là son deuxième grand avantage, à sous-traiter la totalité de sa production chez des fabricants asiatiques, en se contentant de leur imposer des spécifications draconiennes et une discrétion totale. Un exemple d'entreprise "fabless" (sans usine) parfaitement maîtrisée, dont avait rêvé, voilà quelques années, Serge Tchuruk, l'ex-PDG d'Alcatel. Et qui est aussi celui d'un autre américain, le fabricant de chaussures de sport Nike, lui aussi grand expert du marketing.

Aces deux atouts, Apple en ajoute un troisième, qui vient compléter l'ensemble : son système fermé, propriétaire, qui empêche la valeur de fuir chez les concurrents. Un modèle choisi dès le départ par Steve Jobs, le fondateur du groupe, d'abord pour le système d'exploitation de ses ordinateurs puis pour la musique de ses iPod et les applications de ses iPhone. Là encore, la firme à la pomme n'est pas la seule à privilégier ainsi l'exclusivité. Depuis longtemps, Gillette réalise l'essentiel de ses profits avec les lames adaptées à ses seuls rasoirs. Et Nespresso a conçu des machines et des dosettes de café qui ne peuvent fonctionner séparément.

Mais personne n'a jamais passé la nuit devant des distributeurs de produits Gillette ou des boutiques Nespresso pour être le premier à essayer un nouveau rasoir six lames ou un grand cru de café... Le génie d'Apple est bien d'avoir su combiner parfaitement tous ces ingrédients. Nombre d'industriels ont tenté d'imiter telle ou telle de ses méthodes. Mais la qualité d'un crumble ne se réduit pas à celle de ses pommes.

Identité nationale: Zemmour se fait clasher par Nathalie Dessay, Kool Shen et Frédéric Lopez!

Quelques événements du 8 NOVEMBRE

8 novembre 1226
Mort de Louis VIII à Montpensier, conséquence d'une dysenterie aiguë contractée lors de la troisième Croisade. La veille de sa mort, ses médecins, avaient mis dans son lit une jeune fille, convaincus qu'une trop longue continence sexuelle était la cause de la maladie du roi, qui était resté fidèle à la reine Blanche de Castille. Mais le roi préférera renoncer à la vie plutôt que de commettre un péché mortel.

8 novembre 1308
Mort de Jean Duns Scot, né à Dunstan, en Ecosse, un des plus célèbres philosophes scolastiques du Moyen Age. Il était surnommé le Docteur subtil. Il fut le chef de la secte des scotistes opposée à celle des thomistes, dont saint Thomas d'Aquin était le patron. Les disputes de ces deux sectes jouèrent un grand rôle dans les écoles du Moyen Age.

8 novembre 1517
Mort du cardinal Ximénès. Il naquit, en 1437, dans la vieille Castille. Prélat vertueux et ministre habile, il gouverna l'Espagne sous Ferdinand et Isabelle, et pendant les premières années de Charles-Quint. Il fit à ses frais une expédition en Afrique, où il fut vainqueur. Ce grand homme avait quatre-vingt-un ans quand il mourut.

8 novembre 1781
Mort de l'abbé Poulle. Prédicateur du roi et abbé commanditaire de Nogent, né à Avignon avec une heureuse imagination, Poulle cultiva très tôt la poésie et l'éloquence. Ses deux chefs-d'oeuvre sont le sermon « Sur la parole de Dieu » et celui « Sur l'aumône ». Fort paresseux, il ne composa plus aucun prêche lorsqu'il fut pourvu d'une abbaye. Ce qui fit dire à Louis XV : « Quand les poules sont grasses, elles ne pondent plus ! »

8 novembre 1793
Inauguration du musée du Louvre.

8 novembre 1866
Naissance du constructeur automobile Herbert Austin, l'un des pionniers de l'automobile avec Henry Ford en Amérique, Gottlieb Daimler en Allemagne et Louis Renault en France. Il construira sa première voiture en 1895.

8 novembre 1942
Débarquement allié en Afrique du Nord, appelé Opération Torch. Tout fut préparé dans un secret absolu. Un mot de passe avait été établi pour servir de signe de reconnaissance entre conjurés et soldats américains. Il avait été choisi comme devant être facile à retenir dans les deux langues : la question était Whisky et la réponse était Soda. 850 navires anglo-américains appareillèrent de Grande-Bretagne et des U.S.A. ayant comme premier objectif les ports d'Alger, d'Oran et de Casablanca. Le débarquement se fit dans la nuit du 7 au 8 novembre. A terre, tout dormait et personne ne s'aperçut tout d'abord de l'irruption alliée. Mais les Français revenus de leur surprise, le combat commença. Après une lutte de trois jours on comptait sept cents tués chez les Américains, et à peu près autant chez les Français.
En apprenant le débarquement, le maréchal Pétain ne changea pas sa politique et câbla aussitôt Alger : « J'ai toujours dit que nous défendrions notre empire contre un agresseur quel qu'il soit. Nous sommes attaqués, nous nous défendons. J'en donne l'ordre... » Le troisième personnage du Gouvernement de Vichy, l'amiral Darlan, se trouvait à Alger ce jour-là, mais il s'agissait d'un pur hasard : il venait voir son fils tombé gravement malade. Après un terrible cas de conscience, Darla ordonna aux Français de cesser le feu. Le Maréchal le désavoua, officiellement.

La scientologie à Saint-Étienne : pignon sur rue mais bouche cousue

Après le récent procès de l'église de la Scientologie qui a condamné le mouvement à de lourdes peines d'amende, ce qu'on en pense à Saint-Étienne, où les scientologues ont pignon sur rue. Mais la bouche cousue
Nous nous sommes rendus au 22, de la rue Marengo, au siège du centre de dianétique, cette méthode d'éveil spirituel.

Un petit pas de porte aux vitrines grillagées. Une affiche invite à franchir le seuil. « Entrée libre ».

Mais il faut téléphoner auparavant pour que l'huis s'ouvre. Un responsable nous accueille. Pas les bras ouverts quand on décline notre identité. Les journalistes locaux sont priés de s'adresser à un vague service de communication parisien. Tout cela pour entrer en contact avec des adeptes ligériens.

On l'aura deviné, l'omerta est de mise et on n'en saura pas plus sur le centre de dianétique stéphanois, qui restera pour nous porte close.

Il est évidemment plus facile d'inonder les boîtes aux lettres de tracts, comme le font régulièrement les membres ligériens du mouvement, que de répondre aux questions de la presse. Et les mêmes qui crient au procès en sorcellerie sont ceux qui entretiennent le culte du secret. Il faudra, pour en savoir un peu plus, se tourner vers ceux qui ont eu un contact avec l'église de scientologie.

Jacques, 40 ans aujourd'hui, se souvient de ce jour où, à 18 ans, en compagnie d'une amie mineure, il a été abordé par un adepte des thèses de Ron Hubbard, père de la sicentologie et inventeur de la dianétique.

« Nous allions au cinéma dans le centre-ville stéphanois. Un homme m'a proposé de passer un test de personnalité. Ma copine mineure ne l'intéressait pas. Nous sommes allés dans un appartement et, pendant qu'un des membres déchiffrait mon test de personnalité, nous avons visionné un film aux allures de science-fiction vantant les mérites du fondateur de l'Église de scientologie. À l'issue de la projection, j'ai eu droit à une explication des résultats de mon test. Grosso modo, pour aller mieux, il fallait que je lise un livre, moyennant une certaine somme. Mes finances de lycéen me l'interdisaient. J'ai coupé court à l'entretien. Au lycée, quelques jours plus tard, ma prof de philo a éclairé ma lanterne sur la dianétique ».

Depuis, Jacques n'a plus eu aucun rapport avec la scientologie.

André Gavidia


Condamnée mais pas dissoute

À l'issue du procès devant le tribunal correctionnel de Paris le 28 octobre dernier, l'église de scientologie a été condamnée à 400 000 et 200 000 euros d'amende pour escroquerie en bande organisée. Ce sont les deux principales structures françaises de la scientologie (le Celebrity Centre et sa librairie) qui ont écopé.

On reprochait aux scientologues d'avoir soutiré des dizaines de milliers d'euros à plusieurs anciens adeptes.

Le dirigeant de fait de la scientologie parisienne, Alain Rosenberg, a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende. Cinq autres scientologues poursuivis ont été condamnés à des peines allant de 1 000 euros d'amende à 18 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende.

L'église de scientologie n'a cependant pas été dissoute

« une interdiction d'exercer risquant d'engendrer la continuation des activités en dehors de toute structure légale », a expliqué la présidente du tribunal correctionnel de Paris.

Statut de La Poste : prolongation du débat au Sénat jusqu'à lundi soir

Le gouvernement a décidé de prolonger jusqu'à lundi soir l'examen du projet de loi réformant le statut de La Poste face à la guerrilla parlementaire menée par la gauche sénatoriale qui conteste cette réforme, a annoncé le Sénat .
Le texte aurait dû être voté jeudi ou vendredi. Les sénateurs doivent siéger matin, après-midi et soir tout le week-end, mais il reste encore plusieurs centaines d'amendements à examiner.
Le président UMP du Sénat, Gérard Larcher a proposé au gouvernement de repousser l'examen du projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS) qui devait débuter lundi, à mardi 9h30 pour tenter de boucler la réforme de La Poste. Le gouvernement a donc accepté cette modification de l'ordre du jour. Le Sénat devrait également siéger une partie du prochain week-end pour examiner le PLFSS.
L'opposition s'est élevée contre cette décision. "Notre groupe proteste vivement contre les conditions de travail imposées aux élus et au personnel du Sénat, dont le rythme s'apparente plutôt à une session extraordinaire", selon Michel Teston (PS).
"Il aurait été préférable de repousser l'examen de ce projet de loi. C'était possible, car il n'y a pas urgence, nous avions fait remarquer qu'il était impossible (...) d'examiner ce projet de loi en une semaine", a-t-il ajouté.
"Nous pourrions reporter l'examen de ce texte après le projet de loi de financement de la sécurité sociale et le budget", a suggéré en vain Nicole Borvo Cohen-Seat, présidente du groupe communiste et du parti de gauche (CRC-SPG).


Le tour du monde des principaux réseaux postaux

l Malgré son avance, Deutsche Post est sur la défensive

Ayant adopté dès 1995 le statut d'« Aktiengesellschaft », équivalent de la SA en France, Deutsche Post (la Poste allemande) est entré en Bourse cinq ans plus tard, en vue d'une privatisation. La banque publique KfW détient encore 30,5 % du capital. Sur le plan opérationnel, le groupe postal s'est diversifié vers le fret et la logistique, avec DHL, et a renforcé ses services financiers par le biais de Postbank, désormais propriété de Deutsche Bank. Mais la stratégie adoptée fait débat. Les syndicats estiment que les salariés ont payé un lourd tribut, tandis que les investisseurs s'alarment des difficultés dans l'express aux Etats-Unis, du fait de la mauvaise intégration d'Airborne, racheté en 2003. Totalement libéralisé depuis janvier 2008, le marché postal allemand n'en conserve pas moins, selon les nouveaux entrants, des barrières pour freiner leur arrivée, comme l'avantage consenti à Deutsche Post sur la TVA ou l'introduction d'un salaire minimum qui a contraint un concurrent, PIN, de mettre la clef sous la porte l'an dernier.

l Royal Mail plongé dans une crise profonde

Royal Mail, la Poste britannique, est plongé dans une crise d'identité profonde. L'institution vit depuis le 22 octobre au rythme d'une grève nationale. Les syndicats protestent contre le plan de modernisation et militent pour une amélioration des conditions de travail et des salaires. La direction a mis en oeuvre un plan d'embauche de 30.000 intérimaires pour remplacer les postiers en grève. Ce conflit met aussi en lumière les fragilités structurelles de Royal Mail, dont le système de retraite est lourdement déficitaire. Le gouvernement a d'ailleurs abandonné en juillet un projet d'ouverture du capital au secteur privé, politiquement explosif. Car, même si nombreux sont ceux qui pensent que Royal Mail va devoir se moderniser, l'entreprise a ses défenseurs. Ils soulignent que seule la poste publique peut proposer ses services dans les régions non rentables. D'autres aimeraient même que le Post Office, qui distribue déjà des produits financiers, devienne une banque à part entière.

l La Poste italienne a été transformée en société par actions en 1998

En Italie, il y a déjà plus de dix ans que les Postes italiennes (le pluriel est de rigueur de l'autre côté des Alpes) ont changé de statut, à l'initiative du gouvernement de centre gauche de Romano Prodi. En février 1998, l'établissement a adopté le régime de la société par actions, l'Etat ayant conservé jusqu'à maintenant le contrôle de 100 % du capital. Les agents ont, en revanche, perdu leur statut de fonctionnaire tandis qu'une partie de leur salaire est indexée sur les gains de productivité. Le groupe, qui compte 155.000 salariés, a supprimé 70.000 emplois depuis la réforme. Le réseau de proximité, constitué de 14.000 guichets, a néanmoins été maintenu. Pour s'adapter à la concurrence, les Postes italiennes se sont lancées dans les services financiers, dans l'assurance-vie et ont investi dans des métiers à forte valeur ajoutée (courrier express national, services accessibles par téléphone mobile et par Internet ou cartes prépayées rechargeables). Depuis 2002, le groupe est bénéficiaire.

l Le néerlandais TNT en difficulté depuis sa privatisation

Entamée en 1989 pour s'achever fin 2006, la privatisation complète de la Poste néerlandaise a donné naissance au groupe TNT. Dans une situation financière précaire au moment de sa prise d'indépendance, il avait alors vendu sa branche logistique (4,1 milliards d'euros de chiffres d'affaires), puis misé sur l'activité de courrier express (60 % du chiffre d'affaires 2009, à 11,1 milliards). Toutefois, la baisse de l'acheminement traditionnel de courrier, doublée de l'ouverture complète du marché postal néerlandais le 1er avril 2009, a contraint TNT à annoncer en juillet dernier 11.000 suppressions d'emplois dans la branche courrier. Comble de malchance, la crise économique frappe de plein fouet son pôle express. Du coup, TNT fait l'objet de rumeurs de rachat récurrentes.

l La Poste américaine en perte de 7 milliards de dollars cette année

Il y a des jours où il vaut mieux ne pas se présenter aux guichets de la Poste américaine. Chaque trimestre notamment, aux dates où les impôts doivent être postés - le cachet faisant foi -, ce qui occasionne des files d'attente homériques. Deuxième employeur après le géant de la distribution Wal-Mart (655.000 salariés) et forte d'un chiffre d'affaires annuel de 75 milliards de dollars, la Poste a réduit ses effectifs de 150.000 personnes depuis quatre ans. Cette année, elle s'apprête à offrir une compensation financière pour en faire partir 30.000 supplémentaires et économiser ainsi 500 millions de dollars par an. Il faut dire que, depuis 2006, l'activité courrier a perdu 18 % en volume.

Autres mesures envisagées : la fermeture de 3.000 agences et une réduction de la distribution du courrier, à cinq jours par semaine. Mais un vote du Congrès doit intervenir pour ce faire. Agence indépendante, la Poste américaine est grevée, depuis 2006, par l'obligation que lui a fait le Congrès de préfinancer les assurances-santé de ses retraités pour plus de 5 milliards de dollars par an. Elle affichera cette année une perte de 7 milliards de dollars , au lieu sans cela d'un bénéfice de 1,2 milliard de dollars, selon l'American Postal Workers Union.

l La privatisation gelée de la Poste japonaise

Haro sur la privatisation de la Poste japonaise. Le processus, engagé par le précédent gouvernement conservateur, est dénoncé par celui de Yukio Hatoyama, de centre gauche, en place depuis deux mois. Mieux, le nouveau Premier ministre a fait de ce dossier l'un des symboles de la rupture avec la politique de ses prédécesseurs. Il entend donc geler partiellement la privatisation et revoir la structure du groupe. Car la Poste japonaise est considérée comme la plus grande institution bancaire du monde. De fait, elle détient une grande partie de l'épargne du pays, dont plus de la moitié se trouve sur des comptes de dépôt. Déjà transformée en une société holding de droit privé détenue à 100 % par l'Etat, la Poste japonaise compte quatre filiales gérant l'épargne, l'assurance, le courrier et les bureaux de poste. Selon le schéma initial, ces entités devaient être vendues à des investisseurs privés entre 2010 et 2017. Le nouveau Premier ministre a changé, fin octobre, le président de la Poste et la discussion autour de l'avenir de l'établissement ne débutera que l'an prochain. L'idée est de le recentrer sur des missions de service public, grâce à un réseau de 24.000 bureaux qui deviendront en quelque sorte des bases administratives, véritables relais de l'Etat.

DE NOS BUREAUX À BERLIN, LONDRES, MILAN, NEW YORK, TOKYO ET DE NOTRE CORRESPONDANT À AMSTERDAM., Les Echos

Lagarde satisfaite après le G20-Finances

La ministre des Finances française Christine Lagarde a estimé samedi à l'issue du G20 Finances de Saint Andrews, en Ecosse, que la taxe à l'étude sur le secteur financier serait "une très bonne chose".
Elle s'est félicitée aussi d'avoir obtenu des "clarifications" des Américains sur leur application des nouvelles règles sur les bonus.
Interrogée sur l'idée d'une taxe sur les banques, étudiée par le Fonds monétaire international (FMI), Mme Lagarde a estimé que ce serait "une très bonne chose", rappelant que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni en soutenaient l'idée.
"Il s'agirait de créer des réserves pour pallier les risques que présentent les banques, comme une sorte de fonds d'assurance opérant en cas de sinistre", en l'occurrence pour "sauver un établissement en difficulté", a-t-elle dit.
Interrogée sur les difficultés que pourraient faire certains pays, comme les Etats-Unis, Mme Lagarde a souligné que "certaines idées doivent faire leur chemin un certain temps" avant de convaincre, notant que "la consultation est à peine ouverte, que les documents vont circuler".
Elle a trouvé l'idée "satisfaisante car envisagée à l'échelon international".
La France a aussi obtenu du G20 qu'il appelle à la mise en oeuvre "immédiate" des nouveaux critères sur les bonus édictés par le Conseil de stabilité financière (FSB).
Mme Lagarde a semblé rassurée après avoir "obtenu des clarifications (du secrétaire américain au Trésor Tim Geithner) sur l'application aux Etats-Unis" de ces critères. "Il m'a assuré qu'à la prochaine saison des bonus les Etats-Unis seraient en règle", a-t-elle dit.
Interrogée sur les versements de bonus bancaires énormes qui s'annoncent, la ministre a insisté : "l'important pour nous c'est que les règles en place pour éviter la prise de risques soient respectées, après si les établissements ont du succès, très bien". Elle a considéré cependant qu'il serait "sans doute important que les capitaux propres soient renforcés", à l'avenir.
Elle n'a pas paru trop inquiète du peu de succès des discussions sur le changement climatique lors de cette réunion. Elle a reconnu qu'elles avaient été "laborieuses et difficiles", mais parce que "les enjeux sont majeurs".

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Réforme de la santé : une première victoire pour Obama

Le projet de loi du président a été validé par la Chambre des représentants. Si le Sénat fait de même, il pourrait permettre à 36 millions d'Américains de s'offrir une couverture santé.

La Chambre des représentants américaine a adopté samedi soir - par un vote serré - le plan de réforme de la couverture santé aux Etats-Unis, offrant à Barack Obama une première victoire au Congrès sur cet ambitieux projet politique. Le président a aussitôt salué le vote «historique» de la Chambre et s'est déclaré «absolument confiant» sur l'issue d'un prochain scrutin au Sénat, espérant ensuite promulguer la loi «d'ici la fin de l'année».

Les élus de la chambre basse ont approuvé le texte (d'environ 2.000 pages) par 220 voix contre 215, à l'issue de 12 heures de débats. Seul un républicain a voté en faveur de ce projet de loi. Le président s'était déplacé en personne samedi en milieu de journée pour exhorter les représentants, dans un discours d'une trentaine de minutes, à voter pour sa réforme, l'une de ses promesses de campagne.

Ce projet vous donne «le contrôle de votre santé»

Devant les parlementaires, la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a déclaré en s'adressant aux Américains: «Ce projet de loi vous donne, à vous et à votre docteur, le contrôle de votre santé, les compagnies d'assurances ne se trouveront plus en travers du chemin». Cette réforme est attendue depuis une centaine d'années, a souligné la présidente, qui a cité les premières initiatives du président Theodore Roosevelt.

Ce plan, d'un coût net de près de 900 milliards de dollars sur 10 ans (2010-2019), ferait économiser 129 milliards sur la même période, selon le Bureau du budget du Congrès (CBO). Il permettrait à 36 millions d'Américains qui n'en ont pas de s'offrir une couverture santé. Au total, 96% d'Américains seraient couverts dans le cadre du plan démocrate, qui cherche à faire baisser les coûts de la santé.

Par ailleurs, ce plan prévoit la création d'un système d'assurance maladie géré par le gouvernement qui doit être mis en concurrence avec les compagnies privées.

Le texte devrait rencontrer davantage de résistance au Sénat où le chef de la majorité Harry Reid a laissé entendre que le vote final pourrait attendre 2010.

Violence extrême au foot féminin

Coups de poing, baffes, tirage de cheveux... Elizabeth Lambert n'a pas épargnée ses adversaires. Elle a été exclue à vie.Elizabeth Lambert s'est fait un nom dans le milieu du foot aux Etats-Unis, mais pas forcément en bien. A l'occasion de la rencontre entre l'équipe féminine des Lobos de l'Université du nouveau Mexique et celle des Cougars de la Brigham Young University (Utah), elle a fait preuve de graves violences à l'encontre de ses adversaires. Pas de chance, elle était filmée.

Depuis lors, son entraîneur a annoncé qu'elle avait été exclue indéfiniment de l'équipe. Quant à Elizabeth Lambert, elle a fait son mea culpa : "Je regrette infiniment mes gestes. Je me suis laissée débordée par mes émotions pendant le match. J'assume toute responsabilité et j'accepte toute punition que mon université aura jugé bon de m'infliger. Je m'excuse auprès de l'équipe adverse."
MÊME AU FÉMININ LE FOOT EST UN SPORT DE DÉGÉNÉRÉ.

Le G20 divisé sur le climat et la régulation financière

Les pays du G20, réunis samedi 7 novembre en Ecosse, se sont montrés divisés sur la question du financement de la lutte contre le changement climatique et sur la mise en oeuvre d'une taxe sur la finance, en dépit des encouragements de Londres.

La Grande-Bretagne, hôte de cette réunion des grands argentiers du G20, avait pourtant solennellement appelé ces pays à s'attaquer de front à ces deux questions. Le premier ministre britannique Gordon Brown est venu en personne à Saint Andrews (Ecosse) pour appeler le G20, qui rassemble Etats riches et émergents, à envisager une taxe sur les transactions financières pour ramener la stabilité dans la planète finances. Cette proposition, qui marque un véritable tournant dans la position de Londres sur la question, a été salué comme "une très bonne chose" par la ministre des finances Christine Lagarde.
Mais les participants à ce G20 Finances semblent n'avoir guère partagé cet enthousiasme. Le sujet ne figure pas dans la déclaration finale et n'a même pas été abordé lors de la réunion, a ainsi assuré le président de la banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet. Le secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, a souligné pour sa part que cette taxe n'était nullement à l'ordre du jour. Quant à Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI, qui doit réfléchir sur de telles mesures d'ici au mois d'avril, il estime que cette solution est impossible à mettre en oeuvre.

AUCUN ENGAGEMENT POUR LE CLIMAT

Le gouvernement britannique, a également dû en rabattre sur ses ambitions concernant le climat. Les ministres se sont contentés d'évoquer la nécessité d'un accord ambitieux et de moyens financiers substantiels pour y parvenir, mais sans fournir aucun engagement chiffré en dépit des pressions britanniques.

Le ministre des Finances Alistair Darling avait exhorté samedi matin ses collègues à trouver les bases d'un accord sur ce financement, alors que la plupart des pays rechignent à parler chiffres : "Si nous ne parvenons pas à nous entendre sur le financement de la lutte contre le changement climatique, ce sera beaucoup, beaucoup plus difficile d'obtenir un accord à Copenhague".

La communauté internationale est censée trouver en décembre à Copenhague un accord visant à lutter contre le réchauffement climatique pour remplacer le protocole de Kyoto, qui expire en 2012. Mais un mois avant ce grand rendez-vous, les négociations piétinent.

Le G20 cale sur le financement de la lutte contre le réchauffement

CLIMAT - Des belles promesses mais toujours pas d'engagement chiffré à un mois de la conférence de Copenhague...
Le G20-Finances a échoué samedi à faire des avancées concrètes sur le financement de la lutte contre le changement climatique, un enjeu crucial pour l'avenir de la planète, à un mois de la conférence de Copenhague.

Alors que cette conférence organisée sous l'égide de l'ONU se tiendra du 7 au 18 décembre dans la capitale danoise, le Royaume-Uni avait appelé les grands argentiers du G20, réunis vendredi et samedi en Ecosse, à trouver un terrain d'entente sur l'octroi de financements aux pays les plus pauvres, pour les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Mais les grands argentiers du G20, au bout de négociations qualifiées de «difficiles» par plusieurs délégations, ont échoué à prendre des engagements précis en la matière, et se sont contenté dans leur communiqué final d'une promesse de «travailler en vue d'un accord ambitieux à Copenhague».

Aucun chiffre

«Nous avons (...) reconnu la nécessité d'augmenter de manière significative et de façon urgente l'importance et la capacité de connaître à l'avance l'étendue de ces financements, pour mettre en oeuvre un ambitieux accord international», ont ajouté les ministres, sans se risquer à avancer aucun chiffre.

L'Union européenne a chiffré à 100 milliards d'euros par an entre 2013 et 2020 le surcoût de cette «révolution verte» pour les pays en développement, une somme qui serait financée en partie par ces Etats, mais aussi par des aides publiques des pays développés, et par les marchés de quotas de CO2. Mais elle s'est pour l'instant bien gardée de s'engager sur sa propre contribution à ce fardeau.

Aucune légitimité

Selon diverses délégations, plusieurs membres du G20 ont considéré que cette enceinte n'était pas légitime pour trancher la question, et ont défendu le fait qu'elle devait être négociée plus largement, entre tous les participants à la conférence de Copenhague, en même temps que les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, toujours objet de vifs débats.

Les modalités du financement sont également très débattues. Alors que la crise financière a vidé les coffres de nombreux Etats, certains sont partisans de dégager de nouvelles ressources, en imposant par exemple des contributions spécifiques à certaines industries polluantes, comme le transport aérien et maritime, ce que d'autres refusent d'emblée.

Les ONG se sont montrées très déçues, alors que le Royaume-Uni avait fait de ce sujet l'une des priorités du G20-Finances.

Le G20 «pas à la hauteur de sa propre rhétorique»

«Une fois de plus, le G20 a échoué à être à la hauteur de sa propre rhétorique», a lancé Max Lawson, un porte-parole d'Oxfam.

«Ce groupe peut déverser de l'argent aux banques qui font faillite, mais est incapable de trouver les sommes nécessaires pour résoudre le défi encore plus grand pour l'économie mondiale du réchauffement climatique», a regretté de son côté Richard Dixon, directeur de la branche écossaise du Fonds mondial pour la nature (WWF).

Cependant, plusieurs participants à la réunion ont tout de même fait montre d'optimisme, en se disant déterminés à continuer à négocier d'ici le début de la conférence.

«Ce fut une réunion très utile», a affirmé le ministre des Finances britanniques Alistair Darling, tandis que le commissaire européen aux affaires économiques, Joaquin Almunia, assurait que Saint Andrews avait au moins permis aux pays présents de «clarifier leurs différences».

"Les pays en développement luttent réellement contre le changement climatique"

A un mois de la conférence de Copenhague sur le changement climatique, Greenpeace publie le classement de 11 pays en fonction de leurs performances en politique environnementale. Les dirigeants de la Chine et l'Inde sont en tête alors que Barack Obama est dernier. Les explications de Karine Gavand, responsable des campagnes climats de Greenpeace France.

Pourquoi élaborer un tel classement? (à retrouver ici)

Le but est de pointer le clivage entre les discours politiques des pays industrialisés et la réalité des efforts fournis. Si le responsable du climat à l'ONU Yvo De Boer déclare qu'il n'a jamais vu auparavant la question du climat placée si haut sur l'agenda des dirigeants du monde, Greenpeace fait surtout le constat que beaucoup font des beaux discours et peu se fixent de véritables objectifs chiffrés. Seul Gordon Brown a parlé la semaine dernière de consacrer 70 milliards d'euros (dont 35 milliards d'euros de financement public) aux pays en développement pour les aider à financer leurs politiques climatiques, ce qui reste insuffisant. Ce classement vise à mettre la pression sur tous les dirigeants. Nous espèrons qu'il fera de la conférence de Copenhague un lieu de décisions concrètes.

Comment ont été construits les critères de notation?

Nous sommes partis des prévisions des scientifiques du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), au rang desquels se place Lord Nicholas Stern [ndlr: connu pour le rapport Stern sur l'économie du changement climatique publié en 2006]. Ils recommandent une diminution d'au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés d'ici 2020 pour avoir de sérieuses chances de combattre le réchauffement climatique. Pour qu'un tel objectif se réalise, il faudrait que l'ensemble des pays industrialisés consacre 110 milliards d'euros par an aux politiques climatiques. A partir de là, nous avons élaboré un rétro-planning de ce que les chefs d'Etat devraient faire pour répondre à ces exigences. Et nous avons comparé cet idéal à la réalité, puis attribué des notes.

Pourquoi Greenpeace n'évalue que 11 pays?

Greenpeace est présent dans 41 pays. Pour des raisons de lisibilité, nous avons limité le classement aux 11 pays qui à nos yeux ont les moyens de faire bouger les choses lors du sommet de Copenhague. Mais le classement sera peut-être enrichi d'autres pays d'ici peu. Tuvalu, qui est un des plus petits pays du monde, a été choisi comme témoin des pays en souffrance du changement climatique alors qu'ils n'en sont pas du tout responsables.

Quelles sont les conclusions principales du classement?

Il montre que les pays en développement font des efforts réels en matière de politique climatique. Il détruit l'idée préconçue et bien travaillée par les pays industrialisés selon laquelle les pays en développement empêchent les pays développés de lutter proprement contre le changement climatique. Les bonnes notes de la Chine ou de l'Inde vont sûrement étonner l'opinion générale, mais ce n'est pas une grosse surprise pour nous.