TOUT EST DIT

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mercredi 28 octobre 2009

Les têtes d'affiche du nouveau gouvernement Merkel

Après avoir été élue par le Bundestag dans la matinée, Angela Merkel et son nouveau gouvernement seront officiellement nommés par le président de la République. Présentation de la nouvelle équipe.

Aujourd'hui, c'est le jour d'Angela. Un mois et un jour après les élections, celle que l'on surnomme de plus en plus souvent "la Reine" ou plus familièrement "Maman", a été réélue chancelière de la République fédérale d'Allemagne par les députés du Bundestag, mercredi 28 octobre. Après le vote, elle se rendra avec ses futurs ministres au château de Bellevue, résidence du Président de la République Horst Köhler, qui remettra à Mme Merkel et à ses 16 ministres les documents de leur nomination officielle. Vers 15h00, le gouvernement Merkel II rentrera en fonction.

Grosses limousines, distribution de maroquins, champagne et joie des nouveaux ministres : cette journée officielle et festive tranchera avec l'ambiance laborieuse des semaines de négociation du programme de gouvernement. La répartition des ministères est le résultat d'un subtile compromis politique. Au bout du compte, les conservateurs (CDU) alignent 8 ministres, suivis par les libéraux du FDP (5 ministres) et les chrétiens sociaux bavarois (3 ministres CSU). Pour son second gouvernement, Mme Merkel joue la continuité. La moitié du cabinet est composée de ministres déjà en fonction. A cela s'ajoute deux anciens ministres (justice et économie) de l'époque d'Helmut Kohl, ainsi que trois fidèles (intérieur, environnement, chancellerie) issus du parti de la chancelière. Voici quelques unes des têtes d'affiche du gouvernement Merkel II :

Wolfgang Schaüble (67 ans) / Finances et budget

Eu égard à la situation financière de l'Allemagne et au programme fiscal du gouvernement, ce vétéran de la politique, qui passe de l'Intérieur aux Finances, est la clé de voûte du gouvernement. Député depuis 1972, ex-chef de la CDU, directeur de cabinet d'Helmut Kohl, deux fois ministre de l'intérieur et architecte du Traité de réunification, M. Schaüble entame probablement le dernier mandat de sa carrière. L'homme n'a plus rien à prouver. Il devrait donc vite se révéler comme un argentier très inconfortable pour ses collègues.

Guido Westerwelle (47 ans) / Affaires étrangères

Le chef du parti libéral en rêvait. Le voilà vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères, même si son expérience diplomatique est inexistante. Le poste est prestigieux mais il sera difficile à assumer. En effet, Angela Merkel n'a pas l'intention de lui laisser sa place lors des grandes rencontres internationales. Par ailleurs, l'Allemagne ne devrait pas changer de la ligne diplomatique mise en place par Schröder et Fischer : rapprochement transatlantique, engagement en Afghanistan, revendication d'un siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU, etc. La première mission que Westerwelle s'est fixé est de nettoyer le sol allemand des dernières ogives nucléaires américaines.

Karl-Theodor zu Guttenberg (38 ans) / Défense

Ce jeune baron bavarois, multimillionnaire, anglophile et sous-officier de réserve, devient ministre fédéral de la défense après seulement 8 mois passés au ministère de l'Economie. Il est la "révélation politique" de l'année 2009. Eloquent et direct, il a su rapidement intégrer des dossiers aussi complexes que celui d'Opel, tout en montrant qu'il n'avait pas peur de défendre ses positions face à la chancelière. Il lui faudra cependant du courage pour défendre un engagement allemand en Afghanistan que les Allemands refusent majoritairement.

Philip Rösler (36 ans) / Santé

La nomination d'un ministre si jeune à un poste si lourd est une des surprises de ce gouvernement. Cet orphelin vietnamien, adopté par un couple allemand, est devenu médecin puis, entré au parti libéral, il devient ministre de l'économie de Basse-Saxe. Qualifié de sympathique, diplomate et "réglo" par ceux qui le fréquentent, M. Rössler se trouve à la tête d'un des ministères les plus difficiles puisque le gouvernement a mis la réforme du système d'assurance maladie à son programme. Or conservateurs et libéraux se disputent sur les orientations à prendre.

Franz-Josef Jung (60 ans) / Emploi et Affaires sociales

L'ex-ministre de la Défense a surtout brillé par sa communication maladroite et son inaction. Pourquoi le nommer alors à un ministère aussi technique que celui de l'Emploi et des Affaires sociales ? En fait, M. Jung ne doit son maintien au gouvernement qu'à des arbitrages politiques entre les courants internes et régionaux de la CDU. Il devra réussir en un an la réforme des structures territoriales de l'Agence fédérale pour l'emploi.

Dirk Niebel (46 ans) / Coopération

La nomination de cet ancien parachutiste devenu spécialiste de l'emploi et secrétaire général du parti libéral n'est pas déterminante mais elle a fait beaucoup jaser. En effet, avant les élections M. Niebel prônait la suppression du ministère de la Coopération dont il devient le patron. Les milieux du développement rient jaune.

Qu'est-ce que le secret défense ?

Le ministère de la Défense va examiner la demande de levée du secret défense demandée par Charles Pasqua dans l'affaire de l'Angolagate. Comment se déroule la procédure ? Qui décide? Explications.

• Les types de documents concernés. Selon l'article 413-9 du code pénal, présentent un caractère de secret de la défense nationale les «renseignements, procédés, objets, documents, données informatiques ou fichiers qui ont fait l'objet de mesures de protection destinées à restreindre leur diffusion». La Présidence de la République, les services du premier ministre et tous les ministères peuvent être amenés à «classifier» des documents et non seulement le ministère de la Défense. Mais dans la pratique, l'Elysée, Matignon, les ministères des Affaires étrangères, de l'Intérieur, l'Economie ou la Santé sont principalement détenteurs de documents classifiés. Depuis juin dernier, le secret défense est également étendu à certains lieux.

• Trois niveaux de classification. «Très secret défense», «secret défense» et «confidentiel défense» : ces trois niveaux (par ordre décroissant d‘importance) sont matérialisés par l'apposition de tampons ou de marquages. Le premier ministre est l'autorité compétente pour définir les critères et les modalités des éléments classifiés «Très secret défense» qui concernent les priorités gouvernementales majeures de défense. La classification des autres éléments est de la seule responsabilité de chaque ministre, à l'intérieur de son département ministériel. Les éléments classifiés peuvent également être émis par d'autres autorités que des autorités administratives françaises. Il existe en effet des accords de sécurité liant la France à des Etats étrangers et des réglementations internationales qui permettent de classifier des éléments émis par des organisations internationales. Il s'agit notamment de l'accord de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) pour la sécurité de l'information du 6 mars 1997 ou de l'instruction 2100 d'application du règlement de sécurité du 19 mars 2001 du Conseil de l'Union européenne.

• La déclassification des documents sensibles. Seule l'autorité qui a ordonné de classer un document secret-défense peut en ordonner la déclassification. Toutefois, dans le cadre d'une information judiciaire, pour faire progresser son enquête, le juge d'instruction peut être amené à solliciter un ministère pour lui demander de lever le secret-défense sur certains documents. Le ministère concerné saisit alors pour avis la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), créée en 1998. Autorité administrative indépendante, elle compte cinq membres : deux parlementaires (un de la majorité et l'autre de l'opposition), un président, un vice-président, et un magistrat honoraire de la Cour de cassation.

La commission dispose alors de deux mois pour rendre un avis consultatif (déclassification totale ou partielle, maintien de la classification) sur chaque document. Les avis de la CCSDN sont publiés au Journal officiel dans les quinze jours suivants sa décision mais ne comportent pas les motivations de la commission. Chaque avis est accompagné d'un «relevé d'observations», réservé au ministre concerné. Il revient ensuite au ministre de décider ou non de déclassifier. Sur quelque 140 avis de la CCSDN, la quasi-totalité a été suivie par les autorités concernées.

La réforme de 2009 étend le secret défense à des lieux

Le projet de loi de programmation militaire (LPM) examiné en juin 2009 prévoyait d'étendre le secret défense à des lieux, et non plus seulement à des documents, au nom d'une clarification des règles. De quoi provoquer la colère des magistrats, qui y voyaient une restriction de leurs pouvoirs d'enquête. Jusqu'à présent, la loi ne prévoyait pas le cas - rare - où un juge d'instruction ou des policiers tombaient sur des documents classifiés lors d'une perquisition. N'étant pas habilités, ils pouvaient être poursuivis pour «compromission du secret de la défense nationale».

Le projet de loi visait à combler ce vide juridique. Dorénavant, ce ne seront pas seulement les documents mais les lieux mêmes les abritant qui seront classés secret défense. Lorsqu'un magistrat souhaitera effectuer une perquisition dans un lieu sensible, il devra demander à la Chancellerie si ce lieu est déclaré comme «abritant un secret de la défense nationale». Si c'est le cas, il en informera le président de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) qui l'accompagnera lors de sa perquisition. Les documents classifiés saisis seront placés sous scellés dans l'attente d'une éventuelle déclassification.

Le Syndicat de la magistrature est alors monté au créneau : selon lui le projet «a été conçu à la suite d'investigations qui ont semé l'émoi dans les milieux politiques et militaires. L'instruction de l'affaire des frégates de Taïwan, la perquisition à l'Elysée dans l'affaire Borrel et surtout celle dans l'affaire Clearstream au siège de la DGSE». Finalement, un compromis est trouvé à la dernière minute entre les députés, avec la bénédiction de Matignon. Les «lieux classifiés ne le seront ainsi que pour cinq ans, l'éventuelle prolongation de cette classification fera l'objet d'une nouvelle procédure et la décision de classification du premier ministre sera rendue publique».

Charles Pasqua : «Que Chirac prenne ses responsabilités»

Le sénateur des Hauts-de-Seine, condamné à un an de prison ferme dans le cadre de l'Angolagate, met en cause l'ancien chef de l'État et l'ex-premier ministre Édouard Balladur.

LE FIGARO. - Vous n'étiez pas mardi à l'audience pour la lecture du verdict sur l'Angolagate. Aviez-vous peur d'un mandat de dépôt à l'audience ?
Charles PASQUA. - Pas du tout. Je n'ai pas eu peur de la prison. Je vous rappelle que je suis parlementaire et que l'immunité ça existe. Personne ne savait d'ailleurs ce que le tribunal allait dire. Mes avocats, qui m'avaient conseillé de m'y rendre, étaient plutôt optimistes : ils pensaient même à une relaxe ! Lorsqu'on est venu m'annoncer la décision, dans l'après-midi, je me suis dit qu'il s'agissait d'un jugement aberrant.

Le porte-parole du gouvernement laisse entendre que votre demande de levée du secret-défense pourrait être examinée. Qu'en attendez-vous ?
Je vois que cela progresse… Tant mieux ! Dans l'affaire de l'Angolagate, de nombreux documents ont été classifiés secret-défense, et le tribunal n'a pas pu y avoir accès. Or, avec ces documents, on aura la preuve que tout le monde était au courant des ventes d'armes à l'Angola.

Tout le monde ? Qui visez-vous ?
Le président de la République, le premier ministre, le ministre des Finances et le ministre de la Défense. Tous les quatre étaient forcément au courant.

De quelle période parlez-vous ?
Sous le mandat de François Mitterrand de 1993 à 1995, puis sous la présidence Chirac de 1995 à 1998. Plus, les deux premiers ministres concernés que sont Édouard Balladur et Alain Juppé.

Édouard Balladur a pourtant affirmé hier « ne pas avoir eu d'information » au sujet de ce trafic d'armes…
Balladur peut dire ce qu'il veut. Malheureusement pour lui, un document a été présenté au tribunal montrant que son directeur de cabinet lui avait fait remonter une note. M. Balladur n'a plus de mémoire, cela peut arriver.

En quoi cela vous exonère-t-il du trafic d'influence pour lequel vous avez été condamné mardi ?
Le tribunal n'était pas complètement éclairé. La levée du secret-défense confirmera qu'Arcadi Gaydamak était un agent de la DST. Que le président de la République le savait. Dans ces conditions, l'ordre du Mérite qui a été remise à Gaydamak pour son opération en Bosnie prend toute sa signification : je n'ai procédé à aucun trafic d'influence. Je souhaite que Chirac prenne ses responsabilités. Qu'il reconnaisse qu'il était d'accord pour décorer M. Gaydamak.

Vous en êtes-vous expliqué avec lui ?
Je lui en ai parlé une fois, c'était en 2002 après sa réélection. Il a pris un air surpris. Il a fait celui qui n'était au courant de rien. Il ne m'a pas convaincu du tout.

Vous datez vos ennuis judiciaires de 2000, l'année où vous avez annoncé votre candidature à la présidentielle contre Jacques Chirac. Pensez-vous que l'Élysée a alors cherché à vous éliminer ?
Oui. Je ne crois pas aux coïncidences. À partir de ce moment-là, toute une série d'actions ont été menées pour m'incruster dans l'Angolagate et d'autres affaires. Comme par hasard, des affaires toujours traitées par le même magistrat ! Lorsque ce magistrat (Philippe Courroye, NDLR) a quitté l'instruction, ces dossiers ont pris une autre tournure.

Pensez-vous à une manœuvre de Chirac ? De Dominique de Villepin ?
Villepin, peut-être… Il était alors secrétaire général de Chirac. Mais j'ai ma petite idée sur tout cela… En tout cas, on a eu le plus grand mal à me coller dans cette affaire. On a monté un scénario contre moi. On a cherché à m'abattre, mais le tribunal n'a aucune preuve contre moi. C'est pourquoi il est temps que ce genre d'affaire cesse en France. Il faut lever le secret-défense sur tous les dossiers où la suspicion règne. Car ce système permet que des intermédiaires qui ont pu toucher des commissions renvoient la balle aux politiques. Rendez-vous compte, ça fait neuf ans que je suis traîné dans la boue. Si personne n'a rien à se reprocher, pourquoi ne lèverait-on pas le secret-défense ? Il faut savoir ce qu'il s'est passé dans cette affaire et toutes les autres, Les ventes de frégates, Clearstream…

Nicolas Sarkozy vous a-t-il contacté ?
Non. Moi je ne lui ai rien demandé car je crois à la séparation des pouvoirs.

Que pense l'ancien ministre de l'Intérieur de l'actuel débat sur l'identité nationale ?
Le problème se pose indiscutablement. Mais je ne suis pas sûr qu'on le réglera avec des textes. Est-ce que des débats en préfectures suffiront ? Je n'en suis pas certain. La vérité c'est qu'il faut faire aimer la France. De ce point de vue, je regrette beaucoup la suppression du service militaire qui favorisait l'intégration.

Le comédien Pierre Doris est mort

L'humoriste et comédien Pierre Doris est mort, mardi soir à Paris, des suites d'un cancer du foie, à l'âge de 89 ans, ont indiqué, mercredi 28 octobre, ses proches. Pierre Doris, de son vrai nom Pierre Tugot, devait fêter ses 90 ans jeudi.
Comédien au physique rond et à l'humour noir, Pierre Doris avait commencé sa carrière à la fin des années 1950. Il écumait les galas et les cabarets dans des one-man-shows où il laissait libre cours à une humour acide, en précurseur de Coluche et Pierre Desproges.

"On me surnommait le Frankenstein du rire, le Dracula de la facétie, voire le pape de l'humour noir. C'était bien beau, mais le public m'assimilait à mes blagues. Il me considérait comme un franc salaud, un bourreau d'enfants, un monstre. Et moi je suis un tendre", confiait-il à L'Aurore en 1978.

FAN DE MOLIÈRE SUR LE TARD

En 1971, il montre une nouvelle facette de sa palette d'acteur en tournant pour la télévision La Maison des bois, sous la direction de Maurice Pialat. Dans un rôle à contre-emploi, il y interprète un garde-barrière au grand cœur recueillant un jeune orphelin.

Homme de scène avant tout, il joue aussi bien dans des comédies de boulevard (Assassins associés, Oscar…), dans des opérettes, que dans des classiques (Ubu Roi, Pygmalion, Le Barbier de Séville…), et en particulier dans des pièces de Molière, qu'il affectionnait particulièrement après l'avoir découvert sur le tard.

Au cinéma, Pierre Doris est souvent abonné aux personnages d'affreux et aux seconds rôles. Il apapraît dans de nombreuses comédies, dont Fortunat (1960), aux côtés de Bourvil et Michèle Morgan, Clémentine Chérie (1962), avec Michel Serrault et Philippe Noiret, Les Rois du gag (1983) de Claude Zidi. En 1981, il prête ses traits au héros de Frédéric Dard, Bérurier, dans San Antonio ne pense qu'à ça (1981).

Il est "trop tard" pour lutter contre le voile intégral, selon Dalil Boubakeur

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a déclaré mercredi 28 octobre qu'il était "trop tard" pour lutter contre le voile intégral, lors de son audition par la mission parlementaire présidée par le député André Gerin (PCF-Rhône).
"C'est trop tard parce qu'on a laissé beaucoup filer le problème du fondamentalisme", a-t-il insisté, devant l'étonnement exprimé par les membres de la mission. "Il y a longtemps qu'on aurait dû être sensible à cette montée du fondamentalisme", a ajouté Dalil Boubakeur, pour qui le port du voile intégral est lié à l'influence des imams salafistes. Il a dénoncé une "aboulie générale", en France et ailleurs, face au fondamentalisme.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris pense toutefois qu'il faut connaître les motivations des femmes qui portent le voile intégral, et éventuellement traiter le problème "au cas par cas". Et s'il faut une loi, "ce serait une loi de sécurité publique", liée notamment à la nécessité d'être identifiable, a-t-il estimé.

Au début de son exposé, il a longuement expliqué que le voile n'était pas imposé par l'islam, rappelant au contraire que la femme du Prophète, Aïcha, ne se voilait pas le visage pour aller à La Mecque. Rappelant que la Mosquée de Paris, depuis sa fondation en 1922, s'applique à "construire un islam de France", il a demandé que l'islam modéré ait davantage de moyens pour continuer dans cette voie.

Bon sperme, longue vie

La qualité du sperme serait un bon indicateur de l’espérance de vie d’un homme, révèle une étude de l’Université d’Odense, au Danemark.

Le suivi de 43 277 hommes, de 1963 à 2001, montre que les taux de mortalité baissent quand les hommes atteignent une concentration de quarante millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme. Mi. M.

Johnny Hallyday: «Qu’on foute la paix à Polanski!»

L'interview exclusive du "Matin" crée le buzz dans la presse française: Tf1, RTL, Le Monde, France Info, autant de médias qui relayent les propos de Johnny à propos de l'affaire Polanski.
Que pensez-vous de l’affaire Polanski, cet autre habitué de Gstaad?
C’est douloureux. La justice, c’est la justice. Et je ne suis pas là pour juger. Moi qui ai été injustement accusé de viol, j’en ai beaucoup souffert. Ma famille aussi. Maintenant, je ne sais pas ce qu’il a fait. Je n’y étais pas. Mais, trente-deux ans plus tard, alors que la victime demande l’arrêt des poursuites et que cet homme a changé de vie, je me dis que la façon dont tout cela s’est déroulé n’est pas très juste. C’est un guet-apens. Il avait 44 ans, il en a 76. Qu’on foute la paix à cet homme-là!

Etes-vous en contact avec ses proches?
Emmanuelle Seigner (ndlr: épouse de Polanski) est une amie. En 1985, nous avions tourné ensemble dans «Détective» de Jean-Luc Godard. Elle n’envoie plus son fils et sa fille à l’école, parce que les autres enfants sont cruels avec eux. C’est terrible.

Le monde du show-business dans lequel vous avez vécu, de façon extrême parfois, peut-il dérégler un homme?
Oui. Le star-system, la pression, celle des médias, peuvent te rendre fou. J’ai trouvé mon équilibre grâce à Laeticia et mes enfants. Ma vie va très bien aujourd’hui. Sans ça, elle aurait basculé. A l’époque, la femme de Polanski, Sharon Tate, avait été massacrée et on lui avait enlevé son enfant du ventre. C’est un drame horrible qui a pu le perturber aussi.

La France justifie ses dépenses à la présidence de l'UE

La France a dépensé moins qu'initialement prévu pour assurer la présidence de l'Union européenne en 2008 et "n'a pas à rougir" du coût de celle-ci, a affirmé, mercredi 28 octobre, le ministre du budget, Eric Woerth, s'élevant contre la polémique suscitée par un rapport de la Cour des Comptes.
"Le budget de la présidence française de l'Union européenne était prévu à 189 millions d'euros. En réalité, 151 millions ont été dépensés", a dit M. Woerth sur RMC. Selon lui, l'Allemagne a dépensé davantage que la France pour assurer la présidence tournante de l'UE durant six mois, et le coût par habitant est moindre pour la France que dans la plupart des autres pays. Le sénateur centriste Jean Arthuis avait jugé la semaine dernière que le coût de cette présidence était "élevé" par rapport à celui des autres pays (autour de 70 millions).

UN DÎNER À 5 000 EUROS PAR PERSONNE

Le président de la commission des finances du Sénat, commanditaire d'un rapport sur le sujet à la Cour des Comptes, soulignait également que le coût final était inférieur de 28 millions d'euros aux prévisions. Mais il relevait que, selon la Cour des Comptes, "certaines dépenses n'ont pas été intégrées" et ont été prises en charge soit par l'UE, soit par des collectivités territoriales. Ainsi, "une trentaine de millions ont été ainsi 'sponsorisés'", selon M. Arthuis.

De son côté, le député apparenté socialiste René Dosière a dénoncé mardi des "dépenses incroyables, insupportables et inacceptables". Il a notamment fustigé "un dîner des chefs d'Etat pour un coût de 1 010 256 euros, soit 5 050 euros par personne", et "l'installation – pour quatre heures ! – d'une douche à l'usage du président, pour un prix de 245 772 euros". Interrogé sur la facture de cette douche, M. Woerth a rétorqué : "Ce serait scandaleux si c'était vrai, mais c'est faux !"

Selon lui, la somme citée par M. Dosière correspond au montant total de l'aménagement du Grand Palais nécessaire à l'organisation du sommet de l'Union pour la Méditerranée, dans le cadre de la présidence de l'UE.
Cet aménagement incluait, selon M. Woerth, l'installation de plusieurs salles destinées à abriter des entretiens bilatéraux des quarante-quatre chefs d'Etat et de gouvernement invités, ainsi que des toilettes et deux douches mises à disposition de l'ensemble des participants, et non pas réservées à l'usage du président Nicolas Sarkozy.

Les crises – Georgie-Russie, crise financière internationale – ont été l'objet d'"un nombre accru de réunions" non initialement prévues, a de son côté justifié le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.

L'offensive de Villepin irrite la majorité

REACTIONS - En se posant en «alternative républicaine» face à Nicolas Sarkozy, l'ancien premier ministre provoque des remous à l'UMP et fait sourire l'opposition.

Sitôt le procès Clearstream achevé, Dominique de Villepin s'est posé en «alternative républicaine» face à Nicolas Sarkozy. A peine sorti du prétoire où il s'était plaint de l'«acharnement» du chef de l'Etat, l'ancien premier ministre a opéré une démonstration de force en réunissant un millier de partisans mardi soir à Paris pour fustiger «la concentration des pouvoirs» et l'«esprit de cour».

Des propos qui ne plaisent guère dans les rangs de la majorité. Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, raille un discours dans lequel il n'a décelé «aucune proposition concrète». «M. de Villepin ne propose pas d'alternative, il propose sa personne», insiste-t-il, estimant que les électeurs ne seront «pas dupes» lors de la prochaine présidentielle. «Le message, c'était simplement ‘je suis là'. Hé bien, je crois que les Français aussi sont las.»

Au sein d'une opposition plutôt goguenarde, l'activisme de l'ex-premier ministre contre l'Elysée sonne en revanche comme une excellente nouvelle. «Ne soyons pas langue de bois : tout ce qui peut affaiblir Nicolas Sarkozy venant de la droite est bon à prendre pour les socialistes. Mais pour autant, on ne doit pas s'en contenter», glisse le député socialiste André Vallini.

Chez les Verts, Noël Mamère se montre plus dubitatif, estimant que Villepin s'était surtout lancé dans «un règlement de comptes», et doutant qu'il constitue une «alternative crédible». Et le maire de Bègles d'enfoncer : «Quand il a été premier ministre, personne ne s'est aperçu que Villepin était capable de mener des politiques alternatives à celles de Sarkozy».

Pour François Bayrou(?) en revanche, l'offensive de l'ancien premier ministre est un événement «très important». «Plus nombreux nous serons à dire que dans ce qui se passe aujourd'hui en France, il y a des dérives qui ne sont pas acceptables, plus vite on obtiendra un changement», prédit le président du MoDem.

Un ancien nazi néerlandais devant la justice allemande

Le procès d'Heinrich Boere, un ancien nazi néerlandais âgé de 88 ans, s'est ouvert mercredi devant le tribunal d'Aix-la-Chapelle, dans l'ouest de l'Allemagne. Il est jugé pour le meurtre de trois civils tués en représailles à une attaque de résistants contre les forces allemandes aux Pays-Bas durant la Seconde Guerre mondiale.

Il a reconnu avoir abattu les trois hommes alors qu'il appartenait à un escadron de la mort des Waffen SS. Il avait réussi à échapper à la justice pendant plus de soixante ans après la guerre.

Le procès doit durer sur 13 jours et s'achever le 18 décembre, mais pourrait se prolonger au-delà si nécessaire. Les audiences devraient se limiter à environ trois heures par jour pour tenir compte de l'âge et de la mauvaise santé de l'accusé.

Deux skinheads vêtus de noir ont été accueillis par des cris "Dehors les nazis, pas de fasciste ici!" à leur entrée dans la salle d'audience. Ils se sont assis et quelques minutes plus tard, le calme est revenu et le procès a pu commencer.

A l'extérieur du tribunal, plusieurs manifestants s'étaient rassemblés avec des panneaux noirs sur lesquels on pouvait lire "Pas de paix pour les criminels nazis" et "Ne pas pardonner, ne pas oublier". Elisabeth Souvignier, une institutrice d'Aix-la-Chapelle, a estimé que "cette affaire avait pris beaucoup trop de temps". "Je suis ici aujourd'hui parce je devais l'être", a-t-elle expliqué.

Heinrich Boere s'était porté volontaire à l'âge de 18 ans pour servir dans les Waffen SS, quelques mois seulement après l'invasion de son pays par les forces allemandes. Après avoir combattu sur le front russe, il était revenu aux Pays-Bas comme membre d'un escadron de la mort au nom de code de "Silbertanne" (pin d'argent), composé largement de volontaires SS néerlandais comme lui. Ils avaient pour mission de tuer des concitoyens en représailles à des attaques de la résistance contre des collaborateurs.

Dans une interview en 2007 au journal néerlandais "Algemeen Dagblad", Heinrich Boere s'était justifié en affirmant qu'il était désolé de ce qu'il avait fait, mais que c'était "une autre époque avec des règles différentes". Il risque la prison à vie.

A l'ouverture du procès, le fils d'une des trois victimes de l'ancien nazi, Teun de Groot, a longuement observé l'accusé, qui était assis de l'autre côté de la pièce dans un fauteuil roulant. Avant l'audience, il avait fait part de son optimisme devant les journalistes. "Je pense qu'il y aura une bonne décision". AP

Bruxelles veut mettre de l'ordre dans les prix alimentaires

Lutte contre les pratiques déloyales du commerce alimentaire, plus grande transparence du secteur : la Commission européenne va proposer mercredi 28 octobre de durcir ses contrôles pour que la baisse des prix agricoles se répercute davantage dans le panier de la ménagère.

L'exécutif européen soupçonne depuis longtemps les intermédiaires entre les agriculteurs et les consommateurs finaux (industrie agroalimentaire, groupes de distribution) de se garder des marges parfois excessives pénalisant tant les ménages que les paysans. Les propositions qu'il doit présenter se veulent un début de réponse.
Depuis la mi-2008, avec la crise économique, les prix des produits agricoles de base ont fortement baissé, comme ceux du lait, sans que cela se traduise immédiatement sur les étiquettes des étals de supermarchés, déplore l'exécutif européen dans un rapport sur le sujet. "Ces fluctuations ont nui aux producteurs agricoles et ne permettent pas aux consommateurs de bénéficier de conditions équitables", souligne-t-il dans ce texte.

Les prix d'un même produit peuvent varier énormément d'un pays à l'autre en Europe, en raison de législations, politiques fiscales ou traditions différentes. Le taux de variation atteint ainsi un record de 70 % pour l'eau minérale, 58 % pour le pain blanc, 49 % pour les œufs, 48 % pour la crème glacée et 44 % pour le bœuf haché.

Pour y remédier, Bruxelles propose de faire la chasse aux "pratiques déloyales" qui contribuent à maintenir des prix élevés, d'accroître la transparence pour encourager la concurrence et de lever les obstacles qui demeurent pour le commerce transfrontalier de produits alimentaires.

EXPO- France - Angleterre, caricatures anglaises au temps de la Révolution

Le musée Carnavalet à Paris expose ses trésors cachés et sort de ses placards d'incroyables estampes de la fin du 18e siècle. Des caricatures irrévérencieuses qui en disent long sur les stéréotypes nationaux répandus des deux côtés de la Manche depuis la Révolution
1789, le peuple français gronde. Et quand la fièvre révolutionnaire monte d'un côté de la Manche, le vieil ennemi anglais ne reste pas indifférent. Dans les milieux conservateurs britanniques, tous les moyens sont bons pour condamner les insurgés, à commencer par les caricatures qui connaissent à cette époque un succès fulgurant Outre-manche. La trentaine d'estampes réunies par le musée Carnavalet témoignent du dynamisme de la satire graphique: des coups de crayons précis et aboutis, et des messages qui flirtent avec la propagande. Dessinées par James Gillray, Thomas Rowlandson ou Richard Newton, les dessins regorgent de détails aussi drôles que crus. L'exagération et la simplification sont autant de moyens de condamner les élans révolutionnaires qui agitent la France.
La peur des furies féminines
Louis XVI, Marie-Antoinette, les sans-culottes, tous en prennent pour leur grade. Les caricaturistes utilisent les ressorts classiques de la satire, comme dans une représentation de la fuite à Varennes où le roi apparaît joufflu, rouge et soufflant, embarqué dans une course grotesque.
Réels ou fantasmés, les événements sont passés au crible par les artistes qui croient y lire les stéréotypes traditionnels associés aux Français: grossièreté, crudité et culot de ses « femmes en furie » promptes à décapiter le premier noble de passage. Trois siècles plus tard, l'irrévérence fait toujours mouche.
Alexia Eychenne

France – Angleterre à Carnavalet, caricatures anglaises au temps de la Révolution,
au musée Carnavalet
Jusqu'au 3 janvier 2010
Tous les jours de 10h à 18h, sauf lundi et jours fériés
Entrée gratuite
23 rue de Sévigné
75003 Paris
Métro Saint-Paul, ligne 1
Renseignements au 01 44 59 58 31 ou ici

Villepin se pose en "alternative républicaine" à Sarkozy

Quelques jours après la fin du procès Clearstream où dix-huit mois de sursis ont été requis à son encontre, l'ancien premier ministre Dominique de Villepin a fait son retour sur la scène politique, mardi 27 octobre. Devant ses partisans réunis dans un salon de la Maison de l'Amérique latine à Paris, il s'est livré à une attaque en règle du bilan de Nicolas Sarkozy et s'est posé comme "une alternative républicaine".
Devant près d'un millier de membres du Club Villepin, il a estimé que la France "ne peut plus vivre avec une concentration du pouvoir, une personnalisation du pouvoir qui nuit à son efficacité". "Nous le voyons avec l'esprit de cour. Quand nous vivons à l'ère d'une démocratie d'opinion où jour après jour, ce sont les polémiques qui font l'actualité, nous ne répondons pas aux préoccupations des Français", a-t-il déclaré.

Qualifiant le rassemblement "d'acte fondateur", il a proposé, entouré de sa garde rapprochée, une "alternative républicaine", "au-delà des clans", tout en admettant que "cela ne se construit pas en un jour". "Merci pour aujourd'hui et merci pour demain", a-t-il lancé, sous les applaudissements, en référence à la présidentielle de 2012.

Ce que l'Etat a acheté à la FIAC

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