TOUT EST DIT

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samedi 30 mai 2009

Johnny au Stade de France: l'adieu en larmes

par Gilles Médioni (L'Express)
Sur un Et maintenant tonitruant avec une puissance 100 000 volts et autant de pathos dedans, Johnny a achevé la première salve de ses concerts au Stade de France. Juste avant, en annonçant Ca ne finira jamais, Hallyday nous avait confié puisqu'on était entre nous - 80 000 fans à vue de nez - "ces 50 années passées avec vous, je ne les oublierai jamais et qu'au plus profond de mon coeur, je vous aime (woaaaaaw! dans la foule). Voilà c'est tout, merci." Sauf que l'idole qui entamera bientôt un Tour 67 (dès le 16 juin, lendemain de ses 66 ans) avait des larmes dans la voix. On n'est pas chez Johnnie To ici. Et maintenant, quoi vous dire sur cette soirée que vous verrez à la télé tout à l'heure avec plein de duos inédits-et-vibrants et des VIP à Jojo.
En parlant de VIP, en arrivant vers 20 heures, Porte T, Tribune Présidentielle, accueilli par des Clodettes, enfin des Johnnettes en perruques blanches, on pouvait se faire photographier façon Johnny comme vu ci- dessus. Warner et Jean-Claude Camus savent recevoir. J'ai récupéré ma photo imprimée sous le regard indifférent de Michel Bouquet, Jean-François Coppé, Jean-Paul Belmondo (en béquilles), Alain Delon - lui, c'est pas pareil, j'ai eu la chance de voir la vie à travers ses yeux - qui tous allaient manu militari vers le carré VIP du carré VIP. Trop classe. C'est un peu comme Paris Hilton dansant 'incognito" à Cannes sur sa plateforme. Devant le cordon de sécurité gold, les appareils photos des VIP de seconde classe filmaient Delon, Bouquet and co.

Y'avait des mini mini hamburger Johnny, de la purée volaille Hallyday, des makis Diego. A la fin du cocktail, Laetitia est venue saluer les invités, c'est à dire au moins 1000 personnes?, la petite Joy dans les bras, et je me suis rué vers ma place sous les applaudissements de mes voisins saluant l'arrivée de Nagui: "Eh Nagui!!!"

Alors, le concert? Show des grands soirs réussi hauts les mains, donc 120 001 (Lol). Zoom sur le public. Et petit quiz....

Hop, les mains se lèvent en parallèle au dessus de la tête, mais oui, c'est bien sûr, c'est Que je t'aime, l'appel du loup qui brise enfin ses chaînes. Et si je fais les mains menottées???? Gabrielle. Ok. Alors juste le poing à la Trust? La Fille de l'été dernier. Et last one pour la route (66) ? On tape des mains en cadence ??? Allumer le feu. Mais aucun briquet Tour 66 à l'horizon. Le public a la flamme non fumeur ou quoi?

J'avoue j'en ai bavé au début du show, pas vous? Johnny m'a un peu fait peur pour tout vous dire. Quoi, ma gueule, tout ce chemin pour un début de concert très pensif, pour pas dire poussif, veillé par cet aigle noir aux yeux rouges comme deux loupiottes du 14 juillet et ses ailes larges comme des vaisseaux de Star Trek. Le public concentré laissait passer sans ciller Je veux te graver dans ma vie, Joue pas de rock'n'roll pour moi ou un Dégage pourtant très convaincant.

C'était la France glorieuse d'avant la crise et la loi Hadopi qui défilait, ça laisse effectivement rêveur. Mais trêve de sociologie, je laisse à d'autres le soin décrire sur ce sujet. Avec Marie, une clameur est enfin montée de Saint Denis. Que je t'aime, on était à fond dedans. Et le medley unplugged (Le Pénitencier, Blue Suede shoes...) joué au milieu du Stade, pas mal du tout non plus.

Quand Johnny a pris sa guitare pour chanter That's allright mama, il avait à nouveau 20 ans. Des cartes postales dentellées et en technicolor voletaient au dessus de la scène (c'est une métaphore).

Bon, je vais pas vous refaire le show, juste en passant, la set-list avait changé et il a pas chanté Sang pour sang qui était au programme. C'est pour ce soir avec David. D'ailleurs, Sylvie aussi, ce sera pour ce soir.

Hallyday très bavard entre deux titres - on n'est pas chez Johnnie To bis - montrait qu'il était toujours aussi fort dans les chansons de drames et d'ombres: Requiem pour un fou, L'Envie, Derrière l'amour. S'il était né aux Etats-Unis et non pas dans la rue (des Martyrs, à Paris), il aurait eu le monde à ses pieds, comme lui avait dit Marlene Dietrich. Elvis, si tu nous regardes!

Bref, à 23 heures et quelques, le rideau est tombé. Dans le carré VIP, on ouvrait le buffet des desserts - sucettes glacées, Panini banane-nutella. Chantal Goya passait dire bonjour. Chacun récupérait son cadeau collector, une sorte de gros presse papier numéroté avec Tour 66 dessus, très pratique. Et final cut sur le premier stade des adieux.

Eh Medioni, on devrait t'appeler Mediocri, qui êtes vous petit journaliste qui se la joue déjantée. "RaZé" comme un Skin ? Tête de nœud !!!
T'as rien compris au rock and roll, ni au rock tout court.
Et c'est quoi encore cette fausse intelligence ? ça court les rues des énergumènes comme vous qui, sous couvert d'un carton sur lequel est écrit le mot magique " journaliste" vous donne le droit de vous ériger en donneur de leçon, laisse tomber ton char, les roues pètent, et tout le bastringue.
Lamentable aussi tous ces petits trous du cul qui nous balances des commentaires insipides et dénués de sens.
Aller Jhonny, je n'aime pas tout de toi, mais t'es quand même le plus grand.

Bernadette Chirac et Carla Bruni-Sarkozy : leur rencontre à l'Elysée

C'est le dialogue entre deux femmes engagées. Bernadette Chirac et Carla Bruni-Sarkozy mettent leur temps et leur énergie au service d'associations caritatives. Et elles n'ont pas attendu d'être femme de Président pour s'y engager à corps perdu. Des blessures ou des drames intimes les avaient conduites sur cette voie. C'est en toute liberté qu'elles évoquent pour « Le Figaro Magazine » leur vie de femmes libres. Un entretien exceptionnel.

Lundi 14 h 45. Bernadette Chirac en tailleur Chanel bleu marine fait son entrée dans les salons du rez-dechaussée du palais de l'Elysée. Carla Bruni-Sarkozy l'accueille tout sourire. C'est la première fois que l'expremière dame revient dans ces lieux depuis qu'elle les a quittés il y a deux ans. Immédiatement son regard sonde les changements. Ici, un parquet a remplacé une moquette écossaise ; au premier étage, on entreprend des travaux de peinture; «Dieu merci, on a conservé les deux Hubert Robert », s'exclame-t-elle. Mme Chirac constate avec une pointe d'émotion que Carla Bruni- Sarkozy travaille sur le bureau qui fut le sien pendant douze ans. Elle a simplement fait installer le meuble dans un vaste salon donnant sur les jardins. Le Président a quitté le Palais quelques heures plus tôt pour Abu Dhabi. A 18 heures, à peine posé dans l'émirat, il téléphone à son épouse, et la charge de saluer Bernadette. Pendant les retouches de maquillage, les deux femmes échangent sur l'état du parc, la difficulté d'entretenir une telle maison. Après avoir essayé une robe Balenciaga bleu et blanc, Carla choisit finalement un ensemble Yves Saint Laurent rose. Quelques secondes encore et Pierre Charon, le «monsieur Communication » de l'Elysée, s'éclipse, tandis qu'Anne Barrère, qui accompagnait Mme Chirac, s'éloigne. Enfin seules, les First Ladies peuvent commencer leur conversation.

» EN IMAGES - La rencontre de deux First Ladies

Le FigaroMagazine Quand vous êtes-vous rencontrées pour la première fois ?

Bernadette Chirac Cet été, au cap Nègre. Mon mari et moi faisions un petit séjour chez des amis à Saint-Tropez. Le Président et Mme Sarkozy nous ont invités à dîner. Il faisait beau ; l'ambiance était amicale : ce fut un moment très heureux...

Carla Bruni-Sarkozy En vérité, tout le monde était très impressionné, même les enfants : deux Présidents dans la même maison ! Mais entre Mme Chirac et moi, le courant est immédiatement passé.

B. C. Je savais à qui j'avais affaire...

C. B.-S. Moi aussi, et je n'ai pas été déçue ! Nous avons parlé à bâtons rompus. Depuis, nous nous téléphonons de temps à autre. Nous avons déjeuné ensemble. J'aimerais d'ailleurs que nous puissions nous voir plus souvent, mais nos emplois du temps ne nous le permettent pas toujours...

Parmi les sujets qui vous rapprochent, il y a l'engagement humanitaire auquel vous vous êtes consacrées l'une et l'autre dès votre arrivée à l'Elysée...

C. B.-S. Bien avant d'arriver à l'Elysée, dans le monde de la mode et celui de la musique, j'ai participé à des événements tels que le Sidaction, le Téléthon, l'Amfar, les Enfoirés, etc. Mon mariage et ma nouvelle fonction m'autorisent désormais à agir en mon nom propre, mais mon engagement présent s'inscrit dans une continuité.

B. C. Pour moi, tout a commencé à la fin de l'année 1993 lorsque le Pr Claude Griscelli, qui a présidé l'Inserm, et qui est à l'origine de l'opération « Pièces jaunes », m'a proposé de prendre la présidence de l'association des Hôpitaux de Paris. Ceci s'est passé un an avant l'élection de mon mari à la présidence de la République. Ensuite, j'ai souhaité transformer l'association en une fondation qui a pour mission d'améliorer les conditions d'accueil et de vie des enfants malades à l'hôpital, puis des personnes âgées et des adolescents hospitalisés. Le rapprochement des familles et la lutte contre la douleur sont des éléments très importants dans l'action de la fondation. Dans un second temps, confrontée à un drame familial que chacun connaît, nous avons souhaité, avec l'équipe de la fondation, mettre en place des structures d'accueil pour adolescents en difficulté : ceux atteints de troubles du comportement alimentaire, d'anorexie mentale, de dépression, de maladies chroniques. La première d'entre elles a été la Maison de Solenn, créée en 2004. Aujourd'hui, nous avons participé à la construction de 25 Maisons des adolescents en régions. Et nous continuons, notre but est d'en créer une par département.

C. B.-S. Derrière tout engagement, il y a souvent une blessure. A la mort de mon frère, ma famille a créé une fondation qui porte son nom. Je suis également ambassadrice du Fonds mondial contre le sida.

Vous avez aussi créé la Fondation Carla Bruni-Sarkozy, à laquelle vont notamment vos droits d'auteur...

C. B.-S. Elle n'en est encore qu'à ses débuts. L'un de nos projets est, entre autres, de distribuer, en France, des bourses à des étudiants de talent issus de milieux défavorisés. Peut-être parce que j'ai eu la chance de naître et de grandir dans un milieu où tout m'a été offert, je voudrais donner une chance à ceux qui n'en ont pas eu. Evidemment le nom de mon mari et sa fonction ont centuplé l'impact de mon engagement. Cependant, l'humanitaire est un travail d'équipe, nous sommes là pour soutenir ceux qui, déjà, sont sur le terrain.

B. C. Mon objectif avec cette fondation était d'impliquer les équipes hospitalières et mes équipes. Nous avons beaucoup travaillé sur toutes nos missions et c'est pour cette raison que notre fondation joue un rôle important aujourd'hui en France. Je suis fière de la notoriété de l'opération « Pièces jaunes » chez les enfants et leurs familles.

Où en est la collecte ?

B. C. D'après les informations de la Banque de France, qui est un de nos fidèles partenaires, le résultat de la collecte2009, serait en augmentation par rapport à l'année dernière. Ce qui me touche particulièrement, connaissant les difficultés auxquelles les Français sont confrontés avec la crise. Les Français sont généreux.


Ces activités humanitaires vous laissentelles du temps pour faire autre chose ?

B. C. Comme toutes les femmes depuis toujours, je tente de concilier ma vie de famille, mes activités, mes obligations. Certes, mon emploi du temps est bien rempli, car, comme vous le savez, je suis une élue d'un canton rural de Corrèze et, depuis deux ans, à la demande de mon amie Claude Pompidou, je préside la fondation qu'elle avait créée et qui porte son nom. Notre principal objectif aujourd'hui est de construire à Nice un centre de soins (72 lits, plus 19 lits d'accueil de jour) et de recherches dédié aux malades atteints d'Alzheimer. Ce sera l'Institut Claude- Pompidou.

C. B.-S. Moi, mon petit canton, comme dit Mme Chirac, c'est la musique. Toutes les femmes d'aujourd'hui doivent jongler entre plusieurs activités, gérer horaires, transports, garde des enfants, etc. Je suis moi dans une position extrêmement favorisée, je n'ai fait qu'un sacrifice, ne pas partir en tournée, mais qu'importe, je recommencerai quand mon mari ne sera plus président.

B. C. Carla prend la vie du bon et du beau côté...

Il n'y a pas, en France, de statut pour la femme du Président. Le regrettez-vous ?

C. B.-S. Non. Ce qui m'étonne, c'est de voir qu'à l'étranger les femmes de Président ont à leur disposition de grandes équipes. Mme Bush m'a dit qu'elle avait 37 personnes qui travaillaient avec elle et la reine Rania de Jordanie, 27 ! Toutes les deux accomplissent beaucoup de choses sur le plan humanitaire et social. Mais chaque pays a ses traditions ; je ne m'imagine par réclamer un statut.

B. C. Ne pas avoir de statut n'empêche pas de jouer un rôle, notamment auprès des personnes en difficulté ou bien dans la détresse. Je me suis efforcée de venir en aide à celles et à ceux qui en avaient besoin pendant toutes ces années auprès de mon mari et à travers mes activités humanitaires.

Quels ont été les moments les plus agréables de votre vie de première dame ?

B. C. La naissance de notre petit-fils Martin, bien sûr, a été une joie immense. Tout comme la réélection de mon mari en 2002 à la présidence de la République, la visite d'Hillary Clinton en Corrèze, la prise de position de mon mari sur la guerre en Irak ou la réunion du Comité d'honneur de l'Icmec (Centre international pour les enfants disparus ou exploités) au palais de l'Elysée en février 2007. La reine des Belges avait créé sa propre fondation, Child Focus, au lendemain de l'affaire Dutroux ; la première réunion a eu lieu au palais royal de Bruxelles, la deuxième, à l'Elysée. Mme Bush, Mme Poutine, Mme Barroso, la reine de Suède, y ont participé. Cette année, la fondation s'est réunie au Caire à l'invitation de MmeMoubarak. Carla était invitée, mais elle n'a pas pu s'y rendre. Elle a écrit un très joli message que j'ai eu l'honneur de lire devant l'assemblée.

Et les mauvais souvenirs ?

B. C. La dissolution en 1997 n'est pas franchement mon meilleur souvenir. J'étais beaucoup sur le terrain en tant qu'élue et bien sûr à l'écoute des opinions différentes exprimées par les Français. J'avais dit à mon mari de ne pas se résoudre à cette dissolution. Il y a eu également la mort de ma mère en 2000 et l'accident de santé dont mon mari a été victime en 2005.

C. B.-S. Je ne sais pas si je suis plus en prise avec la réalité, mais j'ai plus de temps que mon mari. Je viens d'un tout autre milieu que lui. J'écoute beaucoup ce que l'on me dit. Je ne me permets pas de lui donner des conseils politiques, mais plutôt des conseils humains sur ce que je ressens. Mes bons souvenirs sont liés aux rencontres que j'ai pu faire : Mme Chirac, la reine d'Angleterre, la reine d'Espagne, Nelson Mandela, le dalaï-lama et tant d'autres personnes célèbres ou anonymes. Ce que je regrette c'est le manque de temps. Je m'emploie à ralentir le rythme de nos voyages à l'étranger. Oui, si j'interviens quelque part, ce n'est que dans l'emploi du temps. Je ne saurais conseiller mon mari sur un sujet aussi spécialisé que la dissolution, par exemple, la politique n'est pas théorique, c'est de l'expérience, un métier de terrain, et ce terrain n'est pas le mien.

A lire la presse, on a l'impression que vous êtes derrière chaque nomination de votre mari...

C. B.-S. A lire la presse, ceux qui me connaissent vraiment doivent être étonnés. Ce qui ressort dans la presse ne me ressemble en rien.

Ces reproches vous exaspèrent ?

C. B.-S. Non. Les seules choses pénibles sont les critiques adressées à mon mari. Il m'arrive d'en souffrir pour lui quand elles sont injustes et infondées, c'est-à-dire dans 90 % des cas. J'ai fini par comprendre que l'on critiquait plus son statut que l'homme. Pour moi c'est la même chose : on critique la «femme de» plus que ce que je suis vraiment. Finalement, critiques et compliments ne nous sont pas personnellement destinés.

B. C. La critique fait partie du métier. Quand on entre en politique, par définition, on est soumis à la critique. Avec le temps, j'ai un peu appris à « faire avec ».

C. B.-S. En fin de compte, ce qui reste, ce ne sont pas les critiques mais ce qu'on a accompli.

Et les attaques contre vous ?

C. B.-S. Je ne suis guère attaquée, je trouve. Je comprends que les médias préfèrent parler de mes escarpins plutôt que du Fonds mondial ou de la lutte contre l'illettrisme, mais je le regrette.

(Claude Gassian pour Le Figaro Magazine)
(Claude Gassian pour Le Figaro Magazine)

On dit, Mme Chirac, que vous étiez plus à droite que votre mari, et vous, Mme Bruni-Sarkozy, plus à gauche que le vôtre.

B. C. En ce qui me concerne, c'est complètement faux. Mon combat a toujours été celui des femmes.

C. B.-S. Je viens d'un milieu considéré comme à gauche, mais je n'ai jamais été militante. Quant à mon mari, son ouverture d'esprit n'est plus à prouver : la loi Hadopi et le RSA me semblent être des mesures qui auraient pu correspondre aux valeurs de la gauche.

B. C. Nos maris ne sont pas sectaires. Et nous non plus !

Mme Chirac, quel conseil pourriez-vous donner à Carla Bruni-Sarkozy ?

B. C. Aucun. Je pourrais être sa mère, vous savez... Carla est la première dame d'une France jeune qui change tous les jours. Elle représente très bien la France. Elle est élégante, douce et gracieuse.

La pression médiatique est-elle difficile à vivre ?

C. B.-S. Vous savez, j'ai fait des stages de pression médiatique dans mes deux précédentes vies... Et pour être honnête je ne déteste pas cela... Sinon, je ne serais pas devenue mannequin puis chanteuse. Mes métiers précédents m'ont appris à ne pas mal prendre une petite phrase et à savoir me tenir devant les photographes. Nous avons basculé dans une époque d'image et il est important d'y faire face. Les premières dames qui m'ont précédée pouvaient vivre plus discrètement et davantage protéger leur vie privée. Marc Aurèle, l'empereur philosophe, disait que la liberté de l'homme commence lorsqu'il comprend ce qui dépend de lui ou non. Or, ce que l'on dit de nous dans la presse, la façon dont on nous montre ne dépend pas de nous.

En signant une lettre de soutien à Aung San Suu Kyi, ne risquez-vous pas de mettre la diplomatie française en porte-à-faux ?

C. B.-S. Je sais que cette lettre a été remise par notre ambassadeur aux autorités birmanes. Je n'ai pas demandé la permission à la cellule diplomatique, mais avant de l'écrire j'en ai parlé à mon mari. Il m'a donné son accord. Une fois celle-ci terminée je l'ai lue à Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique, dont l'opinion m'importe.

Mme Chirac, comment avezvous trouvé votre place politique au côté de votre mari ?

B. C. Les débuts n'ont pas été toujours très faciles. J'avais un peu l'esprit rebelle et cela faisait sourire. Pour autant, il n'est pas interdit d'avoir des idées et d'en discuter. J'étais fondamentalement une femme de terrain à l'écoute des Français. J'ai souhaité faire connaître mes actions humanitaires à travers les médias. Au fil des années, je pense avoir trouvé ma place, et j'espère avoir été utile aux Français, auprès de mon mari.

La politique n'est-elle pas un bon moyen d'assurer votre autonomie ?

B. C. Pour ma part, je continue à en faire en Corrèze, où je suis élue.

Quelle occasion pourrait vous rassembler publiquement ?

C. B.-S. Nos engagements respectifs. J'ai déjà eu l'occasion d'être à vos côtés lors d'une soirée donnée en faveur de votre fondation. Lorsque la mienne sera sur les rails, je vous solliciterai peut-être, ou je vous demanderai des conseils.

B. C. La reine des Belges m'a demandé si nous pouvions nous rendre toutes les deux à Bruxelles pour sa fondation Child Focus.

Mme Bruni-Sarkozy, pourriez-vous participer à un « Qui veut gagner des millions ? » spécial sur TF1 au profit de la fondation de Mme Chirac ?

C. B.-S. Je l'ai déjà fait au profit de la Fondation Claude-Pompidou, que j'ai d'ailleurs rencontrée à cette occasion. J'avais participé à cette émission avec Karl Lagerfeld et nous avions gagné 50 000 euros. J'aime beaucoup cette émission, mais j'aurai besoin d'un érudit comme Karl à mes côtés pour aller le plus loin possible dans ce jeu.
SIC TRANSIT GLORIA MUNDI !

Des images chocs sur les paquets de cigarettes

Le ministère de la Santé devrait signer en septembre un arrêté pour que des clichés illustrant les ravages du tabac figurent sur les paquets. L'OMS a lancé vendredi un appel en faveur d'une telle stratégie.

Bientôt des images montrant un poumon ravagé par le tabac ou des photos d'une bouche dont la dentition est délabrée devraient couvrir les paquets de cigarettes français. Le ministère de la Santé devrait en effet signer un arrêté au mois de septembre définissant les modalités pratiques de ces nouvelles mises en garde. Il reste encore à définir, la surface précise de ces illustrations sur les emballages (30% ou 50% ?), ainsi que la date de mise en œuvre effective. L'industrie du tabac tend à vouloir reculer le plus possible l'échéance.

Cette nouvelle mesure répond à une directive européenne que peu de pays ont appliquée, mais qui doit être mise en œuvre dans un délai de trois ans. Les paquets de cigarettes, dans un avenir proche, devraient donc faire apparaître une photo dans la partie supérieure d'une des faces du paquet et un message de prévention de l'autre côté. Les images «violentes» seront sans doute accompagnées d'informations rassurantes sur l'aide au sevrage. C'est pourquoi le numéro de téléphone de Tabac Info Service ou du site Internet pourrait figurer sur un certain nombre de paquets.

Vendredi, avant-veille de la Journée mondiale contre le tabac, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé que cette stratégie bientôt adoptée en France était incontournable. L'OMS a en effet lancé un appel pour que ces photos «chocs» soient mises en place dans tous les pays du monde, estimant que c'est une stratégie efficace pour faire reculer le tabagisme. L'OMS a invité les gouvernements «à exiger que tous les produits commercialisés contenant du tabac comportent non seulement des avertissements, mais aussi des illustrations concrètes des maladies et des souffrances causées par le tabagisme.»

Pour l'instant, en France les autorités sanitaires sont en train de faire leur choix parmi une liste de 42 photos qui lui ont été soumises par Bruxelles : outre des images de dents noircies ou des cancers du poumon, certaines évoquent l'impuissance liée au tabac par l'image symbolique d'une cigarette courbée vers le bas. «Il n'y aura pas que des images qui enfoncent le fumeur, certaines informations seront aussi rassurantes», précise Bertrand Dautzenberg, président de l'OFT, l'Office français de prévention contre le tabagisme. «C'est une mesure nécessaire. Les messages sur les paquets n'ont pas été renouvelés depuis maintenant trois ans. Au bout d'un moment, les gens ne les voient plus», constate-t-il.

« Une mesure supplémentaire qui va dans le bon sens »

Pour le professeur Alain Didier, chef de service de l'unité d'aide au sevrage tabagique au CHU de Toulouse, afficher sur les paquets des images des ravages physiques du tabac «est une mesure supplémentaire qui va dans le bon sens». Mais il s'interroge sur son efficacité vis-à-vis des jeunes, à qui ces campagnes de sensibilisation s'adressent en priorité. «Ils sont une cible difficile à toucher, explique-t-il. Quand on est jeune, on se croit invincible, on ignore la maladie. En revanche la cigarette revêt encore un aspect de valorisation social important à leur âge.»

Quelques pays, comme la Belgique, la Roumanie ou la Thaïlande, ont déjà franchi le pas depuis peu en illustrant leurs paquets de photos chocs. Et les résultats semblent être probants. Si l'OMS invite «instamment» les gouvernements à imposer ces illustrations dissuasives, c'est qu'elle veut combattre les firmes de tabac sur leur terrain.

«Les emballages dont se servent les fabricants montrent un côté apparemment inoffensif. C'est pour cela que nous demandons que l'emballage soit utilisé pour promouvoir des informations honnêtes», explique Édouard Tursnan d'Espaignet, coordinateur du système d'information pour le tabac à l'OMS. «Dans le monde, 5 millions de gens meurent chaque année à cause du tabac, poursuit Édouard Tursnan d'Espaignet, qui rappelle que « la cigarette est le seul produit légalement en vente qui entraîne la mort lorsqu'il est utilisé comme le prévoit le fabriquant».

Les chiffres de la consommation de tabac continuent de baisser en France mais en 2008 cette baisse s'est un peu tassée. Malgré les nombreuses mesures, telles que l'interdiction de fumer dans les bars et restaurants, l'interdiction aux moins de 18 ans et un paquet de cigarette toujours plus cher, les ventes n'ont diminué que de 2,47% en 2008.

Cette initiative est géniale, il faut l'étendre. Quelques exemples : Voiture: "la voiture tue", l'eau chaude brûle, la fourchette pique, le couteau coupe, les dents mordent,
le main peut se transformer en poing dans la gueule,
la banane fait dérapper; surtout la peau, la télévision rend bête, c'est un inhibiteur d'imagination, les huitres
peuvent tuer, lire des conneries abime les yeux, boire de l'alcool est mauvais pour la santé surtout celle d'autrui. Encore plus idiot ? On peut trouver.
Y'en a marre de nous prendre pour des cons.
Les adultes savent ce qu'ils font !
Les ados peuvent réfléchir.....à moins que ces messages soient destinés aux fœtus ?
Et puis la connerie est contagieuse !!!


Merkel et Sarkozy, leaders préférés en Europe

SONDAGE - Dans quatre pays, les dirigeants français et allemand devancent leurs homologues britannique et italien.

Angela superstar ! Et Nicolas médaille d'argent. Selon le sondage OpinionWay réalisé pour Le Figaro auprès des quatre grands voisins de la France - Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne et Italie -, la gagnante de l'Europe-Académie des leaders de l'UE est la chancelière allemande. Ce n'est pas une surprise. Les eurobaromètres qui mesurent régulièrement la popularité des leaders européens donnent toujours la première place à l'Allemagne et, par conséquent, à sa chancelière.

Mais il est intéressant de noter qu'Angela Merkel conserve cette première place deux ans après l'arrivée de Nicolas Sarkozy, qui a illustré le fameux «retour de la France» dans le jeu européen. Si Angela Merkel régnait sans partage sur l'Europe en 2007, elle a conservé son avance, mais Nicolas Sarkozy a réduit l'écart. Avec le recul de quelques mois, on peut conclure que la présidence française de l'Union, dont l'UMP a fait l'argument central de sa campagne, n'a pas renversé la hiérarchie perçue par l'opinion dans les grands pays de l'Europe. Cette présidence du Conseil européen est pourtant jugée positivement par 60 % des personnes interrogées. Seuls les Britanniques jugent - à 62 % ! - qu'elle a été une «mauvaise chose» pour l'Europe.

Pérennité du couple franco-allemand

Au passage, on notera que seuls deux chefs de gouvernement sont populaires dans leur pays - Merkel et Berlusconi. Mais la chancelière emporte aussi la palme à l'extérieur, alors que président du Conseil italien bat des records d'impopularité dans les autres pays européens. Les Anglais, indécrottables eurosceptiques, et décidément de très mauvaise humeur, valident le palmarès des autres pays, mais avec une note bien plus sévère : si Angela Merkel est bien la première, elle n'enregistre que 44 % d'opinions positives.

Ce palmarès prend également acte de la pérennité du couple franco-allemand. L'Élysée se félicite d'ailleurs de cette «consécration» du rôle de l'axe Paris-Berlin dans l'Union européenne.

Sans surprise, Nicolas Sarkozy rallie avant tout les suffrages des pays latins. Et notamment des Espagnols, qui restent très positifs sur le président français, malgré l'amorce d'une polémique sur les propos supposés du président français sur «l'intelligence» de José Luis Zapatero. En réalité, aux yeux des Européens, c'est avant tout la modernité de Sarkozy qui se détache, avant tout à cause de son style beaucoup plus direct, de son divorce puis son mariage avec Carla Bruni. Le côté réformateur du chef de l'État arrive en revanche au dernier rang. Et ce sont les Anglais et les Allemands qui le jugent le moins pro-européen et le plus nationaliste.

C'est d'ailleurs dans ces pays que la presse s'est montrée particulièrement sévère depuis quelques mois, dénonçant le retour des habituels «stéréotypes» français : arrogance et jeu trop personnel.