TOUT EST DIT

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mardi 12 mai 2009

Le premier emprunt obligataire de Microsoft alimente les rumeurs

Le numéro 1 du logciel s'apprête à lancer ce qui serait la première émission obligataire de son histoire, alimentant les rumeurs d'une grosse acquisition

Pourquoi Microsoft, un des groupes les plus riches du monde, s'apprête-t-il à lancer ce qui serait la première émission obligataire de son histoire? La question était lundi sur toute les lèvres après que l'éditeur a transmis aux autorités boursières le prospectus préliminaire d'une émission de titres de 3,75 milliards de dollars. Officiellement, il s'agit de subvenir "aux besoins généraux" de l'entreprise, a indiqué Microsoft dans son avis boursier.

Le groupe compte lever 2 milliards de dollars grâce à des obligations à 5 ans rapportant un 2,95% d'intérêt par an, 1 milliard de dollars sur une ligne d'obligations à 10 ans (à 4,20%), et 750 millions sur une ligne à 30 ans rapportant 5,20%.

Le conseil d'administration de Microsoft avait approuvé à l'automne dernier le principe d'une émission de titres de dette pouvant aller jusqu'à 6 milliards de dollars. Le groupe n'avait fait que partiellement usage de ce droit en levant 2 milliards de dollars sous forme de billets de trésorerie qui représentent à ce jour son seul endettement, selon l'agence de notation Fitch.

L'agence de notation Moody's Investors Service a accordé à l'émission sa prestigieuse notation "Aaa" - la meilleure possible. Fitch l'a notée un peu plus sévèrement à "AA+" (un cran au-dessous).

Moody's a relevé que le groupe disposait d'une structure financière solide, fort "de plus de 22 milliards de dollars de bénéfice opérationnel et de près de 12 milliards de cash-flow "libre" pour l'exercice clos fin mars.

Selon l'agence, le groupe souhaite avec cette opération "abaisser le coût de son capital, tout en augmentant sa liquidité financière aux Etats-Unis".

De son côté, Fitch a relevé que Microsoft disposait à la fin mars de 25,2 milliards de dollars de liquidités, composé à hauteur de 7,3 milliards de dollars de numéraire et de 18,1 milliarsd de placements à court terme.

L'an dernier, Microsoft a échoué à racheter le géant internet Yahoo!, qu'il voulait acquérir pour 47,5 milliards de dollars, se heurtant à une résistance déterminée de la direction de sa cible.

Depuis, la direction de Yahoo! a été renouvelée et la presse se fait régulièrement l'écho de nouvelles discussions entre les deux groupes. Les dernières spéculations en date font état de discussions en vue d'un éventuel partenariat commercial.

Microsoft, qui cherche à contrer la puissance du leader de l'internet et de la lucrative publicité en ligne Google, a évoqué à plusieurs reprises son désir d'unir ses forces d'une façon ou d'une autre avec Yahoo!.

Confidentiel : Bayrou ne «connaît pas» Ségolène Royal

Le président du MoDem a confié, ce week-end, avoir dédicacé puis envoyé son dernier livre, Abus de pouvoir (Plon), à l'ancien premier secrétaire du PS, François Hollande. «J'aime beaucoup François Hollande», ajoute-t-il en privé. En revanche, quand on lui demande s'il a fait la même chose pour Ségolène Royal, François Bayrou répond : «Pourquoi je l'aurais fait ? Je ne la connais pas.»

Le président pakistanais reçu par Sarkozy

Asif Ali Zardari, actuellement aux États-Unis, rencontrera Nicolas Sarkozy à Paris, vendredi. Il ne s'agit pas d'une visite officielle, mais d'un entretien informel. Zardari devrait donner au président français des détails sur la stratégie du Pakistan pour lutter contre les talibans. Il rentrera ensuite à Islamabad, après plus d'une semaine d'absence, alors qu'une offensive militaire d'envergure contre les militants islamistes se poursuit dans son pays.

Gordon Brown sans fard

Nouvelle humiliation pour Gordon Brown : après les révélations embarrassantes sur ses notes de frais, voici ses secrets de maquillage dévoilés par le journal The Sun. Des instructions détaillant les étapes du maquillage que le premier ministre britannique est censé appliquer lui-même ont été oubliées dans un taxi par un assistant. Brown se voit recommander d'étaler du fond de teint «partout, comme quand on peint un mur», y compris sur les oreilles et les paupières. Le sac de l'assistant négligent contenait aussi une note sur la façon de répondre au scandale des notes de frais !

Leonetti en course pour la tête de la Fédération hospitalière de France

L'ancien ministre socialiste de la Santé Claude Evin est destiné à prendre la tête de la future Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, que la loi Bachelot doit créer. Reste l'étape suivante : qui succédera à Evin à la présidence de la Fédération hospitalière de France (FHF), qui regroupe les hôpitaux publics ? Sauf surprise, il s'agira de Jean Leonetti, député UMP des Alpes-Maritimes. Il devra ressouder les troupes, qui n'ont pas toutes apprécié le soutien appuyé de la FHF au renforcement des pouvoirs des directeurs d'hôpital. Ses qualités de maire d'Antibes et de cardiologue devraient l'aider.

Vers l'épilogue de l'affaire Filippis ?

Après la polémique provoquée, en novembre, par le mandat d'amener contre le journaliste de Libération Vittorio de Filippis, l'ensemble de la procédure de la juge d'instruction pourrait être annulé. C'est en tout cas ce qu'espère l'avocat du journal, Jean-Paul Lévy. Il a saisi la chambre de l'instruction, dénonçant l'utilisation de cette procédure, avec port des menottes et double fouille, dans une affaire de diffamation. La cour d'appel rendra sa décision vendredi.

Orsenna au Fouquet's

Marie-Laure de Fels recevra Erik Orsenna mercredi, dans le cadre des déjeuners des Contemporains du cercle MBC, pour un débat au Fouquet's avec 80 femmes de tous les horizons professionnels. Thème choisi :«À quoi sert un écrivain ? Les dernières nouvelles de l'eau». Orsenna conclut une saison riche de rencontres (VGE, Pivot, Tesson…) sur des grands enjeux de société.

Besancenot, Bouffon du Roi Sarkozy ?

Besancenot, Bouffon du Roi Sarkozy ?
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Besancenot jouerait-il pour le PS le rôle du FN face à la droite au 20ème siècle ?

L’idée est séduisante, mais loin d’être suffisante. Mitterrand jouait une partie de billard à trois bandes. Avec la proportionnelle, il a largement contribué à la montée du FN, tout en le diabolisant grâce à la création d’associations « anti-racistes » comme SOS racisme, interdisant ainsi les alliances avec la droite parlementaire.

Le rapport entre Besancenot et Sarkozy est d’une autre nature. Sarkozy valorise Besancenot car celui-ci lui rend un triple service.

1/ Il divise la gauche et affaiblit le PS en le poussant vers davantage de radicalité. Il divise surtout le front syndical. Là où les syndicats recherchent l’action concertée, Besancenot, en « rapace » préfère l’action coup de poing médiatique.

2/ Alors que les réformes patinent, quand elles ne reculent pas franchement, Besancenot permet de distraire l’attention. Désignée comme une menace réelle, l’extrême gauche permet de jouer à se faire peur.

3/ Le discours de Besancenot vers toujours plus d’Etat, plus de fonctionnaires, plus de nationalisations prépare l’opinion à accepter et rendre raisonnables l’extension ad nauseam du pouvoir de Nicolas Sarkozy.

Olivier Besancenot, adoubé en véritable « Bouffon du Roi » : voilà le rôle politique qu’il endosse avec bonheur et dont les dividendes électoraux, au grand dam du PS, ne devraient pas tarder à être distribués.

Telle est la thèse du livre, Le Bouffon du Roi, que je publie aux éditions Michalon dès le 15 mai (il est déjà disponible sur Amazon).


Voici en avant-première, une petite vidéo sur la love-story Besancenot/Sarko.

Besancenot / Sarko : Le bouffon du roi




Et pour finir, voici quelques bonnes feuilles



Tout est à nous mais rien n'est sérieux

Au titre de l’entrisme toujours, dans le monde économique, le NPA prospère sur la misère sociale des entreprises. Chaque épisode médiatique, plan de licenciement, problèmes sociaux, est une nouvelle occasion de faire parler du mouvement et d’ « Olivier ». Le NPA récupère la colère des salariés, utilisant à fond le concept détestable de marketing de la misère, et non de misère du marketing, plus classiquement attendu de la part d’un trotskyste. C’est François Chérèque lui-même, secrétaire national de la CFDT, qui compare dans une déclaration récente, les amis d’Olivier Besancenot à des « rapaces », d’après ses mots, affirmant que le « NPA fait le tour des entreprises en difficulté » et d’ajouter « ça fait un peu rapace, on attend la misère pour agir ». La récupération des mouvements sociaux par le NPA suscite la méfiance, si ce n’est l’opposition, du mouvement syndical. Le NPA n’en a cure, qui critique désormais publiquement « l'attentisme des directions syndicales qui ne répondent pas à la situation ». Tout est à nous, même les syndicats ?

La crise, aubaine du pouvoir

Jamais un Président sous la Ve République n’aura eu autant de pouvoir économique et politique. Son administration englobe désormais des secteurs industriels entiers, régit des banques, diligente des travaux dans tout le pays. Sarkozy n’est peut être pas populaire mais il n’a jamais été aussi puissant. Or le Président prise ce pouvoir : il est sincèrement convaincu d’être le seul à disposer de la force de conviction et de la volonté nécessaires pour gérer les problèmes. Il ne se prive d’ailleurs pas de le dire assez souvent à ses proches collaborateurs et aux journalistes : « Quand je ne m’en occupe pas, ça ne fonctionne pas ». C’est là un tropisme constant chez Sarkozy : la certitude que les problèmes ne peuvent se régler, au fond, que parce qu’il intervient. Les Français avaient pu le constater lors de ces premiers mois d’exercice, où les ministres en difficulté étaient aussitôt désavoués pour permettre au « Château » de prendre la main et de régler les problèmes en direct. Sarkozy assume le pouvoir grandissant, économique et politique, qu’il s’est forgé. Oserons-nous ici écrire qu’il le désire peut-être plus que tout, tout en le voulant parcequ’il pense être aussi le seul à pouvoir l’assumer ?

Le bouffon et le roi : l'improbable tandem

Comme nous l’expliquions en préambule, le Bouffon et le Roi forment un tandem politique efficace. Le Bouffon protège le Roi, en préparant la cour à ses décisions et en se moquant, au besoin, de ses adversaires. C’est là exactement la mission que remplit Besancenot auprès de Sarkozy. Ce dernier, pas ingrat, n’hésite pas à lui tendre des perches : le comique utile a toujours bien payé.

Mais comparaison n’est pas raison : Sarkozy et Besancenot ne sont pas politiquement des alliés, mais des adversaires. Besancenot ne se conçoit certainement pas comme le Bouffon de Sarkozy (espérons-le), qui, des deux rôles, est sûrement le moins flatteur. La réciproque n’est pas évidente et nombreux sont les signes qui permettent de penser que Sarkozy, lui, a choisi de faire de Besancenot le Bouffon officiel de sa cour. En politique, il est des adversaires qu’on se choisit. Il est en même qu’on choie.

Cette analogie, dont le lecteur pardonnera sûrement l’allure cavalière, a le mérite d’éclairer les enjeux de notre époque politique, rongée par la peur, le retour de l’État et la démagogie. Sarkozy et Besancenot, les deux principaux protagonistes de la vie politique française, agissent en duettistes. Ils sont les deux héros d’un ballet où leurs actions et leur propos se répondent, à l’avantage de chacun. Ils poursuivent l’un comme l’autre, le même objectif : l’optimisation de leur pouvoir personnel, sous couvert de la défense de l’intérêt général. Le conservateur bon teint et le facteur marxiste se sont trouvés, hasards et facéties de l’histoire, une utilité réciproque.

Lang critique l'antisarkozysme

Jack Lang (PS), seul député d'opposition ayant annoncé vouloir voter le projet de loi Internet, estime que "l'antisarkozysme systématique peut nous faire perdre le bon sens".

"On se fiche au fond de qui présente la loi, si c'est une bonne loi. Lorsque nous avons voté la loi Veil légalisant l'IVG, nous n'avons pas apporté notre soutien à Valéry Giscard d'Estaing. Et quand Jacques Chirac a voté contre la peine de mort, ce n'était pas une caution à la politique de François Mitterrand!", indique l'ancien ministre de la Culture dans une interview à France Soir à paraître mardi.

"Peut-être y a-t-il aussi chez certains la défense d'une vision consumériste de la culture, ce n'est pas la mienne", dit-il.

Réaffirmant qu'il est favorable au projet de loi, M. Lang poursuit : "Je vote en permanence selon les instructions du PS. Mais là je ne peux pas. Ce serait renier mes combats et mes convictions".

M. Lang s'était déjà démarqué du PS en étant le seul à voter la réforme constitutionnelle, adoptée d'extrême justesse par le congrès du Parlement le 21 juillet 2008.
A la question : "Etes-vous candidat pour entrer dans le prochain gouvernement?", M. Lang répond : "Non. Ma présence est ailleurs".