TOUT EST DIT

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vendredi 14 novembre 2008

Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Christine Lagarde.


Christine Lagarde : Bonjour.


Au premier trimestre 2008, la Croissance a augmenté en France de 0,5 %. Elle a reculé au deuxième trimestre de 0,3 %. Qu'en a-t-il été au troisième trimestre, Christine Lagarde ?

Ecoutez, le chiffre est étonnant puisque chacun s'attendait à un chiffre négatif et chacun se préparait à débattre sur la récession puisque la récession c'est techniquement deux trimestres successifs négatifs, eh bien la France contrairement à l'Allemagne qui a fait -0,5%, contrairement à la Grande-Bretagne qui a fait -0,5%, la France fait +0,14%.

Donc, c'est une très bonne nouvelle par rapport au climat qui n'est pas bon ailleurs ?

C'est une bonne nouvelle et cela signifie que la France n'est pas techniquement en récession.

0,14 % d'augmentation de la production industrielle en France. Comment vous expliquez cette différence, ou ce maintien relatif de la France, par rapport aux économies qui nous environnent ?

J'ai amené mes chiffres pour RTL parce que je veux vous les commenter dans le détail. Ce dont on s'aperçoit, c'est qu'au troisième trimestre : importations - exportations se sont à peu près équilibrées. Donc, ce n'est pas là qu'on a de la croissance. Ce n'est pas là non plus qu'on a de la décroissance, si j'ose dire, puisque souvent c'est ce poste-là qui nous pénalise un peu.

Alors si on regarde, en revanche, dans le détail, on s'aperçoit que la consommation a tenu. Elle a fait un petit mieux qu'au deuxième trimestre. En revanche, les investissements des entreprises là ont été bien meilleures qu'au deuxième trimestre. On avait en investissements des entreprises -1 point au deuxième trimestre, et là on a +0,3%.

Donc, consommation et investissement des entreprises sont les deux moteurs qui au troisième trimestre, ont tiré la France au-delà de l'Allemagne, au-delà de la Grande-Bretagne ; et moi j'y vois une explication parce qu'on est à conditions économiques équivalentes avec l'Allemagne, par exemple, je crois quand même que la politique du gouvernement, celle que nous menons depuis des mois maintenant est en train de produire des effets.

Donc 0,14% d'augmentation de la croissance en France au troisième trimestre, c'est ce que vous nous annoncez sur RTL, Christine Lagarde, ce matin. Malgré tout, beaucoup de secteurs connaissent des difficultés. On parle beaucoup partout de l'automobile. Les Américains sont décidés à aider leur industrie automobile. Le journal "La Tribune", hier, notait que Renault avait réduit sa production en France de 22%. Donc, les problèmes sont immenses. Le gouvernement va-t-il aider les constructeurs automobiles français à traverser la mauvaise passe que nous connaissons, Christine Lagarde ?

Oui. Oui. D'abord un mot sur la filière automobile. C'est la filière automobile en France, en Europe et dans le monde entier, pour plusieurs raisons, pour des raisons qui tiennent d'abord au changement de technologie. On est à un point de passage entre les automobiles d'aujourd'hui mais surtout d'hier, et puis des véhicules nouveaux qui probablement fonctionneront avec des énergies nouvelles, avec des mixes énergétiques et sur lesquelles on est en attente. Donc très clairement, les constructeurs sont dans une phase de transition. Les consommateurs, eux, sont un peu rétifs à l'achat pour deux raisons.
- D'abord, parce qu'ils s'interrogent sur l'opportunité ou non de changer de véhicule.
- Et puis, parce que bien souvent, les véhicules on les achète avec un crédit.

Et aujourd'hui, les établissements de crédit - c'est particulièrement vrai aux Etats-Unis, ça l'est un peu moins en Europe - les établissements de crédit automobile sont le pied sur la pédale de frein, et ne prêtent absolument pas. Donc, le gouvernement veut soutenir cette filière, c'est évident. Moi j'ai signé en juillet dernier un accord avec les constructeurs automobiles dans lequel l'Etat met 150 millions d'euros ; et on demande aux constructeurs automobiles d'investir dans l'avenir, et surtout de préparer leurs salariés à ces transitions. Ca, c'est le premier point. Et il faut absolument continuer.

Continuer ? Ca veut dire qu'un autre plan pourrait être annoncé bientôt, Christine Lagarde ?

Il faut soutenir l'évolution dans ce marché automobile en participant à la formation des salariés, ceux qui évidemment poursuivront leur activité professionnelle et qui ont l'âge pour le faire. Et puis, il faut soutenir la filière par des moyens très forts incitatifs au plan de la Recherche et du Développement parce qu'il faut que nos constructeurs automobiles français qui sont de grands constructeurs, qui ont une vraie technicité et un grand savoir-faire, eh bien il faut qu'ils puissent absolument être novateurs et qu'ils s'inscrivent comme des leaders dans le secteur automobile de demain. Donc ça, ce sont des plans lourds, forts, en Recherche et Développement.

Les observateurs notent aussi que le prix du pétrole brut a chuté de 60% ces dernières semaines ; et les associations de consommateurs, en regard, disent que l'essence ne baisse à la pompe que de 20%. Vous convenez de cette différence ? Il y a un problème ? Et qui est responsable de cette situation, Christine Lagarde ?

Ce n'est pas un problème ; il y a forcément un écart entre la baisse du prix du baril coté sur les marchés internationaux et en dollars et le prix à la pompe. Pourquoi ? Parce que tout simplement on ne paie pas notre plein d'essence ou le plein de la cuve de fioul en dollars. On le paie en euros. Or, l'euro a perdu à peu près 20% par rapport au dollar. Ca, c'est la première raison. La deuxième raison, c'est qu'on a un paquet de taxes sur le prix de l'énergie, qu'il s'agisse de la TVA ou de la TIPP - c'est la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers -, qui vient amortir la baisse et qui vient amortir la hausse. Quand le prix du pétrole a pris 100%, les prix à la pompe n'ont pas pris 100%. On a exactement le même mécanisme qui s'applique en cas de baisse. Mais ! J'avais demandé aux producteurs et aux distributeurs de respecter d'une part les baisses au jour le jour, et de lisser les hausses. Or, on suit cet indicateur toutes les semaines.

Mais ils jouent le jeu ou pas ?

Je vais regarder tout à l'heure...

Le Président de la République avait l'air en colère ces derniers jours. Il avait convoqué, nous a-t-on dit, à la fois le président de Total, les distributeurs... Vous avez une tonalité différente, ce matin, Christine Lagarde ?

Mais j'espère... De toute façon, moi je suis ça toutes les semaines. J'ai un indicateur et l'ensemble des chiffres qui remonte toutes les semaines ; et puis, je vois les distributeurs régulièrement et c'est très bien s'ils sont vus au plus haut niveau. Tout ça, pourquoi ? Pour simplement mettre de la pression parce qu'il est assez agréable et naturel de s'habituer à un prix de l'énergie peu cher. Ce qui pose toute une série de problèmes sur le plan d'ailleurs de l'environnement. Mais il faut, chaque fois, rappeler les engagements qui ont été pris ; et il faut absolument que les producteurs répercutent les baisses pour que les consommateurs en profitent, pour que nous en profitions tous.

Les banques françaises jouent-elles le jeu du crédit, Christine Lagarde, aujourd'hui ?

Les banques françaises ont pris des engagements. Elles ont pris des engagements parce que l'Etat français a engagé sa garantie pour :
1- emprunter sur le marché et prêter aux banques puisqu'aujourd'hui, ceux qui ont de la disponibilité, de la liquidité sur les marchés, ne font confiance qu'à la signature de l'Etat. En contrepartie, d'une part l'Etat va encaisser des intérêts ; d'autre part, va facturer le prix de sa garantie. Et puis nous avons demandé deux catégories d'engagement :
2 - augmenter l'encours de Crédit d'au moins 3%, pour certaines banques 4%...

... Elles le font ?

... Et d'autre part, des engagements éthiques.

Elles jouent le jeu ? Elles prêtent de l'argent ou pas ?

Je vais le savoir, je vais le savoir à la fin du mois de novembre parce que je vais publier, tous les mois, un indicateur qui sera mon baromètre du Crédit et ça indiquera catégorie de crédits par catégorie de crédits, bénéficiaire par bénéficiaire, c'est-à-dire les ménages, les entreprises, etc., si oui ou non, les banques tiennent leurs engagements. Si elles ne les tiennent pas, à ce moment-là, on prendra évidemment des mesures qui consisteront tout simplement à réduire le disponible qui est mis à disposition.

Christine Lagarde. Elle sera demain à Washington pour le G 20, et elle est venue annoncer, ce matin, sur RTL une bonne nouvelle, si on peut dire : la production France a augmenté alors qu'on attendait qu'elle baisse. Bonne journée. Merci.

Bayrou refuse d'être "instrumentalisé" par les socialistes lors de leur congrès

Le président du Modem François Bayrou a refusé jeudi à Nîmes d'être "instrumentalisé dans le congrès du PS", alors que la question des alliances avec le Modem a resurgi au Parti socialiste à l'occasion de la préparation de son congrès.

M. Bayrou, interrogé sur la préparation du congrès du PS et sur place que tient la question des alliances, a fait le constat que le Modem était "pris comme prétexte par les uns et par les autres".
"Mais moi, je ne veux pas être instrumentalisé dans le congrès du PS. Donc, je me garde bien de faire la moindre déclaration sur ce sujet", a déclaré François Bayrou à l'AFP, quelques instants avant de tenir une réunion publique à Nîmes.

"Je me suis fixé une règle: de ne pas commenter ce qui se passe au PS", a dit M. Bayrou. "Ce qu'on voit bien, c'est l'affrontement de deux conceptions (au PS): ceux qui veulent que le PS en reste à ce qu'il était le siècle dernier, et ceux qui voient qu'il va bien falloir faire bouger les lignes", a-t-il dit.

Le vote des motions socialistes qui a donné l'avantage à Ségolène Royal dans la course pour la direction du parti socialiste, a fait resurgir l'hypothèse d'une alliance du PS avec le leader centriste, pour une éventuelle alternance en 2012.

"Vous voyez bien que l'existence d'un Modem indépendant, qui est le seul parti nouveau dans le jeu, crée un ensemble de conséquences qui font bouger et réfléchir, qui changent les repères politiques habituels, et c'est tant mieux, c'est pour ça que nous l'avons fait", a conclu M. Bayrou.

Bayrou était à Nîmes afin de soutenir Eric Firoud, candidat du Modem à une cantonale partielle dont le premier tour se déroulera dimanche.

Pauvre Bayrou, que représente-t-il donc aujourd'hui pour estimer pouvoir être instrumentalisé ?

Au PS, c'est tout sauf royal !

Leader mais pas majoritaire au nombre de voix des militants, Ségolène Royal hésite toujours à s’engager pour prendre la direction du Parti Socialiste. Dans le même temps, Benoît Hamon est proche d’un accord avec Martine Aubry et cherche à rallier Bertrand Delanoë. Candidat déclaré, Hamon mise sur la stratégie du Tout sauf Royal au PS
Le Congrès du PS débute aujourd’hui dans l’interrogation. Placée en tête par les militants socialistes, Ségolène Royal estime avoir une certaine “légitimité” pour diriger le parti. Mais avec 29,5% des voix, l’ex-candidate à la présidentielle n’est pas majoritaire au sein du PS et doit se trouver des alliés.

“Tout sauf Ségolène”
Pour rassembler ses rivaux Delanoë, Aubry et Hamon autour d’elle, Ségolène Royal a envoyé à chacun une lettre personnalisée à laquelle elle a joint son projet, amendable par ses destinataires, pour le Parti socialiste. Malheureusement pour la Présidente de la Région Poitou-Charentes, aucun candidat n’a encore déclaré envisager une alliance avec les Royalistes. Pire, un front “Tout sauf Ségolène” semble se dessiner. Benoît Hamon a ainsi annoncé hier matin sur l’antenne d’RTL qu’il était “proche d’un accord politique” avec Martine Aubry. Représentant de l’aile gauche du PS, Hamon refuse tout rapprochement avec Ségolène Royal à cause de sa main tendue au Modem. Bertrand Delanoë, qui s’est lui aussi prononcé contre une alliance avec le parti de François Bayrou, a été approché par Benoît Hamon. “La balle est dans son camp”, précise Hamon.

Royal toujours pas candidate
Invitée au journal de 20 heures sur TF1, Ségolène Royal a laissé planer le doute quant à sa possible candidature au poste de Premier secrétaire, admettant tout de même qu’elle avait “envie” de diriger le Parti socialiste. Sentant les reproches de ses rivaux se cristalliser sur son nom plutôt que sur son projet, Royal pourrait laisser l’un de ses jeunes lieutenants, Vincent Peillon ou Manuel Valls, briguer le poste. Hier matin, Benoît Hamon confirmait qu’il était toujours “candidat au poste de premier secrétaire” et qu'il avait “de bonnes chances de l'être la semaine prochaine”.
Le Congrès pourrait ne pas déboucher sur une synthèse claire si aucun accord n’était conclu lors de la réunion de la commission de résolution dans la nuit de samedi à dimanche. Les prétendants au poste de Premier secrétaire ont jusqu’à samedi pour déposer leur candidature. L’élection par les militants aura lieu jeudi 20 novembre.
Yann Fernandez
La Ségo ne doit en aucun cas passer, elle est trop conne.